31/12/2011
LA GRANDE METISSEUSE
Les conservateurs, qu'ils soient ou non catholiques, ont une certaine sympathie pour l'église catholique, pour deux raisons. En premier lieu, les gauchistes la méprisent à cause de ses positions sur l'avortement. Si les gauchistes haïssent l'église à ce point, estiment les conservateurs, elle ne peut pas être complètement mauvaise. En second lieu, l'église catholique donne l'impression d'avoir des positions relativement conservatrices sur certaines questions sociales, comme le mariage homo et l'euthanasie.
C'est pourtant un catholique au long cours qui l'affirme, et tant les catholiques que les autres doivent le comprendre, l'église est obsédée par trois choses.
Elle fait preuve d'une paranoïa extrême pour tout ce qui concerne son image publique, ce qui explique qu'elle ait protégé des pédophiles durant des décennies au lieu d'agir de la seule manière moralement correcte, à savoir livrer les prédateurs aux autorités. Elle est également obsédée par l'argent, ce qui la pousse à se prostituer en permanence dans l'espoir d'attirer des dons de la part des gauchistes. (...) Enfin, rien ne l'obsède plus que de se conformer en tous points à la correction politique de l'Establishment. Les dirigeants de l'église doivent passer des nuits blanches à réfléchir à des moyens toujours meilleurs de se faire bien voir des maîtres à penser de la gauche. La haine que lui vouent ces derniers est un mystère complet, parce qu'ils sont ses véritables maîtres.
La suite en globiche non-sous-titrée ici.
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28/12/2011
POURRISSEURS
Au cours de la dernière décennie, les jeunes Noirs des quartiers pauvres de l'Amérique ont constitué le marché exploité avec le plus d'ambition par les maîtres des marques, en ce qui concerne l'emprunt de « sens » et d'identité. Ce fut la clé du succès de Nike et de Tommy Hilfiger, promus superstars des marques par des jeunes pauvres, qui les incorporaient au style hip-hop au moment même où le rap parvenait au firmament grandissant de la culture jeunesse par MTV et Vibe (le premier magazine hip-hop grand public, fondé en 1992). (...) En vérité, la rhétorique du « cool à tout prix » des marques mondiales est le plus souvent une façon indirecte de dire « black à tout prix ». De même que l'histoire du cool en Amérique est en réalité (comme beaucoup l'ont affirmé) une histoire de la culture afro-américaine – eu jazz et du blues au rock-and-roll et au rap – de même pour nombre de supermarques, la chasse au cool veut tout simplement dire la chasse à la culture black. (...)
Nike est à ce point déterminée à emprunter le style, la pose affectée et l'imagerie de la jeunesse black urbaine, que la société a créé son propre terme pour désigner cette pratique : le bro-ing. Cette expression vient du fait que, lorsque les spécialistes du marketing et les concepteurs de Nike apportent leurs prototypes dans les quartiers pauvres de New York, Philadelphie ou Chicago, ils disent : « Eh, bro [frère], regarde-moi les baskets », pour jauger la réaction aux nouveaux styles et pour lancer la rumeur. (...) Plus encore que Nike et Adidas, Tommy Hilfiger a transformé l'exploitation du cool ghetto en science du marketing grand public. Hilfiger a inventé une formule imitée par Polo, Nautica, Musingwear (...) et plusieurs autres fabricants de vêtements qui cherchent un raccourci vers le succès dans les centres commerciaux de banlieue en s'inspirant de la mode des quartiers pauvres.
Tel un Benneton dépolitisé et hyperpatriote [sic], Hilfiger a créé des publicités qui sont un enchevêtrement de multiculturalisme dans le style de Cape Cod : des visages noirs et propres avec leurs frères et leurs soeurs blancs, nez au vent dans ce grand country club au paradis, toujours sur fond ondoyant de drapeau américain. « En nous respectant les uns les autres, nous pouvons atteindre toutes les cultures et les collectivités, dit la société. Nous faisons la promotion... de l'idée de vivre le rêve américain. » (...) A l'instar d'une grande partie de la chasse au cool, la trajectoire marketing de Hilfiger se nourrit de l'aliénation qui réside au coeur des relations raciales en Amérique : vendre à la jeunesse blanche son fétichisme du style black, et à la jeunesse black son fétichisme de la richesse blanche.
Naomi Klein, No logo, 129-134
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24/12/2011
BANDE-SON POUR UNE JEUNESSE IMBECILEMENT GÂCHEE
18:08 | Lien permanent | Commentaires (1)
GRATITUDE ET PLAISIRS ELEMENTAIRES
Des millions de Toubabs se préparent à ne pas recevoir le cadeau qu'ils espéraient auquel ils avaient droit (N'oublie pas mon petit cadeau), à s'en plaindre sur leur rézososio de prédilection, et à obtenir enfin le pognon qu'ils gèrent si mal en revendant le tout sur E-BGay. C'est la magie de Noël. N'oubliez pas votre putain de bonnet rouge.
Moins ingrat et plus prétentieux que la moyenne, je me permets ici d'étaler ma joie face au modeste présent que nous fait l'actu de ces derniers jours. Moi aussi, bien entendu, j'aurais espéré autre chose. Une libération sans condition de Breivik, un suicide collectif de toute l'administration de l'UE par insertion de sexetoyes trop massifs, Patraque Banania se réveillant dans la peau de David Duke. En lieu et place, nous avons Le pays des drouadloms et Une démocratie laïque parfaitement européenne qui s'envoient à la face des tartes à la crème révisionnistes.
Ca ne vaut pas un bon massacre, mais en ces temps de crise, de rigueur et de restriction, il faudrait vraiment faire preuve d'immaturité pour ne pas faire un festin de ce petit casse-croûte.
Chez la Tribu K-Chère, on se serait bien passé, j'imagine, d'un si bouffon débat. Mon génocide est plus gros que le tien ! Des lustres passés à nous pilonner le crâne avec l'unicité absolue du Non-Détail-De-l'Histoire, pour en arriver là ! Comme tout serait plus simple si ces foutus goyim se convertissaient une fois pour toutes à une forme subalterne de néo-judaïsme, on se poserait pas toutes ces questions compliquées. Voyez où ça mène, quand les grands principes rencontrent le relativisme absolu ! Voir des nazis partout, ça semblait une bonne idée au départ - sauf qu'au bout d'un moment, on finit aussi par habiller d'un pyjama rayé le premier connard venu, pas même Elu... La merde que ça vous fout !
Et des parlementeurs qui se piquent de pauses vertueuses, je suis assez relativement quand même un chouia vaguement peut-être contre l'encadrement du travail des zistoriens... Le moindre mot contre la loi numéro 90-615, les copines ? La Matrice de tout ce foutoir ? Quel cul de niguabitche étiez-vous en train de brouter au moment où ça se votait ?
A Bruxelles, il va falloir des doses de vaseline, d'halllucinogènes et de mauvaise foi pantagrueliques pour convaincre le populo qu'un Etat négasiounisse a toute sa place dans le club non-chrétien qu'est le Soviet des Etats-Unis d'Eurasie de l'Ouest... Un Turc démocrate ? Ca peut pas être un islamiste ! Mais un Turc démocrate qui conteste l'existence du génocide arménien ? Ca fait un Turc nazi ? Ca existe, ça ? Handschar ! éternuent immédiatement les droitards qui gobent le discours nazislamiste - on a dit "démocratie laïque eurocompatible", bordel ! Est nazi qui l'accuse de nazisme !
Nazi qui sarcasmise ! Nazi qui s'y intéresse ! Nazi qui en cause ! Coupez le çon et l'image !
10:09 | Lien permanent | Commentaires (0)
22/12/2011
SOLUTIONS SIMPLES
Nous savons tous que, pour prévenir les curés de troncher les enfants, il suffit de leur permettre de se marier. Pour les rabbins, vous dites ? C'est un peu plus compliqué dirait-on. La polygamie peut-être ? Ou des putes de luxe sponsorisées par l'Etat ?
Now, the Brooklyn District Attorney's office has revealed the results of a three-year investigation into sexual abuse in the borough's Orthodox Jewish community that is downright seismic: 85 sexual predators arrested and 117 victims identified, according to the Post.
19:05 | Lien permanent | Commentaires (2)
21/12/2011
HOMMAGE AUTODESTRUCTEUR
Riennàhfoutra a parfaitement rempli son rôle de néo-bounty présentable. Les Toubabs ne triquent plus fort ni ne mouillent plus dru que face à la dignité bafouée de l’Homme de Couleuw. C’est une spécificité aryenne, cherchez pas.
Chaque Toubab bien intégré sait qu'il doit apprendre à aimer les Blaques, à les chérir, à considérer tout ce qui vient d’eux comme bon a priori, de même que faux, exagéré et ouaciste tout ce dont on pourrait les créditer de déplaisant. Ca paraît simple, à première vue. Touchante naïveté de petits-fils d'esclavagistes ! N’oubliez jamais que si un Blanc sait sauter, c’est parce qu’un Divers se dévoue pour lui botter le cul.
Si vous vivez de leur promotion, vous risquez gros en ne choisissant pas vos mots avec la plus extrême prudence. Surtout ne tentez pas de singer (discrimination spéciste de nos cousins simiens, mal) vos idoles dans l’idée de leur rendre hommage et de vous la jouer ghetto credit, complicité post-raciale et tout ça. Ca vous flingue une carrière. Demandez à Eva Hoeke ce qu'elle en pense et mettez-lui un parpaing dans les gencives avant qu'elle ne vous réponde pas de violence, c'est Noël.
Je m’avance peut-être un peu, mais je crois que c’est la première fois qu’un putain de whigger perd son job en quelques jours pour avoir étalé publiquement son culte du Blaque Paoueur. La dernière suceuse à s’y être risquée s’en est tirée à bon compte, en remportant le titre éphémère de Première Conne de France. Pas d'inquiétude : on se remet de tout, dans ces milieux.
A peine plus sérieusement, existe-t-il une dimension parallèle où des sociologues immunisés contre l’autisme parviennent à voir la filiation entre les heures glorieuses du Coton Club et l’actuelle niggeritude de Emmetivi et consorts ? Maintenant comme alors, tout ce que le monde Blanc respectable, progressiste et sincèrement égalitariste demande à la tribu des Là-dis-donc, c’est le spectacle de leur testostérone la plus animale, tout en faisant l’impossible pour vivre à distance de ses conséquences économiques et sociales. Notez que de l'autre côté de la frontière ADN, ce n'est pas plus jojo. Qu’un Blaque réussisse avec telle ou telle arnaque de saltimbanque, et il s’empresse d’afficher les signes extérieurs typiquement occidentaux de la réussite : putes blondes, colossales bagnoles, champagne imbuvable et hors de prix, toute l’esthétique dégueulasse du maquereau parvenu.
Le gant de cuir, la coupe afro, les citations de Mâle-Comique et Phare-à-canne, les boubous traditionnels, la volonté de se prendre en charge face à l’Etat conçu comme l’instrument de la domination toubab ? Dans quel coin de savane ravagée a-t-on rangé tout ça ? A quel moment la ligne des White Panthers a-t-elle prévalu, et digéré vivants les maîtres au service desquels elle voulait se soumettre ?
14:11 | Lien permanent | Commentaires (8)
19/12/2011
PERSONNE N'EST ETRANGER, CAMARADE
18:28 | Lien permanent | Commentaires (2)
CONTRE-CULTURE
Croyez-vous qu'il soit possible aujourd'hui d'oeuvrer à une contre-culture, loin des canons niaiseux et viciés des grands éditeurs et média, et sans l'appui promotionnel qui va avec ?
Slobodan Despot : Une contre-culture ? Vous plaisantez ? Je ne suis ni calviniste, ni punk, ni alter-truc-chose. (...) Parler de "contre-culture", c'est rentrer dans les catacombes et laisser la cité à des gens qui oeuvrent sans cesse, au grand jour, à détruire, ridiculiser et instrumentaliser la culture. Le service qu'on leur rend là ! Ils n'en demandaient pas tant ! Je suis cultivé, je respire, pense et agis au travers de la culture dont j'ai hérité, qui ne tolère ni épithètes ni partitions. L'absence d'appui promotionel n'empêchera jamais la diffusion des vraies valeurs, puisque celles-ci, par leur nature même, empruntent des canaux qui ne sont ni bruyants ni éphémères.
R&A n° 39, automne 2011
08:47 | Lien permanent | Commentaires (4)
13/12/2011
LA BÊTE EST DE RETOUR
19:52 Publié dans Survie musicale zonarde | Lien permanent | Commentaires (1)
12/12/2011
FAITES LA GUERRE A VOTRE MALHEUR
Plus tard encore, j'allai écouter Jean Cau aux Grandes conférences catholiques, à Bruxelles, à l'automne 68. On finissait à peine de repaver les rues du Quartier latin et les sociologues s'appliquaient à tirer des leçons de ce qu'on nommait pompeusement les "événements de mai". En attendant le conférencier, les abonnés parlaient à mi-voix de révolution sexuelle et se demandaient si, au fond, les jeunes n'avaient pas raison de vouloir faire l'amour et non la guerre. Ils faillirent tomber de leurs chaises quand Jean Cau mit en pièces ce qu'il appela ce "slogan judéo-chrétien". "Non! s'exclamait-il. Faites la guerre! Faites la guerre à vos lâchetés, à votre paresse, à votre inculture, à votre prétention, à votre malheur! Faites d'abord la guerre et l'amour vous sera donné de surcroît".
Beauté phénoménale de l'idée, et de la manière dont elle est amenée. Ne pas attendre quoique ce soit de bon de ce qui nous arrive, et batailler comme un Einsatzgruppen ramassé en un seul homme, pour reprendre à l'existence tout ce qu'elle vous fauche si vous ne faites pas gaffe à sa cleptomanie. L'équilibre et la bonne humeur traités comme la Liberté de Bloy, cette salope qui ne se donne qu'aux pourceaux et aux assassins, qu'il faut mener au lit à coups de bottes. J'aime. J'adore. Je plussoie. Je ne sais rien d'autre. Le bonheur envisagé comme la discipline martiale la plus aboutie.
Prenons Guilliermine, par exemple. Peu de choses lui manquent pour mener une vie pas trop pourrie. Bien balancée, relativement cultivée, certes un gauchisme inepte que quelques tatanes ne suffiront pas à guérir, soyons réalistes, mais quoi ? Qui n'a pas sa petite tare ? Son principal défaut : ne pas guerroyer pour aller bien.
Pour Vlad, c'est pareil, et pour toute la clique de déglingués qui m'entoure. Charogner jour et nuit pour limiter la casse, pour sortir la gueule des chiottes, pour bricoler de pauvres économies de savonnettes collées et de fractures ouvertes colmatées au sparadrap seconde main, ouiche, là c'est plutôt bon, pour se mentir en permanence aussi, pour être infoutu de comprendre Madame ou Monsieur et se convaincre d'être celui/celle qui se sacrifie le plus, jawhol, Weltschampionen ! Mais pour ne pas s'autofoutre de leur propre gueule et décider qu'aller pas trop mal et mener une vie qui ressemble à quelque chose, c'est autant une question de rage que d'hérédité, il reste qui ? Pas besoin des doigts de toute une main.
Je pontifie pas, je constate.
Cau doit être le seul à avoir si bien cerné le problème et lui avoir donné un écrin, un piédestal littéraire à sa hauteur.
Refuser d'aller mal, de traîner le malheur, d'attirer les emmerdes, d'être convaincu de les mériter quelque part sous la conscience. Un merde jouissif, colossal, guerrier, viril, exubérant à la Fatalité.
Comment un type pareil a-t-il pu graviter autour de Sartre, putain ?
19:24 | Lien permanent | Commentaires (8)