08/04/2011
LE DON DE REMARQUER DES CHOSES SANS IMPORTANCE
Déjà remarqué cette tendance des réacs à prendre le contre-pied systématique de tout ce qui peut défriser les démocrasseux ? Ma pauvre pomme elle-même s’y laisse prendre trop volontiers. Aurais-je pu penser prendre un jour la défense d’une tapette à frous-frous idolâtrée par des milliardaires ? C’a pourtant été le cas avec Galliano, coupable d’être bourré, grossier et provocateur dans un bar désert…
J’aggrave mon cas avec rien moins que Bertrand Cantat, abominable saltim-branque aux désirs grisâtres, auxquels la fafosphère ne lâchera jamais la grappe. Que le type soit une singulière ordure, un tox, un traître, tout ce que l’on voudra, je n’en disconviendrai point. Je dois concéder que j'ai toujours des fourmis dans les guiboles les rares fois où j’entends Johnny Colère, en me contrebeurrant la crevasse des laborieuses éférences gauchistes du texte, mais c’est secondaire.
Ce type et nous autres ne sommes pas du même monde, et puis voilà. Il appartient par contre à l’univers des belles âmes, des progressistes, des croqueuses de boudin et de toutes les saloperies bipèdes qui contribuent à faire de l’Europe la cuvette qui récoltera tout ce que le Tiers-Monde voudra bien chier dedans. Et voir certaines de ces pourritures lui refuser le droit à l’oubli, pourtant sacré dans LEURS valeurs (sauf pour les nazis et les tueurs de femmes) a quelque chose de déplaisant.
On pourra souligner que pour bénéficier d'un tel droit, il faut déjà commencer par se faire oublier. L'énergumène pourrait apprendre le diabolo et aller faire la manche dans les rues de Novossibirsk, par exemple. Ou se raser le crâne et coller des affiches pour Marine ; il deviendrait si Infréquentable que la gauche gynocrate ferait un sort rapide à sa mémoire. Il pourrait même faire des duos avec Docteur Merlin,ou Jean-Louis Costes pour commencer tranquillement.
Bref, tout cela n'a aucune importance et je suis sans doute trop sensible. Voilà ça que ça donne, de vivre entouré de gauchistes.
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Les hommes ont aux bécanes le rapport qu’ont les femmes aux chaussures : plus ça a de la gueule, moins c’est confortable, plus c’est une torture sur le long terme. C’est payer beaucoup trop cher de sa personne pour de l’esbrouffe. Voilà ce qui me vient en tête quand je croise des avocats, des banquiers et des chirurgiens, écartelés sur des Harley, la panoplie du baïqueure remplaçant le costard Armani pendant quelques pénibles heures, dont ils se souviendront surtout grâce aux grincements de leurs lombaires. Comme quoi on peut avoir une dégaine de Hell's et se comporter comme une pouffe à bicles géantes. Ca m'aurait choqué il y a dix ans, à présent j'y trouve comme une sorte de logique indicible.
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Plus je passe de temps à fignoler un texte, moins il suscite de commentaires. Quand je bâcle, c'est la foire à la saucisse. Continuer à pontifier dans le silence, ou se laisser séduire par les sirènes de la facilité ? Un dilemme qui donnerait presque soif. Pour éviter de picoler la semaine, je vais choisir la solution que me dicte la flemme : faire exactement comme d'habitude.
16:13 | Lien permanent | Commentaires (6)
Commentaires
"Les hommes ont aux bécanes le rapport qu’ont les femmes aux chaussures : plus ça a de la gueule, moins c’est confortable, plus c’est une torture sur le long terme."
C'est aussi vrai pour le rapport que les hommes ont aux femmes : Plus elles ont de la gueule, moins elles sont confortables et plus elles sont une torture à long terme ...
Écrit par : Cornelius | 08/04/2011
L'esprit de la meute toujours et encore, l'instinct grégaire meurtrier, la haine bien dégueulasse de l'idole jadis adorée...
Rien ne sera épargné à Bertrand Cantat, aujourd'hui ange déchu, poursuivi par la haine d'un clan qui pratique ici sans vergogne "la haine de l'autre" - Cantat le nauséabond.
Un petit coup de Tostaky, pour se souvenir.
Écrit par : Danny | 09/04/2011
mais non , moi je les aime bien vos textes !
mais ma femme m'appelle pour la bouffe , alors.....
et ça fait 25ans que j'ai plus de bécanne ....
à plus
Écrit par : kobus van cleef | 09/04/2011
"Quand je bâcle, c'est la foire à la saucisse"
ha ha ha ha
y a que toi l'ami pour savoir quand tu bâcles et quand tu t'échines
pour nous c'est pareil et c'est plutôt bonnard pour toi
Écrit par : GAG | 11/04/2011
Mais scrogneugneu, ce n'est pas parce que l'on ne commente pas qu'on n'apprécie pas. Eh puis: le vent l'emportera.
Écrit par : Un Fan | 11/04/2011
Tu n'as pas cité Jean Pax Méfret ;)
Écrit par : Liz&Leo | 21/07/2011
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