Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

27/03/2010

LE OUACISME BIEN COMPRIS

Si le ouacisme consiste à justifier la persécution gratuite et imbécile de minorités sans défense, ou leur esclavage dans le but de maintenir le train de vie des riches toubabs dégénérés, alors je ne suis PAS ouaciste.

Si le ouacisme est le nom pour désigner l'ensemble des hallucinations qui nous violent spontanément la tête (visions de fusils, de cordes, de cagoules blanches, de wagons sans banquettes, de douches obligatoires à la sortie du train) quand on contemple ce genre d'abominable bestiole, alors voui, ouaciste, totalement ouaciste, ouaciste jusqu'à la dernière cellule. Pas d'excuses. Pas d'explication. Pas de rééducation qui y changera que pouic.

Ca va même beaucoup plus loin que cela. Si vous pouvez mâter la vidéo jusqu'au bout et vous dire encore que la vie est quand même belle, alors vous n'êtes pas totalement humain. Ou tout aussi "humain" que la chose qui salit le centre de l'image. A vous de voir.

Respecter ce qui est respectable, ce qui fait un effort pour mériter le respect. Dégueuler du sang et du pus sur tout le reste.

Nous en causions l'autre jour avec un pote rital, en Chuiche depuis bien avant ma naissance, et qui se résout enfin, comme à reculons, à solliciter son passeport local. Nous en arrivions à la conclusion qu'un même ensemble de règles de naturalisations appliquable à tous les bipèdes du globe était inepte. Les choses sont tragiquement simples : certaines communautés devraient pouvoir se naturaliser très facilement, d'autres ne jamais pouvoir avoir leur chance. Tout simplement parce que les jeux de quilles, c'est pas pour les chiens.

Mais le sens de la hiérarchie des valeurs, le sens du degré de proximité des cultures, ça n'est pas quantifiable, ça ne "cause" pas aux administrations. C'est en cela, en cela aussi, en plus de tout le reste, qu'elles demeurent à jamais l'Ennemi prioritaire.

26/03/2010

LE FEMINISME BIEN COMPRIS

 

 

Lions_copulation.jpgAvons-nous vraiment cru au modèle bourgeois XIXè, à base de Papa-ramène-le-fric & Maman-torche-les-gniards ? Dans une certaine mesure, oui : parce que nous nous sommes laissés fourguer le parallèle abusif avec Cro-Magnon : moi ramène Mammouth, toi cuis entrecôte devant la grotte.


Ca semblait aller de soi, répondre à notre besoin d'une organisation familiale claire, de rôles sociaux et sexués incontestables, qui nous permettaient de regagner notre respect de nous-mêmes et de guérir notre haine-fascination-accoutumance de la Femme-Mère.

 

Et puis on a essayé de vivre un peu, de durer la moindre, de voir ce que donnait la cohabitation avec une femelle sur le même territoire. Et nous avons pu balancer toutes ces saloperies dans les cagoinces de l'histoire de la pensée.

 

Avec un constat simple : nous n'accepterons pas, comme nos pères, de foutre en l'air notre santé, notre âme, notre coeur, notre rage de vivre, pour un patron. Pas le choix de ramener deux salaires pour ne pas se faire sodomiser par les usuriers ? On fera avec, en en foutant le moins possible, en trichant systématiquement, en fauchant tout ce qu'on peut comme fourniture, comme temps de pause, comme rendez-vous bidons à l'extérieur. On assurera le show, on fera profil bas. On jouera à l'enclé présentable et économiquement viable.

 

Mais que se présente la première occasion d'embrasser une carrière d'Homme au foyer, et c'est à pleins poumons que nous hurlerons : PRESENT !

 

Pour des raisons absolument basiques :

 

  • je m'occupe des gosses et je leur transmets MES valeurs, pas celles de salopes négrophiles et de maniaques du suicide culturel de masse. Il n'est plus possible de faire confiance à une gonzesse pour éduquer correctement nos gamins, il faut la considérer comme un élément sine qua non, avec lequel il faut composer, mais dont la nature et l'obsession profonde de ne pas faire différemment du voisinn la pousse à pourrir la tronche à sa progéniture si c'est socialement valorisé. Père de famille, c'est un boulot d'inspecteur des travaux salopés, nous aspirons à être des chirurgiens reconstructeurs, limitant la casse et réparant les dégâts causés par les premières cibles et victimes du Monde Moderne : nos femmes;

 

  • ces dames ne savent même plus cuire un oeuf au plat sans potasser un article de Fémina; leur déléguer quoique ce soit revient à se condamner à bouffer de la merde. Cours donc après tes promotions et tes formations, pendant ce temps je m'occupe de la becquetance. Côté pinard, faut rien leur demander non plus, à part de nous aider à vider les topettes. Je visite les caves et m'occupe du carbu pendant que tu tricote tes alliances stratégiques devant la Nespresso, si elle n'est pas en panne ;

 

  • des kilomètres chaque jours dans les bouchons de l'autoroute pour rejoindre l'usine à emplois fictifs qui a bien voulu de toi comme Ressource Humaine ? Si ça t'éclate, ma pauvre, fais-toi plaisir ! J'irai promener Kévin? Mouloud? Adolf? Primus et Secundus le long du Léman entre deux lessives, et c'est pas d'avoir de la merde sur les doigts qui me fera passer le goût du chocolat. Le goût de l'effort et du sacrifice, par contre, faut pas fréquenter un patron pendant cinquante ans pour en être écoeuré à vie.

 

  • le monde du travail est mon ennemi; elles veulent se foutre en l'air en ayant l'impression de « s'épanouir » pour des enculés qui ne les traiteront jamais selon leur mérite véritable ? TANT MIEUX ! Va bosser,grande  ! Moi je fais le Roi De La Jungle et j'attends que tu ramène la bidoche que tu serais pas foutue de cuire correctement. Vive le Lion, animal flamboyant qui attend que sa grognasse revienne de la chasse pour lui faire vite-fait quelques lionceaux avant la prochaine sieste.

27/02/2010

REALECONOMIK

Alors d’accord. Je ne pleurniche plus derrière mon clavier. Je prends mon destin en main. J’arrête de crachouiller lâchement sur les efforts de ceux qui prennent des risques sur le terrain. Je sors du bois, je vais me faire assermenter à la prochaine séance du Conseil local.

 

Une fois que c’est fait :

 

-Quelle décision je peux prendre pour empêcher que des marchands de sandouiches chauds remplacent du bacon par de la dinde ?

 

-Quelle sera ma marge de manœuvre pour désintoxiquer la jeunesse de son addiction au porno, au shit disponible à chaque coin de bistrot, aux bénefs basés sur du vent, aux référents culturels afro-yanquis ?

 

-Avec quels outils légaux je vais barrer la route aux hypermarchés qui importent des fraises de Thaïlande en février ?

 

-Quelle loi d’exception me permettra de réduire au silence la presse des collabos, des mixolâtres, des pédécrates, des autogénocidaires ?

 

-Comment je contrains à obéir les multinationales qui, pour m’asphyxier, n’auront qu’à menacer de délocaliser massivement et de retirer leurs avoirs du pays ?

 

Pour faire court : avec quelles armes légales et légitimes je vais combattre la Machine économique planétaire, qui se fout éperdument de ce que pense le monde politique, parce qu’il le tient par les roubignoles ?

 

Un dévouement militant aveugle et suicidaire ne suffira JAMAIS. Il peut suffire à monter ça et là quelques squats sur le modèle de ce que les altermélangeurs ont obtenu ces dernières décennies. Et qui sont tolérés parce qu’il est plus pratique d’avoir tout les crasseux au même endroit, le jour où l’on veut raser leurs ruines pour y construire une supérette-EMS-tabac-multiplex. Pour peu que l’on se fasse discrets, que l’on se cantonne à notre version du cirque de rue, la Machine n’aura jamais d’objection sérieuse à ce que l’on s’enferme dans notre propre secte. Tout mouvement spontané qui se fédère en organisation devient rapidement une microbureaucratie où règne la discipline de pensée, l’uniformité de la subversion javelisée, la rage d’accroître puis de conserver de minuscules prérogatives, le combat permanent des sous-chefs de rayon doctrinaires.

 

Le « Milieu » qui échappe à cette sclérose castratrice n’a pas d’autre choix que de devenir un parti. De ce moment, toutes ses énergies seront consacrées à entrer au conseil local, puis régional, avant de viser le parlement national. Arrivé à ce stade, il pourra tenter de constituer une gêne pour les projets gouvernementaux les plus haïssables, voire rêver de le renverser par les urnes. Mais qu’il reste au stade d’opposant-croupion ou qu’il prenne le pouvoir, il restera assujetti à la seule vraie loi : celle du Marché. De toute manière, plus il gagne en puissance, plus il se lisse, renie sa colère originelle, se fourvoie dans des alliances contre-nature qui l’empêchent de nuire à tout jamais. Selon qu’il incline à gauche ou à droite, il finira par courtiser les puissances de l’argent, ou par envoyer sa valetaille jouer du tam-tam contre les barbelés de leurs raouts annuels.

 

Le seul engagement susceptible de lui faire gagner le moindre pouvoir concret n’est pas au sein du monde politique, même clandestin. On en revient, encore, toujours, inexorablement, à Céline : « Pas d’or, pas de révolution. » Il lui faut jouer à l’Euromillion en équipes de vingt, boursicoter avec des pros, monter des arnaques sophistiquées, racketter des marabouts (idée soufflée par Kapo et qui me trotte toujours en tête des lustres plus tard…), braquer des banques, va savoir quoi mais FAIRE FORTUNE.

 

L’idéal de monsieur Fifty Cent, parfaitement.

 

Il n’y a qu’une masse de pognon délirante qui nous permettrait d’être au-dessus des lois, de détruire économiquement les entreprises participant à l’ethnocide, de neutraliser discrètement les membres des conseils d’administration les plus influents, par l’action directe, le chantage, l’enlèvement, que sais-je encore.

 

Pas d’or, pas de révolution. Voilà très exactement où nous en sommes, si l’on veut causer Realpolitik.

 

23/02/2010

A PROPOS DU RECHAUFFISME

... et de son rejet unilatéral qui fait le jeu de la machine à concasser les cultures. Pompé sur Corrupt.org et traduit à la truelle :

Tout d’abord, nous avons vu la théorie du réchauffement climatique devenir une religion dogmatique, avec l’Europe à l’avant-garde de la lutte contre la pollution. Le capitalisme industriel était le Mal, les taxes écolos et les tampons recyclables étaient sexy. Mais maintenant, la foule commence à changer d’avis. Il devient de plus en plus banal d’afficher son scepticisme. Il n’est pas surprenant que l’Amérique soit la première à remettre le dogme en question :

Selon un récent sondage, seule la base Démocrate (35%) estime que le changement climatique est d’origine humaine, plutôt qu’un phénomène naturel cyclique. En tout, on compterait presque une moitié de sceptiques parmi l'électorat (47%).

Ce retour de manivelle s’explique en partie par les récentes falsifications de preuves et des méthodes scientifiques contestables. Les gens se rendent peu à peu à l’évidence que la science n’est pas pure : elle est toujours mêlée à la politique. Et voilà ce qu'on obtient quand des chercheurs estiment plus important d’accroître leur influence politique et leurs sources de financements que de découvrir la vérité : de la science bidon pour des abrutis qui veulent avant tout se plaindre de la façon dont la planète va crever. Rangez vos mouchoirs : ça n’est pas prêt d’arriver

Mais la stupidité dogmatique (*) ne s’arrête pas là. La montée du scepticisme climatique doit nous inciter à poser toujours la même question : est-ce là toute la vérité, ou est-ce encore de la propagande pure et simple ? On peut affirmer sans risque que les deux camps se plantent.

On trouve dans ce documentaire les principaux arguments des opposants à la théorie officielle. Or, ils ont déjà été discrédités et l’agenda politique qui les sous-tend a été clairement dévoilé : il s’agit de promouvoir l’industrialisation du Tiers-monde, la croissance économique sans frein, l’impuissance intrinsèque du gouvernement sur toute question environnementale.(…)

Il est légitime de remettre en question la religion verdâtre du réchauffement climatique, mais les Républicains n’ont qu’à moitié raison. C’est pour cela que nous sommes des conservateurs qui insistons tant sur l’idée même de conservation, afin de prendre en compte tous les éléments du problème. Il est clair que la communauté scientifique ne sait pas dans quelle mesure notre civilisation influence le climat ; mais il est inacceptable d’en conclure que nous ne devrions rien faire pour protéger notre environnement. Toutes les données sont formelles : nous sommes en train de saccager la planète, et ce, que l’on croie ou non à la théorie réchauffiste. C’est un génocide appliqué à l’ensemble du monde vivant.

Les sceptiques ne le comprennent pas, parce qu’ils cherchent surtout à se distancier de la plèbe et n’étudient que les facteurs économiques de la question. Leurs opposants se trompent tout autant, parce qu’ils sont obnubilés par leur image moraliste, et par les effets des problèmes environnementaux au lieu d’en observer les causes. De ce point de vue, les théories du complot sont aussi inutiles qu’une planification politique à l’échelle mondiale.

Les choses sont simples. En premier lieu, nous devons identifier les problèmes que nous avons créés, puis leur origine, à savoir la surpopulation urbaine et un style de vie insoutenable sur le long terme. Les autres facteurs n’ont aucune importance. Le réchauffement climatique peut être réel, ou n’être qu’un gigantesque mensonge inventé par les gauchistes pour nous écraser d’impôts. Dans les deux cas, nous sommes déconnectés du cycle écologique. Quand les gauchistes réaliseront que leurs taxes n’ont aucun effet sur l’expansion urbaine, et que les droitards penseront l’économie en termes d’impact sur l’environnement, l’écologie ne sera plus une question divisant la gauche et la droite. (…)

(*) Dans le texte original : « crowdism », qu’on pourrait vaguement traduire par « conformisme de masse » ou quelque chose de moins heureux encore. J’en ai retenu la signification essentielle, mais si un rosbiphone a une meilleure idée, je prends.

01/11/2009

BON POUR L'E.M.S

Je vieillis, c’est une évidence. J’ai pris conscience tout récemment que je n’arrive plus à tenir la distance avec certains excès bien particuliers. Prenez tout d’abord les deux ingrédients incontournables d’une goinfrerie digne de sa majuscule : la surabondance de mets gras et la profusion d’alcools variés. Eh bien je n’y arrive plus : me farcir de rillettes à l’apéro, puis griller du lard en même temps que la raclette, arroser le tout de bibine, de vin blanc et rouge et de gnoles sans nombre juste avant d’aller pioncer, c’est terminé pour moi – tôt ou tard, je vais dégueuler à m’en fendre l’âme en quatre. Boire jusqu’à l’aube OU bâfrer, je dois commencer à choisir. Ou alors boire un peu moins longtemps et bouffer un peu moins.

 

La modération est une garce qui se venge sur le long terme ; vous pouvez la snober, l’insulter, promettre tortures chinoises et humiliations brésiliennes à ses chantres, rien n’y fera, parce qu’elle finira par vous rattraper. Vous ne serez toujours pas croyants, mais vous pratiquerez, mes bougres ! vous pratiquerez parce que vous n’avez plus vingt berges, que vous succombez aux assauts conjugués de la gueule de teck, de la dépression sanctionnant la digestions pénible du lendemain, de l’hypertension sexuelle qu’aucune orgie ne pourrait combler même si vous bandiez correctement.. If it’s too loud, you’re too old.

 

Autre signe indiscutable que je passe doucement du statut de jeune con à celui de vieux con précoce : je ne supporte plus les antisémites.

 

Alors entendons-nous bien : les plaisanteries sur les préférences masturbatoires d’Anne Frank ou la température des jacuzzi de Birkenau m’arracheront des esclaffades grasses et vulgaires pour quelques décennies encore. Penchant exagéré pour le blasphème, stade anal mal vécu, parfait mauvais goût, cochez l’explication qui confortera au mieux le mépris que vous portez à ma bruyante insignifiance. « Et pourquoi j’irai pointer au Vélodrome d’Hiver », on n’a pas fait plus drôle ni plus méchant depuis vingt-cinq ans, et ce ne sont pas les bouffonneries exaspérées d’un Dieudonné qui risquent de menacer cette indéboulonnable première place du podium. Mais sorti des déconnades entre mauvais citoyens avinés, je ne SU-PPOR-TE PLUS le moindre discours « sérieux » sur léjuifs.

 

Ce n’est pourtant pas faute d’avoir essayé, misère de merde ! En ai-je connu assez, de ces judéophages insatiables, monomaniaques, ramenant l’histoire du cosmos à la forme d’un pif ou la longueur d’un prépuce ! Les ai-je assez fréquentés, me découvrant des gisements de tolérance incroyables pour faire l’impasse sur leur obscurantisme, leurs analyses d’hydrocéphales, leurs traducteurs automatiques de patronymes ! Tout ça parce qu’ils semblaient effleurer une question socioculturelle centrale depuis la seconde guerre civile d’Europe, que personne d’autre n’osait même mentionner de peur de passer pour nazebroque. Chaque heure que j’ai gaspillée en compagnie de ces cas sociaux est une pierre de plus pour la pyramide qu’il faudra un jour ériger en l’honneur de ma tragique naïveté.

 

J’ai cru ces hommes libres, insoumis au chantage affectif, alors que leurs convictions n’étaient que des troubles obsessionnels compulsifs. J’ai cru que leur patriotisme était sincère et virulent, alors qu’ils fricotaient avec les pires crouilles pour satisfaire leur dégoûtant besoin de se palucher en appelant au pogrom. J’ai cru rencontrer des chercheurs de vérité qui refusaient l’Histoire officielle des judéolâtres, alors que leur mauvaise foi avait de quoi en remontrer aux pires caricatures de pilpouleur levantin.

 

Le comble, c’est que maintenant, j’ai la même réaction épidermique quand je tombe sur une ENIEME fiction françouaise à base de Povjuifs et de Méchantsnazis, ou sur une théorie qui m’explique que si le monde va mal, c’est la faute à la Diaspora: je gueule une obscénité et je zappe. Il fut un temps où je digérais ça comme un bol de corn-flakes. Y a pas de doute : je suis plus proche de la fin que du début, et je peux aller m’acheter une paire de pantoufles.  

06/10/2009

EMEUTE OU AMENAGEMENT

Jokela-school-shooter.jpg

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Un autre dilemme du prisonnier.

 

Nota Bene: Je viens de relire. C’est long, c’est chiant, c’est alambiqué. J’espère juste que c’est pas prétentieux. Tirez-en ce que vous pourrez. Pour éviter les exemples laborieux, allez direct à la prochaine (*)

 

Partons du principe que nous vivons tous en taule. Notre liberté est illusoire puisque ne pouvons qu’aménager notre cellule – la « sphère privée ». Quant à la sphère publique, bernique pour les choix importants, révolutionnaires. Là encore, on ne nous propose que des aménagements.

 

Un exemple parlant :

 

Prenons le débat sur l’excision (et partant, sur toutes les joyeusetés Issues-De-La-Diversité). Pour les interventionnistes, c’est un truc dégueulasse, contraire à nos valeurs et à nos mœurs, un truc de fachos mais barbus et exotiques. Pour les abstentionnistes, c’est effectivement un souci, mais les coutumes tribales, c’est compliqué m’voyez, en légiférant on risque de donner dans le fascisme sans barbe. Foutu casse-tête. Et puis il y a les places gratuites, tout au fond, dont monte une voix éraillée, graveleuse, chargée d’alcool :

 

-         C’est pourtant simple, nom de Dieu ! Pas d’métèques, pas d’casse-tête ! Zéro bamboula, zéro tracas ! Yaka supprimer la source du problème et les foutre tous dehors ! Fin de l’histoire !

 

Et là, les anticharcuteurs lâchent leur Coran pour les nuls et étreignent les charcutorelativistes dans un grand élan : « Non à l’intolérance ! Non aux zamalgams ! Touche pas à mon muzulpote ! » Œcuménisme chavirant, communion des Démocrasseux réalisant enfin qu’ils ne chipotent que sur des broutilles.

 

ILS sont là et ILS posent problème, mais pas question de les faire dégager. PERSONNE ne veut y réfléchir un instant. Ce n’est pas un discours sérieux. Ce n’est pas même un discours tout court. Que les places gratuites la bouclent et laissent les grandes personnes faire de longs scanners du nœud gordien, nommer des commissions d’enquête et financer des projets d’établissement. Parce que c’est ça, la politique, M’sieurs-Dames : observer les nouveaux problèmes aussi longtemps qu’il faudra pour qu’ils se cristallisent. Une fois qu’ils font partie du paysage, on les donne aux réacs pour qu’ils se cassent les dents dessus, et on passe au microscope suivant.

 

Cette méthode est valable pour toutes les impasses de la Modernité. Un capitalisme plus de droite ou plus de gauche ? Ah ça, mon bon Monsieur, quel passionnant débat ! Et la croassânce, Camarade Citoyen, hein ? La croassânce ? Plus vite, moins vite ? Plutôt Monsanto ou plutôt Nicolahulo ? Quelle exaltante controverse ! Si seulement les petits jeunes des places gratuites pouvaient délirer un peu moins fort ! (Afficher un sourire paternaliste)

 

-         Croassance mes couilles ! Cacapitalisme mon cul ! Loin du bal, tout ça ! Fermeture des bourses ! Embastillement des phynanciers ! Exécution sommaire de tout décisionnaire économique ou politique responsable d’un déficit se chiffrant en millions ! Relocalisation de l’économie ! Vivre et bosser dans le même bled ou la mort ! Moins de flouze, plus de péouses !

 

Mais bon, heureusement, personne ne les écoute. Et puis rien n’empêche de piller un peu dans tout ce charabia utopiste et post-ado, finalement ? Y aura même de quoi mobiliser quelques minutes de cerveau disponible. Allez hop ! Germain et Fatima, couple à dreadlocks, villa huit pièces avé panneaux solaires et recyclage de l’urine : bombardés Objecteurs de Croissance, voui Sergent ! Comme ça, tous bénefs : les vomisseurs du système industriel sont ravalés au rang de bobos ridicules, ça en dégoûtera un maximum, les autres claqueront leur énergie en échouant à se distinguer de tels guignols, et ça saignera un peu plus les partis de gauche traditionnels.

 

Et la police, tiens ? Faut-y qu’elle puisse faire-son-travail et défoncer légalement la gueule aux gens qui ne fruilégument pas quintojournalement, hm ? Ou au contraire, faudrait-y lui payer des cours de raï’n’bite pour qu’elle appréhende mieux les souffrances zoziales de leurs principaux clients ? On se marre un coup en écoutant les enfants du Paradis et après on se fait une petite bataille de statistiques entre gens raisonnables, eukaye ?

 

-         Aux chiottes la police, vive la milice ! Des flingues pour tout le monde ! Une Bavure Pride par jour ! Vais vous instaurer des Zones-De-Mon-Droit, moi ! Trespassers will be shot ! Casquettes ou képis, on dégommera pareil ! Quand les uns vous démontent la gueule à vingt, les autres se font payer à vous décourager de porter plainte ! Z’ont bien raison d’ailleurs, pisque de toute façon Isham Xavier-Denis peut pas aller en taule ! Faudrait qu’y ait de la place dedans ! Et des jugesses qui mouillent pas sur la rédemption des bas-fonds ! Flics et voyous, c’est jamais que deux bouts de la chaîne alimentaire et les pov’cons comme nous, on est coincés au milieu !

 

Ah putain, on s’en lasse pas. Alors, qui veut être trésorier et premier secrétaire de l’Assoce ?

 

*

 

Je digresse, comme d’hab, parce que je suis furax et que je n’ai pas la force de bien ordonner ce que j’écris. Vous avez l’habitude, pour la plupart. Je veux en venir à ceci :

 

Toutes les options de changement sanctifiées par les merdiats, si radicales qu’elles nous soient présentées, ne sont que des accommodements raisonnables avec les problèmes qu’elles prétendent éradiquer. Que l’UDC en vienne à jouer le rôle de la Menace Brune, ou le POP celui de la Menace Rouge (respectivement Le Pen et Baise-en-Vélo pour nos amis frenchies qui nous rejoignent), voilà qui en dit long sur notre décrépitude.

 

Dans cette bâtardise obscène entre supermarché et hospice qu’est devenue l’Europe, nous avons tous droit à notre étiquette nominale personnalisée – et c’est sur elle que chacun est invité à se focaliser, pas sur l’uniforme où elle s’épingle. Sauf que le savoir et le dire, ça change quoi ? Quelle convergence des dissidences à ce jour ? Il y a certes « Le système et les ennemis du Système », merci tovaritch Limonov. Mais ces ennemis-là ne se sont jamais entendus et ne s’entendront jamais, trop occupés à se déchirer la gueule à cause de leur pin’s politisés.

 

En fin de compte, c’est peut-être parce qu’elle s’est toujours voulue politique qu’aucune dissidence n’a débouché sur que dalle à part des tracts et des graffitis. Une révolution qui n’est pas une Jacquerie, c’est un club de jeunes vizirs qui veulent la place du Calife, et puis chier. Nous sommes ainsi quelques-uns à avoir mal au cul rien qu’à la pensée de le poser sur le trône. La trouille des responsabilités, vous me direz. Quand je vois la gueule des différents patrons que j’ai eu, j’y tiens méchamment, à cette trouille, je vous jure. C’est peut-être le meilleur gardien des ruines de mon amour-propre. 

 

Alors on range les rêves de révolution dans l’armoire à pharmacie et on compose comme on peut avec le réel, le présent, le qui-coûte-cher. Ca fait mal au sac mais quoi ? Collectionner les capsules pour se payer la prochaine bière, ça ne va pas être possible tout le temps, et les gamins ne vivent hélas pas que de houblon. L’homme et l’animal tendent naturellement à l’aménagement des pires conditions d’existence, parce que bien souvent, accepter la bassesse, c’est refuser de crever comme un con. C’est pour ça qu’on se met à la colle avec des filles : parce qu’on a besoin de leur répugnant pragmatisme pour, justement, ne pas crever connement trop vite.

 

Et puis ça n’est pas systématiquement si atroce, avouons-le. On vit bien mieux, et bien plus en accord avec soi-même, quand on a fait un ménage brutal dans sa colleque de slogans et de poses avantageuses. Il y a comme ça des accommodements délibérés avec le monde tel qu’il est, qui permettent de respirer un peu plus librement.

 

Mais l’aménagement pourrave auquel on ne fait que se résigner parce qu’on ne voit pas quoi faire d’autre et parce qu’on est fatigué, ça ne libère pas ça rend encore plus malade.

 

Socialement et économiquement, nous sommes dans une impasse. Elle peut durer des décennies encore, qu’on ne se gourre pas sur ce point. Les Etats d’Occident sont en faillite depuis assez longtemps pour qu’ils se fussent effondrés si être en faillite avait la moindre conséquence concrète. Pareil pour les économies dites « parallèles » qu’ils tolèrent, parce qu’il n’y a pas de commerce licite ou illicite : si ça se vend, c’est bon pour le Marché, tôt ou tard.

 

Démonstration : Bob bosse mal parce qu’il est déprimé par sa vie de merde et l’échec de ses efforts pour la rendre moins merdique. Bob se dope à la poudre pour tenir le coup. La dope, c’est pas légal. Mais du coup, Bob bosse mieux, Patron lui content, actionnaire lui satisfait, action de l’entreprise elle bien bander. Alors il faut foutre la pression sur les petits revendeurs et faire des « prises record » tous les semestres, mais mollo. En plus, la dope, ça fout Bob en l’air. C’est mal ? Oui, mais s’il vit plus longtemps, ça nous fera un retraité de moins et donc y a bon pour le déficit de l’AVS ou l’AI.

 

Tout retombe sur ses pattes.

 

Sauf nous autres, qui ne sommes ni fourgueurs, ni consommateurs, ni flics, ni élus-du-peuple, ni banksters, ni publicitaires, ce qui nous fait quand même un paquet de conneauds placides, insatisfaits, attentistes et bougons. Nous, le deal ne nous convient pas du tout. On ne veut pas crever de stress et d’ennui au boulot. Nous ne voulons pas prendre de la dope pour tenir le choc. Nous ne voulons pas tolérer nos Frères Humains qui vivent de son trafic – ni leurs centaines de cousins, d’ailleurs, parce que leur spectacle nous fait mal aux yeux, point barre. Nous ne voulons pas supporter de voir la flicaille encadrer tout ce joli monde et nous broyer les balles pour un feu rouge grillé ou des impôts en retard.

 

Nous avons foutrement envie de foutre en l’air tout l’édifice, parce que nous savons qu’il ne tient que grâce à notre lâcheté, notre goût immodéré de la routine, notre trouille d’avoir une réputation encore pire, la perspective de devoir coucher chaque soir dans un autre endroit.

 

Il ne se passe pas un seul putain de jour sans qu’une énième humiliation ne vienne nous le rappeler. Chaque crachat dans la gueule, chaque fuite à travers nuit poursuivi par quinze macaques hurlants, chaque rappel de facture pour des choses que nous n’avons pas demandées, chaque fois que l’hyperclasse nous défonce le cul au nom du Peuple et de la Démocratie, nous nous pensons à Colubmine, à Erfurt, à Kauhajoki, à Winnenden.

 

Et à des cibles autrement mieux choisies que parmi des camarades de classe.

24/08/2009

CACHEZ-MOI CA

who-cares.jpg

Il y aurait un peu de quoi s'étonner, dans le foin que font nos voisins d'ex-France à propos de la capote intégrale féminine halal, que l'analyse tranchée, définitive et jouissivement bourrine du regretté de Beketch ne soit pas reproduite sur tous les blogs, les tracts et les murs par tous les réacs et post-fafs qui s'expriment sur le sujet. Mais s'étonner, au bout d'un moment, ça fatigue. Alors on cesse, on se tait et on passe à autre chose. Je rappelle malgré tout, pour ceux qui les auraient loupées, ces lignes qui devraient être incontournables, en rajoutant du gras pour les pressés :

 

Que les musulmanes portent le voile, on s’en fout. Nous ne sommes pas chargés de leur émancipation et, pour être clair, avec ces pin-up-là, moins on en voit, mieux on se porte.

Ce qui nous intéresse, nous, ce n’est pas que les beurettes se baladent le nombril à l’air ou que les blaques s’empiffrent de charcuterie et de bière jusqu’à s’en faire péter la sous-ventrière.

Ce qui nous intéresse, c’est que la colonisation afro-islamique de la France cesse.

Ce que nous voulons - et vite ! - c’est que nos flics et nos pompiers ne soient plus insultés et caillassés, c’est sortir le soir dans des rues propres et joliment fréquentées, prendre le métro ou les trains de banlieue sans avoir la peur aux tripes, respecter le carême sans qu’un cureton kollabo vienne nous rappeler à temps et à contre-temps que c’est le ramadan des chrétiens, ouvrir un livre d’enfant sans devoir se taper une fois de plus les malheurs de Foufouna et Mohamed, allumer la radio sans entendre de la musique arabe, voir à la télé autre chose que des blaques désarticulés et des beurettes hystériques, sentir dans nos rues d’autres parfums que celui de la merguez brûlée, manger à la cantine de l’usine, du lycée ou de la prison autre chose que de la dinde, bref, vivre en France à la française entre Français.

07/08/2009

FACHOUVERTURE SUR L'AUTRE

Tous les démocrates sincères et épris d'égalité (mes semblables ! mes frères !) vous le confirmeront : le ouacisme, ça refoule de l'entrefesse. Mais ma pomme, qui à mon grand dam est affligée de ce triste mal des temps modernes, vous le souligne bien volontiers : une moitié de ouacisme, ça passe encore plus mal auprès des narines délicates. Je démontre, avec la précision, la rigueur et l'élégance qui ont fait mon enviable renommée d'un continent à l'autre.

Ca se passe il y a quelques lustres, du temps où la blonde qui squatte mon espace vital n'était pas encore tombée complètement dans mes filets. Gros problème du rustre qui cumule le retard affectif : réussir à coincer de la souris sans s'avilir à tenter de passer pour un citoyen modèle, et sans non plus la faire fuir à force d'honnêteté exhibo et suicidaire. Putain d'équilibre de corde raide. Alors quand débarquent inévitablement les questions dites sensibles, pas évident de résister à la facilité de l'argumentaire droitard basique. On se dit que, si ça passe régulièrement dans les merdiats, ça heurtera moins la donzelle propre sur elle qu'un appel à la haine eructé entre deux renvois de bibine. C'est la dure loi de la reproduction, et notre espèce n'échappe pas au passage obligé de la parade amoureuse. Bref.

Arrive sur le zinc la question des minarets et des efforts de l'UDC pour les proscrire. Incompréhension agacée de la demoiselle, pour qui il est inqualifiable de dicter à autrui des limites légales à sa pratique religieuse. De mon côté, l'impératif de drague me fait croire que mieux vaut tenir une ligne "Faut quand même pas qu'ils exagèrent" plutôt que "Raus", pourtant plus adapté à mon tempérament raffiné de gendre idéal. Je lance alors, en n'y croyant pas une seconde, l'argu qui tue, à savoir qu'on aura l'obligation morale de tolérer des mosquées le jour où des églises pousseront librement en Iran ou en Arabie Saoudite.

Echec de la manoeuvre : la gisquette assène qu'agir uniquement en fonction de ce que fait l'autre, ou dans l'attente de sa réciproque, ce n'est pas avoir de conviction personnelle forte, c'est du simple mimétisme. En gros : que l'autre nous rende la pareille ou non, rien à battre, il faut s'en tenir à ce que l'on croit juste, et ne rien attendre en retour. J'en reste d'autant plus muet que je pensais marquer des points en présentabilité. La langue de bois, c'est une discipline dans laquelle on ne s'improvise pas troisième dan. C'est la dernière fois que j'ai tenté en amateur. Depuis, ladite délicieuse et la grande majorité de son entourage savent à quoi s'en tenir : je ne suis pas conservateur, je ne suis pas de droite, ni même d'extrême droite, je suis un gros taré génocidaire, intolérant, qu'il faut tenir à distance de toute instance de décision, mais qu'on supporte parce qu'il fait bien la popote, qu'il s'y connait un peu en pinard et qu'il a des manières avec les dames.

Conclu : la demi-mesure, pour chercher à plaire, est un repoussoir. Ce qui vaut pour la chasse à la feniaule vaut aussi pour la course aux suffrages. Inutile de chercher à passer pour un bon type avec-des-idées-radicales-mais-pas-trop. Il ne faut jamais tenter de se faire plus sucré qu'on ne l'est, et assumer son côté monstrueux sans l'afficher avant qu'on ne vous pose de questions. Un gentleman avec des idéaux de pur nazebroque passera toujours mieux en société qu'un malotru qui tente de modérer ses aboiements. Traitez les gens avec des égards et ils finiront par admettre sereinement de trinquer avec le fils de Sid Vicious et d'Eva Braun. Même après les plus wagnériennes engueulades d'ivrognes, ils reviendront vous proposer des grillades et des apéros, et, si ça se trouve, pas seulement parce qu'ils espèrent une nouvelle occasion de se défouler verbalement.

De ce point de vue, l'ethnodifférentialisme est du bidon, punkt schluss. C'est une position philosophique, notre ultime tentation humaniste, notre aspiration maison à l'Egalité et au Bien, mais ce n'est pas applicable, tout bêtement. Voui, une grande Internationale des fidèles à la Terre, la vraie, celle où l'on naît, où l'on vit, où l'on fait des mouflets, où tous les patriotes du monde se donneraient la patte pour broyer la face des mondialistes, c'est bandant comme idée. Mais ça n'existe pas, ça n'existera jamais. Tout le monde fait à autrui ce qu'il ne voudrait pas qu'on lui fasse, et la gêne d'exiger plus que ce que l'on donne n'empêche pas grand monde de roupiller bien. Ce pauvre monsieur Soral, s'il a jamais été sincère dans sa démarche, a dû le comprendre quand sa proposition de chanter la Marseillaise lui a valu des sifflets de la part de ses "compatriotes" antisionistes. La conséquence logique, mécanique même, du refus du nivellement globaliste des cultures, c'est le pur et simple repli sur ses racines et son petit univers. C'est mesquin, c'est beauf, ça fait très réinvention de l'eau tiède, et c'est la seule option. Chacun pour son cul, et les vaches auront une chance de ne pas devenir folles.

Est-ce à dire qu'il faut mépriser tout ce qui n'est pas Nous ? N'avoir aucun sentiment pour ces autres peuples qui, ailleurs et avec d'autres moyens, se débattent aussi pour ne pas se faire zombifier à coups de burgers, de bling-bling et de béton ? Point du tout. Seulement, c'est pareil que de se soucier de l'avenir de la planète, pour ne prendre que cet exemple : c'est hors de notre portée, et non, chaque petit geste ne compte pas, propager des idées ne sert pas à grand-chose, et il y a plein d'autres moyens plus directs et plus concrets de pouvoir se regarder chaque matin dans le miroir sans trembler de dégoût.

28/04/2009

BEAU COMME UNE EPURE PEINTE AU SANG

whiteriot.jpg

"Car en réalité, pour l’instant toute cette “violence sociale” est excessivement non-violente. Oui, nos prolos sont trop gentils."

21/03/2009

FOLIE - DROGUE - TRAHISON

whitetrash.jpg

 

Nous avons tous sous le coude des excuses béton et des prétextes créatinés pour justifier nos manquements et nos petits arrangements gerbeux. C'est un mécanisme de compensation tout bête, qui permet de rétablir l'équilibre indispensable à notre survie. La mauvaise foi, si elle est inconsciente ou cyniquement assumée, est une alliée de choix pour s'accorder quelques mois de vie supplémentaires.

Le grand classique est bien entendu La Société, ou Le Système, mais ça commence à être un peu démodé - et puis ce n'est plus très propre depuis que les bas-fonds de nos Territoires Occupés s'en servent sur fond de beatbox. Une alternative plus solide, mais aussi plus intimiste et donc paradoxalement plus risquée, c'est L'Education ; un peu bidon dans la mesure où l'on a une certaine marge de manoeuvre dans le choix de ce qu'on en conserve. Reste alors L'Hérédité, qui implique de se faire plus fataliste qu'on ne l'est vraiment.

Mais en fin de compte, tout cela n'est que paravent fragile. You know you fucked up, what will you do, citera le connaisseur de noise rock qui ne s'embarrasse pas de références littéraires clinquantes. En termes plus classiques, on juge l'arbre à ses fruits et point barre.

Ce pénible préambule pour présenter ce qui suit, à savoir un fruit immangeable et que je n'offre ici qu'à titre de curiosité verbeuse. A considérer comme un exercice particulièrement indécent de désespoir post-militant. C'est le résultat de trois ans de cogitation morbide, puis d'environ un an de rédaction par bribes. Un gaspillage de temps et d'énergie que j'espère assez colossal pour être au moins comique. Nul doute qu'il aurait mieux valu ne jamais le faire lire à personne. Mon excuse : c'est la faute à James Ellroy. Sans Destination Morgue, cela n'aurait pas jamais filtré. C'est un bouquin qui désinhibe vachement, presque mieux que l'abus de vin rouge.

J'ai décidé de publier ça en Acrobat, parce que c'est long - environ onze pages A4 bien aérées pour limiter l'inconfort de lecture. Il y a une majorité de choses que j'ai déjà dites ailleurs. Vieux travers du propagandiste, dont le travail ne consiste après tout qu'à ressasser toujours les mêmes conneries aux mêmes oreilles. Pour ceux que ça fatigue d'avance, et que je comprends absolument puisque je ne lis pratiquement plus rien moi-même, je résume en une phrase, qui s'adresse à, disons, dix ou quinze personnes maxi  : Nous devenons tous cinglés et c'est normal.

J'aime penser que dans un autre monde, d'autres Possédés plus forts et plus soudés auraient pu partir d'un tel constat pour foutre le feu aux poudres.

Folie_Drogue_Trahison.pdf

16/02/2009

DU NOUVEAU DANS LA BIBLIO

Faut-il croire à Dieu pour lire la Bible avec profit? J'estime être un bon exemple que non. En ayant apprécié les extraits fournis par Gripari dans son indispensable Evangile du Rien, je me suis attaqué, il y a dix ans, à l'Ecclésiaste. On m'aurait parlé plus jeune de cet ovni, si décalé par rapport au reste du bouquin qu'on le jurerait apocryphe, il se peut que l'agnosticisme m'ait moins radicalement séduit. Mais ce qui est fait est fait, passons.

 

J'ignore à quelle sous-embranchement de chapelle socialiste les gens gravitant autour de l'Encyclopédie des Nuisances croient ou croyaient appartenir. Leur attachement aux notions de patrie, de lignée et de retour à la vie sauvage semble plutôt modéré, pour donner dans la litote. Ils ont eu des engueulades homériques avec des sectaires marxistes dont j'ignore encore plus de choses, ce qui semble prouver leur appartenance à une tribu politique que je n'ai fait qu'effleurer il y a moult lunes. Autant d'éléments qui devraient nous inciter à passer notre chemin : dans notre pauvre esthétique, tout ça sent le collier de barbe grisonnant, le tricot-souvenir de barricade sorbonnarde, voire la signature sur pétition Citoyenne. Seulement, l'esthétique réac, personnellement, elle me fout de plus en plus l'hypertrophie des glandes.

 

Depuis que j'ai (re)lu l'ami Théo, ce rejet bourrin est impossible.

 

Bien des réflexions menées par l'ultra-gauche nous parlent, ou devraient nous parler à tous, parce qu'ils constituent des éléments d'une critique globale de l'abattoir-bisounours où nous nous battons contre la folie, le dégoût sans retour et le viol consenti des dernières choses qui nous paraissent sacrées. Il y est question de nausée intégrale face à nos conditions d'existence, de notre transformation méthodiques en ressources moins qu'humaines, de jonctions incestueuses entre des mouvements et des courants de pensée qu'on nous apprend à considérer comme ennemis mortels. Il y est question de légitime vengeance contre des gens qui ne nous sembleraient pas, à nous autres militants et repentis, si prioritaires et si dangereux que cela. Il y est question d'ingénierie du mal-être et de rentabilisation des compensations honteuses auxquelles nous avons TOUS recours, sans jamais  l'admettre, pas même face à nous-même, et moins encore face à ceux que  nous avions l'audace imbécile d'appeler nos "camarades".

 

Mais il est nécessaire d'assumer cet état de prostration que nous camouflons à grand renfort de flexions, de slogans et d'obscurantisme jouissif. Nous ne tenons guère mieux sur nos pattes que les indics crasseux qui croient saper le Capital en dénonçant des skins ados à la gendarmerie. Ce n'est pas une question de "bonnes" convictions, ni de détermination virile. Pour quiconque n'est pas une bête brute - et ce n'est pas pour rien que nous sommes si nombreux à regretter de ne pas l'être - il n'est pas matériellement possible d'être heureux et de mener une vie équilibrée dans la situation sociale actuelle. Les plus solides et les plus droits d'entre nous sont soumis aux mêmes pression que le bétail à Starac' et ganja, peut-être bien plus. Qui parmi nous peut se réclamer d'une famille saine, nombreuse, unie ? Qui peut compter plus d'un ami véritable, éprouvé par les crises et incapable de trahison?

 

Nous ne voulons pas poursuivre encore bien longtemps des existences que chaque parcelle du monde moderne contribue quotidiennement à rendre plus humiliantes, plus sales et plus absurdes. Mais il est vrai aussi que  nous ne voulons pas nous résoudre à la corruption, l'extinction lente, ou la Dilution Finale de la colère dans le picrate. Nous ne voulons plus ne faire que survivre moralement et nous ne voulons pas crever en tant que culture. Ca laisse assez peu de choix. Il faut apprendre à se battre, couper les laisses qui nous attachent aux épiciers planétaires, faire beaucoup de moutards, et surtout garder tous nos sens en éveil, quitte à se déchirer le cuir à la cravache pour repousser le sommeil.

 

Se marteler la poitrine comme un gorille ne va pas suffire. Il nous faut des armes, de toute nature, et s'il faut faucher des munitions à l'ennemi, pas question de se gêner. Cailloux, boulons, crottes de chien, qu'importe: avec un bon lance-pierre, on peut balancer n'importe quoi à la gueule de nos pourrisseurs.

 

En conséquence de quoi, histoire d'alimenter ce blog nombriliste, fétichiste du dégueulasse et qui n'a jamais cherché à se faire comprendre de quiconque, j'ajouterai progressivement toute la littérature qui me semble apte à secouer en nous ces instincts de colère qui ne dorment plus, mais qui luttent encore pour sortir du coma. Considérez ça comme une forme de L Dopa intellectuelle ; vous prenez, vous laissez, vous ricanez, vous ignorez, vous faites profitez les autres, je m'en tape. Et rien à foutre si ça me classe dans la catégorie tellement en vogue des natios qui se barbouillent avec un vernis de gauchisme pour faire plus "socialement responsable".

 

Extrait pour donner une idée à ceux qui ne connaissent pas ou qui ont oublié. Le texte est paru en 1998, et il est toujours d'actualité. A mettre en parallèle avec la trouille masturbatoire et préventive à base de « pic du pétrole », de fonte des calottes glaciaires, d’extinction de milliards d’espèces animales… et des antidotes à cette panique (et pas du tout des solutions à ces problèmes) que sont les ampoules à basse consommation, les voitures électriques, les légumes bio et autres arnaques que l’on nous fourgue comme apaisement d’une mauvaise conscience qu’on nous a préalablement et délibérément imposée.

 

« L’identification de l’individu à la puissance qui le domine est le trait caractéristique de cette mentalité : Jonas parle toujours de « notre puissance » lorsqu’il évoque la société industrielle. Il sait parfaitement que l’accroissement de cette puissance technologique mène au désastre humain, à l’anéantissement de toute liberté et autonomie, mais il préfère envisager cela non comme la conséquence logique et inévitable d’une puissance qui échappe à toute maîtrise humaine, mais comme une simple éventualité parmi d’autres puisqu’une espèce de sursaut moral, de grande peur ou de “révolte citoyenne” pourrait peut-être, tout aussi bien se manifester et venir comme par enchantement humaniser la dépossession… En somme, l’effondrement de la civilisation n’est envisagé ici que comme épouvantail, comme une sorte d’Enfer destiné à nous faire trouver sinon confortable, du moins pas si mauvais, le Paradis de la société moderne. » (p.2-3)

 

 

La suite et ce qui précède, c'est dans le Bulletin n° 2 de Notes et Morceaux choisis.

07/02/2009

L'INSURRECTION

Ricanez puristes, méprisez droitards : il faut lire L'Insurrection qui vient, pour les mêmes raisons qu'il faut lire La société industrielle de Saint Théo. Les deux oeuvres, souvent maladroites, pas exemptes de verbiage ou de naïveté, ont la qualité primordiale de revenir aux basiques et de tenter un tour d'horizon des vrais problèmes actuels. La tendresse du Comité Invisible pour les chacals de banlieue, sa poésie un peu mièvre, ses solutions à l'emporte-pièce, son espoir imbécile d'une explosion sociale prochaine tout ça n'a pas d'importance. Seul compte la vulgarisation et le rappel des évidence, en des temps où personne, j'insiste - PERSONNE - n'est foutu de proposer une vision du monde simple, cohérente et radicalement opposée aux conditions de notre éradication culturelle. 

Voilà pourquoi je rends ce texte dispo ici, catégorie Evangile de Sainte Colère. Tout en sachant que les intéressés l'auront déjà trouvé ailleurs, et que ceux qui devraient le lire n'en auront pas grand-chose à foutre. Il contient des explosions de fureur lucide qu'aucun homme droit et encore capable de coups de rage n'a le droit de traiter par-dessus la jambe. Lisez-le, faites-le lire, gambergez dessus, faites vos propres commentaires, ajouts, corrections, objections.

A part ça, j'ai enfin foutu les pognes sur un scanner digne de ce nom, ce qui devrait me permettre de faire tourner quelques autres bouquins aussi indispensables que sortis des mémoires ou n'y ayant jamais mis les pages.

04/01/2009

REAC ? MES FESSES

filth pig.jpg

 

Rappel des évidences, énième chapitre.

 

Les conservateurs sont stupides: ils se lamentent sur le déclin des valeurs traditionnelles tout en accueillant avec enthousiasme le progrès technologique et la croissance économique. De toute évidence, il ne leur vient même pas à l'esprit qu'il ne peut y avoir de changements brutaux et radicaux dans la technologie et l'économie d'une société qui ne soient inévitablement associés à des changements tout aussi drastiques dans tous les autres secteurs de cette société; et de tels mouvements sapent à coup sûr les valeurs traditionnelles. (...) Les efforts des conservateurs pour limiter le contrôle gouvernemental sont de peu de profit pour le citoyen moyen. D'une part, seule une partie des réglementations en vigueur peut être éliminée car elles sont dans l'ensemble indispensables. D'autre part, la dérégulation concerne avant tout le commerce et non l'individu moyen, son principal effet étant de prendre le pouvoir au gouvernement pour le donner aux entreprises privées. Quelles en sont les conséquences pour le citoyen moyen ? L'ingérence du gouvernement dans sa vie est remplacée par l'ingérence des grandes entreprises qui vont se permettre, par exemple, de déverser des produits chimiques dans son eau de boisson et de lui refiler le cancer. Les Conservateurs prennent le citoyen moyen pour un pigeon et exploitent son ressentiment contre la toute-puissance du gouvernement pour renforcer le pouvoir des grandes entreprises.

 

Théo Kaczyinski, La société industrielle et son avenir, in L'effondrement du système technologique, éditions Xénia, 2008. Achetez-le, volez-le, empruntez-le, démerdez-vous. Pour une version gratoche mais que l'auteur lui-même ne recommande guère, c'est toujours au même endroit.

07/11/2008

PROJO

superdupont.jpgNe manquez pas d'aller lire le petit nouveau de la Dead-White-Malesosphère.

24/10/2008

DEUX MINUTES DE VOLONTARISME PAR JOUR

Petite tradoche perso d'une des dernières productions des hyperactifs de Corrupt. On voudra bien me tenir responsable des approximations, des adaptations maladroites et des quelques coupures.

* * *

 

Pendant que nos dirigeants se chamaillent pour conserver l’intérêt du bétail télévisuel jusqu’à ce qu’il arrive aux urnes, l’Occident perd son consensus sur la manière d’appréhender l’avenir politique du monde, comme une famille dont les membres se rendraient compte un jour qu’ils n’ont rien en commun à part le commerce. Ses ennemis les plus intelligents s’en rendent compte et se préparent à en tirer profit. 

 

Sur un site de fans d’Al-Qaeda, un message posté cette semaine explique qu’une attaque terroriste préalable aux élections pourrait être une façon de faciliter l’arrivée de John McCain à la présidence. Ce message, publié sur le site de al-Hesbah, protégé par un mot de passe, expliquait que le candidat républicain constituait le meilleur choix s’il s’agissait d’épuiser la puissance économique et militaire de l’Amérique, parce qu’il était le plus susceptible de poursuivre la guerre en Irak et en Afghanistan.

 

« Ceci implique la présence d’un leader américain aussi irréfléchi que McCain, qui a juré de continuer la guerre jusqu’au dernier soldat. Al-Qaeda devra soutenir McCain durant les prochaines élections, de manière à ce qu’il continue la marche à l’échec de son prédécesseur, Bush. » (Source

 

Allez vous étonner ; d’abord, on les a appelés à l’aide pour combattre le communisme des Soviets, ensuite on a occupé leur pays au nom de la Liberté. Et maintenant, après une attaque contre les Tours jumelles et une guerre foireuse au Moyen-Orient, nous voilà coincés dans un débat sur le nombre de troupes à maintenir sur place, sur quelle entreprise devrait influencer le pouvoir en Irak, et si nous devrions plutôt prendre l’Iran pour cible. Nous sommes comme des marins ivres, qui tentent de prendre dix décisions à la fois, mais qui n’arrivent en fin de compte qu’à blablater.

 

Ça ne pose pas de problème dans une démocratie, puisque la politique ne tourne qu’autour du blabla, des compromis, des rapports officiels, des statistiques et de la comédie des égos. On a l’habitude de tout ça, un peu comme de ces sitcoms qui ne font rire personne mais qui sont diffusées si souvent que personne ne peut les ignorer. On a l’habitude des leaders verbeux comme des journalistes verbeux, qui veulent passer pour des experts mais qui sont infoutus de mettre en lumière les problèmes de fond et font passer l’évidence pour des scoops :

 

« Il faut être clair : les morts de civils Afghans ne sont pas des accidents ou des erreurs. Elles résultent de calculs précis des commandants américains et des sous-traitants de l'armée, qui évaluent les bénéfices d’une frappe aérienne et les coûts des vies de civils innocents sacrifiés. Ce sont des morts prévues à l’avance, rendues encore pires quand les attaques sont menées au milieu de la nuit, pendant le sommeil des six ou sept membres d’une famille afghane ordinaire. Est-ce vraiment une surprise si 72% des civils identifiables, tués pendant les huit premiers mois de 2008, sont des femmes et des enfants ? » (Source)

 

Non, sérieux – y a des gens qui meurent pendant une guerre ? Je croyais que la guerre n’était qu’une question de liberté, de démocratie, de bonheur, de paix mondiale, et tout le toutim. Pas étonnant que le public soit désorienté par le chaos d’informations qui l'entoure. D’un côté, nous avons  les fous de guerre qui défendent les intérêts des grosses entreprises et qui tentent de se faire rapidement du fric pendant un conflit à l’étranger, voire de mettre la main sur un peu de pétrole pendant qu’ils y sont. De l’autre côté, nous avons les pacifistes, en plein déni de ce qui fait concrètement la politique mondiale, et qui ignorent délibérément l’occupation chinoise en Afrique ou les dépenses militaires russes. Dans leur optique, nous sommes tous des hippies innocents, aveuglés par tel ou tel Mal symbolique : l’Argent, Satan, le Racisme, le Sexisme.

 

Nous devons remettre l’Occident en contact avec la réalité, et ça n’arrivera que de deux façons :

 

1)      Soit la Realpolitik de l’Amérique, de la Russie et de la Chine mènent à la guerre. Nous réaliserons alors que nous aurons passé les cinquante dernières années à débattre d’idioties, à bidouiller des programmes politiques ici ou là pour oublier le monde réel. En d’autres termes, il nous faudra un cauchemar pour nous réveiller de notre monde de conte de fées.

 

2)      Soit les leaders indépendants et intelligents d’Occident s’unissent autour de valeurs et de buts communs pour réformer la société, avant qu’elle ne devienne un désastre tiers-mondiste façon Brésil

 

 

20/10/2008

IT'S A BOMBER, IT'S A BOMBER

Quand j'ai appris que les éditions Xénia allaient publier l'oeuvre intégrale de Théo Bombinette, la première phrase qui me soit venue à l'esprit a été "Putain putain putain putain putain". Précipitez-vous, achetez-la, apprenez-la par coeur, bouffez-la, plantez-en des graines dans les bacs à fleurs municipaux, faites quelque chose merde.

 

En hommage pour cette grande et belle nouvelle, une double piotrerie à tiroir. Comme d'hab, tu connais, faut cliquer dessus pour l'avoir en grand format, sauf que là ça t'en donne une autre pour le même prix de ton abonnement à internaite.

 

unabombydanslazone.jpg

11/07/2008

DECROISSANCE

L'Amiral Woland se demande il y a peu à quoi jouent ces post-fafs chez qui l'idée de décroissance ne provoque pas des troubles digestifs, du fait de l'abyssal gauchisme de la plupart de ses adeptes. Quelques lunes plus tôt, l'ami Tcherno partageait un tel scepticisme. Ici même, un commentateur disait ne pas "voir de problème avec le croissance et la consommation". Le fait est que se faire plus bolche-que-les-bolches, c'est assez fashion chez de nombreux dissidents, et ça ne date point d'hier. Et quand Alain de Benoist pompe carrément le titre d'un de ces bouquins à celui du penseur incontournable du courant en question, c'est sûr que ça ne fait rien pour crédibiliser la démarche.

 

Je ne vais pas me lancer ici dans une défense bien charpentée de la décroissance ; je ne suis pas un militant, à peine un sympathisant, qui pioche où il le peut des outils de destruction du consensus. Ce que je propose ici n'est qu'un modeste exercice de prise de recul par rapport à nos obsessions routinières et à nos cibles favorites. On se calme. On respire. On fait temporairement abstraction des dreadlocks, des références pourraves, des hystéries antifas, et on observe avec sérénité le fond du message. Avec cette simple méthode, "on" risque d'être sacrément surpris. Faites vos propres recherches, si vous savez quelle portion de votre temps vous osez perdre. Pour ma part, je pose ici quelques éléments qui expliquent mon soutien absolu au principe de décroissance.

 

D'abord parce que je hais la ville, le néon, le bitume, l'encombrement humain et ses promiscuités dégoûtantes, la transformation de la nature en Espaces Verts bigbrotherisés. Les quinze premières années de ma présence sur cette planète se sont passées à proximité immédiate de bois, de rivières, et de champs qui, même industrialisés, contrôlées, stérilisés, exhalaient encore les traces d'un parfum de liberté capiteux. De ma piaule, la capitale semblait un lointain jeu de construction, dont les vitres scintillaient en orange au crépuscule. Fin septembre, les jours s'amorçaient souvent dans des brumes noyant l'horizon dans un flou spectral, dévorant la réalité comme une merveilleuse répétition de fin du monde. En hiver, la neige pouvait rester blanche des semaines entières, tandis que les rues du centre le plus proche se couvraient en quelques heures d'un magma gris-noir déprimant. Le lait en brique n'était jamais qu'une solution de secours, la laiterie n'étant qu'à trois minutes à pied. La Croissance, ses mercenaires et ses curetons ont programmé la mort du paysan et de son environnement. Quiconque a connu un tel cadre de vie ne peut qu'éprouver une haine personnelle pour le cancer déshumanisant qu'on ose encore décorer du nom de Développement.

 

phantom city.jpg

 

 

Ensuite parce que toute forme de publicité me heurte comme une insulte ad hominem. Il y a plus de propagande Citoyenne dans dix minutes de réclames que dans trois heures de débat électoral. Vous faites confiance, vous, à quelqu'un qui vous fixe et qui vous sourit dans la rue, en espérant vous endetter pour dix ans ? Pas moi, et c'est pareil pour une affiche ou un spot.  La pub est un crachat permanent dans la gueule de l'individu et des groupes. La pub instrumentalise tout, dégueulasse tout, récupère tout y compris les tentatives de détournement. La pub, c'est le harcèlement sexuel et boulimique en continu, c'est la défiguration du paysage le moins admirable, c'est la Déesse ultime de Festivus Festivus, c'est la réduction du quotidien à l'enfilade de bouffe dans la gorge, de bites dans le cul et de coton dans la caboche. Bardèche l'a compris et écrit avant tout le monde. Mais je suppose que lui aussi était un cavernicole trotskard à poils gras ?

 

Enfin parce que c'est au nom du maintien de notre style de non-vie que sont laminées les traditions, déportées des populations immenses, prônés le Vivrensemble et la Mixité. Nous sommes certes cornaqués par bien des salopards dont la mystique se résume à l'avènement de l'Homme Gris, mais ce n'est pas cela qui alimente la machine à déraciner les peuples. Les élites du Marché Global se convertiraient au nazisme en vingt-quatre heures si le Wall Street Journal se piquait de démontrer une supériorité économique du Troisième Reich et la nécessité impérative de ne plus embaucher que des traders blonds aux yeux bleus pour maximiser les profits. Ce qui leur importe avant tout est de traiter les bientôt sept milliards que nous sommes comme des ressources (sous-)humaines, consacrant exclusivement leur temps de coma éveillé à maintenir le rhytme des flux de marchandise et des capitaux. En ce sens, notre disparition en tant qu'ethnie n'est qu'une incidence, un heureux hasard qui leur permet d'embrigader dans leur cirque funèbre tout ce que l'Occident compte de traîtres, de leucophobes et de colonisateurs à rebours. Rien de tout cela ne les a jamais empêché de tapisser de bombes le Moyen-Orient ni de cautionner en silence les plus abominables boucheries africaines.

 

L'utopie proposée par les tenants de la décroissance n'est pas un modèle de société idéal. Il ne s'agit pas (du moins pas que) d'une révolution "pastèque" adaptée au goût du jour. Son message essentiel est un appel au boycott, au sabotage et à la désertion de cette Armée de Clones surendettés, décérébrés, MTVifiés qui se prétend encore une "Civilisation". Ses penseurs et ses zélotes idolâtrent encore la Démocrassouille et les Drouadloms ? Rien à foutre ! Ses principes de base sont en plein accord avec ce que croit et souhaite tout patriote conséquent et intégral. Illustration avec ce texte de Serge Latouche, auquel je souscris de bout en bout :

 

Vivrelocalement.pdf

30/06/2008

RIEN A RAJOUTER

<< Le moteur de la croissance, c’est la consommation. Et la consommation engendre la croissance. La consommation, c’est l’accumulation. L’accumulation, ce sont les déchets, des montagnes de déchets, des montagnes de merde. La croissance c’est la catastrophe exponentielle. La croissance c’est le pourrissement, c’est la laideur. >>

 

croissance.jpg

31/03/2008

COOL, DU BOULOT EN MOINS

1457180938.jpg

 

 

Si ce n'est pas déjà fait, pensez à lire les trois derniers billets du Bal Des Dégueulasses (çui-là, et pis çui-là, et pis aussi çui-là, peut-être mon préféré) . Thèmes variés traités avec précision, concision et patate.

 

 

24/02/2008

"ALARMAAA"

f2d122f2f2699c46288ade34dc62ef2b.jpg

 

 

Après Coup d'Etat, devenu entretemps un Rives Droites plus très vigousse depuis quelques mois, apparaît un nouvel annuaire de divers infréquentables. Pas de jeu de quilles sans son chien : on m'informe il y a peu que j'y figure en bonne compagnie. Sur un malentendu, il y a plein de choses qui peuvent marcher. 

 

http://www.alarma.fr/