26/09/2014
"LA SERVEUSE EST NOIRE"
Envie d'évaluer l'impact de la diabolisation de tout ce qui est vaguement identitaire ? Comptez sur vos amis réacs, ceux qui se lâchent particulièrement en votre présence, qui disent des choses autrement plus abjectes que vous parce qu'ils savent qu'avec vous ils sont en confiance, tout en acceptant parfaitement l'idée que ce qu'ils disent est, précisément, abject. Aucun gauchiste, aucun Correcteur, aucun sursocialisé ne vous sera plus utile.
Z veut découvrir un petit restau de la région, et m'y convie pour un second avis. Il connaît déjà le taulier et a eu l'occasion de dire bonjour à sa feniaule. C'est d'ailleurs d'elle qu'il me parle avant toute chose, outrepassant toute considération sur les lieux, toute hypothèse sur la qualité du service ou le raffinement des mets :
- Tu feras pas le con, hein ? Sa femme est noire. Mais alors noire noire, hein ? Carbonisée. Alors tu racontes pas de conneries.
Seigneur, garde-moi de mes amis, etc.
Qu'une loque humaine, nelsonmandelisée jusqu'à l'os, se fasse de vous une image de néanderthalien sadique, belliqueux et obscène, à la limite pourquoi pas ? C'est contre-productif, c'est imbécile, c'est éreintant, mais même avec l'âge qui avance, on parvient toujours à se dédommager d'une telle réputation par la Schadenfreude basique, adulescente et cynique dont on pensait à tort s'être enfin désaccoutumé. Mais qu'un type qui prétend comprendre et partager votre vision du monde ait si viscéralement intégré cette caricature, voilà qui est plus pénible.
Comme si l'envie pressante de pendre l'essentiel de vos contemporains vous dispensait de leur témoigner, en temps de paix prétendus, un tout petit minimum de politesse. Oui, même avec les métèques. Voire particulièrement avec ceux d'entre eux qui font un putain d'effort pour vous être agréable, fut-ce le temps d'une transaction commerciale.
Il y a quelques années, un sac à foutre cherchant à faire oublier son passé métissophile s'était cru très avisé, à titre de preuve de son nationalisme tout neuf, de se montrer insupportable envers la pauvre latina qui nous servait le plat du jour avec compétence, sourire et prévenance. Une bassesse si décalaminée vous rend limite nostalgique de votre jeunesse antifa. Voire de l'époque où le Bourgogne rouge vous paraissait plus que buvable.
Feu Robert Frenz, le regretté et plus distingué nazi américain de l'histoire récente, écrivait à l'intention des sacs à merde de toute orientation politique qu'être ouaciste ne supposait pas que pousser un non-Blanc sous un train était moralement acceptable. Si l'on se pique d'appartenir à une race supérieure, le strict minimum syndical commande que l'on se comporte de manière à mériter sa carte de membre du club. Penser, parler et agir comme la première chiasse verticale venue constitue un motif valable d'expulsion immédiate dudit club.
Quand le gauchiste de base se paie la poire de son homologue réac, en le faisant passer pour un simplet, on peut au pire l'accuser de grossir le trait, pas d'inventer n'importe quoi. Sur le plan idéologique, le réac est l'équivalent de ce langage franco-québéquois, qui croit résister activement à l'anglicisation en traduisant littéralement toute expression anglophone sans même chercher à l'adapter. Dire "Vous êtes bienvenu" au lieu de "You're welcome", ce n'est pas défendre sa lange maternelle, c'est adopter la logique de l'ennemi sur le fond en l'inversant sur la forme.
Monsieur Réac fait exactement pareil, voire bien pire. Vous vous rappelez ces rassemblements massifs du Tea Party, où Martin Luther King était rituellement invoqué comme source d'inspiration et brevet de présentabilité citoyenne ? Voilà qui résume l'essence du républicanisme de drouate: la gôche est une bien vilaine chose, mais son échelle d'évaluation du bien et du mal est la plus solide et la plus légitime qui soit.
21:23 Publié dans Autopsie de la Dissidence, La Zone Grise, Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (7)
Commentaires
“Si l'on se pique d'appartenir à une race supérieure, le strict minimum syndical commande que l'on se comporte de manière à mériter sa carte de membre du club.”
Dans ses “Lettres persanes” (me demandez pas laquelle, c'est loin), Montesquieu fait décrire par un Perse la morgue d'un aristocrate FR pour lequel la noblesse ne semble se concevoir que par l'abaissement d'autrui. La vraie noblesse, conclut le bon baron, consiste précisément à se comporter *avec noblesse*. De là à ce que les défenseurs autoproclamés de l'Oxydant comprennent ce principe de base...
Écrit par : Criticus | 28/09/2014
Ce Z a sans doute secrètement voté pour Hollande et s'en démarque à grands coups de clairon aujourd'hui.
Classique...
Écrit par : Carine | 28/09/2014
« Tous les aryens et (nnes) sont des larbins, des esclaves. Il leur faut la férule youpine les Tanks youpins pour les écrabouiller – C'est de la chair de chiens ignobles – Boches compris bien sûr, les plus serviles de tous – »
Louis-Ferdinand Céline, Lettre à Marie Canavaggia, Copenhague 21 mars 1948.
Écrit par : Danny | 29/09/2014
"Comme si l'envie pressante de pendre l'essentiel de vos contemporains vous dispensait de leur témoigner, en temps de paix prétendus, un tout petit minimum de politesse. Oui, même avec les métèques. Voire particulièrement avec ceux d'entre eux qui font un putain d'effort pour vous être agréable, fut-ce le temps d'une transaction commerciale."
hahaaa MAGNIFIQUE !!
La répercussion de cette noblesse et cette élégance de courtoisie nous absoud de toute catégorisation de gros dégueulasse par le col blanc tertiarisé lambda qui se rend quotidiennement à l'autel de la modernité parce que, justement, nous échappons à l'image bouffonne du droitard qui tâche. Oui, je suis violente, mais je me contiens, par respect.
Tandis qu'il est comique d'observer son entourage professionnel faire profession de foi de sainteté mémorielle et se lâcher malgré tout sur les youpins...toujours en trouvant abject le port de la Marinière...
Ahhh ces individus à la propreté plus immaculée que le voisin...Ils se permettent des choses qu'ils n'oseraient même pas tolérer de l'autre.
Mais au final, cette bonne éducation et cette réserve ne nous facilite pas la tâche car d'une, nous devons supporter la suffisance de ces individus aux idées faciles et arrêtées et de deux, nous travestir -non par complaisance mais par absence d'opinion- en un de leur camarades.
Ils savent bien qu'il existe des fachos quelque part, mais jamais ils pensent à cette fille sage, gentille et courtoise qui les salue tout près d'eux...
Écrit par : Eve Kendall | 01/10/2014
une serveuse noire?
nafisatou ?
faut lui dire de se méfier à votre pote , un coup tiré un peu de travers et il se retrouve à rikers island...
Écrit par : kobus van cleef | 04/10/2014
sinon, ça m'arrive d'être poli
et à l'heure
mais je ne suis pas royal pour autant
Écrit par : kobus van cleef | 04/10/2014
Oui, je veux tuer tout le monde. Mais ça ne fait pas de moi une brute sadique belliqueuse, non mais !
Écrit par : Libertarien | 17/12/2014
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