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24/09/2007

PUNK IS DEAD INDEED

On les croise encore souvent, crête au vent, badges antiques, pompes rutilantes, lacets choisis, t-shirt ad hoc. Punks ? Ils en ont toute la panoplie, ils en connaissent par cœur les rites sacrés et les références intouchables. Croient-ils vraiment à ce qu’ils prêchent ? Des clous.

 

Où sont passées toutes ces flamboyances autodestructrices qui donnaient à ce non-mouvement toute sa rage et sa noblesse ? La Correction Politique est passée par là : antifascisme obligatoire pour tout le monde, altermondialisme bon teint, autodestruction réglée sur soft histoire de durer le plus longtemps possible aux crochets du Système si décrié.

 

La punkitude, c’était la croix gam’ de Sid Vicious, paradant dans le quartier juif de Paris.  C’était l’univers déglingué de Lemmy Kilmister entre bouteilles de Makers Mark et militaria nazebroque. C’était le gigantesque Majeur à la bonne morale progressiste. Le coup porté là où ça faisait vraiment mal à la démocrassouille dégénérée, comme une évidence, aussi naturel que respirer.

 

Aux oubliettes, cette provoc’ sans frontières morales ; il faut maintenant tortiller du cul et manier l’argument oiseux tout autant que n’importe quel parvenu.

 

La punkitude, c’était aussi et surtout ce vieux cri de Guerre Totale : No Future. Entendez qu’il n’y a pas d’avenir pour nous dans ce mouroir industriel et que nous ne voulons pas du recyclage qu’on nous propose. Vivre vite, crever jeune, pas en trop bon état pour partir plus léger.

 

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Poubelle, tout ça ! Prière de croire, désormais, qu’un Autre Monde est vraiment Possible, et que ce qui empêche le changement se regroupe dans l’invraisemblable camp des « réacs-bourgeois-fascistes-libéraux ». Ne demeurent que les vestiges du cirque à la Bérurier Noir , caricature porno de la haine originelle contre tout ce qui représentait le monde d’Après-Guerre, le Reich des Baby-boomers, le Grand Hospice Occidental qui réserve à chacun d’entre nous un lit et un tiroir de morgue bien avant notre naissance.

 

 

Comme des œufs qui passent directement du cul de la poule au rayon frais. Nous ne sommes plus que des Ressources Humaines, même et surtout en-dehors des heures de boulot.

 

GG Allen remplacé par Green Day. Costès évincé par Bigeard. Johnny Rotten passant la main à Michael Youn. Virginie Despentes au rayon de Bukowsky. Castration et préservation, le recul face à la mort au moment crucial de choisir.

 

L’ultime et humiliant réflexe de survie quand il aurait fallu passer le pas. Mais ceux qui l’ont passé, justement, ne sont plus là pour en parler. Ce sont sans doute eux qui ont raison. Les rats qui quittent le navire ne peuvent pas se faire d’illusion : au-delà du rafiot, il n’y a que de l’eau et de la glace. L’ultime choix se résume à choisir de couler seul ou avec la cargaison.

 

Bienheureux ceux qui croient à la magie, à la métempsychose, à une vie moins absurde après une mort grotesque. Ils trouvent peut-être de quoi assourdir les hurlements de leurs tripes quand ils contemplent leur coin de bitume urbain. Les autres, les agnostiques, les nihilistes malgré eux, n’ont pas ce réconfort-là.

 

Mais a-t-on vraiment le choix de ne croire en rien, quand on est à la fois patriote, antiréac, vomi par la gauche, rejeté par la droite, maudit des philosémites comme des antisémites, voué à la guerre sainte par les mahométans autant que par ceux qui voient Ben Laden planqué dans toutes les barbes d’Orient ?

 

Réponse à cette interminable et stupide question : non, on n’a pas le choix. On ne peut que croire, ou agir comme si on croyait que nos actes avaient un sens.

 

Voilà bien la dernière option qu’il nous reste : faire du boucan à réveiller les morts, puisque les vivants, eux, ont choisi de ne plus jamais rien entendre.

19/09/2007

DHIMMITUDE SEXUELLE

084e4d3e44d8117f5a55d7e8a2fe8a54.jpg La blonde croise une ancienne connaissance, un camarade de classe, je crois, je n'ai pas bien écouté le début. Conversation ordinaire entre un homme et une femme qui ne se sont pas vus depuis quelques temps. Et ton mec, et ta gonzesse, et alors marié, et alors des enfants ?

 

Gugus ne semble pas pressé d'en avoir. Par contre Bobonne, qui a atteint le quart de siècle, a les ovaires qui commencent à grincer. Shéma classique.

 

Mais Gugus en rajoute une couche : "De toute façon, pourquoi elle voudrait un gosse ? Elle en a déjà un à la maison." Rire jaune.

 

Pas déjà père et déjà Père Absent. En voilà un qui a bien digéré l'esprit de l'époque.

13/09/2007

PROFS DE SURVIE

On a grand tort d'utiliser le terme de « Chance pour l’Europe » avec ironie, quand on parle du remplacement de population actuellement en cours et les dommages collatéraux qu'il entraîne.

 

 

Nos sociétés cacochymes, financiarisées, ramollies, ne sont absolument pas adaptées à ce genre de menaces, qu'un corps social sain aurait digéré depuis longtemps. Tout au plus pourront-elles, comme on dit chez les gochisses qui réfléchissent, gérer leurs nuisances pour les contenir de manière « productive » (favoriser leur autodestruction, maintenir Monsieur Moyen dans la trouille, renforcer l’appareil policier, doper le commerce de sécurité) mais jamais les écraser.

 

 

 

La transformation des mœurs que nous apportent des barjots dont le Tiers-monde ne veut plus (une transformation qui n'est peut-être qu'un simple retour à la normale), voilà où se trouve paradoxalement notre dernière chance de Rédemption.

 

 

Pas de grande question existentielle chez eux, pas de trouble bipolaire généralisé, pas d'angoisses métaphysiques, pas d'excuse bidon. Le discours est simple. On vient et on casse tout. Ou on s'installe tranquillement et on vous fout dehors, avec le sourire. Ou bien, plus simplement encore, on fait des gosses avec vous, parce qu'au finish, ils nous ressembleront toujours plus qu'à vous. Qu'importe la méthode. Vous dégagez, punkt schluss.

 

 

Certains justifieront cela par la volonté du Prophète, d'autres par la fatalité du Progrès sauce Benetton, d'autres encore par la revanche de l'ancien esclave sur l'ex-Toubab, d'autres enfin le feront sans se justifier. C'est égal. Le résultat sera le même.

 

 

Le boulot est déjà bien entamé. Et pendant ce temps, chez les culs blancs, ça barjaque. Ca cause budget de la police à droite, allocations aux brasseurs de peuples à gauche, street-parade anti-Bush chez les Alterimmondes, planque de fusil à moineaux en fafitude, votations/élections chez les arrivistes piochés parmi les pragmatiques de toute cette belle palette. Des hectolitres d'encre et de salive éjaculés à tous les vents pendant que la courbe des naissances rase le gazon - de l'autre côté de la civilisation, ça parle peu, ça pond beaucoup, et ça se prépare à prendre la relève.  

 

 

Ils nous apprendront à la dure et sur le long terme à retrouver nos instincts de cruauté, de solidarité instinctive, de paranoïa raisonnable, de cohésion familiale et clanique, d’éducation autoritaire, de répartition claire des rôles entre hommes et femmes. Ils seront nos répétiteurs, nos coaches de vie.

 

 

b46a1d2787aa33db8b0cf497f6a8d02c.jpgL’apprentissage sera abominable, martial, shaolinesque. Plusieurs générations de nos descendants en paieront le prix sans comprendre pourquoi ils en chient autant. Mais si nous survivons en tant que peuple à cette reprise en main, si nous ne nous sommes pas entre temps dilués dans un innommable Néo-Brésil anomique, alors l’Europe pourra s’offrir une seconde Renaissance, bien plus flamboyante que ne l’aura été la première du nom et épurée de toute foutaise humaniste.

 

 

Il faut voir en nos colonisateurs des professeurs, parce que c’est en les imitant puis en dépassant leur modèle que nous serons en mesure de les vaincre. Sûr, ça ne sera pas chevaleresque, ça n’aura aucune classe, ça supposera de s’abaisser à leur niveau puis de descendre encore plus bas dans la sauvagerie. Mais quoi ? La civilisation qui a construit la Chapelle Sixtine est aussi celle qui a mené la Guerre de Cent Ans ou survécu à la Peste Noire en y laissant peut-être la moitié de ses habitants.

 

 

L’histoire humaine, c’est la course entre les deux sœurs siamoises que sont l’Horreur et la Beauté , à jamais indissociables. Le stupide vingtième siècle et son écoeurant cosmopolitisme a voulu faire croire que l’Homme pouvait n’être que Lumière, et que sa part d’ombre n’existait que chez les régimes fascistes épargnés par les bombes démocratiques.

 

 

 

Il va falloir faire preuve d’humilité et de discipline au premier sens du terme, devenir les disciples de ceux qui veulent nous mettre à terre. Il est fort possible qu'en majorité nous y perdions notre âme, notre foi, toute forme de noblesse, pour ne garder qu'une colère froide qui se suffira à elle-même. On est encore loin, loin, loin du compte.

 

Visez le décalage ! Leurs "extrémistes" font péter des trains, détournent des avions, pratiquent le viol ethnique,13feac102db4ff7768ca3a64df07d600.jpg occupent le terrain par le harcèlement et l'intimidation, extorquent la repentance perpétuelle à coups de chantage affectif, imposent leurs références culturelles sur tous les canaux médiatiques. Les nôtres ? Ca tague des tombes, ca publie des caricatures, ça augmente le budget de la police, ça indexe le prix du passeport au poids du titre universitaire, ça dissèque des versets du Coran avec un scalpel féministe. Le match n'est pas encore fini, mais le score doit être de mille à zéro.

 

 

 

C’est le triste paradoxe de notre temps : pour retrouver notre Identité et lui retailler une place à sa mesure sur ce putain de continent, nous n'aurons pas le choix que de cultiver avec soin et beaucoup d’engrais ce qu’il y a de pire en nous.

 

 

Ex Tenebris Lux.

30/08/2007

HYMNE FUNERAIRE

Quand attacher ses godasses ou couper une tranche de pain devient une discipline monacale, on comprend mieux ce que doivent ressentir certaines bêtes de zoo. Un seul os vous manque et tout est dépeuplé, n'est-ce pas. Alors quand tous les bouquins empruntés sont lus, quand le ouaibe faf est exploré, quand l'inspiration vous extorque un peu de repos , et qu'on ne peut aller nulle part tout seul, il se passe quoi, mmh ? On va prier Sainte-Zapette, patronne des éclopés, des oisifs et des sans-sommeil.

 

Et bon dieu, qu'on en apprend, des choses, en tuant consciencieusement son temps devant la téloche, surtout quand on voit un clip d'Amel Bent. Vous pensiez connaître ce qu'il se fait de pire en matière d'abomination féminine avec Ma France à Moi de l'autre boudin gominée ? Bien essayé mais tout faux. Amel Bent est un peu moins laide (enfin, disons qu'elle ressemble un peu plus à une femelle) et produit une bande-son pour salle d'attente moins intolérable. Mais côté puissance du message délivré, elle explose tout ce qu'ont fait de plus revendicatif les orang-outans à casquettes et bling-bling.

 

 

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On constate d'abord que, quand l'Organe dit certaines choses, ce n'est pas systématiquement de la provocation jouissivement gratuite. Ca peut aussi être un constat aussi triste qu'objectf. Mais on ne discute point du dégoût des couleurs, comme disait un poète qui ne connaissait même pas la télé en noir-blanc, alors passons.

 

On se rend compte ensuite que, sur les questions de remplacement de population en Europe, fafs et antifas se gourrent pareillement.

 

Les seconds oscillent entre négation totale du phénomène et acclamations du Nouveau Monde qui se profile, où l'humanité sera tellement métissée que le grand coït mondial se mettra en place de lui-même. Que feront-ils de leurs pulsions d'agitation quand tout ira si bien qu'ils se retrouveront au chômage technique ? Mystère. C'est un peu le même problème qu'avec les juifs et les antisémites, d'ailleurs. Brel, dans son poème sur Les Vieux, estime qu'il n'importe pas de savoir qui meurt et qui survit dans le couple : "Celui des deux qui reste se retrouve en enfer."

 

Les fafs, de leur côté, dénoncent une extermination culturelle des Blancs qui débouchera à terme sur un effondrement de la société ou une guerre civile - pour laquelle peu d'entre eux parviennent à cacher leur impatience. A croire qu'ils se réjouissent d'en être les premières victimes, vu le sérieux qu'ils mettent à s'y préparer...

 

Bonne nouvelle pour tous ceux qui, depuis des lustres, voient dans ces deux options métapo Les Deux Fesses d'un même Cul. Madame Soleil Noir vous transmet ses salutations et vous informe qu'elle a vu des choses fort instructives dans sa boule de cristal, en ce qui concerne l'avenir du continent. On y verra un joyeux mix des pires paniques et des meilleurs fantasmes résumés ci-dessus. Pour ceux qui n'ont pas de voyante attitrée, pas besoin de prendre des cours en la matière. Allumez la téloche, plantez-vous sur une chaîne qui passe de la musique pour djeunzes et attendez de contempler le clip Nouveau Français de la grognasse en question.

 

Séquence stupéfaction. Vous voilà projeté dans notre avenir proche, cette Europe que nous aurons le temps de connaître et de savourer si, par stupide acharnement, nous nous entêtons à vivre jusqu'à la moitié du siècle.

 

Tout y est très doux, suave, de l'esthétique au message en passant par la bande-son. On y voit un être de sexe certainement féminin, qui ne l'a pas toujours été peut-être mais qu'est-ce que ça change ? Ni leucoderme ni allogène, la silouhette calibrée, la démarche décontractée, l'expression veloutée. Pour peu qu'on compare avec ce qu'elle était au début, on constate un remarquable travail de relouquingue, comparable au blanchiment outrancier d'une Shakira. 

 

Derrière elle, un magma informe de gens gris clairs et gris foncés, qui saluent militairement quand est mentionnée la France et ses Enfants. Ca vous a une autre gueule que les macaques qui la traitent de garce et l'accusent de trahison, hein ? De quoi filer bien des triques aux réacs légalistes, bien racistes quand l'exotique est un mâle agressif mais foutrement plus tolérants et humanistes face à de la souris bien balancée, même saturée de mélanine.

 

Pourtant ces enfants-là ne sont pas nos frangins ni nos cousins, on ne sait trop d'où ils débarquent. Mais ils sont là. Pépères. Festifs mais pas trop. Rien de hargneux ou de revendicateurs dans leur ton. Ils sont là et c'est tout naturel. Pas de haine, pas de doléances, pas de ressentiment à vider, pas de post-colonialisme mal digéré tout exprès pour en extraire de la repentance et des biftons.

 

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C'est toute la sucrerie de l'ensemble qui est véritablement glaçante. Face à un Djohéstarre, un Bouba, un Sniper, il est possible de sentir l'érection du fusil, la turgescence des cartouches, l'appétit de violence aveugle. Ils veulent notre peau ? On va faire en sorte qu'ils la paient à en avoir des dettes sur treize générations. Voilà la réaction saine, la seule réaction possible face à la prose délirante des Occupants. La haine assumée est possible. Le retour de manivelle s'impose. Ne s'y refuse que le dhimmi, la lopette, le rentier de la collaboration.

 

Mais que voulez-vous faire contre quelqu'un qui ne vous veut pas de mal, et qui vous explique calmement que désormais vous faites partie de la même famille dysfonctionnelle ? Comment frapper délibérément quelqu'un qui vous offre un Free Hug, si dégoûtant qu'il soit ?

 

C'est la Relève, tout simplement. Les Autres. Les Nouveaux. Les D'Après. Passez le témoin et fermez la porte en sortant : ils n'ont pas envie de renifler l'odeur de notre morgue.

27/08/2007

" ELLE S'EST TAPE LES SALES BOULOTS, LILI "

Pilier de la rhétorique ethnomaso old school : l'idée que les allogènes sont venus chez nous pour faire les boulots dégueulasses que les Européens ne veulent plus faire.

 

 

L’argument a surtout marché contre la génération de nos parents, qui en reste fortement imprégnée ; emblématique, la chanson dérisoire de ce vieux con par excellence qu’est Pierre Perret, avec Lili, hymne officieux de bien des écoles. Nos semblables à la peau couleur soleil ont mérité leur place parmi nous en brouettant notre caca ; vouloir les renvoyer chez eux est un sommet d’ingratitude et une grosse prise de risque hygiénique puisque personne ne voudra prendre leur place. Larmes de caïmans, et une page de publicité. (de préférence offerte par le CRAN, pour nous expliquer que les jeunes étudiants noirs ont de la peine à trouver du boulot - faut croire que les services de la voirie sont des nids de Klansmen.)

 

 

 

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Ce mot d’ordre inoxydable est en train de trouver une nouvelle jeunesse très inattendue, et qui laisse très embarrassés tant les dinosaures de Mai 68 que leurs contemporains réacs : il y a effectivement toute une catégorie de « sales boulots » que l’Occidental délègue volontiers aux exotiques, mais pas exactement dans le domaine économique. Ça relève de rayons plus rudes à cerner, et qui foutent tout le monde mal à l’aise.

 

C’est à la population allogène que nous autres, Blancs dégénérés, toujours plus mous, plus obèses, plus oisifs, plus morts-vivants, laissons le soin de vivre à notre place.

 

 

A eux de faire des mouflets puisque nous n’en faisons plus entre nous – pire : on les fait toujours plus volontiers avec eux, c’est « ouvert », « progressiste », « inévitable » même puisque nous sommes « condamnés à vivre ensemble », sans vouloir comprendre que nous avons été les procureurs de notre propre procès.

 

 

C’est à eux que nous déléguons le Devoir de Colère, puisque chez nous on lui donne le nom abject de Haine pure et simple. La révolte des banlieues occupées nous cloue sur place, pétrifiés de trouille et de respect soumis, parce que nous la pensons légitime. A chaque départ de feu, on trouve des hordes de sociologues pour le justifier par des années de douleur rentrée, d’humiliations encaissées sans broncher, infligées par cette Majorité silencieusement xénophobe à laquelle nous sommes censés appartenir.

 

A noter que depuis la fin du massacre fratricide cuvée 1939, c’est encore chez eux que nous cherchons des moyens de régler nos différends niveau gouvernance globale : la Guerre Froide n’aura été qu’une immense instrumentalisation du Tiers-Monde pour de la rage qu’on était infoutus d’exhaler entre Fromages d’Ouest et Fromages d’Est. Des massacres à la kalash’ ou à la machette partout dans la Périphérie , pendant que dans l’ex-Centre, des champs entiers de missiles capables de vaporiser la planète se font manger par la rouille et l’oubli. Emblématique.

 

C’est encore chez eux que nous exportons tout ce qui donnait à notre vie sa saleté jubilatoire et fertile, tous ces aspects sombres et inavouables qui font que l’espèce humaine a pu survivre si longtemps à l’absurdité de sa condition. L’Autre, ce merveilleux Autre si Différent et si Egal à la fois, doit se charger de tout le racisme, de tout le machisme, de tout l’obscurantisme dont nous n’avons plus les couilles d’assumer le poids.

 

 

Bienvenue, ami nazebroque, si tu n’as pas le type caucasien ! Fais-toi plaisir, sectaire irrécupérable, si tu vis ici en venant d’ailleurs ! Vas jusqu’au bout de ta misogynie, Frère Humain, tant que tu ne ressembles pas à un cousin ! A toi la vautrée dans toutes les explosions d’animalité, puisque tu as eu la chance de rester un Bon Sauvage ! Profite de cette liberté dont nous nous sommes privés, nous autres lamentables Civilisés, si laids, si polluants, si avachis !

 

 

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C’est toujours chez eux que nous sous-traitons toute notre joie de vivre, notre respect de l’expérience acquise, notre besoin de racines et de liens avec nos anciens. Les « roots » (racines, en french) sont le nom affectueux qu’on donne au mouvement rasta, en référence à son amour des racines africaines du mouvement – nos propres racines européennes n’ont pas droit à une telle affection, elle sont au contraire insortables, cachez-moi ça !

 

Une « tradition ancestrale » ? Pas d’objection si elle vient du Mali, des Andes, des rizières antipodesques ! Mais gardez pour vous les vôtres, qui puent le terroir local, c’est du linge sale qui ne regarde que vous. La bonne humeur spontanée, qui ne cherche pas son bonheur de midi à quatorze heures ? Si touchante dans la savane qu’elle ne peut qu’attendrir ! Mais chez les gens qui ont la même gueule que soi ? Vulgarité ! Stupidité ! Niaiserie et Inculture crasse ! Bidochons et Deschiens ! Le Bidochon n’est JAMAIS exotique et le Dîner de Cons ne s’organise qu’entre Blanchouilles exclusivement, un bel Apartheid qui réjouit toutes les bonnes âmes progressistes d’ailleurs.

 

Voilà une forme de Lutte des Classes à laquelle personne n’avait pensé. Entre l’Europe et la misère du monde qu’elle est si avide de pomper sur ses terres, il y a désormais le même rapport qu’entre une Reine et sa fourmilière. Un corps blanc informe, gigantesque d’obésité, qui produit jour et nuit mais ne peut survivre sans une armée de petits corps noirs et secs, entièrement dévoués à son gavage. Jusqu’au jour où ils en auront plein le cul de vivre uniquement par elle et pour elle, et qu’ils se résoudront à la bouffer pour survivre. C’est à quoi les prépare et les incite le discours de la gauche depuis un demi-siècle, depuis le sponsoring par Sartre du ressentiment identitaire d’un Frantz Fanon.

 

 

Car même notre propre destruction, nous la confions désormais à la relève multicolore du continent, infoutus que nous sommes de nous flinguer tous seuls.

24/08/2007

LAPSUS PICTURAL REVELATEUR

Il ne suffit pas à l'UDC de se faire mousser avec des campagnes de marketing à crever de bêtise. Il sont en plus capables de faire se télescoper deux affiches, dans un paroxysme de ridicule. C'est en effet le même parti qui, d'une part, lance une initiative pour priver les mosquées suisses de minarets...

 

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... et qui, au nom du sécuritarisme, choisit pour emblème l'animal sacrificiel par excellence des mahométans :

 

 

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Alors évidemment, on vous rétorquera qu'il n'y a rien de rassisse là-dessous, que c'est rapport à l'expression "mouton noir", comme quoi c'est juste les-ceusses-qui-respectent-pas-la-loi qu'il faut dégager, d'où ce délicat graphisme humoristique, parce que la bédé ça parle aux jeunes, s'pas. N'en reste pas moins que si on est assez con pour se focaliser sur les seules bondieuseries des barbus, la moindre des choses serait de ne pas faire du méchoui un étendard.

 

Manque plus qu'ils fournissent eux-même la lame rouillée pour se faire égorger.

 

Quant au slogan principal, "Ma Maison - Notre Suisse", il est certainement possible de faire plus crétin (surtout des Alpes), mais va au moins falloir solliciter l'aide d'un Jamel ou d'un Kamini, vu le record à battre. Pourquoi pas "Mon gazon - Notre bergerie", tant qu'on y est ?

 

A la limite, si le but est de faire chier les musulmans, autant y aller carrément avec un gros "On n'a pas gardé les cochons ensemble". Ca aurait le mérite d'être un peu rigolo sans mobiliser plus de neurones électorales.

 

Post-blogum : En fait, le mieux serait de remplacer carrément l'affiche par ceci. Evidemment, ça pose un problème de copyright.

 

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07/08/2007

FIN DE PARTIE

Le 16 juillet dernier, l'excellent Polémia mettait en ligne une analyse lapidaire et bien sentie du Retour du Réel et de retour à la routine politique d'ex-France :

 

La campagne électorale a été une parenthèse dans le « politiquement correct », une parenthèse de liberté de parole et d’affranchissement par rapport au politiquement correct pour tenir compte de la pression des électeurs. La parenthèse est refermée. La récréation est finie. La banquise s’est refermée. La glaciation idéologique a repris ses droits. Jusqu’à quand ?

 

 

Fastoche.

 

Jusqu'à ce qu'il soit trop tard pour y changer quoique ce soit.


 

Jusqu'à ce que nos délicieux représentants puissent dire "désolés, on s'est trompés" sans rien risquer.

 

Jusqu'à ce que le projet d'Azouz Begag de remplacer les Gaulois par les Criquets soit devenu une réalité irreversible à l'échelle de tout le continent et que la tronche de Michael Jackson soit devenue un spectacle parfaitement banal.

 

A ce moment-là, la Parole sera libérée, parce qu'elle n'aura plus aucune conséquence. La bombe sera désamorcée. On pourra l'exposer publiquement, comme le symbole de temps révolus, comme les bouches à feu inertes trônant devant le Musée de l'Artillerie de Morges. On pourra tout dire parce que sur dix Citoyens, neuf ne comprendront pas de quoi on leur cause.

 

La droite nationale dans son ensemble n'est déjà plus qu'un grand musée militaire éparpillé entre Café de la Gare et carnotzets stérilisés. Un festival de balles à blanc, une reconstitution funéraire et pitoyable d'une grandeur passée bien avant notre naissance.

 

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Une chose est certaine, c'est que le Dégel de la banquise idéologique d'Occident ne sera pas provoqué par nous autres, pauvres ours blancs fatigués qui attendons la mort le cul dans le givre. On pourra dénoncer tant et plus les entreprises de l'ennemi, exposer au monde le fait que la haine du Toubab n'a pas le même poids que le Rejet de la Diversité, invoquer les restes de Charles Martel, tout cela ne fera qu'agiter un peu la poussière de nos rangs clairsemés.

 

Vous savez pourquoi Sarko a pu se permettre tant "d'écarts" sémantiques et thématiques durant sa campagne ? Pourquoi il a pu parler d'Identité Nationale sans se faire seppukutiser la gueule ? Parce que ces choses-là sont tombées dans le domaine public. Nous avons perdu le copyright. Les libéraux ont pigé qu'ils pouvaient s'en servir sans problèmes du moment qu'ils les vidaient de leur substance, qu'ils les épuraient de ce qui leur donnait leur sens.

 

Le vocabulaire réac, c'est un peu le Fugu de la rhétorique politique d'Occident. Il faut savoir manier le couteau pour en extraire les parties venimeuses et ça le fait directement passer de la catégorie Immangeable à la catégorie Succès Populaire. En s'efforçant de devenir présentable, le FN a fourni lui-même le scalpel. Il se retrouve sans combat à mener puisqu'il n'a plus l'exclusivité des mots qui lui sont propres. Son pauvre vieux capitaine semble en être parfaitement conscient : en plein accord avec une esthétique de l'action très punk, il se lance lui aussi dans le concours de lèche-majesté, histoire de ramener son radeau pirate au port avant qu'il ne coule en haute mer. 

 

De notre côté de la frontière, l'UDC mâche déjà le travail des exciseurs en réduisant sa vision du monde à celle d'une boîte de sécurité. Le Temps du 1er août, dont j'ai oublié mon exemplaire au Tessin, a accumulé en quelques pages des Everests de conneries à base de sous-patriotisme des valeurs et de la Constitution. Pompon absolu décroché par le red-en-chef de la Weltwoche, pour qui la fête nationale est essentiellement une question de schublig grillées - texto.

 

Vous êtes prévenus, ex-camarades révolutionnaires : le signal de départ de la Reconquête, ce sera le bruit d'une saucisse heurtant un kebab.

24/07/2007

MATERNITES : 1 - BOMBES 0

Bafweb publie récemment cet encart, paru dans la presse britiche il y a quelques jours :

 

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Suivent évidemment les commentaires sarcastiques habituels, sur l'air de Ils-se-foutent-de-qui, etc. L'ironie sur "L'islam, religion de paix" doit être le gag préféré des réacs, ils ne s'en lassent pas, ils le répètent comme un mantra, c'est leur petit moulin à prière. Ils doivent penser qu'en agitant perpétuellement cette crécelle aux oreilles de Monsieur Moyen, ça lui filera le virus de la Reconquista. Bon amusement, avec votre hochet, les gars ! Moi, j'ai cassé le mien à force de m'en servir pour nada.

 

La question qui se pose, ce n'est pas de savoir si l'islam représente une menace d'ordre sécuritaire en Europe. Quiconque n'est pas flic galonné ou vendeur de caméras ne devrait même pas s'intéresser à cet aspect des choses. Il y a moins d'une génération, tout droitiste aurait braillé la même chose de l'extrême gauche d'alors : Rote Armee Fraktion, Action Directe, Brigate Rosse, les illustrations fourmillaient pour démontrer l'urgence d'écrabouiller le terrorisme bolcho.

 

Depuis ? Dissolution complète de ladite menace. Des gauchistes qui posent des bombes, on n'en trouve plus vraiment dans la première Maison du Peuple venue. Ils ont été digérés, récupérés, libéralisés, recyclés par leurs ennemis jurés. Je n'y risquerai pas ma prochaine bière, parce qu'il fait soif et que je ne suis pas joueur ; mais le même processus de neutralisation pourrait bien donner d'excellents résultats avec les barbus à minarets. Pour deux raisons :

 

° la première, c'est qu'il n'y a effectivement qu'une stricte minorité de massacreurs parmi ceux qui se sont installés chez nous, et même parmi ceux qui lisent le Coran tous les jours. Il ne suffit pas d'apprendre par coeur des récits de guerre pour devenir un guerrier urbain. Les Carnets de Turner contiennent plus de violence que les pires sourates de Muhammad et jusqu'à preuve du contraire, la White Terror qui fait mouiller monsieur Schweizer n'a pas fait exploser des masses de bagnoles ni détourné le moindre avion.

 

° la seconde raison, c'est qu'il est dans l'intérêt de la majorité pacifique de résorber par elle-même cette minorité d'agité. Le NSDAP a exterminé les Chemises Brunes, porteuses d'un projet révolutionnaire plus enragé que les visées les plus audacieuses du Reich en place. Lénine et Staline ont écrabouillé ceux qui se montraient plus jusqu'au-boutistes qu'eux-mêmes en matière de chamboulement social. Si la politique est " l'art du possible ", il n'y a pas à s'étonner que ce soit toujours les pragmatiques, les calculateurs, les raisonnables qui finissent pas l'emporter.

 

 

Alors, ces affichettes de protestation, du bluff ? Hypocrisie absolue ? Peut-être. Mais le pire est qu'elles peuvent être tout à fait sincères. Je dis le pire parce que les conséquences de cette sincérité seraient autrement plus catastrophiques pour nos culs blancs que leur détermination à nous les plastiquer.

 

Le fait est que les islamistes les plus finauds ne peuvent QUE condamner les attentats. A quoi bon pulvériser des Infidèles puisqu'ils sont si peu enclins à préserver activement leurs traditions ? Que leurs femmes sont si ouvertes à l'exotisme ? Que leurs enfants sont plus abrutis à chaque génération ? Et que leurs élites se foutent de tout ce qui ne menace pas directement leurs privilèges en cash et en nature ? Il leur suffit de faire des mouflets, toujours plus de mouflets, en chapelets de saucisses, en brochettes interminables, le temps fera le reste.

 

Les modérés ont déjà gagné: ils se chargeront eux-mêmes d'épurer les Fous de Dieu au sein de leur propre communauté. S'ils ne le font pas, s'ils finissent par devenir si bien intégrés à l'Occident qu'ils en reproduisent les moeurs femelles et mollasses, vous pouvez compter sur l'appareil policier pour prendre des dispositions particulièrement peu démocratiques pour venir à bout de la menace.

 

Mais gaffe : le tour d'écrou n'aura aucun avantage pour les Visages Pâles qui refusent de choisir entre mosquée et supermarché. L'enflicage permanent, la vidéosurveillance qui transforme le quotidien de Monsieur Moyen en une émission de téléréalité interminable, le délit de pensée dissidente non-exprimée, ça sera aussi pour vos gueules, Messieurs les islamophages. Vous n'y échapperez partiellement qu'en devenant des supplétifs et des indics des dictatures dont vous rêvez à voix toujours plus haute.

13/07/2007

HOMO PROLIFERENS

En science, on doute. En écologie, plus encore que dans les autres disciplines. La même incertitude plane sur l'amour.

 

L'amour, précisément ! Voici la première cause de notre voyage au néant. Nous sommes condamnés par le comportement que nous imaginons le plus tendre, le plus romantique, le plus subtil et le plus éthéré.

 

L'homme est un grand pingouin doublé d'un obsédé sexuel. Il donne à la fornication des noms étranges : "penchant", "inclinaison", "affection", "sentiment", "passion"... Mais Beaumarchais avait raison d'écrire : << Boire sans soif et faire l'amour en tout temps, madame, il n'y a que cela qui nous distingue des autres bêtes.>> L'Homo sapiens est un copulateur intempérant. Un inlassable producteur de bébés. Il aurait mieux fait de se nommer Homo proliferens. Il adore répliquer son ADN et transmettre ses gènes. Il se souhaite une longue descendance, ce qui n'est le cas ni de la morue, ni de la baleine bleue, ni du panda, lesquels semblent atteints de mélancolie génésique; et pas davantage du bambou, dont certains pieds attendent un siècle pour ne fleurir qu'une seule fois.

 

<< Croissez et multipliez ! >> ordonne la Genèse. L'homme s'attelle à la tâche avec un enthousiasme touchant. C'est la seule injonction divine qu'il suive à la lettre, et même qu'il anticipe. Certaines espèces animales pullulent lorsque les conditions ambiantes le permettent. Cela arrive aux criquets, aux cafards, aux lapins et au rats. L'humanité est en phasee de prolifération massive depuis dix mille ans. En inventant l'agriculture et l'élevage, lors de la révolution néolithique, elle s'est façonnée un milieu écologique favorable. Elle fornique et accouche. Elle obéit à sa pulsion lapinesque; le latiniste dirait : << cuniculesque >>.

 

Il en résulte la situation actuelle : six milliards et demi de problèmes, et peu de solutions.

 

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Les bébés humains sont attendrissants, beaux, baveux, remplis de fossettes et de risettes, capables de nous enchanter quand ils ne braillent pas, et promis à un grand avenir sauf lorsqu'ils naissent dans un HLM de banlieue ou un bidonville de Calcutta ou de Lima. Nous les aimons au point que nous les fabriquons à la chaîne. L'image ne surprendra pas ceux qui ont visité une maternité indienne ou chinoise.

 

Nous produisons des enfants. Beaucoup trop d'enfants !

 

Nous remplissons la planète de notre engeance. Nous tartinons le globe d'une couche de bambins, marmots, gosses, gamins ou mouflets, désormais si nombreux qu'une armée d'ogres n'en viendrait pas à bout. Dans sa Modeste proposition... , Jonathan Swift suggérait qu'on mangeât les nouveaux-nés pour résoudre le problème de la faim en Irlande. Toute la Terre est devenue l'Irlande, et il n'y a plus d'Amérique où émigrer. Nous devrons dévorer nos bébés. En pâté ou à la broche. A l'étouffée ou en grillades. En pot-au-feu ou en ragoût.

 

Car les enfants grandissent, hélas ! Ces petites choses délicates se métamorphosent en adolescents boutonneux, en dadais niaiseux, en bécasses qui rêvent de passer à la  télé, en coquelets des beaux quartiers ou en délinquants cagoulés des cités. A la fin, ce sous-ensemble diffus atteint l'âge adulte et se retrouve aussi méchant, menteur, voleur, égoïste, aigri, vindicatif et raciste que les générations précédentes.

 

On appelle cela l' <<éducation>>.

 

Encore ai-je teinté ma déscription d'un excès d'optimisme.

 

Yves Paccalet, L'Humanité disparaîtra, bon débarras, Arthaud, 2006, p.42-44

08/07/2007

EN DECALAGE COMPLET

Le paumé ordinaire qui tente de vivre aussi droitement que le lui permet son hérédité chargée se retrouve vite en décalage complet avec l’époque, ce qu’elle propose, ce qu’elle impose, ce qu’elle rejette. Puisque le suicide reste une option plus théorique qu’autre chose, et que le terrorisme façon Leaderless Resistance n’est pas à la portée du premier venu, reste la non-solution de vivre relativement intégré sans assimilation, dans une sorte de communautarisme en solitaire, d’extrême repli sur soi.

 

 

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L’époque est égocentrique

 

 

Pas de place pour des choses aussi nobles et nécessaires à la fois que l’égard pour l’autre, la capacité d’écoute sincère, le courage du sacrifice, la subordination des fringales personnelles aux besoins vitaux du groupe, le respect pétrifiant de l’expérience des anciens et de la rage guerrière de la relève. Tout ce que le régime a trouvé pour limiter les ravages de cet autisme généralisé, c’est le culte d’une Solidarité ni mécanique ni organique, mais sectaire, basée sur que dalle de tangible.

 

 

L’époque est dévirilisante 

 

L’esthétique masculine, le comportement propre au mâle pas dégrossi, la façon carrée d’aborder les problèmes et de les régler sans fioritures, poubelle tout ça !Sont considérées comme à la fois naturelles et civilisées des manières de pisseuse : le « dialogue », la « tolérance », l’ « ouverture », l’insinuation, la fourberie, la langue de bois, le chantage affectif, la faux-culerie généralisée. Fut un temps où on nous posait le choix entre « Socialisme et Barbarie » ; belle époque, en fin de compte, puisque maintenant, Camarade, faut que tu choisisses entre prétendue Barbarie sous sédatif et Enculade librement consentie.

 

L’époque est pragmatique

 

Elle ignore tout ce qui peut être Sacré, et ne reconnaît un ersatz de sainteté qu’au poulpe des Drouadloms et ses milliers de tentacules ONGesques. Pour le reste ? Rien n’a de valeur si on ne peut pas coller un code-barre dessus. La défense de la Nature elle-même n’est qu’une question de  préservation des ressources, sauf chez les plus allumés des écolos qui donnent dans le panthéisme sans bien s’en rendre compte. D’ailleurs on ne parle même plus de « nature », à peine de « paysages », mais « d’environnement », peut-être parce qu’on n’a pas encore le cynisme de parler de « Décor »... La social-démocratie consacre le règne des technocrates, qui dégueulassent jusqu’au langage quotidien.

 

 

L’époque est matheuse

 

 

Un scientisme désertique régit nos moindres rapports, codifie nos journées minute par minute, nous plongeant dans une grisaille déshumanisée qui aurait fait l’admiration des Soviétiques les plus désaxés. Nous n’avons pas dépassé le dix-neuvième siècle, de ce point de vue. Loin du bal, les poètes, les compositeurs, les peintres, les grands orateurs, les éveilleurs de peuples, les prophètes, les guérisseurs, les visionnaires. Au recyclage, tous ceux qui donnaient au monde sa magie primordiale, cet enchantement qui nous sauve de la désespérance, de l’aigreur et de toutes les bassesses. Car rien de noble, de beau et d’éternel n’est jamais fait par calcul, pas même en géostratégie internationale.

 

Les grandes civilisations se bâtissent sur des rêves à l’échelle du cosmos tout entier : la gloire unilatérale d’un dieu, la domination d’un conquérant, la libération de nations immenses. L’Occident décadent se donne des idéaux de contrôleur fiscal, des défis d’insecte : le droit au respect de la sodomie à quatre, l’inscription du R’n’B au patrimoine mondial, 100% de recyclage des seringues distribuées aux toxicos. La Grèce antique a légué à l’Histoire l’Iliade et l’Odyssée. L’Europe métastasée laissera pour tout texte sacré des chartes d’entreprise éthiques, des posologies d’alicaments et des manuels de communication non-violente. Quand ils fouilleront dans nos déchets, les archéologues du futur baptiseront notre ère l’Âge de la Crotte Cubique , une époque qui n’aura produit que de l’excrément high-tech en emballage biodégradable.

 

 

L’époque est tristement festive

 

 

Les célébrations populaires tournent toujours autour de rites religieux ou du souvenir des ancêtres et de leurs accomplissements. Nous n’avons plus rien à fêter parce que nous gerbons nos Anciens et que seules les religions exotiques nous font assez peur pour qu’on les respecte. Mais nos routines quotidiennes sont si écoeurantes, nos existences si vides de sens, nos merdopoles si invivables que Monsieur Moyen ne vit plus que pour le bastringue. Toutes les fêtes se ressemblent désormais, à mi-chemin entre le carnaval brésilien et la beuverie machinale. Elles dégagent une bonne humeur factice, aseptisée, « avec modération ». Elles plombent le moral aussi sûrement que la « joie » qu’on nous souhaite à la fin d’une messe.

 

Depuis trente ans, l’expression « s’éclater » est devenu un cliché, poisseux de ringardise et de bons sentiments. Il décrit pourtant bien l’ambiance de dépassement obligatoire de nos propres limites, comme si l’ivresse n’était qu’un palliatif à la mort volontaire : s’enfiler des canettes plutôt que de se mettre une balle, histoire de s’exploser la caboche une bonne fois pour toutes. Cette festivité niaise, proprette, dégradante, pollue tout sur son passage, jusqu’à la colère de la rue. Les émeutes ne sont plus seulement hors-la-loi, elles contreviennent carrément aux bonnes mœurs, puisqu’on ne reconnaît plus aucune raison légitime d’éprouver de la haine, cet ennemi de la Démocratie.

 

 

L’époque est boulimique 

 

 

Rien ne nous terrorise plus que l’idée du manque. C’est flagrant au niveau des rations de bouffes, de leur richesse calorique délirante, de la banalisation des menus à gogo, en attendant les formules All-you-can-eat à l’amerloque. C’est aussi chez les yankees qu’est apparue l’idéologie originelle du Bigger and Better, et leur goût de l’obésité pathologique est en train de nous gagner à notre tour. L’idée de simplicité volontaire est si incongrue qu’elle n’apparaît jamais dans AUCUN débat, même de faible envergure. Qu’on puisse gagner et consommer moins que ses parents est perçu comme une obscénité économique. Qu’on puisse malgré tout vivre plus heureux et de manière plus équilibrée, c’est carrément de la science-fiction pour nos contemporains, y compris parmi les plus anticapitalistes.

 

Si nos philosophes d’hypermarché étaient plus conséquents, ils feraient reconnaître officiellement le Droit à la Goinfrerie , puisque c’est visiblement tout ce qui nous importe : pouvoir nous en fourrer jusqu’aux yeux, ne se priver de rien sous aucun prétexte. Si les régimes-miracle sont si bien tolérés, c’est parce qu’ils rapportent une fortune, qu’ils échouent systématiquement et que leurs clients sont toujours prêts à investir dans une nouvelle arnaque prometteuse. Le jour où tous les gras-doubles de l’Ouest décideront de se passer de coaches, de pilules et de substituts, la maigreur sera à nouveau considérée comme le propre des souffreteux et on ne parlera plus de surpoids mais de « prestance ». La contradiction entre notre culte du corps et notre rage de l’engraisser est trop phénoménale pour durer encore longtemps. Ça ressemble à quoi, un triple pontage coronarien à l’échelle de tout un continent ?

03/07/2007

LES TRIPES DU CITOYENNISME AU SCALPEL

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Il fallait peut-être une poignée de gauchistes, plus honnêtes et moins hallucinés que la moyenne, pour décortiquer la Gauche moderne, sa décrépitude et le processus de son effondrement. D'ordinaire, les néologismes qui finissent par -isme, ça fait s'enfuir l'homme de goût. Ici, il se justifie pleinement. On trouve dans les notes quelques liens vers des textes qui approfondissent le thème, souvent chiants, parfois strictement "à usage interne", mais toujours intéressants.

 

Une lecture qui ne fait certes pas avancer le schmilblick si on n'a pas grand-chose à foutre de l'avenir du socialisme, mais qui reste hautement recommandable, question curiosité intellectuelle. Le reste du site ? On tombe souvent sur les mêmes chiasses que d'habitude, à l'image de ces photos qui pèsent plus lourd que mille mots. Mais bon. Comme disait l'autre, quand on cherche des tuyaux, c'est dans les égouts qu'on en trouve.

 

 

02/07/2007

BLACK POWER OU GAY PRIDE ?

Bien embêtant dilemme que nous tenons là. Un acteur amerloque qui n'aime pas les tapettes et le fait savoir ? Ennuyeux pour sa carrière mais pour celle du pisse-copie modèle, c'est vite vu : au placard le nazi ! Maintenant, que fait-on si ledit nazi est Noir, et qu'il crie au racisme qui plus est ? Qui va-t-on choisir pour la crucifixion expiatoire ? Quel merdier.

 

A noter que Choc Hebdo, qui nous transmet cette nouvelle du front de la lutte contre les mauvais citoyens, a déjà choisi son camp :

 

Les insultes homophobes, Hollywood les digère mal. Lancées par l’acteur de Grey’s Anatomy, Isaiah Washington, lors d’une violente dispute avec son collègue Patrick Dempsey, elles avaient fait de l’acteur la bête noire de la série.

 

C'est pas sympa, de faire des allusions comme ça au taux de mélanine des gens.

 

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24/06/2007

LA BELLE PENSEE ANTIDEMOCRATE DU DIMANCHE

Those who repeat Churchill’s dictum that democracy is the worst form of government “except for all the others” seldom look at the others. The confusion of power with moral elevation is worse under democracy than under any other system.

The Soviet Politburo never seemed to have illusions about itself; dictators like Saddam Hussein don’t seem to think spiritual leadership is their special province; the old kings of Europe enjoyed their mistresses and hired their mercenaries and left the moral stuff to the bishops. Such men understood that they owed their power to fortune, not virtue. Even the most arrogant of them seldom dreamed of correcting the personal habits of their subjects.

 

Joseph Sobran, juin 1998 (Le lien risque bien de ne plus fonctionner d'ici quelques temps, la page étant régulièrement mise à jour)

 

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18/06/2007

UN JOYEUX NON-ANNIVERSAIRE

Aujourd'hui, il y a exactement soixante-sept ans (chiffre cabalistique ? Qu'en dit Dan Brown ?), un humoriste de troisième zone, en vacances à Londres suite à l'échec de son spectacle à Paris, récitait un sketch sur les ondes de la SkyRock d'alors. Il ne fut entendu que d'une poignée d'oisifs, dont certains le prirent très au sérieux, au point de le laisser carrément gouverner la France en 1958.

 

Le sketch, presque aussi drôle qu'un rot de Michael Youn, est depuis devenu un classique, comme quoi raconter des conneries mène vraiment à tout.

 

Une trentaine d'années plus tard, Michel Gérard Joseph Colucci, amuseur public de son état, tentera de rééditer le coup de bluff aux élections présidentielles de 1981, mais sans succès. Dépité, il commença à faire de la moto, ce qui ne lui réussira guère mieux.

 

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25/05/2007

LE PIRE, C'EST DE PARTICIPER

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Toutes les études récentes sur le travail témoignent de son changement de nature. Alors que le travailleur des années 1960 connaît un ennemi, le patron, sur lequel il peut tranquillement cristalliser sa haine ou son envie (tranquillement, parce qu'au fond, il sait bien qu'il n'arrivera jamais à le détrôner), le nouveau travailleur a pour pire ennemi son voisin de bureau. Concurrence signifie "courir ensemble". Regardez-les courir tous ensemble pour offrir leur travail et leur sueur à celui qui n'est plus leur ennemi mais leur bienfaiteur ! Compétition signifie "quémander ensemble". Eh bien, ils quémandent tous, une émission supplémentaire, une heure supplémentaire, un euro supplémentaire, une minute de passage à la télé supplémentaire. Ils sont dans la division et la dispute. Autrement dit, ils sont dans l'Enfer, car la "division" (diabolos) et la "dispute" sont les apanages du Diable. Les travailleurs doivent s'impliquer, coopérer, on leur demande leur avis et on leur cède même une action ou deux pour leur donner l'illusion d'être propriétaires.

 

Certes, ils produisent. Mais quoi ? Des nuisances essentiellement. L'activité économique est devenue une immense accumulation de nuisances et le monde, un vaste dépotoir. Mais ce n'est même plus un combat pour quelque chose, c'est le combat pour le combat. Le combat lui-même est devenu marchandise et spectacle : peu importe ce que racontent les hommes politiques, mais vivement qu'ils s'étripent sous nos yeux, pour n'importe quelle raison, vraie ou fausse.(...) Qu'importe le vin, pourvu qu'on ait le flacon : et chacun de se précipiter sur la bouteille. Et pour trinquer, ils trinquent, les pauvres ! Bien entendu, les nantis, les protégés, ceux qui sont hors concurrence, les barons des médias et les chefs d'entreprise en appellent à lutter contre les privilèges du travail et la mise en concurrence de ce qui ne l'était pas. La guerre est belle pour ceux qui ne la font pas.

 

"La concurrence est le moteur d'une histoire dépourvue de sens", ajoute Philippe Thureau-Dangin, qui reprend à son compte la phrase de Pierre de Coubertin : "L'essentiel est de participer". Non : le pire est de participer. L'essentiel, c'est de ne pas participer, de ne pas se faire cannibaliser, de ne pas courir avec les autres petits hamsters dans la roue qui tourne sans avancer. Nous courons tous, mais nous ne savons pas où nous allons, et la justification de notre course est simplement de courir.

 

Bernard Maris, Antimanuel d'Economie, tome 2 : Les Cigales, Editions Bréal, 2006

22/05/2007

QUEL SIECLE ON EST, DEJA ?

{Bientôt vous allez enfin connaitre les joies du métissage obligatoire et de la guerre civile de basse intensité permanente, comme ici en Europe.} - lire le reste du commentaire concernant les mégalorégularisations de sans-papiers américains chez les toujours élégants Ilysiens.

 

Ah moi y en a sorry, Sahib, mais ça fait un FOUTU bout de temps qu'ils se la font mettre multiculturellement, nos amis yanquis.

 

Déclaration de l'inconstitutionnalité de la ségrégation : mai 1954. Mise en place de la discrimination positive : juillet 1964. Introduction du "busing", qui touille allègrement Blanchouilles et Frères-Humains dans les écoles : 1973. Alors je crois qu'ils connaissent ça depuis un moment, et à un niveau plus monstrueusement balaise qu'ici. La seule nuance, peut-être, c'est que les obèses du Klan peuvent légalement organiser des petites White Thrash Pride dans la rue, avec les brillants résultats que l'on voit tous les jours, n'est-ce pas.

 

Quant aux émeutes que c'est censé provoquer "bientôt", là aussi, y a comme une mise à jour historique brutale à faire. On parle même pas des émeutes politisées des Black Panthers ou de Martin Luther King-Kong. On saute directement aux alentours de la première Guerre du Golfe : Los Angeles 1992, ça vous dit rien comme cuvée ? Un dealer Opprimé-par-l'esclavage-de-son-arrière-arrière-grand-père qui force un barrage de police en bagnole et se prend des coups de matraques dans la chetron. Retour de manivelle: une insurrection ethnique à une échelle qui ramène les foirinettes banlieusardes d'ex-France cuvée 2005 à leur niveau réel : à savoir une potacherie bien maîtrisée, un jeu de Chat Perché sans victimes par dizaines, un brouillon anecdotique. (Slayer et Ice-T ont produit un appréciable duo sur le sujet, à l'époque, en reprenant bourrinement un vieux titre de The Exploited, mais je digresse).

 

Et il y en a eu pour s'étonner sincèrement du succès de la pêche aux voix fafs de Sarkoflic. Ce n'est pas seulement Monsieur Moyen qui range les questions d'immigration dans le tiroir Boulot pour la police - c'est que nous sommes très loin, mais alors très foutrement loin, d'avoir touché le fond en matière de " métissage obligatoire et la guerre civile de basse intensité. " On n'a encore rien vu. Autant vous faire rapidement à cette idée, les cocottes : on est parti pour plusieurs décennies à la sentir toujours plus dure, toujours plus profonde et toujours plus multiculti, sans aucune réaction populaire d'aucune sorte.

 

Sauf si vous êtes assez à bout nerveusement pour coller cette belle étiquette sur le cirque de rue façon dreadlocks-djembe-jonglage ou sur le vote massif pour la même vieille droite molle que depuis un demi-siècle, évidemment. Il est vrai qu'on a les manifs spontanées qu'on peut. Dans un hospice de vieux, quand les gens se lâchent, ça sent plus la pisse que les pneus brûlés, que voulez-vous.

 

Post-scriptum : Question incitation à l'immigration massive, les ricains sont aussi largement en avance sur nous autres Vieux-Européens. Sarko parlait d'hexagonifier toute gonzesse maltraitée à la surface du globe, c'est encore loin du niveau de leur Green Card Lottery et du très éloquent Diversity Immigrant Visa Program...

16/05/2007

NATION ET TERRITOIRE SONT DANS UN BATEAU

Il faut, aussi vite que possible, accepter cette idée triste et nécessaire que Nation et Territoire n’ont plus rien en commun. Nous avons été expropriés des terres sur lesquelles nous résidons encore et où nos ancêtres fertilisent le Special K ou le fourrage à MacHeidi.

 

 

Nos culs sont pour moitié propriété de l’Etat, pour l’autre moitié des grossistes planétaires auxquels ils nous vendent pour le bien de la Croissance. Quant à nos rues, elles n’appartiennent pas à ceux qui y descendent mais à ceux qui les squattent en permanence parce qu’ils n’ont rien d’autre à foutre ou parce qu’ils sont payés pour y maintenir un semblant d’ordre. Monsieur Moyen ne fait qu’en raser les murs. Il n’aime pas forcément ce qu’il y croise mais quoi ? Pas le temps d’y penser.

 

 

La Visa demande à être renflouée. Le chef de rayon chronomètre le retard accumulé. Les lardons réclament leur triple dose de sucre. Les choses sont encore suffisamment normales pour que les questions sérieuses soient déléguées à la police, aux partis, aux syndicalistes, aux collectifs Citoyens, à n’importe quel blaireau à porte-voix ou carte officielle du moment que ça ne nous occupe pas du temps de productivité, de zapping ou de Merdic Walking.

 

 

Si quelque chose nous concerne tous, alors « ça » ne concerne jamais que les autres, eux seuls. Ma banquette du Titanic est confortable, l’orchestre n’en est qu’à son premier rappel, la femelle pas farouche est abondante, les stocks de champagne sont inépuisables, et y a même pas besoin de les payer puisque la maison fait crédit. Enjoy, comme disait Coca il y a encore peu. Enjoy jusqu’à plus soif, enjoy jusqu’à la gerbe, enjoy jusqu’à la décomposition.

 

 

Ceci dit, rien n’indique que nous autres Blanchouilles soyons dans une merde plus odorante que nos nouveaux invités surprise. En fait, tant les fafs que les mondialistes de tous poils se plantent à ce niveau : ni les nouveaux colons ni les anciens maîtres n’ont plus de droits que les autres. En clair, le Système n’est pas raciste, que ce soit « anti-blanc » ou anti-portenawak. Il se contente de gérer les marchandises humaines dans l’entrepôt continental, sans états d’âme particuliers. Son idéologie ne va pas contre notre vision du monde, comme on aime tant à se le répéter ; elle ne se colle pas à elle non plus, comme le bavassent les clowns de rue qui animent la périphérie du G8. Elle s'en fout, simplement, elle se fout de tout ce qui ne peut pas être inscrit sur un constat d'infraction ou un bulletin de remboursement. Le Système croit au Vide, il le prône, il le pratique, il l’impose à chaque individu et chaque groupe.

 

 

Savoir tout cela et se le répéter tous les matins, bien sûr, ça ne change rien à l’histoire. « La douleur est une information », peut-être, mais quand on est « informé » par un kick dans les burnes, on ne prend pas du recul. On se plie en trois et on attend que ça passe. Même la coke n’y change rien.

 

 

Notre coke à nous autres, c’est l’acharnement activiste, le marathon du tract, la litanie furibarde des convictions jetées à la face de notre entourage, les conspirations d’arrière-salle, les petites attaques sordides entre sous-traitants de la dissidence locale, mêmes les calculs candides sur les chances de tel ou tel parti au pouvoir d’inverser la trajectoire de la Grisaille qui nous empoisse tous. Assez de rêves, de poses, de slogans et d’adrénaline pour faire tourner les têtes les mieux accrochées aux épaules – de quoi les faire enfler surtout, au point que beaucoup devraient se tartiner des rillettes sur les tempes pour passer les portes sans écorchures.

 

 

Mais cette orgie de ferveur et d’agitation ne sert qu’à entretenir les illusions du milieu sur son impact social, sur sa dangerosité pour l’Ennemi,  sur son statut d’élite politique. Impact zéro. Dangerosité nulle. Elitisme de secte dérisoire. Passent les mois, les années, les décennies, et la marée noire ne fait que monter tranquillement, sûrement, obstinément, en se contrefoutant de nos digues dérisoires, en noyant nos hurlements dans ses gargouillis ignobles, en pourrissant ceux de nos camarades qu’on croyait les plus droits, les plus exemplaires.

 

Soixante ans de résistances sporadiques n’ont RIEN changé, même pas retardé quoique ce soit. Nous sommes toujours dans la même fosse et le niveau du purin continue à monter. Faire partie des supposés Veilleurs ne nous sauvera pas de la même noyade que les plus comateux de nos contemporains. La connaissance n’est pas une arme : elle nous sert uniquement à savoir pourquoi nous n’aimons pas ce qui nous arrive, pas comment l’éviter. Sauf à se mobiliser pour son propre cul, fin de toute action collective. Belles crampes d’estomac en perspectives pour tous ceux qui voulaient apporter une contribution décisive, si minime soit-elle.

 

 

Le navire Occident coule et les Rats Noirs qui ne veulent pas sombrer avec devront quitter son bord. Mais pour aller où et y faire quoi ?  

 

 

L’exil n’est pas une option acceptable, sauf à avoir fait sienne la conception déracinée de l’ennemi. On n’est pas fidèle qu’à une lignée et une culture, on l’est aussi à un coin de Terre, si exigu soit-il, si abstraites que soient ses frontières. Un même peuple est divisé en dizaines, en centaines d’entités qui partagent un même ensemble de prédécesseurs mais qui parfois se tolèrent à peine pour des différences minimes de convictions, d’habitudes alimentaires, de rapport au terroir, d’accents même !

 

 

Le cas de la minuscule Suisse, point de détail dans l’histoire étatique de l’Europe, est emblématique : comme on s’aime, comme on se tolère, comme on est hypersolidaires entre Genevois, Valaisans et Vaudois ! Vraiment, quelle délicate harmonie règne entre Welsches et Suisses-Totos ! Pareil que pour nos grands voisins, qui se sont mutuellement étripés au moins depuis la conquête romaine, malgré des appartenances ethniques et culturelles indubitablement communes. Nous nous sommes foutus sur la gueule les uns les autres pendant deux bons millénaires, pour ce que l’on sait avec certitude ; et on voudrait que ces habitudes disparaissent sous la simple pression migratoire allogène ? Grotesque.

 

On se retrouverait miraculeusement « entre nous » et nous seuls, que la baston fratricide n’attendrait pas une génération avant de reprendre comme un mouvement perpétuel à l’échelle mondiale. L’Eternel Retour de Nietzsche, c’est celui de ton poing dans ma gueule et réciproquement.

 

 

Reste que tout ça ne rend pas plus supportable de devoir s’acclimater ailleurs. La Nation a décidé de claquer ? Soit – mais la terre n’a rien demandé à personne, et elle se contrefout de savoir qui l’occupe.

 

 

A la limite, qui nous dit qu’elle ne voterait pas pour les « locataires » moins enclins à la bétonner, la goudronner, la parcelliser, la rentabiliser, la salir, la défigurer, comme nous l’avons si bien fait depuis un bon siècle de prétendu « développement » ? Le Visage Pâle a couvert ses champs de cheminées abjectes, de clapiers odieux, de décharges interminables, d’autoroutes perpétuellement bouchonnées, de putanats publicitaires criards et clignotants, de parcs à bétail touristique. Dans le même temps qu’il transformait son habitat en dépotoir, il a cessé de faire des gosses et a éduqué ses rares descendants à idolâtrer le lointain et vomir le prochain. Plus il est devenu vieux, plus il a joué à se croire jeune, à se goupiller des crèmes anti-age, à concilier autodestruction rock’n’roll avec rentabilité longue durée.

 

 

Il est permis de voir dans son actuelle disparition un colossal retour de manivelle naturel. Il a perdu son droit de vivre chez lui selon ses coutumes, puisqu’il a décidé qu’il n’était de nulle part et que les traditions des autres avaient plus de valeur. 

 

Ca fait mal au sac, oh que oui, mais c'est sans doute parfaitement mérité.

28/04/2007

« …JUST ME AND MY WORLD OF ENEMIES… »

Un des grands conforts de l'actuelle glorification de la Victime , c’est que tout le monde peut se convaincre qu’il est l’objet d’un complot, tramé par d’anonymes saligauds, relayé par des médiats sensationnalistes et toléré par Monsieur Moyen, ce lâche enculé toujours prêt à regarder son prochain se la faire mettre profond sans intervenir.

 

Ce fut longtemps le privilège des archéofafs, collectionneurs d’antiques pamphlets mal foutus sur les francs-macs, les falsificateurs d’Histoire contemporaine et les lobbies mondialistes fumeux. Documenter et exposer leurs supposées magouilles a longtemps constitué – et constitue encore souvent – l’essentiel de leur militantisme. Des mimiques d’archivistes obsessionnels que les ethnobrasseurs et les monomaniaques bolchos ont toujours eu beau jeu de railler, et qui finissent systématiquement par s’écraser le museau contre des lois toujours plus restrictives. On finit par marcher sur des œufs, par fermer sa gueule ou par tant alambiquer ses périphrases que plus personne n’y comprend rien – au moins chez ceux qui écoutaient encore…

 

Ce joli temps des nouvelles Catacombes semble révolu. Débusquer la machination est un loisir politique qui s’est foutrement popularisé depuis que le monde est redevenu multipolaire. La démocratie donne à toutes les communautés le droit d’étaler leur parano maison, et de s’en servir pour tenter d’obtenir des passe-droits. Le syndrome de la persécution n’est plus le propre d’une élite réac, elle est à disposition de la moindre communauté ultra-minoritaire avide de reconnaissance journalistique ou de sponsoring gouvernemental.

 

On connaît depuis longtemps le débat qui mobilise capitalistes et socialistes sur le rôle des pisse-copies, toujours biaisés et vendus. Pour la droite, c’est la conspiration gauchiste qui domine les médiats, et qui leur impose une ligne éditoriale apatride et bien-pensante. Ce à quoi répond ladite gauche : tout faux ! Les médiats sont aux mains des capitalistes réactionnaires et promeuvent leurs idées intolérantes, en relayant complaisamment les émeutes de banlieues occupées ou les déclarations « intolérables » du « populiste » le plus en vogue le mois courant.

 

Les musulmans se sentent discriminés, stigmatisés, caricaturés par une opinion publique qui ne veut voir en eux que des kamikazes de restaurants familiaux et des polygames cogneurs de femmes. Réaction des islamophobes : fouteries ! L’Occident tout entier se coranise à toutes bombes, les mosquées poussent comme des spores et nos gonzesses devront bientôt sortir acheter nos sixpacks emballées dans des sacs poubelles grillagés au niveau des yeux.

 

Indémodable et inoxydable, le couple sionistes-antisémites continue sa valse séculaire. La haine du Juif est partout ! clament les premier. Il flotte dans l’air un sinistre parfum de barbelés et d’étoiles jaunes ! Arnaque sans nom ! répondent les seconds ! l’Europe n’est plus qu’un immense supermarché kasher où vous régnez en maîtres absolus ! On pouvait plus critiquer Staline à Moscou en 1950 que la Licra à Paris de nos jours !

 

Jeu du balai oblige, cette danse se complique avec un troisième partenaire inattendu. Les antisionistes occidentaux doivent souvent interrompre leur pavane amoureuse pour céder leur place au grand rival islamiste. On aime beaucoup s’envoyer du racisme à la gueule, entre fans de Tsahal et groupies d’Al-Qaeda. L’antisémite blanchouille traditionnel, vaguement racial et économique, ne sait pas trop sur quel pied danser entre ce nouveau couple infernal qui lui pique respectivement son vocabulaire et sa mauvaise réputation. De toute façon, vu l’âge de ses recrues, l’arthrose menace, donc il fait tapisserie en regardant valser les autres.

 

Un point commun à ces jérémiades soigneusement orchestrées et mises en scène : la réduction de toutes les questions sociales ou politiques à l’opposition entre « Nous qui souffrons » et « Tous les autres qui nous en veulent ». La Majorité , c’est toujours les Autres, des dizaines de milliers de visages flous et vociférants, une harde crasseuse et bornée, toujours partante pour démarrer une émeute anti-………. (mentionnez votre groupe de référence ici.) La menace est permanente, la vigilance méticuleuse s’impose comme un impératif de survie. Une minute d’inattention, un mot malheureux, et blam ! vous vous retrouvez à « faire le jeu » du fascisme, de la Correction Politique , du Marché, de l’Etat, de l’Intolérance, de Satan et sa belle-sœur.

 

C’est que le Peuple, c’est une arme à double tranchant, coupante à vous faire tomber trois doigts direct si on la manie distraitement.

 

Un jour, le Peuple, c’est vous et la demi-douzaine de tordus sectaires qui vous entoure : vous constituez la Majorité à vous tous seuls et quand vos droits sont bafoués, c’est toute la Collectivité qui se prend un mollard dans l’œil.

 

Le lendemain, cette même Collectivité, ce n’est plus cette chouette masse de Citoyens solidaires qui acclamait votre révolte. Ce n’est plus qu’un infâme ramassis d’enfants de pute, qui ne cherche qu’à vous assimiler de force, à effacer votre différence, à violer vos droits constitutionnels et plus si affinités.

 

Pire encore : la plupart du temps, nos semblables sont tout ça à la fois. Côté pile, le Vrai Peuple : engagé, socialement conscient, très ouvert à toutes vos revendications. Côté face, la plèbe : cynique, renfermée, gang de bouseux qui vous explique à coups de fourche et de bûcher où vous pouvez vous carrer vos doléances. « Les braves gens » et « les gens sont méchants », deux couilles distinctes enfermées dans un même scrotum. Pas facile de composer avec cette schizophrénie de masse.

 

Les innombrables bergers qui se disputent la même harde ont plus ou moins réussi à se mettre d’accord sur une solution à cette contradiction : établir une hiérarchie entre population légale et population réelle. La première est un idéal, un modèle, une perfection théorique ; on jugera chaque individu issu de la seconde selon ses efforts constants pour s’y conformer. Et l’échelle d’évaluation ne comprend que deux degrés : « avec nous » et « contre nous ».

 

C’est une sorte de Carte du Parti virtuelle, un code-barre citoyen, une Marque de la Bête visible par les seuls partisans de votre petite cause perso. Le dépistage est tout con : si Untel rechigne un peu face à votre cirque procédurier, c’est qu’il s’oppose à toutes vos demandes d’un bloc. Ni la maladresse de votre discours, ni l’extravagance de vos méthodes, ni la démence de vos prétentions ne sont en cause, jamais ! Celui qui ne vous sert pas de bouclier est du côté des matraques. Le silence est un aveu de complicité. Le scepticisme est un affublement pour la haine. C’est vrai pour les individus, pour les groupes, pour les institutions, pour des nations entières, pour toute la foutue planète.

 

En fait, pas pour la planète, à la réflexion. A ce jeu-là, c’est plutôt elle la grande gagnante. Ça semble très acceptable, dans l’ordre des choses. Sauf qu’elle aussi, à son globe défendant, s’est faite inscrire à la Victim Academy par les Christs de poche de Greenpeace et consorts. L’humanité, composée de centaines de Clubs des Martyrs, retrouve une belle unité dans le rôle de la Garce Universelle , responsable de rien moins que la mort de tout l’écosystème. Le réchauffement climatique, la disparition de cent millions d’espèces par pause-café, le Nord éléphantesque et le Sud rachitique, vous connaissez la chanson.

 

Et quelle chanson, bon dieu ! Quel hymne rédempteur ! Un We are the world remixé à la sauce doloriste ! Mère Nature massacrée par ses ingrats petits derniers ! Un déicide qui terrorise même les agnostiques ! Voilà une oppression qui éclipse toutes les autres ! L’occasion inespérée pour tous les Salauds du monde d’enfin se donner la main pour éviter le naufrage ! Tous coupables et tous victimes à la fois, mélange des joies du sadisme et de l’éclate masochiste !

 

Pourtant, si les dieux conservent leur sens de l’humour, il y aura toujours au sein de la chorale des pleureuses, un petit malin pour chanter ouvertement faux. Petit exemple pas vraiment récent, puisque ça date de janvier, mais qui conserve une pertinence intacte. Valeur ajoutée du témoignage : ça vient des Etats-Unis et ça fait référence aux colossales jérémiades de la Nouvelle Orléans et de ses pov’victimes « défavorisées » par l’amie Katrina, fin août 2005…  (reçu par liste de diff’) : 


"Ce texte est d'un directeur des secours de comté, dans la partie centrale du Colorado après la tempête de neige récente.


BULLETIN METEO


Plus haut, dans les plaines du nord, nous nous remettons à peine d'un événement historique, je peux même dire - un événement météorologique " de dimension biblique " - avec une tempête de neige historique jusqu'à 44 pouces ( 1 mètre quinze environ ) de neige et des vents à 90 M/H ( 145 Km/H ) qui ont brisé des arbres en deux, ont mis à bas des poteaux électriques, des centaines d'automobilistes échoués dans de mortelles congères, bloqué TOUTES les routes, isolé des communautés entières et privé de courant des dizaines de milliers de personnes.

POUR VOTRE INFORMATION :


George Bush n'est pas venu.

La FEMA n'a rien fait.

Personne n'a hurlé après le gouvernement.

Personne n'a blâmé le gouvernement.

Personne n'a même poussé un juron à la TV.

Jesse Jackson ou Al Sharpton ne sont pas venus nous voir.

Notre maire n'a pas blâmé Bush ou n'importe qui d'autre.

Notre gouverneur n'a pas blâmé Bush ou n'importe qui, ou l'un ou l'autre.

Les chaînes CNN, ABC, CBS, FOX ou NBC ne sont pas venues nous voir - et n'ont pas rendu compte de cette tempête de neige de catégorie 5.

Personne n'a exigé de cartes de débit de 2.000 dollars

Personne n'a pillé.

Personne - je veux dire que pas une seule personne n'a exigé du gouvernement qu'il fasse quelque chose.

Personne ne s'est attendu à ce que le gouvernement fasse quoi que ce soit.

Aucun Shaun Penn,

Aucune Barbara Streisand,

Aucun type de Hollywood ne s'est montré.

 

Des nèfles, nous avons juste fait fondre la neige pour avoir de l'eau.

Des caravanes de SUV (véhicules mi-sportifs, mi-utilitaires) ont tiré les personnes hors de leur voiture enfouie dans la neige.

Les conducteurs des camions qui ont tiré les gens hors des congères n'ont pas demandé un penny.

Les restaurants locaux ont fait des repas et la police et les pompiers les ont distribués aux familles naufragées de la neige.

Les familles ont hébergé des personnes inconnues en détresse - totalement inconnues d'elles.

Nous avons mis en marche les fourneaux à bois, avons ressorti des lanternes à pétrole ou des lanternes à charbon.

Nous avons mis quelques couches supplémentaires de vêtements, parce que ici c'est

" marche ou crève ".

 

Nous n'avons pas attendu qu'un programme d'assistance sociale, qui nous immobiliserait dans un but électoraliste, soit accepté pour nous sortir du pétrin.

Bien qu'une tempête de neige de cette catégorie " 5 " ne soit jamais arrivée auparavant, nous savons que ça peut se produire et comment traiter ça nous-mêmes.

" Dans mes nombreux voyages, j'avais noté qu'une fois qu'on arrive au nord à environ 48 degrés de latitude Nord, 90% des problèmes sociaux du monde s'évaporent. "

C'est ce qu'il me semble, du moins à moi aussi.

 

J'espère que ceci est bien passé.

 

Peut-être que QUELQUES UNS recevront le message.

 

Le monde ne NOUS doit rien."

20/04/2007

LES HEURES LES PLUS SOMBRES DE LEUR HISTOIRE...

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En principe, on trouvait le texte qui suit sur le site de L'Orient-Le Jour, "quotidien libanais d'expression française", à cette adresse. Mais le lien pétouille complètement, du moins sur mon pécé, réputé pour ses caprices auprès de mon dépanneur informatique perso (que je salue au passage).

 

On lit régulièrement des news de ce genre, mais c'est un peu comme la saveur de la truffe noire : on a beau connaître, on est toujours un peu surpris...

 

Reportage - Des incidents perpétrés par des immigrants en provenance de  l’ex-URSS
Des actes antisémites... en Israël

 

Lorsqu’il a émigré de Russie en Israël, il y a plus de dix ans, le rabbin Avraham Levine ne pouvait imaginer qu’il se ferait un jour passer à tabac par de jeunes skinheads en plein cœur de l’État hébreu. C’est  pourtant ce qui lui est arrivé il y a moins de trois mois alors qu’il  rentrait à son domicile de Petah Tikva, dans la banlieue de Tel-Aviv. (...) Son cas n’est pas isolé. Ces dernières années, des croix gammées et  des inscriptions antisémites ont été retrouvées sur des murs d’écoles et  de synagogues en Israël. (...)

 

La grande majorité de ces incidents est perpétrée par des immigrants en  provenance de l’ex-URSS, arrivés en Israël dans les années 1990, estime  Zalman Gilichenski, responsable du centre Dmir, qui assiste les victimes  d’actes antisémites en Israël. Sur près de 1,2 million d’immigrants en  provenance des républiques de l’ex-URSS depuis le début des années 1990,  plus de 300 000 n’étaient pas juifs, selon les chiffres du ministère  israélien de l’Intégration. Selon les estimations de Zalman Gilichenski, lui-même originaire de Moldavie d’où il a immigré en 1989, environ 500 incidents antisémites se produisent chaque année en Israël. « Des gens qui ne se considèrent pas juifs arrivent ici après avoir entendu parler  des juifs dans les anciennes républiques d’Union soviétique, où l’antisémitisme est particulièrement virulent », explique-t-il. Selon  lui, « il y a un groupe de plusieurs dizaines d’antisémites dans presque toutes les villes israéliennes. En tout, il y a plusieurs centaines de néonazis en Israël ».

 

Le seul site israélien d’extrême droite pour russophones est éloquent. « Accoutumer les Russes vivant en Israël à la culture nationale russe » et  « éveiller la conscience nationale afin d’agir contre toutes les formes  de conversion des Russes au judaïsme », fait ainsi partie des buts définis par le site Web du Centre nationaliste russe. Les autorités israéliennes – police, ministères de la Justice et de l’Intérieur – disent ne disposer d’aucun chiffre sur les actes antisémites et M.  Gilichenski les accuse de passer le phénomène sous silence.


La police qualifie pour sa part ces incidents d’attaques racistes perpétrées par des anarchistes ou des vandales. Le commissariat de  police de Petah Tikva a ainsi fermé le dossier du rabbin Levine sans avoir arrêté ses agresseurs, estimant qu’il s’agissait d’un « cas isolé qui ne reflétait pas une tendance ». Selon un responsable du ministère de la Justice, « la loi ne nous permet même pas de définir un incident en Israël comme ayant un caractère antisémite et ces incidents tombent dans la catégorie générale du vandalisme. » Il n’y a pas de loi contre  l’antisémitisme en Israël parce que les législateurs n’ont jamais imaginé une telle situation, ajoute-t-il. Un projet de loi est actuellement en cours de discussion à ce sujet.

             Ron BOUSSO (AFP)

16/04/2007

DES BRANCHES VERTES SUR UN TRONC MORT

«  La France métissée, on l’aime ou on la quitte ! »

 

Voilà l’une des formules de politesse qui ont accueilli Jean-Marie Le Pen lors de son passage chez les science-poteuses. Ça résume assez joliment la question, il faut bien l’admettre.

 

La donne a changé. Il n’y a plus « Eux » et « Nous » sur « nos terres ». La léopardisation du territoire a commencé depuis des lustres et les blanchouilles s’acharnent à n’en constituer que le décor, le fond, la toile ouverte à toutes les taches, les pires ratures, les gribouillages les plus haïssables.

 

Cet habile détournement de la devise originelle, c’est bien fait pour les réacs de base, après tout. « Tu l’aimes ou tu la quittes », quel slogan de merde ! Quelles faibles exigences ça suppose ! Bienvenue à tous ! Tout ce qu’on vous demande, c’est une belle déclaration d’amour avant d’entrer dans le Club !

 

-         Okaye, on couche, mais tu me promets que tu m’aimes ? Tu me promets que les verres, les fleurs, le restau et le baratin, c’était pas juste pour un coup rapide et pas me rappeler demain ?

 

-         Mais oui. Moi t’aimer beaucoup, moi aimer toi longtemps, ma salope à moi.

 

 

-         Bon d’accord, alors on s’y met, mon loulou.

 

 

Et voilà comment la France , l’Europe, l’Occident, deviennent la France métissée, l’Europe bâtarde, l’Occident défiguré.

 

 

Vous l’avez voulu. Vous l’avez dans le cul. Vous leur avez demandé d’aimer ou de partir. Ils ont commencé par rester et fermer leur gueule. Ils ont pris leur temps. Maintenant leurs petits-enfants vous répondent que non seulement ils ne vous aiment pas, que non seulement ils restent aussi, mais qu’en plus c’est vous qu’ils baiseront, jusqu’à ce que ce soit vous qui les aimez, qui en redemandiez, qui vous en passiez plus, que ça devienne comme une seconde nature.

 

 

Tous vos hurlements contre les « traîtres de gauche » n’y changeront rien. Les traîtres, c’est vous, prétendus patriotes de la prétendue droite. Les gauchistes n’ont jamais juré de défendre quoique ce soit de patriotique, de national ou d’enraciné. Ils n’ont jamais trahi. Ils ont, tout au contraire, été fidèle jusqu’au bout à leurs engagements. Ils s’étaient jurés de transformer le continent en poubelle de Saõ Paolo. Ils l’ont fait. Ils vont continuer. Mais leur image en miroir, les soldats autoproclamés de la Patrie en danger, les mouflets en Armani de la Bête immonde ? Pas même à la cheville de leur réputation. La misère. L’échec. Le renoncement camouflé en persistance. En voilà un énième exemple pour tous ceux qui ne se le sont pas encore gravé dans le crâne :

 

 

 

Le Figaro : Vous êtes allé récemment sur la dalle d’Argenteuil à la rencontre de Français d’origine étrangère…  

 

Le Pen : Il y a, dans les cités des banlieues, des Français « de souche » et des Français « de branche ». Les Français de souche souffrent plus que quiconque de l’insécurité, de la pauvreté, du chômage, de la surpopulation. Les Français de branche, qui ont souhaité devenir français parce qu’ils voulaient sauver leur vie morale, physique, sociale, pensent que le système ne pourra plus marcher si l’immigration continue comme cela. À leurs yeux, c’est peut-être Le Pen qui a raison.

 

 

 

Malgré ça, malgré tout le reste, il y en a encore qui gobent la posture anti-Système du Menhir. On en a lus, sur le Ouaibe faf, postuler que 2007 était la dernière chance et Le Pen le Chançard-en-chef. Réveils pénibles en perspective. Les « de branche » sont là. Ils ne partiront pas. Personne, aucun parti légaliste, aucune personnalité reconnue, aucune force autorisée, rien ne les fera dégager. C’EST TROP TARD. Le brassage dure depuis trop longtemps. Il y a les demi-branches, les quart-de-branches, les huitièmes et toutes les nuances imaginables de ce cauchemardesque arc-en-ciel.

 

Ils ont pigé le truc. Ils savent sur quel bouton appuyer pour obtenir le chèque, la complaisance, l’exception, le gros effort, le ça-ira-pour-cette-fois, le faut-les-comprendre, le ils-ont-tellement-souffert. Y a qu’à faire tourner la machine à culpabiliser le Toubab. Toujours très content de se repentir, le Toubab, toujours très empressé de se prendre lui-même en flag’ de manque d’ouverture, de délit de sale hérédité colonialiste. Toujours très enthousiaste à l’idée de s’enfoncer un peu plus dans l’exotisme sans bouger de chez lui – les charmes de la brousse et le confort de la mégapole, vous voulez quoi de plus ?

 

 

Aime le cloaque ou quitte-le. Clair, net, sans ambiguïté aucune. Message reçu.

 

 

Bien sûr, ça n’est pas plus un choix acceptable pour nous que pour la première vague de greffons. Ici, ce n’est plus « chez nous », mais partout ailleurs c’est déjà « chez eux », depuis toujours, à jamais. On croule pas vraiment sous les territoires déshumanisés. Quant à donner dans la Tabula Rasa chez autrui, ça n’est plus dans nos habitudes, avouons-le, on n’a plus la gnaque suffisante.

 

 

Nous reste peut-être à prendre tous nos maux en patience, en endurance, en pénitence. Mettre à profit la longue éclipse qui nous attend pour gamberger un peu, pour laisser l’humiliation et l’horreur bien s’imprégner dans nos cuirs, qu’elles n’en ressortent plus jamais, qu’elles finissent par faire corps avec nous. Et faire comme « eux » l’ont fait il y a deux générations. Accepter le résultat du match, si démentiellement défavorable qu’il soit pour nous. On change de terrain. A nous les joies du ghetto. Raser les murs. Encaisser la défaite. Attendre. Laisser passer cette interminable mi-temps.

 

Elle aura duré SEPT SIECLES pour les Espagnols. C’est un chiffre à garder en tête, pour se donner une idée de la constance qu’il va nous falloir.