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31/08/2009

RIRA BIEN etc.

Il semblerait que ce dimanche, pendant que je m'achevais à l'Epoisse quelque part en Bourgogne, des étudiants juifs vivant en France (et qui décidément n'ont toujours rien compris au film) aient organisé 45 secondes de rigolade sur commande contre le ouacisme. C'est bien, c'est très bien. Mais on peut encore faire plus ravageur. On sait maintenant que les ouacistes sont des gens sérieux, dont les fragiles et dégoûtantes convictions sont menacées par un sain et franc rire démocrate. Poursuivons le combat. Flashmobbeurs, juifs ou pas juifs, servez-vous seulement dans ce modestissime catalogue de suggestion, c'est ma contribution anonyme à la noble lutte contre la bétimonde qui sommeille en tout cul blanc (et aussi en tout nazislamiste judéophage, ça va de soi).

° Se chier dessus contre le ouacisme. Les ouacistes sont des maniaques de la pureté, ils n'ont que ce mot à la bouche. En plus, ils vénèrent la blancheur et vomissent le noir, le jaune ou le brun. Démontrons-leur que nous sommes moins coincés du cul qu'eux, en réunissant citoyennement dans nos frocs ces trois belles couleurs. Assis, couché, accroupi ou debout, retrouvons-nous sur une place publique à midi pile et poussons tous ensemble pour expulser de nos corps le démon de l'intolérance.

° Se latter les couilles parmi contre le ouacisme. Les ouacistes sont également obsédés par leur virilité, et par la mission absurde qu'ils se sont fixée de ne faire que des enfants blonds aux yeux bleus, même quand eux-mêmes sont noirauds aux yeux bruns, qu'ils sont cons ! Montrons-leur toute la dérision de leur combat eugéniste en nous éclatant les gonades à grand coups d'espadrilles Commerce Equitable. Les citoyennes, si elles le préfèrent, peuvent demander à se faire tabasser les miches plutôt que botter la chatte. C'est plus symbolique mais c'est l'intention qui compte.

° S'enculer en farandole contre le ouacisme. Plus homophobe que les ouacistes, tu peux pas, même Ben Laden il l'est moins. Or il est bien connu qu'on a un souci avec la Gay Pride et l'adoption homo que lorsqu'on a soi-même des doutes sur le type de trou qu'on veut fourrer. Tous des pédés refoulés ! Enfin c'est pas mal qu'ils soient pédés, mais refoulés. Et surtout ouacistes en fait. Bref c'est compliqué. Pour simplifier l'affaire et heurter leur sensiblerie d'hétéros mal dans leur slip, rendez-vous devant n'importe quel édifice religieux (pas une mosquée) (pas une synagogue) (pas un temple bouddhiste) (merde faut vous faire un dessin ?) et choquons ces tristes puritains en nous dessoclant mutuellement la boîte à cachoux (© Le Vieux), bien entendu avé des capotes et dans le plus grand respect pour nos amis gays, dont nous nous garderons bien de juger ou stigmatiser les sympathiques pratiques. C'est juste pour faire chier les ouacistes. Non, c'est pas homophobe. C'est juste que les ouacistes c'est tous des enculés. Mais s'enculer c'est pas mal, hein ? Bon.

° S'enterrer la tronche dans du béton contre le ouacisme. Faut être francs : malgré l'arrosage au phosphore de l'Allemagne nazie, malgré le Devoir de Mémoire, malgré les castrations de la langue et des esprits, malgré la trépanation culturelle systématique en collaboration avec l'école et les médias, rien à faire : le ouacisme revient encore et toujours. Foutue mauvaise herbe. Faut dire que, comme le grand philosophe Pierre Perret l'a chanté,

Attention mon ami, je l'ai vue.
Méfie-toi : la bête est revenue !
C'est une hydre au discours enjôleur

C'est vrai qu'ils sont forts pour convaincre les Dupont-Lajoie, ces salauds de populistes qui font rien qu'à stigmatiser les étrangers. Plus c'est gros plus ça passe, avait coutume de dire Goebbels, même s'il le disait en Allemand et pas exactement comme ça. Faute de pouvoir faire taire les ouacistes, devrons-nous nous résoudre à nous crever les yeux et les oreilles ? Ca fait quand même un peu mal. Alors pour combiner l'utile au moins désagréable, tous devant l'hôtel de ville avec un bidon, de l'eau et du ciment prise rapide. A trois, on mélange le tout et on fout la tête dedans, pour être enfin à l'abri de "cette ogresse aguicheuse", ses "clones imitatifs" et "leurs tirades insidieuses".

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28/08/2009

PIETRES ELEMENTS DE REPONSES AUX QUESTIONS DU FUMIER BARBU

Ne voyez aucune provocation dans ma question, elle est sincère

Merde alors. J'ai plus l'habitude de répondre aux questions hypocrites de gens malintentionnés. Allons-y toujours. (Putain, je suis en train de descendre plus bas qu'un blog, c'est carrément du niveau de fessebouc tant c'est interactif)

Par quoi au juste voulez-vous remplacer notre LunaPark climatisé une fois que vous aurez tout cassé ?

Ne pas prôner la destruction d'un modèle de société sans avoir un modèle de remplacement à proposer. Belle cohérence rhétorique. J'ai sincèrement partagé ce souci de conséquence pendant longtemps, ce qui m'a amené à me tuer la tête pour imaginer comment on pourrait faire autrement. C'est la moindre des choses lorsqu'on veut conserver sa crédibilité. Vous savez quoi ? Je n'ai plus rien à foutre d'être pris au sérieux par qui que ce soit. Je suis un loser, une tache, un paumé, un gros con qui n'a rien compris et qui s'est trop longtemps satisfait de certitudes prémâchées. Ca m'autorise partiellement à espérer une gigantesque cassée de gueule sans proposer quoique ce soit à bâtir sur les ruines. Comprenez bien que je ne fais ici qu'hurler à la mort en attendant la folie, à moins que ce ne soit l'inverse.

A peine plus sérieusement :

1) d'un point de vue pragmatique tout d'abord : ni moi, ni les rares potes que j'ai encore, ni qui que ce soit de ma génération ne cassera rien du tout de son vivant. Je l'ai déjà dit, je l'affirme encore, je le martèlerai toujours. En bon Vaudois, j'accepte l'éventualité d'être déçu en bien, mais franchement je n'y crois pas une seconde. Oui, nous ne sommes pas encore totalement écrabouillés, loin de là. Mais nous sortir de la merde actuelle supposera soit un effondrement socioéconomique d'une violence et d'une ampleur inédite dans l'histoire, soit la rencontre miraculeuse d'individus à la fois fous de haine, disciplinés, disposant de ressources appréciables et indétectables. Tout peut même se passer sans mort d'homme, avec la destruction ciblée de quelques bâtiments. Sauf que, dans la vraie vie, des blanchouilles qui se la jouent Al-Qaeda jusqu'au bout, je demande à voir. Ce dont nous sommes capables à ce soir, c'est déployer des banderoles sur des centrales nucléaires ou casser des vitrines de fast-food. Le jour où il sera aussi risqué de se promener seul dans un quartier populaire de Genève que de Medelin, alors peut-être que nous disposerons d'un matériel humain capable de mener une révolution. L'ampleur des changements dont nous avons besoin pour ne pas disparaître nécessite des légions de massacreurs psychorigides qui se connaissent tous et se font confiance. Ce n'est pas un statut à la portée de notre génération déglinguée. Peut-être nos propres enfants donneront-ils naissance à une classe de fous furieux incapables de pitié, de compréhension, d'exceptions à la règle et même de justice. Nous ne sommes que de bons types aigris et impuissants, et notre unique espérance est que les ulcères qui pourriront la fin de notre parcours sur terre servent au moins à formuler une prose qui inspirera les Tamerlan blancs de l'avenir.

2) d'un point de vue philosophique: même exponentielle et aléatoire, l'Histoire se répète, parce que sa matière première n'a pas bougé depuis Néanderthal. Prenez de la merde et du lait, brassez-les pendant mille ans, vous n'obtiendrez jamais un mocca buvable. L'humain ne se perfectionne pas, il n'apprend que dalle du passé ni même de sa propre expérience, et il ne renverse les rois que pour les remplacer par des empereurs. En fait, Monsieur et Madame Moyen bandent et mouillent pour le knout, la privation, l'injure, la dépossession, l'exil intéreur. La jérémiade est notre chant du coq autant que notre chant du cygne - même les saloperies que j'ai l'indécence de cracher ici en sont une illustration limpide, putain ! Ceci pour dire, très simplement, que je ne crois pas qu'il existe un modèle de société méritant que l'on détruise le modèle actuel pour le remplacer. J'estime simplement que "tout casser" nous apporterait un grand soulagement et un peu de répit. Mais il ne faudrait pas long avant que n'émerge des décombres des dictatures délirantes, des sectarismes absurdes, des formes d'esclavagisme ridiculisant tout ce que nous avons connu. Lutter pour un monde meilleur ou un avenir meilleur est cocasse à crever : l'homme sera toujours une merde grégaire, servile, lâche, râleuse, dont on n'obtient rien d'admirable ni de durable sans la faire suer du sang.

Vous objecterez sans doute qu'il est un peu facile de se draper dans l'autoflagellation à vocation libératrice pour se dédouaner de l'obligation de cohérence. Je répondrai alors qu'en plus d'être un gros con, je suis un ignorant, qui n'a strictement aucune idée de quel modèle de société pourrait fonctionner. Je sais en revanche à quoi ressemblerait un modèle qui, sur le papier, me conviendrait. Relocalisation de l'économie jusqu'à flirter avec une agriculture de stricte subsistance - ce qui entraînerait la destruction de neuf "emplois" sur dix et permettrait d'éliminer une bonne partie du surplus de véhicules bruyants et polluants, puisqu'il ne serait plus nécessaire de faire des centaines de bornes chaque jour pour gagner sa croûte. Sécession des cantons, régions, départements, etc, puis autonomie maximale des plus petites entités territoriales possibles. Milices civiles organisant la protection des biens et des personnes. Organisation des rapports sociaux selon la fantaisie économique, politique, religieuse de chaque communauté, assortie du droit pour tout individu de choisir son groupe et pour tout groupe de refuser une candidature. Liberté de circulation et d'établissement pour tout groupe et individu, pour autant que la terre d'accueil l'accepte ; si elle ne l'accepte pas et que le ou les nouveaux venus ne caltent pas, droit souverain de ladite terre à régler le problème by any means necessary. Encore une fois, c'est un modèle qui a de la gueule à mes yeux, mais dont j'ignore totalement la faisabilité.

25/08/2009

L'EFFONDREMENT QUI VIENT OU QUI EST DEJA VENU

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"... la certitude que cette civilisation va s'effondrer..."


(Si ce n'est pas déjà fait, sacrifiez votre prochain apéro pour aller voir ce petit docu en forme de chouette rappel de quelques évidences concernant l'humiliation insoutenable de nos vies d'esclaves volontaires. Sauf qu'à la fin, ça tourne imbuvable : on est plus nombreux qu'eux, organisons-nous,tout ça sur fond de RATM et d'images de hools à tracts... C'est comme les films catastrophe olivoudiens : ça finit tristement bien et ça laisse sur sa faim de destruction massive.)

D'abord, est-on sûr que ce n'est pas déjà fait ? Une relecture s'impose. Bien sûr il faudrait s'entendre une fois pour toutes sur comment l'on définit une civilisation et, par conséquent, quelles bases d'une telle construction sociale doivent être sapées pour qu'elle dégringole.

Si l'Occident est ce qu'il semble être (le porno, la cocaïnomanie généralisée, le désespoir bâillonné chimiquement, le relativisme poussé jusqu'à l'autisme volontaire, des existences mornes voués à l'empilement de gadgets technologiques et de "vacances" qui ne reposent de rien), alors mauvaise nouvelle : l'Occident va durer au-delà de nos misérables vies. Ces choses-là font appel aux instincts à la fois les plus bas et les moins extirpables de la saloperie humaine. Les parlements fermeront avant les conseils d'administration, qui fermeront avant les hypermarchés.

"Chers clients ! Durant la guerre civile, votre macdrive reste ouvert toute la nuit !"

Et si tout cela n'est pas l'Occident, mais son obscène caricature, guère plus de raisons de sabler le mousseux. Cela veut dire qu'une civilisation peut survivre à un total effondrement de ses valeurs les plus anciennes et les plus nobles. Cela confirme tout le mal que l'on peut penser de l'homme, qui peut fort bien ne vivre que de vinasse et de pain mou, du moment qu'on l'a convaincu de se comporter pire qu'un porc de batterie.

Combien de temps encore pourra-t-on tenir avec cet argument usé des "masses apathiques", droguées de marchandises, et qui donc n'attendraient plus qu'une paire de baffes avant la salutaire désintox' ? Crachez le morceau, propagandistes réacs. Monsieur Moyen n'est pas plus un zombi que vous ne l'êtes, que nous le le sommes tous. Il croit sincèrement avoir des amis, comme vous croyez avoir des camarades. Il espère encore que, lui, il ne ratera pas sa famille, malgré toutes les preuves quotidiennes que le temps du clan est révolu sur cette terre. Il sait fort bien faire la différence entre un "jeune" et un allogène, ne serait-ce que pour choisir prudemment les mots et les attitudes qui lui éviteront un pain ou une amende. Vos tracts, vos blogs, vos happenings militants, votre numéro occasionnel sur la sciure du Démocratic Circus, rien de cela ne le "réveillera": lui non plus ne dort pas, lui aussi en a plein la fente - lui non plus n'a aucune idée de quoi faire.

Et, à l'instar des moins malhonnêtes d'entre nous, il se doute que, s'il y avait encore quelque chose à faire, quelque chose d'efficace, quelqu'un l'aurait déjà fait. En Histoire comme en politique, il n'y a pas de quadrature du cercle. On s'incline devant le noeud gordien (votations, manifs, attaque de macdos) ou on le défait à la macédonienne.

Nous SAVONS qu'il faut tout casser. Nous SAVONS que nous ne casserons jamais rien de décisif et que personne ne le fera à notre place. Fin de l'histoire.

24/08/2009

CACHEZ-MOI CA

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Il y aurait un peu de quoi s'étonner, dans le foin que font nos voisins d'ex-France à propos de la capote intégrale féminine halal, que l'analyse tranchée, définitive et jouissivement bourrine du regretté de Beketch ne soit pas reproduite sur tous les blogs, les tracts et les murs par tous les réacs et post-fafs qui s'expriment sur le sujet. Mais s'étonner, au bout d'un moment, ça fatigue. Alors on cesse, on se tait et on passe à autre chose. Je rappelle malgré tout, pour ceux qui les auraient loupées, ces lignes qui devraient être incontournables, en rajoutant du gras pour les pressés :

 

Que les musulmanes portent le voile, on s’en fout. Nous ne sommes pas chargés de leur émancipation et, pour être clair, avec ces pin-up-là, moins on en voit, mieux on se porte.

Ce qui nous intéresse, nous, ce n’est pas que les beurettes se baladent le nombril à l’air ou que les blaques s’empiffrent de charcuterie et de bière jusqu’à s’en faire péter la sous-ventrière.

Ce qui nous intéresse, c’est que la colonisation afro-islamique de la France cesse.

Ce que nous voulons - et vite ! - c’est que nos flics et nos pompiers ne soient plus insultés et caillassés, c’est sortir le soir dans des rues propres et joliment fréquentées, prendre le métro ou les trains de banlieue sans avoir la peur aux tripes, respecter le carême sans qu’un cureton kollabo vienne nous rappeler à temps et à contre-temps que c’est le ramadan des chrétiens, ouvrir un livre d’enfant sans devoir se taper une fois de plus les malheurs de Foufouna et Mohamed, allumer la radio sans entendre de la musique arabe, voir à la télé autre chose que des blaques désarticulés et des beurettes hystériques, sentir dans nos rues d’autres parfums que celui de la merguez brûlée, manger à la cantine de l’usine, du lycée ou de la prison autre chose que de la dinde, bref, vivre en France à la française entre Français.

21/08/2009

PASSAGER CLANDESTIN

Chaque jour, du réveil glauque au sommeil qui ne vient pas, des heures interminables qui passent, à vagabonder parmi les vivants. A mener une vie à double fond. En surface, le type convenable, légèrement excentrique, un peu impressionnant quand il a un verre dans le nez, qui parle fort, assez grand et lourd pour qu'on ne le cherche qu'à plusieurs, mais finalement pas dangereux pour un sou. Des goûts bizarres, des manies saillantes, un dingo sans rien de bien méchant une fois qu'on s'est fait à son style.

Et puis dans les eaux plus basses, là où ça se mélange à la vase, des grouillements ignobles, des visions cradingues, des élans de massacres légitimés par toute une rhétorique huilée comme un moteur, contre laquelle la plupart des gens ne peuvent que fuir, insulter ou cogner. Une possession discrète, L'Exorciste avec la bave et les hurlements remplacés par quelques mauvaises manières.

Tout le monde a ses petits secrets dégueulasses. Tel père de famille qui paie pour pouvoir sucer une bite anonyme. Telle responsable marketing dont la façade ne tient que grâce à deux doses quotidiennes de sertraline. Cette famille dont on ne voit qu'un membre à la fois dans le hall, fantômatiques durant la journée, hurlants et cassant tout la nuit quand ils se croient dans le secret de leur quatre-pièces. Peut-être bien qu'après tout il n'y a pas tant de gens normaux que ça. (De toute manière les débats sur la normalité n'intéressent que les tordus.)

Et puis il y a cet alien particulier, qui  s'invite dans les yeux de son hôte et contemple les rues, les visages, aussi indécelable qu'une grossesse à peine entamée. Toujours là. Toujours vigilant. Parcouru de crampes, pourri d'ulcères palpitants. Assez bien élevé, il ne pète jamais la cage thoracique. Enkysté. Consubstantiel à force d'acharnement à repousser le dérapage sans retour, la seule forme de procrastination qui sauve la vie au lieu de la rendre impossible.

C'est quand même drôle de se dire que peu de choses en transparaissent. Te voilà naviguant au milieu de ces Autres si ordinaires, si convenus, si désinfectés. Tisser des liens de diverse force avec eux. Accorder sa confiance et en recevoir de leur part. Tout ça avec le discret parasite qui surveille le tout, dont la plupart ne sentent qu'à peine l'odeur, mais qui te murmure en permanence des abominations.

Untel est un traître. Untelle est une pouffiasse. Ce groupe qui bavarde sur la terrasse aurait plutôt sa place sous les roues d'un train. Ces lampadaires seraient plus élégants si on y pendait trois ou quatre corps par les pieds. Tu vas laisser longtemps rouiller cet arsenal avant de lui faire faire un peu de musique dans la rue ? C'est pas trop humiliant de prêcher la destruction sans rien jamais casser, Ducon ? Ca fait quel effet, de tenir le rôle de la grande peluche nihiliste dans le vaudeville familial ?

Avoir sa vie sociale qui tient à un fil et jouer avec des ciseaux.

Tous les jours, se battre contre l'avachissement et l'addiction au désespoir.

Tous les autres ennemis sont secondaires. Il n'existe, en fin de compte, aucun ennemi politique qui ne puisse être retourné ou neutralisé, ce n'est jamais qu'une question de détermination, d'opportunité, de moyens, de couilles au cul, de pure folie enfin assumée. Mais que peut-on faire contre soi-même, si l'on refuse de crever trop tôt ? Aucune négociation possible avec nos manquements, nos faiblesses, nos conneries, nos langueurs, nos coups tordus, nos sensualités vénales.

Ces ennemis-là, ces horreurs qui se promènent autour de nous avec notre visage scotché au groin, ne mourront qu'en même temps que nous, et encore ! beaucoup laisseront des traces immondes qui nous survivront. Ils exigent qu'on leur mène une guerre totale, quotidienne, avec des armes pitoyables, des victoires dérisoires, et des défaites qui, pour minuscules et secrètes qu'elles soient, n'en déchirent pas moins nos entrailles quand on en fait le compte.

Le sort de la patrie, de la nation, du continent, de la race toute entière, voire de toute la putain  de planète, voilà des abstractions dont il est doux de se saouler tant qu'on en a la force, mais qui n'ont pas vraiment d'effet tangible dans notre triste réalité. Autrement plus dur et plus concret est le combat pour regagner chaque matin ce respect de soi-même qu'on croit avoir perdu un peu plus chaque soir.

Celui qui s'endort en se  sachant un peu moins con, moins mou, moins lâche, moins sale, celui-là seul est une brave. Tous les autres, à un degré ou à un autre, agissent comme des arrivistes.

16/08/2009

TOUT CE QUE VOUS POUVEZ

Elle était belle, comme peuvent l'être ces femmes que l'on aime déraisonnablement. Tout en elle exhalait la Mère Porteuse, sa façon de se tenir en société, son amour avoué de cette sensation particulière d'être entourée d'une petite cour. Elle excellait dans l'art difficile de sublimer sa beauté brute par une mise en scène minimale et contrastée, en noir et blanc. Je crois avoir compris qu'elle a pondu récemment. En son temps, elle avait parié qu'en cas de séparation, elle me croiserait au guidon d'une poussette bien avant elle. J'aurais dû parier une caisse d'armagnac.

Elle venait me voir en bus, aussi piétonne que moi, bien que pour d'autres raisons plus honorables. J'avais pris l'habitude de la ramener au bus, prétextant d'absurdes raisons sécuritaires pour déguiser sous des atours virilement présentables un besoin pathologique de conserver son contact aussi longtemps que possible.

Je l'abandonne un dimance soir à cet arrêt de la zone semi-industrielle, où le turc était la langue naturelle avant que ne le remplacent les borborygmes organisés de nos doux amis kossovars. Je ne sais de ce qui a suivi que ce qu'elle me raconta plus tard, mais pourquoi aurait-elle menti ?

Un couple de retraités patiente aussi sur le banc. La conversation se noue, car elle était aussi sociable que je m'efforçais de ne pas l'être. Au moment des adieux, l'homme aurait eu ces mots :

"Mademoiselle, la vie est une garce. Il faut lui voler tout ce que vous pouvez."

15/08/2009

TAPER SUR LES NERFS

Je sais, c'est de nouveau trop large, je corrige quand je peux.

12/08/2009

FUNERAILLES PORNOGRAPHIQUES

Que la civilisation européenne crève - ou plus précisément, que crève ce qui lui donnait sa beauté, son panache, sa valeur - n'est pas forcément un problème moral insurmontable. Les empires naissent et crèvent, certains plus vite que d'autres, comme "avant leur temps", mais quoi ?  Les meilleures choses ont une fin, s'pas. Ce qui est abominable, c'est que notre extinction se déroule dans une ambiance de fiesta planifiée, avec bonne humeur obligatoire et esclaffades enregistrées. On ne nous laissera pas même claquer comme des chats, planqués dans des coins sombres, il faut que nos funérailles ressemblent à celles de Chloé dans L'Ecume des Jours : obscènes, dégueulasses, bouffonnes, histoire de bafouer jusqu'au dernier souvenir de nos grandeurs passées. Les Blanchouilles disparaissent et sont invités à faire la claque pour la mise en scène de leur propre extermination tranquille.

Je les entends rire comme je râle
Je les vois danser comme je succombe
Je ne pensais pas qu'on puisse autant
S'amuser autour d'une tombe

Est-ce que ce monde est sérieux?

(Défi : faire mieux que détourner du Cabrel pour prêcher la guerre totale ethnique. Genre : Bruel ou Obispo)

Et on voudrait, dans de telles conditions, ne pas succomber à la tentation de piéger son propre cadavre, histoire qu'il pète tout desprogement à la gueule de nos embaumeurs ? Il faudrait trouver immature, poseur, inconséquent le rêve de réconcilier idéal patriotique et politique de la terre brûlée ? Ca ne vous arrache pas le coeur et le ventre, à vous, cette idée de léguer le Colysée, le Parthénon, la chapelle Sixtine ou la basilique de Saint-Denis aux hordes décérébrées issues des pires replis du duodénum de cette foutue planète ? A choisir, ne vaudrait-il pas mieux tout plastiquer ? Je saurais à peine fabriquer un Molotov sans me brûler les pognes, mais je pose la question quand même. La substitution ethnique s'est mise en place avant notre naissance, elle continue à plein régime chaque jour, une action concertée de tous les gouvernements d'Europe pourrait à peine la freiner, fut-ce au prix d'un massacre. J'en déduis que tout ce qui sera sauvé ne le sera pas pour nos mouflets. NOS mouflets, j'insiste lourdement.

Dans mon entourage direct et indirect, en segmentant par individu, je croise presque chaque semaine "quelqu'un-qui-connaît-quelqu'un" en train de fonder une famille dite multiculturelle. Ca se passe en Chuiche, pays de nains de jardins et de banquiers qui n'a jamais colonisé personne, dont la moindre fermette semble afficher fièrement son drapeau, et dans lequel fort peu de racailles s'amusent à flamber des bagnoles lors de la fête nationale. Pas besoin de banlieues sensibles pour se faire lentement effacer de la surface de notre coin de globe. Tout ça se fait fort helvétiquement, avec retenue, et comme avec indifférence. Ces parents et grand-parents qui voient leur lignée partir en peau de couilles tannées prennent tout ça avec le sourire, c'est bien un max si certains se permettent, en douce, un vague soupir de désillusion, de résignation aigrelette, quand ils sont sûrs que, pour une fois, on ne leur sortira pas le catéchisme Citoyen autogénocidaire.

Faut bien que le spectacle continue. Est-ce que c'est chaud ce soiiiiir ? J'ai dit : Est-ce que c'est chaud ce soiiiiiiiiiir ?! Une boule à facettes dans un funérarium ne ferait pas meilleur effet.

09/08/2009

EN PASSANT...

... ça fait 200 jours et quelques que le Messie Noir (pardon ! pléonasme !) a élu domicile à la Maison Blanche, et malgré tout...

° il y a toujours autant de Nouares dans les prisons américaines

° la Paix Mondiale se fait attendre

° on murmure que La Crise risque encore de s'aggraver

° il fait un été dégueulasse

° je n'ai toujours pas gagné au Zéromillion

C'est assez étrange, mais je suppose qu'il faut être patient.

08/08/2009

PROMESSE AUX TRAÎTRES

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Il viendra un jour où vous serez forcés de vous retirer des affaires, trop vieux, trop malades, usés par vos excès, lâchés par vos appuis, à l'abri du besoin sans doute - mais pas de nos petits carnets. Nous nous occuperons de vous. Parce que nous aurons l'âge de prendre la relève dans ces Camera Obscura qu'on appelle encore "entreprises", "gouvernements", "conseils communaux", "syndicats." Je dis "nous", bien sûr, sans illusion. En ce qui concerne ma pomme, et mes frères en déglingue haineuse post-ethnocentriste, l'affaire est déjà entendue. Nous aurons clamsé bien avant vous. Vous pourrez savourer notre disparition précoce comme une belle victoire personnelle, ne vous gênez pas, profitez-en jusqu'au bout. Nous n'avons jamais été et ne serons jamais une menace directe pour vous. Nous ne vous ferons jamais payer la transformation de nos vies en concentré de jus de latrines. Nous crèverons sans avoir jamais l'occasion de vous tirer une balle dans chaque articulation, ou de faire patiemment de vos enfants, mois après mois de séquestration dans nos caves, des toxicos prêts à tous les viols pour une dose insuffisante d'antidouleurs. Vous n'avez rien à redouter de nous. C'est à se demander si toutes les lois et le matraquage mémoriel que vous nous consacrez sont autre chose qu'un loisir pervers, une version adulte de l'arrachage d'ailes de mouche.

Mais gaffe à tous les autres.

Gaffe à ceux qui nous aurons entendu trop tard, ou à moitié, ou sans bien comprendre sur le moment. Gaffe à ces jeunes blanchouilles qui auront réussi à éviter le crash auquel nous sommes promis, sans pour autant se laisser polluer par vos innomables poisons du coeur et de l'âme. Gaffe à la relève dont vous aurez besoin pour gérer votre retraite, vos caméras de surveillance, vos soirées mondaines, votre taux de cholestérol, vos loisirs de vétérans de la tiers-mondisation du continent. Gaffe à ceux qui se souviendront que vous avez bousillé la jeunesse de leurs pères, hypothéqué leur propre avenir avant leur naissance, et qui s'assureront que votre fin de vie sera un festival de souffrances, d'humiliation et de harcèlement psychologique aussi long que possible.

Gaffe aussi aux petits-enfants des meutes de primates à qui vous avez cédé l'Occident par démence doctrinaire, mélanolâtrie pornocrate et maquignonage financier. Ils auront pour vous un mépris à la hauteur de la haine que vous leur aurez inculquée pour leurs nouvelles patries et leurs autochtones disparus. Ils piétinneront vos fils dans la rue, le métro, les cours d'école. Pour trois euros, pour un Iphone fatigué, pour s'amuser, pour rien du tout, et la flicaille vous expliquera, avec un demi-sourire, que mieux vaut déménager et ne pas réagir, "parce que ça va les provoquer encore plus".  Ils troncheront vos gamines enthousiastes et soumises, et s'ils leur font des gosses, ils leur enseigneront l'ignorance complète de toutes vos fausses valeurs, la méfiance envers votre lignée, qu'ils dilueront autant qu'ils pourront dans une Untermensch Pride dont vous n'imaginez qu'à peine la férocité dogmatique. Ils cracheront sur vos godasses quand vous n'aurez pas le choix que de raser les murs qu'ils se seront appropriés. Tout ce que vous aurez fait pour faciliter leur intégration forcée dans votre Babel trisomique, ils vous le rendront en coups, en insultes, en dérision de votre grand âge et de votre dévouement de kapos-collabos.

Gaffe encore aux déracinés dans mon genre, si par un hasard stupéfiant ils devaient arriver à un âge où ils n'auront vraiment plus rien à perdre, ayant tout gâché, tout bousillé, tout raté à force de s'acharner à mener une vie droite sur des bases tordues. Ils sauront où vous crêchez. Ils auront tout le temps, clodos, sdf, alcoolos ravagés, parasites des miettes de l'aide sociale, tarés pittoresques submergés de chats sauvages, tout le temps d'observer vos allées et venues, les routines de vos femelles et vos chiards, et ils ne seront pas toujours assez shootés pour résister à la rage de vous arracher un tout petit morceau avant de se faire abattre par vos vigiles ou réexpédier une énième fois à l'asile.

S'il est une dernière chose qui nous maintienne chaque nuit la tête hors de l'eau, c'est ce serment toujours répété, comme un mantra, comme une litanie noire et poisseuse, de ne pas quitter cette terre sans vous écraser au moins une fois la gueule dans la merde où vous nous aurez fait claquer à petit feu. Nous ne croyons plus à rien, ni à la Fidélité, ni à l'Honneur, ni à la Révolution, ni au Peuple, ni à la Nation, ni à la Justice. Notre ultime recours, notre Rédemption, l'étourdissante Madone qui irradie nos égoûts se nomme

VENGEANCE