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12/02/2015

NIL NISI BONUM (mais ça dépend des cas)

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Nous écrivons ces lignes en plein bouclage, au moment où la sidération joue à fond, suite à l'attentat contre Charlie Hebdo et à la cavale des frères Kouachi. Notre mode d'action n'est pas celui des islamistes. Nous n'avons pas choisi la voie du terrorisme pour nous faire entendre. Mais nous ne pleurons certainement pas Charlie Hebdo. (...)

Pourquoi pleurerions-nous Cabu, Charb, Tignous et les autres ? Ils ont été tués par ceux qu'ils avaient tant défendus, les enfants de cette immigration qu'ils ont inlassablement soutenue. Tous ces gens récoltent aujourd'hui ce qu'ils ont semé. Nous avons toujours combattu cela, eux non qui se gargarisaient de leur "vivre ensemble".

Mangez-le vous désormais votre "vivre ensemble", bande de connards.

R&A Hiver 2015, n° 49, p 3

10/02/2015

IDENTITÉ, IDENTIFICATION ET LOYAUTÉ

Quel est le point commun entre les individus pour qui l'idée même de race est un fantasme criminogène, et ceux pour qui tout est racial, des goûts musicaux à la courbure des brins d'ADN ? L'épaisseur du crâne, ce qui est bien pratique quand on envisage de défoncer celui des premiers à coups de celui des seconds.

Oui, c'est un ouaciste qui vous tient à peu près ce langage. Vous permettez qu'il développe la moindre ?

Deuxième devinette de la journée : quel point commun entre Eric Holder, Barack Hussein Obama, Malcom X et  Bob Marley?  Réponse: ces quatre individus sont considérés comme Noirs, se sont toujours revendiqués comme tels, tout en trimballant dans leurs veines une proportion de sang Blanc des plus étonnantes.

Résolution de la contradiction ? Elle réside dans la notion fondamentale de

L O Y A U T É

En termes vulgaires: tu supportes soutiens quelle équipe ? Et ce, quelle que soit la gueule du maillot que tu as reçu à la naissance ?

Blanchouille, mon frère mort-né, mon semblable-malgré-lui, cette notion, tu la connais mal. On t'en as méchamment protégé toute ta courte et idiote vie. Des gens qui ont lu des livres ont considéré qu'elle était du genre à faire sur ton esprit de si amples dégâts que mieux valait t'en protéger hermétiquement.

Chez les Bronzés, on n'a pas eu droit à si mignonne prévenance: on sait assez facilement qui est NOUS, qui est EUX, et quelles sont les formalités douanières pour passer de l'un à l'autre, que ce soit pour de  l'épisodique business ou pour trahir une fois pour toutes. Mais toi, ma pauvre Face-de-Mozzarelle, que de souffrances pour assimiler cette notion basique. Je compatis d'autant plus qu'il m'aura fallu dans les trois décennies bien larges pour lui faire la place dans mon étroite caboche.

Si se promène encore sur ce blog le type que je me suis permis de baptiser Mister Cocktail, ce billet lui est dédié. Il saura pourquoi, lui qui avec une hérédité chargée, a un jour voté pour sa moitié la moins  bankable.

Pour dissiper les brumes glaireuses qui collent aux questions identitaires, on a tout intérêt à commencer par étudier le Yankiland. Là-bas, les choses sont à la fois plus désespérantes et plus claires que sous nos latitudes européennes.

Obama, c'était déjà savoureux. Mais mâtez Eric Holder: c'est pas café-au-lait qu'il est, c'est carrément
capuccino très léger avec beaucoup de sucre ! Mais sa loyauté ? Noire charbon, cacao 100%, nuit noire !
Pareil pour l'ami Marley: icône afrocentriste à mère aryenne ! Malcom X ? Même topo bâtard !

J'ai l'air de pinailler sur des questions de pourcentages sanguins qui répugnent à l'homme de goût.  Passer pour un trouduc ne me pose pas de problèmes particulier, notez. Mais vous vous rappelez cette affaire récente, où un "suprémaciste" blanc s'est fait "outer" par la génétique ? Ouaciste avec du sang pas blanc, tu vois la honte ! Tel était le message Politkorrekt: ça se la joue pur et ça l'est pas du tout ! Gaussez-vous, Citoyens !

Mais si ça marche dans ce sens, alors le BLACKocrate, il est pas soumis à la même logique ?

Non.

"Obama, premier président NOIR des Etats-Unis".

Fin de l'histoire.

La "One-Drop-Rule" existe toujours, plus virulente que jamais. Seule différence: une inversion en miroir. Une goutte de sang noir = une identité afro 100%, sauf que de nos jours, ça vaut plusieurs centaines de
points en Supplément d'Âme, les cocottes.

Ces choses-là, on en discute pas entre Bonnes Personnes, entre Charlitoyens, pas un mot à la téloche,  pas une virgule sur les blogs qui font l'opinion. Du côté de la machine à café, pas un mot. Aux abords de l'auditoire académique, assourdissant silence.

Mais l'attraction terreste, elle non plus on ne passe pas nos journées à en parler, et ça ne nous rapproche pas plus de l'apesenteur à la portée des petits budgets, vous avez remarqué ?  

Il est IDIOT, absurde, contre-productif, archi-intello d'espérer obtenir le moindre impact intéressant en causant quotient intellectuel, Bell Curve et inégalités raciales, mon pote, mon semblable nazi-punk.

Laisse tomber.

Par contre, la loyauté, la fidélité, la référence, l'identification, la solidarité instinctive, voilà des choses que Monsieur Moyen comprend, dont il fait l'expérience semi-consciente et apolitique tous les putains de jours de sa vie. Voilà le langage qu'il comprend. Voilà le terrain de discussion décontractée où l'emmener, où il se sentira à l'aise et protégé, loin de tout "-isme" et de toute statistique inhumaine.

02/02/2015

VENNER ORWELL ELLUL

Le militant de la nouvelle génération sera un « hybride ». Nous devons avoir de nouvelles références, de nouvelles représentations et de nouveaux réflexes militants et langagiers. Nous devons proposer une nouvelle synthèse pour le XXIe siècle et le troisième millénaire. Nous ne sommes plus les héritiers des combats perdus, mais les initiateurs de la nouvelle renaissance populaire européenne. Nous ne sommes pas les réactionnaires mais l'avant-garde, nous n'avons pas un combat de retard mais un d'avance. Nous n'agissons pas maintenant pour demain, mais pour après-demain. Nous devons proposer et incarner une alternative crédible à la société héritée des années 80. C'est le seul et unique enjeu. Nous devons pour cela forger de nouveaux concepts, tisser de nouvelles alliances, surement aussi rompre avec ceux qui continueront de s'embourber dans leurs nostalgies. Nous combattons la mondialisation, la marchandisation, la deshumanisation et la destruction de notre civilisation, mais aussi de toutes les civilisations, et bien sur la destruction de l'environnement. Cela n'a plus rien à voir avec les vieilles lunes nationalistes et les combats ouvriers d'un autre âge même si certaines luttes s'en approches. La rupture doit conduire à la synthèse. C'est en forgeant une synthèse de la pensée identitaire, sociale et écologique que nous pourrons faire émerger un nouvel élan politique. Le mot clef de tout cela n'est pas nouveau, c'est l'autonomie, qui va de paire avec la souveraineté. Autonomie, souveraineté et identité. La synthèse de Venner, Orwell et Ellul.

Le reste ici.

16/09/2014

LE POUVOIR, POUR QUOI FAIRE (ET SURTOUT COMMENT)

Je progresse dans Culture of Critique, de l'ami Macdo. Le ton calme et mesuré est un vrai rafraîchissement, qui nous change du cocktail vomitif qui nous est entonné dès que la tribu casher est évoquée (90% de larmes obligatoires et 10% de bave hallucinée). Je commence un peu par accident par la troisième tranche d'une trilogie initiée par A people that shall dwell alone et Separation and its discontent, prévus dans la liste de lecture que j'espère pouvoir boucler avant la prochaine guerre. Notons, et ce n'est pas une mince affaire, que le bouquin est en vente libre, du moins en Chuiche. Certes, pour une traduction françouéze, ne retenez pas votre souffle, comme disent les rossebiffes.

Dans CofC, ceci me semble fondamental :

Clearly Jewish organizations are making every effort to censor anti-Jewish writing on the Internet. They are far from reaching their goal of removing anti-Jewish material from the Internet, but in the long run the very high politicalstakes involved ensure that great effortwill be expended. I suspect that in the U.S., if pressuring existing ISP’s byorganizations like the ADL and the SWC fails, these companies may become targets of buyouts by Jewish-owned mediacompanies who will then quietly remove access to anti-Jewish websites. AOLhas just recently merged with Time Warner, a Jewish-controlled media company, and it had already merged with Compuserve, a large, nation-wide ISP. As indicated above, AOL-Time Warner has complied with pressures exerted by Jewish activist organizations to restrict expressions of political opinion on the Internet.

I suppose that the only option for prohibited websites will be to develop their own Internet service providers. These providers—perhaps subsidized orrelatively expensive—would then fill the niche of serving people who are already committed to ethnic activism among non-Jewish Europeans and other forms of politically incorrect expression. The situation would be similar to the current situation in the broadcast and print media. All of the mainstream media are effectively censored, but small publications that essentially preach to the converted can exist if not flourish. But such publications reach a miniscule percentage of the population. They are basically ignored by the mainstream media, and they mainly preach to the choir. The same will likely happen to the Internet: The sites will still be there, but they will be out of sight and out of mind for the vast majority of Internet users. The effective censorship of the Internet by large corporations does not violate the First Amendment because the government is not involved and any policy can be justified as a business decision not to of fend existing or potential customers.

 

Aparté préliminaire: Remarquons tout d'abord qu'il peut sembler très légitime que les organisations sionistes cherchent activement à censurer les discours leur étant hostiles. Si libertaire que l'on se prétende, il est difficile d'être scandalisé par une loi réduisant au silence les insultes qui nous visent directement. On peut bien faire le bravache, bramer qu'on préfère régler ça entre adultes, instinctivement nous savons bien que tous les moyens sont bons pour triompher, et qu'agir avec honneur face à des gens qui vous méprisent et usent contre de vous des coups les plus bas équivaut au suicide. Idéalement, toute propagande devrait être légale, avec la possibilité pour chacun de provoquer en duel qui l'a insulté; c'est ainsi qu'un monde juste devrait fonctionner. Mais nous ne vivons pas dans un monde juste et ne sommes pas près d'en voir l'avènement, si tant est qu'ils puisse matériellement exister. Passons.

 

Cette limitation du pouvoir politique moderne face aux puissances de l'argent est un point que s'obstinent à ne pas comprendre moult activistes de drouate.

Posons que l'une des définitions de la politique consiste à prendre le contrôle de l'Etat ou à exercer sur lui une influence visant à favoriser certains intérêts. Que peut faire cet Etat, s'il admet qu'il existe des limites à son pouvoir et que, comme le croit volontiers le libéral de base, la liberté d'entreprise ne se divise pas, à moins de tomber dans le socialisme pur jus ? Quel est son pouvoir face à des entreprises respectant en apparence ses lois quant au commerce, mais promouvant agressivement un discours hostile au maintien d'une culture autochtone en Occident ?

Sur le papier, les lois antiouacistes devraient permettre de faire condamner les médiats qui donnent de cette culture, depuis au moins un demi-siècle, une image négative. Nous savons tous ce qu'il en est: pas d'antiouacisme pour les blanchouilles, point barre - le seul exemple récent de molle défense des toubabs face à la haine métèque a été le fait de Juifs proéminents, qui faisaient de cette défense un à-côté de la lutte contre l'antisémitisme...

En outre, MacDonald analyse la situation dans une perspective amerloque, où les parlementaires sont encore obligés de prendre quelques gants à cause du Premier Amendement. L'Europe ne garantit en aucun cas la liberté d'expression ni d'association, et favorise au contraire la Discrimination Positive, ce qui nous met dans une situation autrement pire. Il faut donc bien faire comprendre aux droitards tentés par le vote FN (c'est-à-dire la petite minorité de ceux qui ne se rabattront pas misérablement sur Sarko) qu'un tel geste n'est pas moralement inacceptable mais vide de sens.

Parvenant au pouvoir où que ce soit en Europe de l'Ouest, un parti légaliste de droite dite "dure" ne disposera pas des armes constitutionnelles nécessaires à combattre l'activisme médiatique et culturel des ennemis de l'Europe. Il lui faudrait non seulement rédiger et faire passer des lois condamnant explicitement la promotion de l'autogénocide blanc, auquel elle n'a pas l'air de comprendre grand-chose (en-dehors de baver sur l'islamisme, phénomène totalement secondaire), mais en plus se donner les moyens judiciaires, policiers et militaires de les appliquer et les faire respecter. Parce que c'est une chose que d'envoyer la troupe fermer leur gueule aux journalopes, boucler les crasseux à fumigènes avant le début de la manif ou offrir le litron de ricin au scénariste qui inverse systématiquement les réalités raciales dans les fictions destinées à la plèbe.

Face à des gens qui détiennent les moyens de provoquer une banqueroute nationale et un blocus alimentaire total en quelques semaines, même une monarchie absolue aura de la peine. Alors notre cirque démocratique parlementeur ?

 

 

Post-gerbum: voir ceci, sur l'air de "Nous sommes égaux et pareils, mais vous êtes surtout chez nous". Aidera à huiler la comprenette à ceux qui se demandent pourquoi il est toujours question de République plutôt que de France.

28/07/2014

NE PAS LA FERMER AU BOULOT NON PLUS

There are more racially conscious people around you than you may realize. They may be afraid to take the first step, but will follow if you give them an opening. Once you have made contact with other white advocates, you can pursue common interests outside of the office. If you can find others who are just beginning to understand race, you can help them along.

 

Evidemment, pépère écrit du Yanquiland, où la Constitution limite pas mal la casse. Mais comme il le souligne, ce que l'Etat ne fait pas, le Marché s'en charge fort bien, la Correction se foutant cosmiquement  de la distinction entre leurs deux sphères d'influences. En fait, l'éradication culturelle des Toubabs est un partenariat privé-public. On a moins à perdre et bien plus à gagner, que ce qu'on croit à s'exprimer franchement, quand son intégrité physique n'est pas immédiatement menacée pour des nèfles. Les Correcteurs les plus suspicieux sont facilement décontenancés quand ils ne peuvent pas démasquer le nazi purulent qui se cache sous le réac propret: confrontés à la Bête Immonde sans excuses ni minauderies, ils sont paumés s'ils n'ont pas l'avantage du nombre et l'assurance de pouvoir cogner sans risques, ce qui arrive quand même souvent.

 

17/03/2014

Y CAUSE DANS L'POSTE

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Parce que le taulier est un homme très intelligent qui a un avis définitif sur absolument tout, il est harcelé quotidiennement par d'accortes stagiaires journalistes avides de recueillir ses lumières, voire ses fluides. D'ordinaire, il méprise, hautain, superbe, inatteignable. Et puis de loin en loin il condescend. Il était question de l'initiative Ecopop, sur laquelle les Chuiches pourraient se prononcer cette année. C'est ici, à partir de 12 mn.

Comme il a l'habitude de dégoiser des heures en farcissant sa prose de grossièretés et d'insultes, on comprendra qu'il n'ait pas été au mieux de sa forme puisqu'on lui a imposé un temps de parole honteusement limité et que son champ lexical a été sévèrement bordé de barbelés qui ne sont pas sans rappeler, enfin vous savez quoi.

* * *

Jingle approprié :

29/01/2014

ETAT ET NATION

Sympa, les discussions de bistrot - enfin pas celles où, avant de vous laisser rejoindre la conversation, on vous demande de résoudre un rubik's cube pendant que les membres du club déjà admis continuent de taper la causette. C'est comme ça, chez l'ami Biohazard: pas bourrins-friendly, sa section commentaires, où il faut s'inscrire pour pouvoir jacter. Je critique pas, hein, il est chez lui... Mais comme il cause de sujets auxquels le réac de base a coutume de ne pas s'intéresser ou de n'en rien comprendre, la tentation de jouer ma partoche de mouche du coche, voyez... Alors je le fais ici, en autiste.

L'Etat contre la Nation - une opposition qui semble oubliée depuis des lustres par la droite en-dehors d'une poignée de radicaux qui n'ont pas les moyens (argent, troupes, sanctuaires, doctrine) de leurs ambitions.

L'Etat est notre ennemi, c'est manifeste, et compréhensible sans besoin d'investir dans un ticheurte RATM. Mais il ne l'est pas que par ses paroles et ses gestes, à cause d'un gouvernement spécifique (comme semblent s'en convaincre les ceusses pour qui Hollande dégage est un programme politique cohérent): il l'est dans son essence parce qu'il est au service d'autres forces. Des forces pour lesquelles on ne nous convie pas à voter tous les X semestres - la phynance, le Spectacle, les groupes d'intérêts plus ou moins occultes, tout ce qu'on voudra comme instances représentant le pouvoir du pognon et du cosmopolitisme.

Admettons, pour la démonstration, la chimérique idée d'en prendre le contrôle pour changer les lois et détenir les moyens physiques de les faire appliquer et respecter - but ultime de toute stratégie électorale. Il ne suffit pas pour cela de rallier suffisamment de suffrages de citoyens "réveillés" et partageant notre vision du monde au moins partiellement.

Il faut aussi avoir l'aval de ces instances. Un coup d'Etat ? C'était possible avant le flicage électronique tous azimuts, la prolifération façon spores de la vidéosurveillance, l'établissement automatique de ton deuxième CV par les mouvements de tes diverses cartes bancaires, etc. Il y en a qui passent entre les mailles du filet : pour l'écrasante majorité, ça représente presque un boulot à plein temps, auxquels ils sacrifient un job alimentaire classique. C'est bien dans le sens où c'est souvent cohérent avec leur vision du monde ; c'est mal parce que beaucoup ne sont qu'à quelques poils de bite de la sociopathie et de la parano hallucinatoire.  

Une carrière légaliste, du tractage-collage à la députation en passant par le conseil communal ? Ca revient à faire rentrer une pièce carrée dans un trou rond. Ce qu'il se passe ? La pièce carrée est cassée, ses angles rabotés. C'est ce que Narine tente de faire d'elle-même. Au final, on a une pièce ni ronde ni carrée, qui ne satisfait personne.

Il faut agir sans, contre et malgré l'Etat. Tu t'y frottes ? Soit tu t'y piques, soit tu t'y corromps. Voir les brillants résultats qu'ont donné un demi-siècle de carriérisme politique radical, déjà dénoncé en son temps par Venner dans sa Critique Positive.

On claque pour des nèfles son énergie à discuter ou tenter d'organiser quoique ce soit avec des gens qui croient encore que la notion de "droite républicaine" a le moindre sens. Sous le coup de la colère et de l'exaspération, ils peuvent avoir des mots ou des idées qui ressemblent aux nôtres; on croit pouvoir les radicaliser, les arracher à leur gangue idéologique, ou plus précisément au tragique vide idéologique où ils pataugent, ce poisseux cocktail de rigidité intellectuelle, de cynisme économique et de respect pour des traditions mortes depuis des lustres. Pisser dans un stradivarius fera du Mozart avant qu'ils se désintoxiquent de leur gaulisme/bonapartisme plus ou moins inconscient.

La Nation n'est pas l'Etat. L'Etat, c'est l'administration, le fonctionnariat, la domination de la paperasse, l'alliance de la matraque et du tampon-encreur. La Nation, c'est le clan, la tribu, le sang, et un mot brutal, inconfortable, exclusif, que l'Assemblée "nationale" (mouarf!) "française" (leaule!) a banni de sa législation récemment.

C'est tout.

Voilà la règle.

Son application permet toutes les exceptions individuelles que l'on veut. Qui en conteste le principe est une huître qu'il faut laisser à son marigot.

12/01/2014

L'EXPRESSION, SA LIBERTÉ, SES LIMITES ET AUTRES FOUTERIES

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Bien entendu que "dans une société normale on devrait pouvoir rire de tout, de n’importe quoi et avec n’importe qui." Parce qu'il devrait être normal, une fois la déconnade cathartique passée, de causer de tout avec tout le monde. Ca n'implique pas que les appels au meurtre ou les apologies du viol puissent s'articuler impunément en tant qu'opinion en valant bien d'autres - mais la loi, par conséquent l'Etat, ne devraient intervenir dans la chose que de manière strictement subsidiaire, si un accord entre les parties ne peut vraiment être trouvé.

Cet accord pouvant prendre la forme d'un échange d'excuses ou d'un duel à la machette.

Un des signes de notre américanisation est la prolifération de lois, de règlements, d'ordonnances, d'exceptions castratrices à des règles étouffantes. Nos gouvernants, nos grossistes, nos publicitaires, nos médicastres, nos DRH, nos pédagogues, autant de salopes qui nous traitent en permanence comme des MOUTARDS, ni conscients ni responsables de leurs propres actes ou paroles.

(Voir les interrogations insanes qui ont suivi les nombreuses vautrées récentes de skieurs de mes deux : le hors-piste était-il clairement signalé ? le matériel correspondait-il aux normes ISO 14-88 ? la neige avait-elle suivi tous les ateliers de sensibilisation républicaine prévue par la charte de l'entreprise de remonte-pente?)

Gripari, ma tafiole fasciste préférée, résumait ainsi son programme de dictateur : autoriser toutes les propagandes et punir de mort qui crache par terre. J'apprécie pas mal.

On objectera :

1) qu'alors on passerait beaucoup de temps à se foutre parmi sur la gueule pour expression d'opinions qui défrisent le voisin. C'est possible. Mais l'humain étant pramatique (à défaut d'être rationnel), on peut poser qu'au bout d'un moment, chacun mesurerait ses paroles et ses gestes en présence de groupes d'abrutis ne partageant pas l'intégralité de sa vision du monde. Chaque chapelle se retirerait alors progressivement sur sa propre portion de territoire pour éviter les conflits, et la chasse d'eau de l'Histoire serait enfin tirée sur le vivransamble de mes couilles, inaugurant une ère de paix sociale étourdissante. Prenez un brownie à la marie-jeanne et pensez-y un moment, orgasme mental probable.

2) que si tout peut se dire et s'écrire, alors piorner six fois par trimestre sur Ochouitze et l'île de gonorrhée Gorée aussi sera permis. Désagrément que tout homme sensé voudrait faire disparaître à coups de parpaings. Mais avec un brin d'optimisme, on en vient vite à se dire que sans la puissance combinée des gouvernements, des grands organes de presse et des pourritures d'académie, ces complaintes micro-sectaires n'intéresseraient qu'une faible minorité d'Occidentaux. Le devouare de mémouare occuperait une portion d'espace public comparable aux autocollants Free Tibet, et ce serait déjà putain de généreux.

C'est peut-être la seule qualité de Festivus : les mouchoirs, ça lui sert surtout à s'essuyer le foutre du nombril.

18/04/2009

NE PLUS DISCUTER

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Petite crise de militantisme. Une rechute sans gravité, je rassure. C’est le printemps. Ca va passer. Enfin c'est pas comme si on en avait quelque chose à foutre.

 

L’identité n’est pas qu’une question de lignée, d’héritage biologique transmis par deux parents. On est ce que l’on est à ses propres yeux comme aux yeux des autres, et ces deux visions peuvent facilement se contredire. Un Tamoul adopté par deux Genevois pourra se sentir pleinement citoyen de Kalvingrad, mais aux yeux des passants qui ne le connaissent pas, il n’apparaîtra jamais comme pleinement Suisse.

 

Pareil pour neuf toubabs modernes sur dix : ils se rappellent qu’ils sont pâles quand ils oublient trop longtemps leur crème solaire, mais ils n’admettent pas leur statut de Blancs, sauf quand ils sont confrontés à la Diversité, de préférence hostile. Frère Humain Divers, souviens-toi toujours que commencer une négociation sur l’air de « Vous Les Méchants Blancs » est encore le meilleur moyen d’obtenir du fric ou des passe-droits, et l’auto-apitoiement post-colonialiste est relativement efficace pour lever de la blanchette.

 

Le blanchouille moyen opte systématiquement pour une tribu de substitution, comme si ses origines européennes et l’histoire plurimillénaire du continent n’étaient qu’un canevas vide à personnaliser. Il se voudra catholique, racaille, humaniste, punk, fan d’Elvis, collectionneur de d’opercules folkloriques – n’importe quoi qui lui permette de se distinguer de ses semblables par une profession de foi. Il a besoin de faire, être ne lui suffit absolument pas, il ne peut existenr qu’en s’appropriant une personnalité par ses actes, si dérisoires qu’ils soient.

 

S’ajoute à cela le fait que sa blanchitude lui écrase les épaules ; il ne veut rien avoir en commun avec l’Occident, qui n’est pour lui synonyme que d’esclavage, de guerre, de génocide, de bonne conscience hypocrite et de destruction de la planète. Si tous les organes de propagande du monde ne lui ont pas filé la honte de son teint dès le plus jeune âge, pas de panique. Il lui suffit de vivre dans une famille très ordinaire pour comprendre rapidement que les Fromages sont des êtres vils, sans parole ni colonne vertébrale, infoutus de mener le moindre projet jusqu’au bout, obsédés par leur masse graisseuse et leurs revenus, et terrifiés à l’idée de froisser la susceptibilité d’un Divers, d’une vaginiste ou d’un sodomite. Il n’aura donc, la plupart du temps, que deux options à choix : endosser sa part de dégoût collectif et se plier à toutes les exigences de culpabilisateurs, ou briser tous les liens qui l’unissent à son clan en rejoignant le camp desdits maîtres-chanteurs. Lopette ou collabo, choisis ta mort, leucoderme !

 

A un tel être, un discours antiraciste procurera les frissons nécessaires à la Rédemption dont il a besoin comme d’un fix mental. En démontrant bien que LUI n’est pas comme tous CES AUTRES BLANCS fachos, fermés à l’autres, auschwitziens dans l’âme et misogynes-pour- compenser-une-virilité-fragile, il gagne sa place au paradis démocratique. Mieux encore : il rachète toute sa lignée avant d’y mettre un terme, et de repartir sur des bases qui lui semblent saines, puisque purifiées de la souillure raciste originelle. Mais lui-même, peut-il se considérer comme une victime de cette même souillure ? Niet. Il peut lutter contre le racisme dont lui-même se croit « collectivement » coupable, mais pas contre celui qui risque de le frapper : il n’y croit simplement pas, il ne peut pas l’admettre. Lutter pour sa survie en tant que membre d’une culture qu’il n’a pas explicitement choisie broie ses besoins de distinction superficielle ; de plus, la simple idée de « lutte » et de « survie » implique que l’Autre constitue une menace. Or l’Autre est un agneau, un bouc émissaire, une petite chose fragile qui redresse courageusement la tête après des millénaires d’oppression.

 

Se défendre est nazi. Envisager simplement de se défendre est nazi. Admettre que l’existence se résume parfois à une lutte d’influence entre groupes pour la domination culturelle d’un territoire est nazi. Ne faire que parler de ce genre de choses, sinon pour les railler et les dénoncer à la police, est nazi.

 

Voici, à peine grossie à la loupe pour les besoins de la démonstration, l’attitude des nôtres au quotidien. Et c’est pour ça que nous voulions nous battre ? C’est ça dont nous redoutons la disparition ? C’est ça que nous plaignons quand ça se fait claquer le museau dans un bus, en cherchant moins à se protéger qu’à observer la diversité antiraciste de ses agresseurs ?

 

La mère Lizzy se demandait s’il est bien pertinent de savoir le taux de racialitude du bolossage noctilien (ami linguiste, tu apprécieras à sa juste valeur la rencontre entre trois néologismes, un à moi, un en sabir de sous-homme, et un très officiel ; c’est pas tous les jours qu’on croise autant de Diversité ici).

 

On pourrait se vautrer avec délice dans l’antisémitisme le plus jouissivement gras, et radoter quelques temps sur le cosmopolitisme qui revient au galop. Marrant moins de deux secondes, parce qu’en matière de cible, notre Causeuse excelle dans le gâchage de plaisir. La teneur habituelle de sa prose indique qu’elle serait capable de rire en écoutant Les Juifs de Desproges ou de bailler sans honte après deux heures de Lanzmann. A vous dégoûter du nazisme, je vous dis.  

 

Reste que Lizzy a choisi son camp, le spécifiant clairement dans sa première analyse de l’affaire. France Blanche : büerque. France multiculturelle : y a bon, du moment qu’on massacre les voyous sans distinction. Une ligne de droite sécuritaire relativement basique. « Laissez la police faire son travail. »

 

Pour ne pas se sentir personnellement bafoué par les images de l’agression, il faut être allogène ou apatride. Leur violence semble avoir touché la red-en-cheffe, mais pas leur dimension symbolique. Or c’est tout ce qui compte. Que certains agresseurs aient été pâles de teint n’importe pas. Que la victime mérite la compassion qu’on accorde à un insecte écrasé, pas besoin d’y revenir non plus. En fin de compte, toutes nuances délicates dégagées, quand on lance la vidéo nous voyons plusieurs des Leurs ramasser la gueule à l’un des Nôtres.

 

Oui, la question se pose en termes de EUX et NOUS. Et cela n’empêche personne d’admettre qu’il y a chez Eux des seigneurs avec qui parler d’égal à égal, et chez Nous des lopes répugnantes à qui inculquer la dignité à coups de knout. En vérité, la proportion de lavettes chez Nous est encore plus alarmante que toute la population allogène en Occident. L’Occident est un obèse dégueulasse et le sciencepoteux molesté n’est qu’une cellule graisseuse parmi tant d’autres.

 

L’Europe aux Européens, oui. Mais avec beaucoup moins d’Européens, et des moins immondes que ceux qu’on croise en mouleburnes androgynes, c’est encore mieux. Si vous ne voulez pas piger qu’un patriote n’est pas un inconditionnel chauvin de tous les asticots qui polluent son sol natal, allez vous endetter pour un sex-toy Obama.

 

Mme Lévy estime qu’il faut recourir à la force pour que l’Occident abâtardi s’avachisse dans le calme et l’ordre. Nous estimons que la violence est un problème secondaire, parce que ce que nous voulons avant tout, pour paraphraser Serge de Beketch, c’est vivre en Europe, à l’Européenne, entre Européens. Nous l’avons fait pendant des millénaires, en nous foutant copieusement sur la gueule pour des broutilles, sans que cela ne nous donne jamais envie d’apprendre le tam-tam, d’oublier comment parler correctement français, ou de construire des mosquées de quartier plutôt que des cathédrales. Les chiens doivent dégager du jeu de quilles, et nous ne discuterons plus avec les mongoliens lettrés qui nous expliquent que chiens et quilles sont composés du même carbone. Nous ne discuterons plus non plus avec ceux des Nôtres qui n’ouvrent pas leur pébroque quand il leur pleut des glaires sur la gueule. Ils ne sont, justement, plus des nôtres. Ils sont un gâchis, des munitions sans poudre, des traîtres passifs, des propagandistes par l'acte du grand suicide dont nous sommes les ultimes témoins.

 

C’est, paradoxalement, ce qui fait notre modernité de patriotes à patries mortes : à nous non plus être ne suffit plus. Nous voulons être et combattre, et ceux qui ne se feront pas barrage entre leur famille et l’invasion des chacals ne sont que des zombies au service de la substitution ethnique, et nous irons pisser sur leurs fosses communes en temps voulu.  

15/04/2009

DES BATONS DANS LES URNES

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Il est question d’OGM, au téléjournal frouzien, j’écoute distraitement en remuant ma casserole de riz. Il semblerait qu’un maïs transgénique ait des difficultés à trouver sa place dans les champs européens, malgré l’empressement des soubrettes bruxelloises à satisfaire la moindre demi-molle des agropollueurs d’Obamastan du Nord. Le commentaire explique (c’est très flou, pour bien réussir un risotto il faut être concentré sur ce qu’on fait), que, en gros, la chose ne va pas donner lieu à un vote, parce que ça ne changerait rien dans l’immédiat, et parce que des élections approchent. Comprendre : ce n’est pas le moment de se fâcher avec tel électorat ou tel financier de campagne. Des gens peuvent entendre ça et ne pas se curer le rectum avec leur carte de vote.

 

Réflexion faite (ça m'a pris bien sept secondes, putain), il ne suffit plus de s'abstenir de voter. Il faudrait aussi empêcher les gens de le faire. On est en règle avec sa conscience en n'alimentant pas la démocrassouille, mais c'est une machine contre-nature et qui en conséquence n'a absolument pas peur du vide. Au contraire : c'est son biocarburant. Voter ou ne pas voter, c'est pisser ou ne pas pisser dans un violon ; ce n'est pas en  jouer, c'est encore moins le foutre en l'air.

 

En soi, ce n'est pas vraiment grave que des millions de nos contemporains se passionnent pour du vent. Des premières divinités connues à Facebook, l'histoire de l'humanité se confond avec celle de la futilité et des efforts colossaux consentis à des entreprises ineptes. Notons en outre que l'absurdité n'empêche pas la beauté. Prenez la Sainte-Chapelle, par exemple : ça ne sert absolument à que dalle, mais ça a quand même de la gueule.

 

Avec la démocratie, c'est pas pareil. Non seulement ça ne sert à rien mais en plus c'est laid, et ça mobilise une énergie qui serait ô combien plus utile à bloquer les Parlements, au lieu de les maintenir sous perfusion populaire.

 

Monsieur Moyen, en général, n'aime pas son gouvernement. S'il est plus proche de Parkinson que de l'acné, il peut encore éprouver une sorte de respect flou  pour l'autorité politique, mais la sénilité n'excuse pas grand-chose. Il peut aussi trouver que tel ou tel saltimbanque à cravate (droite) ou en chemise (gauche) vaut mieux que la moyenne de ses collègues ; c'est encore plus con, parce que c'est croire qu'un bon rouage pourra faire de l'excellent boulot dans une machine encombrée de pièces parasitaires et qui ne produit que du statu quo.

 

Mais dans l'ensemble, Monsieur Moyen se méfie de l'Etat, et ricane volontiers des "promesses électorales", qui sont en passe de devenir plus proverbiales que le boniment d'arracheur de dents. "De toute manière, ILS font ce qu'ILS veulent", énonce la sagesse du Café du Raisin. Ce à quoi les démocrates rétorquent que l'Etat C'est Nous, et qu'il ne faut pas se plaindre de ne pas être au courant si on refuse de mettre les doigts dans la prise. (Les démocrates sont moins diserts sur la parcitipativité des boîtes internationales auxquelles tous les gouvernements locaux taillent des pipes dans l'espoir d'engranger de l'impôt, ou sur le poids des factions sectaires ou industrielles sans l’appui desquelles on n'entre dans un ministère que pour y nettoyer les chiottes. Mais bref.)

 

Cette méfiance instinctive, paysanne en diable, volontiers cynique, il en fait quoi, Monsieur Moyen ? Que dalle. Il pense que pisser dans un violon ne sert à rien mais il continue à pisser quand même. Les démocrates aiment à se lamenter, ça et là, sur les taux d'abstention "record" de la plèbe, sur sa dépolitisation, sur son manque de civisme (de sytoïenetude, pardon). Le seul vrai scandale, c'est qu'il y ait encore assez d'électeurs pour que les scrutins les moins bandants donnent encore des résultats considérés comme légitimes. On espérerait qu'à défaut de provoquer une guerre civile, Monsieur Moyen accepterait au moins d'être flemmard  jusqu'au bout. Ce n'est quand même pas compliqué, de ne rien foutre et de rester chez soi, au lieu d’attendre en file pour faire sa petite commission dans un cagibi sans chiottes. Mais il y a une chose que Monsieur Moyen aime encore plus que la glande: c'est l'ingratitude assumée.

 

Si ILS font ce qu'ils veulent, alors la moindre des choses est de bouder ostensiblement leurs kermesses électorales et leurs bureaux d’enregistrement des hoquets de l’opinion publique. Passe encore si l'on vit à Yanquiland : on choisit sa Convention selon qu'on préfère les peluches d'ânes ou d'éléphants, on coiffe un grotesque chapeau d'Uncle Sam en carton recyclé, on applaudit des pieds et des mains quand un orateur dit des phrases avec "Future" ou "Hope", et on rentre chez soi ivre de mauvaise bibine et de bonne conscience. En Europe, qui a l'excuse du bastringue pour se déplacer à un mitingue politique ? Il faut au contraire que la fête soit triste et raisonnable, les slogans poussifs, les programmes aussi appétissants qu'une cure de jus de citron.  

 

Il y a pire qu'un porno pour les pulsions suicidaires d’un célibataire qui ne croit plus au grand amour : un porno où les acteurs, visiblement, s'emmerdent et ne sont là que pour le cacheton. Les évangélistes et autres bateleurs à Jésus portatifs l'ont parfaitement compris. Quand on veut expliquer aux gens qu'ils auront quoiqu'ils fassent une vie de merde, il faut le faire en gueulant dans un micro, avec force gospels dans les enceintes et transe mystique sur commande. L'homo politicus européen a déjà tant de pieds dans la tombe qu'il ne demande même plus de frissons illuminés pour accorder ses faveurs à un candidat; son adhésion sera calculée sur la base d'un nuancier de gris, selon qu'il sera d'humeur claire ou foncée le jour du scrutin.

 

Son choix fait, il retrouve sa léthargie bien-aimée et attend tranquillement de pouvoir faire son numéro habituel de déçu, de trahi, de "tous-les-mêmes", avant de se jurer que la prochaine fois, on ne l'y reprendra plus, et qu'il ira voter pour l'autre blaireau, celui avec (ou sans) cravate. Pendant ce temps, il continuera de se faire mettre, d'avaler les couleuvres, de payer plus pour gagner moins, de se faire mobber, licencier, restructurer, délocaliser, enfliquer, museler, endoctriner, castrer, décérébrer - mais il pourra clamer que c'est pas sa faute, puisqu'un jour, il a foutu un papier dans une boîte.

 

Si l'église dealait au peuple son opium antirévolutionnaire il y a encore un siècle, la démocrassouille laïque lui file sa dose de bromure tous les trois ou cinq ans, juste à temps pour contenir son dégoût de tous les "représentants" du monde, avant que ce dégoût ne se transforme en rogne et la rogne en grande Jacquerie. J'ai l'air de me foutre de la gueule des amerloques, là plus haut, mais c'est bien l'un des plus illustres ancêtres des buveurs de Diet Coke qui l'a écrit : "L’arbre de la liberté devrait, de temps en temps, être arrosé du sang des tyrans, car c’est un engrais naturel."

 

Je voudrais pas donner dans l'alarmisme gratuit (ce n'est pas du tout mon style, je crois) mais l'arbre en question m'a l'air bien sec depuis quelques décennies. Y accrocher des bulletins encore des lustres ne va pas remplacer ses feuilles. Par contre, il y a des fruits à deux pattes qui auraient fière allure, accrochés à bien des branches stériles.