31/01/2015
L'IGNORANCE C'EST LA FORCE (et en plus, c'est monstre Citoyen et Charlie et tout)
Refuser d'admettre que "nous", dont la peau pâle n'est jamais qu'un hasard génétique, constituons un peuple et une culture spécifique...
* MAIS *
... s'abstenir d'imposer quoique ce soit de "nos" moeurs et de "notre" histoire aux nouveaux arrivants, qui ont droit à leur propre identité, différente de la nôtre, qui ne doit pas être méprisée ou tentée d'être adaptée à nos moeurs et valeurs.
Nier toute différence véritable entre les peuples et les cultures...
* MAIS *
... se féliciter de l'accroissement de la Diversité, parce que c'est une bonne chose en soi, parce que les nazis pensaient le contraire et que le nazisme a mené à Ochouitze.
Trouver inacceptable que certains Blancs préfèrent ne fréquenter que des semblables et préserver certaines coutumes, et ne vouloir être représentés que par des gens leur ressemblant...
* MAIS *
... estimer tout naturel qu'un Afro-Américain ait voté pour Obama parce qu'il est Noir, ou qu'un public non-blanc soit désireux de voir plus d'acteurs non-blancs au cinéma ou à la télévision.
Considérer que la religion est une affaire strictement privée, que les curés ont intérêt à se faire discrets dans la vie publique, que les bondieuseries sont un "opium du peuple" ne méritant que le mépris des esprits cultivés et émancipés...
* MAIS *
... respecter les croyances, superstitions, mythes, et bondieuseries de tout individu exotique qui exige ledit respect, parce que ne pas le faire serait du ouacisme, et le ouacisme mène à Ochouitze.
MAIS MAIS MAIS MAIS MAIS et re MAIS
Il y a plus d'exceptions à la règle Républicaine qu'à la langue française.
Ah putain, c'est pas facile tous les jours.
Aucun sursocialisé ne peut conserver un semblant d'estime de soi, d'équilibre mental et de joie de vivre en étant conscient de contradictions aussi effarantes. Une dissonance cognitive si flagrante doit être résolue d'une manière ou d'une autre. Sans quoi, autant hurler qu'on est végétalien tout en se goinfrant de hambourgeois au macdo.
Comment rétablit-on un semblant d'équilibre ?
D'abord, comme expliqué dans la note précédente, en mettant discrètement son sens critique en veilleuse. Je dis bien: discrètement. Aucun semi-intello ne peut le faire franchement, en assumant. Mais on peut parvenir à une certaine "décontraction mentale", à une délicate mise en veille de la réflexion - de facto et absolument pas de jure - grâce à des mots-tasers, des grands concepts qui paralysent, qui engourdissent la comprenette.
"Ochouitze" par exemple, provoque une hypothermie du cerveau qui le fait fonctionner au ralenti. Il est admis par toute personne éduquée et bien élevée que ce mot désigne une réalité historique littéralement "incompréhensible". Les plus hautes autorités morales d'Occident l'affirment: c'est un épisode de notre passé qu'on ne peut pas comprendre.
Réfléchir à Ochouitze, c'est ouvrir un abîme sous ses propres pieds. C'est atteindre un point-limite de la connaissance de l'homme par lui-même. Quelque chose d'à la fois si colossal, si affreux, si méthodique et si inhumain que notre conscience fait un ctrl+alt+del immédiat.
Pol-Pot, Mao, Staline, Tamerlan, broutilles humiliées par la toute-puissance de l'Horreur Absolue, inédite, sans équivalent avant ni après.
Tout ce qu'on peut faire est étudier le chemin qui y a mené, le parcours des individus et des groupes qui ont rendu possible cette Horreur. Leur mémoire doit être à jamais conchiée, leurs faits et gestes maudits et inversés, et tout ce qui pourrait y ressembler même de très loin les yeux fermés, honni, banni, mis en perpétuelle quarantaine.
Ainsi, si manger quelque chose peut me sauver de la mort par inanition, mais qu'il est prouvé qu'Oncle Adolf lui aussi se nourrissait au moins une fois par jour, alors je n'ai pas le choix: il me faut accepter de crever de faim. L'instinct de survie est fasciste. D'ailleurs, les fascistes parlent beaucoup d'instincts et beaucoup de survie, est-ce un hasard ? Alors voilà.
De même, si je tiens au niveau de vie atteint par la civilisation occidentale, et que ce niveau est menacé par des exotiques belliqueux vomissant tout ce qui y a trait, alors il me faut non seulement les laisser lui nuire mais faire l'impossible pour les aider. Oncle Adolf lui aussi croyait en la supériorité de l'Occident, ça a mené à Ochouitze.
Ca, c'est la méthode passive, par l'anesthétie volontaire. Il y a la méthode active, celle qui tétanise la conscience non par l'horreur mais la jouissance. Font cet effet d'assommoir orgasmique des mots comme "Démocratie", "Ouverture", "Diversité", "Métissage".
Si c'est pour parvenir à leur incarnation sur Terre qu'on nous propose un chemin épuisant, une méthode ultraviolente, des exercices absurdes, la mise en danger de tout ce qui nous est cher voire de notre propre sécurité physique, alors le problème s'évanouit. On s'encourage face à la raideur de la pente, on s'endurcit face à la violence, on trouve du sens à l'exercice, on accepte le risque encourru, parce que le but est beau, bon et désirable.
Durant un bon siècle, des millions d'individus, cons comme des balais ou d'une intelligence supérieure, ont trouvé d'inépuisables réserves de courage dans un mot comme "communisme". Cent millions de morts plus tard, il ne fait plus d'effet qu'à une poignée de cas sociaux, qui maintiennent un semblant de dignité et de cohérence par la grâce du Grand Déni.
Tout ce qu'on a appelé "communisme" à ce jour ? Pure menterie: il n'a jamais existé nulle part, des centaines de milliers d'imposteurs en ont trahi l'idée et usurpé le titre.
Le principe reste bon, c'est simplement qu'il a été mal, très partiellement ou pas du tout appliqué, sur
tous les continents, en temps de paix ou de guerre, et puis voilà.
C'est sûr, c'est réservé à une certaine élite, qui dispose d'une bonne couche de couenne entre le coeur et l'esprit.
Mais l'absence d'une telle couenne n'afflige que les coeurs secs et les esprits malades, du genre à ricaner quand on leur parle de "VIvre Ensemble", à faire leurs malins en disant qu'ils n'ont jamais vu un "Droit de l'Homme", à demander perfidement "La liberté, pour quoi faire?"
Ces gens-là sont les cantonniers du chemin creux qui mène à Ochouitze. Ils doivent être combattus, ce qui suppose de les surveiller en permanence pour éviter qu'ils fassent des petits, et confinés dans leur propre insignifiance, ce qui implique de les ignorer radicalement, jusqu'à ce que leur espèce s'éteigne d'elle-même, condamnée qu'elle est par l'Histoire et le Progrès.
Ca vous semble contradictoire ? C'est que vous manquez de couenne dans la tête.
Ca commence à rentrer ? Cette idée d'être chacun un plus con pour que le monde soit un peu plus intelligent ?
La stupidité volontaire vaincra l'obscurantisme subi !
20:13 | Lien permanent | Commentaires (2)
29/01/2015
SOIGNER LES HERNIES MENTALES Á COUPS DE BATTE et avec de la physique quantique
Quelques va-et-vient par l'hôpital - quand c'est pas pour moi, c'est pour les autres...
d'où le silence de ces derniers jours.Ca donne le temps de gamberger en profondeur.
Le long et laborieux résultat ci-dessous.
La canonisation - dans tous les sens du terme - de Charlie Hebdo a mis la Répoubellique d'ex-France le nez dans ses déject contradictions. C'est inconfortable, peu hygiénique, plutôt humiliant, mais les affaires doivent continuer, il y a des forfaits mobiles à vendre, de l'endettement à glamouriser, et des pugilats à organiser entre paumés pour des sous-jobs en nombre insuffisant.
Pour que la guerre économique ne soit pas retardée par des escarmouches bondieusardes, il va falloir tenter de les résoudre un peu, ces contradictions, au moins en surface.
Du genre: continuer de blasphémer, mais sans offenser les croyants. Ca a l'air insultant d'infaisabilité, mais que nenni. Un début, expliquent certains soumis-d'avance, serait d'accepter avec décontraction de fermer un peu sa gueule. Présenté avec cette belle candeur, c'est quand même plus facile à gober, je trouve.
Pareil avec les gosses: le suppositoire ne va pas leur plaire, mais qu'est-ce qui vaut mieux ? Leur expliquer que ça va les aider à aller mieux, ou leur dire "non, je ne mets rien dans ton cul, c'est toi qui te fait des idées" ? Vous voyez le principe.
Le Charlitoyen, c'est pas d'être traité comme un gamin qui le défrise, c'est d'être infantilisé. Kapitale Nuance, Freunde.
Le Cantique de la Quantique
S'intéresser à la physique quantique est d'un grand secours pour nous permettre de résoudre des problèmes qui, somme toute, n'en sont que parce que nous pensons qu'ils le sont.
Retiendez-bien ce concept: les particules qui semblent être à deux endroits en même temps changent de nature selon qu'on les observe ou non. Paske les morceaux de lumières qui permettent à nos yeux de les voir sont de la même taille et donc les bousculent au point d'influer sur ce qu'elles sont. En d'autres termes: la Vérité, comme la Beauté, est dans l'oeil du spectateur.
Bref, ça ressemble à de l'autocastration mentale, mais en fait c'est de la liberté. Et ce sont ceux à qui ça pose un problème qui sont la vraie menace pour ladite liberté. La liberté, c'est l'esclavage. Pour ne pas choper mal au plot: ne pas y réfléchir.
De même que le regard empêche d'observer ce qui se passe vraiment à l'échelle microscopique, le sens critique ne fonctionne que si l'on ne s'en sert pas trop. Voire pas du tout.
De toute manière, regardez bien les ceusses qui vous en parlent, de ce sens critique. Pas un peu réacs, des fois ? Voire carrément fachos ? Or on sait ce qu'il vaut, leur sens critique: ça mène droit à Ochouitze.
Quand un nazebroque vous parle de culture, sortez votre révolver et foutez-vous du plomb dans le crâne: la contagion vous guette.
Moins de Vivre, plus d'Ensemble
Plus complexe: perpétuer le mythe du Vivramsamble, où chacun s'entolérerait mutuellement le bas des reins à son voisin, tout en ne demandant à aucune culture de renoncer à quoique ce soit de ses tendances maximalistes naturelles - un peu comme un gang-bang où on demanderait à chaque participant de ne baiser que quelques secondes, sans aller jusqu'à l'orgasme.
Comment quadraturer un tel cercle vicieux ? Là encore fastoche: faut penser quantique. Voire Quantique des Quantiques: plus j'y réfléchis, moins j'y comprends que dalle. Donc je fais exactement comme me disent de faire les cérébraux formés pour, et tout va beaucoup mieux, tout est beaucoup plus clair. Credo quia absurdum: ça a marché pour des dizaines de générations de chrétiens, pourquoi ça bloquerait avec ces néo-chrétiens hallucinés que sont les sursocialisés ?
Concrètement: il faudra à nouveau respecter tacitement une certaine hiérarchie victimaire, tout en jurant sur ses deux couilles qu'elle n'existe pas, que cette simple idée est contraire à tout ce que nous avons de plus sacré depuis Ochouitze. C'est aussi ça, La guerre sans l'aimer : c'est même mieux, c'est la guerre sans la voir, sans la ressentir, mais en y consentant corps et âme.
Le Choc, mais sans les Civilisations.
La Purge et la Saignée, sans scalpel ni clystère.
Avec un perdant officieux et plusieurs sacrifices officiels.
Quand les perdants sont de toute manière hors-jeu
Le grand perdant, comme toujours, sera la non-communauté blanche. Elle acceptera d'autant mieux son sort que - pensez quantique ! - elle accepte sa propre non-existence.
Un peu comme à Outreau, vous suivez ? On gracie tout le monde et on indemnise les victimes. Cette indemnisation permet de reconnaître leur souffrance, et on passe sous le tapis la libération de ceux qui en sont responsables. Comme ça tout le monde a gagné.
(Et si un ou deux Chérifs, en voyant l'Etat d'ex-France se papouiller avec leurs bourreaux graciés, se disent que le jihad, finalement, ça a du bon, c'est du dommage collatéral, l'oeuf de l'omelette, restez concentrés et soyez Charlie et cette immense nausée finira par passer.)
Mais dans le grand délire victimaire où tout le monde n'existe que par ses souffrances (mal) surmontées et (exagérément) médiatisées, il faudra donner du klinexe à remplir à toutes les minorités qui n'ont pas encore atteint la domination totalitaire de la société et s'en plaignent.
On va donc continuer de prétendre que les mouzoulmans sont mal aimés, que les Nouares sont Dixie-criminés, que les paydays font l'objet d'une honteuse persécution, etc.
Autrement dit: le programme de notre société Ouverte est bon, il est simplement mal appliqué, il a pris du retard, il y a encore des archaïsmes qui en sont responsables. Si ça fait tant d'étincelles et si peu de bons résultats, ce n'est pas qu'il est mal pensé. Perseverare Citoyennum. Réacs et cyniques se gaussent du temps et des efforts que ça demande ? Bave du crapaud ! Aucun démocrate sérieux ne prétend que tout est rose bonbon, ni ne peut accepter l'étiquette de Bisounours.
Chacun, au contraire, est responsable de faire sa part d'efforts pour que soit appliquée partout La Ligne Générale.
Frustration garantie - ou remboursée
La seule certitude du Vivramsamble futur, c'est que personne n'y trouvera officiellement son compte.
En d'autres termes, pour les sursocialisés et les professionnels de l'extorsion aux bons sentiments, Monsieur Moyen n'en fera jamais assez, et les efforts qu'on exigera de lui n'auront pas de fin, les gages de bonne volontés qu'il donnera, lui ou les instances publiques/privées censées le représenter en tant que majorité involontaire, ne seront jamais considérées comme suffisantes.
Le Vivramsambl, c'est littéralement l'horizon indépassable: fais mille bornes en avant, et tu auras toujours, loin devant toi, une limite à ton regard, un nouveau but à atteindre.
C'est sur cette insatisfaction chronique, technique, intrinsèque, que jouent les "progressistes" - ils méritent ce nom dans la mesure où ils idolâtrent non pas un corpus d'idées jugées avant-gardistes, mais le mouvement même vers une supposée meilleure reconnaissance et application concrète dudit corpus - qu'importent les mauvais résultats, la contre-productivité, l'accroissement des nuisances et des effets secondaires néfastes.
Considérée à la fois comme inexistante (parce que ce serait nazi de la reconnaître) et "omnicoupable" (parce que ne pas accepter l'idée de problèmes d'intégrations imputables avant tout à la majorité blanche serait aussi nazi, voire plus), la majorité autochtone va bien sûr en prendre toujours plus plein la poire. Elle s'en plaindra toujours plus, dans le sens où elle prend lentement conscience qu'elle a peu à perdre à faire la mauvaise tête.
Oh pas qu'elle soit tentée par un trip Aryan Brotherhood, on se calme ! Mais un exutoire réac un poil ethnocentrique à l'américaine, bien encadré par la loi, avec de la flicaille et de la vidéosurveillance à tous les coins de rue, plus le droit à quelques plaisanteries bourrines tolérée du moment qu'elles visent l'islamo-explosif non-Charlie, ça pourrait faire son beurre...
Les Blancs n'existent pas - mais ils sont intrinsèquement mauvais
De toute manière, il va falloir choisir entre soumission à l'alcoran, ou soumission à l'Eglise Universelle d'Ochouitze... La Liberté totalement surveillée ou la Diversité très-très-très Diverse...
Mais le même cirque va continuer. Les pros de la délation Citoyenne se sentent déjà confortés dans leur conviction que Monsieur Blanc est un salaud qui ne veut faire aucun effort, n'en a jamais fait de sincère, et est un beau salopard de se plaindre de quoique ce soit, quand on compare son sort aux enfants bombardés de Gaza ou déglingués du 9-3...
Ils y verront la démonstration qu'ils attendaient de la consanguinité entre bourgeois et fâschÿstes, dénoncée par Sartre... Ils s'éclateront en toute bonne conscience, en raillant l'égoïsme de Monsieur Blanchouille, sa tolérance de façade, sa mesquinerie, son hypocrisie, son manque de volonté à s'émanciper de ses Vieuuuux Démoooons..
Voire son caractère franchement irrécupérable qu'ils espèrent voire enfin se diluer dans le métissage Rédempteur. C'est le discours du White Privilege, actuellement en plein rôdage chez les rosbifs et les cow-boys.
Contenu de ce discours: "Tu es un Caucasian bien éduqué, ouvert, métissolâtre, ochouitzé jusqu'à la moelle ? Ca n'est pas suffisant - tu es nazi quand même. On sait que tu ne le fais pas exprès, c'est dans tes gènes, à la limite tu n'y peux pas grand-chose. Mais en t'aplaventrissant encore plus devant la Diversitude, tu pourras peut-être sinon améliorer les choses, du moins faire en sorte qu'elles ne s'aggravent pas... "
Les métèques, eux, ne se contenteront pas de la Bonne Parole médiatique, ni de leur quart-d'heure réglementaire de simple Représentation. Comme n'importe qui d'un peu sain et solide, ils veulent TOUT, et de préférence le plus vite possible. La laïcité, pour les plus bondieusards d'entre eux, n'est jamais qu'une mécréance d'Etat, qu'ils conchient avec ardeur.
Il n'y a, de toute manière, que des chrétiens dégénérés pour accorder la moindre valeur à cette notion inepte, et il faut être anticlérical jusqu'au trognon pour imaginer que la religion ne relève que d'une "sphère privée" dont serait exclu un Etat "neutre", logisticien, concierge tout-puissant qui ne se chargerait que des "comments", jamais des "pourquois".
Bienvenue à Ratacca
Le vivramsamble, c'est le cumul des frustrations, des efforts non-récompensés, des incompréhensions mutuelles, des engagements non-reconnus, des malentendus succédant aux malentendus. C'est une idée qui n'a même rien de noble ni d'exaltant: elle vaut ce que valent les règles de bienséance d'une garderie à ciel ouvert, dont le personnel encadrant serait recruté parmi les enfants les mieux élevés et sachant lacer seuls leurs chaussures.
"Que chacun soit gentil avec son petit voisin", c'est la recette d'un certain calme, mais pas celle d'une civilisation sûre d'elle-même et de ses valeurs. La politesse et la tolérance ne sont pas l'échelle sur laquelle on juge un corps social. C'est un jeu inepte où personne ne gagne ni ne perd officiellement, et qui ne peut réjouir que ceux qui se sentaient sûrs de perdre avant même de jouer.
Une civilisation, c'est une réponse franche et affirmative donnée à la question QUI SOMMES-NOUS, pas "à qui est-il dangereux de déplaire", pas "que faut-il faire pour obtenir une bonne note dans son carnet".
Qu'elles hérissent ou fatiquent les sursocialisés n'importe pas; que les bien-pensants aient ou non l'impression qu'on les leur enfonce dans la gorge depuis trop longtemps, pas plus. Les questions d'identité sont centrales, et leur importance ne date pas de leur toute récente et très partielle découverte par la fausse droite d'affaires.
Ce que les Politkomissars appellent la "libération de la parole ouaciste", ce n'est que l'apparition de phénomènes normaux, naturels, qu'on repousse depuis trop longtemps, comme une abominable fringale qu'on ne peut plus tromper avec des coupe-faims, comme le besoin de sommeil trop longtemps ignoré et qui se traduit par un effondrement du corps, quand bien même l'esprit voudrait continuer de bosser.
14:50 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise, La Zone Grise, Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (22)
14/01/2015
JE SUIS NULLE PART - ou La grande déclaration de paix des non-combattants
"Je suis Charlie": le bon slogan au bon moment, estime-t-on chez Slate. Si c'est une manière de dire qu'il est révélateur et bien dans l'air du temps, on est foutrement d'accord.
Quel est le sens de cette resucée de la rengaine sur les "juifs allemands" ? L'idée est de dire à l'assassin: "tu t'en prends à bien plus nombreux que ce que tu croyais". Il exprime la solidarité, la cohésion, le regroupement sous une même bannière. C'est un mot d'ordre guerrier, qui revient à étaler le nombre de ses divisions, en postulant que c'est une surprise, que l'attaquant ne pensait pas rencontrer tant de camarades de ses victimes isolées.
Ca peut avoir deux buts:
° l'intimidation: efficace si les troupes rassemblées sont armées et déterminées à faire usage de leurs armes. Elles peuvent être purement militaires, économiques ou autres. Peu importe du moment qu'elles sont efficaces et qu'on est décidé à s'en servir. Le message est donc une menace: "tu croyais ta victime seule, nous sommes Légion, tu vas ramasser." C'est un générique de représailles qui vont se produire sous peu.
° l'humiliation: le message est alors moral et vise à faire honte à l'agresseur. C'est une version un peu différente de la précédente, dans la mesure où l'on dit en substance: "En t'en prenant à X, tu t'en prends à moi aussi" - sous-entendu, "à nous tous". Là encore, plus ce "nous" est nombreux, plus le message sera fort; mais sa teneur, j'insiste, est morale: il s'agit de faire comprendre à l'agresseur qu'il a fait un immense dommage collatéral, donc qu'il s'est trompé en pensant avoir été précis. C'est donc le créditer de l'intention d'avoir été juste et précis, et de la capacité de se repentir d'avoir si colossalement merdé.
Voit-on assez ce qui cloche avec ses deux versions, au vu des sous-merdes dont il est question ?
Ils ont tué des gens connus pour ne croire en rien, donc n'avoir pas plus de raisons de respecter l'islam que n'importe quelle autre bondieuserie de mes deux. Les sanctionner, c'était filer un carton rouge à quelqu'un qui ne joue pas dans le match, qui n'est pas même présent sur le terrain. En matière de frappe chirurgicale, on est encore loin de la ceinture jaune. Ce type de minables n'ont rien à foutre d'atteindre la bonne cible, et ne visent pas l'efficacité. Même cas de figure que pour le World Trade Center (en admettant la version officielle des faits, je sais, vos gueules, tâchez de suivre un peu) : si l'idée était vraiment d'abattre le Grand Satan, il fallait détourner les avions sur des centrales électriques, voire nucléaires, et pas se contenter de simples symboles. Près de 3000 victimes d'un seul coup, ce n'est pas de la cacahuète, mais le bilan coûts-bénéfices est clairement négatif, la puissance américaine sortant de l'épreuve sinon renforcée, du moins plus déterminée encore.
Quant à tenter de leur foutre la trouille, ai-je besoin d'en rajouter ?
Pareil pour cette idée de "la plume plus forte que le fusil". C'est vrai, dans la mesure où un tireur isolé ne pèse pas lourd contre une foule en colère. L'écrit peut faire voler les bisous aussi bien que le plomb. A ce jour, la mobilisation occidentale contre "l'obscurantisme", le "terrorisme", la "barbarie" et autres prudentes abstractions de mes couilles velues, ça ne pisse pas loin et ça ne doit désorganiser les troupes ennemies que dans une mesure: pas évident de combattre quand on a le fou-rire. C'est le vivransamble qui a permis aux tarés de s'établir sur nos terres pour y mener la guerre, et les Charlies sont en train de leur dire qu'ils ne renonceront jamais aux "causes dont ils déplorent les conséquences".
C'est la victime qui dit à son violeur que s'il recommence, elle ne jouira quand même pas, et na.
Une telle détermination à crever pourrait forcer le respect. Mais il faudrait pour ça se jurer d'emporter avec soi autant d'ennemis que possible, pas leur laisser une note comme quoi on a changé les draps, aéré l'appart' et rempli le frigo en accord avec un régime sans porc ni gnôle.
17:21 Publié dans La Zone Grise, Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (5)
13/01/2015
PADAMALGAM EST TOUT SEUL DANS UN BATEAU
Demandez à n'importe quel blanchouille frotté de littérature ce qui l'inquiète le plus ces temps-ci: ça ne sera pas le risque de se faire égorger par du missileman radical, mais que quelqu'un, quelque part, amalgamationnise tous les missilemans avec l'infime-dérisoire-négligeable-quasi-inexistante frange de leurs radicaux.
En matière de Menace Fantôme, c'est presque encore plus fort que les zombies nazis.
Dans les merdiats, le Padamaldam se porte à manches longues ou courtes, sombre ou bariolé, en néoprène ou en dentelles, mais chacun respecte le dress code avec un soin remarquable.
Dans la rue, les hordes de skins pleins de bière et de haine, agitant torches et cannettes de zyklon, se font plutôt discrètes (le nombre de leurs victimes fait encore l'objet de spéculations).
Dans les salles de classes à fort taux de Diversitude Citoyenne, certains amalgames sont proférés avec un déconcertant aplomb, mais ils sont avant tout le fait d'individus eux-mêmes Divers, ce qui leur permet de passer directement par le Start, sans passage par la case rééducation brutale. Parce que Padamalgam, justement, voyez ? C'est un peu compliqué, intéressez-vous plutôt à Nabila ou à Le Rot Mignon.
Aux abords des synagogues, il s'en trouve pour utiliser un vocabulaire guerrier du plus mauvais aloi, mais là aussi, faut comprendre. On a dit comprendre - pas s'en inspirer, n'est-ce pas ? C'est réservé à les ceusses Qui-Ont-Beaucoup-Souffert.
Sur le zinc des troquets populaires, peut-être croisera-t-on ça et là de la tendance généralisatrice directement tombée du camion des Heures Sombres. En cherchant bien. Et longtemps. Mais le risque zéro n'existe pas, alors autant agir comme pour le rhume du pigeon: vaccination obligatoire pour tout le monde, de préférence administré sous la forme de colossaux suppositoires rectangulaires.
"Surtout n'allez pas croire que je ne vous trouve pas formidable", hoquète Monsieur Pâle, aux pieds des nouveaux proprios du continent, dont certains daignent lui adresser un bref regard de lassitude dégoutée.
"Fouillez moi ! Installez des webcams dans mes cagues ! Polizei macht frei !" Bruyante parade nuptiale de Monsieur Réac, qui veut fort bien s'accommoder du statut de dhimmi si le rôle du kapo revient à un mec lui ressemblant vaguement.
Pendant ce temps, dans les maternités, la vraie guerre se poursuit paisiblement, avec du sang, des cris et des larmes, mais du genre qui attendrit les rombières.
La véritable erreur stratégique des Kouachi, Coulibaly et autres kamikazes discount ? Être trop pressés pour que se termine à leur avantage un jihad génétique que leurs frasques ne fait que différer.
09:28 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise, La Zone Grise, Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (3)
12/01/2015
"DE NOUVELLES FORMES D'ORGANISATIONS POLITIQUES"
Proposé par Agence Info Libre en décembre dernier.
22:37 Publié dans Autopsie de la Dissidence, La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (1)
TOUS ENSEMBLE OUAIS
Tous des charlots.
21:56 | Lien permanent | Commentaires (2)
A CHACUN SELON SON MÉRITE
Qui en Europe pratique la muzzophobie la plus radicale ? L'estremdrouate, structurée par ses méchants partis et alimentée par son ignoble presse - fort heureusement minoritaire mais soyons vigilants. C'est elle, logiquement, qui devrait attiser la colère des minorités persécutées.
Qui donc les muzzocrates ont-ils été plomber ? La presse de gauche, xénolâtre par excellence et irréductible ennemie de tout ce qui pourrait être vaguement enraciné et "phobique". Comme quoi non seulement on ne peut pas empêcher quelqu'un de vous définir comme un ennemi, mais en plus lui donner des gages d'amitié et de soumission n'y change rien.
Ca pourrait paraître ironique, mais il faudrait pour cela que le contexte offre un certain contraste. Noyée dans le grand foutoir délirant de notre temps, où l'absurde succède à l'idiot, cette dérision passe complètement inaperçue. Négligeable clou rose bonbon dans notre cercueil en forme de coussin-péteur.
14:47 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise, La Zone Grise, Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (0)
11/01/2015
L'ISLAM CONNAIS PAS
Plus Monsieur et Madame Jihad font la bombe, plus nombreuse est leur descendance théologienne. Ils pondent en série des siamois qui se réclament de deux obédiences: celle des catins plumitives spécialisées dans le mot d'excuse, et celle des casques à boulons en mousse qui vous trouvent la recette du C4 dans la première sourate piochée sur gougle.
J'apprécierais follement que l'on prenne l'un pour l'enfoncer dans le duodénum de l'autre. En toute fraternité humaine, s'entend, mais à coups de maillet néanmoins.
Entre le muzz' offensé qu'on l'amalgamise et le Connu-des-Services-de-Police pris la main dans le sac, il y a comme un mimétisme des plus agaçants : "Ci pas moi chef !"
Comparons avec le toubab de base, très empressé de s'exprimer quand un type lui ressemblant vaguement commet quelque acte répréhensible: il ne va pas gueuler qu'il en a marre de voir tous les Blancs mis dans le même sac. Au contraire, il bramera sa honte d'appartenir au même groupe que le criminel en question. Le poids moral des Croisades, de l'Inquisition, de l'esclavage, du traité Sykes-Picot, de l'invasion de l'Irak, il l'endosse avec ravissement, en montrant sa repentance dans la rue comme si c'était un selfie de son zob.
La première attitude est plus saine que la seconde, la question ne se pose pas. Mais les gesticulations des mahométans qui font le ménage dans leurs rangs avec autant d'empressement que je me prépare à un lavement au champagne, c'est fatigant.
Ceux qui ne parlent que de Paix sont comme ceux qui ne causent que de cul: ce n'est pas d'eux qu'on s'attend à des actes, et ce n'est pas pour rien. Si le jihadisme est une usurpation de l'islam, alors il devrait faire gueuler bien plus fort - et agir bien plus vite - qu'une caricature pondue par un dessinateur qui ne se réclame même pas de la foi visée.
Quant à vous autres, réacs de gauche ou de droite, pour qui la vitrification de la Mecque réglera tous les problèmes imaginables, par pitié, laissez l'exégèse à ceux qui sont formés pour, vous êtes plus qualifiés pour parler de Mario Bros.
Tout le monde d'un peu équilibré se CONTREBRANLE du nombre de fois où apparaissent les mots "amour" ou "guerre" dans l'alcoran: on ne veut pas le lire, et on n'a rien à dire à ceux qui ne lisent rien d'autre. Qu'ils aient raison ou tort sur toute la ligne, qu'ils soient ultra-cohérents ou à des millénaires de la vérité, rien à secouer: tout ce qui nous importe est qu'ils en débattent entre eux au sud de la Méditerranée.
Au nord, il nous a fallu des siècles pour que les curetons nous lâchent la grappe, ça n'a pas été fait pour qu'on prenne des gants avec les imams et leurs troupeaux. Mais leur présence croissante sur nos terres n'est pas la cause première de nos problèmes: elle n'en est qu'une conséquence, un symptôme.
Les vers nécrophages, c'est plutôt rare que ça grouille sur un organisme vivant et sain.
Ce n'est qu'une fois notre estime de soi collective brisée que des identités concurrentes ont pu prendre racine en Occident, cette conne de Nature ayant horreur du vide.
Pour qu'il y ait "choc des civilisations", la moindre serait d'avoir au moins deux civilisations qui se rencontrent. Ce que vaut celle des nouveaux arrivants, je ne me prononce pas, je serais vulgaire. Mais ils ont sur l'Occident une supériorité que rien ne compense: l'orgueil, la détermination, l'estime de soi, la conscience de leur propre identité.
Pour contrer ça, de l'autre côté, combien de divisions ? Une seule, une division absolue, complète, au sens littéral du terme. Nous ne méritons pas l'honneur que nous fait l'ennemi quand il nous colle l'étiquette de "Croisés", parce que nous n'aurions pas été dignes de ramasser les miettes des colonnes en marche vers Jérusalem.
L'Occident, c'est la coke, les sex-toys, la glamourisation de l'usure, la Guépraïde, la malbouffe pleine d'additifs cancérigènes, les somnifères, le solarium, des gadgets hors de prix programmés pour casser en quelques mois. C'est Conchita Wurst, Nabila, Kim Krasse-de-chien, Ribéry et Justin Bieber. C'est le viagra, Indignez-vous et des bouddhas qui trônent dans les salons rutilants d'athées à moitié névrosés. C'est un terrain vague où les ordures et les déchets sont recouverts de swarovskis et de dorures bas-de-gamme. C'est une danse des morts d'autant plus obscènes que les danseurs se croient vivants.
C'est pour ça qu'il n'existe pas, votre putain de "choc" : un truc dur (même très con) qui fonce dans un truc liquide (même très complexe), ça fait plus d'éclaboussures que d'étincelles.
L'éloge funèbre de l'Europe, c'est un grand "plotch". Mais putain qu'il est long, ce générique de fin. Dans l'état où nous sommes, et au vu de l'aide phénoménale fournie par nos élites politiques et intellectuelles, il faut vraiment que nos conquérants soient les derniers des branquignoles pour mettre tant de temps à accomplir leur domination.
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The real reason for the contempt Muslims have for Western society is not “xenophobia.” It’s the culture of “nothing sacred” that’s driven them to kill. Muslim fundamentalism still hold to a belief system that cherishes something above themselves, even their very lives. They believe in principles they deem sacred and are willing to give their lives (and take lives as well) for their faith. Western society offers no value system that in any way comes close to the power of radical Islam. The fact that a few militants were willing to calmly walk into an office in broad daylight, mow down several people, and battle police—all for the honor of their prophet—speaks volumes to the strength of this belief. The platitudes of “Liberty, Equality, and Fraternity” offer no substitute, and are no longer even practiced in France (or the West, for that matter). Where’s the liberty when nationalists face jail time for their beliefs? Where’s the fraternity when French society is increasingly becoming atomized and balkanized? Equality, of course, is still considered a value worth fighting for, but economic inequality is rising and a fact of life for both Muslims and working-class Whites in France.
Lu chez American Renaissance
14:41 | Lien permanent | Commentaires (1)
10/01/2015
CHARPIE HEBDO
Mon ordi ressemble à l'arrière-cour d'une clinique spécialisée dans les avortements: c'est plein de petits foetus (foeti?) d'articulets pas menés à leur terme, momifiés faute de temps, d'énergie, de motivation, de sobriété. J'avais dans un recoin de mémoire ce qui suit, pondu suite au premier attentat subi par Charlie Hebdo il y a quelques lunes, non-publié du temps où ça avait un peu de sens.
A l'actuel spectacle des meutes ovines promenant leurs stylos, leurs pancartes et leur très haute opinion d'eux-mêmes, je me dis que finalement je pourrais vous montrer cette fausse couche, qui quatre ans plus tard me paraît, à défaut d'être bon, assez bien dans l'ambiance.
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C'est sûr, on ne va pas verser une larme sur les locaux et le sitouaibe de Val Hebdo, organe officiel de la pensée du BécHameL pour goyim qu'incarne son lamentable raide-en-chef. Dégager Siné pour un sarcasme bien envoyé et consacrer tout une numéro à se payer la fiole des barbudos, le camp est clairement choisi, et on peut en prendre conscience sans prendre du même coup sa carte chez Egalité & Crouillification, que je sache.
C'est sûr bis, le bal des faux culs qui tournoient façon derviches sous LSD, est à l'esprit ce qu'est au palais la dégustation d'une Amarone 2005, accompagné de médaillons de cerf à peine caramélisé, salivation mode [ON]. A siroter en alternance avec les byzanteries extravagantes des analystes Certifiés Citoyens sur le Printemps Pourri Arabe et "la phase de renforcement des partis islamistes" que connaît l'Afrique du Nord suite à son injection massive de démocratine. Vautrons-nous dans la Schadenfreude comme dans une pute lubrique grasse et rigolarde, sans arrière-pensée ni culpabilité aucune. N'avons-nous pas déjà accepté depuis longtemps d'avoir nos ricanements pour épitaphe ?
Ami gauchiste, mon semblable renégat, mon frère fratricide, que j'aime à t'entendre t'offusquer comme un sous-préfet d'Ancien Régime ! J'en veux encore, de tes yeux qui roulent, de ton front affligé, de tes outrages face à la chatte sanglante de Dame Liberté, duchesse d'Expression, dont les extrémisses-minoritaires-pas-représentatifs-arabonazis ont bourré le cul à l'explosif ! Sont-ils assez croustillants, tes pauvres parallèles avec le théâtre caca-anticlérical chahuté par des cathos plus poilus que la moyenne !
Me gâche mon plaisir et force mon admiration ton inhumaine souplesse, qu'aucune danseuse, aucune salope du X, aucun reptile ne pourra jamais surpasser. Si le cadavre de Ben Laden revenait de son paradis pédophile pour sodomiser Marine Le Pen sans son accord préalable, tu accuserais la drôlesse d'attentat scato et de blasphème de la bite du prophète à coup de jus d'anus fasciste. Tandis que le révolutionnaire faf se veut inaccessible au découragement, toi tu es immunisé contre le doute, poison-de-l'esprit. A ce stade, les notions mêmes de mauvaise foi et de déni n'ont plus de sens : nous sommes dans la performance, le happening, le pornosocial intellectuel, le suicide artistique.
Pareil au pédé qui, dans les douches, évite toutes les occasions de jouer à ramasser la savonnette, tu slalomes avec la grâce d'un champion du monde entre toutes tes chances de faire une bonne grosse MAJ de tes conceptions de l'ethinicité. La démocrassouille ? La liberté d'expression ? Le droit de tout écrire sans rien risquer ? L'irrévérence crachotante et impunie face aux culs-bénits crispés et confits dans leurs croyances poussiéreuses ? Des trucs de Blanchouilles, tout ça.
(Maj 2015: ce que certains observateurs Divers semblent réaliser sans trop de migraines)
Le plus twitterisé des Criquets Printaniers, le plus glâbre des démocrasses afronordistes à lunettes de nerd n'a pas honte de ses racines spirituelles et ne s'enivre pas de ton encens laïcard, post-mao, bandant pour tout ce qui peut humilier, amoindrir, briser l'amour-propre de tout un peuple. Quand bien même il pochtronait volontiers du Ksara en cachette, quand bien même il foutrait plus volontiers la babouche en baqueroume qu'à la mosquée, il ne croasse pas quand passe l'imam et n'a pas l'habitude de pouvoir dégueuler à la face de gouvernements qui ne subventionnent pas sa rébellion.
22:09 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise, Exhumations, La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (1)
09/01/2015
SEPTIÈME CERCLE
A lire chez slate, une admirable accumulation d'erreurs, d'approximations, et surtout d'incantations ridicules, inspirée par le micro-jihad anti-Charlie. On est face à un type qui agite des hochets sacrés, des grigris dérisoires, face à un ennemi auquel il ne comprend rien, que sa grille de lecture doctrinaire et hallucinée lui interdit de comprendre.
Les "réflexes républicains" ? L' "unité républicaine" ? Elle n'existe pas, elle n'a jamais existé que dans l'esprit brumeux de purs cinglés, dans une lignée putride qui va de Robespierre à Pol-Pot en passant par Lénine, Staline et autres assassins de masse, qui ont systématiquement justifié la mise à mort du peuple minuscule au nom du Peuple majuscule.
La société n'est pas "divisée" par va savoir quel récent phénomène de méfiance irrationnelle entre purs égaux: elle est, selon la formule consacrée, "multiraciste parce que multiraciale", polyxénophobe parce que métissée.
Le culte de la République n'a tenu à l'origine que par la détestation fanatique de la monarchie, ses symboles et ses références. Deux siècles plus tard, cette ordure en est réduite à s'inventer des ennemis fantomatiques ("le fascisme", "l'intolérance", et autres loups-garous infantiles), tout en s'aveuglant délibérément sur les menaces sérieuses et concrètes.
L'idéal républicain n'existe pas, parce qu'il est un idéal en creux, une absence, un terrain vague: son seul projet, c'est précisément l'absence de projet collectif. Il postule qu'une société est un contrat entre individus et groupes décidant de vivre ensemble, mais qu'arrive-t-il quand ces groupes et individus décident précisément de vivre séparés, chacun selon ses propres règles ? Pour vaguement fonctionner, et encore avec moult ratés, il a besoin de ce qu'il dit détester et combattre : une majorité homogène culturellement.
La République, c'est un ensemble de règles de bienséance et de bienveillance que la majorité se donne pour aménager aux minorités une vie plus digne, plus confortable, plus juste. Quand cette majorité disparaît, il ne reste plus que la concurrence des intérêts, des convictions, des mémoires et des fidélités.C'est un match que se disputent plusieurs équipes, et qu'aucun arbitre ne peut prétendre régler avec précision ni impartialité; ce rôle, que s'arroge l'Etat, dépasse de très loin ses compétences et ses capacités d'analyses. Les gouvernants ne sont pas neutres: c'est le vieux paradoxe du "pas de liberté pour les ennemis de la Liberté" : je te tolère si tu tolères, mais c'est ma définition de la tolérance qui prévaut, et tu dois t'y plier sans conditions. On fait difficilement plus gratiné en termes de maladie mentale.
Il n'est pas possible de fédérer des cultures, des langues, des religions et des ethnies différentes autour du seul idéal de tolérance mutuelle. Ce n'est justement pas un projet: au mieux, c'est une méthode dont on espère qu'elle préviendra les conflits aussi longtemps que possible. Son ambition la plus aboutie est de faire en sorte que nous soyons "tous dans le même bateau" - mais personne, absolument personne ne peut dire pourquoi nous y sommes, et dans quelle direction il navigue. En clair: la "démocratie" à laquelle les Je-Suis-Charlie brâment leur amour, très concrètement, c'est un cocktail à base de crédit-conso, d'addictions plus ou moins glauques, d'emplois ennuyeux, de dettes superflues pour des gadgets inutiles ou des choses basiques pour lesquelles on ne devrait tout simplement pas devoir se ruiner, comme la bouffe, le logement et un certain niveau de sécurité quotidienne.
Plus concrètement encore, c'est la domination totale et sans possibilité de choix réel de monstres commerciaux comme Apple, Monsanto, Nestlé, et Wall Street. C'est l'hypermarché comme moyen et comme but. C'est attendre le week-end pour oublier la grisaille de la semaine à venir, c'est serrer les dents jusqu'aux prochaines vacances, c'est prier pour gagner à l'Euromyon parce qu'on nous fait croire que seuls les millionnaires peuvent se payer le luxe d'une vie décontractée et satisfaisante. C'est la progression constante du célibat et la généralisation d'une vie affective qui se résume à des visites quotidiennes à youporn ou meetic. C'est la promesse d'un continent européen qui chaque décennie va ressembler un peu plus à un EMS à ciel ouvert, avec des autochtones séniles, dont les escarres et la diarrhée chronique sont supervisés par des infirmières exotiques.
C'est ce vomi blafard, ce septième cercle de l'enfer de Dante, que nous vante M. Colombani.
C'est sûr, ça motive.
22:39 | Lien permanent | Commentaires (7)