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29/02/2008

MALTRAITANCE CITOYENNE, SUITE ET ESPERONS FIN

 

 

Donc, mise au congélo par les autorités d'occupation hexagonales de la version scolaire de C'est mon Shoah. C'est peut-être définitif, peut-être pas, je n'ai pas tout suivi, je m'en fous. Comme déjà dit plus tôt, avec ou sans ce nouvel outil de trépanation pédagogique, l'école obligatoire restera l'usine à mongols qu'elle est depuis trop de lunes.

 

Si l'on tend l'oreil, on peut distinguer, dans le brouhaha feutré des salles des maîtres, de discrets râles de soulagement... C'est le cri d'amour soumis de milliers de profs, reconnaissants de ne pas devoir affronter une nouvelle fois les nouveaux colons, qui avaient déjà toutes les peines du monde à ne pas insulter la mémoire du capitaine Dreyfuss en classe d'histoire...

 

Ceci dit, il doit y en avoir qui sont un peu déçus. Tout espoir n'est pas perdu et je suis heureux de pouvoir le leur confirmer. S'ils arrivent à convaincre l'artiste polonais Zbigniew Libera de produire certaines de ses oeuvres en série, nos chers mouflets devraient pouvoir grandir ludiquement avec aux tripes le vertige métaphysique de la mort industrielle. Vertige sans lequel, cela va sans dire, on est qu'un petit salopard ingrat et irrespectueux des ancêtres d'autrui (merci à Frater Piotr pour ce tuyau fort Citoyen):

 

 

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Post-bloggum : sinon, "Survivre avec les loups", c'était du flanc, mais ceux qui y avaient sincèrement cru devraient, eux aussi, survivre sans trop de problèmes à cette autre bête féroce qu'est le ridicule. Ils devaient avoir "Au nom de tous les miens" dans leur bibliothèque, de toute manière...

 

20/02/2008

MALTRAITANCE CITOYENNE

C'est une gamine qui n'a pas dix ans. Des yeux immenses, très bruns et encore timides malgré la vie animale qui y pétille déjà, électrique. Une fausse calme. Tu m'étonnes, vu sa mère omniprésente, plus dévoreuse d'espace qu'un trou noir...  Difficile à mettre en confiance, la môme, surtout vis-à-vis de ses capacités scolaires. De la peine à se concentrer. Comme tous les gamins. Mais les cours se passent assez bien.

 

L'heure touche à sa fin, c'est le moment de refermer les bouquins. La môme traîne un peu dans le coin, sa mère n'est pas encore là pour l'embarquer. La conversation continue, dévie sur quinze sujets différents, communiquant entre eux par d'étonnantes capillarités.

 

Pourquoi les gens, jeunes ou vieux, veulent-ils toujours aborder des sujets "sensibles" avec moi, putain ?

 

"Hé, Msieur, pourquoi les Africains ils ont la peau noire ? Sans vouloir faire de racisme..."

 

La prudence extrême de la remarque me laisse un peu hagard. Je m'aventure pas trop, je cause de mélanine, de protection de la peau contre le soleil, banalités sans risques. La voilà partie.  

 

Je pense à mon propre parcours, à ma curiosité insupportable à son âge. Je me rappelle pas m'être posé ce genre de colles, et encore moins avoir eu le réflexe de mettre une capote morale sur mes questions.  

 

C'est pas quelque chose qu'elle a inventé toute seule, ça. C'est du terrorisme intellectuel systématique. On a visiblement le droit de pourrir la tête des enfants avec des paniques obsessionnelles pour en faire de bons citoyens. Ca ne date pas d'hier, ce n'est pas près d'arrêter.

 

Alors la micropolémique de nos voisins d'ex-France autour de la Shoah-pour-les-nuls, y a-t-il vraiment de quoi chier un morbier ? On est en plein Business As Usual. Il y a eu pas mal de commentaires, plus ou moins pertinents, au sein du Bloghetto, mais les plus cons se cuisinent à base de "Quand même, il exagère Sarko"... Il exagère quoi au juste ? Est-ce qu'il n'est pas exactement dans le ton habituel ? Pile-poil dans le registre archiconnu ?

 

Ca donne envie de ressortir les antiques vinyls de Minor Threat, tiens... Ou plus simplement de se cantonner à la reprise de leur Guilty of being White par Slayer :

 

I'm sorry
For something I didn't do
Lynched somebody
But I didn't know who

You blame me
For slavery
A hundred years before I was born

Guilty of being white

I'm convicted
Of a racist crime
I've only served
19 years of my time

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06/01/2008

OUI, ON PEUT DIRE TOUT CA A PARTIR D'UNE PUB POUR DU PARFUM...

Un marchand de pantalons cherche à nous vendre du parfum ; pour ce faire, il fait tourner diverses réclames dans la boîte-à-cons, selon qu’il drague les clients féminins ou masculins. Leitmotiv en forme de question : are you alive ? Et ma foi c’est une bonne question. C’est même une putain d’excellente foutue question.

 

L’argument sous-jacent dudit marchand, c’est que vous ne vivez pas complètement si, de temps en temps, vous ne jouez pas à la salope ou au hooligan. C’est ce que laisse entendre respectivement la pub version ovaires (où une pouffe se rhabille tranquillement dans un ascenseur) et la pub version couilles (montrant un bobo chevelu et hilare, fuyant on ne sait quelle émeute). Message final : pour sentir comme une vraie pornslut ou un intermittent de la révolution A.O.C., trempez-vous la viande dans la fragrance en question. Mieux encore : un coup de vaporisateur, et vous aurez le courage de les imiter brièvement.

 

La radasse et le racaillon altermerdeux vantés comme idéal de dépassement de soi. C’est ça ou continuer à vivre une vie de blaireau.

 

Un slogan vendeur qui est aussi un constat de base. En majorité, nous ne sommes pas vraiment vivants. Nous entretenons des vies végétatives, où le summum de transgression consiste à asticoter la police ou à se déguiser en pute d’un soir. Rien de neuf sous le smog : c’est la même vieille récupe des idéaux de 68 histoire de meubler le quotidien de ses anciens acteurs.

 

Jouissez sans entraves pour un euro la minute en tarif local. Exigez l’impossible grâce à nos mensualités à la carte. Prix cassés sur tous les kits de guérillero au rayon chiffons.

 

On connaît, d’accord, n’empêche que ça résume bien la situation.

 

 

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La demoiselle de l’ascenseur a un petit air de sainte-nitouche, monsieur l’émeutier est très propre sur lui. Tous deux ne se sont permis qu’un petit écart de conduite avant de reprendre le chemin du bureau. On est assez loin du cow-boy Marlboro. C’est du rock’n’roll précuit, à consommer vite fait, un coup de folie chronométré, sécurisé, garanti de ne pas nous éloigner trop longtemps des impératifs de l’entreprise et des mœurs de la moyenne bourgeoisie. Les frasques qu’on peut se permettre quand on vit dans un loft ou qu’on conduit une Lexus. Même l’exubérance ne se prête qu’aux riches.

 

Le reste du bétail, nous autres salariés jetables ou Bachelors en Recherche Permanente de Sous-job, tout ça n’est pas vraiment pour nous. Pas de misérabilisme excessif dans cette affirmation. On doit pouvoir se payer ce sent-bon sans trop rougir le compte en banque. C’est plutôt cette rébellion propre et dandyesque qui est hors de notre portée. Quand trouver ou conserver un taff acceptable devient un privilège tacite, travailler plus pour bastringuer plus est moins un cri de guerre électoral qu’un fantasme compliqué. Ce qu’il nous reste, c’est l’acceptation forcée d’un quotidien couleur béton et saveur coton. Un ennui à la fois douillet et asphyxiant. Ce n’est pas du parfum qui va nous en extirper.

 

Ce qui est horrible avec l’ennui, c’est que tout, autour de nous, concourt à nous en rendre seuls responsables. C’est ton problème si tu te fais chier ; ce ne sont pas les distractions, les emmerdes ou les échéances impératives qui manquent, à toi la faute si tu parviens malgré tout à ne pas t’amuser autant que le reste de la foule. C’est évidemment l’un des plus gros foutages de gueule de l’histoire, et le mensonge le plus largement gobé de tous les temps.

 

Ne servir à rien ni personne et vivre un siècle. Mener une existence de réserve d’organe vivante, de stocks de plasma sanguin organisés en famille et en zones urbaines plus ou moins sensibles. Etre scotché jour et nuit sur Second Life doit même avoir plus de goût que ça. Mais le goût, n’est-ce pas, c’est sans doute un truc pour bourgeois de droite. L’important c’est la vie tout court. Chose life. Reprenez la longue tirade introductive de Trainspotting, elle fait le tour de la question et on n’a pas dit ça mieux depuis. On peut toutefois y rajouter de nouveaux éléments, histoire d’être bien à la page.

 

 

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Choisissez la vie sûre et stable, sans risques qui ne soit couvert par une assurance. Choisissez les ronds-points, les passages piétons sécurisés tous les vingt mètres, les bacs à fleurs monolithiques qui perturbent les lignes droites, les radars plantés en champ de blé et les retraits de permis pour avoir toussé au volant.

 

Choisissez la vie désinfectée, neutralisée, désodorisée, climatisée, hospitalisée. Choisissez de dire non au tabac, de dire oui à un seul verre avant la route, de dire peut-être à moins de trois bière puisqu’au-dessus c’est du binge drinking. Choisissez les soins anti-cernes, anti-âge, anti-temps, anti-oxygène tant qu’on y est puisque cette saloperie finit par ronger les chairs qui en ont besoin.

 

Choisissez la Voie du Milieu, moralement de gauche, économiquement de droite, culturellement de partout et philosophiquement de nulle part. Choisissez d’investir chez Max Gras-de-Lard, d’agir en consomm’acteur, de faire durer le Développement, d’éteindre la lumière en vous brossant les dents, de ne pas tirer la chasse avant que la cuvette ne déborde.

 

Plus que de l’uniformité, l’ennui renaît perpétuellement de l’inutilité. Et, navré d’insister graveleusement là-dessus, mais nos vies actuelles ne servent absolument à rien. Maintenir l’érection des flux de cash et de marchandise ne donne pas de sens à l’existence humaine. Obéir à une Constitution Citoyenne ne fait rien pour la fortifier. Brasser des hectolitres d’air à chaque carnaval électoral ne la rend que plus triste. Tout faire pour vivre le plus longtemps possible sans vieillir lui retire toute dignité. Remplacer toute idole par une humanité couleur arc-en-ciel la souille de ridicule. Mais tout ça n’a pas d’importance pour nos éleveurs et nos cornacs.

 

Dans notre batterie, le temps se divise entre loisirs à crédit, sommeil artificiel et ponte intensive. L’accepter, c’est faire preuve tout à la fois de civisme, de réalisme, d’un sens élevé de ses responsabilités et de solidité au niveau des reins. Benzodiazépines all-you-can-eat pour ceux à qui ça laisse comme une acidité dans la gorge. Quarantaine discrète pour les réfractaires au bonheur en gélules ; tôt ou tard, la folie, l’addiction ou l’effondrement moral ramèneront dans le circuit les rescapés du suicide à la petite semaine.

 

Prenez cent détours ou coupez tout droit, c’est pareil : nous sommes tous condamnés à protéger nos viandes des bactéries et du vieillissement, tout en pourrissant activement nos esprits et nos instincts avec des toxiques plus délirants que les bricolages cosmothéologiques du Mandarom. Haine de Soi, Culte du Corps Parfait, charcuteries esthétiques et hygiénisme collectif qui transforme notre environnement en sas de décontamination mondial.

 

Face à cette partouze de tous les cauchemars imaginables, même le fantasme réac du Califat d’Occident en survêts Lacoste a une tournure quasi érotique.

29/10/2007

SLUT POWER

Fémina du 28 octobre. "Les femmes doivent-elles avoir peur de l’UDC".

 

 

Normalement, quand une journalissE pose une question comme ça, c'est pour s'empresser de répondre par la négative. Il ne faut jamais "avoir peur". C'est un truc de "-phobe", préfixe au choix. Mais là, non.

 

 

Paniquez, femelles : les libérofâchysses en veulent à votre liberté, vos droits fondamentaux de vous goinfrer de chocolat, de mâter L Word en pyjama et de faire une croix sur la reproduction en échange d'une bonne hypothèque. La démogynécratie est en danger, alors ne zappez pas pendant la pause pub, qu'on vous explique ça en ordre.

 

 

Pour un avis éclairé sur la question, c'est à une "maître d'enseignement à l'unité de recherche Etudes genre" de Genève qu'on s'adresse. On pourrait aussi demander à Moqtada al-Sadr ce qu'il pense du recours à l'alcool sur les tournages de films lesbiens - peut-être dans le numéro spécial Sex Toy de Noël, qui sait ? Mais foin de caricature ; la dame fait ça si bien toute seule qu'il n'y a pas besoin d'en rajouter :

 

 

Une chose est sûre, on n'a jamais entendu l'UDC préconiser un partage du travail domestique dans le couple (...)

 

 

Sérieux ? C'est dingue, ça voudrait dire que l'UDC n'est pas un parti d'extrême gauche, alors. Voilà qui troue l'cul.

 

 

Une politique de désendettement de l'Etat ne peut qu'aboutir au démantèlement de l'Etat social.  

 

 

... d'où l'on déduit qu'un Etat social est un Etat en faillite, mais que c'est pour la bonne cause. Pareil pour tous ces jeunes blaireaux qui vendent leur avenir aux usuriers pour des meubles neufs ou des châssis surbaissés : ça relance la Croassance, n'est-ce pas.

 

 

Rengaine habituelle. Belle unanimité des pisse-copie pour cornaquer le bétail en direction des urnes, maintenant que le vote gochisse n'est plus protestataire.

 

Ça ne ralentira pas la progression du parti, ça ne rendra pas non plus ces faux patriotes plus conscients des véritables enjeux de civilisation, ça n’a donc aucune importance. On sait à quoi s’attendre de la part de la presse en matière d'éducation Citoyenne des masses, et la sous-littérature féminine est un indicateur de première bourre pour suivre la courbe de température de la décadence occidentale.

 

 

La gonzesse est le public-cible d’absolument tous nos pourrisseurs ; quiconque ne s’adresse pas à elles en tout premier lieu, fut-ce implicitement et par voies détournées, n’a aucun avenir en affaires ou en communication. Dialogue, ouverture, tolérance, passion maternelle dévoyée pour tout ce qui est laid et faible, réfléchir avec son utérus plutôt qu’avec sa tête. Nihil novus dans la poubelle occidentale.

 

 

 

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Ce qui est plus sympathique, c’est la sauce qui entoure ce dégoûtant mais archi-connu poisson. Ladite sauce va à l’encontre de tout ce qui est professé ouvertement dans la ligne éditoriale, au point de provoquer des télescopages croustillants.

 

 

Page 5 : l'édito à la gloire des mannequins du dossier Tenue de soirée, des vraies femmes ordinaires piochées parmi la population locale, "Une beauté très différente de celle des modèles professionnels. Plus fragile. Plus proche. Plus profonde. Assurément plus émouvante." En page 4, juste en-face, Laetitia Casta, brushing béton et maquillage plâtre, affiche sa tronche calibrée pour un "nutri-gloss light".

 

En page 15, illustrant les délires victimaires de l'étudiante-genre sur la femme soumise aux caprices de l'Homme, une pub pour un sent-bon au slogan très suffragette dans l'esprit : "Parfum de dépendance."

 

Page 17, un concentré admirable, Carla Bruni qui vend des sacs au profit des victimes du crabe : "Luxe contre le cancer", le beurre et le lubrifiant du beurre en somme. Même page, encore plus gratiné dans le style Bimbo militante : "Des femmes de plusieurs pays ont envoyé leurs sous-vêtements à des ambassades de Birmanie. Le but de cette opération 'Slips pour la paix' ? Protester contre la répression exercée par la junte militaire à l'encontre des manifestants pro-démocratie." On espère au moins qu'ils étaient sales.

 

 

Page 22, Tardi et son héroïne Adèle Blanc-Sec, aux qualités remarquables : "Antifamille, Antipatriotique, Féministe, Célibataire".

 

 

Page 28, dossier Société, "Ces petits vices qu'on a piqué aux hommes", notamment bagnoles et ouiski. Lamentations sur le "leurre" du métrosexuel, sur les carences en soin de la peau et en participation au repassage des primates que nous sommes, et surtout sur notre crasse absence de remise en question, bien entendu : "De toute manière, les femmes préfèrent Georges Clooney. Parce qu'il est beau, intelligent, indépendant, bien sûr, mais surtout parce qu'il a le sens de l'autodérision, cette manière de se moquer de soi et de ses vanités. Peut-être la seule chose que les hommes, pour être mieux dans leur peau, gagneraient à piquer aux femmes."  

 

 

 

 

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Consomme, mais éthiquement, poing levé et carte Visa entre les doigts.

 

 

Pense chaussures, accessoires, maquillages, injections précoces pour les rides que tu n'auras qu'en 2030. Ensuite, dégueule sur la dictature de la beauté imposée par les hétérosexuels dominateurs nazis qui, on le sait, pullulent dans le milieu de la haute-couture et de la communication.

 

 

Prends pour idéal les carcasses photoshopées qui occupent une page sur trois de ton magazine, mais clame à qui veut l'entendre que toi, tu ne te laisses pas avoir, que tu ne te plies pas aux canons de la mode, que le fantasme du taille 36 inenfilable te passe loin au-dessus du fond de teint.

 

 

Fais l’impossible pour donner à ton entourage la véritable image de la Femme moderne, affranchie des Diktats moralistes du patriarcapitalisme : celle d’une pute de luxe.

 

 

Mais de gauche. L'honneur est sauf. Un tiers de Pussycat Dolls, un tiers de Valérie Solanas, un tiers de Martine avant le relookage trash.

 

 

Sucer, avaler, faire semblant d'aimer ça, mais ne pas roter après et bien s'essuyer la gueule avec un mouchoir Gucci piqué à ton jules avant que ça foute en l'air ton anti-cernes. On a sa dignité, quand même.

28/10/2007

LA DEMOCRATIE SENT BON DU CUL

 

XIX
Fusées.

Suggestions.

 

— Pourquoi les démocrates n'aiment pas les chats, il est facile de le deviner. Le chat est beau; il révèle des idées de luxe, de propreté, de volupté, etc...

Charles Baudelaire, 1887

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C'est sûr, ça motive.

 

(Et oui, il y a un deuxième tour dans le canton de Vaud pour cause de ballottage général.)

 

Ballot. n.m. (...) 2. (1884). FAM. et VIELLI | Imbécile, idiot.

Quel ballot ! - adj. m. Tu es un peu ballot. Ca, c'est ballot, c'est bête.

Nouveau Petit Robert, p. 214

 

 

18/10/2007

FEU DE DROITE, HUILE DE GAUCHE

Erik Verkooyen, dans une tribune libre du 24 Heures, le 17 octobre 2007, s'étonne que les dernières gesticulations gôchistes aient été mises sur le compte de l'UDC, et que les parasites antifas soient encore et toujours maternés par les rédactions d'Helvétie. La critique n'a rien de bien neuf, c'est celle que les réacs ordinaires copient-collent à chaque fois qu'un crasseux troque le jambé contre le pavé.

 

Qu'en a pensé notre quatrième pouvoir (...) ? Bien sûr il blâme ces extrémistes qui font le jeu du parti qu'il bannit. Mais il ne les dénonce pas vraiment non plus. Impartial comme il se doit, 50 néonazis paumés qui organisent un concert privé en Valais l'inquiète bien davantage que 500 activistes d'extrême gauche qui mettent la place Fédérale à sac !(...)

 

Ce qui est moins lassant, c'est que ce soit un "écrivain et collaborateur universitaire" genevois qui nous en gratifie, et plus un droitard mal dégrossi.

  

A force d'abuser de mots comme racisme ou xénophobie, nous les vidons de leur substance. Il faut reconnaître une fois pour toutes qu'il existe un malaise identitaire, perceptible et réel. Pas seulement chez nous. Voyez le virage politique chez nos voisins. En Scandinavie, ce paradis progressistes, les partis similaires à l'UDC montent en puissance, là aussi. Aux Pays-Bas, champion historique de la tolérance, le discours politique a drôlement changé depuis l'assasinat du cinéaste Theo van ogh. Ici, depuis mon arrivée, je constate une détérioration sensible de la sécurité - et donc de la qualité de vie - liée surtout aux flux migratoires. Voilà pour planter le contexte. A partir de là, j'ai toujours été contre la haine sous toutes ses formes. Mais, pour l'instant, comme c'est le cas dans d'autres pays d'ailleurs, j'observe qu'elle émane essentiellement du camp de ceux qui préconisent la fraternité universelle.(...)

 

Quelques lignes supportables dans la bassesse ordinaire du quotidien vaudois, c'est aussi remarquable qu'un bout de sandwich intact dans une poubelle : le contexte peut rendre ça appétissant par comparaison, mais pris tout seul ça ne déchire pas vraiment sa race.

 

Le malaise identitaire abordé ici n'est pas celui que nous diagnostiquons. Il est traité comme l'apanage exclusif des mouvements de droite nationale ou supposée telle, qui réagissent à des questions d'insécurité liée à une minorité d'immigrés mal intégrés. Encore une louche de la même soupe à l'eau tiède. Le mérite principal de M. Verkooyen, outre d'être clairement moins cérébrosodomisé que ses collègues de l'Académie, est d'appeler à lutter contre Betty Monde avec moins de sectarisme et de mauvaise foi carabinée.

 

Sauf que sectarisme et mauvaise foi sont les mamelles de la Gôche résiduelle et si elle y renonce elle crèvera de soif. Son verbiage antilibéral, son antiyanquisme mièvre, son culte pathétique de l'Ouvrier Inconnu ne sont que des passe-temps, du remplissage, de la liturgie sans âme qui ne mobilise plus que ses rentiers du militantisme. Elle ne mouille plus sincèrement que pour le colonial, l'Indigène Républicain et si elle n'avait pas aussi peur des mots elle ferait son hymne officiel du bon vieux Livrez les Blanches aux Bicots de Costes. Son dernier Credo : plutôt social-traître et métissé que socialiste et leucoderme. (Post-Blogum : pour quiconque aurait encore des doutes sur le sujet... Merci, Aurélie....)

 

Le malaise identitaire, que M. Verkooyen aimerait la voir reconnaître enfin pour mieux le combattre, elle en est plus consciente que n'importe qui. Elle en est le symbole, l'archétype, le fer de lance, bien plus que les pires néo-réacs qui lui servent d'épouvantail à électeur et qui, bien souvent, s'y entendent bien moins qu'elle en questions ethniques.

 

Elle illustre quotidiennement ce malaise en l'entretenant maniaquement, en proposant d'expurger les hymnes, d'épurer les bibliothèques, de châtrer le vocabulaire, de pratiquer la paranoïa collective comme une activité Citoyenne d'utilité publique. C'est elle qui, chez nos voisins d'ex-France, a fait un foin sous-ubuesque autour du "Détail" non plus de Le Pen, mais de Fillon. C'est elle qui de tous temps a deep-throaté les patriotes du Tiers-Monde et vomi ceux d'Occident.

 

En lui adressant ses suggestions, si intelligentes soient-elles, M. Verkooyen croit sans doute conseiller des maladroits qui cassent la vaisselle en voulant aller trop vite. Une âme charitable devrait lui expliquer qu'il n'est pas question de maladresse mais de sabotage délibéré, d'obscurantisme conscient et de trahison assumée, la bêtise congénitale ne représentant qu'un facteur très secondaire malgré les apparences. Il ne sera donc pas entendu par son public-cible, qui continuera sa routine délatrice et puritaine aussi longtemps qu'une facade de démocratie sera maintenu dans notre Grand Hospice continental.

 

Pour voir les choses du côté le moins gerbatoire (pas d'optimisme prolongé sans avis médical), cette incapacité intrinsèque à se réformer pourrait réserver à nos pourrisseurs volontaires quelques surprenants retour de manivelle dans les gencives. A force de crier Au Loup, certaines meutes encore en plein coma pourraient miraculeusement sortir d'hibernation, avec une fringale plus sauvage que celle de leurs prédécesseurs honnis - dans l'indifférence apathique d'un Peuple Démocratique si fragmenté et désuni qu'il n'aura plus rien à foutre des cris d'alarmes de ses cornacs. 

09/10/2007

HISTOIRE URBAINE (PRESQUE) SANS MORALE V

Centre-ville. Le sac à dos bourré de choses mangeables, pas trop chères et supposées durer un peu. Il fait assez beau pour qu'on puisse encore se déplacer en Marcel. Direction la gare. Un stand de jeunes qui aiment la planète, banderole bleue, motifs flous, je regarde à peine. Deux chevelus alpaguent le chaland.

 

Pas envie de parler. A personne. No human interaction today please. Tirer la gueule des jours où il faut faire les paiements, marcher d'un pas wehrmachtien, le regard expressif d'un bouledogue empaillé, ça marche parfois sur les moins assurés. Pas de bol, celui-là connaît la ficelle ou brûle d'un prosélytisme méprisant l'éventualité d'une insulte ou d'un coup de boule. Va falloir se le farcir.

 

Lui accorder, s'il-me-plaît, vingt-huit secondes de mon temps. Si je connais son organisation. Qui fait ceci et cela contre le réchofment cataclysmique. Si je veux pas des fois devenir membre. Que ça va pas me ruiner et que c'est généreux. Et qu'est-ce que j'en pense ?

 

Carambolage de pensées tandis qu'il récite son écolaïus. Forcer un ricanement supérieur et blessant ? Bricoler vite-fait un sarcasme obscène ? Citer des morceaux confus des travaux de Bjorn Lomborg ? Lui demander s'il a quelque chose à branler de l'ethnodiversité ? Une brève envolée lyrique sur l'air de "L'espèce humaine est une saloperie" ? Va pour cette dernière option : elle seule permet de rester socialement présentable sans baver de catéchisme hypocrite.

 

Chevelu réagit assez bien. Une brève étincelle de sauvagerie éclaire son regard, quand il évoque la cause animale, visiblement plus importante pour lui que la défense des droadloms - "On fait pas dans l'humanitaire." Sourire cannibale. Foutage de gueule ou franchise éphémère ? J'essaie de me foutre à sa place, quand j'avais son âge, pourtant pas si lointain, mais qui semble avoir été monopolisé par va savoir quel succube, vécu par un clône. Je présume que neuf fois sur dix, on naît en se foutant de l'Humanité en tant que telle, en se réservant le droit de juger individu par individu selon ce qu'ils nous apportent. C'est sans doute ça le cynisme véritable, sain, naturel.

 

Lui semble faire partie du dernier dixième, celui qui oscille entre suicide altruiste et Tabula Rasa, un jour Christ de poche, un autre Einsatzkommando embryonnaire. Se peut bien qu'il emprunte un jour ces mêmes chemins de traverse où chante pas vraiment du Cabrel, sans qu'il sache, lui non plus, comment il a foutrement fait pour arriver là. C'est sans doute pour ça que je reste aimbable avec lui durant notre rapide conversation.

 

83e6b4bc34d2fd3d1e4be508d54390e9.jpgJe le laisse à sa mission anti-CO2 avec la conviction diffuse qu'il n'a strictement rien compris de ce que je lui ai dit et de rester quelques jours dans sa mémoire dans le rôle d'un prophète de quai de gare.

21/09/2007

TOUS MALADES !

" Quand on vous traitera de raciste désormais, n'y voyez plus aucun lien avec votre éventuelle adhésion à une idéologie promeuvant la sélection génétique des individus ou la discrimination ethnique. Cela voudra simplement dire que vous êtes un connard. "

 

 

Un connard, oui, mais pas seulement. Un maladroit et une brute, aussi. Un type qui, de surcroît, manque cruellement de vigilance et d’égards pour autrui.

 

 

 

En fait, le nouveau « raciste », c’est la version piétonne du type qui ne choisit pas entre boire et conduire. Il a un comportement irresponsable et qui met en danger la vie de son entourage comme des malheureux qui croisent sa route, mais il ne le fait pas forcément par intention de nuire. Malgré tous les parallèles moralistes qu’on peut tirer avec les armes à feux, une bagnole n’est pas prévue pour tuer avant tout ; elle devient mortelle quand on s’en sert comme un con.

 

 

 

Eh bien nous savons à présent que c’est pareil pour la liberté d’expression : entre les mains d’un non-professionnel, ça fait tellement de dégâts qu’il faut bien des lois pour encadrer les amateurs.

 

 

 

 

On peut trouver ça gerbeux, déceler dans cette énième ségobourde un énième symptôme de la mort de toute pensée cohérente en Occident. Mais à franche causer, les mauvaises nouvelles ne sont pas vraiment pour nous autres Infréquentables.

 

 

 

Nous, ça fait des lustres qu’on est sur le banc de touche, condamnés à n’être que spectateurs du match truqué. Un peu plus d’interdictions ? Trois pages supplémentaires de vocabulaire citoyennement censuré ? Tellement rien à battre. On n’a jamais vraiment voulu participer aux débats, c’est l’arène où ils se déroulent qu’on veut faire sauter. Simplement on est trois-quatre, avec une poignée de poudre à sa partager et des allumettes humides. Pas de quoi faire les malins. Ou plutôt si, c’est tout ce qu’on peut faire : les malins. Les emmerdeurs. Lancer de la merde sur les icônes, en attendant de pouvoir leur offrir un traitement au maillet.

 

 

 

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Les mauvaises nouvelles sont pour les prêtres de la modernité, les exciseurs moraux, les Correcteurs. Ils se pensaient du côté du manche et voilà que ledit manche commence à s’aiguiser, à leur écorcher les mains, à n’être plus qu’un dangereux prolongement de la lame. Personne n’est à l’abri du délit de faux-pas, même pas les experts de l’aplaventrisme et les plus actifs collabos de la métécratie. Suffit s’avoir la langue qui fourche. Un poil de spontanéité en trop et bam ! En flag’ ! Un mot malheureux ! Un manque crasse de sensibilité ! Un tollé au sein de la communauté X ! Déculottée contrite et humiliation pédagogique !

 

Le racisme est un gaz inodore, incolore, qui s’infiltre par la moindre porosité, qui se contrefout que vous le haïssiez ou que vous fassiez tout pour le répandre. Ni alliés ni ennemis à ses yeux : des proies à infecter, qu’il faut foutre immédiatement en quarantaine. L’emmerdant, c’est que tout le monde peut être considéré d’office comme fachopositif. Les patrons de boîte de nuit, les flics, les hools, les politicards qui portent une cravate, voilà les groupes à risques qu’on connaît déjà. Mais l’agent chimique peut subsister à l’état latent chez n’importe qui, à des taux tellement bas qu’ils sont virtuellement indétectables avant qu’une crise se produise chez le patient.

 

 

 

 

La prévention est donc clairement inopérante et il n’y a que les médecins à qui les soins bénéficient de manière tangible (à moins qu’un Doudou Diène vive fort chichement dans une case, ce qui serait tout à son honneur). La seule solution est tout simplement d’enfermer tout le monde, de transformer tout l’Occident en un gigantesque hôpital de brousse, d’imposer les soins intensifs à tout ce qui est capable d’articuler une phrase ou de choisir délibérément entre chocolat noir et chocolat blanc. Une quarantaine d’envergure planétaire. Le chantier semble assez bien parti.

13/09/2007

CYNISME CORRECT

Ce lien circule à nouveau, suite à une discussion chez les Ilysiens concernant certaines pauvres parodies Bonichardes. L'avantage des mauvaises caricatures, c'est qu'on peut les reprendre facilement à son compte au premier degré, effectivement. Avec ce vieil extrait des Guignols, on constate en plus que la prudence maladive de nos pourrisseurs moralistes va se nicher vraiment n'importe où. "We fuck the world" est traduit par "On encule le monde", mais "We fuck the children", par contre ça nous donne un subtil "On emmerde les enfants". Ah c'est sûr, c'est caustique.

 

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12/09/2007

NE CASSE PAS TA TELE TOUT DE SUITE

... sinon tu risquerais de louper ce choli petit docu sur les nouvelles techniques de Révolution Soft, mises en application dans l'ancien Bloc Soviétique par les Amerloques et leurs idiots utiles locaux. Une illustration kolossale du << Pas d'or, pas de révolution >> célinien.

 

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Prochaines rediffs : le 18 Septembre 2007 à 11h50, le 22 Septembre 2007 à 21h40 et le 24 Septembre 2007 à 11h45. On en trouve une version en roussky sur youtube mais pour l'instant rien en franzousky à ma connaissance.

 

17/08/2007

UN BON GESTE ! UN BON GESTE !

Toujours à la pointe de l'actu'manitaire, nos gentils pondeurs de brèves chez Yahoo!

 

<< Un an après Cachan, les sans-papiers de Lille sont en grève de la faim depuis 2 mois. Sans un geste de l'État, un drame surviendra. >> (Le reste de cette bien triste affaire ici)

 

Parfaitement. Il faut faire un geste.

 

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16/08/2007

COMMENT SE CLOUER LE BEC TOUT SEUL

Semblerait qu'un mouflet de clandestin ait déguillé d'un toit pour échapper à la flicaille d'ex-France. Drame de l'immigration, harcèlement policier, c'est le moment pour toutes les Boniches de faire claquer au vent leur étendard préféré : le mouchoir parfumé au gaz lacrymogène. [Normalement, il faudrait insérer ici une précision du style La mort d'un enfant est toujours tragique - mais vous êtes assez grands pour qu'on vous épargne ce genre de broderie.] Le 14 août, monsieur Daoudal se fend d'une analyse du chant des Pleureuses Assermentées.

 

Plutôt courte, même pour un blog, et même pour un blog tenu par un journaliste fort occupé par ailleurs. Sa thèse centrale : le terme de "rafles", utilisé par les Pleureuses pour dénigrer la flicaille, est un terme sous copyright mais les organisations juives n'ont pas l'air de vouloir défendre leur propriété, ce qui aurait tendance à étonner notre chroniqueur.

 

C'est qu'elles ne peuvent pas dire grand-chose, les malheureuses. Tu as beau déposer un brevet, ça n'empêche pas la piraterie (fléau de l'époque, comme tu le sais, O mon frère anonyme en peer-to-peer). Or le discours politique des plus bruyantes de ces organisations a été pris en otage depuis pas mal d'années par des corsaires d'autant plus indélicats qu'on ne peut pas leur reprocher quoique ce soit et qu'ils en profitent à fond, comme de juste.

 

 Ah misère, où est-il passé, ce joli temps où la LICRA détenait le monopole de la dénonciation ? Que sont-ils devenus, ces pauvres immigrés infichus de se défendre seuls et qui avaient besoin d'elle pour protéger leur fragile peau venue d'ailleurs ? C'était quand même bien pratique ! Suffisait de ressortir l'épouvantail à mèche et moustache pour ligaturer les langues et délier les bourses ! Mais ils ont disparus, ces Indigènes de la Républiques bien dociles, qui quémandaient humblement un peu de compassion et d'intégration en kit. Leurs enfants, les ingrats ! ont pris leur destin en main, dirait-on, au point que la lutte contre le racisme ET l'antisémitisme n'est plus forcément complémentaire. Vous voulez faire quoi de clair, dans un monde où des antisémites peuvent fraterniser avec des fous d'Allah, et où des sionistes se font régulièrement traiter de nazis ? C'est le foutoir, tout simplement. Une forme de Diversité bien compliquée pour les plumitifs.

 

Défendre ses droits sur un certain vocabulaire, c'est admettre qu'on ne lutte pas vraiment pour des valeurs universelles. C'est dévoiler ouvertement son communautarisme, vous savez : ce truc à la base du "racisme" de toutes les autres communautés que la sienne propre. Pas fastoche d'expliquer aux gens qu'ils sont "Tous Concernés" si, en même temps, on se comporte comme s'il s'agissait d'une bête histoire de famille et de chasse gardée... Si on veut donner des leçons d'hygiène à autrui, mieux vaut mettre une chemise propre.

 

Le problème n'est pas seulement philosphique, il se situe aussi sur le terrain pragmatique de la communication. Monsieur Daoudal reproche aux bolchos leur détournement d'un lexique connoté Troisième Reich. Que peuvent donc faire les leaders autoproclamés des Israélites ? Critiquer le reduction ad Hitlerum ? Réclamer la réstitution des Points Godwins usurpés ? Ils auraient l'air plutôt cons, mesquins, préoccupés par de la compatibilité d'épicerie. Pas présentable tout ça dans une affaire aussi triste.

 

A l'école primaire, j'avais cru très intelligent de venir en classe avec un jouet tout neuf, dont j'étais particulièrement fier. L'objet avait tapé dans l'oeil de la brute locale, qui se l'est approprié séance tenante, à mon grand dam de gosse ni très costaud ni très fort en gueule. On m'a fait rapidement comprendre que, à l'instar de certains organes sexuels, la beauté de la chose ne justifiait pas qu'on parade avec dans la rue et que j'avais somme toute mérité cette mésaventure. Il y a sans doute une morale à en tirer, mais elle doit être foutrement tirée par les tifs.

13/08/2007

LA TRIBUNE DECLARE LA GUERRE AU TROISIEME REICH

... avec certes un temps de retard mais c'est l'intention qui compte. Bonne petite analyse d'Ordre.net à lire ici.

 

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23/06/2007

DU BON USAGE DES GUILLEMETS ET DES QUOTAS DEMOCRATIQUES

Pas mal d'Helvètes avaient suivi l'élection présidentielle d'ex-Gaule, y compris Yours Truly. L'ensemble du carnaval électoral s'est révélé moins fendard que prévu, aucun des deux amorphes présents au second tour n'ayant la verve du Menhir. Alors les législatives et leurs bateleurs de troisième zone... Vu ce qu'elles ont mobilisé comme bétail votant au premier tour, on imagine l'intérêt pour la larve de canapé romande, au moment de faire son choix télévisuel entre ça et une énième rediffusion des Experts.

 

Intéressant tout de même de jeter un oeil à la presse francaouï, pour suivre la courbe de fièvre du malade national. Libération, lundi dernier, a livré un diagnostic bien comique, dont les préoccupations se calquent sur celles des finales de Starac.

 

L'anonyme qui signe le billet de Libé est tout d'abord très content qu'il y ait plus de gonzesses et plus de jeunes à l'Assemblée. On ne sait pas trop ce que ça va changer : du moment qu'on fait le trottoir, qu'on ait une moule ou un service trois-pièces, qu'on sorte à peine du collège ou qu'on se rapproche de l'EMS, on reste une pute, punkt schluss. Mais pour le savoir, évidemment, c'est plus facile d'être facho. Un démocrate, un républicain, un progressiste n'a pas cette chance-là. Pour lui, ce qui importe, bien plus que la personnalité, les talents ou la compétence des élus, c'est leur représentativité. Ils (elles! féminisons, bon dieu!) doivent être un fragment de miroir, reflétant une portion congrue de la société qui les a mandaté. Ensuite, évidemment, on nous répétera ad gerbam qu'il n'y a PAS de vote juif, noir, musulman, féministe ou raélien. Chimères que tout cela puisque nous sommes tous "Citoyens", n'est-ce pas. Tous Différents, Tous Egaux - Tous Schizophrènes pour le plus grand bien de la Democrashit.

 

A noter qu'on aura droit au mêmes bavardages ineptes au journal de 20 heures, sur France 2, deux jours plus tard, le 20 juin - avec une remarque intéressante d'une candidate issudeladiversité : "Je n'ai jamais entendu quelqu'un me dire : je ne voterai pas pour vous parce que vous êtes Noire. De ce point de vue, le peuple français est en avance sur les partis." C'est sûr que, maintenant que n'importe qui est Français, ça devient rude d'accuser le peuple de wacisme. La pirouette bricolée par les mafieux de la repentance pour se sortir de cette impasse ? Accuser les structures gouvernementales d'immobilisme.

 

On connaît aussi ça en Suisse, avec divers dégénérés maoïstes pour qui la politique d'immigration fédérale relève tout simplement du nazisme. Pauvres antifas au chômage technique ! Faute de Rats Noirs à exterminer, on traque le mulot inoffensif dans les rangs de la droite liquide... 

 

Si on en revient à Libé, on remarquera l'usage des guillemets pour parler des Blancs de l'hémicycle, une précaution littéraire qui confine au trouble obsessionnel compulsif. Est-il besoin de préciser que le Conseil représentatif des associations noires, mentionné en fin de texte, n'a pas droit aux mêmes gants ? C'est que la blanchitude, voyez-vous, ce n'est pas une identité, c'est tout au contraire une neutralité. Si vous êtes "blanc", vous n'êtes rien, un Monsieur Moyen moins qu'ordinaire, une feuille vierge, une partition qui attend ses notes. On n'a pas [Le Rythme Dans La Peau Enchaînée au Coton] (copyright Afrique), ni [La Sagesse Ancestrale de l'Orient parfumée au thé vert] (copyright Asie), ni [La Communion Directe Avec Frère Bison et Soeur Kodiak]  (copyright Amérique).

 

On a que dalle, en fait. Juste le choix de se teinter en rose bonbon, si on opte pour la chapelle Droidelhommiste, ou en rouge-brun si son catéchisme nous fait sourire. L'Europe, c'est la terre des gens transparents. Faut pas s'étonner ensuite qu'ils disparaissent si facilement : on les voyait déjà à peine de leur vivant.

 

La prochaine fois que votre beau-frère vous glissera sournoisement, au détour d'un apéro, que "les races n'existent pas", sortez-lui qu'elles existent toutes, sauf la Blanche. Vous verrez la gueule qu'il fera.

 

 

 

RAMONAGE SANS FRONTIERES

Tu le sais, amie humaniste, le fossé des inégalités se creuse toujours plus profondément entre les gros cons nantis du Nord et les pauvres faméliques sympas du Sud. Ca s'inégalise même jusqu'à des domaines insoupçonnés mais quand même vachement importants.

 

Tu le sais aussi, amie droidlomiste, la Femme du Tiers-Monde est bigrement discriminée et défavorisée par rapport aux sales cons machistes sous-développés, qui sont certes moins détestables que leurs homologues Occidentaux, mais qui n'en accusent pas moins un préoccupant retard dans le domaine des Zétudes Genre. Nous pensons particuièrement à la misère sexuelle de nos Soeurs Humaines, privées du confort des pétasses bourgeoises du monde ex-colonialiste.

 

Une étude très sérieuse estime ainsi que 85% des jouets sexuels ne sont utilisés qu'une poignée de fois durant les semaines suivant leur achat, avant de passer de longues années à sécher dans des tiroirs honteux. On ne peut que s'insurger face à ce gaspillage très peu développement-durable, surtout quand on sait que la femme des Payzémergeants doit le plus souvent se contenter de bouts de bois inconfortables ou de légumes peu hygièniques pour s'émanciper érotiquement parlant.

 

C'est pourquoi un collectif de cochonnes Citoyennes, l'association Terre des Pommes, a lancé le projet Solidarigode. Le principe est simple mais il fallait y penser : au lieu de laisser moisir vos accessoires antistress dans une commode où ils ne feront vibrer que la poussière et les acariens, faites-en profiter vos camaradEs sub-sahariennes ! Ils seront soigneusement désinfectés et les piles seront gracieusement changées avant d'être distribués avec chaque sac de riz ou de manioc. Vous pourrez aussi transmettre un petit mot d'encouragement aux destinataires, grâce aux cartes postales disponibles dans les centres de collectes (au choix : photo de Bernard Kouchner en shorts ou de Mobutu en string léopard).

 

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21/06/2007

AUCUN INSECTE N'EST ILLEGAL-LE

Reçu ça par mail ce matin. J'ignore qui en est l'auteur, ni si ça ne circule pas depuis des lunes. Qu'importe, c'est bien fendard.

 

La cigale et la fourmi

  1/ VERSION ANGLAISE

La fourmi travaille dur tout l'été dans la Canicule. Elle construit sa maison et prépare ses provisions pour l'hiver. La cigale pense que la fourmi est stupide, elle rit, danse et joue tout l'été. Une fois l'hiver venu, la fourmi est au chaud et bien nourrie. La cigale grelottante de froid n'a ni nourriture ni abri et meurt de froid.


2 / VERSION FRANCAISE

La fourmi travaille dur tout l'été dans la canicule. Elle construit sa maison et prépare ses provisions pour l'hiver. La cigale pense que la fourmi est stupide, elle rit, danse et joue tout l'été. Une fois l'hiver venu, la fourmi est au chaud et bien nourrie.

La cigale grelottante de froid organise une conférence de presse et demande pourquoi la fourmi a le droit d'être au chaud et bien nourrie tandis que les autres, moins chanceux comme elle, ont froid et faim.

La télévision organise des émissions en direct qui montrent la cigale grelottante de froid et qui passent des extraits vidéo de la fourmi bien au chaud dans sa maison confortable avec une table pleine de provisions.

Les Français sont frappés que, dans un pays si riche, on laisse souffrir cette pauvre cigale tandis que d'autres vivent dans l'abondance. Les associations contre la pauvreté manifestent devant la maison de la fourmi.

Les journalistes organisent des interviews demandant pourquoi la fourmi est devenue riche sur le dos de la cigale et interpellent le gouvernement pour augmenter les impôts de la fourmi afin qu'elle paie "sa juste part".

En réponse aux sondages, le gouvernement rédige une loi sur l'égalité économique et une loi (rétroactive à l'été) d'anti-discrimination.

Les impôts de la fourmi sont augmentés et la fourmi reçoit aussi une amende pour ne pas avoir embauché la cigale comme aide. La maison de la fourmi est préemptée par les autoritéscar la fourmi n'a pas assez d'argent pour payer son amende et ses impôts.

La fourmi quitte la France pour s'installer avec succès en Suisse.

La télévision fait un reportage sur la cigale maintenant engraissée. Elle est en train de finir les dernières provisions de la fourmi bien que le printemps soit encore loin.

L'ancienne maison de la fourmi, devenue logement social pour la cigale, se détériore car cette dernière n'a rien
fait pour l'entretenir.

Des reproches sont faits au gouvernement pour le manque de moyens. Une commission d'enquête est mise en place, ce qui coûtera 10 millions d'euros.

La cigale meurt d'une overdose.

Libération et L'Humanité commentent l'échec du gouvernement à redresser sérieusement le problème des inégalités sociales. La maison est squattée par un gang d'araignées immigrées.

Le gouvernement se félicite de la diversité multiculturelle de la France.

Les araignées organisent un trafic de marijuana et terrorisent la communauté.

 

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11/05/2007

CHOISIS TON BULLETIN, CAMARADE

Jeudi soir. Zapping à moitié endormi sur les chaînes d'ex-France - si on coupe le son et qu'on met Strapping Young Lad à fond les casseroles, c'est un tue-temps relativement efficace. Commence Envoyé Spécial, avec un reportage qui semble causer des stratégies électorales présidentielles. Je remets le son, histoire de suivre un peu plus sérieusement. Stupéfiante plongée dans les égouts de la démocratie. Ce petit film a l'immense mérite de montrer le sordide qui se planque mal derrière le clinquant des bastringues votistes, qui ressemblent toujours plus aux dérisoires Conventions à chapeaux et confettis de nos amis yanquis.

 

Gros doute quant aux intentions réelles du réalisateur : après une demi-heure de ces agitations d'arrière-boutique et de putanat franchement affiché, impossible de conserver le moindre respect pour tout ce qui est estampillé "Citoyen". Mais ce n'est sans doute pas fait exprès ; le gaillard est peut-être même un démocrate pur jus. Ce contraste entre intentions et résultats ne fait que renforcer l'horreur du truc.

 

Même sentiment de lapsi révélateurs en série avec les portraits croisé de toutes ces Vestales des Urnes Divines, t-shirts bleus contre t-shirts roses. On les voit trépigner en écoutant des platitudes consternantes, acclamer des lapalissades qui normalement flingueraient une carrière politique, huer des faux adversaires qui ne font que pinailler sur des détails inexistants. Putain de jeu de rôle. Ces mimiques caricaturales, ces airs égrillards, ces coups de coude complices entre victimes d'un bad trip collectif, tout ça vous a un je ne sais quoi d'obscène, de déplacé. Impression de faire le voyeur à une soirée sado-maso, où des vieillards en cuir mou jouent laborieusement au SS libidineux. Mais on n'est pas dans un docu sur une secte millénariste mongolienne : tout ce beau monde est respectable, considéré, supplémentd'âmifié, donné en exemple du Printemps de la Démocratie.

 

Les plus beaux bourgeons de cette souche morte, on les trouve dans ce qu'on nommait "banlieues" en 2005, et qu'il convient d'appeler "quartiers" désormais - comme quoi c'est plus respectueux, voyez l'truc ? Ah ils sont mignons tout pleins, ces Néo-Français qui vont sonner aux portes des clapiers pour RMistes, qui fournissent l'écran plat et le tournoi de streetball en échange d'une promesse de branlette en isoloir, qui "ne donnent pas de consigne de vote" mais qui expliquent "qui sont les bons, les moins bons et les très méchants". Leur manque qu'un brassard ou un bonnet phrygien, à ces milices démocratiques. Aux urnes, citoyen, si tu veux pas mon bataillon dans la face ! Jusque dans mon entourage helvète pas concerné pour un centime de Neuro, on m'a expliqué qu'un vote blanc, c'était concrètement un vote pour Sarko.

 

Finalement, je les comprend, tous ces participationnistes. Rien que l'expression de "Vote Blanc". ça sonne limite Croix Celtique et tout ce vilain tintouin pas fréquentable.

 

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24/04/2007

IMMUNO-DEFICIENCE ETHNIQUE ACTIVE

Les discrets rôdeurs de la fafosphère n'auront sans doute pas loupé ce morceau d'anthologie, ce concentré coup-de-boule de la tristesse de notre situation collective, passé sur va savoir quelle chaîne le soir même du premier tour de chant des Francofolies politiques, et repris dans C dans l'Air, l'émission qui te cause social en SMS. Un grand merci aux allumés du Cultural Gang Bang d'avoir permis à cette abomination de laisser une si belle trace de freinage sur le net et dans les esprits.

 

A l'oeuvre, un vague Face-de-Craie en pleine extase ségolinienne, qui donne un bel exemple de fraternité humaine, même pas teintée d'homo-érotisme puisque c'est un truc propre aux nazis, comme chacun se doit de le savoir. Que nenni : de la bonne humeur, de la solidarité en direct, du good clean fun. Avec une petite touche Jean-Louis Costes, une fois de plus, dans cette rage quasi-punk de suicide identitaire.

 

Evidemment, Frère Reunoi a parfois l'air un peu emprunté, limite à se demander ce qu'il fout là, tout en faisant le maximum pour faire bonne impression à la famille scotchée devant l'écran plat à crédit. Frère Rebeu, lui, assume beaucoup plus, façon Grand Frère justement, avec dans l'oeil une bienveillance amusée pour Frère Toubab et son explosion de durite. Il me rappelle un peu ce personnage de la Mère Supérieure, dans Trainspotting, couvant ses toxicos comme une poule ses oeufs déjà durs. La différence fondamentale ? C'est Blanchouille qui fournit et qui consomme la came. Il est le seul à ressentir les vertiges de l'Amour Universel, comme s'il était tombé dans un tambour à lessive cosmique, pataugeant dans une lessive qui contrairement à Persil, lave moins blanc. Mais ça ne le dérange pas. Il aime ça. Il en redemande. Il n'a plus besoin de rien d'autre. Plus sale il sortira de la machine, mieux il se sentira. Enfin en paix avec lui-même et cette hérédité décidément trop lourde. La fraternité qu'il recherche, c'est la dilution, l'oubli de soi, le grand putain de brassage décomposant. Pas les deux autres tiers de cette délicate fratrie Citoyenne. Eux n'ont pas de problèmes particulier avec leurs familles étendues.

 

La déclaration d'amour inconditionnelle de Frère Toubab, somme toute, ça ne leur fait ni chaud ni froid - tout dépend de ce qu'ils y gagneront. Depuis des décennies que l'Occident leur explique qu'il les kiffe, qu'il est prêt à les accueillir en masse, à se faire trouer le lard pour défendre leur dignité face aux rassisses, ils connaissent la sérénade. Leur partition, c'est celle de Dalida répondant aux mièvreries d'Alain Delon : "Parole, parole, parole"...

 

Tu causes, Cul Blanc, tu causes, c'est ce que tu sais faire de mieux. En attendant, on attend toujours des quartiers moins pourris, des représentants politiques, des dédommagements pour colonisation de l'arrière-arrière-grand-père, des passe-droits avec la flicaille, les transports publics et le chichon gratuits, et puis n'oublie pas de nous envoyer tes cousines, qu'on leur explique ce que c'est qu'un mec pas dévirilisé par trente ans de féminisme... Des garanties. Des actes. Pas le même blabla que ton père à l'époque de la Marche des Beurs. On sait ce que ça vaut. On te laisse délirer parce que c'est assez mignon, quelque part, de te voir te rouler aussi profond dans le purin. Mais quand tu auras ton compte, à la douche et au taff.

 

La prétendue politisation des zyvas banlieuxois, ce n'est pas autre chose. Le statut de victime-opprimée-par-le-système-capitalo-fasciste, ça commence à leur peser. Pas qu'ils se privent de recourir à la culpabilisation massive de l'autochtone, évidemment : il y a, comme ça, des techniques de drague, de vente forcée ou de chantage dont l'inélégance et la malhonêteté sont crades, mais qui marchent trop bien pour qu'on s'en prive. Seulement ils ne s'arrêtent pas là. Ils ne comptent plus sur "nous" pour obtenir ce qu'ils veulent. Et la participation massive au cirque électoral pourrait bien n'être qu'un épisode, un premier essai, un brouillon - juste le temps qu'ils se rendent compte que quémander par bulletin ou par bagnole crâmée, c'est pareil. Dans les deux cas, on se fait entendre, mais on a toujours la main tendue vers les anciens Maîtres.

 

Viendra un temps où ils ne demanderont plus, mais se contenteront de prendre. L'hystéro de service est là pour leur montrer qu'il n'y aura aucune résistance et que les colonisés fourniront eux-même les barbelés de leurs propres réserves.

19/04/2007

ENCORE PLUS FORT QUE DJ DOUDOU : Dr NON-COUPABLE !

Quel est le point commun entre la culpabilisation des leucodermes et les grands succès Hollywoodiens ? Dans les deux cas, quand une grosse arnaque a fonctionné une fois, on sort un Numéro 2, avec les mêmes acteurs et un scénario très semblables, en étant sûr que les gros cons qui avaient marché à l'origine vont en redemander une couche.

 

La poignée de barjots qui perd son temps en ces lignes se souvient sans doute des délires insanes de l'ami Doudou, selon qui notre dégoûtant pays était victime d'une "dynamique raciste" récupérée par l'extremdrouate. Que tous ceux qui avaient fait dans leurs frocs en lisant son impitoyable réquisitoire se réjouissent ! Sans doute inspiré par le Coach d'antiracisme Onusien, Monsieur Non-Coupable Naki nous offre son dernier ratage ouvrage sur le même thème.

 

La Suisse est un pays de brûleurs de croix, fouettés par une clique de journalistes lyncheurs, payés pour stigmatiser ces opprimés qui, pour leur malheur, cumulent un fort taux de mélanine et de criminalité. Ce qui lie ces deux faits absolument distincts, c'est la malveillance des pisse-copie, qui ont monté "l'imposture médiatique" entourant le "cliché du Noir" qui fait rien qu'à inciviliser les braves gens. Tout ça est publié aux éditions Swiss métis (on ne ricane pas) et ça s'intitule "Sois parfait ou rentre chez toi !"

 

Le Dr Non-Coupable nous avait déjà infligé, il y a un an, de "Métissage culturel, regards de femmes", qui faisait l'apologie des femmes Blanchouilles adeptes de l'exotisme, qui font tant pour l'amitié entre les peuples et le soulagement des gonades persécutées par la Forteresse Europe.

 

"Same shit, different book", comme diraient ces pessimistes congénitaux d'Anglo-saxons. C'est si vrai, en l'occurrence, que notre brillant racistologue Ivoirien n'a pas eu à remanier son numéro depuis 2006. Dans le sketch qu'il rabâche inlassablement, M. Naki désigne clairement l'objectif : Le Journaliste, Voilà l'Ennemi ! La malheureuse Antoinette Prince, dans le numéro de La Gruyère du 4 juillet 2006, avait déjà subi les platitudes sous-développée de notre expert national :

 

(...) pourquoi les tracasseries imposées aux couples mixtes sont-elles si nombreuses?


Parce que l’Occident a une véritable méconnaissance de l’Africain. Il est perçu par le biais des manchettes de journaux et des fantasmes exotiques. Les manchettes parlent de trafic de drogue.

 

Ca confirme ce qu'on savait depuis longtemps : l'Occidental est vraiment un con. Sa seule source d'information ? Tintin au Congo, et la lecture, en passant dans la rue, des gros titres d'une presse qu'il ne lit même pas. 

 

Si je comprends bien, il suffira de faire un procès à Hergé (qui doit sûrement être un bien malfaisant bonhomme) et de supprimer les caissettes à journaux pour que Monsieur Suissemoyen transforme enfin son quotidien en un long clip de Saga Africa, et sa famille en un admirable cocktail café-au-lait.

 

C'est ça, les véritables idées de génie : ça a l'air terriblement simple quand on vous l'explique, mais le grand art, c'est de trouver l'astuce en premier.

 

Voilà le genre de turlupinades cérébro-sodomisantes à qui Swissinfo consacre rien moins que sa Une, et qui viennent encrasser régulièrement les colonnes déjà pas jouasses de la Berner Zeitung, du 24 Heures et de la Tribune de kalvingrad. Tout ça par la faute - encore eux !  - des journalistes ! Ces êtres sournois qui non seulement discriminent les Noirs à coups de manchettes, mais en plus cassent les couilles des Visages Pâles en leur servant cet immangeable bircher moraliste. En comparaison, même une version manga de White Terror ressemblerait à un travail de recherche sérieux et bien documenté.

 

Les mauvais farceurs qui ont fait croire à Non-Coupable Naki qu'il avait des connaissances sociologiques approfondies, un grand talent de polémiste et des analyses pertinentes sur d'aussi graves questions, sont priés de se dénoncer aussi rapidement que possible au poste de gendarmerie le plus proche.

 

Faute avouée sera à moitié pardonnée : l'autre moitié sera effacée de leur ardoise quand ils auront démontré qu'ils ont pris conscience de leurs actes, en recyclant manuellement l'intégralité des oeuvres de leur malheureux schpountz en papier-toilette équitable.

18/04/2007

SPIT IT POST-IT

N’oubliez pas, chers petits, qu’il vous reste moins de deux mois pour faire parvenir votre scénario de spot antidiscriminatoire au projet « Spot it ! Stop it ! »   La discrimination est une chose certes peu citoyenne, mais nous sommes trop peu à le savoir. Pensez à ce que l’ami Doudou nous expliquait il y a peu : il existe une « dynamique raciste » dans notre pays.  Or la dynamique, ça ne concerne pas que l’Ovomaltine : c’est un problème qui regarde chacun d’entre nous. Alors on bouge son gros cul d’ado révolté, on prend son plus beau porte-mine et on se fout au taff, nom de dieu d’merde !

 

Le projet "Spot it! Stop it!" vous invite, vous et votre classe ou votre groupe, à écrire, pour un spot de télévision, de cinéma ou de radio, un bref scénario sur les formes d`exclusion que vous avez pu observer dans votre vie quotidienne. (...) Il est possible d`aborder le sujet de plusieurs manières: provocante, spirituelle, réflexive, empathique.

 

 

 

Vous ne pourrez pas dire qu’on vous aura bridé la créativité. Par contre, côté exemples fournis, le site est un peu chiche. Ce n’est pas en voyant un produit fini qu’on apprend à en réaliser un soi-même. Je donne donc l’exemple. Habitude oblige, c’est surtout la provocation et la réflexion qui m’ont inspiré.

 

 

 

 

 

 

Scénario provocant :

 

Un jeune hooligan blanc à crâne ras, paraboots et polo Fred Pourri croise un élégant Africain en costard et petites lunettes. Le délicieux personnage déambule paisiblement dans la rue, un attaché-case dans une main, le portable à l’oreille. Dialogue :

 

 

-         Lilian : Oui, belle-maman. Mais bien entendu, je serai à l’heure. Vous pensez bien : ce n’est point tous les jours qu’on a la chance de voir René Jacobs diriger l’Orchestre de chambre de Port-Dongo. Ah, quelle joie ! Cela fait des années que je n’ai pas entendu du Offenbach, et…

 

-         Rodolf88 : Tchulé d’neg’ !

 

 

Rodolf88 shoote les parties intimes de Lilian, qui se plie avec une grimace de douleur mais beaucoup de dignité dans le maintien

 

 

-         Lilian : Je dois raccrocher, belle-maman, un léger problème d’intolérance à résoudre. Je vous embrasse.

 

Rodolf88 prend lâchement la fuite, un bras tendu. L’écran affiche alors un message en majuscules noires sur fond blanc :

 

Le racisme, ça casse les couilles. 

 

 

 

 

Scénario réflexif :

 

 

Kader, Goran, Trésor et Tchang sont assis à la terrasse du Café du Raisin, chacun sirotant un verre de moût au soleil, sous l’œil suspicieux de Jean-Charles, le patron. Dialogue :

 

-         Kader : Mes amis, ne croyez-vous pas que les rassisses sont de bien mauvaises personnes ?

-         Trésor : Il ne faut pas les juger si sévèrement, frère. Ce ne sont que des gens qui se trompent de colère.

 

-         Tchang : Vous voulez pas prendre un coup de blanc, plutôt ? Le jus de raisin pas fermenté, franchement, ça me donne la courante et en plus ça ne fait pas tourner la tête.

 

-         Goran : Je suis d’accord avec l’ami Trésor. L’homme est bon de nature, ce sont certaines de ses pensées qui sont mauvaises.

 

-         Jean-Charles (maugréant) : Tous ces zétrangers qui nous piquent not’ boulot, moi, ça me fout la haine pis c'est tout.

 

-         Tchang (rayonnant) : A propos de boulot, patron, si vous faisiez le vôtre en nous amenant une bonne bouteille de ce délicieux vin blanc de chez vous, mmh ?

 

Penaud, Jean-Charles baisse la tête et part chercher la commande.

 

 

 

-         Goran : Ah décidément, la tolérance est une chose que l’on peut consommer sans modération.

 

 

 

Tous rient de bon cœur. Message final :

 

 

 

« Tous les hommes sont frères, mais y a quand même des frères qui sont pas cool avec les autres. »

Mahatma Gandhi remixé.