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13/02/2009

JE RENFLOUE LE TITANIC A LA CUILLERE SI JE VEUX

Besoin d’une piqûre de rappel contre la baisse de fièvre homicide ? Le 24 Heures de ce vendredi 13 est fait pour vous.

 

* * *

 

(…) une société est en droit d’organiser ses règles de prévention. Exiger, pour tout enfant scolarisé, d’avoir subi une liste de vaccins dûment répertoriés et testés, n’aurait rien d’un scandale. (Edito de Thierry Meyer).

 

Penser aussi à foutre des amendes à ceux qui ne tiennent pas à jour leur carnet prouvant qu’ils ont mangé leur cinq fruizélégumparjours.

 

 

* * *

 

 

« Christelle se revendique ‘catholique pratiquante de la génération JMJ ’(miam miam). [elle] regrette la ‘bourde’ du pape, qui a levé l’excommunication pesant sur l’évêque Richard Williamson. ‘Cela ne va pas m’aider à assumer ma foi en société. L’Eglise s’est totalement décrédibilisée entendant la main à un négationniste !’ » Quant à l’aumônier Pascal Devanthéry, il déplore « le virage à droite d’un pape qui se trompe de combat. »

 

Ces braves gens ont parfaitement raison ; il est temps d’organiser des élections anticipées au Vatican. De toute manière, ça fait trop longtemps qu’on attend une papesse noire lesbienne pro-avortement progressiste, alors si en plus ça permet de mettre un ancien nazi au rancard, on ferait deux coup d’une pierre où bâtir une nouvelle église Citoyenne, n’est-ce pas.

 

 

* * *

 

 

« Une brésilienne enceinte aurait été mutilée par des néonazis. Trois skinheads auraient tabassé la jeune femme de 26 ans, lundi soir, à la gare de Stettbach (…) Sur son corps, plusieurs sigles, dont les lettres ‘SVP’, ont été gravés à la lame. Enceinte de jumelles, la jeune femme a dû avorter. » Pour son petit ami, « l’agression a un lien avec la votation de dimanche sur la libre circulation. ‘Ils ont fait ça de rage, car le oui a passé.’ » Le consul du Brésil à Zürich, pour sa part, « voudrait savoir 'si ces hommes ont un lien avec le parti UDC. Car ce n’est peut-être pas le cas.' »

 

Un certain Christoph B., portant un couteau suisse trop propre pour être honnête, aurait été interpellé dans un coin sombre du palais fédéral. Une loi serait en projet, bannissant les couteaux suisses, les Christophe B. et les votations permettant une autre réponse que « oui. » Une fois passée, ce genre d’incidents deviendrait matériellement impossible, affirment les experts. Post-bloggum : bien entendu, tout scepticisme sur la question devra être considéré comme un crime contre l'hum non du négationn non plus merde, une théorie du compl ah chier!  le signe d'un grave manque de sensibilité, voilà.

 

 * * *

 

« La TSR fait rire jaune Dieudonné. La chaîne n’estime pas les propos de Pascal Bernheim racistes. (…) Selon le procureur général Daniel Zappelli (…), ‘ces mots relèvent plus de la boutade et ne doivent pas être considérés comme pénalement pertinents.'»

 

Nous comprenons donc qu’il n’est pas waciste de traiter un métis de « nègre », s’il ne se montre pas suffisamment antiblanc aux yeux des leucos antiwacistes. Les gens ont décidément la mémoire courte : au vu de ce que l’humoriste avait pu sortir comme saloperies sur les Européens, du temps où il bossait avec le grand, beau et drôle Elie Semoun, on pourrait lui témoigner un peu plus d’humanité.

 

 

 

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« Le pape se réconcilie avec le monde juif en s’associant au ‘pardon’ de Jean-Paul II. »

 

Christelle cathojiemji ne doit pas être au courant. Ou plutôt si, mais ça ne doit pas lui paraître suffisant. C’est normal. Après un scandale d’une telle proportion, il faudrait un « signal fort », comme on dit. j’exhorte donc tous les catholiques Citoyens à se convertir massivement au judaïsme. Mais attention : un judaïsme de deuxième classe, avec condamnation à l’Enfer chrétien malgré tout, et obligation de s’excuser encore pendant quelques siècles. 

 

 

* * *

 

 

« Pour la première fois, une chaire féminine est créée à la haute école, sous l'impulsion de SwissUp. Vital. C’est par ce mot que Patrick Aebischer, président de l’EPFL, définit l’apport des femmes à l’Ecole polytechnique. ‘Elles enrichissent la science. Les éléments culturels qui empêchent une grande partie des femmes de s’intéresser à des branches comme la microtechnique doivent être surmontés. »

 

Et si après ça ces connes ne s’intéressent toujours pas à une carrière d’idiot savant, on mettra en place un quota maximal de mecs par classes, à ne pas dépasser sous peine de castration publique. Ces messieurs n’y trouveront rien à redire, d’ailleurs : « Les hommes ne risquent-ils pas de trouver un goût amer à cette chaire qui leur est inaccessible ? ‘Nous n'avons pas eu de remarque dans ce sens.’ »

 

* * *

 

Questions posées à Céline Shoeni, historienne, université de Lausanne :

 

« Que cherchez-vous ?

- A comprendre comment s’organise l’inégalité entre hommes et femmes dans les sociétés contemporaines (…)

- Dans quel but ?

- Atteindre une société plus égalitaire, remettre en cause l’existence d’une identité féminine et masculine figée, auxquelles on devrait correspondre et se soumettre. L’égalité entre les sexes n’est pas une conception abstraite ! »

 

Résumons :

 

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« Joute d’images autour de l’islam. (…) Evoquer l’islam en signifiant sa complexité tout en s’interrogeant sur la pauvreté des bribes d’images que l’Occident en retient, tel est le thème qu’ont voulu aborder Yan Duyvendak et la dramaturge Nicole Borgeat (…) ‘Le thème de l’islam est trop complexe pour que chacun d’entre nous, simple sujet pensant, puisse en appréhender autre chose que des fragments’, explique Yan Duyvendak. »

 

Absolument d’accord : j’ai toujours pensé, en le taisant de peur de passer pour un fâchysse, que cette histoire de « religion de paix et de tolérance » c’était vraiment réducteur et caricatural. Je l'affirme maintenant : c'est un cliché véhiculé par de mauvaises gens avec de mauvaises pensées. Les musulmans ont le droit d’être aussi salauds, obscurantistes, sectaires et sanguinaires que les chrétiens ou les juifs. Ah non, pas les juifs, mille « Pardons. » 

 

* * *

 

« Pour la Saint-Valentin, une majorité de téléspectateurs [français] aimeraient passer la journée avec les présentateurs et journalistes Marie Drucker et Harry Roselmack. »

 

 

Frocards, vous êtes lamentables d'égoïsme. Si vous voulez un jour avoir votre propre Obama à l'Elysée, il ne faut pas accaparer ces deux-là pour votre seul petit plaisir bourgeois, il faut au contraire les accoupler, et le plus vite possible. Combien de temps allez-vous tolérer que les Etats-Unis, ce pays de bouseux illettrés, surarmés, obèses et ultranationalistes, continue à vous donner des leçons de progressisme post-racial ! Encore un effort, si vous voulez que la République vous fasse crever en beauté !

11/02/2009

EXTASIONS-NOUS DEVANT QUE DALLE

Dans la famille Commentaire-le-plus-con-du-mois, je voudrais le fils, à savoir Jacques-André Haury, écolo libéral (mais oui madame), dans les colonnes du 24H du 11 février.

 

"Le 27 septembre dernier, Whitney Toyloy était couronnée Miss Suisse. La presse s'est plu à relever see origines multiculturelles. Anne-Catherine Lyon a même jugé important de reconnaître son mérite en se rendant personnellement au Gymnase d'Yverdon pour féliciter la lauréate. Y a-t-il plus bel exemple d'intégration?"

 

Quelqu'un pourrait-il expliquer à M. Haury la différence entre reconnaissance du mérite et discrimination positive ? Il a l'air d'avoir loupé la classe le jour où ce chapitre a été abordé.

 

Rappel des faits :

 

 

A-C Lyon, Cheffe (sic) du Département de la formation et de la jeunesse, gauchiste pur jus, s'est déplacée pour cautionner un événement  considéré par toute féministe conséquente comme dégradant pour la femme et glorifiant la Potiche. Si on a vu sa physionomie délicate et sympathique à ce grand moment culturel, c'est UNIQUEMENT parce que l'heureuse élue a dans les veines du sang d'à peu près n'importe où sur la planète, voire plus loin encore. Pauvres socialos, quand même. Le cul coincé entre obligation de branlette sur tout ce qui semble multiculti, et rejet doctrinaire de l'ultra-sexualisation de la gonzesse par les vendeurs de papier et de coupe-faim porno pour gonades célibataires. Ca ne doit pas être fastoche tous les jours.

 

 

La branlette médiatique qui a suivi le couronnement a pratiquement égalé l'obamania, et son obscénité métissolâtre était encore soulignée par le fait que la candidate, certes pas plus laide qu'une Rihanna, ne cassait pas spécialement de briques par rapport à d'autres concurrentes. J'imagine avec une certaine fascination les vomissures éjaculatoires auxquelles on nous aurait conviés si c'était la beaucoup plus colorée Nancy Kabika qui avait été élue…

 

Retour à nos méchouis : cet énième non-événement n'est pas une preuve que l'intégration marche au mérite (le thème du commentaire hauryble). C'est tout au contraire une démonstration flagrante que n'être pas 100% Blanc est considéré, par les intellectuels et plumitifs occidentaux, comme une qualité remarquable, un statut donnant lieu à ce qu'on pourrait appeler des "privilèges de compensation pour hérédité difficile". Ancêtres allochtones ? Z'ont sûrement souffert d'un génocide ou d'une colonisation quelconque par des Européens. Hop, une totoche et deux heures d'antenne en prime-time pour vous consoler!

 

S'il y a "intégration", elle ne concerne pas directement nos merveilleux Divers, censés avoir assez souffert pour être enfin reconnus A LA FOIS comme pleinement différents des sales Seuchs wacistes ET totalement semblables aux bons Chuiches pas wacistes.

 

L'intégration qui est en train d'être accomplie, c'est celle de ces mêmes Divers en tant que mercenaires culturels, en tant que fétiches animistes vivants, dans la grande machinerie du marketingue mondial, où les laids jouissent d'un Droit Opposable à être trouvés beaux, où la connerie est considérée légalement comme une forme alternative d'intelligence et où ce vieux "girl power" déjà oublié (parce que passé dans les moeurs) a enfin permis de réconcilier haine vaginocrate et putanat, dont le mélange constitue l'idéal féminin contemporain.

 

Le message derrière la médiatisation de tous les Harry Roselmack, Whitney Toyloy, Barak Obama et autres "symboles" de mes deux, ce n'est pas que la Vieille Europe s'ouvre à l'avenir joyeusement abâtardi : c'est que les Divers sont désormais considérés par le Marché comme des marchandises rentables, au même titre que les leucos avachis, et que nous sommes désormais tous frères dans notre perte de toute véritable liberté, Noirs, Blancs et Gris bien rangés par multipacks dans les rayons de la supérette mondiale.

06/02/2009

DE LA MAÎTRESSE D'ECOLE ENVISAGEE COMME ENNEMI PRIORITAIRE

Pour intégrer les allogènes, il suffit de ne pas leur faire causer en français.

 

Fières et enthousiastes, la responsable du Bureau jurassien de l’intégration, Nicole Bart, et l’enseignante enfantine Angela Migliaccio. Elles ont initié un programme «original et novateur», dit Nicole Bart, «qu’on nous envie dans de nombreux autres endroits de Suisse romande», enchaîne la maîtresse enfantine: des contes et légendes étrangers sont narrés par des migrants installés dans le Jura aux jeunes écoliers, dans la langue originelle.

 

L’objectif est double: pédagogique car il met de l’immersion linguistique aux premiers degrés de l’école (de la maternelle à la 2e primaire) et politique car il sensibilise les petits Jurassiens aux cultures étrangères et permet aux migrants «de parler de chez eux, ce qui constitue pour eux une formidable expérience», note Nicole Bart. (...)

 

Même à 4 ans, il y a des réactions racistes, reprennent les initiatrices. Cette ouverture interculturelle, aussi modeste soit-elle, incite à l’acceptation et à la tolérance.» Le projet s’inscrit encore dans la philosophie EOLE, un programme d’éducation et d’ouverture aux langues à l’école.

 

A chaque menace sociale, sa solution adaptée :

 

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29/01/2009

COKE EN STOCK, EPISODE 13897

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Un violeur psychopathe peut avoir l'impression de faire l'amour à sa victime, mais la brute ordinaire ne se pose pas vraiment de colles : il ne dégoise des histoires de "consentement" ou de "provocation" qu'une fois face aux flics. Devant son reflet, pas de telles excuses. Il a pris ce qu'il a voulu, fin de l'histoire. Avec nos afrolâtres, c'est exactement la même chose. Ces fils de chienne ne croient pas un instant à ce qu'ils prêchent, et ils ne sont guère  pratiquants, sauf pour les paparazzi.

 

En fin de compte, eux, nous et Monsieur Moyen, voyons la même réalité, avec les mêmes lunettes. Tout le monde ricane en douce de la rage des "quotas", de la mixité organisée par l'Etat, du culte médiatique de l'Homo Cafélactus. Alliés, ennemis ou mutuellement indifférents, tout le monde sait bien qu'il y a NOUS et LES AUTRES, et que l'actuel jeu de chaises musicales ne peut avoir qu'un gagnant. Pour l'instant, c'est NOUS qui perdons. Mais LES AUTRES ne sont pas plus heureux, ni plus à leur place. L'immigration de masse du XXè siècle, c'est le Dîner de Cons à l'échelle planétaire.

 

Parce qu'il ont beau chanter "J'y suis j'y reste", nos braves colons, ils ne sont pas plus considérés par ceux qui les y ont invités.

 

D'abord parce que leur besoin en considération est sans fond. Normal quand on n'a que la famine, la misère et l'esclavage comme héritage revendiqué. Comme quoi se répéter qu'on est originaire du très officiel Berceau de l'Humanité, ou que les Pharaons Noirs ont appris la recette de la moussaka aux Athéniens, ça n'a pas l'air de mettre beaucoup de baume au coeur.

 

Ensuite parce que nos Propriétaires Démocratiquement Elus n'ont pas grand-chose à foutre de quel bruit ou quelle odeur répandent les Ressources Humaines que nous sommes tous à leurs yeux, toubabs et Divers confondus. Le triomphe de la Non-Pensée est si total que leur cynisme affiché, presque candide, en devient limite réjouissant, comme dans cet article du Monde. "Il faut faire plus qu'un leuco quand on débarque d'Afrique". "Extraire un individu de sa Minorité est un investissement." A quoi répondent les intéressés, bien entendu, "Si vous m'aimez pas, c'est qu'vous êtes rien que des wasisses." On attend fébrilement le couplet des théoriciens mixocrates, à base de "Faschysme bras armé du capitalisme".

 

Cette querelle entre maîtres, esclaves et fourriers est plus assommante que mille rediffusions de La Grande Vadrouille, même si parfois, on se laisse aller à un sourire face à ces bouffonneries archiconnues.

 

27/01/2009

COLLABOS, ENIEME CHAPITRE

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Bonne Nouvelle, Le Mensuel de l'Eglise protestante vaudoise, février 2009, page 11

"Le choeur des jeunes de l'Eglise revient du Bénin. Dominique Tille, son chef, raconte."

(...) Votre tournée comptait surtout des gospels et des negro spirituals, des chants d'origine afro-américaine. Comment avez-vous été reçus au Bénin ?

- Les Africains apprécient quand c'est rythmé, que cela tape des mains. Un solo de basse bien enlevé, c'est l'extase. Il n'y a pas de gospel africain, ce n'est pas dans leur culture, mais ils apprécient ce style, certains le chantent aussi. Nous avons eu le plus de succès avec les chants africains que nous avions appris. (...)

Qu'avez-vous envie de transmettre aux jeunes ?

- Il y a tout d'abord la vie du groupe, quand vous vivez à quarante dans des situations plus précaires que chez nous, avec peu de confort. Les jeunes sont impressionnants, tout s'est passé dans une bonne ambiance. (...) Je veux enfin transmettre la confiance dans le métissage. Il ne faut pas avoir peur de l'autre, les différences sont enrichissantes. Chanter ensemble rend cette idée concrète. Chacun apporte ses différences et cela forme un nouveau tout.

Bref... nihil novus...

30/12/2008

RICANER BÊTEMENT

C’est la seule réaction un peu appropriée face au meeting Faurisson-Dieudonné. J’ai vu le même clip que tout le monde, la démarche m’a arraché quelques grognements porcins, et puis je suis retourné à autre chose, je ne me rappelle plus quoi, l’intégrale d’Audrey Hollander ou Mort à Crédit, je ne sais plus ce qu’on m’a offert à Noël. Impression de revivre l’épisode de son numéro de rabbin, au spasme zygomatique près : grouik grouik, et puis on zappe.

 

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Si rire vaut un steak, alors Dieudo nous a tout juste offert un lardon (voire un greubon pour nous autres grands initiés de la gastronomie vaudoise). Pas de quoi faire un gratin. Mais les rentiers de la culpabilité collective font des miracles proprement christiques : ils vous font un banquet avec moins que rien.

 

Ceux qui hurlent au procès sont des pommes, casher et goym confondus ; ils donnent à un acte sans importance la portée d’un véritable attentat, et ce faisant ils accréditent les pires paranoïeries les concernant. A ce rythme, il ne nous reste que quelques semaines pour éternuer dans la même rue qu’un juif sans être taxé d’antisémitisme. Enfin, si ça leur chante d’entretenir si soigneusement leur stock d’ennemis, qu’ils continuent ainsi. Il est vrai que la bave du noir corbeau a pas mal de chances d’atteindre le crapaud indigné. Faut croire que même l’attraction terrestre est auschwitzophobe.

 

Untel – j’ai une mémoire défaillante quand j’ai affaire à des médiocres, ce qui explique que je ne me rappelle jamais des gens – a même eu le relatif culot d’offrir à M’Bala le grade de nouveau leader d’extrême droite. J’aimerais assez que les boniches de la zone dessaoulent un peu avant d’ouvrir leur claque-merde. L’aggravation de la confusion idéologique générale est une bonne chose, une chose souhaitable, un sine qua non pour tous nos fantasmes de massacre d’envergure réellement ambitieuse, mais quand même, putain ! J’apprécierais qu’on laisse aux Blancs Hétérosexuels les derniers privilèges qu’il leur reste, à savoir le droit d’être les seuls vrais Semeurs de Haine de l’hémisphère nord.

 

Si même des métis peuvent devenir fachos, alors tout est vraiment foutu et il n’y a plus qu’à s’encarter à l’UDC. Ce n’est pas Mister Cocktail qui me contredira là-dessus. Les salauds, c’est nous, merde ! We are the Fiend Club, not you !

 

Sur la TSR, hier soir, un quelconque producteur local, chevelu et grisonnant, étalait son ressentiment avec une retenue toute chuiche. Le sagouin a même invoqué les cendres du Grand Pierre, en estimant qu’on peut « rire de tout mais pas de n’importe quoi. » Ça a fait hurler même ma femelle, pourtant peu versée dans les gags génocidaires.

 

Il y a aussi ceux qui rient jaune, comme pas très assurés de trouver ça marrant. C’est le cas des incontournables Parrains du CGB, bien coincés du cul sur ce coup-là sans qu’on comprenne bien pourquoi. Il y aurait eu des occasions de caricatures formidables, hara-kiriennes, et puis non. On peut pas avoir l’inspiration divine tous les jours, ça doit être la conséquence des faêtes, ces cochons-là se sont sans doute goinfrés jusqu’à la gerbe dépressive et anesthésiante. Qui leur en veut vraiment ? Pas moi.

 

Un peu partout ailleurs, quand ce n’est pas l’outrage téléguidé, quel silence…(Danse-avec-les-dégueus offre toutefois une belle synthèse en fin de texte) Les faêtes, encore, faut croire… la digestion des précédentes ou la fébrilité de la suivante, l’immonde bastringue obligatoire de décembre qui passe à janvier, l’ignoble décompte foireux avant de trinquer en hurlant alors qu’on trinque tranquillement depuis des heures déjà… La navrante trinité champagne-saumon-caviar, vous marrez pas, je connais une souris endettée qui m’a sérieusement proposé un plan pareil…

 

Je constate avec beaucoup d’amusement que la dextrosphère s’invite grossièrement dans les commentaires de Causeur. J’espère que Marc Cohen et/ou Lizzy Lévy relèveront le niveau des imprécations communautaires et claqueront le beignet des chasseurs de mouches au canon, avec l’élégance ravageuse qui leur est propre. S'ils ne le font pas, personne ne le fera, et on se sentira obligés de trouver Dieudonné un tout petit peu rigolo. Ca ferait quand même chier.

06/11/2008

SAGESSE UNIVERSELLE

L'élection de Barack Obama à la présidence des Etats- Unis est le «choix de l'avenir».

Pascal Couchepin

 

L'avenir appartient à la banlieue du globe.

Louis-Ferdinand Céline.

 

A part ça, chill out, Madame la Marquise. L'essentiel, c'est que les investisseurs reprennent confiance et que le moral des ménages remonte, histoire qu'ils achètent plein de sous-merdes jetables à X-Mas prochain.

 

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Putain, vivement ce soir qu'on boive.

03/11/2008

RATEAU MEDIATIQUE

L'auront-ils sucé de haut en bas, Barack Hussain, les journaleux d'Europe ! Qu'est-ce qu'ils auront dépensé comme salive pour lui faire reluire son beau cuir brun ! Tout ça pour quoi ? Se faire snober. Ca doit faire un peu mal aux amygdales (pour ce qui est de l'amour-propre, pas d'inquiétude pour eux). Quoique chez certains, le charme vaudou commence déjà à perdre de sa force, prélude à de bien belles gueules de bois:

 

« Le soir du 4 novembre, par exemple, sera un cauchemar absolu pour les télés étrangères. Aucune d’entre elle n’a eu l’autorisation de s’installer à côté de la scène où se situera Obama. 48 positions ont été réservées uniquement pour les télés américaines. Les conseillers de la campagne démocrate estiment que le reste du monde lui est acquis. Et que cela ne sert à rien de perdre du temps à délivrer un message qu’ils pensent, peut-être à juste titre, déjà reçu. Cela fait un mois par exemple qu’Obama n’a pas fait de conférence de presse… » (Le reste chez les Obamolâtres modérés de Bakchich)

 

Salopes et journalopes, même combat : les très-très-gentilles sont celles qui sucent, qui avalent et qui foutent le camp.

 

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31/10/2008

SI ON RESUME...

... ça nous fait quelque chose comme ça.

Obama est Noir. Obama n'est pas Noir, il est métis. Obama est un candidat formidable et sa couleur de peau est secondaire. La couleur de peau d'Obama est un symbole fort. La couleur de peau d'Obama n'intéresse que les racistes. D'ailleurs l'Amérique est pleine de racistes qui veulent tuer Obama. Mais en même temps l'Amérique n'est pas un pays raciste puisqu'elle veut voter pour Obama. Quoique l'Amérique est peut-être raciste, on est pas sûr, c'est tellement plein d'hypocrites. Enfin de toute manière Obama va tout changer. Quoique Obama ne va pas retirer les troupes US d'Irak d'un jour à l'autre. Ceci dit Obama va mettre de l'ordre dans le monde de la phynance en crise. Pourtant Wall Street vote pour Obama, et Wall Street c'est plutôt mal.

En fait, le principal semble être de trouver Obama formidable, c'est juste qu'on n'arrive pas à savoir exactement pourquoi.

La couverture médiatique des élections yanquis, c'est un peu comme une discomobile. La musique est à chier, l'ambiance détestable, c'est hideux et aussi productif que de se branler dans une contrebasse, mais il y a le DJ qui hurle "Est-ce que vous êtes tous chauds ce soir", et qui continuera à hurler jusqu'à ce que la foule fasse semblant de passer la meilleure soirée de sa vie. C'est comme ça qu'on fabrique un "franc succès." Il n'en faut pas plus à un démocrate.

 

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19/10/2008

DESESPOIR CITOYEN

Pas de demi-mesures dans la lutte pour l'ouverture des grilles de la Forteresse-Europe et la lutte contre l'exclusion des couples dont rien ne trouble l'harmonie à part des lois fäschzÿistes. Voilà un exemple à méditer pour chaque démocrate sérieux.

 

02/10/2008

COMPASSION

Face à l'humiliation volontaire de madame Royal, même quand on est un gros nazebroque et qu'on se contrefout de la vie politique frocarde, on en vient malgré tout à être comme saisi par la grâce d'un instant de pure empathie. Notez que c'est peut-être très personnel. Aussi loin que je me rappelle, je n'ai jamais supporté le spectacle d'un comédien faisant un bide complet. La faute à une trop grande capacité de me foutre à la place de l'autre. En voyant cette vieille gourde faire son show misérable, dicter ses slogans à une foule d'handicapés enthousiastes, flinguer à la tête creuse les lambeaux de sa crédibilité d'être humain, c'est plus fort que moi, j'ai pitié. C'est trop gros pour donner envie d'en rajouter dans le mépris, la raillerie et l'ahurissement. Tirer sur l'ambulance de l'ennemi, soit - mais foutre le feu à sa carcasse, franchement, c'est exagéré. C'est sans doute le Corbière qui me rend sentimental, mais vous vous refaites, vous ? Pas moi. Faut croire que je suis un bon type, malgré tous mes efforts.

 

Aussi, n'ayons pas peur de mettre un peu de baume sur l'effondrement des gauchistes sincères, en déclarant bien fort que si nous n'aimons pas madame Royal, c'est parce que c'est une femme et parce que nous sommes de gros machos. Absolument rien d'autre. Promis.

 

(Ceci dit, ne loupez pas l'analyse autrement plus structurée et drôle que mes pauvres merdes, proposée par les incontournables du CGB)

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30/09/2008

LE PLUS BEAU FAKE DU SEMESTRE (edit)

Transmis à l'instant par Goatboy (que je salue au passage et avec qui je n'ai rien bu depuis trop longtemps) :

 

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(Okaye, il manque bout de l'image, mais vous ne loupez rien à part la tronche dudit Bono )

 

D'où l'on en déduit facilement que les Ecossais ont un taux d'humanitarisme de 15 sur l'Echelle de Kouchner. En ce qui me concerne, Bono peut continuer à applaudir aussi longtemps qu'il lui plaît. Qu'il pense aussi à taper dans ses mains pour toutes les grandes villes d'Europe, en ayant particulièrement à l'esprit les catégories de population les plus prolifiques du moment. 

 

Post-bloggum : dommage que ça soit pas vrai, comme le signae aimablement Cocktail dans les commentaires

02/09/2008

OH MAMY BLACK

Uncle_Sam_Obama.jpg

 

M'sieur Abelikov gamberge sur la christification du Premier-Candidat-Presque-Noir au Yanquiland. D'autre part, j'apprends avec un peu de retard que ledit sexy, intelligent, enthousiasmant personnage a failli être flingué. Voui m'dame. Comme Martin Luther Chose et Gustave Kennedy, ces deux grands modèles qui semblent avoir été accouplés de force pour produire cette affriolante synthèse du Révamériquain. C'est déjà assez tristoune comme ça, vous direz. C'est que vous vous contentez de peu. L'intéressé a failli se faire trouer son beau cuir brun clair pour des motifs rassisses.

 

Imaginez un peu. Trois-quatre bouseux pâlichons, dont les bobines délirantes semblent être sorties de Fargo, n'auraient pas vu d'un bon oeil un Président Noir à la Maison Blanche.

 

Faut-il être con, quand même.

 

Moi qui suis un Mauvais Citoyen AOC, et qui ai déjà de la peine à pratiquer le Vivre-Ensemble avec ma seule sale gueule, je trouve très intéressante la perspective d'un Président des Etats-Unis Divers. Si je n'étais pas obligé de choisir entre intérêt pour la démocratie mondiale et visionnage de l'intégrale de South Park en V.O. (la vie est une question de priorités), sûr que j'aurais les poches du para farcies de stickers et de gadgets promotionnels. Tous derrière Barak Hussain ! Half-Black Power ! Prions pour l'avènement de la présidence funky !

 

Il faut ABSOLUMENT que Baraque Ng'obama remporte ces foutues élections. Vraiment. Les contorsions sémantiques des afrolâtres yanquiphobes vont exploser tous les records connus quand ils constateront que la politique vis-à-vis des palestochards ne bougera pas d'un poil, que le taux des Frères en prison ne baissera guère et que les zinégalités peineront à s'aplanir malgré l'émoustillant bronzage du Président. Pensez aux fabuleux concours d'excuses et de louvoiements en perspective !

 

La première puissance capitaliste mondiale dirigée par un métis de centre-gauche ! Oncle Sam qui devient Oncle Tom, s'il ne devient pas carrément un Bounty ! Vous voudriez louper ça ?

 

Bien sûr, si un réac atlantiste assumé lisait mes bavures - tout est possible, après tout, sur internette - il pourrait reprocher à ce perfide soutien des motivations antiaméricaines. Plus tordues que celles dont font preuve les obamaniaques occidentaux certes, mais quand même. A ce lecteur imaginaire, je répondrais alors ceci : je ne souhaite pas franchement de mal à l'Amérique de Joe Sixpack. Ou plus précisément : je lui souhaite le même mal qu'à l'Ex-Europe : un effondrement salvateur, un basculement irrémédiable dans le scénario catastrophe que nous ne faisons pour l'instant que frôler.

 

Appelez-ça la Politique du Pire optimiste. Ou n'importe quoi de plus élégant et poétique, je ne trouve pas de jeux de mots présentables, juste là. J'insiste sur l'optimisme de la démarche, et ne cache guère sa fonction parfaitement masturbatoire. Il est impensable qu'un Chippendale friqué, même fleurant bon le R'n'B, puisse faire le moindre mal à l'hégémonie amerloque. Son accession au trône ne serait que l'occasion d'un joli spectacle chez les commentateurs, passant rapidement de la multienculade orgiaque à la gueule de bois désabusée face à la médiocrité prévisible des performance de l'icône en question. Un peit plaisir coupable, stérile, immature, éphémère. Pas de mal à se faire du bien, assène la morale populaire, ce en quoi elle a bien raison, et me fait d'ailleurs penser à mettre de la Dôle Blanche au frais pour ce soir.

 

Il reste entendu qu'à choisir l'option la plus gratinée, c'est encore pour Jessie Jackson que je militerais. Avec Louis Farrakhan comme Premier Ministre. Mais on m'assure que la politique est l'art du possible, manière de dire qu'on fait comme on peut avec ce qu'on a. C'est bien pour ça que je ne fais pas de politique.

 

 

12/08/2008

RECYCLOWNS

Ne pas recycler ses piles, c'est mal. Ne pas recycler quoique ce soit, en fait, est vilain. Le recyclage, c'est la communion du laïc, sa participation au néo-Esprit-Saint. On sait tout ça, d'autres l'ont dit mieux que moi bien avant que j'en prenne à moitié conscience. On le sait tellement que ça ressort par les trous de nez des mieux intentionnés. C'est un phénomène semblable à l'oubli délibéré de la capote ou l'incapacité de se rappeler si Adolf Hitler était un peintre ou un militant végétarien. Question de saturation : on finit par noyer le bébé dans son bain et le laisser moisir dans le jus pour que l'odeur fasse évacuer tout l'immeuble.

 

'Inobat, "Interessenorganisation Batterieentsorgung / Organisation d'intérêt pour l'élimination des piles", a bien compris ce mécanisme. Faire la morale aux gens les rend délibérément immoraux, là où ils n'étaient que flemmards ou mal informés. Alors plutôt que de parler de mort planétaire ou de cancer des couilles par ingestion de mercure, ils ont décidé de la jouer finaud. Le principe ? Couper l'herbe sous les pieds citoyens de mauvaise foi. On peut donc se rendre sur http://www.aucune-excuse.ch et tenter de gagner une console de jeu en bidouillant à plusieurs le plus abracadabrantexque prétexte pour ne pas jouer au chien qui rapporte. On y trouvera même un spot officiel qui nous explique bien l'affaire, avec une blondinette très consommable et un pouilleux à casquette dans les rôles-titre. Plus ça sera con, plus on aura de chances de remporter le prix. Exactement comme dans n'importe quelle entreprise, en fait.

 

J'aurais bien participé, mais il faut faire ça en équipe. Ca suppose d'avoir des amis. Alors je vais faire ça ici, tout seul, horriblement aigri en pensant que je ne pourrai jamais faire de la boxe sur un écran en agitant deux télécommandes. (Il paraît qu'il y a aussi un jeu où on peut faire roter des lapins.)

 

Ma bonne excuse pour rembourrer mes poubelles des plus volumineux et incongrus déchets, c'est que j'aime la planète (du moins le coin où je vis, ce qui n'est visiblement plus donné à tout le monde) et que je hais les gens.

 

Aimer pleinement, c'est être capable d'accorder sa confiance d'un bloc, sans pinailler. Or j'ai pleinement confiance en Gaïa. C'est une costeaude. Je sais qu'elle ne crèvera pas de nos excès industriels. Elle poursuivra sa course dans l'espace, fera s'éteindre et renaître d'innombrables espèces à sa surface, modifiera son climat comme une coquette change de bustier, jusqu'à ce qu'elle se fasse bouffer par un soleil devenu, lui aussi, trop obèse pour survivre. Alors, elle recommencera une nouvelle vie dans le cosmos, participant à la glorieuse explosion de l'astre qui nous a donné la vie et qui, en toute logique, nous la reprendra un jour.

 

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Personne ne s'inquiète vraiment du sort de "la planète", qui échappe très exactement à notre volonté. Par contre, les Pastèques sont très soucieux de l'avenir de l'humanité, à commencer par le leur propre et celui de leurs enfants. Pour ces illuminés, "la planète" n'est qu'un gigantesque hôtel. Quand on est bien élevé, et surtout quand on veut dormir sans se boucher le nez, il est préférable de ne pas chier sur le lit où l'on projette de se coucher. "Logique", comme ils disent dans la pub. Le calcul est donc simple : il ne faut pas transformer notre environnement en poubelle si nous ne désirons pas y claquer avant l'âge dans les remugles toxiques des industries (dont celles qui fabriquent les composants de la Wii, mais assez de mauvais esprit).

 

Je n'ai pas pris le temps de chercher bien loin, comme d'habitude, je l'avoue. Mais je crois qu'un tel sommet d'égoïsme déguisé en altruisme courageux et civique citoyen pardon, ça n'a pas son précédent dans l'histoire récente.

 

Ce qui menace non pas l'équilibre mais la simple beauté de la Terre et l'agrément d'y vivre, ce n'est pas la "pollution", c'est le grouillement humain. Nous sommes tout simplement trop nombreux, en plus d'être trop gourmands. Il y a un gigantesque nettoyage à faire, sur tous les continents. Passer de sept milliards à quelques centaines de millions, voilà la priorité, voilà l'exigence, voilà la seule optique raisonnable. L'écologie véritable s'oppose à tout humanisme. Il n'y a pas à revenir sur ce point. De toute façon, n'auraient besoin d'explications laborieuses que des gens à qui nous n'avons rien à dire et qui ne liront pas ceci.

 

Heureusement, la Nature est bien faite et toutes les pièces sont en train de se mettre en place. A force de déforestation, de dégazage sauvage, d'urbanisation hallucinée, de bétonnage à qui mieux-mieux, de démocratisation de la bagnole, les terres émergées pourraient bel et bien devenir invivables pour l'Homme. Il laissera alors sa place aux insectes et à la vermine, les seuls occupants légitimes du globe puisqu'ils résistent absolument à tout.

 

Le hic, le seul, c'est que notre éradication prend un temps fou.

 

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Avant de nous éteindre, nous allons devenir, à chaque génération, plus mous, plus gros, plus gris, plus déprimés, plus déboussolés, plus incultes, plus sujets à des centaines de petites maladies incapacitantes, obligés de prendre pilule sur pilule pour bander, digérer, dormir, se réveiller, se concentrer au boulot et se mettre la caboche sur "off" en présence de la majorité de morts-vivants qui nous entoureront. Plus Le Dernier Homme durera, plus absurde sera sa semi-existence. Et c'est justement de prolonger indéfiniment cet atroce coma que nous proposent les toqués du Développement Durable. Alors qu'il faudrait, bien au contraire, accélérer le mouvement, provoquer autant de catastrophes que possible, saccager définitivement ce coin de planète où nous n'en finissons pas de crevoter.

 

Mon geste citoyen consiste donc à agraver la situation, à ma toute petite échelle, en contribuant délibérément à rendre le monde occidental aussi laid et puant à l'extérieur qu'il l'est à l'intérieur.

 

Si je gagne le concours, j'échange la Wii contre mon poids en bière artisanale ou en terrine de lièvre au poivre vert. Brasseurs no-life et charcutiers otakus, pensez à prendre contact.

02/08/2008

LA NUIT DES LONGS STYLOS

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Du fait que je n'ai pas que ça à foutre, j'ai suivi de très loin le barouf provoqué par Siné et son rigolo faire-part de mariage sarkozien. De très loin, mais en savourant chaque parcelle comme du Bas-Armagnac hors d'âge. C'est encore meilleur que la guerre des prébendes entre Mrapeurs et Licrasseux ou les Dieudonneries à répétition. C'est plus interne et fratricide, un déchirement de gueules entre Geishas de la Bien-pensance, une interminable Nuit des Longs Stylos où castrats de l'humour et châtreurs d'infos s'envoient étrons fumants et procès pour nazisme à la figure. Les symboles vivants de notre décadence culturelle sont partis dans un delirium collectif qui décrédibilise encore un peu plus leurs poses morales et brouillent les démarcations bien nettes entre Citoyennitude et incitations à la guerre civile.

 

J'A - DORE.

 

Il semble assuré qu'une fois la poussière retombée, on n'y verra pas plus clair et rien n'aura changé de manière décisive. L'estremgoche continuera à (de? je ne suis jamais sûr) transformer notre quotidien médiatique en une compilation des pires scènes de l'insoutenable Tambour de Schlöndorf. Bêtimonde ! Bim bim bim bim bim ! Huuuuuuuuuuurglh ! Le Circus Mongolus n'a de loin pas fini sa tournée au milieu des ruines de ce qu'était l'Occident, avec ses clowns chasseurs de poux nazis et ses équilibristes de la Liberté d'Expression variable.

 

N'empêche que le spectacle de ces charognards se mordant les tibias est un réconfort gratosse et plus qu'estimable. On ne peut qu'espérer qu'il dure aussi longtemps que possible, qu'on aura un bis, des excommunications laïcardes en cascade, des bastons d'antipapes défroqués.

 

Dans cette affaire, tous les protagonistes sont ridicules, crispés, boursouflés d'égo, enivrés de leur dérisoire importance. Impossible de prendre parti, de se résoudre à en trouver un moins con que l'autre. Des grand-mères s'échangeant des coups de sacs à main pour un napperon brodé auraient plus de classe. Mais pour le show se poursuive, il serait préférable que Siné persiste et signe, en rajoute, en fasse des tonnes. Nous sommes donc plus ou moins contraints de soutenir le dinosaure ex-charlien, un peu comme on surexcite un coq pour que le combat soit plus haineux.

 

Du sang et des plumes !

10/05/2008

REPREZENTZ LA CRATIE DES MOTS

Applaudimètre en folie quand un Harry Roselmack obtient le droit de nous servir la soupe d’infotainment. Vertiges extatiques des commentateurs sur le beau symbole d’un Obama présidentiable. Empressement de toutes les instances officielles à battre le record de Diversité, histoire que le sommet du panier soit plus « représentatif » des pommes qui pourrissent au fond. A quoi ressemblerait le cirque funèbre des Démocrates sans les rites amoureux autour de la Représentation ?

 

Plus de pouffiasses dans les coulisses du pouvoir ! Plus de mélanine chez les gratte-papiers ! Plus de percussions afro-cubaines dans les quatuors à cordes ! Voilà le tocsin du Vieux Monde, cette cacophonie qu’on nous prie d’applaudir comme à un délicieux carillon !

 

Vous crevez, blanchouilles, vous vous étouffez dans votre interminable Near Death Experience qu’est l’existence moderne, et vous en redemandez ! Vous trouvez ça « juste », « légitime », « équitable » !

 

La Différence d’En-Bas a le droit de se sentir représentée aux plus hauts étages ! Dépassé, le poussiéreux « Un homme, un vote » : on est passé au plus prosaïque « Une minorité, un prime-time », chacun attendant son tour de temps d’antenne pour dire exactement les mêmes conneries que les autres. Pas grave ! Rien à palucher du contenu ! L’essentiel, l’indépassable, l’obligatoire, c’est que chacun se sente représenté, que le dernier membre de la plus petite secte ait son délégué officiel au grand pince-fesse des faux culs.

 

La représentation, ça n’a pas l’air comme ça, mais c’est un truc vachement balaise. On n’est pas assez raffinés pour comprendre, nous autres blogoréacoïstes. C’est à la politique ce que le français est au langage : une collection d’exceptions à la règle, codifiée par des vieillards qui se prennent extrêmement au sérieux.

 

Un ou deux exemples, pour souligner la complexité de l’affaire.

 

Hommes et femmes sont égaux. Si Julie veut faire camionneurE, gardE du corpEs ou présidentE des EtatEs-UniEs, y a pas à tortiller, c’est son droit et elle en a intrinsèquement les capacités au même titre que n’importe quel mec (plus que n’importe quel mec, s’entend, mais ne se dit pas pour éviter de pousser la caricature MLF). Mais quoiqu’il en soit c’est une ambition normale en même temps qu’un symbole fort.

 

Quelque chose d’ordinaire pour les hommes et d’extraordinaire pour les femmes.

 

Autre chose. La couleur de la peau : broutille. Caprice irrationnel de la Nature. Révélateur de rien du tout. En tenir compte dans l’évaluation d’un individu n’est pas seulement illégal, c’est surtout un crime doublé d'une grave faute de goût. Et pourtant, un Pape noir, un Pwésident dans la Maison Blanche, quelle belle perspective ! On ovationnera ce signe de progressisme s’ils se produit, on dénoncera le wacisme latent des institutions s’il se fait attendre.

 

Dans le même ordre d’idée : Robert Duschmoll, Blanc hétérosexuel mâle, se retrouve à la tête de va savoir quel pays. Si vous êtes quoique ce soit d’autre que leucoderme, pas pédé et pas gonzesse, la Loi de la Représentativité Absolue et Relative postule que vous ne vous sentirez pas vraiment concerné par son action. Limpide : vous ne vaquez pas aux mêmes culs, vous ne gérez pas les coups de soleil de la même manière, vous pissez du sang une fois par lune, autant de différences qui vous rendent étranger à cet homme-là. Il ne peut pas défendre efficacement vos intérêts parce qu’il ne vous comprend pas vraiment, et il ne vous comprend pas vraiment parce qu’il ne vous ressemble pas.

 

Porquè no, finalement ? Sauf que ce n’est pas vrai pour tout le monde. Ainsi, pour peu que vous ressembliez beaucoup à Robert Duschmoll, son teint et ses érections ne vous concernent absolument pas. Tout ce qu’il compte, c’est qu’il soit compétent, honnête, en accord avec vos opinions politiques. Sa blanchitude est un détail gênant ; il n’est pas obligé de s’en excuser publiquement, mais s’il fait un geste en faveur de la négritude, de la jaunitude, de la gaytude, de la météquitude, il aura en quelque sorte « racheté » sa carence en mélanine, dont l’Histoire nous démontre si bien le potentiel criminogène et génocidaire.

 

En clair, plus il se fera le représentant de gens qui ne se sentent pas représentés par lui, plus vite il gagnera ses galons de Nouveau Juste. Notons que l’homologue tiers-mondesque de Robert Duschmoll serait malvenu de lubrifier une telle Ouverture sur l’Autre ; l’étiquette exige de lui une dignité ombrageuse de descendant d’esclave ou de coolie, sans laquelle on devient un colonisé, un Oncle Tom, un Bounty. 

 

Rester cohérent au milieu d’un tel bordel idéologique et sémantique, est-ce possible sans LSD ?

 

L’astuce semble être précisément de d’appliquer ce contre quoi la Représentation veut précisément lutter : l’inégalité de traitement selon la tronche de l’électeur-client. Oh on s’entend : à dose homéopathique, avec parcimonie et discrétion. Robert Duschmoll s’appliquera donc à ne pas représenter du tout ses semblables en tant que tels. Ce sera selon qu’ils soient de « gauche » ou de « droite », fonctionnaires ou indépendants, syndiqués ou non, roulant en poubelle ou en Lexus – qu’importent les catégories, l’essentiel est de créer autant de factions que possible et d’en faire des marchés captifs.

 

Au sein de chacune de ces filières, ne restera plus qu’à mitiger tant que possible toute forme d’homogénéité trop prononcée. Prôner la Mixité sous ses formes les plus délirantes. Donner des gages d’ouverture et de tolérance. Faire des appels du pied très appuyés aux Minorités. Bien insister sur le fait que « rester entre soi » nuit à la paix sociale, à la prospérité économique, à la santé de la Démocratie. 

 

« Rassembler », en un mot.

 

C’est si imparable que même les éventuels contradicteurs en viendront à surenchérir dans le même registre, à adopter la même rhétorique, à se polir jusqu’à la transparence, à se réclamer des Drouadloms pour lutter contre le droit-de-l’hommisme. Le chant d’un vieux cygne imitant le plus laids des canards. L’ultime humiliation arriviste avant le recyclage dans le compost de l’Histoire.

17/04/2008

HAPPINESS IN SLAVERY

D'habitude, Capital, ça cause de la vie des riches ou de la manière de s'offrir des vacances de bourges, ce genre de choses fondamentales. Ce dimanche soir, c'était un numéro spécialement consacré à la promotion de la servitude économique volontaire, avec une belle galerie de portraits dégradants. Ca a trente balais, c'est fun et tendance, et ça s'expatrie chez les bougnoules, les bridés ou les yanquis pour "faire fortune" et "chercher l'aventure" dans de "nouveaux Far-West".

 

La fortune, c'est trois fois le salaire français sans papiers ni qualifs, mais pour trois ou quatre ans maximum, dans des conditions d'hébergement effrayantes, au contact de grouillements humains cauchemardesques, dans des dédales de verre et de béton floutés par des brumes toxiques permanentes.

 

L'aventure, c'est s'entasser à huit dans une chambre d'auberge de jeunesse en guise d'appartement, ou dans une caravane recouverte d'un revêtement thermique opaque histoire de ne pas dormir en anorak, avant de retourner au bureau pour peaufiner le portrait d'un Afrootballeur destiné à un jeu vidéo sportif pour ados obèses.

 

Le Far-West, c'est la loi du plus friqué, dans des Etats où le libéralisme permet et promeut la destruction de l'environnement, les sous-jobs jetables, les formes les plus dégradantes du salariat moderne - comme par exemple cette Chine où on ne boycotte décidément pas tout à la fois, et qu'on taquine pour son communisme tout en applaudissant ses efforts de Croassance.

 

Mais tous ces jeunes gens trouvent ça formidable. Ils sont Français, souvent très recherchés pour cette AOC dit-on, mais ils ne sont de nulle part. Tout lâcher pour vivre trois ans à Dubaï, puis six mois à Vancouver, puis quatre trimestres ailleurs où sévit la mégalomanie financière ou immobilière, ça leur va. L'essentiel, c'est qu'il y ait suffisamment de nightclubs et qu'on puisse tutoyer les collègues pendant la pause Café-What-Else. Ne penser à rien pour agir global. Le stade suprême de la spéculation humaine, en somme. 

 

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D'autres s'endettent pour reprendre un bistrot et en faire un lounge à canapés blancs et sushis lyophilisés, juste le temps de rempocher leur mise de départ et de se faire un pourcentage au passage. Ces esclaves volontaires vont plus loin, en investissant carrément leur vie, en boursicotant avec leurs propres "ressources humaines", plantes vertes qui trimballent leur pot d'un continent à l'autre en suivant les nuages de pluie. Voilà le prix à payer quand on veut exhiber, sur un gigantesque écran plat, les photos de ses vacances dans un bungalow collectif sur une île, comment elle s'appelait déjà ? Enfin une île et c'était vachement bien, tu vois. On les comprend. Ils ont bossé dur. Alors ils les méritent bien, ces vacances. C'est pour elles qu'ils ont bossé si dur d'ailleurs, et qu'ils sont allés vivre près des derniers cercles de l'enfer urbain occidentalisé.

 

Inutile d'expliquer à ces gens-là qu'ils ne sont pas leur travail ; ils sont leur week-end et leurs primes au rendement.

 

Leur spectacle pourrait être glaçant, il est à peine pitoyable. Ce n'est pas comme s'ils nous vendaient une grande réussite personnelle, à la force des reins et du poignet, dans des terres hostiles où tout est à construire. Leur mise en scène n'a rien de Bollywoodien, elle est terne, mesquine, carcérale. De grands sacrifices et un exil radical pour des miettes hâtivement grapillées d'un fuseau horaire à l'autre. La torpeur du décalage horaire conçue comme un quotidien très banal. Tout ça pour que dalle de durable. Leurs racines arrachées de la terre d'Europe ne se plantent pas dans leur coin du lupanar mondial ; ils vivent perpétuellement hors-sol. L'arnaque est flagrante, le bon plan pue le bricolage au rabais et la pub si outrageusement mensongère que personne n'y croit d'entrée de jeu.

 

Les globalistes nous font une séance Nostalgie Des Trente Glorieuses, comme d'autres radasses imbitables à la Amy Winehouse recyclent Aretha Franklin. On va faire semblant, comme avant, du temps où ça marchait, où tout le monde pouvait croire à un destin de Golden Boy en partant de que dalle. Vous aussi vous pouvez connaître un destin magique, si vous vous donnez les moyens de vos ambitions. Vous aussi vous pouvez finir red-en-chef en commençant par vendre des journaux à la criée. Vous pouvez être le prochain Bill Gates, ce nerd entouré de hippies qui s'est retrouvé à la tête d'un Empire.

 

Ca a plutôt bien marché pour nos parents, cette course de lévriers. Pour nous autres, ça soulève déjà moins d'enthousiasme, parce qu'on a pigé que le lièvre n'était pas mangeable. Même les suceuses prosélytes qui étalent leur soumission à l'écran suintent un vide existentiel si total qu'on en a mal pour elles - à leur place plutôt. Mais pas longtemps. A les voir tortiller du croupion entre dédales de bureaux et boîtes de nuit identiquement glauques partout sur le globe, on se dit que, décidément, manier du shrapnel artisanal dans une bicoque perdue du Montana était une carrière d'expatrié particulièrement séduisante.

 

PS : jamais fait autant de fautes de frappe ou de grammaire depuis longtemps, purée. Merci à Sam pour m'avoir signalé les oublis d'une première relecture...

08/04/2008

HUMOUR NOIR

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(Déniché par Frater Piotr)
Contre la diarrhée, pensez à la tisane d'orties.
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27/03/2008

CRACHE DESSUS, CA LUBRIFIE

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Après les Idiots-Utiles de gauche, les Provocateurs-Lubrifiants qui font frétiller les droitards.

 

Sa caricature représentant le prophète Mahomet portant un turban en forme de bombe a changé sa vie, mais Kurt Westergaard dit n'avoir aucun regret.

Ce caricaturiste danois de 72 ans est l'auteur du dessin le plus controversé dans la polémique qui a éclaté après la publication en septembre 2005 dans le quotidien danois Jyllands-Posten d'une série de caricatures sur l'islam, reprises ensuite par plusieurs journaux européens et suscitant la colère d'une partie de la communauté musulmane.

Dans une interview accordée mercredi à Reuters, il estime cependant que ces dessins pourraient au final aider l'islam à trouver une place en Occident, où la vision islamique de la société peine à s'intégrer aux valeurs laïques.

"Je le referais de la même manière parce que je pense que cette crise des caricatures est d'une certaine manière un catalyseur qui accélère l'adaptation de l'islam", dit-il.

 

C'est pour ce genre de héros que vous vous battez, messieurs les réacs. Voilà les fougueux chevaliers de la Liberté d'Expression Occidentale, bafouée par les Islamo-obscurantistes dont disséquez les sourates comme d'autres arrachent leurs ailes aux mouches (notez que les mouches, vous leur faites bien autre chose d'habitude.) Le pire, c'est que l'argumentaire du crobardiste tient parfaitement la route. Mettez les hurleuses gôchisses sur sound off et pensez-y deux secondes pendant qu'elles dénoncent l'hypocrisie du discours : les Barbudos ont tout intérêt à lisser leur discours, à se faire démocratocompatibles, à épurer leurs rangs des poseurs de bombe. Les pauvres polémiques sur le pétard mouillé de Geert machin ne sont qu'un hijab écran de fumée parfaitement dérisoire.

 

Certains le feront pour ne ravaler que la facade, d'autres plus sincères chercheront à adapter leurs convictions au confort de la décadence laïque, en priant modérément, en ne se privant pas de rillettes, en n'imposant pas de cagoule à leur femme, et en se poilant de bon coeur aux plaisanteries sur la sexualité du Prophète. Ceux qui se la joueront hardcore jusqu'au bout finiront par prendre la place de l'épouvantail nazebroque, qui tombe en poussière malgré d'innombrables rapetassages ; ils subiront un sort comparable, pire même s'ils ne font pas que stocker des armes et invoquer l'esprit de Sainte Guerre. "Notre style de vie n'est pas négociable", ce n'est pas le slogan d'un Président US sanguinaire et halluciné - c'est la philosophie de tout l'Occident, qui se militarisera plutôt que de renoncer à ses hypermarchés. Les gouvernements d'Europe écraseront sans pitié ceux qui s'acharneront à ne pas se laisser corrompre. Et qui ne péteront pas les plombs seuls dans leur coin de clapier comme nous sommes tous en train de le faire, sur nos rivages Obscurs.

 

En interne, il y aura le double boulot des imams et des Grands-Frères, tous aussi appliqués à répandre leur Bonne Parole qu'à rendre malléables, adaptables, présentables, gendre-idéalisables les incendiaires et caillasseurs actuels, pour en faire les députés, entrepreneurs, lobbyistes et porte-paroles de la France-d'Après-les-Gaulois. C'est que ça va pas marcher tout seul, le petit crédit, les vacances plannifiées aux Seychelles, la téléphonie mobile, la malbouffe et toutes ces choses sans lesquelles il n'est pas de Citoyenneté possible. Va falloir se mettre au taff ! Former la relève ! Celle "qui se lève tôt", que ce soit pour choper le métro ou faire sa première prière de la journée ! Il va donc aussi falloir du monde pour encadrer cette jeunesse débordante, surtout si elle aura pris l'habitude de tout casser à la première contrariété, et de ressentir comme une blessure mortelle toute égratignure de l'égo. Aux traîtres purs jurs qui auront oeuvré au pourrissement des cultures locales, succéderont les majordomes de notre Zone grise, qui leur enseigneront les bonnes manières et l'art de se plier aux convenances et à nos pauvres vestiges de "tradition d'impertinence et de liberté d'expression".

 

Les bédéastes blasphémateurs jettent de l'huile sur un feu de paille. Tout débat sur le caractère "intrinsèquement belliqueux" de l'Islam vous mènera dans ce genre d'impasses humiliantes, à servir de Sergent Hartmann aux nouvelles Troupes Coloniales du Marché mondial. Crachez tant que vous voudrez : non seulement vous l'aurez dans le cul comme les autres, mais ça glissera encore mieux comme ça.

 

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20/03/2008

PLUS JAMAIS (IL)SA

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Avant qu'Ambrose (je crois qu'on le trouve ici, qu'il gueule si je confonds) n'en parle au Bistrot récemment, je n'avais jamais vu Ilsa la Louve des SS. Sérieusement. En même temps je n'ai toujours pas vu La Liste de Schindler non plus, pour dire le niveau d'inculture septimartistique où je croupis. Ceci n'explique guère cela, soit dit en passant. Mais voilà : on m'explique que c'est "un film de grand malade", alors fatalement ça m'intrigue. Alors je fouille et je trouve, je me fais une grande théière (feuilles de menthe et Gunpowder) et je regarde.

 

Et je me demande, bon dieu de merde, comment il est possible qu'on ne nous l'ait pas infligé au moins une fois par an sur Arte, et en praïmetaïme.

 

Bien sûr, il y a du sexe et de la violence. Il n'y a même que ça, avec par-ci par-là des lambeaux de scénario, comme des bouts de viande et de légumes en suspension dans la gelée d'une tête marbrée (en ex-France, on doit appeler ça du jambon persillé, sauf erreur). Mais enfin, du sang et de l'obscénité on en trouve à toute heure sur pratiquement toutes les chaînes de la boîte à cons. Pas plus tard que cet après-midi, on pouvait voir trois fringants altersexuels mâles se rouler des galoches et disserter des mérites de la technique de l'un ou l'autre, sur un (c)anal à prétention musicale. Quant à la violence, ce n'est pas ce qui manque les soirs où le téléjournal n'est pas trop occupé par les élections pour nous parler de l'Irak ou de l'Afghanistan. Or dans les deux cas, tripotages et charcutages nous sont proposés comme ça, tout crus, sans autre but que nous surinformer ou nous distraire massivement.

 

Je postule que la diffusion d'Ilsa aux heures de grande écoute permettrait un immense travail de Prévention, en faisant pour une fois un usage productif du cul et de la baston, et j'appelle solenellement les autorités spectaculaires à extraire des Enfers ce chef-d'oeuvre Citoyen (voire à plannifier un remake sous forme de sitcom avec Scarlett Johansson dans le rôle-titre). Ceci pour les raisons suivantes :

 

1) "On n'attrape pas les mouches avec du vinaigre"

 

Le sexe et la violence sont tout ce qui passionne cette portion de notre jeunesse la plus susceptible de ne pas faire ses Devoirs de Mémoire. Les pros de l'animation socioculturelle ont pigé depuis longtemps la nécessité de rendre ludique tout apprentissage des fondamentaux. Pas une maniffe sans tam-tam et théâtre de rue très très amateur. Ne parlons même pas du Live Earth de l'été 2007, où des foules pubères ont pu tortiller des fesses en rythme pour sauver la planète. Or, à ce jour, la sensibilisation à la flagellation collective a été outrageusement peu fun. N'allons pas chercher plus loin la cause des lacunes des jeunes en matière d'Holocauste : toutes ces photos en noir/blanc, ces témoignages de vieillards qui ne savent pas même la différence entre un Ipod et un pacemaker, ces personnages historiques tous si moustachus qu'il faut les différencier selon la mèche de cheveux, quel ennui ! De l'action, putain ! Des coups de fouet ! Des paires de miches swastikées au fer rouge ! Vous allez voir comme elles vont crever le plafond, les moyennes d'histoire contemporaine !

 

2) L'Histoire est une chose trop importante pour être confiée aux gens qui l'ont vécue

 

Dernier douloureux exemple en date, Misha Défonce-moi et ses petites libertés prises avec l'interprétation des faits. Ca vous bricole des négassionnisses par wagons à bestiaux entiers, ça ! On ne dénoncera jamais assez les crimes commis au nom de l'indulgence envers la sénilité : atteindre un âge canonique ne donne pas le droit de raconter n'importe quoi et de tourner en ridicule des zartistes aussi drôles, intelligents et respectables que Guy Bedos (qui lui n'est pas du tout sénile, insistons là-dessus.) Il importe donc que les réscapés des Heures Pas Claires confient leur mémoire à des spécialistes en communication, histoire d'éviter de nouveaux cafouillages désastreux. Il faut en outre que l'enseignement de l'histoire s'affranchisse des faits bruts et se concentre sur le message à retenir ici et maintenant. Ne laissons plus les Faurisson et consorts semer le doute avec des archives poussiéreuses : mettons directement la fiction au service de la réalité !

 

3) Une allégorie facile à comprendre vaut mieux que des faits ambigus 

 

Une étude indépendante de la Seconde Guerre mondiale est dangereuse pour les jeunes esprits, car elle pourrait leur faire croire que tous les camps en présence comprenaient leur lot d'ordures, de lâches et de héros. Qui sait ? De jeunes punks pourraient même être tentés de salir la mémoire des Alliés en montant en épingle les délicats incidents du bombardement de Dresde, du torpillage du Wilhelm_Gustloff ou des indélicatesses des troupes coloniales vis-à-vis des Européennes libérées par leur soin... L'essentiel, c'est que chacun sache que les nazis étaient de vilaines personnes et tous les moyens sont bons pour marteler ce fait central, surtout si peu de temps après la fin du conflit.

 

De ce point de vue, Ilsa atteint en une heure et demi des objectifs que six heures de Claude Lanzmann ne font qu'effleurer. On y voit des Allemandes pisser sur des officiers SS aux dents pourries, de séduisants prisonniers sexuellement infatigables, des tortures auxquelles le Divin Marquis lui-même aurait à peine pensé, tout est dit de manière simple, concise, facile à mémoriser pour les écoliers les plus cons culturellement défavorisés. Plus d'arguties éreintantes entre historiens pointilleux ! Plus de contestation de crimes imprescriptibles ! Le marché est cash, d'entrée de jeu, à l'image des Miracles des parvis d'église ou du théâtre chinois de la Révolution culturelle ! Ne demeure que des images-choc qui, grâce à la licence poétique, peuvent "résumer" les grands événements en spectacle accessible à tous, débarrassé des lourdes conventions académiques.

 

 

Il importe donc de déclarer au plus vite le classique de Don Edmonds Oeuvre d'utilité publique et d'en distribuer des copies dans les cours d'école. Peut-être faudra-t-il aussi penser à coller un petit avertissement sur la pochette, du genre "Les activités mises en scène par ce film sont mal et ne doivent pas être imitées, même si on s'appelle Youssouf Fofana."