30/11/2013
CHACUN SA CHIMERE, COMME DISAIT L'AUTRE
Même un dégoûtant salaud comme mézigue possède quelques notions de décence élémentaire. Absolument. Par exemple, je suis conscient du fait que qu'envoyer certains fruits exotiques à la face de certains êtres humains peut être ressenti comme insultant. (Personnellement, si on m'envoie une côtelette de porc à la gueule, je serais plus outré par le gaspillage de nourriture que par la symbolique, mais passons).
Je sais aussi qu'il est malvenu de se moquer des fantasmes d'autrui, si ridicules qu'ils nous apparaissent. Vous savez ce que je pense de la recette à base de peau lunaire + cheveux de flamme + bottes montantes + corset + No Sleep til Hammersmith passé en boucle, et j'apprécie qu'on n'en fasse pas un sujet de dérision, merci. Alors si un sexagénaire rêve d'une grande partouze exhibo en costumes d'époque, qui suis-je pour le tourner en dérision ?
Une mauvaise personne, voilà qui je suis. Tentation trop forte.
Vous vous rappelez cette scène de JFK où David Ferrie et Clay Shaw se la jouent ancien régime décadent avec mouches et perruques ? C'est exactement ça, mais version républicaine - guillotine en peluche rose, Déclaration Universelle en latex et Marseillaise remixée avec Chantal Goya au micro. Avec, pour la touche plus spécifiquement antifa, une bonne fessée administrée avec une immense main Pas-touche-potesque et un riff des Bérus. Lisez l'intégrale de ce wet dream gauchiste chez l'Hibernation et ne vous sentez pas coupable d'aller jusqu'au bout : c'est de la gourmandise, mais ça ne fait pas grossir.
En toute franchise, j'ignore le taux de second degré contenu dans ce billet d'humeur; mais allez savoir: Woody Allen m'ennuie, Elie Semoun m'horripile, Anne Frank m'arrache à peine un sourire, l'humour juif est peut-être trop subtil pour l'obtusité néanderthalienne de mon crâne de ouaciste ? Si c'est le cas, là aussi j'ai droit au respect, parce qu'il est méchant et non-démocrate de rire des handicapés mentaux, alors merde.
Mais si borné sois-je, je peux malgré tout percevoir que le rire d'un tel billet est aussi jaune que certaines sinistres étoiles. "Voilà comment vous auriez dû réagir", se désole le prof, face à une classe amorphe, divisée en petits clans, où certains haïssent les autres qui les craignent. Le constat sous-jacent est foutrement amer : l'hexagone blaque-pâle-crouille, rassemblé sous la bannière de Saint Zinédine, est morte, si tant est qu'elle ait un jour vécu hors de la fantaisie perverse de quelque publicitaire déglingué. La sauce ne prend pas, et à force d'y rajouter de la farine, on n'a obtenu qu'une pâte crado. Le fameux "mélange" a fait caler la "mobylette", peut-être pour toujours.
"Dieu que les réveils sont difficiles…Mais que c’est bon de rêver…" conclut l'auteur. On dit que l'animal est triste après le coït, mais le spectacle qu'il offre évoque moins la mélancolie post-orgasmique que la déchéance du tox après le flash de la piquouze. L'antiouacisme est une came, plus addictive et destructrice que le crack ou la désomorphine. Elle file des visions extatiques qui isolent le consommateur et lui pourrissent tous les sens. Où il y a des voisins qui se méprisent et s'ignorent, il voit des frères siamois se pourléchant la pomme. Quand il émerge de sa transe, il se retrouve couvert de merde et de sang, face à des cadavres cousus de force les uns aux autres, façon Human centipede. Mais avant de comprendre son erreur, le toxico reprend une dose et replonge dans son univers parallèle, reprenant scalpel et aiguille avec plus de rage encore, chaque nouvel échec stimulant son ardeur à recommencer.
10:19 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (2)
27/11/2013
PLEUREUSE, C'EST UN METIER
... évitons d'improviser et laissons les vrais pros s'en charger, comme l'explique fort bien M. Baiebleue chez j'aime-ton-genre.
(...) moi, a priori, je n’ai pas de problèmes avec le racisme antiblanc. J’aurais ainsi très bien compris à l’époque, orangeade à la main, à l’ombre du fronton de ma demeure coloniale, que mes manœuvres de couleur entretiennent un ressentiment, même racial, à mon égard. Il ne me serait jamais venu à l’idée de les punir pour cela. Ou, pire encore, de leur envoyer Sos-Racisme afin qu’ils soient culpabilisés et rééduqués dans l’amour de leur maître.
Faut être une putain de saloperie communiste pour envisager ça.
19:14 Publié dans Autopsie de la Dissidence, Chez les boniches de la Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (0)
25/11/2013
DEATH OR JAIL
21:18 Publié dans Survie musicale zonarde | Lien permanent | Commentaires (0)
18/11/2013
EQUILIBRE et autres notes quelconques
Le sordide suit l'humain comme l'odeur de transpiration, qu'importe les progrès de l'industrie cosmétique.
S'en offusquer, c'est avoir le cuir trop tendre; s'en accommoder, l'avoir trop sec.
Toute la dignité de l'individu peut se juger à sa position entre ces deux pôles. Il est très faux - très réaquement faux - de croire que notre époque rend plus difficile qu'une autre ce numéro d'équilibriste; mais il est tentant est facile, pour nous autres romantiques refoulés, de nous en convaincre contre toutes les évidences.
Cette conviction particulière justifie toutes les autres, hélas. C'est pourtant la même odeur, quand bien même l'étron serait différent. Tout ce qui a véritablement changé sont les outils qui permettent à l'industrie de précipiter l'homme vers la fange à crédit, et à l'Etat de traquer ses sujets à leurs déjections.
Pour le reste, rien de fondamental n'a changé depuis des millénaires. Certes, la race blanche et la culture européenne s'éteignent sous un déluge de chiasse, dans une atmosphère de carnaval porno funèbre évoquant les dernières lignes de L'Ecume des jours, et c'est ennuyeux pour un vrai patriote (quiconque croit mériter ce titre et affecte de faire sous lui quand accusé de ouacisme est une panosse). Mais à l'échelle planétaire, c'est vrai que ça fait un peu dérisoire.
Heureusement, aucun individu, si cosmopolite qu'il se veuille, n'est justement "à l'échelle planétaire". Au mieux, pour les ceusses qui se piquent de priver les vers de viande, peut-on répandre ses cendres à l'échelle d'une ou deux communes et puis basta. Ca ne paraît trivial qu'aux
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Sophie Coady, dont j'apprends l'existence, mérite d'être officiellement répertorié au patrimoine de l'aryanité (mais je crois que l'Unesco n'a pas le temps de s'en occuper). Une objection ? Donnez vos yeux à des Serbes qui en ont besoin (1) , ou réfléchissez enfin à faire votre cominguaoute. Dans les deux cas, vous vous sentirez mieux.
(1) Oscar et Grand Prix du Public pour le rire le plus laid et le plus forcé de la décennie. On a connu des orgasmes feints avec plus de conviction dans des films de boules bulgares à trois levs de budget.
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Les Rolling Stones ? Oui mais comme ça, si ça ne vous dérange pas trop :
21:28 Publié dans De quoi j'me merde ?, La Zone Grise, Marées Noires, Survie musicale zonarde | Lien permanent | Commentaires (2)
17/11/2013
"...N'ACCEPTE PAS QU'ON LA LUI SERVE"
Je n'ai pas l'honneur de connaître Maître Bonnand, et ne suis donc pas au clair sur ses opinions politiques et sa vision de l'effondrement de la civilisation européenne - si tant est qu'il en ait. Mais à ne retenir qu'une seule chose de lui, je choisis son dernier billet dans La Matin (17 novembre) qui, à la manière douce et ferme d'un gardien prévenant, renvoie dans sa cage la guenon sous acide qu'une improbable Armée des Douze Singes avait laissé sortir.
Le tam-tam provoqué par un récent article de Minute dicte mon propos. Ici ou là, d'une possible mauvaise foi.
Nous sommes, nous Suisses, ignifuges. Hélas, peut-être...
Les Français, eux, révolutionnaires inconsolés, s'embrasent d'un rien. Même la trivialité les porte à l'incandescence.
Il ne faut pas méconnaître la nécessité pour un exécutif, légitime mais indigne, d'un pays exsangue et sous haute tension sociale, de faire diversion. L'invocation des grands principes et des "valeurs républicaines" est une incantation. Un appel au drapeau...
Mais au-delà de cette nécessité politicienne, un débat de fond surgit qui importe.
Minute consacre à Mme Christiane Taubira un texte... résolument élogieux.
Ainsi le journal salue-t-il l'esprit inventif de la Gardienne des Sceaux, son sens du mouvement et de l'adaptation, son intelligence en un mot. Elle est dite "maligne comme un singe". Réservé à un "Arian" (sic), le jugement serait réputé flatteur.
L'icône de la gauche progressiste se voit aussi reconnaître la maîtrise des règles de notre modernité, qui veulent que l'on se dise victime pour rassembler. La compassion nous tient lieu de pensée; notre réflexion se réduit à la sympathie et s'y épuise.
La victime est le seul et dernier héros de nos temps délétères.
Enfin, Minute de se réjouir du retour en grâce, après quelques turbulences, de la Grande prêtresse du mariage recto, par une formule familière et argotique, mais attestée, "Taubira retrouve la banane."
Mots pernicieusement choisis...
Que Minute n'a-t-il écrit que Mme Taubira était "rusée comme une renarde" et qu'elle avait retrouvé "la pêche"...
Nous n'aurions pas entendu le premier ministre français, soudainement matamore, dire, d'une voix qui chevrote, que sa main, elle, ne tremblerait pas et qu'il châtierait les rebelles à la bien-pensance régnante.
L'injure raciale ne passera pas.
Un singe... une banane, c'est pour les ignorants, l'Afrique.
Or, Mme Taubira est d'origine guyanaise et d'apparence mélanine. Sa singularité exige une sollicitude particulière. Les métaphores et le vocabulaire communs lui sont une offense et toute référence, même allusive, à sa race, par quoi il faut entendre sa lignée, devient infraction.
Le ministre, lecteur d'Aimé Césaire, revendique sa négritude, mais n'accepte pas qu'on la lui serve.
La notion de race concourait à définir l'identité. L'essence. La race, c'était le roman des origines, le récit des mythes et légendes fondateurs, une religion souvent, une langue et une culture toujours. Un héritage. Une verticalité qui nous détermine...
Le concept est aujourd'hui récusé.
La race n'existe plus. Le mot même devrait être à l'initiative de la gauche rayé de la Charte fondamentale française.
Les races n'existent pas, mais le racisme existe. Aporie qui voit l'antiraciste consacrer la notion de race que par ailleurs il nie et pourfendre... ce qui n'est pas. Don Quichotte dérisoire et inutile : le vent des moulins reprend toujours ses tours.
Le racisme n'est pas une opinion, aventure Jean-Marc Ayrault, mais un délit.
Oui... un délit d'opinion.
La loi porte ainsi atteinte à la liberté de penser et d'expression. Le pouvoir nous intime de penser droit. C'est-à-dire à gauche. Violence inacceptable.
Le racisme est légitime, s'il n'est que le constat de ce qui différencie les hommes. Ce constat fait, ni l'intelligence, ni le coeur ne peuvent renoncer à conclure. Ils élisent ou rejettent. Parce qu'ils choisissent, ils discriminent.
Certes, nous sommes tous descendants de tel ancêtre de Lucie. Ou d'Adam. Nous sommes les héritiers de Sem, de Cham et de J'affaire (sic).
Mais nous ne sommes que des cousins. L'idéologie dominante nous voudrait frères... Mieux, jumeaux monozygotes. Egaux et indifférenciés. Poisseux de l'Autre que nous sommes de surcroît sommés de respecter et d'aimer.
Obligation répulsive pour toute intelligence exigeante que le coeur n'adultère.
20:31 Publié dans Autopsie de la Dissidence, La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (2)
10/11/2013
POUSSEZ PAS, Y EN AURA PAS POUR TOUT LE MONDE
Depuis un quart de siècle, le Spectacle semble très anxieux de partager républicainement le temps d'antenne symbolique entre tous les segments imaginables de son audience. Plus précisément, la bête se croit manifestement investie d'une mission de rééquilibrage de l'estime des uns et des autres: il s'agit de donner aux mineauritées des rôles propres à améliorer l'image qu'elles sont censées avoir et donner d'elles-mêmes. L'analyse idéologique sous-jacente est que les femmes, les Noirs, les latinos et autres, ont trop longtemps été cantonnés au statut de faire-valoir, le Mâle Hétéro Leucoderme monopolisant le devant de la scène. La guerre, l'exploitation, l'Eau-Low-Cost, l'injustice, les tommes au cumin, tout ce que la société a pu produire de pire ces derniers siècles vient de lui, et surtout de son arrogance, de sa trop haute estime de soi, de son usurpation du trône de l'Humanité, qui de toute manière ne devrait pas exister.
Il s'agit donc de lui rabattre son caquet et de permettre à ses anciens esclaves de relever le front, de retrouver leur dignité perdue. Les séries policières allemandes mettent donc en scène des turcs policiers, chez les Coboilles le juge ou le commissaire est afro, en ex-France il sera arabe : on voit bien le principe. Inversement, toujours programmer des toubabs en tant que tueurs en série, violeurs, voleurs etc. La fiction sert donc à "casser des stéréotypes", à proposer des images contrevenant à ce que Monsieur Moyen voit ou plutôt croit voir dans la réalité.
Au niveau du traitement médiatique de cette dernière, un tel tuning est évidemment plus difficile. On peut tenter de faire passer un bâtard latino pour un toubab s'il tue un foncé à capuche. Si ce sont des foncés à capuche qui violent des pâles dans leur propre maison, mieux vaut ne pas en parler - pour ne pas "accréditer des stéréotypes", voyez ? C'est un peu compliqué, à première vue, mais c'est un coup à prendre : Pâle sur Foncé, faut s'indigner - Foncé sur Pâle, y a pas d'scandale.
Ainsi, les déséquilibres en matière d'estime de soi vont progressivement se corriger, et la planète se rapprochera enfin de l'harmonie post-raciale où chacun sera jugé selon ses seuls mérites et non point selon son taux de mélanine.
Violons, applaudissements, confetti.
Délire de suprémaciste ? Je réponds foutaise de déraciné. Le cosmopolitisme est un discours d'abstinence prôné par des eunuques. La Diversité, c'est à usage des toubabs, et d'eux seuls. Ce sont les territoires qu'ils occupent où elle est prônée avec tant de force - ailleurs, les ethnies peuvent bien se bouffer la gueule parmi, rien à secouer. Le but ? Briser l'estime de soi de Monsieur Blanchouille. Nous subissons une campagne de démoralisation, qui a déjà pas mal porté ses fruits dégueulasses.
Sauf que ça ne va jamais fonctionner sur le long terme. Pas parce que ledit Blanchouille va se réveiller et sortir les fourches - autant croire que l'Empire romain avait la moindre chance de retrouver la puissance et l'assurance de la défunte République après l'édit de Caracalla.
La vérité, celle qui dérange autrement plus que le misérable greewashing d'Al Gore, c'est que personne ne veut tenir le guidon à tour de rôle, équitablement et démocratiquement - pas plus que l'immense majorité des mecs n'ont envie de se faire engoder une fois sur deux par Madame. La suprématie perpétuelle est l'instinct qui guide tout le monde - excepté les toubabs, bien entendu, mais c'est normal : eux n'ont depuis longtemps plus de culture à défendre et peuvent donc se payer le luxe suicidaire d'affecter de s'en foutre. Entre ethnies néo-occidentales, la compétition pour le contrôle ne va jamais s'arrêter à une représentation équitable et proportionnelle. Ni l'Etat ni le Spectacle ne seront jamais considérés comme une instance neutre, distribuant faveurs et punitions, improbable DJ d'une cacophonie où chaque instrument veut sonner plus fort que l'autre.
Il y a des tarés qui croient éliminer la violence de l'histoire humaine en faisant disparaître l'Européen de ses propres terres. Ils ne font que rendre inévitable sa version rwandaise la plus infecte.
11:33 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise, Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (6)
08/11/2013
MALGRE TOUS MES EFFORTS, JE NE SUIS PAS HOMOPHOBE
... La preuve : quand j'entends ceci, j'ai de nouveau quinze ans, et je me tape la tronche sur le sol en rythme avec un entrain presque comparable à celui de 1990. Alors merde quoi.
Oui, y a pas de quoi être fier. Si vous n'avez rien d'autre à dire, épargnez ma rubrique comm' et allez polluer quelqu'un d'autre, je sais pas, quelqu'un.
(Et si quelqu'un se demande : oui, de fait, je suis bourré au-delà de ce qui est littérairement descriptible. Je ne demande aucune circonstance atténuante pour si peu.)
Vous voulez pire ? L'idée est d'avoir vraiment la gerbe ?
Je suis ouaciste et quand j'entends ceci, j'ai une gaule longue comme le bras.
C'est ennuyeux pour rester crédible auprès des quatre pelés et trois barjots qui constituent le vrai Milieux hardcore de chez hardcore.
Chagrin et affliction.
21:49 Publié dans Marées Noires, Survie musicale zonarde | Lien permanent | Commentaires (3)