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14/08/2008

AMITIE ENTRE LES PEUPLES

J'apprends avec une pointe de tristesse que le sieur Nas, causeur rythmique de la Nouvelle York, ne pourra pas intituler son prochain album "Nigger". La confusion lexicale prend de l'ampleur. On avait compris que c'était un mot nazi dans la bouche d'un toubab, et un titre de revendication bravache toute empreinte de dignité post-esclavagiste dans celle d'un lecteur d'Aimé Césaire. Ca paraissait simple, logique. C'est foutu. Il est désormais admis qu'un Noir puisse offenser les Noirs en tournant en dérision une insulte négrophobe. Si ce sont des Blancs antiracistes qui le disent, c'est sûrement vrai.

 

D'autre part, plus personne ne peut ignorer que la Bête Immonde étend ses tentacules jusqu'à l'Empire du Milieu, puisque les méchants ticheurtes antisémites ont été vendus par une boutique tenue par deux Chinoises. Déjà que ces salauds ont interdit à une grosse de chanter pendant la cérémonie des J.O. et qu'ils ont tripatouillé les images des feux d'artifices... Mais où l'horreur s'arrêtera-t-elle ?

 

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 Les lobes pendants sont un signe bien connu de fourberie

12/08/2008

RECYCLOWNS

Ne pas recycler ses piles, c'est mal. Ne pas recycler quoique ce soit, en fait, est vilain. Le recyclage, c'est la communion du laïc, sa participation au néo-Esprit-Saint. On sait tout ça, d'autres l'ont dit mieux que moi bien avant que j'en prenne à moitié conscience. On le sait tellement que ça ressort par les trous de nez des mieux intentionnés. C'est un phénomène semblable à l'oubli délibéré de la capote ou l'incapacité de se rappeler si Adolf Hitler était un peintre ou un militant végétarien. Question de saturation : on finit par noyer le bébé dans son bain et le laisser moisir dans le jus pour que l'odeur fasse évacuer tout l'immeuble.

 

'Inobat, "Interessenorganisation Batterieentsorgung / Organisation d'intérêt pour l'élimination des piles", a bien compris ce mécanisme. Faire la morale aux gens les rend délibérément immoraux, là où ils n'étaient que flemmards ou mal informés. Alors plutôt que de parler de mort planétaire ou de cancer des couilles par ingestion de mercure, ils ont décidé de la jouer finaud. Le principe ? Couper l'herbe sous les pieds citoyens de mauvaise foi. On peut donc se rendre sur http://www.aucune-excuse.ch et tenter de gagner une console de jeu en bidouillant à plusieurs le plus abracadabrantexque prétexte pour ne pas jouer au chien qui rapporte. On y trouvera même un spot officiel qui nous explique bien l'affaire, avec une blondinette très consommable et un pouilleux à casquette dans les rôles-titre. Plus ça sera con, plus on aura de chances de remporter le prix. Exactement comme dans n'importe quelle entreprise, en fait.

 

J'aurais bien participé, mais il faut faire ça en équipe. Ca suppose d'avoir des amis. Alors je vais faire ça ici, tout seul, horriblement aigri en pensant que je ne pourrai jamais faire de la boxe sur un écran en agitant deux télécommandes. (Il paraît qu'il y a aussi un jeu où on peut faire roter des lapins.)

 

Ma bonne excuse pour rembourrer mes poubelles des plus volumineux et incongrus déchets, c'est que j'aime la planète (du moins le coin où je vis, ce qui n'est visiblement plus donné à tout le monde) et que je hais les gens.

 

Aimer pleinement, c'est être capable d'accorder sa confiance d'un bloc, sans pinailler. Or j'ai pleinement confiance en Gaïa. C'est une costeaude. Je sais qu'elle ne crèvera pas de nos excès industriels. Elle poursuivra sa course dans l'espace, fera s'éteindre et renaître d'innombrables espèces à sa surface, modifiera son climat comme une coquette change de bustier, jusqu'à ce qu'elle se fasse bouffer par un soleil devenu, lui aussi, trop obèse pour survivre. Alors, elle recommencera une nouvelle vie dans le cosmos, participant à la glorieuse explosion de l'astre qui nous a donné la vie et qui, en toute logique, nous la reprendra un jour.

 

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Personne ne s'inquiète vraiment du sort de "la planète", qui échappe très exactement à notre volonté. Par contre, les Pastèques sont très soucieux de l'avenir de l'humanité, à commencer par le leur propre et celui de leurs enfants. Pour ces illuminés, "la planète" n'est qu'un gigantesque hôtel. Quand on est bien élevé, et surtout quand on veut dormir sans se boucher le nez, il est préférable de ne pas chier sur le lit où l'on projette de se coucher. "Logique", comme ils disent dans la pub. Le calcul est donc simple : il ne faut pas transformer notre environnement en poubelle si nous ne désirons pas y claquer avant l'âge dans les remugles toxiques des industries (dont celles qui fabriquent les composants de la Wii, mais assez de mauvais esprit).

 

Je n'ai pas pris le temps de chercher bien loin, comme d'habitude, je l'avoue. Mais je crois qu'un tel sommet d'égoïsme déguisé en altruisme courageux et civique citoyen pardon, ça n'a pas son précédent dans l'histoire récente.

 

Ce qui menace non pas l'équilibre mais la simple beauté de la Terre et l'agrément d'y vivre, ce n'est pas la "pollution", c'est le grouillement humain. Nous sommes tout simplement trop nombreux, en plus d'être trop gourmands. Il y a un gigantesque nettoyage à faire, sur tous les continents. Passer de sept milliards à quelques centaines de millions, voilà la priorité, voilà l'exigence, voilà la seule optique raisonnable. L'écologie véritable s'oppose à tout humanisme. Il n'y a pas à revenir sur ce point. De toute façon, n'auraient besoin d'explications laborieuses que des gens à qui nous n'avons rien à dire et qui ne liront pas ceci.

 

Heureusement, la Nature est bien faite et toutes les pièces sont en train de se mettre en place. A force de déforestation, de dégazage sauvage, d'urbanisation hallucinée, de bétonnage à qui mieux-mieux, de démocratisation de la bagnole, les terres émergées pourraient bel et bien devenir invivables pour l'Homme. Il laissera alors sa place aux insectes et à la vermine, les seuls occupants légitimes du globe puisqu'ils résistent absolument à tout.

 

Le hic, le seul, c'est que notre éradication prend un temps fou.

 

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Avant de nous éteindre, nous allons devenir, à chaque génération, plus mous, plus gros, plus gris, plus déprimés, plus déboussolés, plus incultes, plus sujets à des centaines de petites maladies incapacitantes, obligés de prendre pilule sur pilule pour bander, digérer, dormir, se réveiller, se concentrer au boulot et se mettre la caboche sur "off" en présence de la majorité de morts-vivants qui nous entoureront. Plus Le Dernier Homme durera, plus absurde sera sa semi-existence. Et c'est justement de prolonger indéfiniment cet atroce coma que nous proposent les toqués du Développement Durable. Alors qu'il faudrait, bien au contraire, accélérer le mouvement, provoquer autant de catastrophes que possible, saccager définitivement ce coin de planète où nous n'en finissons pas de crevoter.

 

Mon geste citoyen consiste donc à agraver la situation, à ma toute petite échelle, en contribuant délibérément à rendre le monde occidental aussi laid et puant à l'extérieur qu'il l'est à l'intérieur.

 

Si je gagne le concours, j'échange la Wii contre mon poids en bière artisanale ou en terrine de lièvre au poivre vert. Brasseurs no-life et charcutiers otakus, pensez à prendre contact.

09/08/2008

POULES, FLINGUES, BRUIT

 

07/08/2008

UN MONDE DE LOPES

Un petit best-of d'un article beaucoup trop long et mal structuré (ah, les auteuRES...) d'une chroniqueuse yanqui pas spécialement fan de Cold Case. C'est assez rare pour mériter d'être signalé. L'original se trouve, pour quelques temps encore, ici. Pour les morceaux les plus dignes d'attention, suivez le guide :

Where have all the real men gone?

Top American columnist Kathleen Parker is causing a furore with her new book Save the Males, in which she argues that feminism has neutered men and deprived them of their noble, protective role in society 

 

While women have been cast as victims, martyrs, mystics or saints, men have quietly retreated into their caves, the better to muffle emotions that fluctuate between hilarity (are these bitches crazy or what?) and rage (yes, they are and they’ve got our kids).

 

In the process of fashioning a more female-friendly world, we have created a culture that is hostile towards males, contemptuous of masculinity and cynical about the delightful differences that make men irresistible, especially when something goes bump in the night.

 

In popular culture, rare is the man portrayed as wise, strong and noble. In film and music, men are variously portrayed as dolts, bullies, brutes, deadbeats, rapists, sexual predators and wife-beaters. Even otherwise easy-going family men in sitcoms are invariably cast as, at best, bumbling, dim-witted fools. One would assume from most depictions that the smart, decent man who cares about his family and pats the neighbour’s dog is the exception rather than the rule. (...)

 

At the same time that men have been ridiculed, the importance of fatherhood has been diminished, along with other traditionally male roles of father, protector and provider, which are increasingly viewed as regressive manifestations of an outmoded patriarchy.

 

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The exemplar of the modern male is the hairless, metrosexualised man and decorator boys who turn heter-osexual slobs into perfumed ponies. All of which is fine as long as we can dwell happily in the Kingdom of Starbucks, munching our biscotti and debating whether nature or nurture determines gender identity. But in the dangerous world in which we really live, it might be nice to have a few guys around who aren’t trying to juggle pedicures and highlights.(...)


By elevating single motherhood from an unfortunate consequence of poor planning to a sophisticated act of self-fulfilment, we have helped to fashion a world in which fathers are not just scarce but in which men are also superfluous. (...)


At the end of a school day, during which they have been steeped in oestrogen by women teachers and told how many “bad choices” they’ve made, boys are ready to make some really bad choices. They do not want to sit quietly and listen to yet more women speak soothingly of important things. (...)

 

Ultimately, what our oversexualised, pornified culture reveals is that we think very little of our male family members. Undergirding the culture that feminism has helped to craft is a presumption that men are without honour and integrity. What we offer men is cheap, dirty, sleazy, manipulative sensation. What we expect from them is boorish, simian behaviour that ratifies the antimale sentiment that runs through the culture. (...)

 

Surely our boys – and our girls – deserve better.

 

As long as men feel marginalised by the women whose favours and approval they seek; as long as they are alienated from their children and treated as criminals by family courts; as long as they are disrespected by a culture that no longer values masculinity tied to honour; and as long as boys are bereft of strong fathers and our young men and women wage sexual war, then we risk cultural suicide.

 

In the coming years we will need men who are not confused about their responsibilities. We need boys who have acquired the virtues of honour, courage, valour and loyalty. We need women willing to let men be men – and boys be boys. And we need young men and women who will commit and marry and raise children in stable homes.

 

Unprogressive though it sounds, the world in which we live requires no less. (...) 

02/08/2008

LA NUIT DES LONGS STYLOS

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Du fait que je n'ai pas que ça à foutre, j'ai suivi de très loin le barouf provoqué par Siné et son rigolo faire-part de mariage sarkozien. De très loin, mais en savourant chaque parcelle comme du Bas-Armagnac hors d'âge. C'est encore meilleur que la guerre des prébendes entre Mrapeurs et Licrasseux ou les Dieudonneries à répétition. C'est plus interne et fratricide, un déchirement de gueules entre Geishas de la Bien-pensance, une interminable Nuit des Longs Stylos où castrats de l'humour et châtreurs d'infos s'envoient étrons fumants et procès pour nazisme à la figure. Les symboles vivants de notre décadence culturelle sont partis dans un delirium collectif qui décrédibilise encore un peu plus leurs poses morales et brouillent les démarcations bien nettes entre Citoyennitude et incitations à la guerre civile.

 

J'A - DORE.

 

Il semble assuré qu'une fois la poussière retombée, on n'y verra pas plus clair et rien n'aura changé de manière décisive. L'estremgoche continuera à (de? je ne suis jamais sûr) transformer notre quotidien médiatique en une compilation des pires scènes de l'insoutenable Tambour de Schlöndorf. Bêtimonde ! Bim bim bim bim bim ! Huuuuuuuuuuurglh ! Le Circus Mongolus n'a de loin pas fini sa tournée au milieu des ruines de ce qu'était l'Occident, avec ses clowns chasseurs de poux nazis et ses équilibristes de la Liberté d'Expression variable.

 

N'empêche que le spectacle de ces charognards se mordant les tibias est un réconfort gratosse et plus qu'estimable. On ne peut qu'espérer qu'il dure aussi longtemps que possible, qu'on aura un bis, des excommunications laïcardes en cascade, des bastons d'antipapes défroqués.

 

Dans cette affaire, tous les protagonistes sont ridicules, crispés, boursouflés d'égo, enivrés de leur dérisoire importance. Impossible de prendre parti, de se résoudre à en trouver un moins con que l'autre. Des grand-mères s'échangeant des coups de sacs à main pour un napperon brodé auraient plus de classe. Mais pour le show se poursuive, il serait préférable que Siné persiste et signe, en rajoute, en fasse des tonnes. Nous sommes donc plus ou moins contraints de soutenir le dinosaure ex-charlien, un peu comme on surexcite un coq pour que le combat soit plus haineux.

 

Du sang et des plumes !

01/08/2008

DROITS & DEVOIRS DU PATRIOTE

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Un Valaisan s'est très, mais alors très discrètement caché dans ce dessin. Sauras-tu le retrouver ?

 

 

 

En ce jour dégueulassement pluvieux de la Fête des Suisses, 708è anniversaire (edit : 717è, putain...faudra se lever tôt pour faire plus con que celle-là) de la Confédération mine de rien, le Patriote :

 

- doit organiser ou participer à une bastringue, feux d'artifices facultatifs, bûcher indispensable, saucisses selon les goûts. Il est dispensé de chanter l'hymne national, qui comme son nom l'indique n'est pas un hymne mais un putain de cantique, où la Patrie n'apparaît que comme fond d'écran à un Dieu qui s'invite à chaque foutu couplet. Il sera bienvenu d'instruire les ignares et de leur réciter le second verset de l'hymne original, traîtreusement remplacé en 1961 par va savoir quelle Commission Officielle de mange-merde.

 

- peut se prendre une Gonflée Fédérale pour autant qu'il conserve cette dignité minimale qui ne s'apprend pas mais dont les plus doués peuvent s'inspirer en regardant à nouveau Un Singe en Hiver ou Les Tontons Flingueurs. Il veillera à consommer local et à boire cul sec au moins un demi-litre d'eau plate avant de dormir pour que Pazuzu, démon de la gueule boisée, l'épargne à son réveil. Sérieux. C'est aussi simple qu'efficace.

 

- aura à coeur de rappeler à chacun que le drapeau national est le plus beau de la planète - non point par chauvinisme, bien que le chauvinisme soit toujours plaisant à afficher, mais parce que c'est le seul qui soit carré et d'une perfection géométrique aussi inégalable. Insister sur la symbolique du sang auprès du public cosmopolite. Casser les couilles des païens en parlant de la croix. Briser celles des cathos en invoquant d'autres croix de Sombre Mémoire qui seraient du meilleur effet. Et penser à jeter des objets salissants aux malsains abrutis qui ont osé insulter la Nation durant l'Euro en affichant des étendards sponsorisés par des agences de voyages ou défigurés par la silhouette d'un pousseur de balle en shorts. 

 

- pourra digresser, s'il a le bonheur d'être Vaudois, sur la formidable devise de l'étendard cantonal, en développant l'idée que séparer Liberté et Patrie revient à choisir entre la bite et les couilles. Toute autre analogie moins absconsement pornocrate est admise si elle paraît susceptible de mieux faire passer le message.