29/06/2007
STRATEGIES D'ACTION DISSIDENTES
Ma trado de Philosophical Anarchism avance lentement. Plus on laisse traîner les choses, plus s'y remettre est éprouvant. Ca doit être un trait caractéristique des intelligences médiocres, cette incapacité humiliante de boucler les grandes choses qu'on a eu un jour la folie d'entreprendre.
En attendant, je mets en ligne un autre texte de D. Michaels, concernant les diverses options stratégiques appliquées jusqu'ici par les dissidents d'Occident, avec une évaluation serrée de leur impact concret. Il se peut qu'il ait été, comme d'autres, publié chez NP il y a un an ou deux ; si c'est le cas, il a sans doute été retiré des archives depuis lors.
Y'aurait pas quelque chose d'un peu raciste dans cette photo ? Sooooo sorry.
Sur ce, bonne lecture et bon ouiquainde. Moi je vais me bourrer la gueule avec la belle-famille en Bourgogne. Potes païens, pensez à quelques prières pour du beau temps, une fracture pas trop chiante pour profiter la moindre (paraît qu'il y a une piscine) et surtout pour que les indigènes pensent à ça :
15:30 Publié dans National-Anarchisme | Lien permanent | Commentaires (0)
PRIORITE BRULEE
On amasse comme ça quantités de petites notes, sur moult sujets tellement importants et urgents que personne n'en parle jamais, ou si peu, ou si mal. On les reprend au moins une fois par semaine, parce qu'il faut bien ça pour retrouver l'énergie mentale et l'inspiration nécessaire, que ces petits salopiauds encore embryonnaires vous pompent en quelques minutes. Ils finissent par se momifier, attendant patiemment d'être finis, fut-ce à la pisse.
Et puis on noctambule sur le réseau ouaibique des divers infréquentables francophones et on tombe sur un texte qui fait le tour de la question. Plus rien à rajouter. Ca a quelque chose de frustrant et de soulageant à la fois. Rien que le titre est jouissif. Paraît que c'est un documentaire. Faut que je le dégotte d'urgence. Ou au minimum que je me fasse tatouer ça quelque part, sur un morceau de chair bien visible des futurs employeurs.
Allez lire, ça est biengue. Suite de quoi vous pourrez compléter vos réflexions avec ça.
00:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
28/06/2007
NE PAS OUBLIER
Un jour, il faudra que je vous parle de Monster Magnet et que je vous explique pourquoi ce qu'ils font depuis 1993 est absolument formidable, et indispensable depuis 1998. C'est une des musiques rock'n'roll contemporaines les plus sexuelles qui soient. Baiser avec un de leurs albums en sond sonore, c'est presque aussi bon qu'avec les Sisters. Mais là, pas trop d'inspiration musicologique. Va falloir vous faire une idée tous seuls (volez la musique, c'est pas pour les chiens) ou farfouiller dans vos antiques cédés si vous avez eu bon goût dans votre prime jeunesse
La semaine prochaine, dans un registre moins érogène, faudra que je vous parle de Strapping Young Lad.
15:50 Publié dans Survie musicale zonarde | Lien permanent | Commentaires (0)
27/06/2007
SAVOIR-"VIVRE"
Il semble qu'il existe encore des assassins foutus de mourir avec classe et détachement. La race des Pierre François Lacenaire n'est donc pas totalement éteinte.
Je ne dis pas que ça redonne espoir en l'être humain, mais ça compense la grisaille météo de ces derniers jours.
17:20 Publié dans De quoi j'me merde ? | Lien permanent | Commentaires (0)
" CE SOIR ON VOUS MEEEEEEEET...."
13:10 Publié dans De quoi j'me merde ? | Lien permanent | Commentaires (0)
26/06/2007
LA REVOLTE DES ELITES
Petite manie perso : garder une trace des bouquins que je me farcis, histoire d'en conserver la quintessence, à tout hasard. Ca se résume parfois à quelques lignes choc, parfois à plusieurs pages. C'est le cas avec ces extraits de l'incontournable Révolte des Elites de Christopher Lasch, paru il y a environ onze ans et toujours d'actualité. Comme on dit, lisez-le, faites-le lire, et relisez-le si vous ne vous souvenez pas de tout exactement par coeur.
08:05 | Lien permanent | Commentaires (0)
25/06/2007
LA HAINE, PULSION VITALE
<< La haine, c'est la liberté >>, clamait en janvier dernier un anonyme Organiste. C'est parfaitement vrai, mais ce n'est peut-être pas tout. Il se peut bien que la haine soit tout simplement indispensable à l'humanité.
Qu'on puisse écrire des lignes aussi lucides et furibardes, tout en conservant son capital de sympathie auprès de l'extrême gauche moderne, voilà qui troue le cul jusqu'à la glotte. Chapeau, Oncle Bernard.
La pulsion de mort relève de ce que Freud appelle une "intolérance spectaculaire du narcissime à la petite différence". Nous détestons ce qui ne nous ressemble pas. Mais notre détestation commune nous unit. "Il n'est manifestement pas facile aux hommes de renoncer à ce penchant à l'agression qui est le leur. L'avantage d'une sphère de culture plus petite - permettre à la pulsion de trouver une issue dans les hostilités vis-à-vis de ceux de l'extérieur - n'est pas à dédaigner. Il est toujours possible de lier les uns aux autres dans l'amour une assez grande foule d'hommes, si seulement il en reste d'autres à qui manifester de l'agression."
Ce narcissisme des "petites différences" a permis aux Allemands et aux Français, assez semblables au fond, culturellement proches et d'un niveau économique comparable, de se haïr au point de se détruire à deux reprises, en 1914 et en 1940. Le narcissisme des petites différences aide à comprendre les phénomènes nationalistes, les pogroms, les haines de voisinage, ou les matchs de foot qui dégénèrent en guerres ordinaires.
Cette haine qui cimente provisoirement les humains, pourtant déchirés par la compétition et la rivalité mimétique, est perturbée par le processus de la mondialisation. Apatride, antifamilial, antipatriote, le capitalisme crée un monde uniformisé, mondialisé. Or, contre qui retourner la pulsion de mort quand il n'y a plus d'extérieur ? Qui tuer, sinon soi-même ? Où trouver des juifs à brûler ? "On se demande avec inquiétude, dit Freud, ce que les Soviets entreprendront une fois qu'ils auront exterminé leurs bourgeois." Eh bien, la réponse est simple : ils disparaîtront. La mondialisation et l'uniformisation du monde éloignent les possibilités d'exutoire. Voilà la Terre déboisée, débarrassée de tout ce qui est différent (animaux et peuples primitifs, religions anticapitalistes). Enfin, la technique a triomphé, enfin les femmes sont devenues des hommes et les hommes des femmes, enfin l'uniformisation est parfaite.>>
Bernard Maris, Antimanuel d'Economie, t.2, p.301
14:50 Publié dans Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (0)
24/06/2007
LA BELLE PENSEE ANTIDEMOCRATE DU DIMANCHE
Those who repeat Churchill’s dictum that democracy is the worst form of government “except for all the others” seldom look at the others. The confusion of power with moral elevation is worse under democracy than under any other system.
The Soviet Politburo never seemed to have illusions about itself; dictators like Saddam Hussein don’t seem to think spiritual leadership is their special province; the old kings of Europe enjoyed their mistresses and hired their mercenaries and left the moral stuff to the bishops. Such men understood that they owed their power to fortune, not virtue. Even the most arrogant of them seldom dreamed of correcting the personal habits of their subjects.
Joseph Sobran, juin 1998 (Le lien risque bien de ne plus fonctionner d'ici quelques temps, la page étant régulièrement mise à jour)
08:00 Publié dans La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (0)
23/06/2007
DU BON USAGE DES GUILLEMETS ET DES QUOTAS DEMOCRATIQUES
Pas mal d'Helvètes avaient suivi l'élection présidentielle d'ex-Gaule, y compris Yours Truly. L'ensemble du carnaval électoral s'est révélé moins fendard que prévu, aucun des deux amorphes présents au second tour n'ayant la verve du Menhir. Alors les législatives et leurs bateleurs de troisième zone... Vu ce qu'elles ont mobilisé comme bétail votant au premier tour, on imagine l'intérêt pour la larve de canapé romande, au moment de faire son choix télévisuel entre ça et une énième rediffusion des Experts.
Intéressant tout de même de jeter un oeil à la presse francaouï, pour suivre la courbe de fièvre du malade national. Libération, lundi dernier, a livré un diagnostic bien comique, dont les préoccupations se calquent sur celles des finales de Starac.
L'anonyme qui signe le billet de Libé est tout d'abord très content qu'il y ait plus de gonzesses et plus de jeunes à l'Assemblée. On ne sait pas trop ce que ça va changer : du moment qu'on fait le trottoir, qu'on ait une moule ou un service trois-pièces, qu'on sorte à peine du collège ou qu'on se rapproche de l'EMS, on reste une pute, punkt schluss. Mais pour le savoir, évidemment, c'est plus facile d'être facho. Un démocrate, un républicain, un progressiste n'a pas cette chance-là. Pour lui, ce qui importe, bien plus que la personnalité, les talents ou la compétence des élus, c'est leur représentativité. Ils (elles! féminisons, bon dieu!) doivent être un fragment de miroir, reflétant une portion congrue de la société qui les a mandaté. Ensuite, évidemment, on nous répétera ad gerbam qu'il n'y a PAS de vote juif, noir, musulman, féministe ou raélien. Chimères que tout cela puisque nous sommes tous "Citoyens", n'est-ce pas. Tous Différents, Tous Egaux - Tous Schizophrènes pour le plus grand bien de la Democrashit.
A noter qu'on aura droit au mêmes bavardages ineptes au journal de 20 heures, sur France 2, deux jours plus tard, le 20 juin - avec une remarque intéressante d'une candidate issudeladiversité : "Je n'ai jamais entendu quelqu'un me dire : je ne voterai pas pour vous parce que vous êtes Noire. De ce point de vue, le peuple français est en avance sur les partis." C'est sûr que, maintenant que n'importe qui est Français, ça devient rude d'accuser le peuple de wacisme. La pirouette bricolée par les mafieux de la repentance pour se sortir de cette impasse ? Accuser les structures gouvernementales d'immobilisme.
On connaît aussi ça en Suisse, avec divers dégénérés maoïstes pour qui la politique d'immigration fédérale relève tout simplement du nazisme. Pauvres antifas au chômage technique ! Faute de Rats Noirs à exterminer, on traque le mulot inoffensif dans les rangs de la droite liquide...
Si on en revient à Libé, on remarquera l'usage des guillemets pour parler des Blancs de l'hémicycle, une précaution littéraire qui confine au trouble obsessionnel compulsif. Est-il besoin de préciser que le Conseil représentatif des associations noires, mentionné en fin de texte, n'a pas droit aux mêmes gants ? C'est que la blanchitude, voyez-vous, ce n'est pas une identité, c'est tout au contraire une neutralité. Si vous êtes "blanc", vous n'êtes rien, un Monsieur Moyen moins qu'ordinaire, une feuille vierge, une partition qui attend ses notes. On n'a pas [Le Rythme Dans La Peau Enchaînée au Coton] (copyright Afrique), ni [La Sagesse Ancestrale de l'Orient parfumée au thé vert] (copyright Asie), ni [La Communion Directe Avec Frère Bison et Soeur Kodiak] (copyright Amérique).
On a que dalle, en fait. Juste le choix de se teinter en rose bonbon, si on opte pour la chapelle Droidelhommiste, ou en rouge-brun si son catéchisme nous fait sourire. L'Europe, c'est la terre des gens transparents. Faut pas s'étonner ensuite qu'ils disparaissent si facilement : on les voyait déjà à peine de leur vivant.
La prochaine fois que votre beau-frère vous glissera sournoisement, au détour d'un apéro, que "les races n'existent pas", sortez-lui qu'elles existent toutes, sauf la Blanche. Vous verrez la gueule qu'il fera.
22:50 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (0)
RAMONAGE SANS FRONTIERES
Tu le sais, amie humaniste, le fossé des inégalités se creuse toujours plus profondément entre les gros cons nantis du Nord et les pauvres faméliques sympas du Sud. Ca s'inégalise même jusqu'à des domaines insoupçonnés mais quand même vachement importants.
Tu le sais aussi, amie droidlomiste, la Femme du Tiers-Monde est bigrement discriminée et défavorisée par rapport aux sales cons machistes sous-développés, qui sont certes moins détestables que leurs homologues Occidentaux, mais qui n'en accusent pas moins un préoccupant retard dans le domaine des Zétudes Genre. Nous pensons particuièrement à la misère sexuelle de nos Soeurs Humaines, privées du confort des pétasses bourgeoises du monde ex-colonialiste.
Une étude très sérieuse estime ainsi que 85% des jouets sexuels ne sont utilisés qu'une poignée de fois durant les semaines suivant leur achat, avant de passer de longues années à sécher dans des tiroirs honteux. On ne peut que s'insurger face à ce gaspillage très peu développement-durable, surtout quand on sait que la femme des Payzémergeants doit le plus souvent se contenter de bouts de bois inconfortables ou de légumes peu hygièniques pour s'émanciper érotiquement parlant.
C'est pourquoi un collectif de cochonnes Citoyennes, l'association Terre des Pommes, a lancé le projet Solidarigode. Le principe est simple mais il fallait y penser : au lieu de laisser moisir vos accessoires antistress dans une commode où ils ne feront vibrer que la poussière et les acariens, faites-en profiter vos camaradEs sub-sahariennes ! Ils seront soigneusement désinfectés et les piles seront gracieusement changées avant d'être distribués avec chaque sac de riz ou de manioc. Vous pourrez aussi transmettre un petit mot d'encouragement aux destinataires, grâce aux cartes postales disponibles dans les centres de collectes (au choix : photo de Bernard Kouchner en shorts ou de Mobutu en string léopard).
09:20 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (0)