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26/12/2009

LA QUESTION-QUI-N'EXISTE-PAS

Dans la compétition pour le titre de Minorité La Plus Muette d'Occident, qui risque de vaincre Les-musulmans-modérés ? Fastoche : Les-Juifs-aussi-patriotes-à-Paris-qu'à-Jérusalem. Il y a peu de questions qui soient aussi casse-gueule que celle de la situation des cashers dans l'Europe-d'Après. Tellement casse-gueule qu'elle n'est pratiquement jamais abordée en termes clairs et avec tout le recul désirable. Si vous n'êtes pas convaincu que " Le Juif " est un parasite persécuteur d'arabe, alors vous pensez que certains fiers Européens qui luttent contre le nazislamisme ont des noms en -stein et que ça n'a aucune espèce d'importance (sauf si on est nazislamiste, évidemment). Prière de choisir entre ces deux options, qu'on sache dans quel tiroir-à-cons l'on vous range.

En ce qui concerne les contentieux territoriaux entre cousins des dunes, j'ai déjà dit ce que j'en pensais : quelque soit le gagnant, j'espère que ses restes empoisonneront celui qui les bouffera. Pour ce qu'il se passe ici et maintenant, c'est plus compliqué et je n'ai pas - ô surprise - de réponse toute prête. Je constate qu'entre Moshe et Mustapha, il y en a quand même un qui s'est installé depuis pas mal de lustres, et qui a pas mal contribué à la peinture, la musique classique et la littérature européenne. Sauf que sans le delirium tremens autour de l'Eau-Low-Cost, le désarmement moral du leucoderme n'aurait pas été si complet qu'actuellement. Et que pour dix militants qui s'engagent sur l'air de "Je suis juif donc persécuté donc xénophile", je n'en vois pas un qui répond "Je suis juif, donc traditionaliste donc hostile à la substitution ethnique et au métissage".

J'en demande peut-être beaucoup ?

En fait je ne demande rien du tout à personne. Fantasmer sur des alliances objectives, je me suis vautré dedans ni plus ni moins que d'autres, et j'ai ma dose pour cette incarnation, merci. Reste qu'afficher son progressisme chez autrui tout en étant ultraréac chez soi, c'est un mystère qui me titillera toujours. Ca reste de la branlette intellectuelle, mais elle est assumée, sans se déguiser en stratagèmes métapos. Si toi aussi tu aimes à meubler tes gamberges insomniaques avec ces questions sans réponses, tu peux aller jeter un oeil à ceci. L'article est intéressant en soi, mais ce sont surtout les échanges suivants qui sont dignes d'intérêts, en particulier les contributions du dénommé ZOG. Ca te donnera une bonne réserve de "Si" pour mettre la tour Eiffel dans les bouteilles que tu vas vider ces prochains jours, puisque c'est bastringue obligatoire pour tout le monde.

24/12/2009

MON CADEAU, FROM DUBAÏ WITH LOVE

C'est pas tous les jours que j'ai de quoi me faire reluire l'égo, alors comme c'est Noyelle je me laisse tenter par un petit plaisir onaniste pas compliqué et pas cher. J'ai qu'à comparer ce que j'écrivais il y a peu :

 

Si la Suisse fait scandale depuis quelques semaines, c’est parce qu’elle apparaît comme une pute qui se rebiffe. On avait pris l’habitude de la coucher n’importe où, de la sauter sans ménagement, de la refiler aux copains, de se foutre de sa gueule. Ses élites ont d’ailleurs tout fait pour conforter la planète dans cette attitude. Forcément, quand on a l’habitude de se faire dégorger le poireau rien qu’en claquant des doigts, ça choque que la radasse commence à refuser sa bouche. Pour qui elle se prend ? Elle veut pas qu’on la respecte, non plus ?

 

... avec ce que je trouve dans l'Hebdo, signalé par Desouche :

 

Pour nous, la Suisse, ce n’est pas un pays, c’est une banque dont on ne parle jamais ou presque. Alors vous pouvez imaginer que son irruption dans le paysage médiatique arabe fait l’effet d’une bombe. C’est comme si tu te réveillais le matin avec Cendrillon dans ton lit, ou plutôt Heidi, mais qu’elle porte une kalachnikov. C’est incroyable. On est tombé des nues. (L'original peut être lu ici)

 

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Ce qui vaut pour la Suisse est valable, bien entendu, pour la France, l'Italie, l'Espagne, l'Occident tout entier. L'Ouverture sur l'Autre et la Tolérance de la Différence sont des valeurs de putes, elles sont l'équivalent moral de l'écartement maximal des jambes et de la résistance au réflexe de vomir quand on suce trop près des poils.

 

Ca peut être un peu désagréable, de lire des choses pareilles - quand on est un citoyen récupérable s'entend. Ou même un réac modéré, un droitard présentable, quelqu'un qui pense que le nettoyage ethnique n'est pas une méthode de gentleman. Je vous le garantis, mes lapins : vous y viendrez. Parce qu'il est normal que la lie de la planète trique jusqu'à la lune en pensant à remplacer Monsieur Blanchouille sur ses terres et dans le pieu de ses cousines. Parce qu'il y a trop gros à gagner par rapport à la dèche qui règne partout ailleurs. Je passe sur le caractère hors-compétition de la fegnaule leucoderme, qui n'est contestable que par les pédérastes, et on se concentre sur la folle licence qui règne de par chez nous.

 

° Tu peux être pauvre et singer un train de vie d'aristocrate.

 

° Tu peux passer d'une pouffe à l'autre, voire en prendre plusieurs à la fois, sans que le clan d'en-face songe à t'offrir un collier Michelin en flammes.

 

° Tu peux afficher ton tarlouzisme et ne récolter que des louanges des gens puissants et raffinés, voire donner un coup de fouet à ta carrière dans la comm', la fripe ou l'intermittence.

 

° Tu peux te saouler et te shooter à toutes les substances connues de l'homme, et trouver facilement des substances légales pour survivre à tes excès.

 

° Tu peux mâter partout sur les murs, à la téloche, au cinéma, dans la presse, des catins graciles et lascives qui te vantent la mort volontaire par surdose de gadgets rutilants.

 

° Tu peux tout avoir tout de suite et ne payer que plus tard.

 

° Tu peux te comporter en sous-merde belliqueuse, vivre de rapine et de magouilles, et ne jamais faire que de courts séjours chez les flics avant d'être réintégré parce que tout le monde à droit à une seconde troisième quatrième nouvelle chance.

 

° Tu peux clamer l'ethnocentrisme le plus radical et te farcir de la conne de gauche, levée dans un happeningue antiouaciste.

 

 

° Tu peux exiger de l'aide de la part de l'Etat qui ne reconnaît pas ton existence parce que tu n'as rien à foutre sur son territoire.

 

° Tu peux pratiquement tout te permettre et jouer la carte de la discrimination dès qu'on te demande d'arrêter de te comporter comme le dernier des enculés.

 

° Tu peux clamer ton droit à fonder une famille même quand tes moeurs t'interdisent physiquement de concevoir un gosse.

 

° Tu peux tout obtenir en trichant et en mentant, parce que l'hypocrisie est endémique, mais sans besoin de graisser la patte à quiconque parce que la corruption est encore jugée immorale.

 

° Tu peux conchier publiquement la culture locale, attaquer les autochtones en meute, t'approprier des villes entières, sans jamais risquer de ratonnade spontanée, parce que les mâles locaux sont soumis à leurs femelles et que lesdites femelles rêvent de n'être plus qu'un numéro dans un harem.

 

Où d'autre sur la planète peut-on ainsi griller la chandelle par les deux bouts, et se faire offrir des stocks entiers de cierge en compensation ? Quel autre peuple demande si peu de respect, quelle autre nation jouit si fort de se faire piétiner la gueule ? Où trouve-t-on des intellos qui préféreraient le pal buccal plutôt que la solidarité avec leurs compatriotes ?

 

Pour l'instant, Cendrillon pense encore qu'avec plus de vaseline, d'allocs et d'épisodes de Kirikou, elle finira par se faire aimer par les chacals. Heidi, brave fille un peu réac mais raisonnable, pense que ça ira plus vite avec des référendums. Leurs petites soeurs, Oskarine et Jean-Marine, songent même à des formes discrètes de lois martiales et à des examens d'entrée pour ne conserver que l'élite bankable et baisable.

 

Sortez-moi du coma quand toutes ces greluches auront compris l'intérêt pédagogique de la kalash.

22/12/2009

ARRHEUH !

Ce qu'il y a d'épuisant dans le relativisme, c'est qu'il vous force à expliquer des choses qui devraient aller de soi. Il divise le monde en deux catégories : les érudits qui observent la pousse du gazon, les couillons qui font du bruit avec la bouche pour le seul plaisir d'en faire. Ce qu'on peut lire ici devrait être l'évidence même, un discours de centriste. Or il faut jouer au spéléologue pour trouver des étincelles de lucidité dans les boyaux du ouaibe.

Sur la place publique, c'est la foire aux contresens, aux anachronismes, au bon sens sodomisé. C'est le Pwésident Améwicain nobelisé en envoyant des troupes chez les Afghans. C'est son discours sur la nécessité de la guerre justifié par ceux qui vomissaient les mêmes termes chez Bush. C'est le rejet des minarets présenté comme un premier pas vers un revival de l'Eau Low-Cost. C'est cette pouffiasse lambda filmée chez l'esthéticienne, qui vient prendre des cours de maquillage pro parce qu'elle est "très nature." Ce sont ces gauchouilles agnostiques qui ponctuent leurs phrases avec des Inch'Allah sonores et gourmands.

Aboutissement logique : si toutes les idées se valent, si tout ce qui compte est de tolérer la Différence de l'Autre, alors les mots n'ont pas plus d'importance, on peut causer n'importe comment, exprimer tout et son contraire, appeler un chat une chienne. A la limite, on peut brûler les dictionnaires et n'officialiser que les cent mots indispensables à survivre en banlieue occupée. Respect. Biznesse. Foutre. Scrimination. Fachisse. Bédo. Tchulé d'ta rasse. Genre. Et à terme, encore simplifier tout ça. Se limiter à des râclements de gorge. Un même grognement pour tout dire, en modulant les graves et les aigus, en alternant les grimaces pour souligner les nuances.

Chez les soraliens, on semble penser que la société se féminise, parce que le plaisir masturbatoire du verbiage remplace le message à communiquer. Mais nous ne nous transformons pas en gonzesses : nous devenons des bébés qui s'expriment par gazouillis et vagissements.

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18/12/2009

ASSIMILATION / INTEGRATION

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A part ça, << Ce n'est que lorsqu'une race atteint son maximum de développement physique qu'elle atteint son plus haut point d'énergie et de vigueur morale. >>

Docteur Beddoe, "Memoirs of the Anthropological Society", in Paul Lafargue, Le Droit à la Paresse, 1880.

16/12/2009

SEGOSPHERE HALLAL

Encore une couche de mièvrerie militante sur l’air de « Mon sac poubelle est une robe de bal. » Vous apprécierez en connaisseurs la stupéfiante complaisance du ton, même lorsqu’on considère a priori toute journaleuse comme une collabo qui s’ignore.  « Epanouissement », piercing dans le groin, coolitude… Ajoutez à cela le lèche-vitrine d’un culte à l’autre présenté comme une quête mystique et vous avez tous les composants d’un répugnant cocktail post-féministe. Le message de fond ? Ségosphère et obscurantisme hallal, y a pas de contre-indication médicale. Comme s’il s’agissait de deux opposés radicaux entre lesquels choisir. Comme si on n’avait pas envie d’empoigner l’un pour défoncer le cul de l’autre.

 

Il y aura sans doute quelques droitards pour souligner qu’une multipondeuse catho au chômage volontaire n’aurait pas eu droit à une telle flagornerie. Ils feraient bien de penser à ces églises qui ont sonné un clownesque tocsin climatique, qui hébergent des gens pour qui le papier-bible est un papier-cul de luxe, ou qui ont appelé à voter en faveur des minarets. Potes chrétiens, vos mitrés vous ont vendu à la concurrence. Si vous avez encore le moindre amour propre, vous n’avez plus le choix qu’entre le schisme et l’apostasie. Alors laissez tomber le stand-up à base de réciprocité : personne n’y croit, surtout pas vous-mêmes.

 

La focalisation sur la minorité de cinglées qui s’emballent dans ces bodybags verticaux est bien entendu une trappe à couillons. La coranette d’Occident sera festive, pas-prise-de-tête, avec un hadith sexy tatoué sur les reins et fière de bosser dans la comm’ pour rembourser ses nibards surgonflés. Des imams néo-soufis slammeront dans le métro pour expliquer que le Prophète n’aime pas qu’on foute l’alu à la poubelle ou qu’on massacre les bébés-baleine. L’air vicié de l’ex-Europe ronge toute foi véritable jusqu’à l’os et n’en conserve que le folklore. Il ne faudra pas un siècle pour que l’on trouve exactement le même prototype de connard avachi sous une kippa, une calotte ou un keffieh.

 

La goinfrocratie a réussi à recycler l’internationale marxiste, qui jurait son démembrement, pour en faire un auxiliaire de la dépossession généralisée. Elle a réduit la droite anti-progressiste, qui vomissait tout cosmopolitisme, à une section de Sécuritas parfumée à la javel. Elle a phagocyté jusqu’à l’objection de croissance, la réduisant à une tocade pour cyclistes végétariens, qui se croient subversifs parce qu’alterconsommateurs. Et l’islam, dont une poignée de territoires sont passés en pas vingt-cinq ans de la préhistoire à l’obésité industrielle, serait une menace encore plus sérieuse pour notre civilisation Second Life ?

 

Une misérable secte qui lorgne volontiers vers les privations très temporaires et négociables, serait de taille contre l’entreprise de corruption des mœurs la plus colossale depuis la décadence romaine ? Vous pensez sincèrement que la sunna est un vaccin efficace contre l’accoutumance au confort et l’instinct universel de lascivité et de flemme ? C’est son goût même de la domination sans partage qui pourrira l’islam, qui l’étouffera de mauvaise graisse, parce que ses prosélytes ne pourront PAS oublier le langage dans lequel cette domination s’exprime en Occident : la frime, le clinquant, le pognon brassé en piscines olympiques. Son dépouillement originel ne résistera pas à la séduction des salopes de supermarché. On voudrait nous faire croire que le jihadiste conséquent se les couperait plutôt que d’accepter une flûte baveuse entre deux attentats : sur ce coup-là, je crois volontiers à la fable de la « majorité de modérés. » Les guerriers qui maîtrisent leur trique, combien de divisions de recrues ?

 

Il sera d’autant plus vulnérable que les anciens esclaves de l’Europe éprouvent toujours la rage de venger l’humiliation de leurs pères. Il faut faire ravaler sa fierté à l’ancienne puissance en lui montrant qu’on peut faire aussi bien qu’elle, pour peu qu’on s’approprie ses outils. Les terres décolonisées n’ont expulsé que l’Homme Blanc, pas ses symboles, ses rites, ses valeurs. Il fallait des hymnes nationaux, des uniformes et des étendards, des délégations officielles et des limousines, des usines et des derricks, du papier-monnaie et du fric virtuel. L’histoire de la décolonisation, c’est celle de Vendredi qui tue Robinson pour crever de faim en jouant son rôle.

 

Malgré son austérité, malgré son amour valeurs guerrières, malgré même la sagesse qu’il peut renfermer, l’islam ne peut pas échapper à ce retour de manivelle. Ses fidèles d’Afrique ne luttent pas uniquement pour imposer leur Vérité : sous leur appartenance à une même foi, ils restent des hommes de couleur avec un contentieux à régler avec le Toubab. Puisque Blanchouille est censé avoir pillé le Tiers-monde pour s’enrichir, ils reprendront ce qui leur appartient et s’installeront à sa place, après avoir avili ses femmes, assombri ses moutards et éradiqué sa culture. Mais de là à recréer le bled crasseux ou la brousse aride, faut quand même pas pousser. Les anxiolytiques, la climatisation, le crédit-conso, les mégastores, le tuning, le club VIP, le low-cost, tous ces trophées sont foutrement addictifs.

 

Consolation miteuse : le bernard-l’hermite qui squattera cette abominable coquille finira lui aussi par y claquer de mollesse et de relativisme abruti.

15/12/2009

DU BONHEUR D'ÊTRE INFECTE

Le recours systématique à la notion de « dérapage » nous éclaire sur la conception du ouacisme par l’ennemi. On aurait pu croire qu’on est ouaciste du moment que l’on décide de faire une différence entre teints de peau, ou de hiérarchiser les cultures selon qu’elles aient produit des maisons en bouse ou des chapelles gothiques. La terminaison en « -isme » implique l’idée de parti pris, d’une aune à laquelle juger tout ce qui nous entoure. On serait donc ouaciste comme socialiste, capitaliste, extrémiste : en choisissant une grille de lecture du monde et en proposant des solutions aux problèmes considérés comme vrais et/ou urgents.

 

Ce n’est plus tout-à-fait vrai. Le ouacisme pur et dur, son cas est réglé, moralement du moins. Des poches de résistances restent à circonscrire et crever, mais c’est une simple question de temps : le matraquage médiatique liquidera par le verbe ce dont le métissage ne sera pas venu matériellement à bout. Mais le problème n’est pas réglé pour autant, attassion! L’agent pathogène éliminé, restera encore à épurer les fascopositifs dont l’infection est encore indécelable. Comme je l’ai déjà dit : vous êtes tous présumés coupables.

 

On ne choisit pas plus de déraper que de se prendre les pieds dans un tapis. Il s’agit toujours d’un accident. Mais dans l'univers des niveleurs, c'est accident bien particulier : il se produit le plus souvent à cause d’un manque de concentration. Si tu n'as pas le crâne rasé ou des accointances avérées avec les Partis du Mal, tu as droit a priori au statut de citoyen respectable ; ce qui ne veut pas dire qu’on te foutra la paix. Dans un aéroport, un barbu dont la sacoche fait tic-tac ou un glabre à bermudas et Birkenstocks seront traités pareil par la sécurité. C’est comme ça, pas de discouimination. Ben pour les citoyens respectables, c’est kif : aucun d’entre eux n’est à l’abri du dérapage.

 

Il faut donc être vigilant, et vous croire « de gauche », afficher moult amis exotiques, voire pondre une flopée de petits bâtards, ne vous en dispensera pas. Pour deux raisons simples.

 

La première, c’est qu’on ne décide jamais seul si l’on est ouaciste ou pas : il y a des instances pour cela, certaines officielles et étatiques, d’autres plus maffieuses et communautaires, d’autres encore totalement marginales et lumpenoïdes. Pas évident de s’y retrouver dans ce Brazil tracassier, mais soyez relax : les Correcteurs vous trouveront toujours assez tôt.  

 

La seconde, c’est que, comme Renaud le chantera sans doute un jour, c’est pas l’homme qui prend l’ouacisme, c’est l’ouacisme qui prend l’homme. Voyez ça comme un phénomène à mi-chemin entre la grippe et la possession : ça vous tombe dessus sans prévenir et il faut que vous lâchiez publiquement un gros symptôme bien dégueulasse pour qu’on vous dépiste. Un gag sur les fours, une fine allusion au nombre désirable de Divers ou à leur orientation de casquette, vous voyez le genre.

 

 

Le pire, c’est qu’il n’y a pas de vaccin là-contre. La seule méthode qui limite un peu les dégâts, c’est la castration du langage, la marche sur des œufs, la paranoïa civique et, en cas de malheur, la reptation tout nu dans la fange en guise de pénitence. Ca veut dire quoi ? Que le ouacisme est la chose la mieux partagée du monde. Que c'est parfaitement naturel. On le savait et on le disait depuis un moment, les épurateurs de la pensée nous rejoignent depuis peu sur ce point. En un sens, entre eux et nous, la vraie différence c'est qu'ils intentent des procès à l'attraction terrestre à chaque fois que quelqu'un se ramasse la gueule par terre. Le fait que l'élite de ces mongols se réclame de l'écologie et d'un retour à un mode de vie plus "naturel" n'en est que plus piquant.

 

Vouloir à toute force rester modéré et prétendre continuer à ouvrir sa gueule, décidément, c’est pas une vie. De quoi se féliciter d’avoir, une fois pour toutes, cassé le morceau auprès des potes, de la famille et des collègues : moi faf, toi me lâcher la grappe. C'est incroyable comme ça simplifie les choses.

11/12/2009

LA SALOPE NE FAIT PLUS SEMBLANT

Les clochers sans cloches n’ont pas été refusés, nous dit-on, uniquement à cause de la peur : l’ignorance a aussi joué son rôle. Islam sympa et nazislamisme, hadiths et sunna, niqab ou cagoule, tapis de bombe ou de prière, Monsieur Chuiche a tout confondu. Il a donc mal voté parce qu’il ne connaissait rien au sujet de la votation.

 

Solution ? L’insulter un peu, pour la forme, comme on rabroue un sale gosse qui refuse de manger ses brocolis – mais surtout, lui EX-PLI-QUER que c’est très bon et qu’il faut goûter. Lentement, avec des mots simples, une voix douce et enveloppante. La schalgue, c’est bon pour les fafs ou les zultragoches qui s’attaquent au chemin de fer : le Citoyen de base réagit bien quand on le materne. Il a l’habitude d’être infantilisé, de toute manière.

 

On pensait que l’islam, « religion-de-paix-et-de-tolérance », c’était une évidence pour tout le monde, du moins pour tous les démocrates. On s’était gourrés, soit que Monsieur Chuiche n’était pas si démocrate que ça, soit que sa connerie dépassait les prévisions des sondeurs, décidément à la ramasse. On va donc aller au-delà du slogan et DO-CU-MEN-TER. Portes ouvertes à la mosquée ! Muhammad Pour Les Nuls ! Dégustation de couscous ! Déstockage massif sur les babouches et les narghilés (le vivrensemble vaut bien qu’on transige avec le méchant tabac) ! Le porc bouche les artères et l’alcool vieillit prématurément ! Que des avantages !

 

Il serait agréable que les corrupteurs et les néo-puritains réalisent une chose : il y a une différence balaise entre le manque d’information et le refus d’être informé. Nous aussi, on va s’exprimer avec un vocabulaire bien basique :

 

Nous ne VOULONS PAS SAVOIR. C’est pas plus compliqué que ça. Oui aux clochers et non aux minarets, c’est injuste ? Oui. On sait. On s’en fout. On fait exprès. On va même plus loin que ça : la fabuleuse richesse philosophique de l’alcoran, nous n’en avons rien à battre. La « richesse » culturelle proposée par ses lecteurs, pareil, on ne veut pas les en priver.

 

D’ailleurs, on n’avait pas compris qu’ils avaient quelque chose à secouer de notre propre richesse ; ce qui les intéresse, ce qu’ils considèrent comme le cœur sacré de l’identité occidentale, c’est notre très récente tradition de relativisme et d’indifférence déguisée en Ouverture. Ils demandent à l’Europe ce qu’on attend d’une salope de passage : qu’elle se laisse faire et qu’elle fasse semblant d’aimer ça, sans faire la conversation ni nous saouler de mièvrerie.  

 

Si la Suisse fait scandale depuis quelques semaines, c’est parce qu’elle apparaît comme une pute qui se rebiffe. On avait pris l’habitude de la coucher n’importe où, de la sauter sans ménagement, de la refiler aux copains, de se foutre de sa gueule. Ses élites ont d’ailleurs tout fait pour conforter la planète dans cette attitude. Forcément, quand on a l’habitude de se faire dégorger le poireau rien qu’en claquant des doigts, ça choque que la radasse commence à refuser sa bouche. Pour qui elle se prend ? Elle veut pas qu’on la respecte, non plus ?

 

Ben si. Elle veut ça. Elle en a plein le cul d’encaisser sans rien dire, d’être systématiquement rabaissée, résumée à des banques et à de l’or juif, vendue au monde entier comme « terre d’accueil », fiancée de force à une Union Européenne dont elle ne voulait pas. Une partie d’elle n’a jamais aimé se faire mettre. Elle l’a dit avec balourdise, en répondant à une question imbécile, en prenant le premier prétexte pour relever la tête. Comme une femme battue, mal baisée et humiliée depuis des lustres qui craque pour un simple regard de travers. Et qui ne veut plus rien savoir ni rien entendre.

 

Alors, pas d'inquiétude : elle se fera encore baiser, mal et souvent, insulter, traîner dans la merde jusqu'à ce qu'elle s'y noie. De notre vivant, nous ne la verrons pas saisir un couteau à viande pour couper les balloches de ses tourneurs et les leurs faire bouffer en tartare. Peut-être même qu'elle recommencera à faire semblant d'aimer se faire démonter la gueule. Mais ceux qui voulaient la culbuter jusqu'à ce qu'elle les aime risquent de ne pas en avoir pour leur argent.  

10/12/2009

DES FLINGUES, DES CHIENS, ET QUELQUES RAISONS D'ESPERER

Une tranche de vie signée Aquinus, avec sa gracieuse autorisation.

*

Week-end dernier, fin fond de la Bretagne rurale. Plongée dans le monde d'avant, un monde d'hommes, de taiseux, de gens qui se lèvent à 5h tous les matins, tiennent leurs fermes, leurs terres, leurs artisanats. Quelques jeunes perdus au milieu d'anciens, quelques femmes aussi qui continuent à vivre dans ce monde d'hommes et à tenir leurs foyers. Ce monde à l'écart, condamné, existe toujours. J'y suis plongé régulièrement depuis mon mariage puisque mon beau-père en faisait partie; plongé encore plus directement depuis un an que mon beau-père est mort, parce qu'il faut bien gérer ce qu'il a laissé derrière lui.

Un gars, la quarantaine, artisan. Parle peu. Nous a dit qu'il n'avait plus de chauffage chez lui depuis 3 semaines et que sa femme commençait à couiner - un problème de chaudière, pas assez de ronds pour en racheter une. On se met à parler de chiens. Il a deux chiens, des bâtards de bergers allemands et de je ne sais trop quoi - un ours peut-être, vu la taille des molosses.

Et là le gars me sort une phrase d'anthologie, comme ça:

- C'est utile les chiens. Les manouches y zont pas peur d'un camion de CRS mais ils ont très peur de mes chiens.

On était dans son atelier, au petit matin, en train de boire le café. J'ai éclaté de rire et me suis foutu du kawa partout. J'ai voulu en savoir plus. Alors lui et l'autre ont parlé. Depuis des années, régulièrement, les manouches débarquent et visitent les maisons. Ils ciblent les résidences secondaires mais parfois, comme des bêtes féroces, ils poussent leur appétît un peu plus loin vers ces fermes qui résistent. Les flics? n'y pensons même pas. Alors ce sont ces survivants qui se défendent à coups de fusils. Ils se mettent à me raconter de véritables cannonades, la nuit. Quand ils sont là me disent-ils, dans le coin, on s'appelle entre potes et on dort pas la nuit. On veille. S'ils s'en prennent à des villas de "Parisiens" comme ils disent, on bronche pas. Mais s'ils s'approchent de nos fermes alors on lâche les chiens et on sort les carabines. Le portable à l'oreille.

Ces mecs sont des guerriers. Les manouches semble-t-il, ont compris le message. Je me mets à penser ce qui se passerait si une bande de zyvas vadrouillait dans le coin, foutant sa merde. Bandante perspective.

Y'a encore des mecs couillus dans ce putain de pays. Des résistants, seuls. Ces mecs ne me connaissent pas, ou peu. A chaque fois que je m'y rends ils me rendent tous les services imaginables. Se lèvent aux aurores. Me prêtent camions, outils, bras. Me renseignent. Me nourrissent. Me donnent à boire, beaucoup! refusent toujours tout l'argent que je voudrais leur donner pour tous ces services rendus, parce que moi j'ai pas grand-chose d'autre à leur offrir que ça. Ils n'ont pas besoin de moi. Mais c'est non, ils refusent. Ils font tout ça en l'honneur de leur pote, mon beau-père, parti à 57 ans. On parle peu. Quand on est ensemble, pas de grands discours, c'est pas la mondanité là. Quelques vérités bien senties et puis la vie, la bonne chaire, le travail, la vie au grand air. Les choses simples.

Je suis bouleversé par cette incroyable fraternité, par cette communauté de potes que rien ne fait jamais plier. Par cette armée d'ombres. Ils savent que le monde les rejette, ils savent être des oubliés, des moisis, des gens moqués. Ils savent tout cela, mais ils s'en carent. Ce sont des Français, c'est mon peuple qui n'en finit plus de ne pas vouloir complètement disparaître. J'en suis fier.

08/12/2009

EN VITESSE

Abandonner le terrain, c’est l’assurance revoir des camps d’entrainement terroristes qui auront pignons sur rue. Si nous perdons la bataille d’Afghanistan, la guerre que le fondamentalisme révolutionnaire nous livre se répandra. Les djihadistes deviendront plus nombreux, plus forts, plus menaçants. Les attentats se multiplieront, la méfiance grandira dans nos sociétés pluri-ethniques et pluri-cultuelles à l’encontre de nos concitoyens musulmans et tous seront éclaboussés par l’image de cet islam criminel.

 

 

Le raisonnement, putain ! Il faut aller endémocrasser les Afghans, parce que sinon des terroristes s’y formeront pour venir bombarder notre multiculturalité. L'en a fumé, de l'afghan, machin.

 

Maintenant, si nous bombardons nous-mêmes notre multiculturalité, histoire qu’on se retrouve entre nous et que les jihadistes soient immédiatement repérés au faciès ? Est-ce que, des fois, ça n’irait pas plus vite, pour moins cher et avec moins de soldats envoyés au casse-pipe de l'autre côté de la civilisation ? Faut croire que ces questions ne se posent pas, même en démocratie directe. Y aurait matière à un référendum, là aussi - utile, cette fois.

 

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J'en cause pas mal autour de moi, de cette affaire de mines-à-raies (merci à celui qui l'a trouvée, celle-là) et une majorité de gens s'en amusent, des gens pas fafs pour un dirham, des gens que l'homophobie scandalise par exemple. Même les bolchos s'indignent assez mollement ; pas un seul pour m'aborder avec un " Alors, t'es content, hein ?! " aggressivement goguenard. Oh bien sûr ils sont dégoûtés, c'est du ouacisme, de la confusion, gna gna, mais leur stand-up est vite expédié. C'est partiellement ma faute : je leur dis depuis des mois tout le mal que je pense de cette chicanerie théologique et des droitards qui singent les poses du droit-de-l'hommisme. Ca doit gâcher leur plaisir, que je sabote ainsi mon rôle de repoussoir. 

 

Et puis une partie de moi ne veut pas leur enfoncer la gueule plus bas que terre. Pas encore. Ils ont l'habitude de considérer une majorité de leurs concitoyens comme des beaufs xénophobes, mais ils les dénoncent de loin, dans l'abstraction, à travers un binoculaire. Le Ouacisme, dans leur quotidien, c'est un peu comme les zétrangers pour le chauvin de bas étage : un concept qu'on ne croise pratiquement jamais en tant que tel. Et puis là, paf ! Dans le groin ! 58%. Ca en fait du peuple. Il y a peut-être un parent, une soeur, une mère, un collègue sympa et pas-prise-de-tête dans ce terrible pourcentage. Beaucoup doivent éprouver pour la première fois la sensation d'être entouré de salopards et de collabos. Si j'étais encore plus charitable - ou terriblement plus vicelard - je prendrais un moment pour leur expliquer que je les comprends. Mais j'ai autre chose à foutre.

 

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Je lis distraitement que Marine Fille-Du-Monstre a été très inspirée par l'affaire. Mais l'inspiration ne remplace pas le talent : j'ai souvenance d'une sortie sur les signes ostentatoires du communautarisme, quelque chose dans ce genre. Retour immédiat et ferme aux principes républicains. Voilà voilà. Oh la belle dissidence. Notez que c'est pas pire que de lire des opinions plus radicales qui saluent la votation suisse comme un acte de résistance patriotique. Un Gerry Conlon barbouillant sa cellule de merde a plus de panache, tout en étant dans une situation relativement comparable.

 

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L'avantage, avec toute cette merde, c'est qu'on nous lâche un peu les grelots avec la hachinhénin et le sommet de Copulague....

04/12/2009

JONCTIONS INTROUVABLES

Un gros danger, avec l’écrabouillage du bon sens et l’humiliation quotidienne des Européens, c’est l’accumulation d’une rage et d’une frustration si intenses qu’on en vient à se contenter de placebos identitaires et à soutenir des gens dont on ne voudrait pas comme paillasson. Prenons la droite obamaphile d’ex-France, par exemple, ou les tristes chicaneurs de minarets en Chuiche. Leur vision de la Nation, c’est un supermarché qui sent le désinfectant, grouillant de marchandises pour tous les goûts, des plus dépravés aux plus austères, et encadrés par une armada de vigiles exotiques qui s’expriment sans accent.

 

C’est ce que vous finirez par soutenir, sur l’air du Moindre Mal et de l’Union Sacrée, simplement parce que les renégats et les crasseux en dénoncent le prétendu fâschyzme. La droite sécuritaire en Europe est au séparatisme patriote que nous prônons, ce qu’étaient les « sociaux-traîtres » aux bolchos de la grande époque : des faux-amis, des vendus, des Munichois, pour causer anachronique. Ils ne sont pas nos alliés, pas même « objectifs » et à court terme. Nous avons, et ça ne date pas d’hier, bien moins en commun avec eux qu’avec l’ultra-gauche. Oui, même celle qui se croit utile en évitant le chômage aux assurances immobilières, aux flics et aux vitriers. Celle-là même qui nous gerbe, nous accuse de détourner ses symboles, de piller hypocritement sa littérature, bref de nous gauchiser la superficie pour faire plus présentables.

 

Comme si on avait quoique ce soit à foutre de draguer le populo en singeant les zintermittents, pour qui il éprouve un dégoût interloqué… Passons.

 

Un droitard libéral, c’est le plus souvent un type qui se laisse aller au ouacisme sous le coup d’une colère éphémère. Mais une fois son calme retrouvé, il patauge dans son époque comme un porc dans sa boue, et les rafles policières systématiques contre des intellos à dreadlocks suffiraient amplement à sa quiétude. Les fringues griffées ? La décadence maquillée en dandysme ? La fréquentation d’ordures aussi friquées que sinistres ? L’égoïsme assumé avec un rictus ? Aucun souci pour lui. Contrairement au gauchiste conséquent (et qui a toujours une peine folle à l’admettre), il est fermé à toute mystique et tout sens de la hiérarchie des valeurs autres que boursières. Or il n’est pas de patriotisme sans attachement sacré à la terre où l’on est né et à la lignée qu’on entend y maintenir. Voilà pourquoi nous sommes, que ça défrise ou non, plus proches d’illuminés à étoile rouge que de réacs pragmatiques. (Jérôme Leroy ne compte pas, et, je sors cette idiotie avant que l'un d'entre vous le fasse.)

 

Maintenant, pas de foutaises : il n’y aura jamais de jonction avec les antimondialistes qui ne sont pas devenus « alter-». Si bandante qu’elle soit, si désirable aussi, la convergence des dissidences, c’est du flan. Pour résumer grossièrement : leur amour profond de la déglingue et notre élan viscéral pour la tradition font que nous finirons toujours par nous tirer dans les pattes. De même qu’une union planétaire des identitaires, menant de front l’assaut contre les cosmopolites et les mixocrates d’Occident, ne cause qu’aux intellos isolés. Des individus de toute provenance peuvent s’entendre au sein d’un même projet révolutionnaire, c’est incontestable. Mais pas des groupes qui ne partagent pas les mêmes références inconscientes.

 

Les anars qui rêvent de casser du national-capitaliste avec des humanoïdes de ghetto, les natios de gauche qui draguent Jihad Joe pour éclater G.I. Jew, les islamophobes prêts à fricoter avec le Bétar – tous appartiennent à la même espèce d’idéologues, qui tôt ou tard se prendront dans les râtiches des retours de manivelle en série.

 

C’est dans l’ordre des choses : les routes ne se rejoignent jamais qu’à l’horizon, et l’horizon est une illusion d’optique.