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30/09/2009

REGRESSISME

Il faudra bien que les Boniches cessent de parler de ouacisme, parce que les choses sont beaucoup plus simples.

Nous retournons au stade de NOUS et EUX.

Les théories sur la supériorité des uns ou l'infériorité des autres ont doucement rejoint les débats sur le sexe des anges. Elles avaient leur légitimité tant que NOUS vivions entre semblables, selon nos moeurs historiques (qui évoluent à chaque siècle, je sais, lâchez-moi), et que la question se posait de savoir quoi faire des Indigènes, sur les terres où débarquaient nos missionnaires.

Maitenant qu'EUX sont massivement présents parmi nous, qu'ils font des gosses et pas nous, qu'ils projettent leur identité à la face du monde tandis que nous conchions la nôtre dans sa tombe, la donne est foutrement différente.

En combat, la tête se branche sur mode automatique. On ne se comporte plus comme on le fait d'ordinaire. Je ne l'ai pas vécu souvent, mais c'était assez violent pour que je m'en souvienne. Ce qui demeure de soi, c'est un concentré, un Réduit National, un résumé grossier : viande, adrénaline, fureur et bruit. Pas de place pour la  réflexion, ce sont les réflexes qui sont aux commandes, bons ou mauvais, bien canalisés ou la bride sur le col.

EUX n'ont pas du tout conscience d'être ouacistes, impérialistes, obsédés par l'expansion de leurs moeurs communautaires. Ils ne se posent aucune de ces questions byzantines. Il voient le territoire, et les autochtones qui l'occupent. Le premier est à conquérir par grignotage, les seconds à refouler et salir, en leur fauchant toutes les reproductrices qu'ils peuvent, parce qu'ils savent qu'elles seront marquées à vie, comme par une prima nocte.

TOUT tient là-dessus, sur cette trivialité qu'on commence tardivement à pouvoir admettre.

Nous en sommes tous conscients, de manière plus ou moins claire. EUX le savent avec d'autant plus de perfection que, là aussi, ils n'ont besoin d'aucune théorie sur la domination patriarchale. Ils la pratiquent, point barre. Leur avantage décisif ? Leurs bâtards leur appartiennent, même s'ils le confient à la mère et se carapatent du continent.

Pour survivre collectivement, il va falloir redevenir des animaux. Ce n'est pas une transition compliquée ni très douloureuse. Il suffira de se laisser aller, de juger les choses, les gens et les situations en s'en tenant à ce que disent les yeux et les narines. C'est à la portée des plus bouchés des toubabs collabos : quand ils nous disent que les colons sont "chez NOUS chez EUX", leur système limbique voit parfaitement la différence entre les deux groupes et traite séparément les informations qui en viennent.

Comme le disait Val, exprimant peut-être la seule pensée intelligente de son existence, être de gauche suppose un effort sur soi-même, sur sa nature de civilisé. Pour donner à la civilisation une chance de repartir sur des bases saines, tout ce que nous avons à faire, c'est justement arrêter de faire des efforts et filer le guidon à notre part d'ombre. Cesser de protéger les ruines pour écrabouiller la vermine et reconstruire, plus tard, bien plus tard, quand redevenir des gens raisonnables, cultivés et capables de compassion aura à nouveau un sens.

Tout en sachant que si nous avons la grâce divine de voir Le Grand Bordel de notre vivant, et que si nous y survivons, nous aurons sans doute à traîner des souvenirs trop crades pour conserver intacte toute ambition de vivre centenaire.

28/09/2009

PEDOSKI

Qu'avons-nous appris aujourd'hui ?


1) Qu'on peut baiser une gamine de 13 ans et foutre le camp de son pays pour éviter la taule, et se faire soutenir par toute la coterie bien-pensante de la planète quand on se fait extrader vers les USA, histoire de payer ses dettes. Qu'en outre, quand on est une gamine de 13 ans, qu'on se fait saouler et droguer avant de se faire sauter par une enflure de dégénéré, on n'a droit au statut de victime qu'entre des guillemets journalistiques répugnants à gerber du sang.

2) Qu'on ne peut pas dire que Sexy Black God est bronzé, parce que c'est un privilège de la coterie bien-pensante de la planète, qui mouille ouvertement en pensant à son taux de mélanine. Qu'affirmer, en conséquence qu'on risque plus la mort sociale en étant ouaciste que pédomane, n'est vraiment plus une exagération de fou furieux. (Oui, ce vieux porc de Berlu' ne risque pas grand-chose, mais c'est une autre question.)


3) Qu'on ne peut absolument pas me faire confiance, puisque j'avais promis de ne plus parler de Sexy Black God. Je jure pourtant à ceux qui en auraient une de libre à secouer que, n'étant ni pro-yanqui ni anti-yanqui, je ne fais pas de fixette sur Sexy Black God, mais sur la fixette que fait la coterie bien-pensante de la planète sur Sexy Death God.

4) Qu'aujourd'hui, je suis d'humeur stylistiquement redondante. Tant qu'à dire des conneries, autant les dire mal.

27/09/2009

OFFENSIVE BISOUNOURS

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Lausanne-Cités, numéro du 23 septembre.

 

Page 5 : La police de Lausanne lance une action de prévention du tapage nocturne, suite à l’entrée en vigueur de l’interdiction de fumer dans les lieux publics (…) Afin de sensibiliser les noctambules à la problématique du bruit aux alentours des établissements publics, les aspirants du corps de police de Lausanne distribueront des tampons auriculaires « Merci de penser au voisinage ».

 

Même page : Afin de prévenir les accidents et les incivilités, les CFF et les [Transports Lausannois] lancent une grande opération de communication destinée aux écoliers. (…) But poursuivi : favoriser les échanges et le dialogue entre les animateurs scolaires, les policiers ferroviaires et les élèves, grâce à des moyens didactiques modernes et adaptés.. Et ça s’appelle « Fair-Play, c’est sûr. »

 

Page 7 : Du 20 septembre au 2 octobre, à Lausanne comme à Genève, de multiples activités seront proposées gratuitement au public par le Collectif Paix et Non-violence. La première du genre en Romandie ! Une vingtaine d’associations actives en Suisse romande organiseront une série d’événements pour sensibiliser le grand public à la promotion de la paix et de la non-violence. Au programme : débats, ateliers-rencontre, films et conférence.

 

Page 9 : Dans le cadre de la « Journée sans voitures », une petite centaine de personnes ont parcouru les rues du centre-ville à vélo, trottinette ou encore skate. Leur slogan s’adressait aux automobilistes : « Si vous aimez le vélo, klaxonnez. »

 

 

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26/09/2009

LES MALHEURS DU JEUNE DIVERS

Comme tout le monde, j'ai lu avec intérêt les histoires tristes de Moustafa J'ai-Mal, journaleux Mondain et néanmoins discriminé. Je me suis même infligé les interminables arguties qui ont suivi cette analyse. Une évidence s'impose : je m'en fous. Impérialement.

Pas attristé, faut-il le dire ? Mais pas réjoui non plus, dans le sens où se sentir blackboulé dans tous les milieux n'est souhaitable à personne. Un traître qui s'en prend plein la gueule, c'est toujours bandant. Voilà pourquoi il est jouissif de voir un Julien Dray roulé dans la fange. Tous les coups sont permis contre les pourrisseurs. Mais on ne peut pas souhaiter du mal à un Divers. On peut désirer qu'il se casse ou qu'il ne soit jamais venu, mais se réjouir de sa souffrance, outre que c'est mesquin, n'est même pas agréable.

On ne peut que s'en foutre. Et, c'est là où ça devient intéressant, je ne crois de loin pas être le seul à ressentir cette indifférence sereine.

Je présume que le but visé était de mettre sur le tapis un problème perçu comme tabou et récurrent, à savoir le refus de la société française d'intégrer des gens reconnus comme citoyens légitimes par l'Etat. Mettre en lumière un phénomène de société, histoire de shooter dans la termitière, de provoquer le débat. Un peu comme ce droitsciviquiste afroyanqui dont je causais l'autre jour, et qui voudrait forcer les toubabs à causer tensions raciales. Les animateurs socio-culs aiment bien ce genre de choses, ils appellent ça verbaliser, je crois, mettre des mots sur les maux pour les soigner, blah blah....

Et puis après ?

Il se passe quoi si ça fait un bide, si tout le monde hausse les épaules, en vous disant que c'est comme ça et qu'il n'y a rien à faire ?

Exclusion bien concrète ou délire de persécution, qu'importe ? Le débat n'est pas là. Si M. Kessous avait en tête de faire admettre à l'ex-France qu'elle ne traite pas tous ses enfants de la même manière, il a peut-être atteint son but. Même yours truly, pas porté sur la compassion pour les malheurs des Autres, admet volontiers qu'on puisse se sentir enfermé dans sa couleur de peau comme dans une taule portative.

Mais s'il pense que ça va changer quoique ce soit, il se prépare un méchante gueule de bois, et s'il n'est pas trop con il doit déjà commencer à avoir mal aux cheveux. Que L'Immonde publie des papiers dénonçant la xénophobie latente des Frouziens, c'est banal comme un four. Qu'il fasse signer un tel article par un Divers directement concerné, c'est déjà plus révélateur. C'est peut-être un signe que les relations intercommunautaires sont tellement pourries que même les mixolâtres se sentent fondés à en parler ouvertement, au lieu de camoufler le tout sous du sirop humaniste et convivial.

En gros, ça sent la panique face à un problème que des décennies de propagande n'ont pas pu régler, ni même faire reculer. La société se tiers-mondise à mille à l'heure, et pourtant le ouacisme n'est toujours pas un lointain souvenir honteux. Betty Monde n'arrête pas de se faire sauter à tous les coins de rue et de pondre par rations de quintuplés. La méthode Clystère-Saignée des docteurs républicains épuise le malade sans le guérir. J'imagine mal l'impuissance et le désespoir qu'on doit ressentir quand on s'en rend compte.

"Vous ne m'aimez pas parce que vous me voyez différent, alors que je me sens l'un des vôtres." Quintessence du message. Il se passe quoi si l'on répond : "Ouaip mon gars, et c'est pas près de changer" ?

Rester et se battre ? Ca paraît noble et plutôt burné. Mais l'exemple états-unien devrait inciter à la prudence. Presque un demi-siècle après la mixité imposée par l'armée, les Noirs restent majoritaires en cabane, sont plus fauchés que la moyenne et cultivent soigneusement leur ressentiment envers une société bâtarde toujours considérée comme Whites Only dans ses structures.

Foutre le camp à Dubaï ? Se retrouver aillleurs entre semblables, ça paraît une bonne idée. Comme au Libéria, avec le succès que l'on sait... En outre, s'en aller serait un aveu d'échec. Vous n'avez pas voulu de moi, je m'en vais, vaincu. C'est dur pour n'importe qui, mais encore plus pour quelqu'un qui se sent chez lui en Europe parce qu'il n'a jamais vécu ailleurs.

Rester, relativiser, fermer sa gueule ? C'est ce que fait une majorité, j'imagine. La blessure d'orgueil doit être mortelle, sans compter qu'elle flingue tout espoir d'intégration harmonieuse par la suite. Puisqu'on rencontre la lâcheté et l'exclusion partout où l'on se présente, mieux vaut rester entre nous. Bye-bye la reconnaissance en tant que citoyen ordinaire, bienvenue dans votre coin de ghetto volontaire. Ne reste plus qu'à revendiquer l'étiquette d' Arabe de service et se conformer autant que possible aux clichés, pour se les approprier au lieu de les subir.

Trois choix qui n'en sont pas pour quelqu'un qui veut être perçu pour ce qu'il fait et non ce qu'il est.

Le constat que fait M. Kessous, inconsciemment si ça se trouve, c'est qu'on peut bâillonner le ouacisme, mais pas le déraciner. Tout le monde sourit, tout le monde est poli, tout le monde proteste de son Ouverture et de son dégoût des lignées homogènes, mais comment savoir qui est sincère ? Comment être certain que si on nous refuse une entrée, un appart', une proposition sexuelle, c'est parce qu'on est pris pour un sale con et non pour un être inférieur ? C'est matériellement impossible. Porte ouverte à la parano. C'est un mouvement perpétuel :

- je crois qu'on me discrimine, alors je suis sur la défensive

- ça crispe mon interlocuteur, qui me prend avec des gants et s'exaspère d'être suspecté

- je sans qu'il est mal à l'aise, ça m'agace, j'en rajoute une couche

- ça le crispe encore plus, et de méfiant il en devient carrément hostile, ce qui vient confirmer ma crainte initiale, etc.

Le pilonnage antiraciste n'a pas fait évoluer les mentalités, il n'a fait que consacrer le règne de l'hypocrisie. Même des leucos qui se mettent à la colle avec des antillaises ne perdent pas leurs réflexes colonialistes et se laissent parfois aller à un mépris stupéfiant. Même ces blondes dégénérées qui se vantent de ne se laisser troncher que par du Divers cherchent explicitement cette Diversité - alors que le rêve ultime des métisseurs serait précisément qu'elles n'en soient plus conscientes.

L'Autre reste l'Autre, tiraillé entre tentation ethnocentriste et désir de se fondre dans la masse. En bien comme en mal, c'est sa différence qui lui revient toujours dans la gueule.

Et à force, tout le monde s'en contrefout. Les Malheurs du Jeune Divers ne font plus chialer personne. Il reste avec sa souffrance, encore plus seul et dégoûté qu'avant.

Tout ça pour ça.

23/09/2009

ILS VOULAIENT UN MESSIE...

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... ils auront un martyr.

Même le choix des photos est sublime : exit le sourire étincelant, loin aussi la Gravitas si chère aux yanquis, on tape dans la dignité bafouée, les yeux clos, la tête basse du boxeur qui encaisse un coup vicelard. Obama VICTIME de racisme ! Les Boniches n'en peuvent plus ! Elles s'étaient enivrées de l'Amérique d'après-les-races, mais leur nostalgie d'une Lutte pour les Droits Civiques mythifiée est décidément trop forte. Il leur faut leur morceau d'Histoire, quite à donner dans le jeu de rôle. Savourez le ton de la grognasse, c'est du Beluga : "l’heure où l’Amérique se veut fière de son premier Président noir"... "Fidèle à lui-même, et à son souci de rassembler au-delà des races, Barack Obama..."  Mouille... mouille... Heil have a dream.... (Pour le dessert, si vous avez encore faim, prenez une tranche de cette autre petite merveille)
 
Si les attaques étaient vraiment wacistes, elles critiqueraient non pas la négritude mais la mixitude du Baracké. Un ouaciste, vrai de vrai, pourri complet, ne se contente pas d'une panaché quand il a commandé une bibine, voyez l'esprit ? De manière assez amusante, les mixolâtres du monde entier ont adopté l'outrancière One Drop Rule, poussant encore plus loin la logique racialiste originelle que bien des nazebroques contemporains. 

Et ça ne fait pas le beurre des minorités censées bénéficier de la salissure systématique du passé des Caucasians, minorités dont certaines grandes gueules commencent tout juste à piger qu'on ne se fait pas des potes en crachant sur les gens :

- L’élection d’Obama fait-elle évoluer les relations entre races aux Etats-Unis ?

- Non, on s’est demandé si cette élection marquerait l’avènement d’une Amérique post-raciale. Je pense que non. La race est ancrée dans la culture américaine. L’électorat d’Obama est blanc à 60%. Mais 55% des Blancs ont voté pour Mc Cain, et 45% seulement pour Obama. Les Blancs souvent ne voient pas la dimension raciale, ils ne veulent pas en discuter. Chaque fois qu’on soulève la question de race, les Blancs sentent qu’on les met en accusation, ils ne veulent pas en parler. Mais il faut en parler pour résoudre le problème. (ici)

Ceci dit, oui, parler de l'obamania et des obamaniaques est un exercice fatigant et peu productif. Ca sera donc mon dernier billet sur le thème, jusqu'à l'assassinat du Président par un clodo membre de Nation of Islam ou n'importe quel autre rebondissement méritant qu'on abandonne sa bière trois minutes.

PS : si vous ne pensez pas qu'Obama est un taré nationaliste, vous êtes peut-être homophobe... Demandez conseil à votre spécialiste et ne fumez pas la notice d'emballage. 

22/09/2009

LE BATON POUR SE FAIRE METTRE

C’est toujours meugnon, un journalisse qui prête le dos au fouet de son lectorat – et plus encore si ce dernier lui déchire le cuir sans payer la presse qu’il lit. L’Express se demande donc si les lieuesban ne souffrent pas trop sous la plume des confrères, bien connus pour leur kärscherisme et leur caillophobie. Et la blogosphère lui répond que si, que c’est dégoûtant, et qu’il faut que lesdits confrères fassent un effort pour être moins méchants.  

Avoir si mauvaise conscience, c’est quand même gratiné. C’est un peu comme s’excuser chaque jour de devoir chier ou pisser, et se fendre l’entendement à trouver des moyens de vivre sans digestion.

Le grand panard de l’intello moderne, c’est la confession publique. Ca lui fait escalader les tentures, de se mâter sur la caméra de surveillance et de se prendre en flag’ de cliché. « Regardez ! Là, j’ai été machiste malgré moi ! Et là, xénophobe à mon corps défendant ! Et là, carrément waciste à l’ingré de mon plein su ! » Vieille obsession d’autopurification : la langue est fasciste, l’éducation aussi, la famille encore plus, il faut tout reprogrammer, concasser et réarranger pour être enfin conforme à l’idée qu’on se fait de l’Etr(e) Humain(e).

Ca ne sert à queude, ça rend schizo, mais on continue quand même. On chasse le naturel et il vous revient toujours en pleine gueule. On cravache comme des perdus comme pour obtenir son brevet de Non-Stigmatisant, et on se fait systématiquement recaler à l’examen parce qu’on n’en fait jamais assez aux yeux des examinateurs.

Les pleureuses à ticheurte Mort Pour Rien et les intermittents du jihad à capuche n’ont pas des exigences que la presse peut satisfaire. Pour eux, « les journaux », c’est un truc de Fromages et c’est à traiter comme tel : on ne veut ni de leurs excuses, ni de leurs câlineries, ni même de leur promotion. On veut qu’ils baissent les yeux et qu’ils changent de trottoir, puis de quartier, puis de ville, puis de pays.

En même temps, puisque nous sommes encore une ridicule minorité de Blanchouilles qui discriminons à tout berzingue et avec la meilleure conscience du monde, c'est pas plus mal que des gribouilleurs s'accusent à notre place de crimes qu'ils n'ont pas commis.

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21/09/2009

COUPABLE

Trois-quatre blanchouilles qui sautent sur leur gratte dans une cave pour hurler leur refus de s'excuser d'être ce qu'ils sont.

Non gaillard. C'est pas Skrewdriver, ni Landser, ni n'importe-quoi-nommé-à-tort-Légion-88. C'est du punk amerloque straight edge et ça date de plus d'un putain de quart de siècle (version slayerienne, bien sûr, qui déchire plus la gueule).

 

 

Ceci pour dire quoi ? Que de l'autre côté de la flaque, ça fait plus d'une génération que des leucos pas spécialement politisés en ont plein l'entrefesse de la culpabilisation collective. Sur un continent-pays où le gouvernement a fait intervenir rien moins que l'armée avec fusils et baïonnettes pour que pâles et foncés se fréquentent dans les mêmes classees d'école.

Résultat ? NADA.

C'était juste pour vous rappeler l'importance de l'activisme et de l'éveil des consciences.

Soyez barges. Soyez haineux. Soyez irrécupérables. Mais ne vous laissez jamais aller à croire que ça changera quoique ce soit durant votre courte vie. Ca fait des putain de lustres que d'autres que nous ont compris que nous sommes condamnés à la broyeuse, et que leur entourage offre la tournée de champagne pour fêter ça.

REFLEXIONS RIENAFOUTRISTES

Un homme politique ne doit pas être grossier et agressif quand on l’est avec lui (Sarko). Il ne doit pas être bourré en public (Borloo). Il ne doit pas profiter de son pouvoir pour se taper toutes les femelles qui passent (Berlu). Il ne doit pas faire un gag lourdingue en face d’un Divers, même pour détendre l’atmosphère (Hortefeu, Valls). Il ne doit pas filer du travail bâclé et surfacturé aux copains (Mongolène). Il ne doit pas avoir des goûts de luxe (Dray).

 

En fait, il ne doit pas faire ce que n’importe qui ferait à sa place. Représentant démocratique du peuple, il doit échapper à tous les travers du peuple. Les urnes devraient l’immuniser contre le mensonge, la tricherie, les petits arrangements merdeux, la maladresse, la flemme, l’obsession sexuelle, la rage d’accumuler tout le pognon possible.

 

Pensée magique ? Voui mais pas seulement. Il y a aussi une immense pudibonderie là-dessous. Et ce n’est pas étonnant, parce que notre époque se caractérise par un puritanisme aussi feutré qu’écrabouillant. Tout ce qui s’exprime publiquement, dans un parlement ou un conseil de rédaction, est tenu de se trimballer une colossale balayette dans le rectum – mais comme elle est rose bonbon, certifiée Commerce Equitable et 100% recyclable, c’est cool, pas de malaise. Et puis ça facilite le transit.

 

Je ne sais pas pourquoi je réfléchis à tout ça. Je suis pas démocrate, je devrais m’en foutre. Je devrais me foutre activement de beaucoup plus de choses. Ca pourrait peut-être m'aider à crever moins jeune.

17/09/2009

WACISME PARTOUT, WACISTES NULLE PART

On ne peut que se réjouir des procès bidons intentés à l'oeuvre d'Hergé, de l'ouverture de la chasse au Brice, ou des critiques adressées à la Suisse pour son manque d'enthousiasme à châtrer publiquement les membres de l'UDC. C'est le signe que les tensions s'accroissent et que l'air va devenir toujours plus irrespirable. Ca ne rigole plus. Rire contre le ouacisme ? Un vieux réflexe, une routine qu'on sait inefficace, un happening pour baudruches télévisuelles. On veut du sérieux, des excommunications, des bannissements, des attritions. L'atmosphère est au délire mystique. Il faut sauver Mama Gaïa de l'overdose de CO2, et purger nos âmes de leurs réflexes génocidaires ataviques. Ambiance millénariste à fond les ballons.

Dénoncer la dangereuse séduction de l'estremdrouate, c'est bien mais insuffisant. C'est comme pour la came : il y aura toujours un dealer tant qu'il y aura un consommateur. C'est lui la cible prioritaire. Il faut immuniser le Citoyen contre tout dérapage, et ne plus se concentrer exclusivement contre ces salauds qui, de toute manière, ont renoncé à leur humanité en s'adolfisant le coeur et l'âme. Campagne de désensibilisation massive en vue. Votre meilleur pote est Divers ? Vous forniquez avec tout ce qui est bipède sans distinction d'odeur de couleur ? Vous avez vendu un testicule pour financer les 88 villes (on ne ricane pas, les rasés du fond !) de la Coalition internationale contre le ouacisme ? Tant pis pour vos gueules : vous êtes suspect quand même. A l'instar du pet, le ouacisme est un phénomène naturel, dégoûtant, difficile à maîtriser, douloureux s'il est réprimé mais qui vous transforme en gros porc si vous y cédez.

Je répète pour les distraits : vous êtes TOUS suspects.

Quand on se met à traquer le ouacisme partout, c'est que les ouacistes AOC ne sont plus nulle part. Ah putain c'était plus simple du temps où les têtes-de-peau paradaient dans les rues, se confiaient aux caméras, acceptaient les caisses de bière des journaleux avides de slogans sanguinaires et de ratonnades improvisées. Vous avez remarqué comme ils se font discrets depuis quelques années ? Ces Blancs, ils sont vraiment tous pareils ! Ils ne veulent plus faire les boulots dégradants, ils les laissent aux immigrés, bien contents de garder les mains propres. L'antisémitisme à la papa, pâlichon, catho et coincé du cul ? Kaputt ! Faut que des nazislamistes et des chacals de banlieue s'en chargent, maintenant ! Si c'est pas une pitié... Et les droitards enragés, dictatoriaux, l'insulte et la bave perlant jour et nuit aux commissures ? On a cassé le moule ! Faut se démerder avec des centristes proprets, des libéraux cyniques, des législateurs inquiets, des obsédés de l'enfliquement. Où est le sport avec des adversaires aussi spongieux de la rotule ? On se fait chier ! C'est trop fastoche... Résultat, on réalise un gigantesque tir groupé - et on loupe complètement le gibier qu'on pensait occire.

Dans l'hystérie collective qui s'annonce, et qui est bien partie pour durer, les Discriminants pur jus seront les seuls à ne pas être vraiment inquiétés. A quoi bon vacciner, désinfecter et examiner tous les pores d'un malade officiellement diagnostiqué comme tel ? Il est foutu, il n'y a qu'à le mettre en quarantaine, faute de pouvoir l'abattre dans le respect des Droits Zumains. Ce sont les bien-portants qu'il faut surveiller de près, dépister, traiter, préventionner, farcir de vitamines et de jus de citron.

C'est dangereux, de harceler et culpabiliser des gens ordinaires qui n'ont pas mauvaise conscience. Ca les braque. Ca les fatigue. Ca en rend certains méfiants. Ca en fait carrément basculer d'autres du côté de la Force Obscure. Je sais foutrement de quoi je cause. Et ça me fait un plaisir, mais un plaisir ! de voir que les hygiénistes de la pensée ne l'ont toujours pas compris. La Bête Immonde ? Ce sont eux qui lui font ses plus beaux moutards !

L'univers de l'antiouaciste militant, c'est un film de zombie. On peut s'amuser à tirer sur les morts-vivants qui encerclent le supermarché, ça ne coûte rien et ça délasse mais autant chier dans un Steinway. Par contre, il faut scruter les égratignures de ceux qui viennent se planquer sur le toit : au moindre signe d'infection, c'est une balle dans le crâne et le largage du corps dans la foule de ses nouveaux semblables. Et plus le temps passe, moins on est nombreux, plus les vivres manquent, plus le courage s'érode. L'angoisse de rejoindre les rangs des monstres rend presque désirable la perspective de se faire bouffer par eux.

Tout bien réfléchi, je crois que je préfère largement mon sort d'antisocial déshumanisé. Dans ma lorgnette aussi tout est presque foutu et rien ne va en s'améliorant. Mais contrairement aux caméristes de la Grisaille, je n'ai pas à me méfier de tout le monde. Les collabos avancent sans masque, gueulant sur tous les toits leur orgueil de saloper encore un peu plus la dépouille de l'Europe.

13/09/2009

NE NOUS DELIVRE PAS DU MAL

Quelque part, un jour. Passer devant une église en bécane. Se piquer au jeu du surnaturel et faire demi-tour. Se parquer, enlever son casque, prendre un air de circonstance, s'asseoir sur un banc, là où c'est un peu plus sombre qu'ailleurs, et tenir à peu près ce langage à Marie (qui est quand même plus sympa que son fils et son mec) :

Bien chère déesse,

J'ai compris que, d'habitude, vos fidèles s'adressent à Vous pour quémander une protection contre une merde imminente ou une guérison rapide une fois la merde attrapée. Si je me permets de Vous déranger, c'est pour une demande plus simple. Dans Votre grande miséricorde, car l'on dit que c'est votre spécialité, je vous demande un miracle : faites en sorte que la grippe mexiporcine soit à la hauteur de la catastrophe qu'on nous promet. Dépassez les craintes les plus démentes des vendeurs de masques et de vaccins : balancez-nous dans la gueule une vraie putain de pandémie qui ridiculisera les millions de morts de 1918. C'était plus ou moins le même virus, non ? Ca ne devrait pas être bien compliqué pour Vous.

Je veux bien m'aider, mais je sais que sans l'aide du Ciel, je n'irai pas bien loin. Je me lave aussi rarement les mains qu'auparavant, j'éternue soigneusement en-dehors de mon coude, je peux même tenter de répandre de la poussière de mucus au boulot et dans les supermarchés, mais quoi ? Ma foi fragile ne fera guère trembler les montagnes d'hygiénisme ambiant. Un divin coup de pouce serait le bienvenu.

L'homme, vous le savez, n'apprend ni n'entreprend rien par lui-même. Il n'avance que sous la schlague. Sans adrénaline, sans la trouille et la faim pour lui travailler la tripe, il s'avachit sur les lauriers des ancêtres. C'est tout particulièrement vrai pour le Moderne, chez qui l'assistanat est une seconde nature en passe de remplacer la première. Même nous autres Unhappy Few qui dégueulons les temps présents n'y échappons pas. Toute notre haine, entretenue avec la maniaquerie d'un jardinier nippon, ne nous sauve pas de l'àquoibonisme, du dégoût qui paralyse et des compromissions dégueulasses. Pour redevenir des hommes à part entière, il nous faut bien plus que de la détermination face à la grisaille universelle. Ce qu'il nous faut, c'est une catastrophe à la mesure de notre rage d'en découdre. Culturellement, nous vivons "au milieu des ruines" ; mais les murs de notre taule politique, économique et médiatique sont, eux, encore bien debouts, épais, lisses comme des miroirs, et le reflet qu'ils nous renvoient de notre état misérable nous prive un peu plus de nos dernières forces vives.

Dans l'histoire de l'Occident, la tabula rasa a souvent été invoquée pour foutre par terre l'ordre garanti par le sceptre et le goupillon. Maintenant que nous étouffons au royaume du gode et du bifton, je Vous conjure de ne pas nous délivrer du Mal, bien au contraire. Donnez-nous l'occasion de nous y noyer pour renaître forts et droits.

Sainte Jeanne, donnez-nous une aventure. Une grande et noble aventure. Une aventure à la mesure de la France, comme celle que vous nous aviez donnée à l'époque de la guerre d'Algérie et que nous n'avons pas su apprécier. Faites que nous courions des dangers, que la vie devienne exaltante et dure, que nous oubliions nos comptes en banque, nos livrets de caisse d'épargne, nos chaînes hi fi, nos vacances, notre bougeotte, nos coucheries, nos barbituriques, nos prudhommes, nos normes européennes, notre traintrain planplan, et revenez alors, revenez sainte Jeanne, brandir votre étendard et vous mettre à la tête de ceux qui vous suivront. Il y en aura, sainte Jeanne, il y en aura. Et peut-être plus que nous ne pensons.

Bénéfices de la panique et de la prévention : la même merde qui continue, en bossant à la maison, en faisant ses courses sur Internet, en organisant des cyberapéros avec webcam et micros, jusqu'à ce que les zexperts nous permettent de reprendre la routine de nos pitoyables journées véllib-boulot-valium.

Bénéfices d'un massacre viral : effondrement des prix de l'immobilier/ diminution de toutes les formes de pollution/ paralysie de l'économie mondialisante, avec suspension probable de toute activité boursière/ règlement durable de la surpopulation, à l'origine du chômage, de la dépression, de toutes les maladies liées au stress/ coup de frein brutal à tous les phénomènes de migration/ implosion du contrôle étatique, propice à toutes les sécessions imaginables/ und so weiter.

Franchement, y a pas photo.

Alors, bien chère Marie, un bon mouvement : génocidez-nous, vite, bien, massivement. La disparition à petit feu et l'abâtardissement gangréneux, nous n'en pouvons absolument plus.

Amen, et merci.