07/04/2016
CYNISME BASSE CALORIE
Changez de ville, de prétendus amis, de boulot: vous retrouverez sans trop d'efforts un nouveau spécimen de cynique autoproclamé. Voilà le genre d'individu qui se régale des piques qu'il envoie alentours, et supporte mieux un genou aux parties qu'une réponse bien sentie sur le même ton.
Les défauts qu'il fait mine d'assumer avec décontraction ? Ils ne servent qu'à le mettre en valeur, comme un accro du boulot se vante de "trop" travailler, ou un canon qui se "plaint" de la jalousie des plus moches. Il sacrifierait un bras pour une réputation avérée d'impertinent, de provocateur, de gars-qui-dit-tout-haut... mais ses sarcasmes puent l'attaque préventive, l'insécurité embarrassante. Et si quelqu'un lui met le nez dans ses contradictions les moins flatteuses, il se raidit d'un coup - seul moyen de faire cesser son ricanement perpétuel, et signe qu'on a enfin réussi à le moucher durablement.
Paradoxalement, les dernières générations de telles saloperies affichent un certain vernis de populisme : ça connaît par coeur Brassens, ça ne dédaigne pas l'accordéon, les tenues rétro, ou les anciens prénoms français pour leur éventuelle progéniture, ça vit dans des endroits à la limite de l'insalubrité (poussant ainsi la décence un peu plus loin que le bobo de base pour qui l'ancien atelier d'ébéniste doit encore sentir la sciure mais avoir quand même le ouifi). Leur apparente simplicité n'est pourtant qu'un masque pour un complet manque d'ambition, non pas au sens de "quinqua à Rolex", mais du manque d'énergie, de confiance et d'élémentaire respect de soi pour assurer leur propre protection et celle de leur entourage sur le long terme.
C'est la différence entre l'appétit de domination et la volonté de dépendre du moins de gens possible. Mais allez leur expliquer ça.
Sous leur refus bien mis en scène de toute fioriture bourgeoise, ce n'est pas la perruque poudrée qu'ils rejettent en braves sans-culottes, mais la vie elle-même, dans toute son admirable sauvagerie, tout ce que l'instinct suppose de séduction et de laideur mêlées.
En fait, on peut se demander si, de tout temps, il n'y a pas dans un certain cynisme édulcoré la manifestation d'une infériorité mentale très consciente et honteuse d'elle-même. Une forme de déconnade adolescente cristallisée, comme un coprolithe de l'esprit, matière molle devenue dure par le sens de l'humour pourri du destin.
Prenons le simple constat Inter Faeces et Urinam, qu'on attribue je crois à Saint Augustin. Qu'y répondre autrement que par un cinglant "Et alors, ducon ?" Autre ironie de l'histoire : ce sont nos anticléricaux gauchiasses qui ont repris le flambeau de la haine, du mépris et de la mécompréhension du corps que l'on doit au judéochristianisme. Tout ce qu'ils peuvent dire et penser sur la famille, les fonctions corporelles, les usages en société ou la violence se base, inconsciemment la plupart du temps, sur une forme virulente et mal connue d'autisme.
On ne parle pas même de leur vie sentimentale, bancale dans le meilleur des cas. Comment ne le serait-elle pas ? On n'est pas bien avec les autres si on est mal avec soi-même. Un truisme, certes, mais qu'ils contestent en majorité, se jetant dans les bras de l'autre comme pour mieux échapper à eux-mêmes.
Leur seul accès à la sensualité est la dépravation, et encore ! est-elle assez mièvre et convenue ! Ils sont d'ailleurs plutôt mal pris avec l'intérêt récent du Marché pour les godes, ne sachant pas trop s'ils doivent suivre le mouvement par libertinage traditionnel (un comble) ou le refuser au titre d'une nouvelle forme de marchandisation du corps, ce au risque de passer pour des coincés. Trouille que seule surpasse celle du dérapage ouacisse...
13:23 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise, De quoi j'me merde ? | Lien permanent | Commentaires (0)
16/08/2015
ELEGANCE, FOND ET FORME
Entre un concert punk-rock et des obligations pros, j'ai croisé pas mal de crasseux cosmopolites en fort peu de jours. La récurrence de certains colifichets, coiffures et vêtements, chez des gens aussi soucieux de mettre en scène leur marginalité supposée et un sens critique hostile à toutes les normes, m'a fait penser à la notion d'alterconformisme.
(Je n'ai pris qu'une minute quinze pour le vérifier sur goût-gueule,
mais le terme semble à ce jour assez peu usité.
Si la recherche ne m'avait retourné aucune suggestion,
je me serais autoroulé une galoche.)
Réminiscences d'un temps où la fréquentation de tels énergumènes ne me causait pas la crispation actuelle, où j'envisageais même très sérieusement d'en arborer certaines parures. Parce que voyez-vous, non seulement j'ai eu une belle longueur de tifs, mais il m'a même semblé, il y a une grosse vingtaine d'années, que leur infliger des dreadlocks n'était pas un projet relevant du handicap mental.
Si une telle horreur vous fait de suite penser au terme whigger, je n'avais pas un tel réflexe à l'époque. Non par déni, mais sous l'action d'une grille de lecture du monde invraisemblablement différente. Ce que je cherchais n'était pas à imiter l'Ubernègre des fantasmes de rombière décadente, mais le signe extérieur d'une sauvagerie toute personnelle, sans la moindre connotation raciale. Je pensais bien moins à Robert Marley qu'à Kirk Fisher, dont les productions sont à ma connaissance assez peu en vogue auprès des promoteurs de la négritude.
Je vous cause de tout ça, pas seulement parce qu'il fait dégueulasse dehors et que c'est dimanche, mais suite aux commentaires suscités par ceci. On m'y conseille fort civilement de faire une cure régulière de beauté pour endurer l'inhumaine hideur où nous pataugeons tous. Je m'y employais déjà, mais merci quand même.
Ce qui est bizarre, et qui ne m'avait pas frappé jusqu'alors, c'est une contradiction entre verbe et geste.
Comment se fait-il que l'élégance suprême d'un vers bien torché, d'une réplique assassine, d'un raisonnement épuré me fasse un si violent effet (d'où les vidéos de Bonnant récemment postées ça et là), alors que je n'accorde pas une seconde à ma garde-robe ? Séparer fond et forme n'est-il pas le propre des inconséquents ?
Vexation. Nous n'aimons point, ça pique.
Prenez un Venner, par exemple. Le gars incarnait la droiture de sa pensée en étant toujours impeccablement sapé. Cohérence.
Chez les pouilleux métisseux, la fécalité idéologique est soulignée par une fausse négligence excessivement réfléchie de l'apparence. Cohérence encore.
Votre serviteur, lui, a tendance à se vêtir comme un bouseux mal remis d'une Cantonale des Jeunesses. Avec le débarquement du moutard, ça n'a fait que s'aggraver avec des traces de régurgitations au niveau des épaules ou de pain mâchouillé sur le bas du froc.
J'ai aussi pris conscience, en voyant ma voisine retraitée épousseter l'intérieur de sa bagnole, que je n'ai lavé la mienne que deux ou trois fois en plusieurs années. Pour le coup, c'est peut-être à cause de la trop grande concentration de Portugais dans mes environs, à l'adolescence : les voir consacrer leur dimanche à faire briller leur carrosse m'a rendu très patient envers l'accumulation de boue et de poussière sur le mien. Je ne vous parle pas de mon stock de mousse à raser, avec lequel je me montre des plus parcimonieux.
Serais-je donc, non seulement un Mauvais Citoyen certifié, mais en sus un gros dégueulasse ?
Un antifa taquin ferait remarquer que ça serait bien plus cohérent que je ne le crois: Bête Immonde, Idées Nauséabondes, hygiène pileuse relâchée, tout ça.
Merde.
Va falloir étudier l'opportunité de laisser à nouveau pousser ces putain de cheveux. Tant que j'en ai encore.
15:49 Publié dans De quoi j'me merde ? | Lien permanent | Commentaires (2)
03/08/2015
CANDEUR OSSIFIÉE
Chaque individu, selon son caractère plus ou moins inné, se blinde comme il le peut face à la laideur érigée en idole et à la stupidité élevée au rang de mètre-étalon de la pensée. Le cynisme et le tout-pour-ma-gueule semblent la norme, et de loin pas qu'à notre lamentable époque. Moi, c'est la candeur, une candeur qui ne passe pas, qui s'est calcifiée, alors que le temps qui passe et l'accumulation de spectacles abominables aurait normalement dû l'anesthésier.
La souffrance du scandale est intacte comme aux premiers jours où j'ai, bien malgré moi, rejoint les rangs de la Haine et de la Nauséabonderie. J'ai pu faire pousser juste ce qu'il faut d'épaisseur de cuir pour n'avoir plus rien à foutre d'être apprécié ou haï par mon entourage, mais les attaques contre la langue, la culture, la vérité historique ou le droit des peuples à ne pas se prendre pour du concentré de purin, rien à faire : ça fait toujours mal.
Je reste surpris et heurté par les reptations holocaustiques qui affleurent jusqu'aux notices d'emballages, alors que j'ai compris depuis longtemps que le cursus honorum contemporain suppose tôt ou tard une turlute à Mordechaï. La terreur des intellos de ne pas paraître suffisamment enamouré de la météquerie et de l'abâtardissement ? Je crois en connaître le moindre aspect, mais à chaque nouvelle manifestation j'en ressens la saleté comme une agression personnelle aussi inattendue qu'extraordinaire. Si je veux me concilier un auditoire, le sarcasme désinvolte vient aisément, mais seul, c'est l'insulte et la menace qui m'échappent, marqueurs d'un investissement émotionnel tristement intact.
Pour prendre un dérisoire exemple, je demeure années après années outré quand un journal parle de boyfriend dans une phrase en français pour causer du gode humain temporaire de telle ou telle célèbre pute. J'ai beau savoir que neuf quotidiens ou magazines sur dix relèvent à la base et ouvertement de la trahison pure et simple, et que la presse pipole (tiens! rien que le terme est horripilant), ce genre de détails microscopiques m'agace toujours à la limite de la crise eczémateuse.
En principe, une écharde qu'on ne parvient pas à extraire finit par s'encapsuler, comme un grain de sable finit par devenir une perle pour ne pas blesser l'huître où il s'est glissé. Pas chez moi. La sagesse populaire - ou va savoir quel célèbre plumitif - postule qu'on finit par ne plus sentir l'odeur de la merde si on la respire à pleins poumons assez longtemps. Ca impliquerait que je n'aie toujours pas eu ma dose, alors que je sature depuis un moment.
C'est d'autant plus épuisant qu'il n'existe aucun moyen sérieux de canaliser cette colère, d'en faire quelque chose de vraiment productif sur le long terme.
Les petits trucs qui fonctionnaient il y a quinze ou vingt ans ne me font plus d'effet non plus. M'acharner à la hache sur du bois ou de la pierre, cogner dans des murs ou des portes, tout ça ne me procure plus ce "flash" de soulagement, si éphémère soit-il. La calcification n'a fait son oeuvre qu'à ce niveau-là: le bref apaisement de l'explosion, ça ne marche plus. Elle n'autorise qu'une irritation supplémentaire, jusqu'à l'étranglement, le vertige qui seul force à se retenir un peu, et à attendre que ça veuille bien baisser d'un cran pour reprendre comme que comme le cours de la journée ou de la nuit. En boitant comme un infirme ou la main prise d'une boursouflure dont je n'ose avouer l'origine à personne.
Le verre à moitié plein, c'est que tout ce cirque conserve pure et vibrante une colère qui n'attend qu'une occasion pour être enfin utile. Le verre à moitié vide, c'est que ça va finir par me bousiller, bien plus vite et plus sûrement que tout ce qui la cause.
09:03 Publié dans De quoi j'me merde ?, La Zone Grise, Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (24)
29/05/2015
ULTIME LUCIDITÉ
"(...) je tiens le nazisme principalement pour un esthétisme, et la place qu'y tinrent Hugo Boss et Richard Wagner suffirait à le démontrer(...)
Fabrice Hadjadj, Puisque tout est en voie de destruction - Réflexion sur la fin de la culture et de la modernité, Le Passeur, 2014, p. 24.
Pour ce que j'en sais (et veux en savoir, peut-être), on n'a jamais écrit rien de plus précis, concis et définitif sur le sujet. Le dossier est enfin clôt, quand bien même ceux qui vivent de son obscène exploitation refuseraient de le fermer (et la fermer) avant encore 6 millions de siècles.
Il n'y a, finalement, strictement rien de politique dans la fascination positive assumée du Reich. Comment un conservateur un peu honnête pourrait-il chercher quoique ce soit à retenir dans les méthodes et les buts visés par des socialistes ?
Par des gens capables de mettre en place une abomination aussi contre-nature que le Lebensborn ?
Comment avoir la moindre sympathie pour un Etat totalitaire et intrusif quand on croit fait son slogan patriotique absolu du droit des gens à ce qu'on leur foute la paix ?
Y a pas moyen.
Et pourtant s'imposent comme des évidences ces deux propositions:
° qui voit dans le national-socialisme l'incarnation pure du MAL est un homme qui jette délibérément son sens critique et sa connaissance de l'Histoire aux chiottes, quelles que soient ses raisons ou excuses personnelles;
° qui refuse d'admettre que dans toute sa monstruosité , la chose a de la gueule, est un homme imperméable à l'idée même de beauté.
De la peine à suivre ? Faites un détour par Renaud: "J'peux pas encaisser les drapeaux, quoique le noir soit le plus beau." Il en va exactement de même pour l'uniforme - rejetez-les tous per se, mais ce n'est pas un hasard si ceux de la Wehrmacht et de la SS nous séduisent encore. Comparez donc à la balourdise de ceux de l'armée rouge, ou pire encore à ceux des Gardes Rouges chinois.
Pareil encore pour la swastika. Pourquoi restera-t-elle toujours plus bestialement belle que l'accouplement de la faucille et du marteau ? Parce que ce dernier n'est qu'un aide-mémoire pictural, le résumé-symbole d'une école politique à la fois complexe et naïve. Légal et encore prisé, il sent au maximum la désuétude, malgré le score inégalable en morts des masses de tarés qui l'ont arboré. Mais il parle à l'esprit, quand la croix gammée tape directement à l'instinct par ce qu'elle évoque. Vous voulez de la force brute, animale, dégueulasse, fascinante parce que dégueulasse, subjuguante malgré tous les efforts intellectuels et moraux que vous consentez à en repousser l'immonde séduction ? C'est à Berchtesgaden que ça se passe, point final.
Les punks de la première heure l'avaient compris, les premiers gangs de biker aussi, et tous ces braves gens auraient été les premiers à se retrouver en camp de concentration sous l'Oncle Adolf. Contradiction ? Uniquement si on a une conception rationnelle de l'humanité, si on pense avec cette pauvre cloche de Descartes que la raison est la chose la mieux partagée du monde.
Notez qu'il avait peut-être raison, mais il avait alors oublié de signaler que le gâteau raisonnable avait été partagé en tant de tranches ultra-fines qu'il n'y en avait plus assez pour nourrir qui que ce soit.
Ledit Oncle n'avait en outre rien inventé du tout: on peut au plus le créditer d'avoir formalisé, concentré, accaparé en un seul ensemble des éléments disparates, remontant à bien avant lui. L'ami Davidovich Bronstein lui-même, très peu suspect en matière d'Heures-Sombres, avait compris le truc, comme le rappelle Venner:
"C'est un homme de sang, une sorte de condottiere moderne, à l'aise dans les tempêtes et s'ennuyant à mourir par temps calme. Il se laisse d'ailleurs facilement griser par la violence du langage. (...) Il ajoute à tout cela un sens de la mise en scène qui a toujours soutenu les meilleurs hommes de guerre. A l'escorte de son train blindé, il attribue par exemple un lourd pistolet Mauser et une tenue de cuir "qui donne du poids et une allure imposante", avec un signe métallique spécial, frappé par la Monnaie, porté sur le bras gauche. "Chaque fois que la centurie aux vestes de cuir apparaissait dans un endroit menacé, écrit-il avec jubilation, l'effet produit était irrésistible." (Les Blancs et les Rouges, éd. du Rocher, p. 251-252)
Le reste est fouterie, superfétation, et "démonologie", comme l'explique admirablement Ernest Nolte, seul historien un poil lucide à avoir étudié le phénomène après Benoist-Méchin.
10:28 Publié dans De quoi j'me merde ?, Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (30)
02/05/2015
SALONERIES
Immense fatigue. Téléphone portable achevé à coups de talon et balancé dans l'eau pour faire bonne mesure. Mois à venir très incertains. La roue tourne. Les comptes sont vides mais la cave est encore pleine. Et puis il pleut.
* * *
Passage au salon du livre, pour n'y rien faire. C'est un endroit pour éditeurs, racoleurs, et bibliophiles au tout premier sens du termes : fétichistes du bouquin en tant qu'objet, son contenu étant très secondaire.
Devant une cinquantaine de chaises qu'occupent une quinzaine de culs, une scène. Trois bipèdes y palabrent, deux la kippa vissée au crâne, l'autre se contentant d'un col noir à carré blanc. Et que la Torah c'est vraiment formidable, n'est-ce pas, monsieur le chrétien ? Oh que oui, que oui, que c'est la parole de Dieu quand même. Et mes fesses Elues, tu les aimes mes fesses Elues ? Plus loin la langue, merci.
Le programme des tables rondes est à l'avenant.
"39-45: la Suisse terre d'asile?"
Ou simple étape vers les fours ? Celui qui trouve la réponse en premier gagne un journal d'Anne Frank dédicacé au stylo bille.
"La dédiabolisation du nazisme: quand Hitler devient mainstream"
Celui qui se marre, qui se pose des questions, qui trouve qu'on pousse le bouchon un peu loin dans le rectum de Maurice, celui-là n'est pas Charlie. S'il se dénonce de lui-même et s'auto-désigne volontaire pour la rééducation Citoyenne, on lui fera une remise de 5% sur les hallucinogènes à prendre dix minutes avant le début du colloque (sans, c'est pareil qu'un film 3D sans les lunettes).
"atelier de calligraphie hébraïque"
Indispensable pour réaliser tout seul ta propre pochette de trou black metal monstre dark et oundairgrounde et tout.
"Dessiner pour vaincre les préjugés"
Taguer un mur pour faire croire au retour de Betty Monde, c'est tout un art. Premier atelier : réussir à tracer une croix gammée dans le bon sens.
17:59 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise, De quoi j'me merde ? | Lien permanent | Commentaires (19)
19/04/2015
PAS PROCHAINEMENT DANS VOTRE CENTRE AUTONOME LGBT VÉGÉTALIEN
Et pourtant c'est du punk. Mais ça aussi, et ça n'a plus trop la cote non plus. Tout foulcamp :
18:38 Publié dans De quoi j'me merde ? | Lien permanent | Commentaires (2)
31/03/2015
SOUS NOS MONTS, Y A PAS D'SOLEIL
Le citoyen chuiche est consulté quant aux paroles "modernes" d'un "nouvel" hymne "national" (plus de guillemets avant le prochain billet). Voyez si les essais vous amusent vaguement, moi je n'ai même pas essayé, c'est au-delà de mon endurance.
Je signale juste que l'original, qu'on se propose d'ainsi mettre au non-goût du jour, était à la base un chant d'église - d'où le terme de Cantique, hein. Ainsi que la pompeuse lenteur et la sucrosité insoutenable de la mélodie, bien faite pour que le plus pogol des membres de l'assemblée du dimanche arrive à suivre.
Si les paroles de la Marseillaise heurtent le Charlitoyen par leurs appels à la violence xaineaupheaubes, celles dudit Cantique ne causent pratiquement QUE de Dieu. Ô surprise. La Nation, c'est le truc évoqué ça et là, qui tremble dans la nuit et qu'est trop content de savoir que Jehovah se préoccupe d'elle.
Alors qu'une poignée d'allumés aux tripes confites dans du sirop se pique de ravaler cette abjecte façade avec un texte encore plus niais, plaqué sur la même indigeste musiquette... Comment vous résumer ça ? Disons que c'est vraiment très intéressant.
De toute façon, rien ne dépasse l'hymne camerounais :
Sauf peut-être celui du Qatar:
21:07 Publié dans De quoi j'me merde ?, La Zone Grise, Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (1)
22/03/2015
GO FISK YOURSELF
Il n'y a pas que leur Correction systématique qui rend les journalopes haïssables. Ca, à la limite, on comprend, on pardonne, on voit bien le côté "cahier des charges", l'obligation professionnelle de participer au ronron putride général, même si on n'en pense pas moins... C'est le style journalistique lui-même est à gerber. De l'aridité factuelle dans le meilleur des cas, des clichés à la pelle à neige, un jeu de mots à la con dans le titre, un coup de timbreuse et retour à la maison. A vous dégoûter de la lecture sous prétexte d'une objectivité à laquelle ils se soumettent rarement, et dont les moins malhonnêtes confient discrètement douter de la simple possibilité.
Quand j'écume les bouquinistes que je connais ou que j'en découvre un nouveau, je zappe volontiers tout ouvrage dont la notice biographique signale que l'auteur a bossé pour un baveux. Pourquoi ce filtre n'a pas fonctionné avec Robert Fisk ? Abîmes et arcanes. Je me farcis son éléphantesque Grande Guerre pour la Civilisation depuis quelques semaines, en retrouvant presque le souffle impérial de Benoist-Méchin. Ils s'y sont mis à plusieurs et on comprend pourquoi: plaisir supplémentaire, c'est traduit aux petits oignons.
15:18 Publié dans De quoi j'me merde ? | Lien permanent | Commentaires (1)
08/03/2015
COMMENT TU CAUSES
Si la notion de "vivre ensemble" vous écorche la bouche autant qu'elle vous viole l'esprit, ARRÊTEZ de parler "du politiquement correct" pour évoquer la correction politique.
Bordel de dieu.
Après, si la diversité, la mixité, l'ouverture et le progrès représentent pour vous autre chose que des abstractions académiques qu'une inclusion dans la conversation quotidienne transforme en escroqueries intellectuelles, continuez "sans autre".
21:04 Publié dans De quoi j'me merde ? | Lien permanent | Commentaires (0)
18/02/2015
NOS PASSES HARANGUENT
"Je crois avoir repéré une croix gammée tracée au feutre noir sur la porte des gogues d'un bar parisien. Hollande va-t-il se déplacer et y tenir un discours, debout sur la cuvette ? Valls réussira-t-il à passer la journée sans suer contre les pisseurs antisémites ? Anne Gravoin fera-t-elle un concert en Israël pour réparer cette honte française ? Édifiera-t-on un mémorial pour conjurer la haine bistrotière ? Manifestera-t-on pour que "plus jamais ça" ? Que dira Ruth ? Et surtout : qui va payer ? "
16:27 Publié dans Autopsie de la Dissidence, De quoi j'me merde ?, La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (3)