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11/07/2008

DECROISSANCE

L'Amiral Woland se demande il y a peu à quoi jouent ces post-fafs chez qui l'idée de décroissance ne provoque pas des troubles digestifs, du fait de l'abyssal gauchisme de la plupart de ses adeptes. Quelques lunes plus tôt, l'ami Tcherno partageait un tel scepticisme. Ici même, un commentateur disait ne pas "voir de problème avec le croissance et la consommation". Le fait est que se faire plus bolche-que-les-bolches, c'est assez fashion chez de nombreux dissidents, et ça ne date point d'hier. Et quand Alain de Benoist pompe carrément le titre d'un de ces bouquins à celui du penseur incontournable du courant en question, c'est sûr que ça ne fait rien pour crédibiliser la démarche.

 

Je ne vais pas me lancer ici dans une défense bien charpentée de la décroissance ; je ne suis pas un militant, à peine un sympathisant, qui pioche où il le peut des outils de destruction du consensus. Ce que je propose ici n'est qu'un modeste exercice de prise de recul par rapport à nos obsessions routinières et à nos cibles favorites. On se calme. On respire. On fait temporairement abstraction des dreadlocks, des références pourraves, des hystéries antifas, et on observe avec sérénité le fond du message. Avec cette simple méthode, "on" risque d'être sacrément surpris. Faites vos propres recherches, si vous savez quelle portion de votre temps vous osez perdre. Pour ma part, je pose ici quelques éléments qui expliquent mon soutien absolu au principe de décroissance.

 

D'abord parce que je hais la ville, le néon, le bitume, l'encombrement humain et ses promiscuités dégoûtantes, la transformation de la nature en Espaces Verts bigbrotherisés. Les quinze premières années de ma présence sur cette planète se sont passées à proximité immédiate de bois, de rivières, et de champs qui, même industrialisés, contrôlées, stérilisés, exhalaient encore les traces d'un parfum de liberté capiteux. De ma piaule, la capitale semblait un lointain jeu de construction, dont les vitres scintillaient en orange au crépuscule. Fin septembre, les jours s'amorçaient souvent dans des brumes noyant l'horizon dans un flou spectral, dévorant la réalité comme une merveilleuse répétition de fin du monde. En hiver, la neige pouvait rester blanche des semaines entières, tandis que les rues du centre le plus proche se couvraient en quelques heures d'un magma gris-noir déprimant. Le lait en brique n'était jamais qu'une solution de secours, la laiterie n'étant qu'à trois minutes à pied. La Croissance, ses mercenaires et ses curetons ont programmé la mort du paysan et de son environnement. Quiconque a connu un tel cadre de vie ne peut qu'éprouver une haine personnelle pour le cancer déshumanisant qu'on ose encore décorer du nom de Développement.

 

phantom city.jpg

 

 

Ensuite parce que toute forme de publicité me heurte comme une insulte ad hominem. Il y a plus de propagande Citoyenne dans dix minutes de réclames que dans trois heures de débat électoral. Vous faites confiance, vous, à quelqu'un qui vous fixe et qui vous sourit dans la rue, en espérant vous endetter pour dix ans ? Pas moi, et c'est pareil pour une affiche ou un spot.  La pub est un crachat permanent dans la gueule de l'individu et des groupes. La pub instrumentalise tout, dégueulasse tout, récupère tout y compris les tentatives de détournement. La pub, c'est le harcèlement sexuel et boulimique en continu, c'est la défiguration du paysage le moins admirable, c'est la Déesse ultime de Festivus Festivus, c'est la réduction du quotidien à l'enfilade de bouffe dans la gorge, de bites dans le cul et de coton dans la caboche. Bardèche l'a compris et écrit avant tout le monde. Mais je suppose que lui aussi était un cavernicole trotskard à poils gras ?

 

Enfin parce que c'est au nom du maintien de notre style de non-vie que sont laminées les traditions, déportées des populations immenses, prônés le Vivrensemble et la Mixité. Nous sommes certes cornaqués par bien des salopards dont la mystique se résume à l'avènement de l'Homme Gris, mais ce n'est pas cela qui alimente la machine à déraciner les peuples. Les élites du Marché Global se convertiraient au nazisme en vingt-quatre heures si le Wall Street Journal se piquait de démontrer une supériorité économique du Troisième Reich et la nécessité impérative de ne plus embaucher que des traders blonds aux yeux bleus pour maximiser les profits. Ce qui leur importe avant tout est de traiter les bientôt sept milliards que nous sommes comme des ressources (sous-)humaines, consacrant exclusivement leur temps de coma éveillé à maintenir le rhytme des flux de marchandise et des capitaux. En ce sens, notre disparition en tant qu'ethnie n'est qu'une incidence, un heureux hasard qui leur permet d'embrigader dans leur cirque funèbre tout ce que l'Occident compte de traîtres, de leucophobes et de colonisateurs à rebours. Rien de tout cela ne les a jamais empêché de tapisser de bombes le Moyen-Orient ni de cautionner en silence les plus abominables boucheries africaines.

 

L'utopie proposée par les tenants de la décroissance n'est pas un modèle de société idéal. Il ne s'agit pas (du moins pas que) d'une révolution "pastèque" adaptée au goût du jour. Son message essentiel est un appel au boycott, au sabotage et à la désertion de cette Armée de Clones surendettés, décérébrés, MTVifiés qui se prétend encore une "Civilisation". Ses penseurs et ses zélotes idolâtrent encore la Démocrassouille et les Drouadloms ? Rien à foutre ! Ses principes de base sont en plein accord avec ce que croit et souhaite tout patriote conséquent et intégral. Illustration avec ce texte de Serge Latouche, auquel je souscris de bout en bout :

 

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Commentaires

Je souscris également. Vous n’imaginez même pas à quel point je me sens vivre quand je transporte une brouette de fumier pour le potager ou que je me mets à courir derrière mes imbéciles de moutons pour les changer d’enclos. Activités de substitution bien dérisoires, j’en conviens, face à la gueule béante de la globalisation totale qui doit bien se marrer en me voyant. Et merci pour cette mise au point. La proposition décroissance = gauchisme mérite le plomb que vous venez de lui mettre dans l’aile.

Écrit par : Nauf | 11/07/2008

La décroissance vise aussi à refuser le postulat que pour protéger l'Europe de la récession économique, il faut ouvrir les mannes de l'immigration à tout prix.

Et qu'est-ce qu'on a pu rigoler avec nos amis d'ATTAC... :-D

Écrit par : Tyler | 11/07/2008

Je me permets d'être en désaccord total avec cet article, que je reprends point par point.

1) Dire que c'est la Croissance avec un grand Q qui a ruiné l'environnement me paraît une belle erreur. La croissance industrielle crée des zones industrielles et des tours ou des corons pour y loger ses ouvriers. Pas des banlieues pavillonnaires, construites à grand renfort d'expropriation des terres paysannes. C'est au contraire le pseudo retour à la terre, teinté de décroissansisme avant l'heure, qui a entraîné la rurbanisation que l'on connaît ici et qui salope les terres arables par centaines d'hectares.

2) C'est la raison d'être d'un marchand de vendre et de bonimenter. Les romains connaissaient le dolus bonus (le bon mensonge du commerçant), nous le connaissons à une autre échelle. Abrutissante, peut-être, à condition de se laisser abrutir. Celui qui se laisse abrutir par ça sera une cible facile pour n'importe quoi d'autre. La grande différence avec la propagande électorale, c'est que j'ai beau ne pas acheter de pampers ou de babybel, ce n'est ni le fabriquant d'absorbe-merde ni celui de faux fromage qui m'imposera sa loi. Je suis parfaitement libre de l'ignorer (quitte à être agacé par lui, mais si l'on tue ce qui agace, autant génocider l'humanité entière - soi même inclu) sans conséquences.

Le 3) découle du précédent. Il est faux (ou paranoïaque) de prétendre que d'abominables comploteurs veulent engriser l'homme occidental. Il est en revanche tout à fait juste que ce dernier est suffisamment inconséquent (et inconscient de ce qu'il est) pour se laisser griser par cette propagande, qui n'est que politique et en rien commerciale.

Écrit par : T. | 11/07/2008

La décroissance vise aussi à refuser le postulat que pour protéger l'Europe de la récession économique, il faut ouvrir les mannes de l'immigration à tout prix.

Et qu'est-ce qu'on a pu rigoler avec nos amis d'ATTAC... :-D

Ecrit par : Tyler | 11.07.2008

J'AI ECRIT CA, MOI ?.. ou quelqu'un s'est servi de mon pseudo ?..

Écrit par : tyler | 12/07/2008

Bon ben je vois que vous confirmez ce que j'ecris. L'idee est de revenir a la France des petits villages et du car a boeufs. Mais comme c'est parfaitement assume, je comprends deja mieux votre position.

Écrit par : Woland | 12/07/2008

@ le ou les Tyler : je ne comprends même pas comment tu as pu éditer ton com'. Belle performance. Tant que tu ne bouscules rien d'autre... Ceci dit, ta remarque me semble fondée. Reterritorialisation de l'économie et autonomie des communautés au plus petit niveau possible, ça implique la cessation des flux de marchandise et d'humains au niveau du globe, ou du moins le refus de leur accorder tout transit par le continent et que le reste de la planète aille se faire mettre.

@ l'Amiral : pensez bien que je ne préconise rien pour la France, n'y vivant pas. Une simple Romandie revenant à l'Age de Pierre me suffirait amplement. Vous rétorquerez peut-être qu'avec de tels élans primitivistes, on est malvenu de recourir aux cybertechnologies pour faire valoir son point de vue, ce en quoi vous auriez largement raison.

@ Tcherno : "durable" ou "écolo", le développement c'est le développement. Plus on a pollué, plus on nous a fourgué du "bio", du "traditionnel" et ce "retour à la terre" que tu dénonces fort à propos. Quant au boutiquier, je ne hait pas sa fonction en tant que telle mais sa toute-puissance et la substitution délibérée de toute valeur au profit (oups) des siennes. Crédit-conso et Métissage, voilà les nouvelles Deux Idoles Sanguinaires qu'un Daudet contemporain aurait pu et dû massacrer.

Pour le reste (autant que pour ce dernier point d'ailleurs), tes objections et les miennes ne se répondent pas vraiment, non ? Garde simplement en tête que pour ma part, contrairement au decrescentistes officiels, je ne pense pas que l'intervention de l'Etat soit ni utile ni désirable pour faire face à nos emmerdements, qu'ils soient politiques ou économiques. Boum les Parlements, Boum les conseils d'administration, Boum tout ce qui permet à ces braves gens de communiquer rapidement entre eux, voilà une méthode qui a toute mon approbation. Pour l'apprécier, il faut être né furax et quelque peu irresponsable, je présume.

Écrit par : Stag | 12/07/2008

Pas de problèmes en soit avec la décroissance et le localisme, ce sont des idées intrinsèquement réactionnaires et donc profondément de droite. Les plus beaux textes contre le Progrès et la Technique sont ceux des contre-révolutionnaires engagés contre les Lumières, comme Joseph de Maistre, Bonald, ou Edmund Burke chez les albions.

Cependant, je persiste à croire que le problème principal ne réside pas tellement dans notre modèle économique, mais plutôt dans la place même occupée aujourd'hui par l'économie dans la hiérarchie tripartite. Toutes les sociétés traditionnelles saines ont toujours placé le Sacré et le Politique au dessus des petits appétits matériels.
Si le culte du Veau d'or triomphe donc un peu partout aujourd'hui, c'est d'abord en raison de l'absence du sacré et du politique. Les vendeurs de tapis ne sont que des charognards qui ont profité de la brèche ouverte par l'expropriation de la noblesse par la bourgeoisie en 1789.

Remettez Dieu et le Roy au coeur de la Cité et vous verrez automatiquement disparaître les leasings sur écran plat, les strings, MTV ... et peut-être même le béton ;)

Écrit par : Barraud P. | 12/07/2008

"Quant au boutiquier, je ne hait pas sa fonction en tant que telle mais sa toute-puissance et la substitution délibérée de toute valeur au profit (oups) des siennes."

Voui, enfin soyons un peu darwiniens : si le citoyen gamma-minus n'est pas capable de faire la différence entre sa civilisation et les fausses valeurs refourguées par les annonceurs, c'est son problème. Qu'il y claque son salaire de l'année, qu'il y laisse son âme, rien à battre. Nous sommes encore libres de ne pas acheter toutes ces saloperies à crédit en hypothéquant les biens de nos arrière-petits enfants et de vivre comme nous l'entendons.

La différence avec sa Sainteté le Métissage, c'est que ce dernier est rendu quasi-obligatoire par les Etats modernes, le culte du "Half" ou du cocktail étant repris à des fins commerciales par les marchands du temple qui, comme tu le soulignes, s'approprieraient du jour au lendemain le culte de l'aryen leucoderme si le vent venait à tourner.

Je n'ai pas besoin des discours alarmistes de connards rouges qui avertissent de la fin du monde imminente bicauze consommation, développement e tutti quanti. Parce que dans leur bouche, cette alarme là ne va jamais sans la condamnation de la source de cette horreur : l'homme occidental, ni sans la solution à cette abomination : sa disparition.

Écrit par : T. | 12/07/2008

La décroissance, c'est aussi l'idée de chevaucher le tigre. Un torpillage.

Écrit par : SK | 12/07/2008

"Boum les Parlements, Boum les conseils d'administration, Boum tout ce qui permet à ces braves gens de communiquer rapidement entre eux, voilà une méthode qui a toute mon approbation. Pour l'apprécier, il faut être né furax et quelque peu irresponsable, je présume."
Voilà. Il ne faut pas être irresponsable. Il faut être lucide, et vaincre bien des résistances, parfois anciennes et tenaces.

Écrit par : SK | 12/07/2008

La décroissance c'est la solutions des idiots, des paumés, des gauchos, des aigris et des pleutres pour tenter de revenir à un monde qui contrairement à ce qu'ils croient, n'était pas si bien que ça: en vrac, pas de congés payés, pas de sécu, pas d'eau chaude, pas d'électricité, pas de médicaments, une mortalité infantile très forte, pas de dentiste, pas de PQ, des hordes de marauds rodant dans la foret (maintenant ils trainent dans les rues...) etc...

Enfin, il y ceux qui prônent la décroissance car bientôt nous auront épuisé les ressources de notre belle planète. D'abord cela reste à prouver et en plus je vous souhaite bon courage si vous voulez convaincre Chinois et Indiens qu'ils doivent arrêter de croitre. Dès lors la décroissance devient un suicide de nos civilisations occidentales.

C'est à mon sens tout le contraire qu'il faut faire; comme de toute façon la décroissance n'aurait d'intérêt que si tous les pays du monde y participe (hypothèse absurde), la solution est au contraire une croissance forte, technologique, écologique qui nous permette soit de sauver, non pas la Terre, mais la race humaine, soit d'aller coloniser d'autres planètes...

Écrit par : Skandal | 13/07/2008

Vous avez raison : une croissance pour entretenir l'Etat providence, et tout ce qui va avec. Comme vous avez bien tout compris ! Idiots, dîtes-vous ?

Écrit par : SK | 13/07/2008

Ah d'accord. On prêche donc la décroissance pour assécher l'Etat-providence. Curieux, mais moi, quand il y a un braquage, je préfère arrêter les cambrioleurs plutôt que brûler les billets de banque...

Écrit par : Freerider | 14/07/2008

En soi, l'Etat-Providence ne pose pas vraiment problème. Un Etat qui n'est pas Providence, on se demande même à quoi il sert. Le seul et unique but de la décroissance, c'est d'éliminer l'Etat et les instances phynancières qui le maintiennent sous perfusion. Inconfort, maladies et guerre civile diront certains, ce en quoi ils n'auront pas tort. Mais s'il s'agit de faire diminuer la population mondiale, histoire qu'on ait un peu plus de Terre à se partager sans se marcher dessus, alors il n'y a pas beaucoup d'autre solution. C'est pas humaniste, c'est dégueulasse, c'est du darwinisme social pur jus, ça implique même notre propre disparition à court terme, mais c'est comme ça. Comme je ne tiens pas spécialement à m'éterniser dans notre cloaque collectif, ça me paraît une solution très acceptable. Mais c'est sans doute une pose avantageuse de petit-bourgeois déclassé, vous pensez bien.

Écrit par : Stag | 15/07/2008

En sommes Stag n'aime pas la croissance parce qu'il en est exclu.

Écrit par : Tyler | 15/07/2008

Mais non ce n'est pas une pose. et puis d'abord, ne disons pas du mal des poses. Par orgeuil d'une pose , un homme peut mourir,et vaillamment. Ou refuser de s'allonger sous la torture. Mourir pour mourir, mieux vaut le faire par fierté. Et puis ça regarde qui? Les raisons qui nous conduisent, les vrais, tout au fond, rêve de môme ou revanche d'ado, trip de taré ou fanatisme tranquille, ce ne sont les affaires de personne.

Pour la décroissance, elle deviendra bien une obligation si ça continue à pulluller. On le sait que le maousse problème de cette planète, c'es le nombre. C'est par le nombre que les migrations nous viennent. C'est lui qui a relancé cette machine là.
Plus de guerres à plus de 50 millions de morts la partie (100 la dernière, sans compter ce qui n'est pas né du fait des morts qui n'auront pas engendrés. Notre élite peut-être... qui a laissé sa place au peuple d'aujourd'hui). Plus de bath virus, le sida a beaucoup déçu. Un bouquin à lire, vraiment, et pas pour son joli style : "La supplication", de Nina Berberova (journaliste, son seul livre). Tchernobyl 10 ans après. A peine plus de 100 pages pour un univers qui dépasse Dachau par certains côtés. Un pays entier sous la poussière qui fait pourrir, et cette phrase qui revient pendant que ça crève lentement partout autour " On ne comprend pas.Ca n'a jamais été vécu. Par personne. aucun film n'a montré ça. On est tous perdus. On ne sait plus comment vivre".
Si c'était arrivé en France ou aux USA, peut-être bien que la décroissance aurait commencé. Il faudra un accident technologique majeur, le genre de truc qui tue par millions,mieux, dizaine de millions. Il faudra qu'on crève en grappes, en paquets et par familles entière. Et dans un beau zoli pays-Barbie bien protégé (sauf sur ses gènes). Herbert dans Dune avait inventé le "Djihad butlerien", une guerre anti machine. Elle ne pourra venir que si ouvertement les machines nous font crever par barquettes entières. Mais ouvertement. Dernièrement une infirmière spécialisée dans les soins aux cancéreux me disait qu'avec les collègues, elle voyait apparaître des types de cancer jamais vus : du genoux, du coude...des trucs dingues, tous neufs frais pondus du cul du diable. Mais ça M. Moyen (©.Stag) ne le voit pas et ne veut en aucun cas le voir. Et il a raison : c'est trop lent. Et il y aura toujours un bon programmé pour vous sortir "la durée de vie augmente". Oui... on crève de plus en plus seul et dans 90 % des cas dans des hospices pas très sympas ( et après quelle vie..c'est une autre histoire). Outre que c'est la chute de la mortalité infantile qui donne cette impression d'avoir tant grimpé, faut savoir que (en France du moins, à ma connaissance), oui faut savoir que nos vieux ne sont pas heureux. Mon toubib, un type qui a même enseigné à la fac de médecine (je suis douillet donc exigeant)m'expliquait que la majorité des vraiments vieux en avait marre. L'impression d'être en trop, de faire chier, de s'être attardés quelques poils de cul pas du tout nécessaires. Oh mais alors pas du tout à les écouter y parait. Si on additionne les hospices, l'emmerdemment, la solitude, les douleurs que rien ne soigne vraiment (arthrite, lumbago chronique, rhumatismes etc) la vieillesse qui vous courbe et vous avale vivant et pire que tout cette impression d'inutilité, et bien je ne suis pas sûr que nous devions faire des bonds de joie en pensant aux annnées de surplus. Si le seul projet de l'homme c'est désormais de durer un peu plus longtemps dans l'espoir de se conchier aux frais de la sécu...

Écrit par : Restif | 16/07/2008

Reste l'hypothèse archéofuturiste qui n'est pas plus illusoire qu'une conversion à la décroissance. Le feu, privilège de ceux qui le maîtrisent... Retour à un sain égoïsme.
Mais d'abord, pour faire de la place, plein, plein de morts partout...

Écrit par : Ivane | 21/07/2008

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