26/12/2009
LA QUESTION-QUI-N'EXISTE-PAS
Dans la compétition pour le titre de Minorité La Plus Muette d'Occident, qui risque de vaincre Les-musulmans-modérés ? Fastoche : Les-Juifs-aussi-patriotes-à-Paris-qu'à-Jérusalem. Il y a peu de questions qui soient aussi casse-gueule que celle de la situation des cashers dans l'Europe-d'Après. Tellement casse-gueule qu'elle n'est pratiquement jamais abordée en termes clairs et avec tout le recul désirable. Si vous n'êtes pas convaincu que " Le Juif " est un parasite persécuteur d'arabe, alors vous pensez que certains fiers Européens qui luttent contre le nazislamisme ont des noms en -stein et que ça n'a aucune espèce d'importance (sauf si on est nazislamiste, évidemment). Prière de choisir entre ces deux options, qu'on sache dans quel tiroir-à-cons l'on vous range.
En ce qui concerne les contentieux territoriaux entre cousins des dunes, j'ai déjà dit ce que j'en pensais : quelque soit le gagnant, j'espère que ses restes empoisonneront celui qui les bouffera. Pour ce qu'il se passe ici et maintenant, c'est plus compliqué et je n'ai pas - ô surprise - de réponse toute prête. Je constate qu'entre Moshe et Mustapha, il y en a quand même un qui s'est installé depuis pas mal de lustres, et qui a pas mal contribué à la peinture, la musique classique et la littérature européenne. Sauf que sans le delirium tremens autour de l'Eau-Low-Cost, le désarmement moral du leucoderme n'aurait pas été si complet qu'actuellement. Et que pour dix militants qui s'engagent sur l'air de "Je suis juif donc persécuté donc xénophile", je n'en vois pas un qui répond "Je suis juif, donc traditionaliste donc hostile à la substitution ethnique et au métissage".
J'en demande peut-être beaucoup ?
En fait je ne demande rien du tout à personne. Fantasmer sur des alliances objectives, je me suis vautré dedans ni plus ni moins que d'autres, et j'ai ma dose pour cette incarnation, merci. Reste qu'afficher son progressisme chez autrui tout en étant ultraréac chez soi, c'est un mystère qui me titillera toujours. Ca reste de la branlette intellectuelle, mais elle est assumée, sans se déguiser en stratagèmes métapos. Si toi aussi tu aimes à meubler tes gamberges insomniaques avec ces questions sans réponses, tu peux aller jeter un oeil à ceci. L'article est intéressant en soi, mais ce sont surtout les échanges suivants qui sont dignes d'intérêts, en particulier les contributions du dénommé ZOG. Ca te donnera une bonne réserve de "Si" pour mettre la tour Eiffel dans les bouteilles que tu vas vider ces prochains jours, puisque c'est bastringue obligatoire pour tout le monde.
12:53 | Lien permanent | Commentaires (6)
Commentaires
Qu'est-ce que ce Bivouac-ID?
Écrit par : Capo Lasagno | 26/12/2009
Connais point. M'en fous. Adresse transmise à fins d'éducation ludique du samedi soir.
Écrit par : Stag | 27/12/2009
"Reste qu'afficher son progressisme chez autrui tout en étant ultraréac chez soi, c'est un mystère qui me titillera toujours."
C'est bientôt fini ça, les juifs vont expérimenter une chose inédite : la substitution ethnique au sein du même peuple. Les juifs font peu de gosses, et s'assimilent très vite. Les plus assimilés vivent leur judaïsme à travers un sionisme de façade (ce qui n'exclue pas qu'il soit violent ou au moins vindicatif) ou un judaïsme politique (tolérance, droadloms, sampapiés, etc.), mais comme pour le reste, la réalité résiste au ripolinage qu'on essaie de lui imposer.
En Israël, la population ultra-orthodoxe grossit et la population "libérale et éclairée" stagne, voire régresse. Dans un millénaire, "progressiste" sera synonyme de "stérile". Et cette population ultra-orthodoxe, elle conchie les droadloms et autre lisier des Nations. Elle tient ça pour des futilités transitoires, autant d'obstacles que leur dieu met sur la route des juifs pour gêner le rétablissement du royaume d'Israël, parce que leurs frères continuent à pécher.
Aux moults enfants des haredi, ajoutez les conversions (plus nombreuses que les apostasies d'ultra-orthodoxes). Et quand les ultra-orthodoxes tiendront le pays d'une main de fer (cf infra), on assistera à une yerrida massive (l'inverse de l'alyah), les juifs-de-gauche préférant le confort intellectuel du sionisme diasporique à la réalité de la politique en milieu démographiquement hostile.
Un juif-de-gauche en France peut, en n'étant pas très observant, être membre des instances consistoriales et bien vu dans sa communauté. En Israël, un juif-de-gauche pèse politiquement autant, sinon moins, qu'un haredi qui voudrait le lapider. Et l'haredi n'hésitera pas à le tuer s'il vient l'emmerder avec les droadloms (cf. les émeutes de Jérusalem parce qu'une mère a été arrêtée pour maltraitance... aucune ingérence de l'Etat n'est tolérée).
Ce qui risque d'arriver, c'est qu'Israël devienne non pas une tête de pont de l'Occident des droadloms (ce que pensent les deux camps : les "nazislamistes" et les "sionistes", les uns comme une insulte, les autres comme une qualité), mais le laboratoire de l'explosion interne de l'Occident justement sur ce clivage, avec une frange traditionnaliste de la société qui finit par vaincre avec les armes de la démographie. C'est un peu le même phénomène aux USA sauf que le protestantisme US est bien moins rapide pour inonder démographiquement le pays. Ethnocide décrit très bien ces choses à longueur de notes.
Et le catalyseur dans cette histoire, c'est la colonisation progressive de Tsahal par les religieux. Tsahal est la colonne vertébrale de ce pays : si les religieux imposent leur règles et leur vocabulaire dans les rangs de l'armée, le discours gnangnan sur la "seule démocratie du Moyen Orient" sera complètement discrédité, et les intellectuels diasporiques devront soit assumer le principe "défends ta famille, ta terre et ton peuple, dans les limites de l'humainement possible", soit couper les ponts avec Israël.
Je n'ai aucune rancoeur contre les arabes, surtout ceux du Moyen Orient. Ils ne m'ont rien fait. Par contre, quand j'entend un israélien à calotte déballer clairement ce qui, en France, fait envoyer n'importe quel militant en Correctionnelle sur demande de l'UEJF et de SOS Racisme, j'exulte. Oui, j'exulte. Car ce n'est pas du double langage (les deux discours proviennent de deux entités démographiques différentes : israéliens traditionnalistes et juifs-de-gauche diasporiques), mais tout simplement une ligne de fracture qui finira par éclater, et qui poussera certains soit à la fermer, soit à changer de discours dans un sens plus sain, ou au moins plus serein.
Écrit par : LBDD | 27/12/2009
Objections retenues, Mister Dégueu, mais je ne vois pas ce que ça change, on en revient à Israël comme modèle, sans savoir ce que fera la frange radicale de la diaspora. Malgré sa conclusion optimiste, qui rejoint un peu mon précédent billet, votre démonstration perd de sa rigueur dans la conclusion. Contrairement au toubab, le casher mixophobe a DEUX terres à défendre contre la marée brune, et je me demande combien préféreront la terre des pogroms et de la shoah à celle de leurs origines, où l'on peut, pour le même prix, être ultra-orthodoxe et facho quasi impunément.
En revanche, si Israël connaît le sort démographique de la France, son gouvernement devra choisir entre la guerre d'extermination ou l'accomodement raisonnable - je ne parie pas une seconde sur la première option, surtout avec des Etats-Unis obamifiés comme alliés... Sans "patrie de secours" où aller, alors oui, peut-être qu'ils seraient forcés de choisir leur camp. Mais même dans ce cas de figure, en quoi auraient-ils besoin d'alliés européens ? Ils se bricoleront leur camp retranché perso, et puis c'est marre. Retour à la case ghetto, version militarisée...
S'ajoute à cela que le contentieux entre juifs et natios paraît insoluble : parmi les individus des deux camps qui seraient prêts à causer tranquillement, chacun attend que l'autre dépose les armes et donne des garanties en premier. La défiance atteint des sommets, on le voit bien dans l'échange sur Bivouac-ID : chacun conchie son slip de se faire pigeonner par l'autre. La seule chose que post-fafs et sionistes ont en commun, c'est la parano et une vision aburde et tordue de l'autre. La discussion est biaisée avant d'avoir pu commencer
D'ailleurs, c'est n'est sans doute pas pour rien : elle n'a pas lieu d'être. Nous devons penser à nos miches comme ils pensent aux leurs, et nous préparer à des temps difficiles sans nous préoccuper de leurs élites cosmopolites. Si une jonction doit se faire, elle se fera naturellement, sans se poser de colles, entre les individus les moins judéo-exaspérés d'entre nous et les plus pragmatiques d'entre eux.
Écrit par : Stag | 27/12/2009
Je n'arrive pas à comprendre cette fixette de ces crétins de "nationalistes" sur les Y****, que ce soit pour en faire l'arch-Ennemi (facile, on a Tout résolu, on les butte et les petits oiseaux chanteront jusqu'à la fin des Temps, c'est du pur crétinisme, on est d'accord) ou l'Allié si précieux qui sauvera comme par miracle l'Occident (de merde) dont il est l'avant-garde (?). Les Y**** roulent pour eux-même, rien que pour eux-même, c'est normal après tout, mais encore faut-il rentrer ça dans sa caboche. Donc, exit le "problème Y****". Le problème de l'Europe, c'est avant tout les Européens. Une Europe "forte" foutrais les Y**** à leur place, c'est-à-dire, ni dans un camp de vacances (huhu) ni aux meilleurs places, mais là où il méritent d'être. Ni lèche, ni haine psychotique. Restons calme, que diable.
Écrit par : Hegel | 29/12/2009
"pour dix militants qui s'engagent sur l'air de "Je suis juif donc persécuté donc xénophile", je n'en vois pas un qui répond "Je suis juif, donc traditionaliste donc hostile à la substitution ethnique et au métissage"."
Si, moi. Encore que, je dirai plutôt je suis assimilé, donc hostile au métissage et à la disparition de l'Occident. Après, je vous concèderai que j'ai beaucoup de mal à supporter ma communauté d'origine.
Écrit par : Anthony | 02/01/2010
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