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15/12/2009

DU BONHEUR D'ÊTRE INFECTE

Le recours systématique à la notion de « dérapage » nous éclaire sur la conception du ouacisme par l’ennemi. On aurait pu croire qu’on est ouaciste du moment que l’on décide de faire une différence entre teints de peau, ou de hiérarchiser les cultures selon qu’elles aient produit des maisons en bouse ou des chapelles gothiques. La terminaison en « -isme » implique l’idée de parti pris, d’une aune à laquelle juger tout ce qui nous entoure. On serait donc ouaciste comme socialiste, capitaliste, extrémiste : en choisissant une grille de lecture du monde et en proposant des solutions aux problèmes considérés comme vrais et/ou urgents.

 

Ce n’est plus tout-à-fait vrai. Le ouacisme pur et dur, son cas est réglé, moralement du moins. Des poches de résistances restent à circonscrire et crever, mais c’est une simple question de temps : le matraquage médiatique liquidera par le verbe ce dont le métissage ne sera pas venu matériellement à bout. Mais le problème n’est pas réglé pour autant, attassion! L’agent pathogène éliminé, restera encore à épurer les fascopositifs dont l’infection est encore indécelable. Comme je l’ai déjà dit : vous êtes tous présumés coupables.

 

On ne choisit pas plus de déraper que de se prendre les pieds dans un tapis. Il s’agit toujours d’un accident. Mais dans l'univers des niveleurs, c'est accident bien particulier : il se produit le plus souvent à cause d’un manque de concentration. Si tu n'as pas le crâne rasé ou des accointances avérées avec les Partis du Mal, tu as droit a priori au statut de citoyen respectable ; ce qui ne veut pas dire qu’on te foutra la paix. Dans un aéroport, un barbu dont la sacoche fait tic-tac ou un glabre à bermudas et Birkenstocks seront traités pareil par la sécurité. C’est comme ça, pas de discouimination. Ben pour les citoyens respectables, c’est kif : aucun d’entre eux n’est à l’abri du dérapage.

 

Il faut donc être vigilant, et vous croire « de gauche », afficher moult amis exotiques, voire pondre une flopée de petits bâtards, ne vous en dispensera pas. Pour deux raisons simples.

 

La première, c’est qu’on ne décide jamais seul si l’on est ouaciste ou pas : il y a des instances pour cela, certaines officielles et étatiques, d’autres plus maffieuses et communautaires, d’autres encore totalement marginales et lumpenoïdes. Pas évident de s’y retrouver dans ce Brazil tracassier, mais soyez relax : les Correcteurs vous trouveront toujours assez tôt.  

 

La seconde, c’est que, comme Renaud le chantera sans doute un jour, c’est pas l’homme qui prend l’ouacisme, c’est l’ouacisme qui prend l’homme. Voyez ça comme un phénomène à mi-chemin entre la grippe et la possession : ça vous tombe dessus sans prévenir et il faut que vous lâchiez publiquement un gros symptôme bien dégueulasse pour qu’on vous dépiste. Un gag sur les fours, une fine allusion au nombre désirable de Divers ou à leur orientation de casquette, vous voyez le genre.

 

 

Le pire, c’est qu’il n’y a pas de vaccin là-contre. La seule méthode qui limite un peu les dégâts, c’est la castration du langage, la marche sur des œufs, la paranoïa civique et, en cas de malheur, la reptation tout nu dans la fange en guise de pénitence. Ca veut dire quoi ? Que le ouacisme est la chose la mieux partagée du monde. Que c'est parfaitement naturel. On le savait et on le disait depuis un moment, les épurateurs de la pensée nous rejoignent depuis peu sur ce point. En un sens, entre eux et nous, la vraie différence c'est qu'ils intentent des procès à l'attraction terrestre à chaque fois que quelqu'un se ramasse la gueule par terre. Le fait que l'élite de ces mongols se réclame de l'écologie et d'un retour à un mode de vie plus "naturel" n'en est que plus piquant.

 

Vouloir à toute force rester modéré et prétendre continuer à ouvrir sa gueule, décidément, c’est pas une vie. De quoi se féliciter d’avoir, une fois pour toutes, cassé le morceau auprès des potes, de la famille et des collègues : moi faf, toi me lâcher la grappe. C'est incroyable comme ça simplifie les choses.

Commentaires

Excellent article. (Comme d'habitude.) C'est vrai qu'on est beaucoup mieux une fois qu'on a balancé aux autres à quel point on était nauséabond...

Écrit par : Anthony | 15/12/2009

« Dans un aéroport, un barbu dont la sacoche fait tic-tac ou un glabre à bermudas et Birkenstocks seront traités pareil par la sécurité. C’est comme ça, pas de discouimination. »

Et quand bien même le premier type serait davantage contrôlé que le second, la sécurité remplira ses quotas de petits blancs anal-fouillés, comme dans le cas de la police londonienne...

Écrit par : Criticus | 15/12/2009

Après les minarets, les circoncisions rituelles ?
http://www.enfant.org

Écrit par : maximeg | 15/12/2009

« Le fait que l'élite de ces mongols se réclame de l'écologie et d'un retour à un mode de vie plus "naturel" n'en est que plus piquant. »

Oh que merci, tout simplement merci.

Écrit par : W | 15/12/2009

Raison 3: il y a des gens qui vivent, qui touchent des salaires et/ou qui ont un statut social grâce à l'antiracisme... ces gens-là ont toujours besoin de trouver de nouveaux "ennemis" à combattre, quite à les construire de toute pièce.

On se souvient à quel point, à l'époque, Karlito G., porte-parole de SOS Racisme dans nos contrées, avait oeuvré pour faire de la publicité à Avant-Garde, petit groupe "faf" local. Simplement parce que ça permettait à Karlito de se croire indispensable.

Écrit par : Capo Lasagno | 15/12/2009

Il faut dire nègre, il faut dire bougnoule, il faut dire pédé de blanc, il faut dire la vérité.

Ah, pis les plus racistes de tous, c'est quand même ces saloperies de chinetoques. Non mais regardez-moi ces pays de Jaunes remplis de Jaunes. Ordures !

Et les Fondateurs du Racisme über Alles (rien que pour nous, pas pour les autres (ces cons de goys, mazeltov)), nos Grands Amis les Youtrons.

Bonne Nuit !

Écrit par : Hegel | 16/12/2009

j'adore votre "là contre"
on dirait du molière
j'en use déjà mais ça fait plaisir de le trouver sous vot'plume

Écrit par : kobus van cleef | 16/12/2009

Je suis faf, et je suis (du verbe suivre) la voie du milieu.

Mon but n'est pas l'extermination des arabes et des noirs, encore que, mais simplement le retour de tous ceux d'entre eux qui foutent le bordel dans leur pays d'origine.
Et l'établissement d'une conscience civilisationnelle.
Ainsi, bien sûr, que l'élimination des milieux fafs et antifas qui sont aussi cons l'un que l'autre, mais ça j'y crois moins.

Écrit par : Lanternier | 18/12/2009

" En un sens, entre eux et nous, la vraie différence c'est qu'ils intentent des procès à l'attraction terrestre à chaque fois que quelqu'un se ramasse la gueule par terre."

Cette phrase à elle seule résume l'Age des Tartuffes que nous vivons actuellement... Elle m'a rappellé cela:

http://www.latinreporters.com/cubapol22102004.html

Ca date un peu mais c'est toujours aussi poilant.

Écrit par : Benway | 18/12/2009

"la loi de newton me précipita en avant"
fumiers d'impérialistes yankees !
au poteau !

Écrit par : kobus van cleef | 20/12/2009

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