31/10/2010
CAUSE TOUJOURS, TU CREVES QUAND MEME
La nouvelle rengaine des occupants et des collabos (quand je serai moins fatigué, je trouverai une terminologie moins marquée Heures Sombres) est de chouiner sur la « libération de la parole ouaciste ». A les entendre, le nazebroque ordinaire n'aurait plus rien à craindre : c'est Happy Hour pour les fachos, on peut discriminer publiquement, vomir sa haine de l'Autre en toute impunité, on se demande même pourquoi on ne voit pas Faurisson faire des claquettes chez Drücker en prime time...
Grosse audience de Franz von Souche, le bouquin à Thilo S. qui s'arrache en Germanie, la question identitaire qui se fait jour un peu partout en Europe, les mines-à-raies illégalisés en Chuiche... Il n'en faut pas plus pour que, sur fond d'images d'émeutes macaques en ex-France, d'aucuns se laissent aller à chanter « Paris Brûle » (Soit-dit en passant, ça faisait des lustres que le rock francophone ne nous avait pas gratifié d'une hymne aussi burné)
Si ça se trouve, ces salopes n'ont pas intégralement tort. On sait leur tendance à prendre leurs fantasmes glaireux pour des réalités, mais il se peut fort bien que nos garde-chiourmes sentent un certain vent tourner, et aient décidé de laisser le populo lâcher un peu de vapeur avant que la cocote ne se fissure. Le journaliste est une pute vertueuse, mais tout dépend si le casse-croûte est garanti ou pas ; on pourrait avoir des surprises en matière de retournement de vestes. En vieillissant, le progressiste subit le même sort que tout le monde : il prend moins de risques, trouve moins de charme à la déglingue, organise sa vie de manière un peu rationnelle, et commence à avoir peur du bordel, du racket, des pains dans la tronche qu'il ne peut plus rendre comme avant.
Et puis l'enflicage de la société, si c'est réclamé au nom de la Démocratie et de la République, s'pas, ça pose son homme, ça fait Vieille Gauche, celle avec des poils et de la dignité, etc.
Maintenant, si on n'est pas infirmière-psy pour adolescents, c'est difficile de croire que la parole précède les actes et qu'il suffit de « verbaliser » son mal-être pour que la guérison se pointe comme une fleur.
C'est en tant qu'occidentaux, de culture européenne et de ouace blanche que nous sommes menacés. Nous fédérer autour de la république, de la démocratie ou même d'un christianisme miraculeusement (oups) débarrassé de ses tendances suicidaires ne nous mènera à que dalle en tant que peuple – on ne parle même pas des simagrées paganisantes, auxquelles certains natios se sentent obligés d'adhérer, sans se rendre compte qu'ils sont aussi crédibles et rassembleurs que des ados fans de Donjons et Dragons...
L'identité n'est que la base, tout le reste est fioritures annexes, or c'est cette base qui est sapée et c'est autour d'elle qu'il serait nécessaire de rassembler les gens pour qu'une explosion de colère soit possible. Or en Europe de l'ouest, on observe et on observera encore longtemps le même phénomène qui paralyse les Tea Parties amerloques: le refus absolu, forcené, hystérique, de se définir ainsi : Occidentaux, de culture européenne, de ouace blanche et qui t'emmerde si ça te donne de la toux. Ce qui devrait être défendu avec une rage aveugle est ouvertement traité au mieux comme une incidence gênante, au pire comme un mythe poisseux et ridicule.
On peut tortiller du cul tant qu'on veut sur la délinquance allogène, sur l'insécurité, sur la menace islamiste, ces dangers extérieurs ne vont pas faire l'unité d'un peuple qui ne veut pas exister ni être reconnu comme une entité à part entière.
Tout ce que la trouille grandissante va permettre, c'est de libérer des réflexes de survie individuelle – pas collective – qui seront taxés de ouacisme mais qui ne permettront rien à l'échelle du continent, des pays ou des régions. Si la situation s'aggrave de manière spectaculaire, ce sera chacun pour son cul, point barre. Espérer quoique ce soit de plus suppose une consommation massive de substances illégales. J'en reviens à ce texte de Goad, qui en avait défrisé pas mal ici, alors qu'il contient des pépites incontournables :
The only cultural landscape we share consists of familiar corporate logos. There’s no local flavor, no sense of indigenous culture. Things don’t seem richer, livelier, and more colorful; they’re empty, listless, and dead.
Voici la réalité dans laquelle nous vivons en majorité : un environnement sans âme, stéréotypé, rationalisé à l'extrême pour permettre la circulation des bagnoles et des écrans téloches grand comme la moitié du salon. Les étendards qui claquent au mauvais vent des villes ne clament la fierté d'appartenir qu'à des boîtes tentaculaires. Partout les mêmes périphériques abominables, les hangars à meubles bancals, les clapiers à bipèdes, les usines à paperasse. Voilà ce qui nous unit, notre « style de vie non-négociable », ce qui fait l'essence discrète et perpétuelle de notre quotidien.
Dans ce Cauchemar Climatisé, on devrait considérer comme un grand progrès de pouvoir dire que certaines ouaces sont plus portées que d'autres sur la baston, le viol en réunion et la distribution de came. L'aboutissement de cette logique, c'est un monde à la Gattaca. Les contributeurs de Von Souche y seront au chômage technique faute de délinquance métèque à dénoncer, mais nos vies seront toujours FAUSSES d'un bout à l'autre.
Cracher sur l'Autre est un réflexe normal, puisqu'on nous criminalise si on ne se laisse pas sodomiser par la Différence. Mais ce n'est que cela, un réflexe, un spasme, une convulsion sans noblesse. Nous avons tous les ennemis qu'il nous faut, bien plus qu'il ne nous en faut. Mais nous n'avons pratiquement plus rien à défendre contre eux. De glorieux souvenirs dont nous arrivons à peine à nous inspirer et un présent laid à dégueuler sang et merde. Ca fait un peu short pour se lancer dans une guerre civile.
En 39, il fallait savoir si on voulait ou pas crever pour Dantzig. Le dilemme du droitard actuel, c'est de décider si crever pour Procter & Gamble est un idéal bandant.
12:09 | Lien permanent | Commentaires (21)
26/10/2010
OÙ VA-T-ON ENTERRER CETTE MERDE ?
Oui, c'est encore en nangliche, oui je vous étronne si ça vous pose un problème, oui vous devez lire ça et non, ce n'est pas ma faute si la nazebroquesphère francophone est, à ce jour, plus ou moins infoutue de proposer de la prose à la fois si bien foutue, agréable, précise et violente. J'ai pas quatre bras, non plus, alors j'en emprunte deux à Jim Goad, permettez ?
If we’re going to push multiculturalism’s glories, shouldn’t we point out where has it worked in the past? If diversity is a strength, why did stretched-too-thin empires such as ancient Rome and the Soviet Union eventually fall from the weight of their own diversity? Stop calling me a racist and shoot some believable answers at me. I really want to hear them. (...)
What kind of newly enriched and suddenly empowered American culture do I see when I drive on the highway near my house? I see Wal-Mart, Chili’s, Motel 6, Wendy’s, and Home Depot. It could be Indianapolis. It could be Omaha. It could be Seattle. It could be anywhere in America. It happens to be Stone Mountain, GA, but you’d have no idea you were even in the South. In 2010, the only cultural landscape we share consists of familiar corporate logos. There’s no local flavor, no sense of indigenous culture. Things don’t seem richer, livelier, and more colorful; they’re empty, listless, and dead. (...)
Multiculturalism is dead, sure, but what do we do with the body? I’ve yet to hear a good burial plan, and I fear we may need one.
20:22 | Lien permanent | Commentaires (8)
23/10/2010
LA HAINE QUI PUE MAUVAIS AU NEZ, L'CORAN D'MA MERE
Non seulement, comme le dénonce le plus beau Commissaire du Peuple du ouaibe, la zomophobie ne connaît plus de limite, mais en plus, dans le métro parisien, un génocide anti-métèque se déroule actuellement, dans la plus grande indifférence des Blancs, foutue race ? ethnie ? communauté intrinsèquement bétimonde sur les bords.
La faute à la crise, les grèves, le populo excédé, tu connais la rengaine. Tout ça, c'est de l'émission de bouc, comme toujours : tu perds des sous à cause des grands banquiers ouacistes, alors tu prends une hache et tu sors dans la rue, décapiter des enfants basanés rieurs et plein de vie, qui ne demandaient qu'à vivre humblement en trimant à des boulots de merde pour récolter des miettes au pied de ta table. Putain, c'est trop pas LOL.
Quoiquoiquoi ? Encore un holocauste ordinaire, camouflé par
la presse collabo à la botte du régime vachiste et perpétré par
des hordes de ouliganes (sans doute serbes) dans l'indifférence bovine
de la populace bérêt-baguette-gauloise bleue?
N'en finira-ce donque jamais ?
Que faire ?
Boucler le métro ? Après tout c'est bien dans ces souterrains glauques que se déroulent ces actes odieux de violence sanguinaire, fauchant des vies par rames entières, même qu'on se demande encore comment elles arrivent à rouler, avec tous ces cadavres qui encombrent les voies. Si tout le monde roulait à vélo, la paix universelle serait une banalité de notre quotidien, et non pas un rêve inatteignable.
Passer tous les syndicalistes par les armes ? C'est vrai, bordel ! s'ils n'excitaient pas la haine des Fromages en les prenant-en-otage avec leurs revendications à la con, on ne serait pas loin des portes de l'Eden Métissé, où tout le monde mangerait un bon MacMafé en faisant tourner le narguilé de l'amitié entre les peuples. Salauds de gauchistes qui font le jeu de Le Pen et autres olfactonégatifs !
Buter tous les Blancs ? J'ai l'air d'exagérer, de faire mon gros punk plein d'Amsterdamer Maximator, mais franchement : si vous espérez venir à bout de la peste sans zigouiller du rat, vous navez rien compris au film. Relisez donc Michael Moore, tas d'ethnocentristes :
* Who gave us the black plague? A white guy.
* Who invented PBC, PVC, PBB, and a host of chemicals that are killing us? White guys.
* Who has started every war America has been in? White men.
* Who is responsible for the programming on FOX? White men.
* Who invented the punch card ballot? A white man.
* Whose idea was it to pollute the world with the internal combustion engine? Whitey, that's who.
* The Holocaust? That guy really gave white people a bad name (that's why we prefer to call him a Nazi and his little helpers Germans).
* The genocide of Native Americans? White man.
* Slavery? Whitey!
Démonstration limpide.
Bon, il y a aussi cette vieille rengaine Plus-Sombres-Heuresques, cette fausse sagesse répugnante d'ivrogne pleine de mauvais gamay tiède, qui propose de RETOURNER AU BLED OU DANS LA SAVANE, là où il n'y a pas de ouacisme ni d'oppression, faute de toubabs... Mais nous avons passé l'âge de telles gamineries, n'est-ce pas ?
07:43 | Lien permanent | Commentaires (5)
21/10/2010
COMPRENDS RIEN
Les motivations des progressistes sont plus opaques qu’une bonne soupe aux pois de saison. J’aimerais éviter de taper sur Jérôme Leroy, qui reçoit beaucoup trop de publicité de la part de certains droitards du ouaibe. Mais plus je lis ses billets sur Causeur – oui, comme beaucoup d'entre vous, je m’ennuie souvent au taf – moins j’y vois clair.
Qu’en a-t-il à foutre, par exemple, que l’armée américaine puisse envoyer des pédés casser du bougnoule Combattant de la Liberté dans telle province du Pétroland ? En toute logique, un assassin impérialiste qui bourre des chattes ou des culs reste un assassin impérialiste. Faire une différence entre eux est une marotte de fächÿste, non ?
Le but est-il simplement d'agacer les zomophobes ? N'est-ce pas leur accorder une importance disproportionnée ? A moins que leur discours-de-haine soit majoritaire en Occident ? Il existerait une presse antipédés, des Ministères du Concassage de Lopettes, des subventions aux initiatives citoyennes d'épuration des enculés... J'aurais alors aimé qu'on m'avertisse, histoire que je puisse participer à la fête et toucher mon chèque de rebelle subventionné...Pas de raison qu'il n'y ait que les crasseux pour se goinfrer au frais de Big Mother, merde ! Moi aussi, je veux être récupéré, sponsorisé, engraissé aux frais de la communauté ! Moi aussi je veux être corrompu, payé pour penser pareil que tout le monde, avoir accès aux grands médias pour prendre des poses avantageuses en défiant le Troisième Reich de venir toquer à ma porte! Nos passes de harengs !
I wanna be sedated !
Ceci dit, la multiplication des guéprailldes et les scandales autour de gags zomophobes tendraient à prouver, au contraire, que la tarlouze est Personna Foutrement Grata dans notre régime capitaliste. S'en prendre à ses contempteurs, au mieux, c'est aussi courageux que de jouer le rôle des Yankees dans un de ces reenactment historiques aux Etats-Unis – ça reste plus respectable que d'arracher les ailes des mouches, on est d'accord.
Les invertis continuent de se balancer sous des trains avec une effarante régularité ? Admettons que ce soit la faute aux persécuteurs sexistes. Mais alors qui pousse au suicide les paysans d'Europe, les ados hétéros et plus largement les toubabs ordinaires, de notre côté de l'Atlantique ou sur l'autre rive ? Et surtout, qui vient nous tirer des larmes et du cacheton en leur mémoire ?
Bref, tout cela est bien obscur. Mais heureusement, tout cela n'a absolument aucune importance. Je crois que je vais arrêter de lire les incongruités de l'individu en question : ça m'énerve, ça ne sert à rien, et ça fait rédiger des posts tout aussi inutiles.
Allez plutôt lire, sur un tout autre sujet, le dernier billet du père Didier, c'est plein d'esprit et d'élégance.
12:27 | Lien permanent | Commentaires (4)
20/10/2010
"IL EXISTE UN CODE"...
Nouvel attentat visuel de Frater Piotr, dont nous parlions récemment ici - comme quoi, à la différence du ouacisme, lui au moins finit par se manifester à force qu'on en cause... - et qui t'évitera de lire ceci jusqu'au bout. En plus, tu peux même cliquer d'ssus pour l'avoir plus grand ailleurs.
04:07 Publié dans Pi(o)treries | Lien permanent | Commentaires (6)
19/10/2010
NEGUE OU PAS NEGUE ?
Cas de conscience n° 9845
Alors, finalement, nègre ou pas nègre ? C’est un très très méchant mot, qu’il ne faut jamais utiliser, (on l’a même enterré il y a quelques années en Obamanie du Nord – encore un vampire !) ? Ou un titre de noblesse qu’il faut réclamer, histoire de bien montrer qu’on ne s’en laisse pas compter par les ouacistes ? Si l’on en croit Audrey Pull-over, ça serait plutôt la seconde option. Post-bloggum 20 octobre : confirmation délicieuse à découvrir chez Franz von Souche.
C’est un peu comme le discours de ces millions de « jeunes », dont le syndrome de la Tourette les pousse à éructer dans un micro sur fond de beatbox. A les entendre, « la banlieue c’est pas rose, la banlieue c’est morose » - mais vous ne les ferez pas avoir honte de leur passé « défavorisé » et de leurs « quartiers difficiles » pour autant, ils en tireraient même une certaine fierté virile… La stigmatisation d’autrui, non ! Se traiter soi-même de déchet urbain, aucun problème.
J’en entends au fond qui sortent les sarcasmes faciles à propos de l’indignée et qui demandent quelle est la limite de sang nègre en-deça de laquelle on finit par se désolidariser de la négritude pur sucre de canne. Un huitième ? Un seizième ? Encore moins ? La One Drop Rule de sinistre mémoire connaît une nouvelle jeunesse, depuis que la mélanine est tendance. Ca va coûter cher en impressions de cartes de membres, vu que nous sommes tous un peu Africains, n’est-ce pas. Mais en même temps, quel avantage d’appartenir au club, puisque certains Descendants-d’Africains-Superficiellement-Blancs peuvent quand même se faire accuser de ouacisme ?
Restons concentrés sur l’essentiel. Si tout ça vous paraît compliqué, c’est que votre lignée est out of Africa depuis un ou deux millénaires de trop. Mais rien n’est perdu, suivez la manœuvre, j’éclaire les ténèbres.
(A propos : la lumière est-elle raciste, elle qui disperse le noir, ou est-ce la langue française qui l’est, pour donner à l’obscurité ce nom de sinistre mémoire lui aussi ? Dois-je m’habituer à dire qu’il fait « nuit diverse ? » pour rester quelqu’un de bien ?)
(Ok je cesse.)
Pour bien planter le décor, dans notre société métissée, ça se passe un peu comme sur n’importe quelle route : il y a des règles à suivre pour ne pas se faire écraser. Première chose à admettre : le code est le même pour tous, mais ne pas le respecter n’entraîne pas les mêmes conséquences.
Si une bagnole coupe la route à un vélo, elle est fautive – mais elle ne risque qu’un éraflure en lui passant sur le corps. Le vélo, en revanche, a beau être dans son droit, il doit être d’une prudence extrême : porter un casque et des tenues voyantes, ne pas rouler au milieu de la chtrasse, avoir une sonnette qu’on entende de loin, un peu comme les lépreux oui. C’est que, pour lui, les suites d’une rencontre avec un pare-chocs sont un peu plus pénibles qu’une facture de carrossier.
Et que dire de la bécane, par Sainte Ouverture ! Ca va vite, ça fait du bruit, ça peut dépasser tout le monde et se contrefoutre des embouteillages, ça a même tendance à se beurrer la crevasse de toute forme de règles et d’élégance… Le panard, en apparence ! Mais le motard est un mort en sursis, un donneur d’organes involontaire, un candidat à l’émiettement, dont l’espérance de vie est dramatiquement en-dessous de la moyenne. Tout se paie.
Alors voilà :
les Divers roulent en 4x4,
les blanchettes ordinaires en Vélibs,
les gros fafs en Ducati Monster.
Mêmes règles pour tous – grosses différences en risques, en factures, en chances d’arriver à destination en un seul morcif. Bien sûr, personne n’est vraiment à l’abri d’une plantée. Regardez ce qui est arrivé à la belle berline de Sexion Négraut ! (Pour expliquer ce cas atypique, j’aurais dû vous préciser aussi que certaines minorités, comme les ramonés du cul et les raccourcis du gland, eux, roulent en M1 Abrams, ce qui les rend pratiquement invulnérables, mais laissons ces détails, voulez-vous ?)
Grâce à cette simple allégorie routière, vous n’aurez plus à vous scandaliser de l’apparent Deux poids deux mesures dont la presse et le monde politique semblent si épris. Nulle partialité chez les pisse-copie, nulle bassesse lumpenophile chez les parasites d’hémicycle. Le système est au contraire très juste, parce qu’adapté aux spécificités de chacun. Toi y en a pas faire plus démocwate que ça. Si tu n'y entraves toujours rien, ou pire que ça te pulvérise les joyaux de la couronne, fais avec ton claque-merde ce que fait de sa ceinture le conducteur avisé : tu la boucles et tout ira presque bien.
Maintenant vous savez.
Envoyez-moi des sous, des cartons de Canon-Fronsac ou des photos des miches de vos sœurs pour me dire merci.
17:33 | Lien permanent | Commentaires (14)
17/10/2010
RAVALE-MOI LA FACADE
Je tiens à remercier avec exubérance Frater Piotr, la Valerie Damidot de la cyberpostfafitude, pour avoir donné à ce bleauge un aspect franchement moins pourrave. Je rappelle aux nioubizes qu'il en avait également bidouillé la bannière avec ses petits doigts habiles, et que vous pouvez toujours, sauf couille dans la soupe, savourer ses oeuvres en cliquant sur son portrait officiel.
19:17 | Lien permanent | Commentaires (1)
14/10/2010
RÊVES DE BARBARIE
Texte chié en 2006, quelques temps avant de rendre le tablier militant de novopress point ch avec K, mon compère d'alors. Ca ne fait pas si vieux. Que de temps passé depuis, pourtant. Les ponts coupés avec tout individu croisé dans le milieu militant ou prétendu tel. L'effondrement de toute conviction quant à la justesse de la cause défendue et des chances de la faire triompher à l'avenir. Le Grand Dégoût qui passe et ratiboise tout, ne laissant même pas l'essentiel - débris au hasard du nivellement radical.
Pourquoi conserver ce texte ? Ce serait par vanité si je le croyais bien foutu. Il ne l'est pas. Tout au plus contient-il des choses que je n'ai pas lues ailleurs et qui me semblent plus ou moins justes aujourd'hui encore. Ce qui a changé, c'est que je n'ai plus rien à foutre des handicaps et des ratages d'un milieu où je n'avais pas ma place, qui avait aussi peu à m'offrir que ce que je prétendais stupidement lui apporter, et qui n'accomplira jamais que dalle. Les problèmes traités existent toujours, mais je n'ai plus grand-chose à secouer que quiconque s'y attaque jamais sérieusement.
Ce que je me croyais autorisé à lui dire dans ce texte, je le répète à ceux qui en sont sortis. S'ils le lisent, ils n'y apprendront rien qu'ils n'aient déjà compris ou confusément senti. Qu'on veuille donc bien le prendre pour ce qu'il est - une archive sans valeur autre qu'historique, à une échelle dérisoire - et n'en tirer que l'éventuel agrément d'une lecture détachée. Espérer plus serait retomber dans la prétention grotesque qui lui avait donné naissance. Voici ce que nous étions, ce que nous voulions être et ce que nous pensions être capables d'accomplir. Puissions-nous reposer en paix.
23:21 Publié dans Exhumations | Lien permanent | Commentaires (12)
13/10/2010
INTUITION D'IVROGNE
Il existe des formes de croyances pragmatiques, dont le seul but, la justification ultime, est de vous permettre de fonctionner « normalement » en société. L'égalité entre homme et femme ou entre races humaines, le droit au bonheur, l'avenir conçu comme fatalement plus équilibré et juste que le passé, j'en passe et des plus mièvres.
Tant que ces croyances ne sont que chahutées par des bribes de réalité qui démontrent qu'elles ne sont pas systématiquement défendues et incarnées par leurs plus bruyants promoteurs, tout ne va pas si mal. L'homme raisonnable se dit que, oui, effectivement, il ne vit pas dans un monde parfait, que c'est se comporter en adulte de le reconnaître et d'en tirer son parti, qu'il faut faire son maximum pour tendre vers cette perfection inatteignable.
Une fois que la croyance pure est brisée, tout est foutu.
Vous aurez beau faire semblant, personne ne vous croira, parce que vous n'y croirez plus vous-même. C'est une règle du jeu aussi absolue que tacite. Du moment où les notions de démocratie, de droits de l'homme, de tolérance, de progrès ou de métissage vous font rire jaune, vous avez effacé le tampon officiel qui vous donnait droit à rentrer dans la discothèque. Vous êtes devenu non grata, et il faudra une illumination divine, une expérience d'ordre mystique pour regagner cette place perdue parmi les fidèles. Mimer leurs singeries ne suffira plus jamais.
Vous aurez beau enrober vos éructations de précautions à la « Je suis pas ouaciste mais » ou « Je ne supporte pas les extrémistes mais », c'est cuit biscuit, vous n'en sortirez plus. Vous êtes le maillon faible, vous ne revenez pas la semaine prochaine, vous n'existerez plus que comme sac à merde répugnant ou comme bouffon du roi, selon vos capacités à faire rire malgré l'horreur Citoyenne que vous incarnez. Vous n'y croyez plus ? Alors plus personne ne croira en vous. Et vous vous sentirez plus isolé à mesure que vous croiserez de prétendus dissidents, qui eux parviennent encore à faire scintiller les braises de leurs convictions originelles, pour ne pas se faire excommunier comme vous, et qui vous jetteront des regards nauséeux, parce qu'ils envient moins votre liberté supposée qu'ils ne frémissent face à votre irrémédiable isolement. Parce que la sagesse animale postule que personne n'a jamais raison contre le groupe, ce groupe fût-il le plus idiot et le plus laid que la planète ait jamais porté.
C'est cette panique de la solitude qui explique que tant de grandes gueules courageuses se sentent obligées de souligner leur minimum syndical de décence moderne. Oui je suis un peu réac, mais quand même pas facho. Oui je suis un peu macho, mais pas misogyne. Oui je pense que le régime actuel est laxiste, mais je ne veux pas une dictature pour autant. Oui je pense qu'il y a un lien clair entre une certaine immigration et des formes de foutage de merde insupportable, mais je ne pratique quand même pas l'amalgame. Oui je sens bien qu'il existe un grave problème identitaire et culturel en Occident, mais pas d'inquiétude, je ne vais quand même pas en parler publiquement. Je suis un bon élément, un bon soldat, un employé modèle, un libre penseur, un bon type, ne me dégagez pas comme un malpropre s'il vous plaît.
Même parmi les désaxés qui se paluchent sur leur propre « indépendance d'esprit », nourrie de littérature merdique et de parano masturbatoire, ne peuvent s'empêcher de revendiquer leur appartenance au camp du Bien, l'adversaire ne faisan qu'usurper ce titre. Liberté ! Indépendance ! Vérité ! Langue de viande et non de bois ! Belles valeurs de mes couilles pour emballer un discours tout aussi préfabriqué, caricatural, outrancier et doctrinaire que les fils de pute d'en-face !
On ne s'en sort pas. On ne s'en sortira jamais.
23:22 | Lien permanent | Commentaires (7)
12/10/2010
LUMPENKRATIA
Jamais en retard d’une bassesse, Le Courrier consacre un long et pénible article au hip-hop. Ca se prétend contestataire et ça crache sur la flicaille ? Ca peut passer pour popu parce que ça se pratique dans les quartiers les plus abjects des grandes villes ? Quota minimal atteint ! Le puritain gochiste se sent obligé de soutenir, de justifier, de glorifier, et de nous expliquer à quel point c’est profond, recherché, explosivement subversif.
Poète urbain conscientisé et critique
« Dissoudre le peuple et en élire un autre » - la boutade est archi-connue, mais elle illustre à merveille le cheminement intellectuel qui a amené les progressistes à se palucher sur la forme d’inculture organisée la plus méprisable des cent dernières années. Eux dont l’ambition historique était d’amener la plèbe à l’autonomie par le biais de la connaissance, les voilà réduits à tailler des pipes aux plus cons d’entre les plus cons, à draguer les jihadistes en survêts, à fricoter avec des individus dont le comportement, s’ils étaient blancs, leur feraient vomir sang et bile.
Ces mongoliens volontaires cultivent un art impeccable du contraste : ignorance sordide et gueule toujours ouverte, absence totale de talent et mégalomanie d’artistes maudits, rejet du Système et culte des symboles de la réussite, dégaines de clodos et appétit du luxe le plus vulgosse, haine du toubab et trique pour ses frangines, culte d’une Afrique où ils n’ont jamais mis les pattes et dont les traditions musicales sont à mille bornes de leurs fientes beatboxées, glorification de la violence et attitudes de victimes…
L’intello bon teint ne s’étrangle pas de dégoût face à cet Everest de mauvais goût et de connerie assumée, il se contrefout de voir bafouées toutes ses prétendues valeurs, seul compte le taux de mélanine - réel ou imaginaire, car il n’est point besoin d’être bronzé pour dégueuler l’Europe, sa culture et son histoire. Il suffit de bien mettre en scène son hostilité à ce qui a fait sa grandeur et sa puissance, jusqu’au bonheur de simplement y vivre.
D’ici ou d’ailleurs, complètement exotique ou seulement d’un huitième, ce qui compte est de se revendiquer Autre. Le Capitalisme, le Nouvel Ordre, les Toubabs, la culture classique, tout cela a sa place dans les cagoinces. Le concept yanqui des Dead White Males n’a pas eu de succès en tant que tel de notre côté de la flaque, mais son contenu est promis à un bel avenir. D’ores et déjà, ce qui est « trop pâle et trop mâle » est considéré comme suspect – à mettre « en observation », comme un patient souffrant d’on ne sait quel mal pas propre et contagieux. Mais si les symptômes de ce mal apparaissent auprès d’une minorité (pouffiasses liberticides, métèques dictatoriaux, lobbyistes de la rondelle ouverte, barbus totalitaires), ce n’est pas le patient qu’on met en quarantaine. C’est celui qui a l’audace de faire publiquement un diagnostic. Dans la téléréalité grotesque qu’est devenue notre existence, la Diversité est devenu un statut qui vaut l’immunité lors de toutes les « épreuves » éliminatoires à venir.
Il faut s’afficher ouvertement avec des bouffeurs de juifs, comme Dieudonné, ou appeler au massacre des tarlouzes, comme Sexion Cas-Soc’, pour se faire un peu chahuter par la presse des culs-bénis laïcs. Une paix royale est foutue au reste du mouvement, qui derrière un discours mièvre d’unité et de respect, a toujours attiré et attirera toujours une majorité de tarés, de délinquants chroniques, de désaxés, d’arrivistes, de geignards qui vous tirent des larmes sur leurs banlieues crasses tout en se faisant une gloire de venir des bas-fonds.
Le rappeur s’approprie la langue française comme le soudard s’empare de la femme de l’ennemi : pour la salir, l’humilier, la bousiller définitivement tout en marquant son territoire. Ce n’est pas une réinvention, un apport personnel riche et enthousiasmant, le signe d’une imagination créatrice sauvage et saine. C’est un réflexe primate à mi-chemin entre le jalon canin et le viol politisé. Pur bonheur pour le gauchiasse, qui dégueule à la fois toute notion de tradition, de beauté et de discipline, sans lesquelles un langage ne peut survivre à l’usure du temps et aux attaques conjointes de la stupidité humaine et de la flemme ordinaire. Les borborygmes rythmés des singes hurleurs ? Il y voit un nouvel argot de voyou, dont un Audiard moderne ferait ses délices littéraires pour « choquer le bourgeois. »
Sauf que le bourgeois, soit il adore ça (on trouve même des fils de Président qui traînent dans le milieu sous des pseudonymes hilarants), soit il fait semblant de respecter, des fois qu’on le taxerait de ouacisme. Dans les deux cas, il est déjà VAINCU. S’acharner à le choquer, c’est espérer réanimer un cadavre, et croire qu’il est vivant parce que les électrochocs parviennent encore à le faire tressauter. Cette danse nécrophile obscène n’a rien de surprenant, venant de tels marionnettistes. Ca fait bientôt trois générations qu’ils nous exhument chaque dernier samedi du mois les restes d’Hitler, et les promènent dans la rue au nom de la lutte contre une menace qui n’est même plus fantôme.
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