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14/01/2015

JE SUIS NULLE PART - ou La grande déclaration de paix des non-combattants

"Je suis Charlie": le bon slogan au bon moment, estime-t-on chez Slate. Si c'est une manière de dire qu'il est révélateur et bien dans l'air du temps, on est foutrement d'accord.

Quel est le sens de cette resucée de la rengaine sur les "juifs allemands" ? L'idée est de dire à l'assassin: "tu t'en prends à bien plus nombreux que ce que tu croyais". Il exprime la solidarité, la cohésion, le regroupement sous une même bannière. C'est un mot d'ordre guerrier, qui revient à étaler le nombre de ses divisions, en postulant que c'est une surprise, que l'attaquant ne pensait pas rencontrer tant de camarades de ses victimes  isolées.

Ca peut avoir deux buts:

° l'intimidation: efficace si les troupes rassemblées sont armées et déterminées à faire usage de leurs armes. Elles peuvent être purement militaires, économiques ou autres. Peu importe du moment qu'elles sont efficaces et qu'on est décidé à s'en servir. Le message est donc une menace: "tu croyais ta victime seule, nous sommes Légion, tu vas ramasser." C'est un générique de représailles qui vont se produire sous peu. 

° l'humiliation: le message est alors moral et vise à faire honte à l'agresseur. C'est une version un peu différente de la précédente, dans la mesure où l'on dit en substance: "En t'en prenant à X, tu t'en prends à moi aussi" - sous-entendu, "à nous tous". Là encore, plus ce "nous" est nombreux, plus le message sera fort; mais sa teneur, j'insiste, est morale: il s'agit de faire comprendre à l'agresseur qu'il a fait un immense dommage collatéral, donc qu'il s'est trompé en pensant avoir été précis. C'est donc le créditer de l'intention d'avoir été juste et précis, et de la capacité de se repentir d'avoir si colossalement merdé.

Voit-on assez ce qui cloche avec ses deux versions, au vu des sous-merdes dont il est question ?

Ils ont tué des gens connus pour ne croire en rien, donc n'avoir pas plus de raisons de respecter l'islam que n'importe quelle autre bondieuserie de mes deux. Les sanctionner, c'était filer un carton rouge à quelqu'un qui ne joue pas dans le match, qui n'est pas même présent sur le terrain. En matière de frappe chirurgicale, on est encore loin de la ceinture jaune. Ce type de minables n'ont rien à foutre d'atteindre la bonne cible, et ne visent pas l'efficacité. Même cas de figure que pour le World Trade Center (en admettant la version officielle des faits, je sais, vos gueules, tâchez de suivre un peu) : si l'idée était vraiment d'abattre le Grand Satan, il fallait détourner les avions sur des centrales électriques, voire nucléaires, et pas se contenter de simples symboles. Près de 3000 victimes d'un seul coup, ce n'est pas de la cacahuète, mais le bilan coûts-bénéfices est clairement négatif, la puissance américaine sortant de l'épreuve sinon renforcée, du moins plus déterminée encore.

Quant à tenter de leur foutre la trouille, ai-je besoin d'en rajouter ?

Pareil pour cette idée de "la plume plus forte que le fusil". C'est vrai, dans la mesure où un tireur isolé ne pèse pas lourd contre une foule en colère. L'écrit peut faire voler les bisous aussi bien que le plomb. A ce jour, la mobilisation occidentale contre "l'obscurantisme", le "terrorisme", la "barbarie" et autres prudentes abstractions de mes couilles velues, ça ne pisse pas loin et ça ne doit désorganiser les troupes  ennemies que dans une mesure: pas évident de combattre quand on a le fou-rire. C'est le vivransamble qui a permis aux tarés de s'établir sur nos terres pour y mener la guerre, et les Charlies sont en train de leur dire qu'ils ne renonceront jamais aux "causes dont ils déplorent les conséquences".

C'est la victime qui dit à son violeur que s'il recommence, elle ne jouira quand même pas, et na.

Une telle détermination à crever pourrait forcer le respect. Mais il faudrait pour ça se jurer d'emporter avec soi autant d'ennemis que possible, pas leur laisser une note comme quoi on a changé les draps, aéré l'appart' et rempli le frigo en accord avec un régime sans porc ni gnôle.

Commentaires

L'envie me prend de regarder ça du haut d'un Olympe où les dieux jouent avec les hommes comme les enfants avec des mouches. Bref, de vasouiller un peu dans l'abc pour le plaisir de faire jacter le langage. D'abord 3 (ou 4 ou 10 ou 1 Milliard) de zouaves qui se réunissent pour dire "on ne vivra jamais dans un régime où il est interdit de se foutre de votre dieu", ce n'est pas exactement laissez l'auberge pleine. De plus, on peut le condamner si on s'amuse à vouloir sans cesse des burnes sans aimer l'air quand elles gonflent, mais plus de 70 condamnations pour "apologie du terrorisme" cela a sa signification" (même si je trouve idiot qu'on emmerde Dieudonné mais je vois ça de l'Olympe). De plus, ces temps-çi, j'ai surpris pas mal de discours de gens bien propre sur leurs idées qui allaient nettement du discours dans le sens racisto-guerrier. on voit l'angélisme tomber à grandes écailles, à Pantruche en tous cas, c'est net.

Voilà, c'était notre micro-seconde de bouteille "pas encore vide il reste une goutte".

Écrit par : Restif | 16/01/2015

Après cette petite répétition générale à balles réelles, façon gangsta-rap sarrazin contre la clique à Charlie, l'islamo-gauchiste Virginie Despentes enfonce le clou. Question reptation face à l'envahisseur afro-musulman, difficile de surclasser la gorgone.

« J'ai été Charlie, le balayeur et le flic à l'entrée. Et j'ai été aussi les gars qui entrent avec leurs armes. Ceux qui venaient de s'acheter une kalachnikov au marché noir et avaient décidé, à leur façon, la seule qui leur soit accessible, de mourir debout plutôt que de vivre à genoux. J'ai aimé aussi ceux-là qui ont fait lever leurs victimes en leur demandant de décliner leur identité avant de viser au visage. J'ai aimé aussi leur désespoir. »
Les Inrocks.

Pareil dérèglement mental relève du pavillon des agités à Maison Blanche, plus que de la maladie infantile. Il est en passe de contaminer le "pâle" décomposé et apeuré, la suite logique et implacable.

Écrit par : Danny | 22/01/2015

Cela relève peut-être surtout d'une romancière qui a cessé de vendre et de faire parler d'elle et qui essaye désespérément de revenir. Les stratégies commerciales de ces avides terrorisés l'idée de l'oubli ne s'inquiètent aucunement de la puanteur qu'elles dégagent.

Dans le genre "Soumission" (traduction du mot Islam) il y a la "lettre ouverte à ses frères musulmans" de Luc Besson
http://www.metronews.fr/culture/charlie-hebdo-luc-besson-lisez-sa-lettre-ouverte-a-ses-freres-musulmans/moal!Unb4oAuQJMhdg/
Et cette caricature d'homme n'a même pas l'excuse du portefeuille qui s'amenuise (si c'en est une).

Écrit par : Restif | 23/01/2015

En effet, il est toujours utile de se singulariser de la manière la plus abjecte qui soit au moment où les feux du Spectacle se détournent de vous. À ce jeu de cache-cache, d'autres saltimbanques, écrivains, artistes de seconde zone, ou de premier plan, ne manqueront pas de se distinguer, puisqu'il va falloir « apprendre à vivre avec le terrorisme » nous dit-on, et pour longtemps.

De ces deux abrutis décadents nous pouvons dire sans rire que « baise-moi » résume assez bien leur/ « le dernier combat ». De plus, le dégoût que peuvent inspirer aux barbus pareils camés ne les rend guère islamo-compatibles. Despentes, dans un bordel de campagne en Syrie, pourquoi pas, là est sa place véritable.

Écrit par : Danny | 23/01/2015

@danny
bien trouvé la formule "baise moi" résume bien "le dernier combat"
à replacer
on constate tout de même qu'un amuseur moitié n'haîgre est flanqué au gnouf pour apologie de terrorisme et qu'un mioche de 8 ans tout pareil , alors que la féminasse et le faux barbu restent peinardos à la maison
d'un aut' coté , vu la surpopulation carcéro-pénale , hein , faut faire de la place

@ au taulier

je sais pas si vous êtes au courant , mais dans une vie antérieure ,je voulais être psychanalyste
lacanien, hein, les jeux de mots , c'est mon péché mignon

c'est pour ça, lorsque je vois écrit "sslogan" je me pense "slow-gant" ou "slow-gang" ou "slow-gland"
bref , ce qui va lentement
mais là , c'est allé vite , le slow-gan , très vite , trop vite
un slow-gan de réserve dans la cabourde?
on ne peut l'imaginer , voyons

en tout cas , les mecs qui ont défilé avec les écritaux "yé souis charlie , amigo" ont loupé l'occasion d'afficher "cocu et fier de l'être"

Écrit par : kobus van cleef | 29/01/2015

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