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28/04/2014

MOI NON PLUS JE N'AIMAIS PAS SANTANA

... mais bon.

23/04/2014

AGENT COMATEUX

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On décore sa cellule comme on peut. Ca ne remplace pas l'évasion, ça ne prévient pas la pendaison avec un canon de pantalon, mais ça égaie. Ca fait passer le temps un poil plus vite.

Ces jours-ci, la petite décoration mentale de mon absurde quotidien est "agent dormant". Ca sonne bien. Ca embellit vachement.

La perpétuelle remise à plus tard de mes pharaoniques projets littéraires ? La mise sur pause de l'essentiel qui donnait un peu de goût à mes journées et à mes nuits quelque chance d'être reposantes ? Situation provisoire. Je n'ai renoncé à rien, c'est juste que j'attends d'avoir le temps. Un temps qui fatalement finira par revenir, parce qu'il serait "injuste" qu'il ne revienne pas, parce que sinon autant se plomber le crémol sans plus de délai, et liquider toute la petite famille du même mouvement, tant qu'on y est - donc non. Attendre. "La roue tourne". "La plus longue mémoire". Tout ça.

L'accélération du rythme de la picole, seul défouloir un peu efficace qui reste en-dehors du sexe ? Pas grave : là aussi c'est du temporaire. Il suffit d'avoir à nouveau le temps et la patate de s'imposer un style de vie moins Rome décadente et plus spartiate. Ca reviendra. Question de patience. T'es un solide. Tu t'en remettras. Rien n'est encore dit, rien n'est encore fait, la route est encore longue.

La grisaille d'un quotidien où je ne fais pas ce que je voudrais ni ce que je devrais ? Les gueules de sales cons à qui faire des politesses ? La modération des manières envers des gens qui ne mériteraient qu'un parpaing dans les molaires ? Broutilles. C'est du camouflage en terrain hostile. Je ne me plie pas à l'ignominie, je dissimule, serpent sournois, vipère déguisée en couleuvre qui n'attend que le moment propice pour mordre et tuer.

Someday a real rain will come and wash all this scum off the streets.

L'attente. Le moment propice. Comme d'autres espèrent obstinément un Messie, un Homme providentiel, une Insurrection qui devrait quand même venir parce que ça commence à suffire putain. Oui, c'est chiant juste là, maintenant, c'est du n'importe quoi. Mais c'est provisoire. Ca ne change rien aux buts initiaux et à la détermination profonde de les atteindre.

Tout cela n'aura pas été un prodigieux et ridicule gaspillage causé par un affreux manque de courage et d'ambition. Non. Ta manière de faire est la seule avisée, orientée long terme.

Garde ta poudre au sec et prie le Grand Néant. Un jour, tu vas te réveiller, et tout ce que tu sais pourra être dit. Tout ce que tu as préparé servira ceux pour qui tu l'as fait. Toute la rage retenue explosera en un long, vibrant et sauvage orgasme de sang et de destruction. Toutes les offenses seront vengées. Tout arrivera à point à celui qui aura su attendre.

Assez saoul, j'arrive presque à y croire. Ensuite je dors merveilleusement bien.


A dollar and a dream, seems more like a scheme!
Won't put food on the table
It's another device to keep their grip tight and keep you in their sights
You scrape and scrounge what you can and still they bleed you dry
When you feel like giving in, you've hit the end of the line
You got to shut your eyes and dig in deep, it's the only way to survive

Waiting for the day
Waiting for the day
Waiting for the day, our day to come
Waiting for our time
Waiting for our time
Waiting for our time, our time in the sun

11/04/2014

DOMINATION DE LA VIEILLE GARDE - troisième exemple

08/04/2014

CAMOCRATIE CITOYENNE

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Depuis qu'elle est obsédée par le vote homo et métèque, la gauche soc-dem la ramène un peu moins souvent sur la dépénalisation de la marie-jeanne. Avec le rapport de la CPA qui la prône, Monsieur Réac Lettré va exhumer de ses tiroirs la bonne vieille citation de Baudelaire sur la corruption de la population par l'Etat. Nouvelle guerre de retard : en la matière, l'Etat arrive loin derrière le Marché, et les dégâts qu'on pouvait redouter et tenter de prévenir une génération en amont sont déjà monnaie courante. Nous vivons Après l'Effondrement, bis repetita machin.

Il n'y a pas vraiment lieu de s'écharper sur quelle mafia s'engraisse sur le dos des fumeurs compulsifs et occasionnels - que ce soit celle du Parlement ou des bas-fonds allogènes, somme toute, peu importe. Il est logique qu'une civilisation qui se négrifie finisse par adopter des moeurs et des habitudes de consommation caribéennes, et qu'un Etat à prétentions démocratiques en prenne acte. Au Yankiland, c'est en bonne voie.

Bientôt dans votre quartier, les galettes de boue salée pour les fins débuts de mois difficiles et l'acupuncture vaudou remboursée par la complémentaire.

03/04/2014

COCHON GRIPPÉ(N)

Go home plane.jpg

Si l'on suit les prescriptions de l'imaginaire Correct, mon statut de patriote devrait me faire soutenir avec rage l'achat par la Suisse de nouveaux avions de combats, sur lequel nous devrions voter prochainement - enfin pas sur l'achat en tant que tel, mais comment on le phynance, une connerie alambiquée du genre. C'est dans le cahier des charges du facho, m'voyez ? Crasseux et socialauds sont contre, faut qu'j'sois pour, c'est la mécanique des fluides politiques.

En même temps, il semblerait que les poissons-volants vendus sous l'étiquette Verts Libéraux seraient contre également, ce qui rend la chose moins intelligible à l'éditorialiste de base, c'est compliqué, faut faire des études.

Il devrait pourtant aller de soi qu'un natio conséquent rejette intégralement l'idée d'un tel investissement.

Outre qu'ils coûtent un saladier un platine massif;

Qu'ils sont réputés être équipés de mouchards yankis;

Que nos pilotes ont des horaires remarquablement plus souples que ceux des jeunes pompiers volontaires,

Et que leur nom évoque de pénibles souvenirs hivernaux à base de morve et tisane...

... il s'agit bien d'appareils qui serviront la sécurité de L'ETAT et non du PAYS.

La Suisse a une longue tradition de confusion entre les deux, qui remonte au "Réduit National" de la Seconde Guerre mondiale, soit l'abandon délibéré d'une immense portion du territoire pendant que nos glorieux élus, gradés et notables se planquent dans les montagnes, attendant que les Gentils Américains nous délivrent d'un éventuel occupant.

Seules structures pouvant servir dans le cadre d'un conflit au sol: celles de la Protection Civile. Elles sont régionalisées, ses membres ont l'avantage de la connaissance du terrain, et pour peu qu'ils soient armés pourraient mener une guérilla de résistance hameau par hameau, la seule un tant soit peu réaliste au vu de la nature des menaces contemporaines : oubliez les divisions bien ordonnées qui suivent les chars et l'aviation, regardez comment procèdent les jihadistes.

Autre non-sens jusqu'à son simple nom, notre armée n'est de "milice" qu'accidentellement: un soldat appelé sous les drapeaux défendra la portion de territoire que décidera le haut commandement, et il est incorporé dans l'arme qui arrange les recruteurs, volontiers à des centaines de bornes de chez lui. Histoire de renforcer une "cohésion" qui, elle aussi, n'est "nationale" que sur le papier : la Barrière de Röstis, connaissez ? Cette définition républicaine de la Nation a la même valeur qu'une équipe "nationale" de foot, affaire classée.

Vu d'Europe, les récentes votations peuvent donner l'illusion d'un petit pays homogène, faisant front contre les Kommissars de Bruxelles, servis par des élites enracinées et conscientes de leur propre et forte identité. Das ist absolut Scheisse. La droite dure que l'UDC est supposée incarner est avant tout une droit d'affaires, un poil plus carrée que ses homologues françaises,  dans le sens où le Bourbine souffre d'un ethnomasochisme à un stade moins avancé que celui du Welsche. Mais notre 261 bis CP vaut très amplement la Lex Faurissonia et nos élites ne sont pas moins carpettes que les autres face à la puissance du pognon et aux sectateurs du Grand Remplacement. Ce dernier est aussi à l'oeuvre chez nous, doucement, paisiblement, suissement - mais avec ou sans vaseline, l'abâtardissement généralisé est à l'oeuvre ici comme ailleurs, dans l'indifférence bovine de la prétendue droite, sous les vivats de la gauche soc-dem, presse francophone y comprise, et sans que nos gouvernants y trouvent fondamentalement à redire, du moment que les rues restent propres et que chacun paie ses putains d'impôts.

S'il faut des avions, c'est pour bombarder tout cela.