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22/06/2013

QUAND ON N'A QUE LA HAINE

All that remains is hate, which has kept many a man alive through much worse than what is now or is coming next. The important thing about hate is to include it in your day the same way you do salt on eggs. A pinch is too little and a pound gives you a heart attack, but used in moderation it offers just enough of a kick to begin the morning right.

18/06/2013

BEFORE THE QUARREL

14/06/2013

LA CUVEE DES CONNARDS

Bekim (Benn) et Ilir Frrokaj ont acheté en juin 2012 plus de 46'000 dollars un magnum de Domaine de la Romanée-Conti du millésime 1945 au chef du célèbre restaurant Charlie Trotter, maintenant fermé, à Chicago. Les deux hommes ne se sont aperçus que la bouteille n'était pas authentique que lorsqu'ils ont voulu l'assurer et qu'une consultante leur avait dit qu'elle n'avait aucune valeur.

Les deux richissimes imprononçables n'achetaient pas du vin, au sens d'un produit de consommation destiné à flatter les papilles et griser l'âme au bout de quelques godets. Il y a un prix au-delà duquel on n'achète plus quelque chose qui se boit, mais du prestige, de l'exclusivité, de l'esbrouffe.

Une pute sympa, une très belle pute, une pute top-model, la plus belle femme du monde pute-d'un-soir, au final c'est pareil: mêmes orifices convoités, mêmes services attendus. A quelques euros ou cent mille dollars, une pipe reste une pipe, tout le reste est de la poudre, du genre qu'on s'enfile par les yeux plutôt que dans les naseaux. Pour le vin c'est exactement pareil. Il y a la qualité du millésime, la spécificité du terroir, le travail du vigneron, le savoir-faire de l'encaveur, et tout cela a un prix. Rajoutez-y une marge pour que les artisans gagnent leur croûte décemment. Encore une pour faire vivre les intermédiaires. Une dernière pour la relative rareté du cru. Chaque centime supplémentaire sera dépensé au seul nom de la spéculation.

L'amateur bourrin mais éclairé calcule le juste prix de son jaja selon une échelle à trois variables: qualité, prix, et temps. Une bouteille, c'est X verres répartis entre X convives pendant X minutes d'une seule soirée. Au-delà d'une limite supérieure variable mais incontournable, on ne boit plus du vin: on flambe, comme au casino. Au plaisir de la dégustation se substitue celui de la frime. Une grasse liasse qui disparaît à chaque petite gorgée.

Le palais humain a ses limites, et pour les franchir il faut avoir recours à des substances hallucinogènes. Sans elle, on boit et mange excellement, mais on n'a pas de visions célestes, pas d'orgasme sec. Et puis au bout d'un moment on a simplement trop bu et trop mangé, et on finit par tout dégueuler, pareil qu'avec des chips et un litron de goron.

Ami novice, n'oublie jamais ceci: le vin le plus cher de la carte ne sera pas le meilleur, juste le plus cher. Et à partir du deuxième zéro au cul du prix, la courbe du foutage de gueule prend son envol. Mais les gros snobs ne veulent pas le savoir.

C'est ce qui explique notamment la renommée perpétuelle des "grands vins de Bourgogne": c'est connu ? c'est monstre cher ? c'est coté en bourse ? ça ne peut être que bon.

Si vous consentez à débourser le prix de quatre Ducati Monster neuves pour un litre et demi de rouquin, on peut aussi bien remplir votre magnum avec du cubi de beaujolpif nouveau 1985 aromatisé au sirop de cassis :

VOUS ALLEZ AIMER

Vous n'aurez pas le choix que d'être ébloui, de faire claquer la langue, de vous chiffonner la gueule en moue de connaisseur étourdi de bonheur.

Un intense plaisir gustatif est le retour sur investissement légitime que vous attendez. Si vous avez l'impression de vous rincer la gueule au vieux vinaigre de framboise, la sensation qui vient juste après la brûlure de l'acide s'appelle la honte : vous êtes un couillon qui s'est fait avoir, un richissime blaireau qui n'y connaît que dalle, une pive, un manche, un futur client de Monsieur M'Bougna, Grand Voyant Médium qui multiplie les billets de mille et fait revenir l'être aimé du royaume des morts.

L'admettre publiquement ? Plutôt crever. DONC ce que vous buvez est formidable et les moqueurs sont des béotiens aux papilles néanderthaliennes.

Brankim Foutraj et son copaing ont joué et perdu. Dans un monde juste, ils ne devraient avoir droit à que dalle à part les rires du public. L'arnaqueur a fort bien joué son coup, parce nos deux couillons n'auraient pas senti la différence avec le premier jus de betteraves venu.

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08/06/2013

L'OFFICIALISATION DE LA TARLOUZERIE VUE DE SUISSE, ET AUTRES CONSIDERATIONS INDISPENSABLES

Un correspondant me demande ce que la presse et le public de Chuiche a bien pu dire et penser de l'officialisation de l'enculade en ex-France. Je sais que cette question vous ronge depuis longtemps, alors voilà:

J'ai retiré l'impression que la presse romande a observé la chose avec le calme et la discipline d'un bon larbin - obéissant mais sans exubérance. La chose est faite, on en cause parce que ne pas en causer serait inimaginable, et en bien parce qu'en dire du mal est considéré comme suicidaire. Il serait tentant d'y voir une forme de lassitude face au tsunamerde qui nous submerge, mais c'est surtout de la zombitude, quand bien même il se trouverait des journaleux pour triquer sincèrement face à l'événement. Ce qui nous tient misérablement lieu de presse conservatrice - en Suisse-Allemande - s'est peut-être fendue de commentaires annexes sarcastiques, mais guère plus.

La plèbe ? Je ne saurais vous dire avec certitude. Les gauchistes de mon entourage ont acueilli la nouvelle avec décontraction : après tout, l'Espagne avait déjà franchi le pas, c'est dans l'ordre des choses, pas de quoi en faire un Epoisses, c'est quoi ton problème, etc. Mais prenons l'exemple de Madame et sa Mère, plutôt Correctes d'ordinaire: la chose les a sinon franchement révulsées, du moins agacées.

Cela n'engage bien sûr que moi, mais j'aurais tendance à croire que cette énième humiliation s'inscrit, dans l'oeil du Chuiche moyen, dans le cadre de son appréciation de l'ex-France en général : un nouvel exemple de Grand N'importe Quoi hexagonal, une mesure dont le battage médiatique s'explique par la platitude de l'actu et la nécessité de camoufler le désastre politico-économique général dans lequel patauge le pays.

Moi-même, gros nazi comme vous le savez, je peine à voir dans la chose un pas décisif dans notre dégringolade collective.

Tout cela est, somme toute, d'un colossal banal, dans l'ordre des choses qui dans leur ensemble vont de travers. J'attends et espère bien pire, bien plus grotesque: un Président se croyant obligé de tomber le pantalon pour révéler son string rose fluo durant les cérémonies officielles du Jour de la Mémoire des Déportés Juifs Homosexuels, par exemple. La common decency a été si finement broyée que la caricature n'est qu'à peine outrancière, étrangement probable. La légalisation de la polygamie et de la zoophilie ? Elles se fera sans ramadam excessif. Les réacs qui croient encore secouer les consciences engourdies avec ces épouvantails sont des chasseurs d'orage armés de pébroques en papier mâché. Ensemble, tout devient possible, et les abominations qui auraient fait crever de honte et de dégoût mon grand-père mobilisent à peine l'attention de Monsieur Moyen.

Nous en parlions pas plus tard qu'hier soir avec ma frangine, intéressant specimen de carriériste athlétique ne désirant pas d'enfants et rompue à toutes les courbettes progressistes: elle-même se rend parfaitement compte de la surinformation ambiante, et de ses effets. Le cul de Nabila, le suicide de Venner, l'homoenculade républicaine, le printemps bougnoule, la météo crado, le réchauffement climatique, l'huile de palme, Secret Story, Ochouitze, Fast and Furious 34, tout cela se mélange en un abject smoothie mental que chacun avale en se croyant pas dupe, complètement étourdi, étranglé par les exigences d'un patron psychotique, le rythme inhumain d'une famille semi-composée, les courses alimentaires, les salamaleks familiaux, les addictions plus ou moins sales, et un tranquille désespoir que cette accumulation permet de camoufler en petite fatigue passagère...

Bref : aucune importance, parce que plus rien n'en a, ne peut en avoir. En auraient des choses auxquelles nous aurions le temps, les moyens et la rage de réagir.
Quelques centaines de milliers de cathos ont pour une fois senti l'impact du glaviot expédié au fond de leur gorge par l'Hyperclasse et ont singé les gauchistes dans leurs moeurs manifestantes, se faisant baptiser à la matraque et au lacrymo. Je ne chie pas sur leur courage et leur détermination, mais je me demande où sont les milliers d'activistes de l'OAS, de Breiviks, d'Unabombers, de McVeigh qui, depuis 20 ans déjà au moins, auraient dû surgir et massacrer à l'aveugle face à tant de haine et de volonté délibérée de salissure et d'extermination.

"Que l'on touche à la liberté, Et Paris se met en colère" - ah ouais ? LOL. Notre capacité à nous foutre en colère a été ECRABOUILLEE, point. Nous sommes les Elois de la Machine à Remonter le Temps, et en Suisse comme en France nous contemplons le spectacle dantesque de notre propre abbatage industriel, avec une sourde angoisse, vaselinée par les antidépresseurs, les dopants, le porno et le crédit-conso, la bave aux lèvres et les yeux vitreux.

Dans ce magma général, le coup de feu de Venner a résonné comme le bruit d'une porte blindée qui claque au loin dans un asile de fou à échelle planétaire: une partie des pensionnaires l'a entendu de leur cellule, sans trop savoir de quoi il retournait, et sans que ça les retienne trop longtemps de recommencer à compter leurs orteils.

07/06/2013

COMBAT D'ARRIERE-GARDE ET POLITIQUE D'AVANT-GARDE

Ce qui suit est la traduction de l'article paru sur Alternative Right, Rearguard Action and Vanguard Politics, à la suite du premier « mariage » gay conclu en France.

Le premier mariage gay de France vient donc d'être célébré à Montpellier, avec la présence de la Franco-Marocaine et ministre des « Droits de la Femme », Najat Vallaud-Belkacem (une musulmane pour le « mariage gay » : ça ne s'invente pas).

Des manifestants du mouvement anti-mariage gay étaient également présents, et ils ont pu bénéficier des retombées consécutives à la victoire de l'amour sur la haine (ce sont les mots d'un des deux mariés) lorsque la police anti-émeutes a lâché ses chiens sur eux.

Les reporters présents devant la mairie ont, quant à eux, eu maille à partir avec un autre genre de manifestants anti mariage gay : un Noir a en effet pris le micro d'un des reporters et a crié : "J'emmerde les francs maçons!". Un journaliste d'une autre chaîne, qui avait commencé son reportage en célébrant les « couleurs du jour » (arc-en-ciel), a dû lui aussi interrompre son reportage lorsqu'un Arabe en colère s'est interposé entre lui et la caméra. Voir éclater devant nos yeux la montgolfière du Meilleur des Mondes fut un vrai régal. Mais cela n'a pas suffi à gâcher la fête, la mairesse socialiste de Montpellier n'ayant pas hésité à voir dans ce mariage un « moment historique » et un « symbole de progrès ».

L'histoire n'a pas de fonction « pause »

Maintenant que la loi est passée et le premier mariage gay célébré, le mouvement anti mariage gay apparait comme ce qu'il a toujours été, un combat d'arrière garde, sans telos propre. Un exemple parfait de conservatisme.

Le principal problème avec les conservateurs est que ce qu'ils veulent conserver, la plupart du temps, a cessé d'exister depuis longtemps. Prenons pour exemple le mouvement pro-vie: ils continuent à se battre, en vain, contre l'avortement, clamant que n'importe quelle vie est digne d'être vécue, tandis que des scientifiques tentent de créer un utérus artificiel. Que feront les pro-vie lorsque le premier Uruk-hai sera ainsi conçu ? Feront ils sauter les machines pour raisons religieuses, ou les protégeront ils car selon eux "toute vie est sacrée" ?

C'est le même problème pour le mariage, même si nous en connaissons déjà l'issue. Les conservateurs prétendent que le mariage gay est une tragédie, car le mariage est un pilier de la société, même si dans les grandes villes, un mariage sur deux se finit par un divorce.

Certains chefs de file des récentes manifestations, la plupart catholiques, prétendent avoir combattu pour le "mariage traditionnel". Mais ce qu'ils défendaient n'est autre que le mariage civil, instauré durant la Révolution française pour détrôner le mariage religieux. C'est certainement un vestige de mon époque libérale, mais je ne vois absolument rien de traditionnel dans une simple démarche administrative. Et il devrait sembler parfaitement logique qu'un mariage conçu comme un contrat entre deux individus abstraits (des "citoyens") finisse par pouvoir être conclu entre n'importe quel couple. Le mariage étant devenu une loi, ce n'est qu'un problème de paperasse pour le législateur que de l'accorder aux nouvelles modes. Vous aurez du mal à faire comprendre ça au conservateur moyen. Cela le forcerait à aller à la source du problème, et les conservateurs ne sont pas des radicaux, ce sont juste des poseurs. Aujourd'hui ils protestent contre le mariage gay, demain ils le défendront. Un jour ils prétendront même l'avoir inventé. Après tout, Martin Luther King est de nos jours décrit comme un conservateur !

Un moyen pour l'activisme radical

Ces manifestations auront au moins eu un mérite, celui de permettre à des activistes radicaux de se faire connaître auprès du grand public, chose pour laquelle ils auraient eu bien plus de mal sans ces mouvements. Avec plus d'un million de manifestants aux trois grands rassemblements, il était effectivement impossible pour les leaders au charisme digne d'une huître, de contrôler les slogans qui étaient scandés. Alors que ces manifestations devaient être seulement contre le mariage gay, elles devinrent rapidement un moyen pour beaucoup de clamer leur opposition au gouvernement.  "Hollande démission" y était un slogan très courant.

En marge de la dernière manifestation, Génération Identitaire s'est montré à la hauteur de son précédent coup d'éclat (occupation du toit de la mosquée en construction à Poitiers), en se hissant sur celui du siège du Parti socialiste. Là-haut, ils ont déployé une énorme banderole incitant Hollande à démissionner, comme ils l'ont fait depuis son élection. Bien que moins spectaculaire que l'action de Poitiers, elle a peut être plus de poids politiquement parlant. La police, obéissant aveuglement au gouvernement socialiste, a gardé les 19 activistes pendant 48 heures.

Ils seront traduits devant un juge le 25 juillet. Sous contrôle judiciaire jusqu'à leur procès, ils ont également l'interdiction de se rencontrer. Ils écoperont certainement d'amendes, mais le fait qu'ils n'aient pénétré dans aucun bâtiment devrait amoindrir leur montant.

Pendant ce temps-là, de violentes échauffourées ont opposé des nationalistes à la police, en dehors des Invalides. Il est important de noter que ceux-ci se réclament d'un nationalisme réduit à l'Hexagone, contrairement à Génération Identitaire qui eux sont des « Euro-nationalistes ». C'est donc sans surprise qu'ils se sont lancés dans un combat perdu d'avance avec la police. Plus d'une centaine d'entre eux a été embarquée par la Police et pour eux la sanction sera certainement bien plus sévère.

Le seul résultat positif de ces évènements est qu'ils ont forcé beaucoup de droitards à reconsidérer leur affection injustifiée pour la police. Car non seulement les policiers ont tapé sur des militants, mais il ont également gazé des manifestants pacifiques, et même parfois des femmes et des enfants. Des vidéos ont été diffusées, dans lesquelles on pouvait voir des policiers lancer des bouteilles en verre sur les manifestants qui, eux , n'étaient pas équipés de casques de protection. Personne ne peut dorénavant contredire le deux poids, deux mesures existant en France, entre des gens bien éduqués et maltraités par les forces de l'ordre, tandis que des sauvages peuvent en toute impunité casser et piller le Trocadéro après la victoire du PSG. Que le peuple cesse de considérer ce gouvernement comme le sien reste à voir, mais une chose est certaine, c'est que le passage d'un mouvement d'arrière-garde à un mouvement d'avant-garde est intéressant.

Il nous faut absolument une culture de droite anti-gouvernementale, car l'adoration des institutions par les gens de droite est ce qui nous empêche d'avancer, les droitards finissant par défendre des institutions devenues dysfonctionnelles, voire complètement subverties.

Il nous faut également nous rappeler que la dernière fois que la droite était véritablement anti-gouvernementale, elle a fini par règner sur presque toute l'Europe, et ce en moins de vingt ans.

M. Criticus