29/09/2013
BREVES DU DIMANCHE
° "Les grands-parents de Fiona portent plainte" - non, pas contre leur propre fille pour s'être maquée avec un criquet d'talus. (On pourrait leur reprocher une part de responsabilité, il est vrai)
° Le jet de chaussure est rigolo contre un président Américain semi-mongolien, moins contre un président Iranien "modéré". Il faut en déduire qu'il s'agit d'un sport visant exclusivement les handicapés, un peu comme le lancer de nain. Indignation.
° Ah, époque bénie, où il suffisait d'accuser l'Udécé de populisme pour classer comme broutille la moindre affaire concernée ! Mais la Bête Immonde a accouché depuis un moment et ses chères têtes blondes commencent à se montrer remuantes. Il faut donc commencer à courir après les wagons pour ne pas avoir l'air complètement déconnecté de la-vraie-réalité-des-vrais-gens, et tant pis si lesdits wagons mènent à une station qui proclame que Le Travail Rend Libre ! Le parti socialiste suisse s'essaie donc à l'islamoscepticisme républichose, tout en respectant son cahier des charges non-discriminant et vaginiste. Ce que ça nous donne ? L'idée géniale de sanctionner les barbus qui forcent leurs moukères à s'ensacher publiquement. C'est pas mimi ? On dirait mon neveu qui se vexe quand on ne prend pas son rôle de pirate assez au sérieux.
° Si Madame vous demande de lui passer dessus et de la défoncer, ne la prenez quand même pas trop au sérieux. Oui, elles veulent toutes ça, mais quand même pas à ce point.
° Repérez le rythme en deux secondes, puis battez la mesure contre le mur avec l'occiput.
18:03 Publié dans De quoi j'me merde ? | Lien permanent | Commentaires (3)
27/09/2013
ARGUMENTERIES
AltRight fait la promo d'une petite animation pas trop mal faite, en provenance d'un site que je ne connais pas. L'idée est de démonter point par point les arguments des partisans, assumés ou non, du Grand Remplacement. Je vois l'intérêt que la chose peut représenter aux yeux d'un groupuscule militant cherchant à structurer la pensée de ses plus jeunes recrues: version intellectuelle de l'entraînement au combat en ciblant des attaques particulières. Pas plus idiot qu'autre chose, finalement. Mais pas beaucoup moins non plus.
Premier souci, qui aura frappé quiconque a déjà gaspillé d'inestimables sommes de temps et d'énergie à débattre avec des traîtres et des gauchiasses : ils n'écoutent pas ce que vous avez à dire. Point. Les plus polis vous laisseront peut-être en placer une. Mais s'ils font mine d'essayer de vous comprendre, c'est à la manière d'un entomologiste étudiant une variété particulièrement répugnante de bousier, qu'il croise hors de l'aquarium où est vraiment sa place. S'il fait mine d'écouter, c'est pour chercher la faille, la confirmation de ses clichés, le raccourci qui lui permettra de se précipiter vers la reductio ad Hitlerum, de vous résumer à la caricature du rasé-bière-rangers-déficience. Il se peut, ça et là, qu'on tombe sur un individu moins doctrinaire que les autres, sincèrement intéressé à comprendre l'intégralité de votre discours. Mais la colossale majorité a fermé toutes les écoutilles et n'attend que le moment de passer à l'insulte - ou à l'assaut, s'ils sont assez nombreux contre vous seul.
Connard ordinaire séduit par un argument vaguement réac ? On peut peut-être vous ramener à la raison, vous sauver du mauvais sort. Fâschÿzste déclaré ? Vous avez franchi le gouffre qui vous sépare de l'Humanité, vous n'êtes plus qu'un agent pathogène à mettre en quarantaine. Vous avez tort en soi, qu'importe la rigueur de vos démonstrations, la solidité de vos preuves, l'ivresse que provoque votre rhétorique et votre aisance face à la contradiction. La forme est belle ? Votre fond est mauvais parce que vos motivations adolfiques et vos objectifs ochouitziens. Il faut donc vous résister, en commençant par ne pas vous écouter.
No pasaran aujourd'hui, Ne nous soumet pas à la tentation hier. Même Démon, sous d'autres masques.
Mais soyons folles ! Admettons qu'un putain de traître à sa race relève le défi de vous écouter jusqu'au bout en toute sincérité, ce truc bizarre et peut-être pas très démocratique avec lequel ils ne sont pas très familiers, parce qu'ils la confondent avec une forme embarrassante d'incontinence. Et revenons à notre petit cartoune.
Vu comme est martelé le slogan "l'antiouacisme est un nom de code pour l'antiblanchouillisme" ? Aucun vague habitué de ce bleaugue, je présume, n'en contestera le bien-fondé. Mais cette évidence est une pièce carrée qui ne rentrera pas dans un trou rond. Si nous devons la faire admettre, ce n'est certainement pas au trouduc à dreadlocks mais au droitard présentable, ce bipède qui partage quelques saines bases avec nous mais qui pense encore que "tous les extrémismes sont dangereux."
Opposé à un gauchiste, l'argument n'aura pas de portée. Pas plus que l'accusation de participer au lent génocide des toubabs, ou le pilpoul visant à lui faire admettre des contradictions dont il n'a ni conscience ni rien à foutre. Et à quoi bon, putain ! pourrait donc servir de faire admettre à un militant de l'éradication blanche qu'il n'est que cela, et pas un "démocrate" ni un "humaniste" ? Une balle perdue ou tirée délibérément, ça tue pareil. Les intentions fondamentales du tireur ont peut-être de l'importance pour un juge, mais pas pour la victime qui se l'est mangée. C'est à ces victimes potentielles que le message pourrait gagner à être propagé, et pas auprès des canardeurs.
21:59 Publié dans Autopsie de la Dissidence, Chez les boniches de la Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (2)
11/09/2013
CONFESSIONS D'UN BECANISTE RELAPSE
What’re you riding mister?
Ok, there’s not often a “mister” in the question, but you know how it is. Roll into a party or a restaurant or a bar or a whatever with a helmet and, invariably, another male is going to attempt to gauge the size of your penis in comparison to his own by asking what type of bike you’re riding. While an accurate answer would be, “Whatever it is, it’s faster than your car,” I’m resolved to be less of an asshole this year.
Piéton miraculé depuis bientôt trois putain de semaines, je poursuis ma chasse à la successeresse de feu ma bécane. Quelques essais plus ou moins concluants - dont une Suzuki sur laquelle je me sens cougné et trop poussive niveau accélération. Les trajets à faire à pied, en train ou en bagnole m'emmerdent encore plus qu'avant.
Un numéro de la Décroissance avait consacré à la plus noble conquête mécanique de l'homme l'une de ses rubriques La saloperie que nous n'achèterons pas. Immondes sous-blaireaux à mobilité molle. Voici pourquoi, moi, je vais en racheter une, et vite. On peut résumer par le verbe truander, et développer en ces termes :
Tout motard est par essence un donneur d'organes potentiel, qui la plupart du temps s'ignore. (Perso, vous pouvez toujours vous brosser, je garde ma viande pour les asticots. Mais je lègue mon foie à la gastronomie si un chef s'engage sur l'honneur à le cuisiner dignement). Moyen de transport le plus dangereux imaginable, il condamne ceux qui s'y accrochent à se vautrer méchant au moins une fois par carrière. Comme le résumait untel, on paie cher nos fautes, et tout aussi cher celles des autres. Une certaine prudence prévaudrait donc dans le milieu, comme le réflexe de chercher le regard du connard à quatre roues qui s'apprête à nous brûler la priorité, et de piler sur les freins s'il ne nous a pas clairement regardé dans les yeux. Ceci explique peut-être la mansuétude dont les flics font preuve à notre égard : le bécaneux est réputé a priori pas assez con pour rouler bourré, et est rarement soumis à un contrôle d'alcoolémie, du moins si j'en crois mon expérience.
Reste qu'on s'amoche et qu'on meurt beaucoup sur deux-roues, le plus souvent sans l'avoir cherché. L'infirmier qui m'a décollé de la route, quand je me suis éclaté en vélo il y a un an, me disait qu'il avait fini par vendre son engin, écoeuré de ramasser les débris chauds ou froids de ses anciens frères de guidon. Cela n'empêche pas d'être un peu honnête. Aussi l'affirme-je bien volontiers: chair à pare-chocs par essence, le motard est aussi un sagouin qui ne respecte rien ni personne.
La sensation de glisser à la surface de la route et la violence de l'accélération ressentie sans le truchement ridicule d'un habitacle pour épiderme douillet, sont les plaisirs basiques de la conduite motocycliste. Mais la réelle satisfaction vient du fait de pouvoir s'autoriser à violer la plupart des articles du code de la route, selon le principe du Pas-Vu-Pas-Pris.
Patienter dans les bouchons ? Connais pas. File d'attente au feu rouge ? Faites-vous plaisir. Sens interdit ? Leaule. Vitesse limitée ? Pour vous. Retrait de permis ? Attrape-moi si tu peux. Parking "sauvage" ? On fera l'effort du "civilisé" si on est d'humeur. Un gros cul qui se traîne devant nous à 75 à l'heure ? Trois secondes et c'est une silhouette qui implose lentement dans le rétro. En visite chez M.Criticus, du temps où il hantait une atroce mégapole d'ex-France, j'ai dû, pour rejoindre l'autoroute, emprunter successivement un sens interdit, une voie de tram et un bout de trottoir, et je me demande si je n'en ai pas profité pour griller un feu rouge.
Pour trois fois moins, l'automobiliste se retrouve privé de son jouet pour un bon moment. La moto flatte et fait prospérer le sociopathe qui sommeille en la plupart d'entre nous. Sous l'anonymat du casque, le bon élève, l'employé discipliné, le respectable père de famille se paie le luxe de la trouduculerie radicale et du manque complet d'égards pour autrui, jusqu'à l'absurde et suicidaire mépris pour sa propre sécurité.
On est d'accord, il n'y a pas de quoi en être fier.
19:40 Publié dans De quoi j'me merde ? | Lien permanent | Commentaires (10)
09/09/2013
THERE'S NO MORE TO BE DONE OR HOPED OR FEARED
20:56 Publié dans Marées Noires, Survie musicale zonarde | Lien permanent | Commentaires (0)
02/09/2013
DEGAT TOTAL
Bécane en plusieurs morceaux, tous les os en place et pas un centimètre de peau qui manque. On dirait que j'ai un putain de bol. Ou alors c'est parce que Bacchus est sensible à la flatterie, et qu'il me récompense ainsi non seulement de pratiquer avec tant de dévotion, mais de me le représenter comme le Grand Motard Céleste.
Untel pense que j'ai dû avoir la peur de ma vie. J'aimerais pouvoir réfuter sans que ça fasse prétentiard. Le fait est que je n'en ai pas eu le temps. Ca a fait : Elle me fait quoi cette conne ? Ah mais oui putain elle me coupe la route ! Boum. Par terre.
Untel bis, à qui j'exhibe mes bleus, me demande si "ça fait réfléchir". Je dois bien admettre que non. J'en conçois une vague gêne, mais du fait de ne pas être plus gêné que ça, précisément.
21:30 Publié dans Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (5)