10/01/2015
CHARPIE HEBDO
Mon ordi ressemble à l'arrière-cour d'une clinique spécialisée dans les avortements: c'est plein de petits foetus (foeti?) d'articulets pas menés à leur terme, momifiés faute de temps, d'énergie, de motivation, de sobriété. J'avais dans un recoin de mémoire ce qui suit, pondu suite au premier attentat subi par Charlie Hebdo il y a quelques lunes, non-publié du temps où ça avait un peu de sens.
A l'actuel spectacle des meutes ovines promenant leurs stylos, leurs pancartes et leur très haute opinion d'eux-mêmes, je me dis que finalement je pourrais vous montrer cette fausse couche, qui quatre ans plus tard me paraît, à défaut d'être bon, assez bien dans l'ambiance.
* * *
C'est sûr, on ne va pas verser une larme sur les locaux et le sitouaibe de Val Hebdo, organe officiel de la pensée du BécHameL pour goyim qu'incarne son lamentable raide-en-chef. Dégager Siné pour un sarcasme bien envoyé et consacrer tout une numéro à se payer la fiole des barbudos, le camp est clairement choisi, et on peut en prendre conscience sans prendre du même coup sa carte chez Egalité & Crouillification, que je sache.
C'est sûr bis, le bal des faux culs qui tournoient façon derviches sous LSD, est à l'esprit ce qu'est au palais la dégustation d'une Amarone 2005, accompagné de médaillons de cerf à peine caramélisé, salivation mode [ON]. A siroter en alternance avec les byzanteries extravagantes des analystes Certifiés Citoyens sur le Printemps Pourri Arabe et "la phase de renforcement des partis islamistes" que connaît l'Afrique du Nord suite à son injection massive de démocratine. Vautrons-nous dans la Schadenfreude comme dans une pute lubrique grasse et rigolarde, sans arrière-pensée ni culpabilité aucune. N'avons-nous pas déjà accepté depuis longtemps d'avoir nos ricanements pour épitaphe ?
Ami gauchiste, mon semblable renégat, mon frère fratricide, que j'aime à t'entendre t'offusquer comme un sous-préfet d'Ancien Régime ! J'en veux encore, de tes yeux qui roulent, de ton front affligé, de tes outrages face à la chatte sanglante de Dame Liberté, duchesse d'Expression, dont les extrémisses-minoritaires-pas-représentatifs-arabonazis ont bourré le cul à l'explosif ! Sont-ils assez croustillants, tes pauvres parallèles avec le théâtre caca-anticlérical chahuté par des cathos plus poilus que la moyenne !
Me gâche mon plaisir et force mon admiration ton inhumaine souplesse, qu'aucune danseuse, aucune salope du X, aucun reptile ne pourra jamais surpasser. Si le cadavre de Ben Laden revenait de son paradis pédophile pour sodomiser Marine Le Pen sans son accord préalable, tu accuserais la drôlesse d'attentat scato et de blasphème de la bite du prophète à coup de jus d'anus fasciste. Tandis que le révolutionnaire faf se veut inaccessible au découragement, toi tu es immunisé contre le doute, poison-de-l'esprit. A ce stade, les notions mêmes de mauvaise foi et de déni n'ont plus de sens : nous sommes dans la performance, le happening, le pornosocial intellectuel, le suicide artistique.
Pareil au pédé qui, dans les douches, évite toutes les occasions de jouer à ramasser la savonnette, tu slalomes avec la grâce d'un champion du monde entre toutes tes chances de faire une bonne grosse MAJ de tes conceptions de l'ethinicité. La démocrassouille ? La liberté d'expression ? Le droit de tout écrire sans rien risquer ? L'irrévérence crachotante et impunie face aux culs-bénits crispés et confits dans leurs croyances poussiéreuses ? Des trucs de Blanchouilles, tout ça.
(Maj 2015: ce que certains observateurs Divers semblent réaliser sans trop de migraines)
Le plus twitterisé des Criquets Printaniers, le plus glâbre des démocrasses afronordistes à lunettes de nerd n'a pas honte de ses racines spirituelles et ne s'enivre pas de ton encens laïcard, post-mao, bandant pour tout ce qui peut humilier, amoindrir, briser l'amour-propre de tout un peuple. Quand bien même il pochtronait volontiers du Ksara en cachette, quand bien même il foutrait plus volontiers la babouche en baqueroume qu'à la mosquée, il ne croasse pas quand passe l'imam et n'a pas l'habitude de pouvoir dégueuler à la face de gouvernements qui ne subventionnent pas sa rébellion.
22:09 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise, Exhumations, La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (1)
Commentaires
tout à fait !
un foetus , des foeti
Écrit par : kobus van cleef | 17/01/2015
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