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31/08/2007

SEX IS DEAD

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Aaaaaahhh putain de merde ! Des LUSTRES que je cherchais ce texte, disparu de mon ancien pécé en plein plantage fatal et définitif. Me souvenais même plus du titre. Pour les ceusses qui ne connaissent pas l'animal, Kenny Hickey officie en tant que gratteux et hurleur occasionnel chez TYPE O NEGATIVE, dont il va bien falloir que je vous parle un jour ou l'autre. Le lien ci-dessous conduit à un ensemble de nouvelles glauques et déglinguées, dont beaucoup puent le vécu à peine caricaturé. C'est sale, c'est désespéré, c'est incohérent, c'est une grande bouffée de pollution fraîche, quelques gouttes de Modernité pure. Après tout, le principe du vaccin, c'est de s'inoculer juste assez de poison pour être malade sans en mourir.

 

SEX IS DEAD

30/08/2007

HYMNE FUNERAIRE

Quand attacher ses godasses ou couper une tranche de pain devient une discipline monacale, on comprend mieux ce que doivent ressentir certaines bêtes de zoo. Un seul os vous manque et tout est dépeuplé, n'est-ce pas. Alors quand tous les bouquins empruntés sont lus, quand le ouaibe faf est exploré, quand l'inspiration vous extorque un peu de repos , et qu'on ne peut aller nulle part tout seul, il se passe quoi, mmh ? On va prier Sainte-Zapette, patronne des éclopés, des oisifs et des sans-sommeil.

 

Et bon dieu, qu'on en apprend, des choses, en tuant consciencieusement son temps devant la téloche, surtout quand on voit un clip d'Amel Bent. Vous pensiez connaître ce qu'il se fait de pire en matière d'abomination féminine avec Ma France à Moi de l'autre boudin gominée ? Bien essayé mais tout faux. Amel Bent est un peu moins laide (enfin, disons qu'elle ressemble un peu plus à une femelle) et produit une bande-son pour salle d'attente moins intolérable. Mais côté puissance du message délivré, elle explose tout ce qu'ont fait de plus revendicatif les orang-outans à casquettes et bling-bling.

 

 

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On constate d'abord que, quand l'Organe dit certaines choses, ce n'est pas systématiquement de la provocation jouissivement gratuite. Ca peut aussi être un constat aussi triste qu'objectf. Mais on ne discute point du dégoût des couleurs, comme disait un poète qui ne connaissait même pas la télé en noir-blanc, alors passons.

 

On se rend compte ensuite que, sur les questions de remplacement de population en Europe, fafs et antifas se gourrent pareillement.

 

Les seconds oscillent entre négation totale du phénomène et acclamations du Nouveau Monde qui se profile, où l'humanité sera tellement métissée que le grand coït mondial se mettra en place de lui-même. Que feront-ils de leurs pulsions d'agitation quand tout ira si bien qu'ils se retrouveront au chômage technique ? Mystère. C'est un peu le même problème qu'avec les juifs et les antisémites, d'ailleurs. Brel, dans son poème sur Les Vieux, estime qu'il n'importe pas de savoir qui meurt et qui survit dans le couple : "Celui des deux qui reste se retrouve en enfer."

 

Les fafs, de leur côté, dénoncent une extermination culturelle des Blancs qui débouchera à terme sur un effondrement de la société ou une guerre civile - pour laquelle peu d'entre eux parviennent à cacher leur impatience. A croire qu'ils se réjouissent d'en être les premières victimes, vu le sérieux qu'ils mettent à s'y préparer...

 

Bonne nouvelle pour tous ceux qui, depuis des lustres, voient dans ces deux options métapo Les Deux Fesses d'un même Cul. Madame Soleil Noir vous transmet ses salutations et vous informe qu'elle a vu des choses fort instructives dans sa boule de cristal, en ce qui concerne l'avenir du continent. On y verra un joyeux mix des pires paniques et des meilleurs fantasmes résumés ci-dessus. Pour ceux qui n'ont pas de voyante attitrée, pas besoin de prendre des cours en la matière. Allumez la téloche, plantez-vous sur une chaîne qui passe de la musique pour djeunzes et attendez de contempler le clip Nouveau Français de la grognasse en question.

 

Séquence stupéfaction. Vous voilà projeté dans notre avenir proche, cette Europe que nous aurons le temps de connaître et de savourer si, par stupide acharnement, nous nous entêtons à vivre jusqu'à la moitié du siècle.

 

Tout y est très doux, suave, de l'esthétique au message en passant par la bande-son. On y voit un être de sexe certainement féminin, qui ne l'a pas toujours été peut-être mais qu'est-ce que ça change ? Ni leucoderme ni allogène, la silouhette calibrée, la démarche décontractée, l'expression veloutée. Pour peu qu'on compare avec ce qu'elle était au début, on constate un remarquable travail de relouquingue, comparable au blanchiment outrancier d'une Shakira. 

 

Derrière elle, un magma informe de gens gris clairs et gris foncés, qui saluent militairement quand est mentionnée la France et ses Enfants. Ca vous a une autre gueule que les macaques qui la traitent de garce et l'accusent de trahison, hein ? De quoi filer bien des triques aux réacs légalistes, bien racistes quand l'exotique est un mâle agressif mais foutrement plus tolérants et humanistes face à de la souris bien balancée, même saturée de mélanine.

 

Pourtant ces enfants-là ne sont pas nos frangins ni nos cousins, on ne sait trop d'où ils débarquent. Mais ils sont là. Pépères. Festifs mais pas trop. Rien de hargneux ou de revendicateurs dans leur ton. Ils sont là et c'est tout naturel. Pas de haine, pas de doléances, pas de ressentiment à vider, pas de post-colonialisme mal digéré tout exprès pour en extraire de la repentance et des biftons.

 

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C'est toute la sucrerie de l'ensemble qui est véritablement glaçante. Face à un Djohéstarre, un Bouba, un Sniper, il est possible de sentir l'érection du fusil, la turgescence des cartouches, l'appétit de violence aveugle. Ils veulent notre peau ? On va faire en sorte qu'ils la paient à en avoir des dettes sur treize générations. Voilà la réaction saine, la seule réaction possible face à la prose délirante des Occupants. La haine assumée est possible. Le retour de manivelle s'impose. Ne s'y refuse que le dhimmi, la lopette, le rentier de la collaboration.

 

Mais que voulez-vous faire contre quelqu'un qui ne vous veut pas de mal, et qui vous explique calmement que désormais vous faites partie de la même famille dysfonctionnelle ? Comment frapper délibérément quelqu'un qui vous offre un Free Hug, si dégoûtant qu'il soit ?

 

C'est la Relève, tout simplement. Les Autres. Les Nouveaux. Les D'Après. Passez le témoin et fermez la porte en sortant : ils n'ont pas envie de renifler l'odeur de notre morgue.

29/08/2007

HISTOIRE URBAINE SANS MORALE IV

Mangeaille improvisée à plusieurs dans quelques heures. Le frigo est un réquisitoire contre la famine et la consommation d'eau minérale, va falloir ressortir pour relancer la noble industrie du malt et du cochon. Il ne pleut pas encore, j'irai  vélo. L'occasion de mettre les pieds dans ce grand machin multicommercial que je connais à peine. Pas facile de trouver la section bouffe-bière dans ce fourmillement de boutiques où rien ne se boit ni ne se mange. Pas facile non plus de viser la bonne porte automatique ; concentré sur les denrées toutes proches, je manque d'en bousiller une en la prenant à contre-sens. Bref moment de solitude sous l'oeil mi-amusé mi-agacé de l'hôtesse d'accueil.

 

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Butin en main, il faut encore tourner pour trouver les caisses. Haïssable endroit. Se répéter comme une patenôtre que c'est un cas de force majeur, que les supermarchés font partie de l'Axe du Mal et qu'il va falloir engloutir force eau-de-vie bénite pour se purger l'âme. Ma caissière est volubile, la lippe traversée par un clou. Echanges d'amabilités. Sa dégaine un peu punk tranche avec le discret raffinement de sa conversation - mais c'est pas à moi de donner des leçons en la matière, je crois. 

 

Je m'apprête à sortir affronter l'averse quand elle m'expédie : "Vous êtes d'où ? Vu votre accent, Fribourg ou Valais, non ? " Ah. Ben non Mademoiselle, du tout, produit Vaudois jusqu'à preuve généalogique du contraire... "Ah bon. Vous avez un joli accent, pour un Vaudois." On va dire que c'est un compliment. A Grenoble on me prenait pour un Québecois. A Nantes, on me prenait pour rien mais on se fendait la gueule à chaque fois que j'ouvrais la mienne. Suis-je une minorité persécutée qui s'ignore ? Y a peut-être du blé à se faire en procès pour souffrance morale.

28/08/2007

BANALITES OISEUSES SUR LA CAMARADERIE

Encore une nuit de veille. L'appart absorbe religieusement les bruits des clapiers alentours. C'est l'heure de la douche et de la pisse de va savoir qui, un putain de métronome humain, chaque nuit c'est le même rituel. Sinon c'est le silence complet. Un cri d'oiseau discret résonne dans la pièce d'à côté, un SMS reçu. "T'as toujours le même numéro ? Qu'est-ce que tu deviens ? Moi je me fais une petite soirée un peu cuite et ai une pensée pour mon pote..." Voilà plus de quatre ans que je me promets régulièrement de te rappeler. Tu m'as pris de court. Il est une heure du mat. La nuit est chaude, claire, une pleine lune magnifique. Je saute dans mes boots et sors dans la rue pour te rappeler. Nous causerons une bonne heure.

 

Quatre foutues années, disparues dans les cagoinces de nos histoires personnelles. A t'entendre et te parler, on croirait qu'on ne s'est oubliés que quelques semaines. L'un et l'autre semblent n'avoir pas changés, malgré le chaos, la déglingue, les espoirs déçus, les luttes vaines, les routines acceptées à reculon, les bonnes surprises qu'on n'espérait plus. On croit qu'on évolue avec l'âge. Connerie. On ne fait jamais qu'osciller aux alentours d'un même fil. A snail crawling on the edge of a straight razor. C'est la lenteur du processus qui nous fait nous concentrer sur les variations infimes de la trajectoire : on s'emmerde alors on apprend le paysage par coeur. Mais la route reste la même.

 

J'en parlais récemment avec plusieurs personnes se connaissant à peine et toutes partageaient ce constat banal : une grande amitié, une véritable camaraderie, c'est une conversation qui peut reprendre naturellement après des années de mutisme et d'isolement. Ca semble aller de soi, mais c'est toujours étonnant de constater in vivo toute la justesse d'un tel cliché. C'est un cordial bienvenu en des temps déstructurés.

27/08/2007

" ELLE S'EST TAPE LES SALES BOULOTS, LILI "

Pilier de la rhétorique ethnomaso old school : l'idée que les allogènes sont venus chez nous pour faire les boulots dégueulasses que les Européens ne veulent plus faire.

 

 

L’argument a surtout marché contre la génération de nos parents, qui en reste fortement imprégnée ; emblématique, la chanson dérisoire de ce vieux con par excellence qu’est Pierre Perret, avec Lili, hymne officieux de bien des écoles. Nos semblables à la peau couleur soleil ont mérité leur place parmi nous en brouettant notre caca ; vouloir les renvoyer chez eux est un sommet d’ingratitude et une grosse prise de risque hygiénique puisque personne ne voudra prendre leur place. Larmes de caïmans, et une page de publicité. (de préférence offerte par le CRAN, pour nous expliquer que les jeunes étudiants noirs ont de la peine à trouver du boulot - faut croire que les services de la voirie sont des nids de Klansmen.)

 

 

 

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Ce mot d’ordre inoxydable est en train de trouver une nouvelle jeunesse très inattendue, et qui laisse très embarrassés tant les dinosaures de Mai 68 que leurs contemporains réacs : il y a effectivement toute une catégorie de « sales boulots » que l’Occidental délègue volontiers aux exotiques, mais pas exactement dans le domaine économique. Ça relève de rayons plus rudes à cerner, et qui foutent tout le monde mal à l’aise.

 

C’est à la population allogène que nous autres, Blancs dégénérés, toujours plus mous, plus obèses, plus oisifs, plus morts-vivants, laissons le soin de vivre à notre place.

 

 

A eux de faire des mouflets puisque nous n’en faisons plus entre nous – pire : on les fait toujours plus volontiers avec eux, c’est « ouvert », « progressiste », « inévitable » même puisque nous sommes « condamnés à vivre ensemble », sans vouloir comprendre que nous avons été les procureurs de notre propre procès.

 

 

C’est à eux que nous déléguons le Devoir de Colère, puisque chez nous on lui donne le nom abject de Haine pure et simple. La révolte des banlieues occupées nous cloue sur place, pétrifiés de trouille et de respect soumis, parce que nous la pensons légitime. A chaque départ de feu, on trouve des hordes de sociologues pour le justifier par des années de douleur rentrée, d’humiliations encaissées sans broncher, infligées par cette Majorité silencieusement xénophobe à laquelle nous sommes censés appartenir.

 

A noter que depuis la fin du massacre fratricide cuvée 1939, c’est encore chez eux que nous cherchons des moyens de régler nos différends niveau gouvernance globale : la Guerre Froide n’aura été qu’une immense instrumentalisation du Tiers-Monde pour de la rage qu’on était infoutus d’exhaler entre Fromages d’Ouest et Fromages d’Est. Des massacres à la kalash’ ou à la machette partout dans la Périphérie , pendant que dans l’ex-Centre, des champs entiers de missiles capables de vaporiser la planète se font manger par la rouille et l’oubli. Emblématique.

 

C’est encore chez eux que nous exportons tout ce qui donnait à notre vie sa saleté jubilatoire et fertile, tous ces aspects sombres et inavouables qui font que l’espèce humaine a pu survivre si longtemps à l’absurdité de sa condition. L’Autre, ce merveilleux Autre si Différent et si Egal à la fois, doit se charger de tout le racisme, de tout le machisme, de tout l’obscurantisme dont nous n’avons plus les couilles d’assumer le poids.

 

 

Bienvenue, ami nazebroque, si tu n’as pas le type caucasien ! Fais-toi plaisir, sectaire irrécupérable, si tu vis ici en venant d’ailleurs ! Vas jusqu’au bout de ta misogynie, Frère Humain, tant que tu ne ressembles pas à un cousin ! A toi la vautrée dans toutes les explosions d’animalité, puisque tu as eu la chance de rester un Bon Sauvage ! Profite de cette liberté dont nous nous sommes privés, nous autres lamentables Civilisés, si laids, si polluants, si avachis !

 

 

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C’est toujours chez eux que nous sous-traitons toute notre joie de vivre, notre respect de l’expérience acquise, notre besoin de racines et de liens avec nos anciens. Les « roots » (racines, en french) sont le nom affectueux qu’on donne au mouvement rasta, en référence à son amour des racines africaines du mouvement – nos propres racines européennes n’ont pas droit à une telle affection, elle sont au contraire insortables, cachez-moi ça !

 

Une « tradition ancestrale » ? Pas d’objection si elle vient du Mali, des Andes, des rizières antipodesques ! Mais gardez pour vous les vôtres, qui puent le terroir local, c’est du linge sale qui ne regarde que vous. La bonne humeur spontanée, qui ne cherche pas son bonheur de midi à quatorze heures ? Si touchante dans la savane qu’elle ne peut qu’attendrir ! Mais chez les gens qui ont la même gueule que soi ? Vulgarité ! Stupidité ! Niaiserie et Inculture crasse ! Bidochons et Deschiens ! Le Bidochon n’est JAMAIS exotique et le Dîner de Cons ne s’organise qu’entre Blanchouilles exclusivement, un bel Apartheid qui réjouit toutes les bonnes âmes progressistes d’ailleurs.

 

Voilà une forme de Lutte des Classes à laquelle personne n’avait pensé. Entre l’Europe et la misère du monde qu’elle est si avide de pomper sur ses terres, il y a désormais le même rapport qu’entre une Reine et sa fourmilière. Un corps blanc informe, gigantesque d’obésité, qui produit jour et nuit mais ne peut survivre sans une armée de petits corps noirs et secs, entièrement dévoués à son gavage. Jusqu’au jour où ils en auront plein le cul de vivre uniquement par elle et pour elle, et qu’ils se résoudront à la bouffer pour survivre. C’est à quoi les prépare et les incite le discours de la gauche depuis un demi-siècle, depuis le sponsoring par Sartre du ressentiment identitaire d’un Frantz Fanon.

 

 

Car même notre propre destruction, nous la confions désormais à la relève multicolore du continent, infoutus que nous sommes de nous flinguer tous seuls.

24/08/2007

LAPSUS PICTURAL REVELATEUR

Il ne suffit pas à l'UDC de se faire mousser avec des campagnes de marketing à crever de bêtise. Il sont en plus capables de faire se télescoper deux affiches, dans un paroxysme de ridicule. C'est en effet le même parti qui, d'une part, lance une initiative pour priver les mosquées suisses de minarets...

 

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... et qui, au nom du sécuritarisme, choisit pour emblème l'animal sacrificiel par excellence des mahométans :

 

 

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Alors évidemment, on vous rétorquera qu'il n'y a rien de rassisse là-dessous, que c'est rapport à l'expression "mouton noir", comme quoi c'est juste les-ceusses-qui-respectent-pas-la-loi qu'il faut dégager, d'où ce délicat graphisme humoristique, parce que la bédé ça parle aux jeunes, s'pas. N'en reste pas moins que si on est assez con pour se focaliser sur les seules bondieuseries des barbus, la moindre des choses serait de ne pas faire du méchoui un étendard.

 

Manque plus qu'ils fournissent eux-même la lame rouillée pour se faire égorger.

 

Quant au slogan principal, "Ma Maison - Notre Suisse", il est certainement possible de faire plus crétin (surtout des Alpes), mais va au moins falloir solliciter l'aide d'un Jamel ou d'un Kamini, vu le record à battre. Pourquoi pas "Mon gazon - Notre bergerie", tant qu'on y est ?

 

A la limite, si le but est de faire chier les musulmans, autant y aller carrément avec un gros "On n'a pas gardé les cochons ensemble". Ca aurait le mérite d'être un peu rigolo sans mobiliser plus de neurones électorales.

 

Post-blogum : En fait, le mieux serait de remplacer carrément l'affiche par ceci. Evidemment, ça pose un problème de copyright.

 

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23/08/2007

LES INSOMNIAQUES ET LES COMATEUX

Le fondement de notre action est d'alerter nos contemporains sur des dangers qui menacent la civilisation européenne et la survie de nos semblables en tant que membres d’une même culture. Ces dangers, nous sommes censés être seuls à les percevoir clairement, ou à avoir le courage de les dénoncer en tant que tels, sans langue de bois ni convenances doctrinaires. Nous sommes supposés être les seuls à appeler un chat par son nom, luttant contre la censure politiquement correcte, contre les mensonges de la propagande gauchiste, contre la trahison perpétuelle des libéraux.

 

 

Voilà pour la version officielle et masturbatoire. Dans les soirées militantes, succès garanti en tenant un tel discours.

 

 

Dans les faits, c'est tout autre chose, comme le révèle l’isolement systématique du mouvement de résistance enracinée.

 

 

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            Pourquoi nous n’avons toujours rien compris

 

 

 

Les dangers que nous dénonçons, nous les comprenons à peine. Nous sommes le plus souvent réduits à en faire des caricatures, des schémas réducteurs, des symboles faciles à comprendre par le blaireau de base. En-Face a beau jeu d’y voir de la stupidité et de l’inculture de notre part. Le pire est qu’il n’a pas forcément tort.

 

 

« Connais ton ennemi » fait partie des innombrables cris de guerre qu’on adore pousser entre prétendus camarades. Mais quelle peine démentielle on a, purée ! à l’appliquer dans notre vie de tous les jours ! C’est que pour étudier sérieusement un sujet qui nous répugne ou qui nous pourrit la vie, il faut une dose de curiosité, de patience et de discipline dont la plupart d’entre nous n’est tout simplement pas capable.

 

 

Question de priorités plus que de capacités, sans doute : militer demande beaucoup d’énergie et plus on tente d’observer la réalité avec du recul, plus ce recul s’insinue dans nos actions et nos paroles. L’action militante nuit à l’objectivité, parce qu’elle demande une certaine mise en veille de notre esprit critique. Se montrer objectif est un acte rationnel, alors que lutter contre cent fois plus fort que soi relève d’une passion imperméable à la Raison.

 

Qui plus est, se mêler de politique est une affaire salissante (Sartre a écrit là-dessus ses rares lignes qui ne méritent pas l'autodafé) et tout idéaliste recherche en ce monde plus de pureté qu'il ne peut en contenir : énième quadrature du cercle que le natio se prend quotidiennement dans les gencives. N'arriver à rien tout seul et rester propre ou n'obtenir que des matches nuls à plusieurs en allant râcler dans la merde.

 

 

Voilà pourquoi, en résumé grossier, nous en sommes le plus souvent réduit à des analyses à la hache émoussée, là où il faudrait faire preuve d’autrement plus de finesse. C'est une question basique de conservation de l'équilibre mental. Il serait grotesque de croire que le milieu compte moins de borderlines que chez les crasseux à dreadlocks ; la seule nuance véritable, c'est qu'eux assument ouvertement leurs déséquilibres et prétendent être malgré tout des interlocuteurs crédibles. Ce qu'il reste de pudeur au patriote le prive de cet ultime exutoire.

 

Lui reste l'alcool (assez bien toléré), le THC (plus répandu qu'on veut bien l'admettre), la prise de risque imbécile (donne droit à un all-access permanent chez les mythos). Dosez ces trois éléments comme vous voudrez : le résultat du cocktail sera le même, un suicide social à petit feu. Ce qui ne nous tue pas nous rend plus fous.

 

 

Un diagnostic lacunaire et des médecins mal formés

 

 

Revenons-en à notre routine militante. Elle est constituée, on l’a vu rapidement, d’une dénonciation des menaces qui planent sur l’Europe, dangers minimisés par les uns, présentés comme des progrès par les autres, timidement ignorés par la masse qui fait avec bon gré mal gré. Et ensuite ?

 

 

Une fois ces dangers dénoncés, la situation reste dramatiquement inchangée pour tout le monde, à commencer par ceux que nous considérons comme notre "public-cible". Nous n'avons aucune défense pragmatique à proposer pour protéger ceux que nous pensons avoir "conscientisés". Tout ce que nous pouvons offrir, c'est de passer le témoin, de propager une prétendue Bonne Parole pour faire grossir les rangs de ceux qui ont recouvré la vue en chaussant nos petites lunettes.

 

 

Notre foi implicite, totalement inconsciente chez la majorité d'entre nous, c'est qu'une fois que nous aurons atteint une certaine masse critique de militants, nous serons assez nombreux pour que :

 

 

-         le mouvement soit reconnu comme digne d'attention et de considération, voire capable d'une participation active à la prise des décisions au niveau national et bientôt continental ;

 

 

-         l'opinion publique finisse par se rallier à nos thèses, à découvrir miraculeusement des moyens d'en appliquer les recettes et se bricoler une conscience ethnique suffisamment  balaise pour lancer le processus de Reconquête ;

 

 

-         la tiers-mondisation du continent, enfin, soit brutalement freinée puis inversée, les envahisseurs et les collabos étant respectivement reconduits chez eux et neutralisés d'une manière ou d'une autre.

 

 

 

Musique d'un avenir étonnamment lointain. Ici et maintenant, nous n'avons rien à proposer aux nouveaux convaincus, à part consolider leur foi avec de la mauvaise littérature militante ou à participer à des actions de lobbyisme classique.

 

 

La construction de réseaux d'entraide ? Les initiatives qui permettent concrètement à une vie communautaire leucoderme de se structurer ? La (re)conquête du coeur et de l'esprit de nos semblables, au-delà de nos  structures militantes si dessicatives et routinières ? Tout cela est, au mieux, anecdotique, quand ça ne dépend pas d'amitiés antérieures à tout engagement structuré. Ceux qui ne sont rassemblés que par leurs convictions restent marginalisés et le lien avec leurs semblables apolitiques est extrêmement ténu.

 

 

Face aux pourrisseurs de son quotidien, Monsieur Moyen reste désespérément seul, même s'il adhère à 300% de nos thèses. Nous ne formons pas de milices de protection capables d'agir concrètement pour faire le taff que la police ne peut plus ou n’a jamais vraiment voulu faire. Notre marge de manoeuvre achève de limiter les entreprises qui ont miraculeusement survécu à nos effectifs rachitiques, à notre sous-culture de l'action, à notre inorganisation chronique, au grouillement de désaxés qui nous submerge. Nous ne faisons que multiplier les appels à rejoindre des rangs la plupart du temps confinés aux catacombes et pas plus capables que le moindre parti réac d'assurer leur propre défense en cas d'apparition au grand jour.

 

 

            Des sirènes, mais pas de bunkers

 

Nos ambitions sont sans commune mesure avec nos moyens. Nous sommes les sirènes d'alarme qui avertissent d'une attaque nucléaire une population qui ne dispose d'aucun bunker. Des mouches du coche qui commentent un accident qu'elles ont vu venir depuis longtemps mais qu'elles se sont montrées incapables de prévenir et qu'elles ne peuvent guérir non plus. (Et oui, ces lignes fielleuses méritent la même critique ; leur seule spécificité, c'est d'être pondues par une mouche qui a déserté le coche.)

 

 

Nous ne sommes pas l'avenir  politique de l'Europe et nous ne sommes porteurs d'aucune solution concrète à ses problèmes actuels. Nous posons un diagnostic souvent bâclé et scolastique sans pouvoir offrir le moindre médoc pour combattre le mal, pas même pour soulager la souffrance. Tout notre activisme tourne au contraire autour de cette souffrance, ne faisant que l'alimenter, l’entretenir avec soin, la rendre plus intolérable, sans donner les moyens à quiconque de la transcender, de l'accepter, de la combattre positivement et activement. Nos diagnostics n'appellent que plus de diagnostics.

 

 

Ce qui nous motive avant tout n’est pas vraiment un idéal. Nous découvrons en nous une foi parce que nous sommes entourés de mécréants et parce que nous constatons que leur vie est grise, fade, avilissante. C’est avant tout le fait qu’ils ne croient à rien – ou à n’importe quelle merde « humaniste » – qui éveille en nous la flamme révolutionnaire. L’ennui, c’est que nous transmettons mieux notre haine quasi maladive de la décadence que notre idéal d’alternative.

 

Or la décadence, pour Monsieur Moyen, c'est avant tout du confort et de la sensualité, THE mélange auquel il ne renoncera pas, maintenant que tout le reste lui file entre les doigts. Les libéraux l'ont compris depuis toujours et c'est pourquoi ils nous ensevelissent sous les marchandises à crédit. Carpe Diem, devise du Cercle des Banksters contemporains : vis à crédit aujourd'hui parce que demain, tu devras payer pour crever lentement.

 

 

            La contagion de la nausée

 

 

Si nous ne savons que transmettre une rage inexprimable à nos nouveaux camarades ; et si nous n’arrivons qu’à faire fuir les bonnes volontés, c’est avant tout parce que nous ne cherchons pas vraiment à allumer chez autrui cette étincelle de la rébellion. En fait, tout chez le propagandiste et le militant ordinaire le pousse à tenter d’étendre à autrui la salissure de son propre dégoût.

 

 

Un phénomène similaire lui fait croire qu’effrayer Monsieur Moyen le motivera suffisamment à se mobiliser pour son propre peuple. Plus que des camarades de lutte, nous cherchons des gens qui nous aident à porter un peu le poids de cette écrasante nausée face à la modernité. Tu quoque, remarqueras le critique attentif de ces paragraphes imbéciles et gratuits. C'est parfaitement correct et d'autant plus symptomatique.

 

 

Nous quémandons sur un ton revendicateur des vases vides où déverser ce trop-plein de bile que provoque en nous le monde déshonorant où nous agonisons. Nous en venons à concevoir, inconsciemment, qu’il faut fatalement passer un seuil d’aversion pour que l’éveil politique se produise. Nous le pensons parce que ça a été le cas pour nous : nous avons transformé en élan productif (enfin, on aimerait qu’il le soit !) ce qui n’était qu’une réaction négative face à l’organisation du monde et la hiérarchie des valeurs actuelles. Tout nous pousse donc à tenter de déclencher les mêmes mécanismes chez les gens qui nous entourent : nous voulons leur mettre le nez dans la même merde primordiale qui nous a décoincé la tête et les tripes.

 

 

Mais c’est un processus cradingue, douloureux et ingrat. L’activisme a beau être un exutoire, il présuppose par son essence même la présence d’une énergie négative à sublimer : ce dégoût absolu de l’époque. Il ne se crée pas ex nihilo chez n’importe qui. La majorité de nos contemporains ont un seuil de répugnance bien supérieur au nôtre, ils encaissent, bougonnent, s’abrutissent avec la télé-poubelle ou la gnôle pour retrouver ce bonheur bovin de l’absence de dérangement… et puis il passent à autre chose.

 

 

Pas nous. Nous en faisons une fierté, en oubliant soigneusement de nous demander véritablement pourquoi les choses sont ainsi.

 

 

Chez nous, le réveil est définitif, permanent, impératif. Nous sommes des insomniaques qui cherchent à gâcher le sommeil des comateux ordinaires, parce que pour nous, ce sommeil est impur autant que lâche. Mais ceux qui pioncent ne peuvent pas le comprendre ainsi.  Eux ne demandent que le droit de récupérer un peu, de mettre leur cerveau sur ‘off’, convaincus d’en faire un usage extensif tout au long de la journée. Foutaise pour nous autres, bien sûr, puisque pour nous, un cerveau hyperactif dont le sens critique est en mode veille, c’est un cerveau débranché, dont seules ses fonctions végétatives sont vigousses – c’est elles seules que sollicite le Marché, d’ailleurs.

 

 

            Le Néant après le Réveil

 

Nous pensons que nous pouvons être utiles à nos contemporains, parce que nous sommes politiquement « éveillés » alors qu’eux sont au mieux « assoupis », au pire « somnambules » (toutes les formes variées et abominables de la trahison). Mais en fait nous ne sommes que des empêcheurs de ronfler en rond, qui n’ont rien à offrir de précieux, de positif, d’indispensable pour compenser cette brutalité initiale. Nous voulons faire sortir Monsieur Moyen de la Matrice , mais une fois qu’il s’est réveillé, il en est éjecté sans Résistance à rejoindre, sans réconfort à trouver auprès de ses nouveaux compagnons de misère. Il se retrouve dans une sorte d’auberge espagnole où tout ce dont il a besoin, il doit le fournir lui-même.

 

 

La chaleur et la solidarité ? Purement mentales. Chaque soirée militante est un banquet de mendiants, où chacun se presse imaginant pouvoir ripailler, et dont on repart le ventre creux parce que chacun comptait sur l’autre pour amener les sandwiches. C’est l’espoir acharné d’une rupture dans la routine qui nous ramène à ces mêmes putains de soirées malgré les déceptions qui s’accumulent. C’est le dégoût de cette sclérose routinière qui finit par nous en éloigner définitivement. Ne restent que ceux qui ont trouvé une place prestigieuse dans la hiérarchie, et vivent de la Rente Militante.

 

 

Et quand nous nous immergeons à nouveau dans le cloaque poisseux du Grand Hospice, nous restons pour nos contemporains comateux une vision lointaine et malsaine, un cauchemar portatif, peut-être porteur de vérités sonnantes, mais qui n’appartient pas vraiment à leur monde. Nous demeurons à leurs yeux une sorte de secte vaguement inquiétante, parfois rigolote, mais avant tout abstraite.

 

 

Les mafias antifascistes ont beau hurler au Retour de la Peste , Monsieur Moyen ne se sent pas menacé par des meutes de crânes rasés, qu’il ne croise que de loin en loin. Mais il ne se sent pas non plus en communion avec elles, parce qu’il n’en comprend pas les mœurs et parce qu’il ne bénéficie jamais directement de leur action.

 

 

Nous aimons, comme tous les agitateurs chroniques, invoquer Le Peuple pour justifier notre engagement. Mais ce peuple nous regarde sans nous voir. Nous ne sommes, dans son monde, que des fantômes échappés d’un autre univers : lugubres et intangibles, des ombres qui ne lui seront d’aucun secours s’il se retrouve coincé dans une ruelle par cette même Racaille dont nous aimons tant parler.

 

 

Pour que cette incompréhension fondamentale cesse entre le monde des insomniaques et le monde des comateux, il ne suffit pas de rendre ces derniers conscients de leur apathie. Ils ne sont pas si anémiques que veulent le croire les activistes de toute cause, d’ailleurs. Il faudrait aussi que ces activistes admettent qu’ils sont des insomniaques, que des choses troubles et mal comprises empêchent de se reposer.

 

 

Surtout, ils doivent comprendre et reconnaître que leur action est contre-productive, dans le sens où leur tapage ne gêne qu’à peine les puissants, et qu’il indispose ceux qu’ils veulent aider. Nous ne les arrachons à leurs rêves que pour les plonger dans notre propre cauchemar : une vie faite de rage perpétuellement cachée, de grandes espérances muettes, de souffrances morales indicibles dans tous les sens du terme, de solitude philosophique tout en étant noyés dans la masse, et d’une fatigue que rien n'atténue jamais.

 

 

19/08/2007

ENCORE DU KACZYNSKI POUR LA ROUTE

<< Si vous voulez survivre à l’effondrement du système, vous feriez mieux d’être vous-même armé et d’être prêt à utiliser votre arme efficacement. Cela signifie qu’il faut être prêt psychologiquement aussi bien que physiquement. >>

 

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17/08/2007

UN BON GESTE ! UN BON GESTE !

Toujours à la pointe de l'actu'manitaire, nos gentils pondeurs de brèves chez Yahoo!

 

<< Un an après Cachan, les sans-papiers de Lille sont en grève de la faim depuis 2 mois. Sans un geste de l'État, un drame surviendra. >> (Le reste de cette bien triste affaire ici)

 

Parfaitement. Il faut faire un geste.

 

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A PROPOS DE L'IDENTITE VICTIMAIRE

Pour le week-end, un autre vieux truc publié sur NP-CH (enfin l'a-t-il vraiment été ? Me rappelle plus) au moment des émeutes dans les Territoires Occupés d'ex-France, en 2005. Ce que les journaleux de l'ère Sarko nous retransmettent des mêmes banlieues respire la sérénité et sent la rose, tout a l'air de se passer merveilleusement bien, pas une bagnole qui crâme, tout baigne...

 

Malgré cette nouvelle prospérité fraternelle entre Nouveaux Français et Français Presque Morts, il se peut que deux ou trois choses écrites à l'époque soient encore pertinentes. De toute manière c'est le même prix. L'avantage c'est que vous n'êtes pas obligés de lire - voire de relire pour les Faffy Few qui s'en souviennent vaguement. Pour ceux qui s'y risqueront, c'est un texte de quatre pages, pas trop mal ficelé, avec une syntaxe claire et un angle d'attaque relativement optimiste. Ca vous changera.

 

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Identit__victimaire.pdf