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19/02/2015

NO SLEEP AT ALL

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18/02/2015

NOS PASSES HARANGUENT

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"Je crois avoir repéré une croix gammée tracée au feutre noir sur la porte des gogues d'un bar parisien. Hollande va-t-il se déplacer et y tenir un discours, debout sur la cuvette ? Valls réussira-t-il à passer la journée sans suer contre les pisseurs antisémites ? Anne Gravoin fera-t-elle un concert en Israël pour réparer cette honte française ? Édifiera-t-on un mémorial pour conjurer la haine bistrotière ? Manifestera-t-on pour que "plus jamais ça" ? Que dira Ruth ? Et surtout : qui va payer ? "

17/02/2015

DU DESTOP POUR LES ESGOURDES

 

16/02/2015

"POUR EUX, JE SUIS BLANC"

Il est bien sombre, le moricaud, vraiment la gueule de l'emploi. Il est là, à tirer des clopes devant le café où j'ai mes habitudes. Puisqu'il est dans mon chemin et que je connais le bestiau, je salue comme un garçon bien élevé.

- Salami légumes.

- Aleykoum salam, qu'il me répond, hilare.

On se touche la patte. La conversation s'engage sur le trottoir, on tient dehors sans trop cailler, échographie d'un printemps pas encore né.

Sarrasin m'explique qu'il s'est mis une mine la veille, s'est manifestement vautré mais n'en a gardé pour tout souvenir qu'un beau taquet sur la main et le genou. Monsieur carbure sec.

La causette continue devant deux caouas à l'intérieur. Comme quoi trois bourrins l'auraient quelque peu cherché, samedi soir, faisant bien haut des réflexions sur le remplacement de l'antique "tête-de-nègre" par l'aberrant "tête-au-choco". J'explique que le plus insultant des deux termes est bien le second, parce qu'il pue la mauvaise conscience, la castration du langage, le devancement paniquard d'une offense imaginaire. Sarrasin acquiesce, répond que le terme lui fait penser au "Petit Suisse", ni plus ni moins blessant.

Sarrasin : Je lui explique, au gars, qu'il ne peut pas insulter les étrangers alors qu'il est lui-même étranger ! C'est un Français, le type, et il vient me parler des étrangers qui ne paient pas d'impôts, alors que j'en paie bien plus que lui !

Mécole: Tu as bien fait de laisser pisser. C'est le genre de type qui se la raconte natio, mais qui ira troncher de l'asiate à la première occasion... Du bon gros réac même pas méchant.

- C'est clair ! Et puis attends, je l'ai croisé plus tard au kebab, le mec, si t'es raciste tu vas pas dans un kebab !

- Mais si ! Pourquoi pas? J'y vais bien, moi, au kebab... C'est gras, c'est salé, ça va bien avec le gros rouge...

Sarrasin ne relève même pas la provocation. C'est lundi, c'est trop tôt et pour la gnôle et pour les engueulades idéologiques.

L'échange devient un peu surréaliste, avec moi qui défend la naturalité de la xénophobie et de l'ethnocentrisme, et lui qui hoche la tête gravement.

- A un moment, ce con me dit: "Mais je dis pas ça contre toi". C'est vrai, je pense, tu sais ? Depuis le temps que je suis là, les gens ne me voient plus comme Noir. J'ai fait ma place. Ils voient que j'ai toujours bossé, que je bois mon coup comme eux, que je me suis intégré. Pour eux, je suis Blanc. Je comprends les gens qui ne supportent pas les étrangers qui en foutent pas une, qui ne veulent pas faire d'effort avec la culture locale. Moi je dis: tu viens dans un pays, tu t'adaptes à la culture, c'est tout. C'est comme les magasins halal, je peux pas les voir.

- Pour s'intégrer quelque part, il faudrait encore qu'il y ait quelque chose où s'intégrer ! Mais regarde l'Occident, les Blancs ne forment plus une culture, tout ce qu'il nous reste c'est des supermarchés, des grandes marques, de l'endettement, des conneries d'abstraction. Si on s'assumait en tant que culture, si on était fiers ce ce qu'on est, ce genre de questions ne se poserait tout simplement pas. Mais dès que le Blanc croise un non-Blanc, il se précipite par terre et il s'excuse pour va savoir quoi, pour l'esclavage, pour le ouacisme alors qu'il se dit pas ouaciste. Comment tu veux demander le respect si ton attitude n'a rien de respectable ? Comment tu veux t'attendre à de l'intégration si ton propre peuple est désintégré ?

Sarrasin rupe son café et conclut:

- Là, tu vois, tu as mis le doigt sur le centre du truc, le noeud de la question.

Dommage que j'aie dû repartir. Encore un peu et on allait jouer au foot dans une tranchée du côté d'Ypres. On aurait eu l'air malin. 

12/02/2015

NIL NISI BONUM (mais ça dépend des cas)

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Nous écrivons ces lignes en plein bouclage, au moment où la sidération joue à fond, suite à l'attentat contre Charlie Hebdo et à la cavale des frères Kouachi. Notre mode d'action n'est pas celui des islamistes. Nous n'avons pas choisi la voie du terrorisme pour nous faire entendre. Mais nous ne pleurons certainement pas Charlie Hebdo. (...)

Pourquoi pleurerions-nous Cabu, Charb, Tignous et les autres ? Ils ont été tués par ceux qu'ils avaient tant défendus, les enfants de cette immigration qu'ils ont inlassablement soutenue. Tous ces gens récoltent aujourd'hui ce qu'ils ont semé. Nous avons toujours combattu cela, eux non qui se gargarisaient de leur "vivre ensemble".

Mangez-le vous désormais votre "vivre ensemble", bande de connards.

R&A Hiver 2015, n° 49, p 3

10/02/2015

IDENTITÉ, IDENTIFICATION ET LOYAUTÉ

Quel est le point commun entre les individus pour qui l'idée même de race est un fantasme criminogène, et ceux pour qui tout est racial, des goûts musicaux à la courbure des brins d'ADN ? L'épaisseur du crâne, ce qui est bien pratique quand on envisage de défoncer celui des premiers à coups de celui des seconds.

Oui, c'est un ouaciste qui vous tient à peu près ce langage. Vous permettez qu'il développe la moindre ?

Deuxième devinette de la journée : quel point commun entre Eric Holder, Barack Hussein Obama, Malcom X et  Bob Marley?  Réponse: ces quatre individus sont considérés comme Noirs, se sont toujours revendiqués comme tels, tout en trimballant dans leurs veines une proportion de sang Blanc des plus étonnantes.

Résolution de la contradiction ? Elle réside dans la notion fondamentale de

L O Y A U T É

En termes vulgaires: tu supportes soutiens quelle équipe ? Et ce, quelle que soit la gueule du maillot que tu as reçu à la naissance ?

Blanchouille, mon frère mort-né, mon semblable-malgré-lui, cette notion, tu la connais mal. On t'en as méchamment protégé toute ta courte et idiote vie. Des gens qui ont lu des livres ont considéré qu'elle était du genre à faire sur ton esprit de si amples dégâts que mieux valait t'en protéger hermétiquement.

Chez les Bronzés, on n'a pas eu droit à si mignonne prévenance: on sait assez facilement qui est NOUS, qui est EUX, et quelles sont les formalités douanières pour passer de l'un à l'autre, que ce soit pour de  l'épisodique business ou pour trahir une fois pour toutes. Mais toi, ma pauvre Face-de-Mozzarelle, que de souffrances pour assimiler cette notion basique. Je compatis d'autant plus qu'il m'aura fallu dans les trois décennies bien larges pour lui faire la place dans mon étroite caboche.

Si se promène encore sur ce blog le type que je me suis permis de baptiser Mister Cocktail, ce billet lui est dédié. Il saura pourquoi, lui qui avec une hérédité chargée, a un jour voté pour sa moitié la moins  bankable.

Pour dissiper les brumes glaireuses qui collent aux questions identitaires, on a tout intérêt à commencer par étudier le Yankiland. Là-bas, les choses sont à la fois plus désespérantes et plus claires que sous nos latitudes européennes.

Obama, c'était déjà savoureux. Mais mâtez Eric Holder: c'est pas café-au-lait qu'il est, c'est carrément
capuccino très léger avec beaucoup de sucre ! Mais sa loyauté ? Noire charbon, cacao 100%, nuit noire !
Pareil pour l'ami Marley: icône afrocentriste à mère aryenne ! Malcom X ? Même topo bâtard !

J'ai l'air de pinailler sur des questions de pourcentages sanguins qui répugnent à l'homme de goût.  Passer pour un trouduc ne me pose pas de problèmes particulier, notez. Mais vous vous rappelez cette affaire récente, où un "suprémaciste" blanc s'est fait "outer" par la génétique ? Ouaciste avec du sang pas blanc, tu vois la honte ! Tel était le message Politkorrekt: ça se la joue pur et ça l'est pas du tout ! Gaussez-vous, Citoyens !

Mais si ça marche dans ce sens, alors le BLACKocrate, il est pas soumis à la même logique ?

Non.

"Obama, premier président NOIR des Etats-Unis".

Fin de l'histoire.

La "One-Drop-Rule" existe toujours, plus virulente que jamais. Seule différence: une inversion en miroir. Une goutte de sang noir = une identité afro 100%, sauf que de nos jours, ça vaut plusieurs centaines de
points en Supplément d'Âme, les cocottes.

Ces choses-là, on en discute pas entre Bonnes Personnes, entre Charlitoyens, pas un mot à la téloche,  pas une virgule sur les blogs qui font l'opinion. Du côté de la machine à café, pas un mot. Aux abords de l'auditoire académique, assourdissant silence.

Mais l'attraction terreste, elle non plus on ne passe pas nos journées à en parler, et ça ne nous rapproche pas plus de l'apesenteur à la portée des petits budgets, vous avez remarqué ?  

Il est IDIOT, absurde, contre-productif, archi-intello d'espérer obtenir le moindre impact intéressant en causant quotient intellectuel, Bell Curve et inégalités raciales, mon pote, mon semblable nazi-punk.

Laisse tomber.

Par contre, la loyauté, la fidélité, la référence, l'identification, la solidarité instinctive, voilà des choses que Monsieur Moyen comprend, dont il fait l'expérience semi-consciente et apolitique tous les putains de jours de sa vie. Voilà le langage qu'il comprend. Voilà le terrain de discussion décontractée où l'emmener, où il se sentira à l'aise et protégé, loin de tout "-isme" et de toute statistique inhumaine.

02/02/2015

VENNER ORWELL ELLUL

Le militant de la nouvelle génération sera un « hybride ». Nous devons avoir de nouvelles références, de nouvelles représentations et de nouveaux réflexes militants et langagiers. Nous devons proposer une nouvelle synthèse pour le XXIe siècle et le troisième millénaire. Nous ne sommes plus les héritiers des combats perdus, mais les initiateurs de la nouvelle renaissance populaire européenne. Nous ne sommes pas les réactionnaires mais l'avant-garde, nous n'avons pas un combat de retard mais un d'avance. Nous n'agissons pas maintenant pour demain, mais pour après-demain. Nous devons proposer et incarner une alternative crédible à la société héritée des années 80. C'est le seul et unique enjeu. Nous devons pour cela forger de nouveaux concepts, tisser de nouvelles alliances, surement aussi rompre avec ceux qui continueront de s'embourber dans leurs nostalgies. Nous combattons la mondialisation, la marchandisation, la deshumanisation et la destruction de notre civilisation, mais aussi de toutes les civilisations, et bien sur la destruction de l'environnement. Cela n'a plus rien à voir avec les vieilles lunes nationalistes et les combats ouvriers d'un autre âge même si certaines luttes s'en approches. La rupture doit conduire à la synthèse. C'est en forgeant une synthèse de la pensée identitaire, sociale et écologique que nous pourrons faire émerger un nouvel élan politique. Le mot clef de tout cela n'est pas nouveau, c'est l'autonomie, qui va de paire avec la souveraineté. Autonomie, souveraineté et identité. La synthèse de Venner, Orwell et Ellul.

Le reste ici.