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28/02/2009

FOU-RIRE SOLITAIRE DU SAMEDI

 

Ce n'est pas ma faute. Plus c'est con, plus ça me fait marrer.

 

 

Spéciale dédicace à nos amis punks turcs.

LA RESISTANCE DESESPEREE EXPLIQUEE A MES FUTURS MOUTARDS

Si l'on ressemble à ça:

 

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... et que l'on croise, désargentés et bousculant les conventions sociales, des poètes de la rue qui ressemblent à ça:

 

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... eh bien l'on a quelques chances, malgré une donne dose de culot et un talent inné de négociateur, de finir un peu comme ça :

 

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On est d'accord que c'est ennuyeux.

 

Quand on est confronté à cette perspective et que la fuite n'est pas envisageable, l'instinct commande une obscène servilité. En se couchant et en n'opposant pas de résistance, on se dit qu'on aura peut-être mal moins longtemps, que les charognards se lasseront plus vite. C'est un comportement que l'on retrouve chez les insectes comme chez les mammifères, et qui marche parfois. La logique du truc est solide : puisqu'on n'a aucune chance face à l'adversaire et que ça va mal se passer de toute façon, autant ne pas en rajouter et attendre la fin de l'orage.

 

Là où la logique ne colle plus avec les faits, c'est quand on réalise que la couleuvre est quand trop large pour qu'on l'avale sans s'étouffer. Etre une victime, soit, on ne choisit pas toujours - mais une victime résignée, qui n'aura rien fait pour se manger les coups avec un tantinet de dignité ? Ce n'est acceptable que si la mort est assurée. Après la cassée de gueule, il faut continuer à vivre avec les séquelles physiques, certes, mais aussi et surtout le visage d'une lavette en face de soi tous les matins en allant aux chiottes. Une atroce dérouillée est clairement préférable.

 

Le courage ne se commande pas, et en situation de crise on est souvent surpris de ses réactions. On peut être d'humeur égale en temps de paix, et aussi bien se pisser dessous que foncer dans le tas à l'aveugle quand on est menacé. Il n'y a pas de règle, donc pas de conseils à donner à quioncque à part ceci : si tu ne peux pas te casser et qu'un enculé trop fort pour toi veut absolument se payer ta peau, vends-la lui le plus cher possible. Les gnons que tu rendras seront peut-être dérisoires, pas un sur deux n'atteindra sa cible et tes efforts pour te défendre feront ricaner les hyènes supérieures en nombre et habituées aux saloperies. En d'autres mots, tu vas t'épuiser pour rien, mais ce n'est pas comme si tu avais le choix. Sans contre-attaque, si minime soit-elle, les années qui suivront auront un goût de merde persistant, que rien ne pourra couvrir. En fin de compte, si l'ennemi ne te tue pas, c'est toi-même qui te flinguera à petit feu, à coups de regrets, de ressentiment, de honte et de dégoût.

 

Voilà qui devrait régler pour toujours la question de l'utilité de notre démarche de blogueurs post-fafs. L'Occident est mort, les parasites dansent sur sa carcasse, les nécromanciens de la mémoire le ressuscitent chaque jour pour le seul plaisir de le juger, l'humilier et le mettre à mort encore et encore. Nous nous pensions révolutionnaires parce que nous espérions une révolution, une occasion de coup de force, un retour de manivelle, un changement brutal dans la mentalité de Monsieur Moyen, qui le ferait passer du camp de la peur au camp de la haine. Mais la révolution a déjà eu lieu, avant notre naissance, et elle nous a baisé à vie. L'effondrement libérateur que nous attendons n'arrivera pas, parce qu'il s'est déjà produit, et c'est parce que nous vivons parmi les décombres de notre civilisation que nous avons cette sensation indicible de n'avoir plus grand-chose à perdre, ni à défendre.

 

Collabos sponsorisés par l'Etat, corruption culturelle systématique du Marché, trahison délibérée de toutes les élites, planification continentale de la substitution ethnique, évacuation de toute figure paternelle et valeur masculine dans notre quotidien, taux d'abâtardissement exponentiel, fécondité en chute libre, vérouillage irréversible de l'industrie de la malbouffe, enflicage total avec l'assentiment souriant du citoyen festif, complicité unanime de la machine médiatique, nous ne sommes riches que d'ennemis, d'obstacles, et de problèmes insolubles. Et contrairement à ce qu'affirme l'inoxydable optimisme rital, ça ne nous rapporte pas beaucoup d'honneur. Mais l'honneur, c'est pourtant tout ce qu'il nous reste, par lambeaux palpitants, qu'on ramasse comme on peut dans notre lounge-abattoir zéropéen. Voilà où nous en sommes, avec nos pauvres petites notes, qu'on griffonne à l'arrache, dans le vertige d'une colère si inhumaine qu'elle nous ferait tomber dans les pommes si on n'avait pas l'alcool, les potes, les femmes, la baston et la musique pour nous convaincre d'essayer encore, de durer encore un jour, de tenir jusqu'à l'aube prochaine, juste pour voir.

 

Nous ne changerons rien avec nos écrits ridicules et égocentriques. Nous n'apprendrons à personne, rien qui ne soit évident aux yeux qui ne sont pas encore crvés par MTV. Nous n'allons accélérer aucune crise sociale. Nous ne serons les francs-tireurs d'aucune guerre de libération nationale. Nous ne marquerons pas la planète par notre passage, sauf en y déposant des gamins dont le cuir craquera tout autant que le nôtre par trop de hargne contenue. Nous ne serviront à rien ni à personne.

 

Mais nous continuerons quand même pour ne pas devenir aussi gris et froids que la Zone.

25/02/2009

ANTIFAPSCHHIIT

La science humaine, fébrile et citoyenne, se demande si la relative discrétion du fâschÿsme en Europe depuis 1945 ne cache pas une vilaine anguille brune sous roche démocratique d'apparence. (Attention, document hyperchiant; à ne lire que si on est curieux du bruit que fait l'antifascisme d'Etat quand il se dégonfle.)

 

Ce silence ne me dit rien qui vaille, marmonne l'Indymediana Jones qui sommeille en chaque sociologue. Il prend son fouet, son chapeau, sa chemise négligemment ouverte (la cravate c'est facho) et il se rue dans la Dernière Croisade pour faire avorter tous les Ventre Féconds qui hantent les ruelles de nos riantes bourgades cosmocoprolites. Où sont les faaaafs ? Auraient-ils perdu leur flamme, flamme, flamme, flamme ?

 

Le résultat ? Limpide. Qu'on en juge : l'estremdrouate attire des jeunes pas toujours fauchés et illettrés, et les médias en parlent trop, volontiers en exagérant pour vendre du papier. La solution ? En parler, en parler encore, en parler beaucoup plus, en faisant des pointages réguliers, et en rappelant à tout le monde que c'est mal MAIS sans être moralisateur, voyez ?

 

Ce qu'il faut, c'est expliquer au Suisse moyen, ce sale con aigri, bigot, xénophobe, mentalement déstructuré et qui jette sur l'Ôtre la faute de son angoisse de vivre dans un monde Divers (je peux continuer des heures comme ça, me cherchez pas) - lui expliquer, donc, que si on lui demande de baisser son froc et fermer sa gueule, ce n'est pas parce qu'on le déteste. Au contraire : on fait ça pour son bien. C'est comme les cinq luits et frégumes par jour, c'est par souci de sa santé. Ne pas aimer voir ses semblables se diluer dans un porridge bâtard de crédit-conso, de tam-tams électroniques et de téléputanat, c'est une maladie. Demandez conseil à votre spécialiste et lisez la notice d'emballage avant de mettre votre gode de rééducation.

 

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Ne relâchons pas la Vigilance Citoyenne.

Plus c'est petit, plus c'est fourbe.

 

 

Du papier de soie autour de la cravache, un bonbon mentholé pour parfumer les crachats, et surtout bien prendre le temps, avec des mots simples (faible niveau d'instruction, vous savez) d'expliquer au criminel au patient que le traitement nous fait plus de mal à nous qu'à lui. C'est que nous, on croit à la démocratie, voyez ? Alors ça nous fait mal d'en violer tous les principes pour la maintenir sous perfusion et sous contrôle.

 

A l'exception des torche-cul gratuits, toujours premiers sur la putasserie, la "grande" presse romande elle-même n'est pas convaincue et n'est pas loin de se demander si tout ça valait qu'on y consacre quelques millions. Les pâles bricoleurs qui ont consacré six ans de leur vie à compiler des brèves de comptoir sur les skins helvètes, se justifient en disant qu'au moins, maintenant, on a des platitudes étayées par des beaux graphiques.

 

Mais pas d'inquiétude pour les concepteurs de bazookas à tuer des moucherons. Si l'un d'entre vous a besoin de quelques poignées de biftons pour un projet de lutte contre le wacisme par la peinture à doigts ou le jonglage de légumes frais, n'hésitez pas à vous annoncer, Berne aura toujours du pognon pour tout le monde.

23/02/2009

CAMP DES SAINTS

Pour faire face à l’accroissement des requérants qui lui sont attribués par Berne, l’Etablissement Vaudois d’accueil des migrants a besoin de plus d’appartements. Il récupère donc ceux qu’il possède et qui sont occupés par des personnes en situation régulière.

 

Entre deux cartes de vœux, une lettre de résiliation de son bail au 31 mars. Le 24 décembre dernier, Nathalie Troillet est choquée. Locataire depuis 1993 (…), elle apprend qu’elle a trois mois pour se reloger. Avec ses trois voisins, qui ont reçu le même courrier, elle est d’autant plus estomaquée en apprenant dans la missive que des requérants d’asile reprendront les appartements en question. (…)

24 heures, 23 février 2009, page 22

Et maintenant, pour ceux qui aiment les sous-titres et les prophéties...

-         Monsieur, Madame, nous venons vous protéger. Les privilèges, vous le savez depuis minuit, ont vécu ou tout au moins faut-il les partager. Avec les travailleurs du tiers monde et, plus tard, tous ceux qui s’apprêtent à les rejoindre. Déjà, les rues sont occupées. Dans quelques minutes, peut-être, débarqueront chez vous des familles entières pour lesquelles vous devrez vous serrer, bon gré mal gré. Votre salon deviendra campement. Pour nos frères malheureux [281] qui se crèvent à votre service et sans lesquels vous ne pourriez vivre, ce ne sera que justice. Cependant, nous autres (étudiants, princes, fils de chef, professeurs, diplomates, intellectuels, artistes, stagiaires de tout et de rien au choix…) nous sommes hommes de goût, pénétrés de votre culture. Nous apprécions votre art de vivre. Nous tenons à la conservation d’une certains ambiance raffinée à laquelle nous devons tant. (Très bien trouvé, cet argument-là l’emporta le plus souvent.) Le mieux serait que nous nous installions chez vous. A deux ou trois, pas plus. Mieux vaut partager avec nous dans une certaine communion d’esprit que de céder à de pauvres hères ignorants, pas bien méchants mais qui ne respecteront rien. Madame, Monsieur, le temps passe. Quand d’autres sonneront à votre porte, il sera plus prudent, croyez-le, qu’ils découvrent des visages noirs. Laissez-nous faire et cachez-vous…

 

Leur bonne mine décida, diction choisie, chemise immaculée, cravate sobre, lunettes d’écaille. Entre deux maux, se dit le bourgeois acculé, autant choisir celui qui se présente le mieux. Au moins ceux-là sont-ils propres et parfumés. Canaille snob vaut mieux qu’honnête nègre grossier. Gentleman, il respectera ma fille. On minaude : « Venez donc visiter les lieux. Vous pourriez vous installer là. Le canapé… Un lit, peut-être ? Mais si, mais si, la moindre des choses ! Nous avons deux salles de bains, c’est facile ! Et puis, ce n’est peut-être pas pour longtemps ? » Tomba le couperet :

 

-         Si, Madame, pour toujours.

 

Eh oui ! pour toujours. Les rats ne lâcheront le fromage « Occident » qu’après l’avoir dévoré tout entier et comme il était gras et de belle taille, ce n’est pas pour demain.

 

Jean Raspail, Le Camp des Saints, p. 280, 1973

 

 

Yippie-Black-Panther.jpg

Un intrus s'est glissé dans cette image, et va se faire dégager

du continent en disant "merci" et "encore".

Trouveras-tu lequel ?

16/02/2009

COMMENT PASSER POUR UNE VICTIME (ET PAS JUSTE POUR UNE CONNE)

Plus jamais ça ! ni ça d’ailleurs...

Discwiminés, discwiminées,

 

Nous savons bien, nous autres citoyens chuiches conscientisés et globaloresponsables, que le fléau de la peste en pantalons-golf n'est jamais bien loin de nos paillassons innocents. Mais il reste encore trop de seuches hostiles à la différence qui continuent à dire Nein pour un oui et à sortir les battes à clous gammés (les plus vicieux) pour un non. Nous savons qu'il faut alerter l'opinion assoupie sur les dangers des fantômes de la Troisième Raichle, et pas qu'un peu. MAIS : nous savons aussi que crier au loup quand il n'y a qu'un yorkshire asthmatique, au bout d'un moment, c'est contreproductif. C'est triste mais c'est ainsi.

 

Beaucoup d'entre vous, dans leur rage toute nelsonmandelienne de vous battre pour vos droits, risquent de commettre de regrettables erreurs de communication, et de rater votre coeur de cible, à savoir les bons chuiches disposés à s'écorcher le dos au martinet de la repentance démocratique. Ne laissez pas les arnaqueurs et les profiteurs vous piquer des parts de marché ! Voici quelques conseils qui vous permettront de conserver votre aura de néo-christs exotiques:

 

1) Tâchez de vous faire VRAIMENT agresser avant de convoquer la presse pour pleurer sur vos malheurs. Si vous êtes démasqués, même si c'est pour la bonne cause, la raideur intellectuelle helvète poussera les chuiches à vous considérer comme un malade et vos amis dans les médias seront forcés d'étouffer l'affaire en catastrophe, vous privant de votre tribune gratosse. Repérez les bars fréquentés par un nombre anormal de Blancs propres sur eux, et déclenchez une bagarre avec les cheveux les plus courts. Mais ne soyez jamais seuls ! Un complice discret devra pouvoir filmer la scène depuis une poubelle toute proche, afin de confondre les saligauds. Faites en sorte de prendre un maximum de coups au visage, qui font des marques très photogéniques et qui ne devraient pas vous valoir trop de séquelles.

 

2) Si aucun Blanc propre ne répond à vos insultes, vous pouvez évidemment vous graver des runes et des citations de Faurisson dans la graisse. MAIS : ne le faites pas seul, il semblerait que la police dispose d'experts capables de voir si c'est du pipeau ou pas. Là encore, demandez l'aide d'un complice. Il faut des tripes bien accrochées, donc adressez-vous directement aux collectifs qui vous aident habituellement à vous planquer ou à obtenir des allocs : ces milieux regorgent de sociopathes qui ne reculeront devant rien pour vous intégrer de force, pas même devant la torture de leurs principales "ressources humaines."

 

3) Si vous êtes une femme et que vous voulez rendre les nazis responsables d'une fausse-couche, il est indispensable que vous vous fassiez engrosser quelques mois avant l'opération. Là encore, des flics scrupuleux jusqu'à l'obsession pourraient ne pas se contenter de votre parole. Rappelez-vous que la police est un nid de fâchysses et qu'un agent, contrairement à un humanitaire, a tendance à ne pas croire un homme sur parole juste parce qu'il est né dans un pays chaud.  Attention ! Si vous n'avez pas toujours été une femme, vérifiez que les services de police n'en soient pas informés. Ils pourraient chipoter et révéler à la presse votre masculinité passée. Ces détails ne regardent évidemment personne, et de telles méthodes sont évidemment fachysses. Mais si la presse révèle que vous n'avez pas d'utérus, cela pourrait gravement à votre crédibilité.

 

Courage ! Nous vaincrons parce qu'ils sont les plus cons !

DU NOUVEAU DANS LA BIBLIO

Faut-il croire à Dieu pour lire la Bible avec profit? J'estime être un bon exemple que non. En ayant apprécié les extraits fournis par Gripari dans son indispensable Evangile du Rien, je me suis attaqué, il y a dix ans, à l'Ecclésiaste. On m'aurait parlé plus jeune de cet ovni, si décalé par rapport au reste du bouquin qu'on le jurerait apocryphe, il se peut que l'agnosticisme m'ait moins radicalement séduit. Mais ce qui est fait est fait, passons.

 

J'ignore à quelle sous-embranchement de chapelle socialiste les gens gravitant autour de l'Encyclopédie des Nuisances croient ou croyaient appartenir. Leur attachement aux notions de patrie, de lignée et de retour à la vie sauvage semble plutôt modéré, pour donner dans la litote. Ils ont eu des engueulades homériques avec des sectaires marxistes dont j'ignore encore plus de choses, ce qui semble prouver leur appartenance à une tribu politique que je n'ai fait qu'effleurer il y a moult lunes. Autant d'éléments qui devraient nous inciter à passer notre chemin : dans notre pauvre esthétique, tout ça sent le collier de barbe grisonnant, le tricot-souvenir de barricade sorbonnarde, voire la signature sur pétition Citoyenne. Seulement, l'esthétique réac, personnellement, elle me fout de plus en plus l'hypertrophie des glandes.

 

Depuis que j'ai (re)lu l'ami Théo, ce rejet bourrin est impossible.

 

Bien des réflexions menées par l'ultra-gauche nous parlent, ou devraient nous parler à tous, parce qu'ils constituent des éléments d'une critique globale de l'abattoir-bisounours où nous nous battons contre la folie, le dégoût sans retour et le viol consenti des dernières choses qui nous paraissent sacrées. Il y est question de nausée intégrale face à nos conditions d'existence, de notre transformation méthodiques en ressources moins qu'humaines, de jonctions incestueuses entre des mouvements et des courants de pensée qu'on nous apprend à considérer comme ennemis mortels. Il y est question de légitime vengeance contre des gens qui ne nous sembleraient pas, à nous autres militants et repentis, si prioritaires et si dangereux que cela. Il y est question d'ingénierie du mal-être et de rentabilisation des compensations honteuses auxquelles nous avons TOUS recours, sans jamais  l'admettre, pas même face à nous-même, et moins encore face à ceux que  nous avions l'audace imbécile d'appeler nos "camarades".

 

Mais il est nécessaire d'assumer cet état de prostration que nous camouflons à grand renfort de flexions, de slogans et d'obscurantisme jouissif. Nous ne tenons guère mieux sur nos pattes que les indics crasseux qui croient saper le Capital en dénonçant des skins ados à la gendarmerie. Ce n'est pas une question de "bonnes" convictions, ni de détermination virile. Pour quiconque n'est pas une bête brute - et ce n'est pas pour rien que nous sommes si nombreux à regretter de ne pas l'être - il n'est pas matériellement possible d'être heureux et de mener une vie équilibrée dans la situation sociale actuelle. Les plus solides et les plus droits d'entre nous sont soumis aux mêmes pression que le bétail à Starac' et ganja, peut-être bien plus. Qui parmi nous peut se réclamer d'une famille saine, nombreuse, unie ? Qui peut compter plus d'un ami véritable, éprouvé par les crises et incapable de trahison?

 

Nous ne voulons pas poursuivre encore bien longtemps des existences que chaque parcelle du monde moderne contribue quotidiennement à rendre plus humiliantes, plus sales et plus absurdes. Mais il est vrai aussi que  nous ne voulons pas nous résoudre à la corruption, l'extinction lente, ou la Dilution Finale de la colère dans le picrate. Nous ne voulons plus ne faire que survivre moralement et nous ne voulons pas crever en tant que culture. Ca laisse assez peu de choix. Il faut apprendre à se battre, couper les laisses qui nous attachent aux épiciers planétaires, faire beaucoup de moutards, et surtout garder tous nos sens en éveil, quitte à se déchirer le cuir à la cravache pour repousser le sommeil.

 

Se marteler la poitrine comme un gorille ne va pas suffire. Il nous faut des armes, de toute nature, et s'il faut faucher des munitions à l'ennemi, pas question de se gêner. Cailloux, boulons, crottes de chien, qu'importe: avec un bon lance-pierre, on peut balancer n'importe quoi à la gueule de nos pourrisseurs.

 

En conséquence de quoi, histoire d'alimenter ce blog nombriliste, fétichiste du dégueulasse et qui n'a jamais cherché à se faire comprendre de quiconque, j'ajouterai progressivement toute la littérature qui me semble apte à secouer en nous ces instincts de colère qui ne dorment plus, mais qui luttent encore pour sortir du coma. Considérez ça comme une forme de L Dopa intellectuelle ; vous prenez, vous laissez, vous ricanez, vous ignorez, vous faites profitez les autres, je m'en tape. Et rien à foutre si ça me classe dans la catégorie tellement en vogue des natios qui se barbouillent avec un vernis de gauchisme pour faire plus "socialement responsable".

 

Extrait pour donner une idée à ceux qui ne connaissent pas ou qui ont oublié. Le texte est paru en 1998, et il est toujours d'actualité. A mettre en parallèle avec la trouille masturbatoire et préventive à base de « pic du pétrole », de fonte des calottes glaciaires, d’extinction de milliards d’espèces animales… et des antidotes à cette panique (et pas du tout des solutions à ces problèmes) que sont les ampoules à basse consommation, les voitures électriques, les légumes bio et autres arnaques que l’on nous fourgue comme apaisement d’une mauvaise conscience qu’on nous a préalablement et délibérément imposée.

 

« L’identification de l’individu à la puissance qui le domine est le trait caractéristique de cette mentalité : Jonas parle toujours de « notre puissance » lorsqu’il évoque la société industrielle. Il sait parfaitement que l’accroissement de cette puissance technologique mène au désastre humain, à l’anéantissement de toute liberté et autonomie, mais il préfère envisager cela non comme la conséquence logique et inévitable d’une puissance qui échappe à toute maîtrise humaine, mais comme une simple éventualité parmi d’autres puisqu’une espèce de sursaut moral, de grande peur ou de “révolte citoyenne” pourrait peut-être, tout aussi bien se manifester et venir comme par enchantement humaniser la dépossession… En somme, l’effondrement de la civilisation n’est envisagé ici que comme épouvantail, comme une sorte d’Enfer destiné à nous faire trouver sinon confortable, du moins pas si mauvais, le Paradis de la société moderne. » (p.2-3)

 

 

La suite et ce qui précède, c'est dans le Bulletin n° 2 de Notes et Morceaux choisis.

13/02/2009

JE RENFLOUE LE TITANIC A LA CUILLERE SI JE VEUX

Besoin d’une piqûre de rappel contre la baisse de fièvre homicide ? Le 24 Heures de ce vendredi 13 est fait pour vous.

 

* * *

 

(…) une société est en droit d’organiser ses règles de prévention. Exiger, pour tout enfant scolarisé, d’avoir subi une liste de vaccins dûment répertoriés et testés, n’aurait rien d’un scandale. (Edito de Thierry Meyer).

 

Penser aussi à foutre des amendes à ceux qui ne tiennent pas à jour leur carnet prouvant qu’ils ont mangé leur cinq fruizélégumparjours.

 

 

* * *

 

 

« Christelle se revendique ‘catholique pratiquante de la génération JMJ ’(miam miam). [elle] regrette la ‘bourde’ du pape, qui a levé l’excommunication pesant sur l’évêque Richard Williamson. ‘Cela ne va pas m’aider à assumer ma foi en société. L’Eglise s’est totalement décrédibilisée entendant la main à un négationniste !’ » Quant à l’aumônier Pascal Devanthéry, il déplore « le virage à droite d’un pape qui se trompe de combat. »

 

Ces braves gens ont parfaitement raison ; il est temps d’organiser des élections anticipées au Vatican. De toute manière, ça fait trop longtemps qu’on attend une papesse noire lesbienne pro-avortement progressiste, alors si en plus ça permet de mettre un ancien nazi au rancard, on ferait deux coup d’une pierre où bâtir une nouvelle église Citoyenne, n’est-ce pas.

 

 

* * *

 

 

« Une brésilienne enceinte aurait été mutilée par des néonazis. Trois skinheads auraient tabassé la jeune femme de 26 ans, lundi soir, à la gare de Stettbach (…) Sur son corps, plusieurs sigles, dont les lettres ‘SVP’, ont été gravés à la lame. Enceinte de jumelles, la jeune femme a dû avorter. » Pour son petit ami, « l’agression a un lien avec la votation de dimanche sur la libre circulation. ‘Ils ont fait ça de rage, car le oui a passé.’ » Le consul du Brésil à Zürich, pour sa part, « voudrait savoir 'si ces hommes ont un lien avec le parti UDC. Car ce n’est peut-être pas le cas.' »

 

Un certain Christoph B., portant un couteau suisse trop propre pour être honnête, aurait été interpellé dans un coin sombre du palais fédéral. Une loi serait en projet, bannissant les couteaux suisses, les Christophe B. et les votations permettant une autre réponse que « oui. » Une fois passée, ce genre d’incidents deviendrait matériellement impossible, affirment les experts. Post-bloggum : bien entendu, tout scepticisme sur la question devra être considéré comme un crime contre l'hum non du négationn non plus merde, une théorie du compl ah chier!  le signe d'un grave manque de sensibilité, voilà.

 

 * * *

 

« La TSR fait rire jaune Dieudonné. La chaîne n’estime pas les propos de Pascal Bernheim racistes. (…) Selon le procureur général Daniel Zappelli (…), ‘ces mots relèvent plus de la boutade et ne doivent pas être considérés comme pénalement pertinents.'»

 

Nous comprenons donc qu’il n’est pas waciste de traiter un métis de « nègre », s’il ne se montre pas suffisamment antiblanc aux yeux des leucos antiwacistes. Les gens ont décidément la mémoire courte : au vu de ce que l’humoriste avait pu sortir comme saloperies sur les Européens, du temps où il bossait avec le grand, beau et drôle Elie Semoun, on pourrait lui témoigner un peu plus d’humanité.

 

 

 

* * *

 

 

« Le pape se réconcilie avec le monde juif en s’associant au ‘pardon’ de Jean-Paul II. »

 

Christelle cathojiemji ne doit pas être au courant. Ou plutôt si, mais ça ne doit pas lui paraître suffisant. C’est normal. Après un scandale d’une telle proportion, il faudrait un « signal fort », comme on dit. j’exhorte donc tous les catholiques Citoyens à se convertir massivement au judaïsme. Mais attention : un judaïsme de deuxième classe, avec condamnation à l’Enfer chrétien malgré tout, et obligation de s’excuser encore pendant quelques siècles. 

 

 

* * *

 

 

« Pour la première fois, une chaire féminine est créée à la haute école, sous l'impulsion de SwissUp. Vital. C’est par ce mot que Patrick Aebischer, président de l’EPFL, définit l’apport des femmes à l’Ecole polytechnique. ‘Elles enrichissent la science. Les éléments culturels qui empêchent une grande partie des femmes de s’intéresser à des branches comme la microtechnique doivent être surmontés. »

 

Et si après ça ces connes ne s’intéressent toujours pas à une carrière d’idiot savant, on mettra en place un quota maximal de mecs par classes, à ne pas dépasser sous peine de castration publique. Ces messieurs n’y trouveront rien à redire, d’ailleurs : « Les hommes ne risquent-ils pas de trouver un goût amer à cette chaire qui leur est inaccessible ? ‘Nous n'avons pas eu de remarque dans ce sens.’ »

 

* * *

 

Questions posées à Céline Shoeni, historienne, université de Lausanne :

 

« Que cherchez-vous ?

- A comprendre comment s’organise l’inégalité entre hommes et femmes dans les sociétés contemporaines (…)

- Dans quel but ?

- Atteindre une société plus égalitaire, remettre en cause l’existence d’une identité féminine et masculine figée, auxquelles on devrait correspondre et se soumettre. L’égalité entre les sexes n’est pas une conception abstraite ! »

 

Résumons :

 

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* * *

 

« Joute d’images autour de l’islam. (…) Evoquer l’islam en signifiant sa complexité tout en s’interrogeant sur la pauvreté des bribes d’images que l’Occident en retient, tel est le thème qu’ont voulu aborder Yan Duyvendak et la dramaturge Nicole Borgeat (…) ‘Le thème de l’islam est trop complexe pour que chacun d’entre nous, simple sujet pensant, puisse en appréhender autre chose que des fragments’, explique Yan Duyvendak. »

 

Absolument d’accord : j’ai toujours pensé, en le taisant de peur de passer pour un fâchysse, que cette histoire de « religion de paix et de tolérance » c’était vraiment réducteur et caricatural. Je l'affirme maintenant : c'est un cliché véhiculé par de mauvaises gens avec de mauvaises pensées. Les musulmans ont le droit d’être aussi salauds, obscurantistes, sectaires et sanguinaires que les chrétiens ou les juifs. Ah non, pas les juifs, mille « Pardons. » 

 

* * *

 

« Pour la Saint-Valentin, une majorité de téléspectateurs [français] aimeraient passer la journée avec les présentateurs et journalistes Marie Drucker et Harry Roselmack. »

 

 

Frocards, vous êtes lamentables d'égoïsme. Si vous voulez un jour avoir votre propre Obama à l'Elysée, il ne faut pas accaparer ces deux-là pour votre seul petit plaisir bourgeois, il faut au contraire les accoupler, et le plus vite possible. Combien de temps allez-vous tolérer que les Etats-Unis, ce pays de bouseux illettrés, surarmés, obèses et ultranationalistes, continue à vous donner des leçons de progressisme post-racial ! Encore un effort, si vous voulez que la République vous fasse crever en beauté !

11/02/2009

EXTASIONS-NOUS DEVANT QUE DALLE

Dans la famille Commentaire-le-plus-con-du-mois, je voudrais le fils, à savoir Jacques-André Haury, écolo libéral (mais oui madame), dans les colonnes du 24H du 11 février.

 

"Le 27 septembre dernier, Whitney Toyloy était couronnée Miss Suisse. La presse s'est plu à relever see origines multiculturelles. Anne-Catherine Lyon a même jugé important de reconnaître son mérite en se rendant personnellement au Gymnase d'Yverdon pour féliciter la lauréate. Y a-t-il plus bel exemple d'intégration?"

 

Quelqu'un pourrait-il expliquer à M. Haury la différence entre reconnaissance du mérite et discrimination positive ? Il a l'air d'avoir loupé la classe le jour où ce chapitre a été abordé.

 

Rappel des faits :

 

 

A-C Lyon, Cheffe (sic) du Département de la formation et de la jeunesse, gauchiste pur jus, s'est déplacée pour cautionner un événement  considéré par toute féministe conséquente comme dégradant pour la femme et glorifiant la Potiche. Si on a vu sa physionomie délicate et sympathique à ce grand moment culturel, c'est UNIQUEMENT parce que l'heureuse élue a dans les veines du sang d'à peu près n'importe où sur la planète, voire plus loin encore. Pauvres socialos, quand même. Le cul coincé entre obligation de branlette sur tout ce qui semble multiculti, et rejet doctrinaire de l'ultra-sexualisation de la gonzesse par les vendeurs de papier et de coupe-faim porno pour gonades célibataires. Ca ne doit pas être fastoche tous les jours.

 

 

La branlette médiatique qui a suivi le couronnement a pratiquement égalé l'obamania, et son obscénité métissolâtre était encore soulignée par le fait que la candidate, certes pas plus laide qu'une Rihanna, ne cassait pas spécialement de briques par rapport à d'autres concurrentes. J'imagine avec une certaine fascination les vomissures éjaculatoires auxquelles on nous aurait conviés si c'était la beaucoup plus colorée Nancy Kabika qui avait été élue…

 

Retour à nos méchouis : cet énième non-événement n'est pas une preuve que l'intégration marche au mérite (le thème du commentaire hauryble). C'est tout au contraire une démonstration flagrante que n'être pas 100% Blanc est considéré, par les intellectuels et plumitifs occidentaux, comme une qualité remarquable, un statut donnant lieu à ce qu'on pourrait appeler des "privilèges de compensation pour hérédité difficile". Ancêtres allochtones ? Z'ont sûrement souffert d'un génocide ou d'une colonisation quelconque par des Européens. Hop, une totoche et deux heures d'antenne en prime-time pour vous consoler!

 

S'il y a "intégration", elle ne concerne pas directement nos merveilleux Divers, censés avoir assez souffert pour être enfin reconnus A LA FOIS comme pleinement différents des sales Seuchs wacistes ET totalement semblables aux bons Chuiches pas wacistes.

 

L'intégration qui est en train d'être accomplie, c'est celle de ces mêmes Divers en tant que mercenaires culturels, en tant que fétiches animistes vivants, dans la grande machinerie du marketingue mondial, où les laids jouissent d'un Droit Opposable à être trouvés beaux, où la connerie est considérée légalement comme une forme alternative d'intelligence et où ce vieux "girl power" déjà oublié (parce que passé dans les moeurs) a enfin permis de réconcilier haine vaginocrate et putanat, dont le mélange constitue l'idéal féminin contemporain.

 

Le message derrière la médiatisation de tous les Harry Roselmack, Whitney Toyloy, Barak Obama et autres "symboles" de mes deux, ce n'est pas que la Vieille Europe s'ouvre à l'avenir joyeusement abâtardi : c'est que les Divers sont désormais considérés par le Marché comme des marchandises rentables, au même titre que les leucos avachis, et que nous sommes désormais tous frères dans notre perte de toute véritable liberté, Noirs, Blancs et Gris bien rangés par multipacks dans les rayons de la supérette mondiale.

07/02/2009

L'INSURRECTION

Ricanez puristes, méprisez droitards : il faut lire L'Insurrection qui vient, pour les mêmes raisons qu'il faut lire La société industrielle de Saint Théo. Les deux oeuvres, souvent maladroites, pas exemptes de verbiage ou de naïveté, ont la qualité primordiale de revenir aux basiques et de tenter un tour d'horizon des vrais problèmes actuels. La tendresse du Comité Invisible pour les chacals de banlieue, sa poésie un peu mièvre, ses solutions à l'emporte-pièce, son espoir imbécile d'une explosion sociale prochaine tout ça n'a pas d'importance. Seul compte la vulgarisation et le rappel des évidence, en des temps où personne, j'insiste - PERSONNE - n'est foutu de proposer une vision du monde simple, cohérente et radicalement opposée aux conditions de notre éradication culturelle. 

Voilà pourquoi je rends ce texte dispo ici, catégorie Evangile de Sainte Colère. Tout en sachant que les intéressés l'auront déjà trouvé ailleurs, et que ceux qui devraient le lire n'en auront pas grand-chose à foutre. Il contient des explosions de fureur lucide qu'aucun homme droit et encore capable de coups de rage n'a le droit de traiter par-dessus la jambe. Lisez-le, faites-le lire, gambergez dessus, faites vos propres commentaires, ajouts, corrections, objections.

A part ça, j'ai enfin foutu les pognes sur un scanner digne de ce nom, ce qui devrait me permettre de faire tourner quelques autres bouquins aussi indispensables que sortis des mémoires ou n'y ayant jamais mis les pages.

06/02/2009

DE LA MAÎTRESSE D'ECOLE ENVISAGEE COMME ENNEMI PRIORITAIRE

Pour intégrer les allogènes, il suffit de ne pas leur faire causer en français.

 

Fières et enthousiastes, la responsable du Bureau jurassien de l’intégration, Nicole Bart, et l’enseignante enfantine Angela Migliaccio. Elles ont initié un programme «original et novateur», dit Nicole Bart, «qu’on nous envie dans de nombreux autres endroits de Suisse romande», enchaîne la maîtresse enfantine: des contes et légendes étrangers sont narrés par des migrants installés dans le Jura aux jeunes écoliers, dans la langue originelle.

 

L’objectif est double: pédagogique car il met de l’immersion linguistique aux premiers degrés de l’école (de la maternelle à la 2e primaire) et politique car il sensibilise les petits Jurassiens aux cultures étrangères et permet aux migrants «de parler de chez eux, ce qui constitue pour eux une formidable expérience», note Nicole Bart. (...)

 

Même à 4 ans, il y a des réactions racistes, reprennent les initiatrices. Cette ouverture interculturelle, aussi modeste soit-elle, incite à l’acceptation et à la tolérance.» Le projet s’inscrit encore dans la philosophie EOLE, un programme d’éducation et d’ouverture aux langues à l’école.

 

A chaque menace sociale, sa solution adaptée :

 

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