19/02/2008
PARLE AVEC ELLES
Pour faire suite à certaines choses abordées ici. Il y aura un peu de tout, et ça risque une fois de plus de n'être ni très clair ni très cohérent. En plus de ça, s'attendre à une bonne couche de prétention et de mouche-du-cochisme, mes excuses à ceux qui auront le courage d'en lire une partie.
Je maintiens, et pardon pour les platitudes qui vont suivre, que tout l'art de la politique moderne, pour tout ce qui ne concerne pas des tractations gerbatoires à l'abri des coulisses, consiste à flatter l'opinion publique. A la convaincre que les experts savent mieux qu'elle ce qu'il lui faut. A détourner ses messages maladroits pour justifier ex post tout le mépris qu'on lui témoigne d'ordinaire. Et plus généralement à étouffer l'électeur sous un arsenal de distractions massives. Règne absolu de l'institut de sondage, du papparazzo et du buzz. On est d'accord ? Cool, on continue. Une objection ? Poursuivre la lecture ici.
Il y a plusieurs causes identifiables à la stagnation perpétuelle du camp identitaire et à la confidentialité de son discours. On en connaît certaines par coeur, qui sont plus ou moins des alibis (omerta, lois liberticides, monopole médiatique). Il y en a d'autres dont on se doute moins et dont on ne cause pratiquement jamais dans les milieux dissidents. En premier lieu, l'incapacité fondamentale de parler un langage compréhensible par un auditoire féminin.
Nietzsche postulait qu' "au théâtre, on devient peuple, troupeau, femme, pharisien, électeur, fondateur-patron, idiot." (Nietzsche contre Wagner). La liste des équivalences n'est pas très flatteuse, surtout pour les pharisiens. (Et soit-dit en passant, c'est pas avec de telles sorties qu'on se constitue un lectorat à chromosome XX.) Mais elle a été parfaitement comprise par les plus grandes gueules des médias. Faire vibrer la corde sensible. Arracher des larmes à la ménagère. Masturber l'instinct maternel pour doper le marché de l'humanitaire, de l'immigration massive, du Devoir de Mémoire Sélective.
Habla con Ellas et tu parleras à toute la planète. Les porte-voix de la Fafitude ne parlent pas aux femmes et ces dernières le leur rendent bien.
Pratiquement aucune souris dans nos rangs. Elles n'y ont qu'un rôle de décoration ; on l'embarque pour parader si elle est remarquablement belle, pour tenter de la familiariser avec nos travers militants si elle est plus ordinaire, pour jeter les bases fragiles d'une future éducation familiale si on l'inclut dans nos projets à long terme. Mais soyons francs : elles n'ont pas leur place dans nos rangs parce que nous ne leur en faisons aucune. Machisme primaire pour les uns, traditionnalisme sectaire pour d'autres, misogynie enragée pour quelques-uns - incompréhension viscérale de l'âme femelle pour pratiquement tout le monde.
Nous parlons guerre, affrontement, violence verbale, nettoyage ethnoculturel, absence de nuance, refus du dialogue, stratégies, que des choses auxquelles elles n'entendent rien, qu'elles n'aiment pas, qui les hérissent. Pourtant il semblerait bien qu'historiquement l'électorat féminin penchait plus volontiers à droite. La gauche, c'était la révolution, la prise de risque, les ennuis avec la police, la tentation de commettre des attentats, la nécessité de partir en guerre s'il le fallait. Autant de choses qui nuisent à la stabilité de la famille, qui ne ramènent pas le repas du soir, qui ne paient pas les assurances, qui mettent en danger les mouflets. A proscrire. On me dira qu'il n'a jamais manqué de passionarias chez les bolchos, je répondrai que des mères de familles n'étaient pas vraiment majoritaire. L'activisme gauchiste, depuis un siècle, a essentiellement servi aux militantes d'échappatoire à un rôle social et sexuel perçu comme oppresseur, limitateur, menant à la dépendance et la servitude.
Chacun sa petite explication pour expliquer que nos cousines, copines et frangines soient passées, en moins d'un siècle, du statut de rempart de la famille à celui d'auxiliaires du suicide clanique. C'est la faute aux gauchisses, au complot casher, à la télévision, à Syphone du Bavoir, à pas de chance. Malgré les apparences, il y a peu de choses de changées. Là où l'homme ira lécher les égoûts pour être du côté du manche, la femme, plus précisément, se pliera aux pires diktats pour être du côté de l'Ordre Moral. Son univers est fait de Garanties, de Contrats, d'Assurances, de Calculs à la virgule près de ses intérêts et de sa protection. Défavorisée en cas de confrontation physique, il lui faut être proactive, limiter les risques par avance, se prévoir toujours une sortie de secours et n'improviser qu'en dernier recours. Tout l'incite donc à entretenir les meilleurs rapports possibles avec le clergé du moment.
Les culs-bénits de la vieille Europe sont laïcards, immigrophiles, intraitables sur les convenances, troisième dan en langue de pute, consuméristes et orientés tout entiers vers l'avènement du règne du Risque Zéro. Soyez potes avec les curetons de toutes ces chapelles spécifiques et vous vivrez loin des emmerdes. Le deal est aussi simple que ça. Il faudra être debout avant l'aube pour séduire Charlotte avec des ritournelles de dissidence, de liberté sans parachute et de quarantaine sociale. C'est une des plus belles quadratures du cercle de notre temps.
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Nous pouvons tenter de changer les choses, lisser l'image, donner dans le lexique PC, combattre la diabolisation. On a vu, chez nos copains frouziens, la grande réussite du FN sur ce plan-là, n'est-ce pas. Quant au Bloc et ses slogans à base de "0% racisme", pas sûr que ça mobilise grand monde. Ce n'est pas qu'il faille impérativement donner dans le White Power carnavalesque pour organiser le sauvetage de ce qui peut l'être ; c'est simplement que la non-violence face à un gang armé de manches de pioches, j'y crois assez peu. De l'autre côté de la frontière clanique, la plupart se permettent le luxe du métissage de confort sans jamais verser dans l'autoflagellation. Chez les blanchouilles, c'est au contraire un cocktail relativement obligatoire. Les principes d'autodéfense valables dans la rue s'appliquent tout aussi bien sur le plan culturel : d'accord de baisser sa garde si on est le dernier à le faire. Pour l'instant, le désarmement n'est prôné qu'à nous autres futurs ex-autochtones. Et une fois de plus je digresse.
On peut aussi décider de conserver nos prérogatives, nos instincts, notre discours guerrier, mais alors il faut complètement RENONCER à mobiliser l'opinion publique, à "réveiller" nos semblables, se passer définitivement de leur soutien même passif. Pour attirer leur attention, il faut donner dans la sensiblerie, le victimaire. Certains s'y sont essayé mais un blanc hétéro mâle ne passera jamais pour une victime, même s'il est trois fois moins balaise qu'un Fifty Cents. Alors autant oublier et passer à l'action communautariste, l'option sécession, l'abstraction complète de la politique en tant que gestion des affaires de la Cité, s'extraire de la Cité où nous n'avons de toute manière pas notre place et en recommencer d'autres ailleurs, selon nos propres règles. C'est encore l'option qui semble la plus raisonnable, mais c'est peut-être autant une question de tempérament que de rencontres heureuses.
Pendant longtemps, plongé dans les bouquins de Soral, j'ai volontiers martelé à mon entourage - majoritairement femelle, qu'y puis-je ? - cette idée d'une féminisation massive de la société dans son ensemble. Ca semblait logique et démontré quotidiennement. Pères absents, garde des enfants systématiquement accordée à la mère si cinglée qu'elle soit, pensions alimentaires qui mettent un divorcé sur les rotules, valeurs de Dialogue et d'Acceptation prônées à toutes les sauces, mascara et antirides spécial poilus, idéal masculin adapté des fantasmes homos, bref un immense troufignonage de la civilisation, dépassant en grotesque et en cageauxfollerie les derniers instants de la Rome impériale.
Ca semble amplement plus compliqué que ça. C'est pas plus mal, j'ai plus de slogan au pochoir ni de tracts ready-made à fourguer à personne.
Il est indéniable que la société civile est de plus en plus élaborée pour s'adapter aux seuls besoin de la mère abusive et de la carriériste à sex-toy. Mais depuis que les questions politiques ne tournent plus qu'autour de préoccupations des épiciers planétaires, nos culs à tous et toutes ont été vendus à un Marché qui, lui, fonctionne exclusivement aux valeurs masculines les plus outrancières.
Nous sommes certes incités à nous pédalifier au plus vite, mais on ferait bien de garder en tête que du côté des gonzesses, ce n'est pas plus rose, tout étant fait pour les transformer en Drag Kings.
Maman doit rester culbutable par le donneur-de-sperme, "active" (ce qui signifie qu'éduquer et protéger sa progéniture est considéré comme de la glande) et être impeccable et naturelle à la fois 24h/24 . Faire le même boulot qu'un mec, en devant se comporter plus dégueulassement que lui, avec la trouille au ventre d'être prise en flag' de faiblesse, sans jamais franchir le pas et se la jouer camionneuse ou mâtonne. Une main de fer qui leur déboîte l'épaule, enveloppé dans un gant de velours qui les étouffe. Ce qui nous mine le plot dans nos contacts avec nos voisins leur dessique l'âme dans leurs rapports professionnels, avec en plus l'obligation de rester fraîche, jeune, étincelante et "glamour" même en train de dégueuler leur alcopop sur un coin de macadam.
Je suis pas très fort en compassion mais pour le coup, ce Girl Power a de quoi foutre un sérieux cafard.
Par contre, le gros loser croisé l'autre jour, santiags aux pieds et Jean-Phillipe Smet en dossard, qui m'explique qu'il préfère les Asiatiques parce que les Européennes sont trop dures à vivre, je pourrais pas lui pleurer sur l'épaule sans une portion d'échalotes sous le nez. Mais là encore je digresse. De toute façon ça commence à être vraiment trop long et bordélique, alors restons-en là.
12:55 Publié dans Autopsie de la Dissidence | Lien permanent | Commentaires (8)
Commentaires
Bin oui il n'y a rien à faire, on le sait trop bien depuis longtemps.
Se conformer est LE soucis N°1 des femmes en société. et n'essayez pas de convaincre une femme, elle n'est pas rationnelle mais émotionnelle.
Je suggère de ne pas aborder le sujet nationaliste, d'en trouver une potable qui accepte d'enfanter et puis pour le reste... vivre et laisser mourir.
Allez voir ça, site parmi les plus sérieux, la fin du système tant annoncée approche, mine de rien. Rien d'autre à espérer de toutes façons.
http://www.leap2020.eu/
Écrit par : Titi | 19/02/2008
ah non n'en restez pas là surtout ! et digressez mon ami digressez !
Je me suis encore pris une sale claque en vous lisant, car j'avais l'impression que c'était vous qui lisiez en moi à livre ouvert
Je mexplique : çà fait plusieurs mois que je suis avec une ecolobobo, à qui j'ai toujours pas avoué que je bloguais salement à droite, et qui du coup se demande bien ce que je peux bien foutre de mon temps libre...
Pure schizo me direz vous, désespérément moderne. Certes
En même temps, j'ai peut-être trouvé la faille politique discursive chez les gonzesses à et purée çà fonctionne car c'est dingue ce qu'on peut faire remonter comme refoulé par cette porte là. En un mot : ISLAM
c'est dingue ce qu'on peut leur faire dire à notre place quand on lâche ce mot vilain
Écrit par : Julius | 20/02/2008
La tactique de contournement à base d'exégèse du Coran, vous faites comme vous voulez, mais à mon humble sens, ça ne vaut pas un clou. Si vous estimez comme moi que l'islam n'est PAS le problème principal, vous ajoutez au manque de respect une certaine carence en stratégie. Elles aiment qu'on enjolive leur réalité, soit, mais pas qu'on leur bourre le crâne (j'ai dit : le crâne).
On ne se fait aucun allié solide si on paie en fausse monnaie : faites-lui croire que tout n'est qu'une question de bondieuserie et vous vous préparerez de sévères retours de manivelle le jour où elle aura pigé vos véritables motivations. En plus, le jour où les minarets seront interdits, il y aura toujours autant de supermarchés, de crédit à la consommation, de malbouffe généralisée, de marchandisation du cul, de repentance à sens unique, de brassage ethnique et d'extermination des cultures locales. Voilà des choses centrales dont on peut causer calmement même avec la dernière des pouffes gauchistes.
Pour le peu que j'ai pu en voir, Mademoiselle Moyen n'a en fait pas grand-chose à foutre des opinions de son mec. Célibataire, elle peut bien avoir de grands principes, une fois casée elle transige avec la meilleure conscience du monde (et en ce sens, Monsieur Moyen n'agit pas autrement). Si elle n'admire pas, elle n'aime pas. Et elle admire plus volontiers un monstre assumant son inhumanité qu'une moitié de sale type.
Le temps qui passe faisant énormément pour aplanir des incompatibilités qu'on pensait insurmontables, elle prendra votre défense plus tôt que vous le pensez. Le tout est simplement de ne pas se foutre de sa gueule et de lui causer théologie quand il est question de culture, d'instinct et d'indépendance.
Écrit par : Stag | 21/02/2008
L'islam est quand même un problème sacrément palpable.
C'est une approche marketing à mon sens. Et ouvrant des portes qui nous tiennent à coeur comme vous les citez : le brassage ethnique et les identités locales par exemple. Marketing donc, mais faut vivre avec notre époque car on imposera pas en bloc nos vues et faut bien un point d'entrée. D'autant, et vous le répétez à longueur de colonnes, que nos idées sont désespérément confidentielles. Les stratégies d'insinuation peuvent porter leur fruit à long terme. Elles valent ce qu'elles valent, mais ne sont pas pire que les autres.
A noter que cela marche bien avec le peuple de gauche aussi.
Écrit par : Julius | 21/02/2008
Diantre !
Plus d'un millénaire de combattants pour la patrie dans ma famille, hommes et femmes. Des tombes et des tombes et des tombes. L'apprentissage d'où se trouve le courage dans ce vaste monde de ying et de yang - bien partagé, et badaboum, vous voudriez m'enfermer dans un sexisme (les hommes : bof, aujourd'hui y en a-t'il qui ne pleurnichent pas devant leur gameboy, où sont-ils re-diantre ?), un sexisme qui continuerait à nous trouver de faux ennemis pour ramollir notre cerveau javélisé et nous conforter dans le suicide collectif : la guerre de l'homme contre la femme, de la femme contre l'homme. Je ne pleurerai pas, ami, je garderai mes larmes non de compassion molle (et bien partagée par les deux bataillons) mais de conviction et de courage quand je me coltine aux discussions politiques, historiques qui dérangent et m'exposent à la vindicte de mes proches comme à celle de parfaits inconnus. Vous vous êtes trouvé des ennemis supplémentaires. Quand nous passerons tous à l'action, physiquement, c'est que nous serons trouvé des coreligionnaires. La différence encore...
Bonne continuation, mesdames et messieurs.
Une femelle qui soigne son amazonïte aigüe et respecte la virilité quand elle la voit. Encore.
Écrit par : des Robert | 16/03/2008
Eh ! je reviens à la charge : quand est-ce qu'on écrit un bouquin (joliment déguisé en témoignage-parcours jeunes d'aujourd'hui pas heureux-pas beaux-pas aidés) : une femelle / un mâle (méchamment blancs, gaulois, hétéros), l'un et l'autre ne trouvant en face que des petits garçons et des petites filles pas trop prêts à se reproduire (référence à un précédent commentaire : elles existent les femelles niveau au dessus cher ami, cherchez encore : peut-être même se foutent-elles de la reproduction comme aventure personnelle narcissico-chrono-hormonale... A méditer) ou alors seulement parcequ'ils ne peuvent pas avoir de chien (sic), pas trop prêts à réfléchir, pas trop prêts à se mettre en danger, avec zéro conviction, zéro idéal pour l'avenir de leur pays et 100% névroses ?
Façon de faire découvrir Terra Incognita et de se marrer un peu.
La même femelle, nouvellement mariée, engagée, qui espère vous avoir remonté le moral. Maxime Vale.
Écrit par : des Robert | 16/03/2008
Moral remonté, inattendue zonarde. Croyez bien que je "n'enferme" aucune femme nulle part, à moins qu'elle ne le demande poliment.
Des projets de bouquins, j'en ai quatre sur les bras, qui ne dépasseront sans doute jamais le stade de l'épure. Alors écrire à quatre mains, quand on n'est pas même foutu d'en discipliner deux... Mais si le clavier vous démange, balancez donc sur mon mail, qui traine en ces pages. Publication immédiate de tout ce qui me fait marrer ou cogiter.
Formule de politesse raffinée,
Stag
Écrit par : Stag | 18/03/2008
J'en ai autant à votre service - je m'en félicite et je m'en vais noter quelques idées de bouquins bien péda, des bouquins petits, à cracher vite, bouquins de potager à semis de doutes bien espacés et ordonnés pour terrain bétonné de conneries : nos compatriotes jacobinisés.
Je fête un boulot : la relecture d'un autre bouquin sur Sarkoschtroumphe et la religion (ça aime bien raconter sa vie une femelle - allez, c'est gratuit et ça fait plaisir à tout le monde) et je vous convie à cette joie toute printanière. C'est une info, c'est parceque des bouquins nous en commettrons, Monsieur - et plus souvent qu'à notre tour, permettez-moi de ne pas en douter ; que Sainte Mirabelle nous donne la force.
Salutations de même,
B.
Écrit par : des Robert | 20/03/2008
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