29/01/2009
RE : COKE EN STOCK, ON NE S'EN LASSE PAS
En lien avec la note d'en-dessous.
Jérémiades afrocentristes et attendrissement blanchouille, c’est reparti pour un tour – on est plus proche du mouvement perpétuel que du carrousel, d’ailleurs, puisque le carrousel, lui au moins, fait parfois une pause.
24 Heures, supplément Week-end du 22 au 28 janvier, page 3.
Andrea Novicov a décidé d’implanter son Woyzeck sous le soleil des Caraïbes. Il réunit sur ce projet comédiens blancs et noirs pour une création anticonventionnelle.
(Ah ben oui, la mixité et le métissage, c’est révolutionnaire à crever, Christophe Blichtler doit en dégueuler son cor des alpes !)
Interview avec Tania Nerfin, une des comédiennes noires de la troupe.
(Insister sur la couleur des gens, c’est pas nazi si on a sa carte de journaliste.)
Tania Nerfin est originaire de Cuba.
(Quelques détails biographiques avant le premier appel à sortir les mouchoirs…)
Quand elle débarque en Suisse, (…) elle doit faire face à sa différence :
(Ah ? Pas à celle de la population locale ? Bigre, être Divers, ça ressemble à un dédoublement de personnalité…)
…sa couleur de peau et son accent sont un frein à des engagements en tant que comédienne.
(Le monde du spectacle, c’est bien connu, est un nid de crotales réactionnaires. La preuve…)
- (…) Est-ce difficile de trouver des rôles intéressants lorsque l’on est Noire ?
Le théâtre est encore très lié à des clichés. Regardez l’Amérique, c’est soi-disant le pays de la liberté, mais les Noirs n’ont jamais les mêmes rôles que les Blancs.
(Alors que même Omar Shariff a eu le droit de jouer un officier allemand dans La Nuit Des Généraux , c’est injuste. Vite, un remake de Black Gestapo sponsorisé par le Conseil de l’Europe !)
Jamais on ne va voir une femme black exposée comme un symbole de beauté et d’amour : il n’y a jamais de Juliette noire au théâtre ou au cinéma. Les Noirs sont cantonnés aux rôles secondaires.
(Ce salaud de Shakespeare, c’est clair que c’est pas lui qui aurait fait une pièce avec un Noir comme personnage principal. Etats raciaux ? Aussitôt Othello, comme dirait mon pharmacien.)
- Ce rôle, c’est un soulagement ? L’impression que les mentalités évoluent ?
(On vous suce assez les orteils ou vous voulez qu’on vous gobe aussi les mollets ? Y a qu’à demander, vous pouvez me cracher dessus aussi, si ça vous « soulage. »)
Je pense que c’est une porte qui s’ouvre,
(Okaye, les mollets, les genoux, le cul, allez ! On va faire chauffer les glandes salivaires !)
…pas forcément pour d’autres rôles, mais pour le public qui sera confronté à cette pièce. Enfin, il pourra juger de notre capacité à faire passer un message universel quelle que soit notre couleur de peau et non pas juste un cliché.
(Si vous me choisissez pas parce que je suis Noire, z’êtes wassisses. Si vous me choisissez parce que je suis Noire, ben c’est aussi un peu wassisse quand même. Alors on fait un deal : je surjoue à fond ma Noiritude, et vous faites semblant de ne voir absolument rien. Et ouvrez la bouche un peu plus grand, sinon vos dents vont me faire des marques.)
21:39 | Lien permanent | Commentaires (4)
COKE EN STOCK, EPISODE 13897
Un violeur psychopathe peut avoir l'impression de faire l'amour à sa victime, mais la brute ordinaire ne se pose pas vraiment de colles : il ne dégoise des histoires de "consentement" ou de "provocation" qu'une fois face aux flics. Devant son reflet, pas de telles excuses. Il a pris ce qu'il a voulu, fin de l'histoire. Avec nos afrolâtres, c'est exactement la même chose. Ces fils de chienne ne croient pas un instant à ce qu'ils prêchent, et ils ne sont guère pratiquants, sauf pour les paparazzi.
En fin de compte, eux, nous et Monsieur Moyen, voyons la même réalité, avec les mêmes lunettes. Tout le monde ricane en douce de la rage des "quotas", de la mixité organisée par l'Etat, du culte médiatique de l'Homo Cafélactus. Alliés, ennemis ou mutuellement indifférents, tout le monde sait bien qu'il y a NOUS et LES AUTRES, et que l'actuel jeu de chaises musicales ne peut avoir qu'un gagnant. Pour l'instant, c'est NOUS qui perdons. Mais LES AUTRES ne sont pas plus heureux, ni plus à leur place. L'immigration de masse du XXè siècle, c'est le Dîner de Cons à l'échelle planétaire.
Parce qu'il ont beau chanter "J'y suis j'y reste", nos braves colons, ils ne sont pas plus considérés par ceux qui les y ont invités.
D'abord parce que leur besoin en considération est sans fond. Normal quand on n'a que la famine, la misère et l'esclavage comme héritage revendiqué. Comme quoi se répéter qu'on est originaire du très officiel Berceau de l'Humanité, ou que les Pharaons Noirs ont appris la recette de la moussaka aux Athéniens, ça n'a pas l'air de mettre beaucoup de baume au coeur.
Ensuite parce que nos Propriétaires Démocratiquement Elus n'ont pas grand-chose à foutre de quel bruit ou quelle odeur répandent les Ressources Humaines que nous sommes tous à leurs yeux, toubabs et Divers confondus. Le triomphe de la Non-Pensée est si total que leur cynisme affiché, presque candide, en devient limite réjouissant, comme dans cet article du Monde. "Il faut faire plus qu'un leuco quand on débarque d'Afrique". "Extraire un individu de sa Minorité est un investissement." A quoi répondent les intéressés, bien entendu, "Si vous m'aimez pas, c'est qu'vous êtes rien que des wasisses." On attend fébrilement le couplet des théoriciens mixocrates, à base de "Faschysme bras armé du capitalisme".
Cette querelle entre maîtres, esclaves et fourriers est plus assommante que mille rediffusions de La Grande Vadrouille, même si parfois, on se laisse aller à un sourire face à ces bouffonneries archiconnues.
09:45 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (0)
27/01/2009
COLLABOS, ENIEME CHAPITRE
Bonne Nouvelle, Le Mensuel de l'Eglise protestante vaudoise, février 2009, page 11
"Le choeur des jeunes de l'Eglise revient du Bénin. Dominique Tille, son chef, raconte."
(...) Votre tournée comptait surtout des gospels et des negro spirituals, des chants d'origine afro-américaine. Comment avez-vous été reçus au Bénin ?
- Les Africains apprécient quand c'est rythmé, que cela tape des mains. Un solo de basse bien enlevé, c'est l'extase. Il n'y a pas de gospel africain, ce n'est pas dans leur culture, mais ils apprécient ce style, certains le chantent aussi. Nous avons eu le plus de succès avec les chants africains que nous avions appris. (...)
Qu'avez-vous envie de transmettre aux jeunes ?
- Il y a tout d'abord la vie du groupe, quand vous vivez à quarante dans des situations plus précaires que chez nous, avec peu de confort. Les jeunes sont impressionnants, tout s'est passé dans une bonne ambiance. (...) Je veux enfin transmettre la confiance dans le métissage. Il ne faut pas avoir peur de l'autre, les différences sont enrichissantes. Chanter ensemble rend cette idée concrète. Chacun apporte ses différences et cela forme un nouveau tout.
Bref... nihil novus...
18:11 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (4)
25/01/2009
I WANNA BE SEDATED
Au boulot, l'autre jour.
L., un peu pâle: "Tu as vu, Daniel Albrecht ? C'est impressionnant, putain..."
Non, j'ai pas vu Daniel Brecht machin, là. C'est qui, il fait quoi, je suis censé savoir, on va me faire passer un examen, c'est facho si je sais pas, je dois payer une tournée si je confonds avec Andrew Eldritch, est-ce qu'on pourrait me foutre la paix oui ?
L., encore un peu plus pâle, les yeux ronds : "Tu sais pas qui est Daniel Albrecht ?"
Non. Passons. J'ai envie d'être impressionné, moi aussi, c'est chouette de ressentir autre chose que de la rage homicide impuissante, de temps en temps, balance ton scoop bébé. Un skieur suisse, d'accord. Qui s'est vautré à X milllions de kil' à l'heure, d'accord. Pronostic vital réservé, comme si ça voulait dire quelque chose en français, okaye. Plongé dans un coma artificiel. Ah bien. Putain, bien. L'excellente idée que voilà.
Constater que tout est foutu, c'est n'est pas le pire, pas plus que l'atroce conscience de ne rien pouvoir faire contre, de n'avoir qu'une chance sur mille de mettre à l'abri les quelques gens qu'on a encore la faiblesse d'aimer un peu. Ce qui démolit la dignité, c'est la lenteur du processus. C'est trop long. Ca traîne. Les occasions et les moyens de se distraire fugitivement sont encore trop nombreuses. Il faudra encore des décennies, des siècles avant de toucher le fond, d'être exterminés propre en ordre, de bénéficier enfin du label Espèce disparue ou Langue morte. Notre vieillesse s'étire dans le temps comme une guimauve satanique, extensible à l'infini. C'est chiant. Ca liquéfie les hargnes les mieux trempées. Ca oxyde tout.
Moi aussi, je prendrais bien un peu de coma, merde. Wake me in a thousand years. Ou un peu moins, disons un quart de siècle. Juste pour voir. Pour contempler l'immense, dégueulasse, interminable banlieue que sera devenu le nord du Léman, bétonnée sans interruption de Montreux à Genève. Pour suivre pendant quelques jours un Master en Sciences Appliquées du Hip-Hop, avec sous-titres en phonétique pour les mentally challenged. Pour croiser des contemporains, passés de la trentaine pétulante, citoyenne, tolérante et modérée à un début de vieillesse désabusée, tétanisés de trouille face aux fils de Divers, écrabouillés de dette pour plusieurs générations, botoxés et grillés aux UV pour conserver leur poste de livreur de kebab-choucroute un mois supplémentaire (question de respect de la clientèle). Pour zapper directement au stade suivant de l'implosion culturelle et de la substitution ethnique, en avance rapide et sans pause pub.
Click gauche. Fermer la session. Ne pas télécharger les mises à jour.
Mais ça ne marche pas comme ça, évidemment. C'est pour les grands sportifs qui rapportent des sous. Pareil que pour ma guibole ruinée en bécane il y a deux ans. Deux ligaments en moins. Je revois nettement le franc sourire du toubib quand je lui ai demandé combien de temps prendrait la récupération après l'opération. Ca s'opère pas, dixit. Articulation branlante à vie. On s'en remet. C'est juste un peu chiant. Ces temps, par exemple, avec le verglas sur le trottoir et des semelles un peu trop lisses, on a d'excellents souvenirs de douleurs oubliées qui refont surface pratiquement à chaque pas. Si j'avais été footeux millionnaire, j'aurais passé sur le billard directement. Salauds de riches. Indignation et lutte des classes, tout ça. Pour un peu, je m'encarterais à Egalité & Crouillification. C'est dingue les extrémités auxquelles mènent certains désagréments physiques.
Reste bien sûr l'option du coma étylique, mais ça paraît hasardeux. Le dernier que j'ai croisé, c'était un type qui s'était chié au froc et dont la tête reposait dans une belle flaque jaune pleine de grumeaux. Guère plus digne qu'une vie de citoyen consomm'acteur, en fin de compte, et plus salissant pour le même prix.
17:42 Publié dans La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (2)
23/01/2009
ROCK A PUTES
Vous avez souvent lu des commentaires pertinents sur des sites au contenu légal et respectable ? Moi je ne me fatigue plus que rarement à les lire, tant ça se résume aux insultes ad hominem et aux concours de musculation virtuelle. Ce n'est pas comme ici, où chaque intervenant est d'un raffinement exquis, d'une intelligence foudroyante et d'une pertinence presque érotique, donc à la mesure de ce que je publie même quand je suis fatigué. (Faut que j'arrête de lire Ivane, il est contagieux).
Eh bien, j'ai découvert récemment il y a aussi des gens intelligents ailleurs que sur ce blog, et je suis en mesure de le prouver, parfaitement! "Docteur Destouches", de retour parmi les vivants et réagissant à un article du Causeur Marc Cohen sur les singes savants à micro, rappelle que vomir le rap c'est bien, mais que conchier le rock à putes, c'est pas mal non plus.
* * *
Je me demande toujours pourquoi, dès qu'il s'agit de rap, les journalistes se contentent de lister les groupes les plus navrants, que ce soit pour en faire la promotion (comme Skyrock) ou pour les dénigrer. Toujours cette fascination pour la médiocrité, que l'on trouve aussi bien ici que chez Fogiel.
Oui, 99% du rap français est navrant, oui Diam's, Booba, Rhoff ou Grand Corps Malade écrivent avec leurs pieds (et je me refuse à parler de leur "musique") mais n'est-ce pas le cas de 99% de la musique française ?
Les rappeurs français sont les néo-yéyés, Booba c'est Johnny, Joey Starr c'est Eddy Mitchel et Sinik n'est rien d'autre que la réincarnation de Dick Rivers. Mais le rock français... Grand dieu ! Vous avez écouté Kyo, les Plasticines, les B.B. Brunes et toute la clique que les marchands du temple nous vendent comme les nouveaux Stooges ? Alors pourquoi pas un papier bien aigrelet sur ces porte-manteaux H&M ?
En France, c'est dans ces déserts de médiocrité qu'apparaissent les oasis de bonheur, dans les années 80, c'est coincé entre les guignols Téléphone (sous Rolling Stones locaux) et Indochine (sous Cure) que sortiront les albums de Metal Urbain. Dans les années 90 alors que la vague néo-metal déferle en France (Mass Hysteria, Enhancer copiant Korn et Limp Bizkit) sort le plus grand groupe de l'histoire du rock français : Virago (vous qui êtes un connaisseur en rock, cherchez dont leur premier album "Introvertu" à mi-chemin entre la noirceur de Joy Division et la violence de Jesus Lizard).
Avec le rap, c'est pareil, les stars copient ce qui marche aux States (au passage, les rappeurs sont 1000 fois plus américanisés qu'islamisés, n'en déplaise à Dantec et De Villiers) et les authentitques talents crèvent dans leur coin. Jettez une oreille sur "La Rumeur" ou "La Caution" et vous y trouverez des merveilles lyricales (sic), "le coffre fort ne suivra pas le corbillard" étant un des plus beaux hommages rendus au cinéma d'Audiard ou d'Arletty. Bref, cherchez la beauté au lieu de, sans cesse, pointer la médiocrité, on sait tous que notre époque est laide, mais vous n'êtes ni Bloy ni Bernanos et ce ne sont pas vos invectives qui vous mèneront à leurs niveaux.
17:18 Publié dans La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (6)
22/01/2009
INDIFFERENCE
Peu de choses à rajouter au dernier billet du méchant Xyr, définitif comme souvent.
Au moment où le Vent de l’Histoire soufflait sur l’homme le plus intelligent et le plus sexy du Monde-dit-Libre, j’étais au bistrot, en tête à tête avec de la bibine. La radio éructait un fameux porridge, où se mêlaient caquetages féminins, pop indéfinissable et bulletins météo. Perdue parmi les bouteilles et les percolateurs, une petite téloche transmettait des images muettes d’Oncle Tom Superstar et des millions de lemmings venus chanter son avènement. Vu comme ça, l’investiture avait des airs de pantomime dérisoire, un truc sans importance qu’on laisse scintiller sur l’écran, pareil qu’un match de tennis qui n’intéresse aucun habitué. Ca remettait assez bien la mosquée au milieu du souk : non-événement suivant, please.
Quand mes descendants métissés et festivocitoyens me demanderont où j’étais et ce que je faisais le premier jour de l’Ere Nouvelle, je leur dirai que je buvais de la bière en me contrefoutant de tout, et surtout de l’investiture d’un type beige. J’espère qu’ils auront honte d’avoir un père aussi con. Selon mon taux d’alcoolémie, je tenterai de leur expliquer les raisons profondes de mon indifférence. D’ici-là, peut-être les aurai-je comprises, parce que pour l’instant elles m’échappent. La politique internationale m’intéresse un peu plus que le sport, dans la mesure où j’en cause volontiers avec les gens – alors que les résultats de tel ou tel match, rien à foutre. Pourtant, quand je vois Gaël Monfils ou Jo-Wilfried Tsonga, ça m’agace alors que la face de Bourrique Obanane, rien, pas le moindre spasme de haine. En cette fin de journée, il y avait des petits culs beaucoup plus intéressants à observer aux alentours.
Une explication pourrait être que je succombe au phénoménal charisme du personnage. Le patriotisme franchement assumé, les drapeaux qui claquent au vent, les foules immenses rassemblées devant une tribune, les slogans simplistes, la Nation qui agite la queue en entendant la voix de son maître, tout ça devrait titiller ma nostalgie des Heures Sombres, logiquement. Mais ça paraît un peu gros, ce doit être autre chose.
Une autre explication résiderait dans la force du programme du personnage. Mais sauver le capitalisme financier et l’industrie de la bagnole, ça me file pas d’érection notable. Fermer Guantanamo pour recaser ses prisonniers ailleurs, je suis pas sûr de trouver ça très utile. Aggraver les peines pour les « crimes de haine », interdire le port d’armes dissimulées, régulariser les clandestins s’ils paient des impôts et causent anglais, renforcer l’Otan, ça modère sévèrement mon envie de meugler Yes Oui Ken. C’est donc pas ça non plus.
Une dernière explication serait que la chose est effectivement un non-événement, et pas que pour moi.
Pas un mot de la part des gens croisés ces derniers jours. Pour X, les Etats-Unis « ont élu leur grand sorcier » - suite de quoi il m’a parlé des camions de la Route 66 pendant une bonne heure. Y, pendant l’apéro, a surtout parlé de cul, comme à son habitude, spécifiquement d’une ex qui va finir par passer à la casserole si elle ne se calme pas. Z s’inquiète essentiellement de l’avenir de la boîte, dont la santé phynancière ne bénéficie pas encore - Ô injustice et incompréhension – de l’Effet Obama. Ma feniaule, qui n’aime pas les wacisses sauf moi et encore ça dépend des jours, semble avoir été au courant du happening présidentiel, mais s’est comportée de manière tout-à-fait classique. Mes géniteurs, assez pointus sur l’actu internationale, s’intéressent surtout à Gaza. Malgré la relative froidure de ces derniers jours, aucun Noir-Ou-Presque croisé sur le bitume ne portait de gants noirs fièrement levés face au ciel incrédule. Quant à mon taux de mélanine, il est toujours aussi désespérément stable.
The world keeps turning.
00:03 Publié dans La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (4)
07/01/2009
DIEU NE RECONNAITRA PERSONNE
Chers et tendres amis sionistes, délicats frères humains islamistes,
Ces temps-ci, comme le reste du temps mais un petit peu plus fort, vous vous écrabouillez la chetron parmi pour la possession d'une bande de gaze.
Ca paraît un peu futile, mais l'Histoire nous enseigne que moult massacres commencent par des bagatelles. Enfin, moi, je ne vous juge pas. Sérieux. Non franchement. C'est vos oignons. Les vôtres. Pas les miens. Je vous explique. A voir ma gueule, je ne suis pas arabe. Pour ce que je sais de mes deux grands-mères, je ne suis pas juif non plus. De toute manière, je mange tant de cochon (avec ou sans pinard) que même en traînant mes basques une fois par semaine dans une mosquogue ou une synaguée, je serai mal barré côté vie-après-la-vie. En outre, mes oranges, je les préfère siciliennes.
Qui d'entre vous finira par bouffer l'autre et enculer ses restes froids pour en poster des photos sur Fesse-Bouc, m'est en conséquence égal, mais à un point ! que y a pas de mots pour. Je ne me pignole pas en pensant aux massacres des femmes des uns ou des enfants des autres, c'est entendu, mais crachons le morceau : ces femmes et ces enfants ne me sont rien. J'ai spectaculairement bien digéré pendant la boucherie rwandaise ou le dernier tsunami en date, je continue à être le sale petit con égoïste et insensible que mes parents se sont rendus moitié fous à tenter vainement de rééduquer.
Sauf que ce n'est pas aussi easy. Je ne parle pas des questions géostratégiques, des champs de pétrole, du contrôle des détroits et autres futilités sur lesquelles 99% des terriens n'ont aucune influence concrète. Je parle du fait que, tant les uns que les autres, vous vivez quand même parmi nous, sur nos terres, en nombre relativement conséquent. Du coup, c'est un peu plus difficile de faire comme si on ne voyait pas vos maniffes respectives. Il y a même des patriotes européens qui se sentent obligés de soutenir une équipe contre l'autre.
Oh les uns et les autres ont des arguments intéressants.
Par exemple, les palestophiles causent de "résistance à l'envahisseur" et de "lutte à mort contre le sionisme". L'invasion, Monsieur Leuco, il connaît assez bien, depuis quelques décennies, alors forcément ça lui parle. Or, si lui-même n'en parle pas, et ne peut pas faire grand-chose contre, c'est parce qu'il y a des lois qui l'interdisent. Des lois férocement soutenues, en leur temps, par quelques grandes gueules sionistes toujours en activité. On fait des rancunes durables avec moins que ça. Allez vous étonner, ensuite, que des fafs en viennent à trouver du charme à des barbus hirsutes et vociférant, qui haïssent le Montepulciano, les côtelettes et la fellation. C'est surtout ça, le truc ennuyeux avec l'antisionisme : ça fait danser des slows avec des gens que, d'ordinaire, on n'approcherait pas à cent mètres.
De l'autre côté de l'intifada, on marque aussi des points balaises. On y parle également d'invasion, mais on rajoute dans le brouet d'autres ingrédients pas propres : délinquance systématique, obscurantisme crasse, violence suicidaire au nom de doctrines ahurissantes d'imbécilité... Par opposition, on se réclame du droit à survivre par tous les moyens, d'écraser sans pitié un ennemi aveuglé par la rage homicide, de se foutre les Droits de l'Homme au cul s'il s'agit de protéger le clan. Eh bien ça aussi, Monsieur Leuco, ça le titille quelque part, comme rhétorique. Parce qu'il aimerait bien pouvoir faire pareil avec les chacals de favelas qui lui dégueulassent son quotidien. Alors il peut se dire que mieux vaut encore s'entendre avec des gens qui s'y connaissent un peu en musique classique, qui n'ont pas d'a priori contre le picrate et qui ne vivent pas dans des gourbis sordides. Ca se défend aussi, comme option.
Mais je le répète : ça ne marche pas comme ça. C'est un jeu perdant-perdant.
Soutenir les sionistes, c'est accepter de vivre encore un siècle de Devoir de Mémoire obligatoire, une Mémoire qui ne concerne pas les souffrances de nos ancêtres à nous. Au contraire, nos ancêtres y jouent un putain de mauvais rôle: le Collabo actif, le lâche qui ne s'est pas interposé, le traditionnaliste qui a pactisé avec la Diable par peur (irrationnelle bien sûr) du bolchévisme. Nos prédécesseurs nous ont transmis le bacille de la judéophobie, et il est encore si virulent en nous que même montrer Faurisson sur une scène constitue un genre de tentative-d'incitation-au-crime-contre-l'humanité, s'pas. Nous sommes donc invités à foutre au chiottes jusqu'à leur souvenir, à nos enfoirés de grands-pères nazis de naissance, puisque l'on nous enseigne depuis soixante ans que c'est le patriotisme, et donc l'ethnocentrisme, qui a permis l'existence d'Auschwitz. A la limite, si on pouvait faire du troc... pourquoi pas... Je veux dire, Moïse, David, Salomon, c'est relativement prestigieux comme généalogie. Mais je n'ai pas souvenance que le judaïsme soit très axé prosélytisme et conversion. C'est un club qui ne recrute pas de membres. Or le boulot de mercenaire, ça nous branche assez peu. Pas du tout en fait.
Soutenir les islamistes, ce n'est pas plus avantageux. Outre les interdits alimentaires non-négociables, il faudrait se fader des rites exotiques absurdes, des moeurs draconiennes et un universalisme délirant. Or, si on réfléchissait à choisir un camp, c'était justement pour conserver nos rites à nous, notre art particulier de la galipette, une des gastronomies les plus enviables du globe et des spécificités culturelles qui remontent à perpète. Ca fait foutrement cher pour se dispenser du Journal d'Anne Frank et des documentaires d'Arte (ceux qui ne parlent pas de la culture gay, ne mélangeons pas tout).
En fin de compte, quand Monsieur Leuco gamberge sur quel horde de supporters mérite sa coti dans ce match idiot, il cherche à la fois une source d'inspiration, une méthodologie et des alliés susceptibles de l'aider à vivre en Europe, entre Européens, à l'Européenne (je crois que j'emprunte la formule à SdeB.) Et il se fait mettre quel que soit son choix, parce que c'est lui qui devient l'auxiliaire du camp choisi, et parce que ce camp-là a toujours quelque chose à reprocher au but ultime qu'il vise. S'il réussit à battre un camp, il va se retrouver marié à l'autre. Et les mariages forcés, chez nous autres, ça passe plutôt mal.
L'interminable baston entre GI Jew et Jihad Joe est une histoire sans héros à admirer ni saligaud à siffler. C'est surtout un jeu de cons où le toubab ordinaire, qui n'aime pas spécialement les uniformes, a tout à perdre : son temps, son fric, sa salive, son indépendance, ses chances de survie autonome. Que tous ces tordus se foutent donc sur la kippa et le keffieh jusqu'à la fin des temps ou à la prochaine vraie crise cataclysmique (celle où des Madoff se feront sauter le caisson, et pas juste assigner à résidence). J'invite donc mes rares camarades natio-lumpen à faire péter les bières et les cahuètes et à profiter du show aussi longtemps qu'il sera distrayant. A la fin, Dieu ne reconnaîtra personne.
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04/01/2009
REAC ? MES FESSES
Rappel des évidences, énième chapitre.
Les conservateurs sont stupides: ils se lamentent sur le déclin des valeurs traditionnelles tout en accueillant avec enthousiasme le progrès technologique et la croissance économique. De toute évidence, il ne leur vient même pas à l'esprit qu'il ne peut y avoir de changements brutaux et radicaux dans la technologie et l'économie d'une société qui ne soient inévitablement associés à des changements tout aussi drastiques dans tous les autres secteurs de cette société; et de tels mouvements sapent à coup sûr les valeurs traditionnelles. (...) Les efforts des conservateurs pour limiter le contrôle gouvernemental sont de peu de profit pour le citoyen moyen. D'une part, seule une partie des réglementations en vigueur peut être éliminée car elles sont dans l'ensemble indispensables. D'autre part, la dérégulation concerne avant tout le commerce et non l'individu moyen, son principal effet étant de prendre le pouvoir au gouvernement pour le donner aux entreprises privées. Quelles en sont les conséquences pour le citoyen moyen ? L'ingérence du gouvernement dans sa vie est remplacée par l'ingérence des grandes entreprises qui vont se permettre, par exemple, de déverser des produits chimiques dans son eau de boisson et de lui refiler le cancer. Les Conservateurs prennent le citoyen moyen pour un pigeon et exploitent son ressentiment contre la toute-puissance du gouvernement pour renforcer le pouvoir des grandes entreprises.
Théo Kaczyinski, La société industrielle et son avenir, in L'effondrement du système technologique, éditions Xénia, 2008. Achetez-le, volez-le, empruntez-le, démerdez-vous. Pour une version gratoche mais que l'auteur lui-même ne recommande guère, c'est toujours au même endroit.
17:28 Publié dans Autopsie de la Dissidence | Lien permanent | Commentaires (1)
03/01/2009
AMIS ET ENNEMIS IMAGINAIRES
C'est un peu compliqué pour poser le décor mais ensuite, c'est très fastoche. L'amie Benzylpiperazine a posté récemment sur dailymotion, un petit hommage perso aux désormais traditionnels feux de bagnole du Réveillon. Un bricolage maison qui, trois jours après sa publication, n'a encore suscité aucun commentaire. C'est le dénommé Landru, que nous avons déjà croisé en ces tristes lieux (lieues?) a pris les devants, en établissant une typologie des divers mythos, orcs, trolls et parasites prospérant dans les recoins chauds et humides du ouaibe. Haine Joy !
K'rim 9 kub : sissi cé trodlabal jkif leu son , lol Kram trobien la caisse du toubab , nike la FR !!! Couillard en force . LOL
Fatima la boss : Wha j'rkoné , cé enbadchémoi LOL , céki kafilmé , cétoi K'Rim , téchou , Komek Bises .
Jean Amédée de la Tour de Verneuil : Racailles ! Vous allez gouter du Karcher , je vous l'affirme .
Skindead : Gros pédé de K'Rim , tu fais le malin derreire ton écran , hein , gros gnoule , tu vas voir ton cul si on te croise au centre commercial /
Antifa D2R2 : MDR les skins de merde sans couilles qui roulent derriere leur écran bienocho , si on vous croise , moi et mes 212 potes on vous casse le cul , fachos de merde , et toi le bourge là , Jean Amédée , je baise ta mere , ta grand mere , sal mangeur de hamster . je couds la chatte a ta tante , bouffon .
Skindead : Lepen en Force , FN 2O12
Ali la pointe : Heil Hitler !
Paydaymuzo : Je ne comprends pas pourquoi vous insultez les gens , Monsieur Skindead , rien ne prouve que cet incident ait un rapport quelconque avec la diversité . C'est lamentable . Vivement Segolene , on voit où nous amenent les derives securitaires de la droite ;
Ali la pointe : Heil Hitler
Antifa R2D2 : tu vas voir ta gueule, le facho .
Fatima : Rooo l'otre , il se fait appeler ali mé cé un facho tout pourri , je comprends plu la euh .
Eglantine : Vous etes des méchants .
Jean Lefevre : Racailles ! On en a marre de vous . Assez je le confirme . Monsieur de Villiers va vous botter les fesses .
Antifa : Jte Nik ta face de Kraie , bouffon gras ...
K'Rim : sal bouffeur de halouf , t'es au moins feuj toi le faux Ali la , hein !!! JTE KRV
Borat : Où ça probleme avec lé Jouifs ?
etc ....
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