11/01/2013
SOUHAITER LE PIRE
Comment peut-on en venir, quand on n'est pas plus à la masse que la moyenne, à fonder quelque espoir sur une dégradation complète de la situation ambiante ?
Comme ceci :
Actuellement l'action radicale est impossible - l'action modérée soumise aux règles du jeu et à l'évaluation de l'Ennemi - le discours radical confiné aux marges semi-clandestines du débat public - le discours modéré soumis aux règles du jeu et à l'évaluation de l'Ennemi.
La société occidentale est une coquille vide : ce n'est plus qu'un ensemble d'institutions obsolètes, d'habitudes encroûtées, de relations d'affaires cyniques, de faux prestige étatique. Les choses ont l'apparence de la normalité et du calme, mais dans le fond nous sommes dans une situation d'avant-guerre civile, une sorte d'Ex-Yougoslavie à l'échelle continentale. Ce qui empêche l'explosion ? Un double cocktail administré aux camps en présence : sédation-castration obligatoire pour les Blancs, survalorisation-sponsoring pour les métèques.
Un rideau de coton glacial s'est abattu sur l'Ouest, arrêt sur image général. Trop froid pour vivre, pas assez pour crever. Ni l'Enfer que réacs et cocos voudraient pouvoir combattre franchement, ni Paradis que soc-dem et banksters vantent aux Prochains Européens abâtardis. Les Tièdes ont vomi Dieu, et avec lui tout ce qui pouvait tenir lieu de sacré.
Cette situation peut durer une éternité. C'est la longévité-record du Dernier Homme - à ce détail près que l'ami Frédo s'est gourré sur un aspect géographique : il n'a pas déserté les endroits difficiles à vivre, il les a tous domestiqués, climatisés, bétonnés, emtivisés, starbuquifiés. Toutes les grandes villes du monde ont exactement la même gueule, les villes moyennes et petites sont programmées pour passer prochainement par le même laminoir. La notion de planète-prison est de moins en moins fantasmatique.
Dictature molle. Contrôle social par l'avachissement. Culture soigneuse de toutes les bassesses paralysantes de l'humanité. Du pain de mie et des jeux télévisés. Ca remplit de dégoût, de tristesse, d'incompréhension, mais comme il n'y a plus de culte de la personnalité pour les personnes en charge du bousin - on nous propose d'idolâtrer des saltimbanques jetables, dont la mort brutale ne ferait que profiter à leur carrière post-mortem - quelle tête va-t-on flanquer au bout d'une pique ? Les gestionnaires du désastre, les ingénieurs des nuisances sont des fils de pute interchangeables. On nous a fait à l'échelle de toute la civilisation fait le coup d'Arpanet : qu'importe l'attaque ciblée contre l'un des tentacules, le poulpe mondialiste est indestructible, parce qu'il est plus que la somme des parties qui le composent.
La droite prétendument extrême n'a pas l'air de vouloir le comprendre. Elle se chante encore des berceuses d'inspiration bolchevik, sur l'air du Réveil du Peuple qui finira par en avoir assez, alors qu'avec l'échine brisée, l'estime de soi broyée et tous les sens saturés, son humeur n'a plus aucune importance.
La nôtre en a, par contre, elle en a parce que nous allons crever de rage impuissante, nous épuiser comme un moteur tournant à fond avec le frein à main bloqué.
On en vient à souhaiter une aggravation radicale de nos conditions d'existence dans l'espoir qu'une vraie tyrannie à l'ancienne fasse renaître en nous l'instinct Berserker. Jamais à une autre époque n'avons-nous été pire ennemis de nous-mêmes qu'à présent : nos faiblesses, nos manquements, nos ratés, nos retards, nous accoutumances, nos lâchetés sont aspirées dans le plus puissant catalyseur jamais développé depuis l'Empire romain. Et le fait de ne pouvoir s'en prendre qu'à soi-même ne fait que prospérer ulcères, alcoolisme, dépression, renoncement, relativisme, dissolution dans l'exacte grisaille contre laquelle on avait réussi, éphémèrement, à bander les restes misérables de notre dignité bafouée.
Alors oui, pourquoi pas ? Pourquoi pas le mariage homo, trans, mort-vivant, incestueux, pédomaniaque, bestial ?
Pourquoi pas la distribution supervisée par l'Etat d'héroïne, de kétamine, de crack, de mort-aux-rats en dosettes reniflables ?
Pourquoi pas accepter un suppositoire-espion dans le cul une fois par mois du moment qu'on n'a rien-à-se-reprocher ?
Pourquoi pas l'avilissement ultime, toucher le fond, s'y vautrer, s'y coaguler, devenir lui ?
Pourquoi pas puiser dans le plus complet des désespoirs la dernière étincelle qui nous permettrait de n'avoir, cette fois, vraiment plus rien à perdre, et d'exercer avant de crever comme un clebs une vengeance à la hauteur de notre nausée ?
En fait, dans l'expression "politique du pire", c'est politique qui n'a rien à foutre là. Parce que nous ne promouvons aucun programme.
Nous sommes uniquement réduits à prier pour une véritable catastrophe, digne de ce nom, reconnaissable en tant que telle par tout le monde, contrairement à l'Effondrement qui s'est déjà produit dans le silence des pantoufles et le confort des analgésiques, parce que la bête en nous ne voit plus d'autre moyen de préserver les miettes de dignité qui lui restent.
Nous ne réclamons pas un combat loyal où nous pensons avoir toutes les chances de l'emporter.
Nous sommes les zombis qui se saignent la gorge à demander une mort brutale et rapide OU une renaissance, quitte à ce que ce soit pour le pire, avec 0% de meilleur garanti.
C'est irresponsable. C'est irréaliste. Ce n'est pas sérieux. Ce n'est pas comme ça qu'on sauve une civilisation. Ce n'est pas digne d'un Vrai Aryen Droit dans ses Rangeosses. Ca ne mène nulle part. Ca n'est pas sérieux.
Jawohl.
Mais c'est ainsi.
21:41 Publié dans La Zone Grise, Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (4)
29/12/2012
KEBAB-SHIT-PORNO
La vie privée d'un auteur - à tout le moins ce que paraissent en dire ses écrits - doit-elle être irréprochable pour que son oeuvre mérite d'être lue et discutée ?
Objectivement, comme disent les Angliches :
Je ne sais pas qui écrit chez Amoyquechault. Si la vie affective de l'auteur est à l'image de ses productions, le gaillard a droit à toute notre compassion (je m'empresse de me la foutre au cul avant qu'il ne m'enjoigne de le faire).
Je précise avant d'affirmer que l'un de ses derniers billets est d'une rare lucidité. "Rare" parce que d'une espèce dramatiquement peu répandue chez mes collègues droitards, pour tout ce qui concerne les questions économiques, et plus spécifiquement l'impact que les forces du Marché ont sur nos existences.
Ci-dessous, je blablate, ergote et pérore pour me rendre intéressant. Pressé ? Passez d'office au dernier paragraphe, c'est à ça que je veux aboutir.
* * *
On ne peut qu'avoir des vapeurs quand on lit Ellul, en sachant que le type se réclamait de la gauche à toutes forces - je ne parle même pas d'un Cau... C'était avant que ladite gauche, déjà pourrie de mysticisme, se liquéfie complètement dans le cosmopolitisme, la xénolâtrie et l'exaltation de tout ce qui peut contribuer au blanchouillocide. Ca ne la rend pas meilleure en soi : ça revient à dire qu'elle fut, un temps, moins esthétiquement abject, moins pétrie d'indignité. Un peu comme Madonna, quoi : plus jeune, elle n'était pas moins pute ni plus respectable, mais un poil plus regardable, toute forme de respect mise à part.
Il y a aussi eu une droite dure qui ne pensait pas que le bizness était l'horizon ultime de l'humanité, qui ne se bricolait pas un néomarxisme pognon-compatible où l'entrepreneur remplace l'ouvrier dans le rôle de l'Emancipateur programmé par le Destin, et où toutes les libertés se subordonnent à celle de consacrer sa vie à la possession d'une Rolex.
Socialisme et libéralisme, malgré toutes les contorsions de leurs divers illuminés, ramènent toutes les questions existentielles au niveau du document Excel. Sous les deux uniformes, une même race de comptables.
* * *
Tenez au réac moyen un tel langage, même bien plus diplomatique, et il vous taxera vite fait de bolchevisme. Comme si une loi éternelle vous condamnait à choisir un maître absolu - Soviet ou Conseil d'administration, c'est comme vous voulez, mais choisissez et rampez.
On ricane à raison des tarés gauchistes qui continuent d'agir et penser comme si Moscou était toujours aux commandes de leurs travaux de sape de la civilisation. Quid de leurs supposés ennemis, capables d'encenser Pinochet, Thatcher, Reagan, ou d'en reproduire la très haute pensée ? C'est tout le putain d'échiquier politique occidental qui refuse de se remettre de la chute du Mur : chaque pion en a pieusement conservé une brique, qui lui tient lieu de cerveau.
On connaît par coeur l'antienne bolcho, qui barbote dans la piscine au formol de ses propres idéaux : le vrai communisme est un idéal valide, un élan archi-érotique, l'émancipation ultime. Des centaines de millions de morts ? Vous n'y êtes pas du tout : le vrai communisme n'a jamais été appliqué nulle part. Absolument tous les régimes criminellement cinglés qui s'en sont réclamés ont menti, se sont trompés. Leur version de Si tu rencontres le Bouddha, tue-le, c'est : Si tu rencontres un Etat communiste, crève-toi les yeux.
Sauf que le déni n'est pas, mais alors pas du tout une prérogative des rouges. Ils ont contaminé ceux qui les vomissent. Eux aussi vous citent de saints auteurs dont les admirables idéaux n'ont jamais été appliqués nulle part. Eux non plus ne veulent pas qu'on juge à ses fruits leur arbre sacré.
Le libéralisme tel qu'il a été appliqué jusqu'à nos jours, ce n'est pas le corsetage de l'Etat sous le contrôle vigilant de citoyens libres et disposant des moyens physiques d'assurer cette liberté. C'est le bétonnage. C'est la mégapole. C'est l'obscénité publicitaire omniprésente. C'est la domination décomplexée de l'usurier, domination si totale que plus personne ne sait même ce qu'a pu signifier ce nom. C'est payer dix fois ce que payaient nos grands-pères pour des biens de moindre qualité, que plus personne n'est foutu d'entretenir ni réparer.
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Quand il veut se payer une bonne branlette dystopique, le gauchiasse s'imagine dans un monde auchwitzisé, où tout le monde attend dans un beau pyjama son tour de finir en fumée dans une cheminée en noir et blanc. Et le droitard, il fait quoi ? Il fait encore pire : il se plonge dans la grisaille quotidienne d'un citoyen de l'Union Soviétique des années septante. En quoi il est mille fois plus con que le gauchiasse ? Ce dernier s'imagine un monde qui n'existe pas - le réac s'amuse à fantasmer du monde qu'il a sous ses yeux, et il se figure avoir échappé au laminoir culturel stalinien simplement parce qu'il a la télé en couleur et quarante chaînes à choix.
Le fait que tout le monde ait les mêmes meubles Ikéa ? Le même Heil-Phone ? Le même leasing ? Les mêmes fringues de faux luxe chinois ? Dans la tête les mêmes rengaines abjectement idiotes en provenance de cette bouche d'égout mondiale qu'on nomme MTV ? La même routine de sous-jobs à moitié fictifs, sous la supervision d'incompétents grimpés là par pur copinage ? Le fait qu'il soit matériellement presque impossible de ne pas savoir qu'il existe un salope du pseudo de lédigaga ou qu'un quelconque blaireau jaune ait commis un machin appelé miam-miam style ? Ce quadrillage inextricable qui salope tous les milieux sociaux, qui impose l'uniforme jeans-ticheurte-casquette et la trinité kebab-shit-porno à toute la planète ? La cradoque, desséchante, abominable uniformisation de nos vies ?
On zappe. Pas important. Détails. Responsabilité individuelle de vivre au-dessus du troupeau. On est aristo ou on ne l'est pas. Ratiocinations snobs, qu'on pimente d'une bonne dose d'ad hominem : "pas cap? C'est ton problème, fils"...
Ce qu'ils prônent en théorie pour enrager les bolchos - surtout pour ça, pas réactionnaires pour rien - c'est notre réalité concrète. Allergique au goulag ? Bienvenue dans le Reich de la supérette ouverte tous les jours, toute l'année, toute la nuit. Un syndicaliste coiffé comme Cabu s'en étrangle dans sa Kro tiède ? Génial ! resservons-nous du Chasse-Spleen et trinquons à cette belle confirmation de la justesse de nos vues. Un communiste se dit dégoûté par l'odeur de l'excrément ? Vite ! un cul ! qu'on s'y enfonce le nez !
* * *
Pour la faire courte (bien la peine après une si lourde tartine) : il n'y a pas que l'Etat qui soit un monstre froid, quand bien même il serait le plus glacial. Le Marché aussi est une monstruosité polaire. Prétendre limiter l'un par la puissance de l'autre, ou empêcher l'autre de nuire aux potentialités de l'un, est simplement clownesque. Ainsi parle un type qui n'a lu ni Marx ni Hayek et prétend ne parler au nom de personne. Sur ce, bonne année.
18:23 Publié dans Autopsie de la Dissidence, La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (34)
19/12/2012
L'ARME EST UNE CONNAISSANCE
Puisque vous n'avez rien de plus urgent, allons au fond du non-débat sur les armes, laborieusement réanimé par le dernier massacre en date au Yankiland.
° Première remarque gratuitement méchante et ouaciste: l'histoire a rencontré du succès avant tout parce que le perpétrateur était Blanc et que ses armes avaient été achetées légalement. La violence ridiculement irrationnelle qui sévit pandémiquement chez les Afroyanquis, et dont moult gamins sont également victimes, sans ce n'est pas news-sexy. Est-ce parce qu'on ne peut pas reprocher un pourcentage même minime de responsabilité à un toubab Républicain (Charlton Heston ou Clint Eastwood de préférence) ou parce que les noirs passent mal à l'écran ? Je me garderai biende me prononcer.
Mais qu'on se souvienne de la non-affaire Gayvon Martin : les journalopes s'étaient empalées jusqu'à la garde sur l'hypothèse bandante entre toutes, celle dont ils mouillent en nocturne depuis qu'ils ont vu Une Saison Blanche et Sèche : Milicien-Blanc-tue-Adorable-Ado-Noir. Quand la dissonance entre fantasmes et faits a commencé à coincer, ils nous ont bricolé la notion foutraque de "Blanc hispanique", histoire de pouvoir quand même lier tout ça à Ochouitze d'une manière ou d'une autre. Enfin, il a fallu se résoudre à balancer le soufflé dégonflé à la poubelle, parce que vraiment trop immangeable...
La presse-indépendante-et-libre, c'est somme toute comme les pubs pour des produits de beauté : s'y a pas de gueule blanche, ça fait pas clic. C'est sans doute ça que les Boniches appellent le ouacisme institutionnel (en attendant qu'ils osent parler de ouacisme génétique).
° Entre les arguments des pros et anti NRA (pour faire court), ça vole si bas que ça met en péril la prochaine récolte de topinambours. Derrière la question des armes, c'est une resucée des chamailleries entre paranos qui se la jouent pragmatiques et volontaires du syndrôme de Down. Aucune envie de choisir, selon l'antique locution, une fesse de ce cul plutôt que l'autre.
Calibre ou pas calibre, c'est parfaitement annexe : c'est une vision du monde complète qui est visée derrière, celle où l'on estime juste ou non, nécessaire ou pas, de prendre en charge soi-même as propre sécurité, si l'on fait intégralement ou non confiance à l'Etat et sa police. Statolâtre par nature, la gauche est hostile aux armes individuelles pour la même raison qu'elle s'oppose à la scolarisation à domicile, au secteur privé en tant que tel, à la réussite individuelle : ce qui ne passe pas par l'Etat est fascite, capitaliste, rétrograde et dangereux, point.
Et puis les armes, c'est intrinsèquement un truc de fasciste, d'abord. Sauf dans le cadre des Brigade Internationales, non-professionnels qui n'étaient pas armés de godes-ceintures goût framboise, et sont quand même très glamour aux yeux du gauchiasse de base, mais ne confondons pas tout, voulez-vous ?
° Il est question de durcir les conditions d'accès aux armes, jusqu'à de préférence les rendre inaccessibles aux non-professionnels. Légalement s'entend. Ce qui fait couiner les conservateurs cow-boys et s'inquiéter inutilement les Européens qui, en-dehors de Chuiche, ont déjà toutes les peines du monde à pouvoir trimballer un canif.
Qui veut se protéger contre l'Etat, les déshérités-à-passe-partout-incorporé, les toxicos agressifs et toute autre segment du règne parasitaire, ne doit pas s'attendre à ce que ces derniers lui concèdent des points, ou qu'ils laissent passer une occasion de triompher avant que le combat n'ait lieu. Tout Etat totalitaire s'est appliqué, à un moment ou l'autre, à désarmer ses citoyens.
La came aussi est interdite - on voit à quel point c'est efficace. Qui veut se doper n'a qu'à se démerder, et ce n'est pas trop compliqué, il faut juste, de temps à autres, fréquenter des gens louches. Eh bien pour les armes c'est exactement pareil. Chacun d'entre nous connaît un type qui connaît un type qui connaît un type louche qui, si on est généreux et pas trop regardant sur l'origine de la marchandise...
14:53 Publié dans Autopsie de la Dissidence, La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (4)
11/12/2012
BRÈVES HIC
Quelques brèves sans intérêt. Ou plutôt quelques lignes lumineuses et indispensables sur des événements dont notre transit intestinal se serait élégamment passé.
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Le Chuiche de base continuera donc de crapahuter sous les drapals. Une armée de milice volontaire, qu'ils proposaient, les bolchos du GSSA. Et pute de dieu, je dois bien avouer que je suis pleinement d'accord avec le principe. Est-ce mon lointain passé gauchiasse qui me rattrape ? Serait-il possible que ces loquedus aient eu, à l'insu de leur plein gré, une idée pas trop bancale sous prétexte de s'attaquer au cadavre de traditions étatiques auxquelles plus personne ne peut sincèrement croire ? Aux chiottes l'armée "nationale" : militarisons la Protection Civile ! A chaque bled sa milice ! Et des calibres pour tout le monde !
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Une infirmière indienne s'est raccourcie l'espérance de vie, à cause d'un canulard radiophonique nous dit-on. Dans le même temps, on nous signale qu'une chanteuse (?) aurait brièvement posté une photo de sa propre gueule en train d'astiquer le service trois-pièces à va savoir qui. On n'a vraiment pas le même sens de la dignité, d'un bout à l'autre du monde, et pour le coup, inverser exactement les échelles d'évaluation de ce qui mérite ou non la mort volontaire ferait le plus grand bien à tout le monde...
L'Inde aurait demandé le rapatriement de ses restes. Ca fait penser à tous ces rastacouères "parfaitement intégrés" qui choisissent d'entreposer leur carcasse sur la terre de leurs ancêtres. Rien de critiquable ici d'un point de vue patriotique : "question de laisser ses os, hein, y'a que la France !" comme disait l'autre - insérer le quelque part qui vous sied à la place de France. Personnellement, puisque vous n'osez pas me poser la question, je préférerais certes un coin de terre, mais là où personne ne viendrait faire chier mes vers, sur une hauteur peu fréquentée, en montagne, Jura ou Valais ou Tessin. La patrie, c'est mieux d'en profiter surtout quand on est vivant, je trouve.
Et on apprécierait assez que nos Frères-Humains-En-Tous-Points-Semblables-Que-Même-Ceux-Qui-Font-Une-Différence-Sont-Des-Salauds en prennent conscience et fassent l'exacte inverse : peuvent bien venir crever chez nous du moment qu'ils vivent chez eux.
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Une Danoise Blonde qui se moque d'une afroyanki en public. Le lynchage médiatique tarde, à ce stade il est même carrément à la bourre. Les professionnels de l'indignation observeraient donc scrupuleusement une sorte de trêve de Noël en avance ? J'aurais pas cru que c'était dans leur religion.
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Un "conseiller spirituel" étazunien abuse d'une gamine. Putain la surprise ! Puisqu'on vous dit que les curetons deviennent fous de frustration à cause de leur célibat forcé ! Et puis de toute manière, les cathos et leur morale antisexuelle, machin... Ah, on me signale dans l'oreillette que... Comment ça, un juif orthodoxe ? Merde !
On recommence : un descendant d'arrière-petits-fils de cousin de concierge de vague connaissance ayant peut-être survécu à Ochouitze abuse d'une gamine à cause du traumatisme intergénérationnel subi, c'est la faute aux nazis, n'oublions jamais et SURTOUT padamalgam.
* * *
En ex-France, les motards pourraient être autorisés à remonter les files de bagnoles. C'était donc interdit ? Croyab'. Et il existerait des motards qui ont quelque chose à foutre du code de la route ? Culotrouant.
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Un journaliste qui ne se prend pas pour un blanc et un noir qui ne se fait pas d'illusions comparables déplorent qu'il n'y ait pas plus de descendantes très directes de Lucy dans le concours de Miss France. Outre que, lorsqu'on est hétérosexuel et/ou qu'on bosse à plein temps, s'intéresser à l'événement est quand même un peu ridicule, une évidence demeure, qu'une bonne âme devrait leur expliquer en des termes choisis, avec une voix douce et un ton compatissant :
S'il n'y en a pas, c'est que selon les critères occidentaux,
elles sont MOCHES.
La beauté, c'est un truc ouaciste. Il faut un colossal aveuglement idéologique pour cesser d'en être conscient. Mâtez donc les prétendus canons exotiques qu'on nous fourgue : sur l'échelle de la blaquitude, la moyenne est plus proche de Mariah Carrey ou de Venus Williams ? Les crèmes cancérigènes qu'on s'arrache dans tous les pays mélaninés, c'est pour avoir la tronche encore plus foncée, peut-être ?
Le bronzage version mazout et les traits sculptés à la masse qui vont avec, l'oeil masculin occidental n'aime pas. Point Barre. A l'instar de l'art abstrait, de la musique dodécaphobique, du ipope et du lavement au vinaigre de kiwi, ça ne plaît qu'aux dégénérés. D'un point de vue démocratique et humaniste, c''est sans doute injuste, triste et anxiogène, mais c'est comme ça.
18:16 Publié dans De quoi j'me merde ?, La Zone Grise, Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (3)
11/11/2012
ITINERAIRE D'UN PARFAIT SALAUD - Souvenirs non ouacistes, vol.4
Je ne crois pas avoir ressenti les transes glacées de la Honte Blanche avant l'adolescence. Mais le travail de culpabilisation s'était fait bien en amont.
Premier souvenir directement lié : je dois avoir huit ans, peut-être moins. Refus de terminer mon assiette, dont le contenu me déplaît. Négociations familiales. Mère perd patience et me fourre sous le nez une pleine page A4 d'un magazine en couleur, L'Illustré je présume. S'y étale, de dos, la silhouette horrible d'un gamin Noir sur fond de désert beige. Les bras sont des allumettes. Son cul un cratère abominable. Ses jambes de vieux ceps carbonisés. Mange, il y en a qui ne mangent rien, là-bas, en Afrique. L'atroce vision me coupe l'appétit. Je vide mon assiette, me gavant avec terreur et dégoût.
* * *
Je ne serai pas exposé à spectacle comparable avant mon premier vaccin holocaustique - procédé consistant à inoculer de l'horreur à des gosses sous prétexte de prévenir des massacres commis par les arrière-grand-parents d'autres gosses, ailleurs, loin, en un temps où tout était en noir et blanc.
Lettrés, gauchistes modérés, mes parents ont dû se charger des premières injections, parce que je débarque à mon cours d'histoire ad hoc psychologiquement préparé à ce qui nous attend. Le prof, un sale con moustachu, malingre, adepte de la discipline par l'intimidation, n'a pas la même attitude sèche et cassante que d'habitude. Il affiche une sorte de retenue crispée, comme s'il voulait, pour une fois ! se mettre en retrait derrière son sujet. Il ne ménage pas ses efforts pour nous mettre dans l'ambiance ; ses effets sont sobres, mais l'intention théâtrale est évidente. Nous allons perdre un hymen mental dont nous ne soupçonnions carrément pas l'existence. Ce qui va suivre est très dur, les images sont choquantes, ceux qui veulent sortir le peuvent.
A la base, je ne veux pas sortir. Je veux voir les images horribles. Curiosité morbide. Défi de se mesurer à l'abominable. Candide se demande ce qui peut bien être si immonde. Défilent des images sans couleur de corps empilés, muscles et poils disparus. Bulldozers poussant une mêlée de bras, de jambes et de crânes dans des fosses géométriques. Silence dans la classe. Le choc esthétique est conséquent, mais je ne ressens pas la même violence que face au petit Africain décharné. La distance du noir et blanc, peut-être, qui rend tout irréel, partie d'un autre monde, singeant le nôtre. Le spectacle est dur, mais pas insoutenable.
Seulement je sens immédiatement que je ne peux pas rester assis. On a le droit de sortir ? Alors je vais sortir. Je dois montrer que je suis conscient de la dimension abjecte de ce qu'on nous montre. En sortant, je mets en scène cette conscience, je l'applique concrètement. Quelque part, je me désolidarise des gens qui ont commis ces massacres. Je suis encore loin, trèèèès loin d'en endosser ma part de responsabilité morale, parce qu'on ne m'a pas encore expliqué clairement que j'étais membre de la tribu des Exploiteurs-Esclavagistes-Genocideurs. Mais on n'aura pas besoin de trop insister : je suis déjà très réceptif à la culpabilité collective.
En me levant et en sortant - je suis le seul à le faire - j'éprouve quelque chose qu'il me faudra des années pour cerner. J'accomplis un acte juste. Je me porte volontaire pour une mission que je ne comprends pas, mais de la plus haute importance. Je m'engage. Je me désigne comme membre du camp du Bien. Normalement, n'auraient dû sortir que ceux qui ne pouvaient pas encaisser physiquement ces images projetées. En prenant la porte, je surjoue délibérément ma sensibilité, je mens, je me fous de la gueule du monde, mais c'estdans une excellente intention, c'est pour montrer à mes contemporains la Voie Juste, pour les inciter à la suivre.
Les années qui suivront, je verrai des dizaines, des centaines d'intellectuels faire pareil dans des situations similaires. Il faut normalement une puissante odeur d'excrément, de vomi, de viande pourrie pour provoquer des vomissements. Mais les intellectuels du camp du Bien affectent d'avoir la nausée confrontés à des idées ou comportements ouacistes. La sensibilité de leur estomac, la délicatesse de leur odorat, sont des signes extérieurs de leur supériorité morale - comme des sommeliers capables de déceler dans un grand vin des nuances trop subtiles pour le dégustateur bourrin.
Ne pas pouvoir encaisser les aspects les plus déplaisants de l'existence est un signe que l'on est apte à donner des leçons de vie à n'importe qui de moins sensible. Ne pas pouvoir écouter un gag tendancieux démontre qu'on a un vrai sens de l'humour. Le pote d'un pote d'un pote d'un pote passe une cassette - sait-on seulement encore de quoi je cause - de chansons oï au cours de la soirée ? S'offusquer, tousser, gueuler : c'est ce que font les provocateurs, ceux qui ne reculent devant rien, ceux qui n'ont aucune limite, ceux qui savent comment et pourquoi l'on bouscule les conventions. Ca paraît contradictoire ? Ceux qui soulignent la prétendue contradiction sont des fascistes à mettre en quarantaine.
* * *
Cette attitude snobinarde, arrogante, sera la mienne pendant presque dix ans.
Ce que les Inconnus caricaturent en 1989, c'est moi pendant une bonne moitié des années nonante, à tenter d'extorquer aux gens de ma classe des signatures pour des pétitions d'Amnesty International, dont j'ignore tout des bénéficiaires - mais pas grave ! C'est Amnesty, donc c'est sérieusement documenté, donc c'est de gauche, donc c'est moral.
Tout doit être évalué sous l'angle moral, et les détenteurs de la seule vraie moralité sont les gens du parti socialiste, du POP et de tous les groupuscules qui gravitent autour. Ils dégagent un enivrant parfum de subversion ET de justice, cocktail radical, l'équivalent du GHB sur l'esprit d'un ado curieux et énervé, qui le rend ouvert à toutes les manipulations.
Brave petit soldat se lance donc dans son imbécile, stérile et ridicule croisade personnelle pour moraliser son coin de canton de Vaud. Le ouacisme, c'est très important, il faut en parler tout le temps, être très vigilant, parce que sinon, c'est bulldozers, bras et crânes, trous rectangulaires. Ces images hantent toujours un coin de mon esprit. Elles et celles de l'esclavage des Noirs par les Blancs, bien sûr - moins violentes, moins omniprésentes, il faut faire un effort personnel de conscience et d'engagement pour bien d'imprégner de cette horreur-là, quelques grades inférieures à Ochouitze quand même...
Deux déménagements + un échec = trois collèges et quatre classes différentes. Dans chacune d'elles j'ai eu droit au Journal d'Anne Frank, lu, commenté et dûment hydraté à la glande lacrymale. Dont une fois en pièce de théâtre. Sur scène, c'est le moment où la famille Frank fête Hanoucca dans son cagibi secret. L'actrice du rôle titre s'immerge tant dans son personnage qu'elle verse des larmes. Ca ricane dans la salle. Odieux manque de respect. Scandale professoral, que je partage complètement. Comment peut-on ! Mais par contre, durant tout ce temps, exlavage, pas de masses de bouquins et d'étude sur le sujet... Il faudra encore quelques années pour qu'Amistad vienne corriger tout ça (La liste de Schindler était prioritaire).
Donc il ne faut pas se priver de combler soi-même ces lacunes de l'enseignement. En attirant par exemple l'attention sur le triste sort des Nouares en Europe, parmi nous autres salauds de leucodermes au pire hostiles, au mieux indifférents. Comment on fait ? Fastoche : quand on croise, dans les rayons d'un supermarché, un bronzé du service d'entretien en train de nettoyer quelque dégât sous l'oeil d'un chef pâle, afficher un sourire goguenard et prendre un ton désabusé pour dire quelque chose du genre : "Ah putain, c'est pas fini, l'esclavage". Surtout adopter un langage corporel qui montre bien que, nous, on est attentif à ce genre de détails, qui révèlent un profond malaise et une grave hypocrisie de la société occidentale prétendument libre et antiouaciste.
Traquer le détail qui tue partout. Par exemple : c'est bien choli d'être fan de Guns'N'Roses, mais avant de débourser cette énorme somme de trente balles pour un cédé, autant jeter un oeil à la pochette, hein ? Pour bien lire toutes les paroles, des fois qu'y aurait un truc ouaciste dedans ! C'est qu'on s'est tenu au courant ! C'est qu'on sait que dans One in a million, y a les paroles qui disent "Police and niggers - that's right - get out of my way", et ça, Duchesse, c'est juste pas possible ! Alors tu imagines la satisfation, le soulagement intense, en étudiant ladite pochette, de découvrir, vautré parmi les chevelus pâlichons du line-up, une espèce de truc frisotté beige très clair qui, manifestement, peut officiellement passer pour pas-blanc ! Preuve indiscutable que le groupe n'est pas ouaciste ! On peut y aller, bonheur, allégresse et rockènerole. Ne pas oublier de faire passer un tel test à tous les alboumes qu'on aura le fric de se payer : faut qu'ils aient quelque part un sigle, un logo, un lyric, quelque chose qui montre clairement que le groupe est antiouaciste.
Est bon, lucide, intelligent, fréquentable, imitable, admirable, quiconque comprend la nécessité de veiller à la vigilance antiouaciste. Quiconque la nie, la minismie, relativise, s'en fout, rigole, s'intéresse à autre chose, est une andouille, un connard, un danger, un douteux, un nauséabond.
Les lignes sont claires. La mission limpide. Son confort moral superbe : faire chier, mettre aux gens le nez dans leur propre merde et en sortir plus moral qu'eux, plus social, plus conscientisé, plus exemplaire.
Ca aurait pu durer une vie. Ca aurait dû durer une vie. Et puis la jolie et absurde mécanique s'est pris quelques grains de sable dans les rouages.
A suivre...
19:45 Publié dans Itinéraire d'un Parfait Salaud, La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (9)
10/11/2012
LA SAVEUR INCOMPARABLE DU BON SENS 100% PUR
Pro-life? Pro-choice? Pro-rape? As always, my thoughts on the subject are far more subtle and nuanced than everybody else’s, because everybody else is retarded.
I’m pro-life for white babies. Pro-abortion for everything else.
08:41 Publié dans La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (0)
26/10/2012
VOTRE EMEUTE RACIALE, MAINTENANT OU PLUS TARD ?
Petite recherche amusante à faire sur gougle. Il y en a visiblement qui s'attendent à ce que ça soit la merde noire si le Rédempteur Beige se fait lourder de la Maison Blanche. Soit. Il y en a bien qui pensent que la fin du monde va leur gâcher le prochain Petit Nouvel An, après tout. Reste que :
- Lesdits certains craignent un avenir qui ressemble férocement à leur présent. C'est, sinon amusant, du moins distrayant à observer, et c'est déjà beaucoup. Notons que c'est un truc assez spécifique (mais pas exclusif) aux droitards, cette tendance à avertir d'un cataclysme qui s'est déjà produit.
- Admettons que Patrack rempile pour quatre ans (ce qui, faut-il le préciser ? nous en brossera une sans faire recoiffer l'autre) : en 2016, sauf Chavezisation assez peu probable, exit l'homme que nous aimons le plus le plus sexy, le plus intelligent et le plus charismatique du siècle. Les catastrologues s'attendent-ils aux mêmes conséquences ?
16:35 Publié dans La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (3)
13/10/2012
TA PEAU SERA TON UNIFORME
... et si tu veux déserter, va falloir te faire écorcher. Ca tombe bien : plein de gens qui n'ont pas ton taux de mélanine ont du temps libre, des couteaux qui coupent et une grande envie de te rendre service.
Si le règne de l'homme blanc en Occident voire dans le monde est arrivé à son terme, comme l'affirment les intellectuels et les progressistes, et n'est pas un fantasme dérisoire de petit bourgeois déclassé, en quoi devrais-je me réjouir ?
D'où vient cette joie mauvaise, cet orgasme moral que les commentateurs éprouvent face à cette destruction de toute une culture ?
"La justice" n'est pas un argument suffisant, il est abstrait, théorique. Quand on l'applique, il entraîne des conséquences très réelles et déplaisantes, à commencer par la substitution ethnique, la repentance héréditaire obligatoire, le métissage de masse organisé par les forces coalisées du marché, de l'Etat et du spectacle. Il n'est possible d'acclamer cette guerre contre l'héritage européen millénaire que pour deux catégories de personnes : les non-Blancs qui espèrent en profiter directement, ou les "Blancs" qui "ne se prennent pas pour tels", qui veulent surpasser cette partie de leur identité, qui la minimisent, qui la nient, la méprisent, la vomissent. Mais pour tous les autres qui n'ont pas de tels problèmes personnels ou familiaux, participer à ce simulacre de correction des erreurs passées et de redressements des torts coloniaux ou ouacistes, le choix est tragique : le reniement ou la disparition.
Si j'accepte qu'une partie plus ou moins considérable de mon identité individuelle est rattachée à l'histoire de l'Europe, alors je suis le grand perdant de l'affaire. C'est normal, bien fait, un retour de manivelle de l'Histoire ? Possible en théorie : en pratique, c'est inciter la victime d'un viol à se détendre et collaborer parce qu'elle l'a cherché, quelque part, sans qu'elle s'en rende bien compte. C'est expliquer aux descendants d'esclaves qu'ils n'ont qu'à encaisser leur propre histoire, parce que si leurs ancêtres ont été vaincus, c'est qu'ils étaient plus faibles, mal organisés, pas assez intelligents ou solidaires ou combattifs, et que de toute manière l'Histoire leur a, à l'époque, donné tort. C'est refuser d'appliquer aux colonisés actuels les principes de justice universelle, de compassion pour les vaincus et de défense des cultures autochtones dont les progressistes et les intellectuels font bénéficier quiconque n'est pas Blanc et a souffert d'une manière ou d'une autre par la faute d'individus ou de groupes constitués majoritairement de Blancs.
Cette logique tordue, malhonnête, d'une colossale mauvaise foi, ne tien que par l'application, le plus souvent inconsciente, d'un principe auquel rien ne permet de déroger : Blanc mauvais, non-Blanc bon. Ce qui nuit à l'un est toujours digne de soutien, ce qui nuit à l'autre doit toujours être dénoncé. Ce qu'on véritablement accompli les Blancs dans leur histoire n'importe pas directement : tout doit être prétexte à justifier leur détestation et structurer leur humiliation, leur attrition. Et si je me retrouve, par le hasard de la biologie, dans ce nouveau camp des perdants, cette morale insane me commande d'accepter mon sort avec le courage du martyr qui sait se sacrifier pour une noble cause. Mais je ne crois pas à la noblesse de cette cause, je ne crois pas à la pureté des intentions de ses propagandistes.
Je ne veux pas accepter une punition collective que j'estime ne pas avoir mérité par mes actes, ni les miens ni ceux de ma famille, de mes proches, de mes semblables. Je ne veux pas accepter de "ne pas me prendre pour un Blanc" si c'est pour combler ce vide par des miettes de socialisme, ou si ça mène, comme c'est si manifeste, à se prendre tôt ou tard pour un juif, un noir, un musulman, ou un adepte misérable de la première secte venue.
La nature humaine a le plus horreur du vide, et une blessure identitaire doit toujours être guérie par n'importe quel moyen, il faut toujours "se prendre" pour quelque chose, sans quoi on devient un zombi consumériste, un toxico, un non-individu. Les progressistes le savent parfaitement : ils "se prennent" pour des individus "émancipés" de leurs racines ethnoculturelles, ils estiment avoir découvert une "vérité" qui les met au-dessus de la plèbe de leurs ex-semblables, ils pensent faire une oeuvre morale en contribuant à salir et humilier la culture européenne, mais ils le font lâchement parce qu'ils ont renié leur appartenance à cette culture, ils s'en font les bourreaux volontaires, dans l'espoir de survivre à cette mise à mort. Ils appellent rédemption leur trahison.
Les rares Blancs qui vont au bout de cette haine de soi n'ont pas leur arrogance, ils aspirent à la flagellation, ils s'agenouillent devant le Divers Inconnu, ils jouissent de leur propre suicide identitaire, mais ils font profil bas le reste du temps, ayant ingéré, digéré, assimilé la conviction qu'ils sont, de par leur nature elle-même, intrinsèquement mauvais, partie intégrante d'une lignée coupable de ouacisme et de colonialisme. Les moralistes et les puritains ne prennent pas sur eux leur part de culpabilité : ayant renié leurs origines, les ayant remplacé par un patchwork de tiers-mondisme et de maoïsme en lambeaux, ils estiment être à l'abri des accusations. Ils pensent que, pour plaire à Monsieur Divers, il suffit de "ne pas se prendre pour un Blanc" - alors qu'à ses yeux, ils ne sont que cela. Il
n'y aura pas de fraternité universelle une fois que l'identité blanche et l'héritage européen auront été détruits, ils ne constituaient pas l'obstacle incompréhensible et scandaleux à l'harmonie mondiale et la fraternité humaine. Ces choses-là n'existent pas, personne n'en veut, sauf des individus hallucinés qui ont renoncé à leur appartenance ou qui la considèrent comme une tare héréditaire. Après l'Europe et l'Occident, il y aura la domination du clan, de la tribu, de la secte, du tyran, et personne, du côté de la matraque, n'aura quoique ce soit à foutre de ce pour quoi vous vous prenez : votre gueule sera votre passeport, votre peau sera votre uniforme. Parce que c'est tout ce qui demeure quand le blabla et les théories s'évanouissent. Or l'intelligence décline et les nouveaux arrivants ne lisent à peine ou s'ils lisent, ils n'ont qu'un livre à la maison.
Un semblant de stabilité sociale, vernis par une triple couche de propagande, une polytoxicomanie massive (porno/crédit-conso/THC/coke/poker) et la stupéfiante molesse d'un Occident qui encaisse les
chocs comme s'il espérait épuiser ses ennemis par sa passivité comateuse, laisse croire à beaucoup trop encore que ces questions sont idéologiques, doctrinaires. Elles sont au contraire basiques, animales, primaires. Il ne s'agira pas de choisir un "camp", mais de ne pas se faire bouffer par des cannibales.
On ne choisit pas son ennemi, c'est lui qui nous choisit, et lui servir délibérément de kleenex humain ou d'esclave transi d'amour ne suffira à rien du tout, à part exciter sa haine, son mépris et son dégoût. Etudier l'histoire et les méthodes de la Fraternité Aryenne, ce n'est pas plonger dans l'obscurité de la haine sectaire d'une poignée de malades, ni faire un mythe exaltant à mettre sur le même plan que Charles Martel ou Rodrigo Díaz de Vivar. C'est prendre un peu d'avance sur ce qui nous attend tous sur nos propres terres.
10:45 Publié dans La Zone Grise, Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (4)
20/09/2012
SOCIOLOGIE DE L'ETHNOMASO
Signalé par AltRight.
22:47 Publié dans La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (0)
19/06/2012
BASSES QUÊTES
23:07 Publié dans La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (2)
11/06/2012
DAMNED IF YOU DO, DAMNED IF YOU DON'T
Remarques gratuites, dispensables et non-sollicitées :
° L'affaire est déjà vieille (un an dans l'actu politique = un siècle sur internet), s'est passée chez les yankis et n'évoquera rien à personne de notre côté de la flaque. S'y ajoute le fait que, dans le monde anglophone, l'accroissement des tensions raciales peut au moins être mentionné (même si c'est pour la minimiser ou la justifier auprès des pâles), ce qui n'est pas le cas dans la francosphère. Sur sa forme, cette sympathique petite animation n'a donc pas de pertinence pour nous. Elle a le mérite toutefois de souligner les trépanantes contradictions du discours officiel sur les questions ethniques, mais s'échiner à relever les couacs de l'ennemi, en fin de compte, relève essentiellement du trainspotting.
° Le message à faire passer auprès de nos semblables n'est pas que le discours politkorrekt sur ces questions est contradictoire donc ridicule et à abandonner : ce qui importe est de faire comprendre, sur un plan beaucoup plus pragmatique, que le toubab est perdant, toujours et partout, dès que ces questions font surface, que c'est tout sauf un hasard, et que la contre-attaque, par tous les moyens nécessaires, est plus que légitime : elle est la seule option acceptable.
° Souci principal : pour que ces questions soient débattues ouvertement dans l'optique que des décisions concrètes soient prises, il faudrait qu'elles fassent leur chemin jusqu'au coeur du Spectacle. Or la presse est juge et partie, tenter d'y faire sa place avec un discours dissident, c'est plonger sans oxygène dans un silo à purin. D'où le titre désabusé de la vidéo ci-dessus.
17:54 Publié dans La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (1)
12/05/2012
L'AFRICANISATION SANS AFRICAINS
L'Europe s'africanise. C'est indéniable. Ethniquement, sans doute, dans certaines de ses régions (inutile de ressasser la 258e anecdote sur le retour en bus ou en RER, à Ivry ou Bobigny, où l'on se retrouve « le seul blanc! »), mais bien plus sûrement mentalement et psychologiquement.
L'esprit d'entreprise (compris en son sens premier, non dans celui d'appétit spéculatif et mercantile), de création, d'aventure, de révolte, d'exploration, bref le fameux « prométhéisme » a en effet laissé place à une passivité, une résignation indolente presque absolue, une soumission à peine plaintive qui n'a rien à envier à l'aboulie de beaucoup de peuples africains face à la misère endémique et entretenue de leurs pays.
Prenons le cas de l'Italie, pays encore largement « ethniquement homogène », berceau culturel et historique de la civilisation. Voilà un pays dirigé par un gouvernement non élu imposé par l'étranger, saigné à blanc par celui-ci (2,5 milliards d'euros ponctionnés pour « rembourser » la banque Morgan Stanley dont le vice-président est Giovanni Monti, fils de l'actuel président du conseil...), lobotomisé à vitesse grand V par des médias et une télévision indignes d'une favela sud-américaine, et au sein duquel il est impossible de discerner le moindre signe de révolte, le moindre sursaut d'énergie vital, le moindre élan collectif d'insoumission, la moindre vélléité rebelle ou révolutionnaire...
En dehors des actions de l'habituelle poignée d'activistes politiques isolés, les seules signes « populaires » de refus et de rejet sont les suicides qui se multiplient drastiquement dans le pays... Mais au delà de ces actes tragiques et désespérés: rien. Le renoncement glaçant et pathétique du « ça pourrait être pire », du « tant que j'arrive à peu près à m'en sortir », du « ca devrait encore tenir jusqu'à ce que je meurs », du « c'est comme ça »...
Ainsi ce garçon d'à peine plus de 20 ans, petit-fils des épopées garibaldiennes, squadristes et fascistes, acceptant de travailler 10 heures par jour pour 4 euros de l'heure, avec 30 minutes pour déjeuner et interdiction d'aller aux toilettes sans demander l'autorisation, s'enfonçant inexorablement et presque sans un mot dans une économie de survie à l'heure où une infime minorité accumule des bénéfices insanes et des fortunes jamais égalées.
A ce rythme, il n'y aura bientôt plus besoin d'immigration, tout le monde étant déjà devenu africain.
20:12 Publié dans La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (8)
10/05/2012
BÂTARDS DE LA ZONE GRISE
Je suis le seul palestinien colonisé dont vous vous foutez. Je suis le seul type de Français qui n'a pas droit à votre "tolérance". Je suis celui qui fait s'effondrer toute votre propagande, vos réflexes usagés, comme le World Trade Center ou l'immeuble à la fin de Fight Club. C'est votre monde qui m'a fait, qui m'a conçu, je suis immunisé contre la culpabilité, vos anathèmes ne marchent plus. Je ne suis que la dernière conséquence de votre racisme contre tout ce qui ressemble, de près ou de loin, à un Européen.
13:13 Publié dans Autopsie de la Dissidence, Chez les boniches de la Zone Grise, La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (10)
29/04/2012
OUI MAIS NON MAIS OUI MAIS NON ENFIN NON
Déjà forcé un végétalien à bouffer de la viande ? Ca sera plus facile que de pousser un gauchiste à causer race en adulte décontracté. Quand lui-même s'y essaie sans un flingue dans le dos, même un flingue strictement électoral, comme celui qui chatouille les lombaires du PS ces temps-ci, le spectacle de ses contorsions et de son dégoût vaut sacrément le détour.
Il commence tranquillement, par énoncer des faits tout bêtes et qui lui font plaisir d'habitude : la Diversitude, la Métissation, le salopage ethnique, tout ça :
Plus de 10% de la population française est composée d’Arabes et de Noirs.... Miam !
Puis, en déglutissant avec peine, il s'approche du gros morceau : le ouacisme :
Ceux qui votent FN malgré le puissant tabou imposé par l’antiracisme du siècle dernier ne sont cependant que la partie émergée de l’iceberg... Pas glop !
Tout cela est bien triste, mais enfin il va falloir passer à la casserole : après des lustres de déni de tout ce qui est ethnique, et la caution forcenée de tout ouacisme visant spécifiquement les Blancs, on risque de devoir en causer un tout petit peu. "Connais ton ennemi", ce genre de choses. On va donc y consacrer un premier long texte, pour montrer qu'on n'a même pas peur et ça va chier, car :
il faut s’inquiéter, et réagir.
Mais juste avant de s'atteler à l'horrible tâche, le réflexe de vomissement est trop fort et vient gâcher le trop difficile exercice :
(le mot « race » est dans ce texte utilisé dans le sens de groupes qui sont des constructions sociales et auxquels on appartient ou non du seul fait de sa naissance et de son apparence physique. Il ne s’agit évidement pas ici de défendre l’idée que les races existeraient).
Bien essayé cocotte, mais si tu peux pas t'empêcher de dégueuler face à une bite, oublie le putanat et redeviens assistante sociale.
Pour expliquer qu'ils ont tort à ces ouacistes toujours pas convaincus par un demi-siècle de la même propagande à la con, lui en servir une énième louche, mais cette fois en lui disant qu'on comprend qu'il a peur, parce que tous les gros cons méchants et irrécupérables ont peur de l'avenir radieux où ils n'ont pas leur place.
C'est la méthode et la morale du fils de chien qui abuse systématiquement de sa gonzesse, l'humilie, la frappe, la trompe ouvertement, et qui revient au bercail pour un peu de cul légitime, avec des fleurs et des gros mensonges plein la bouche. Mais oui je t'aime. Mais oui y a que toi qui compte. Mais oui allez viens par là connasse.
Chassez le naturel, il vous revient en pleine gueule. Le naturel du gauchiste, c'est le déni. Vous renflouerez le Titanic à la louche avant d'y changer quoique ce soit.
Le reste de l'analyse est du même acabit. Ne pas aborder frontalement (oups!) les questions de "race" (oh les beaux guillemets ! Comme ils fleurent bon la bile et le croissant pas digéré!), eh bien c'est ouaciste, justement :
Voulons-nous être un peuple dont le projet est de s’attaquer à la question raciale, avec pour objectif de la dépasser ? Ou, au contraire, voulons-nous être un peuple défini par sa « race », au sens d’une homogénéité ethnique et culturelle, qu’importe si elle n’a jamais réellement existé ?
Causer de tout ça est vraiment trop pénible, on a l'impression de se sentir pousser mèche et moustache, on a des raideurs pas nettes dans le bras droite, les camarades vous regardent de traviole et sortent les pincettes, vite ! un coup de Honte Blanche pour bien rappeler que si on sent le caca, c'est certes parce qu'on s'est plongé citoyennement dans la fosse à purin, mais qu'on a détesté ça et que c'était pour la bonne cause :
(...) dans les traites négrières et l’esclavage, certains de nos ancêtres ont été déshumanisés par d’autres de nos ancêtres. Je suis Français, donc je descends du conquérant, du colon et de l’indigène, comme je descends de l’esclave, du maître et du négrier.
En clair : nous descendons tous de la même souche, mais certaines racines étaient mignonnes et d'autres immondes. C'est sur cet antique air de pipeau suintant la mauvaise conscience qu'il nous est proposé de nous fondre tous dans le même branchage fraternel et post-"""""""racial""""""".
Maman t'aime autant que ton petit frère, mais admettons quand même que lui au moins n'est pas un sale merdeux qui m'a fait mal à l'accouchement et m'a pourri la vie depuis sa naissance. Voilà comment on fonde une famille unie et heureuse, c'est évident.
Ca se croit pompier et ça confond lance-incendie et lance-flammes. Cette rage de bien faire et tous les malentendus qu'elle suppose, toute l'agravation qu'elle promet, tout le ridicule et l'embarras de son invraisemblable maladresse, c'est le cadeau de ce dimanche matin.
- Kévin ! Kéviiiiiiiiiin ! J'ai trouvé le ouacisme ! Ca te dit de jouer avec pour la Morale Républicaine et le Bien Commun ?
- Oh voui oh voui ! Toi tu le chatouilles du côté du manche pour faire sortir la Bête Immonde et moi je surveille du côté du canon !
09:00 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise, La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (1)
24/04/2012
FASCINANTE ASIE
Officials in China have listed a local food delicacy of eggs soaked in boys' urine as part of the region's intangible cultural heritage.
Si c'est pas de l'écologie, ça, Madame ? Si c'est pas de l'admirable recyclage ? Epargnez l'eau, cuisez à la pisse !
Le complément indispensable d'une autre mignardise typiquement bridée : le steack de merde !
19:05 Publié dans De quoi j'me merde ?, La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (2)
14/01/2012
UNE SERVITUDE DOUCE ET PAISIBLE
15:36 Publié dans La Zone Grise, Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (3)
01/12/2011
CRYOGENIE
23:19 Publié dans La Zone Grise, Survie musicale zonarde | Lien permanent | Commentaires (0)
01/09/2011
DECALAGE
Il y a une petite génération, quand vous haïssiez la société et viviez dans un quartier pourrave, vous écoutiez facilement ce genre de choses :
Majoritairement, les bons bourgeois n'aimaient pas ça. Certains de leurs enfants affectaient peut-être un certain intérêt pour les bas-fonds, histoire de faire chier papa, mais papa, lui, affichait un solide mépris pour les loubards, leur musique de sauvage, leurs dégaines crasseuses, leur nihilisme. Pas un politicard, d'aucun parti respectable, n'aurait imaginé s'en faire un électorat en flattant leurs moeurs, en citant leurs artistes comme des sources d'inspiration. La référence la plus audacieuse qu'un Mitterand ait tenté de manipuler était l'incroyablement propret, inoffensif et insupportable Balavoine, dont le souvenir nous fait chérir cette belle invention qu'est l'hélicoptère.
Zappez trente années, et écoutez Mongolène citer du Diams, sans se faire exclure de son parti ni perdre son statut de semi-présidentiable. Voyez les jeunes bourgeois d'hier dragouiller les bas-fonds météquifiés des quartiers tiers-mondisés, suer d'une trouille émoustillée face aux analphabètes à biteboxe qui les conchient et appellent sporadiquement à leur assassinat. Les salles de musique des écoles publiques transformées en salle de répétition pour morveux décérébrés marmonnant des allitérations imbéciles, qu'ils infligeront à une pleine salle de parents le jour de la remise des diplômes. Sur les chaînes brassant des millions et ciblant spécifiquement les 12-16 ans, la négritude haineuse, frénétique, revancharde est diffusée en boucle. Elle dégueule des fenêtres de pratiquement toutes les bagnoles conduites par les moins de cinquante ans, mâles et femelles confondus. Elle se retrouve jusque dans la pub, qu'il s'agisse de promouvoir des fringues pour enfants, une bagnole, un crédit-conso, va savoir quoi.
Pas trente ans pour passer de Renaud à Fifty Cent, le second vendant cent mille fois plus d'albums que le premier. C'est peu, trente ans, à l'échelle historique, pour un effondrement si radical de toute culture populaire. Ils sont où, les loubards, à présent ? Ils rasent les murs, comme les autres. La substitution culturelle les a rattrapés et plus personne ne les prend au sérieux. Leur "copain Mohammed" se fout de leur gueule, les traite de pédé, leur fauche leur mobylette, consent tout juste à leur vendre leur dose de chichon hebdomadaire. C'est à peine s'il existe encore des gens qui comprennent leurs références esthétiques, qui décryptent l'antique message que proclamait le fait d'arborer une tignasse, un cuir et des bottes. Obsolète, tout cela, venant d'une autre planète - alors que l'abomination Raï'n'B est considérée comme plus ou moins mainstream.
Qui n'en ressent pas une forme nauséeuse de vertige n'est déjà plus vraiment vivant.
15:55 Publié dans La Zone Grise, Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (6)
09/08/2011
GRANDE PEUR DES MAL-PENSANTS A TEMPS PARTIEL
Je me goinfrais de kilomètres de route canadiennes et de malbouffe arrosée de bières artisanales quand l'ami Breivik est passé à l'action. Je n'ai donc rien suivi du vraisemblable déluge de larmes humanistes et ouacistophobe qu'elle a déclenché, et je m'en félicite encore. Il devient si difficile de ne pas être au courant de quelque chose, l'occasion était trop belle. De retour depuis peu, je persiste dans l'ignorance délibérée et me concentre sur le monstrueux pavé pondu par le tueur – 1500 pages A4, quand même !
Jusqu'ici, c'est écrit clairement, un peu redondant et lourd parfois, mais j'avance tranquillement et posterai mes lumineux, indispensables et très attendus commentaires à mesure de ma lecture. Patience, chenapans !
*
La machine à glorifier l'extinction des toubabs ne s'est pas encore remise de son orgasme. Ils n'y croyaient même plus, les malheureux ! Enfin un faf qui assumait son discours jusqu'au bout et qui l'appliquait pour de bon, et avec quelle efficacité !
Frissons ! Imaginez toute une escouade de Breiviks agissant simultanément dans toutes les grandes capitales d'Europe et d'Amérique... Le tsunami de sang et de panique...
Pour l'instant, les seuls qui paniquent vraiment, ce sont les réacs qui espèrent ENCORE obtenir un jour son brevet de respectabilité des commissaires post-maos SANS baisser leur froc trop bas. Leur crainte est que la boucherie d'Oslo ne provoque une accélération de la chasse au droitard assumé. Encore quelques timbrés dans ce genre, et on ne pourra vraiment plus rien dire, voilà le fond de leur angoisse.
« Moi, monsieur le Commissaire du Néo-Peuple Métissé Fraternel, je vous jure sur la tête de Nelson Mange-la-moi et de Marsouin Clystère King que je n'ai envie de tuer personne ! Absolument personne ! Même pas des gens qui gueulent que tous les Blancs sont des ouacistes à tabasser, ou des infidèles à zigouiller ! Pas plus beau joueur que moi, Camarade ! Voyez comme ma gueule est violacée du côté droite, c'est à force de tendre la joue, que ça en devient du cuir, tâtez donc ! Plus tolérant que moi, ah! C'est que je pourrais donner des leçons à la Gôsche, moi ! Je pratique presque autant qu'ils prêchent!»
On aimerait bien savoir à qui s'adressent de si frénétiques protestations de bon élevage. On se doute hélas qu'elles voudraient être entendues par les mêmes vieux ennemis imaginaires : le genre de types foncièrement opposés à leur conception du monde et de la société, mais raisonnables, prêt à dialoguer et à remettre leurs propres convictions en question, entre adultes.
On sort la tronche des cagues, les copines, et on m'écoute deux secondes :
ce type d'être humain n'existe pas
Vous ne les ferez pas changer d'avis, ils ne modifieront en rien vos convictions, tout échange avec eux est un gaspillage de temps et d'énergie peut-être plus grotesque encore qu'alimenter un compte Facebook. Chez eux comme chez nous, vous trouverez d'égales proportions de sinistres trouducs, d'érudits avec qui causer cinéma jusqu'à l'aube, de belettes bien disposées pour quelques culbutes amicales, de tarés à éviter quitte à faire un 180° sur l'autoroute, et de pauvres types ordinaires, ni bons ni méchants.
Passé les négligeables variations individuelles, vous avez toujours des gens qui pensent que l'extinction des toubabs est une illusion paranoïaque, un concept ouaciste à censurer, ou la meilleure nouvelle du siècle. Des salopes, des traîtres, des enculés qui vous haïraient au-delà de la tombe s'ils savaient comment faire. Que vous imitiez Breivik ou l'abbé Pierre, rien n'y fera. Vous êtes une ordure à abattre ou encabaner à vie, et croyez bien que peu de choses les retiennent de le faire.
*
J'ai déjà lu quelque part qu'un renforcement de la répression était, tout au contraire, parfaitement souhaitable, et c'est une analyse qui semble relever du pur bon sens. Le réac a encore trop de marge de manoeuvre, et c'est un des facteurs qui expliquent son apathie, son absence tragique d'organisation. Nous ne souffrons tout simplement pas encore assez. Ce n'est pas un maso qui l'affirme. J'estime au contraire avoir ma dose en matière de criminalisation, de clandestinité et d'étouffement. Mais je n'ai encore tenté de tuer personne, hormis mon auguste personne et par des moyens agréablement lents. Puisque le faf est un assassin en puissance, il faut en déduire que tout a été trop facile pour ma pomme jusqu'ici. C'est valable pour tous mes cousins en fafitude.
A ces derniers, je pose la question suivante, toute rhétorique puisque la réponse est évidente. Croit-on encore que nos buts puissent être atteints par des voies moins *terrifiantes*, dans tous les sens du terme ? Votre Reconquête, ça va se faire en douceur, avec des tazers basse consommation, des charters en peluche, et les applaudissements discrets du G8 ? Vous pensez faire exactement comme depuis un demi-siècle ?
Vous pensez que vous aurez le choix ? Vous pensez que vous aurez les moyens financiers et médiatiques, les appuis politiques officiels et officieux, les réseaux locaux et internationaux nécessaires pour une prise de pouvoir Sans Haine, Ni Violence Ni Armes à l'échelle continentale ? Vous croyez que vous serez éternellement confrontés à des punks à chien rachitiques, des conseillères régionales socialistes à limousine de fonction, et des simiens à peine foutus de foutre le feu à leurs propres quartiers de merde ? La Yougoslavie et l'Irak, paradis multiculturels totalitaires jusqu'à l'effondrement du régime, ça vous dit quelque chose ? Quand il n'y aura plus de quoi payer la flicaille et maintenir les banlieues occupées sous la perf' des allocs, vous présumez que des tracts et des lance-pierre, ça va suffire pour vous mettre à l'abri si vous n'avez pas les moyens d'aller vivre dans un bunker campagnard ?
Je ne me réjouis pas de cette perspective, si vous voulez tout savoir, car bien que je le regrette souvent, je ne suis pas un cinglé meurtrier, et parce que je n'ai aucune envie que ma famille s'en prenne plein la gueule sans que je puisse y faire grand-chose. Pas plus que neuf types sur dix qui viennent lire ceci. Mais si on ne choisit pas son ennemi, et qu'on est choisi par lui, c'est lui aussi qui impose le choix des armes. Aucune mythonerie là-dedans : relisez Céline et vous vous souviendrez que "Sans or, pas de Révolution." Et nous sommes absolument fauchés, pour ce que j'en sais, et je ne vois pas comment nos phynances pourraient s'améliorer d'ici le prochain quart de siècle, vu les culs qu'il faut lapper pour parvenir.
Que ceux qui taxeraient ce discours d'irréaliste clownerie d'ancien jeu-de-rôliste se posent la question en termes de fric, d'organisation, de communication et de collusions avec les VRAIS décideurs de la planète. On verra alors qui se mitonne les illusions les plus grasses sur les moyens d'atteindre leurs objectifs.
Le visa d'acceptabilité de l'ennemi est une offense, un tatouage de prostituée. Nos idées sont criminelles, elles doivent l'être, elles ne peuvent être rien d'autre. Elles le resteront aussi longtemps que les limites de la loi, de la décence, de la morale et de l'engagement politique seront fixées par les fils de hyènes qui travaillent à faire de l'Europe une prison-supermarché, enfermant une plèbe beige, stupide, illettrée et vendue aux usuriers dès la naissance. LEUR morale, LEUR droit, LEUR décence doivent être nos torche-cul. Dans le verbe d'abord, dans le geste à chaque fois que possible.
Si le massacre de Breivik a fait du tort médiatique à qui que ce soit, c'est à la droite réformiste, celle qui croit encore que tout se règle avec des interdictions de bourre-cas, des cours de civisme obligatoire et du viagra républicain en suppositoire. Si on ne vise pas une carrière de parlementeur, je ne vois pas de raisons de s'en plaindre.
*
Je retiens par avance deux objections :
a) se palucher sur l'air des Carnets de Turner, c'est la posture de types qui ne sont pas là dans la rue quand on a besoin d'eux et qui font profil bas dans leur propre quartier face à une poignée de gamins dégénérés. C'est correct et je ne me la joue pas Grand Guerrier Urbain. Comme n'importe quel pauvre connard, je fais ce que je peux pour vivre le moins courbé possible et maintenir en un seul morceau les lambeaux de ma dignité. Je ne donne pas de leçons et serais plutôt du genre à en prendre partout où je peux.
b) il est presque impossible de tenir un tel discours à un public sympathisant mais modéré. C'est là encore correct, surtout si on espère les inciter à voter ouvertement pour un parti légal. Mais un modéré que vous ne pouvez pas radicaliser sur le long terme, à l'usure, ne mérite tout bonnement pas tant d'égards. Et si je ne me hasarde pas à affirmer que nous avons besoin de milliers de nouveaux Breiviks, je demeure convaincu que l'Europe ne survivra pas sans se foutre dans la plus gigantesque colère de son histoire.
19:45 Publié dans Autopsie de la Dissidence, La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (66)
22/03/2011
LA STUPIDITE, UNE CONSTANTE
La greluche brutalisée ci-dessous (démerdez-vous pour la bien plus inaudible version originale) a reçu beaucoup trop d'attention médiatique ces dernières semaines. Je n'aurais pas vu l'intérêt de m'y attarder si AltRight ne lui avait pas consacré un billet, signé rien moins que Richard Spencer.
Spencer veut y voir une énième mélodie de notre générique de fin collective. L'indigence du truc aurait de quoi faire peur, même à un bolcho cultivé (puisqu'on m'assure qu'il y en a). La caution Ghetto paradant au milieu de tous des blanc-becs comme un piranha dans l'aquarium de Nemo n'est pas, non plus, sans donner des hallucinations à base de corde et de lampadaire. Mais pour le coup, contribuer au böse sous couvert d'analyse dégoûtée - ce que je m'apprête à faire avec la meilleure conscience de l'hémisphère nord - n'était pas forcément pertinent.
La mauvaise foi propre au réac (dont il n'est souvent qu'à moitié conscient) lui fait dégueuler son époque et y voir ce que le Temps a produit de plus bas depuis le règne des amibes. En quoi il se plante royalement, comme je l'ai déjà dit ici, il y a un petit bail. Pour ne pas trop me répéter, je résume.
D'abord, se baser sur ce que chie MTV pour évaluer le niveau mental de ses contemporains, c'est étudier la moralité des Occidentales dans un lupanar d'Amsterdam : on est sûr d'être confronté au pire et donc de pouvoir se payer un bel orgasme d'indignation furibarde. Extatique, salutaire, et faux.
Ensuite, l'horreur en question s'adresse à un public de pucelles et des quelques graines de mâles qui se sentiront obligés de suivre le mouvement dans l'espoir d'un tripotage amical. On cause donc de la fraction la plus systématiquement idiote au sein d'une population donnée, partout sur la planète et à toutes les époques.
Vous trouvez conne à mourir la musique populaire d'aujourd'hui ? Rappelez-vous de 1964:
Et n'oubliez pas non plus que les esprits les plus raffinés du XXè siècle, bien après la fin de leur adolescence scato et grégaire, se sont sentis obligés de trouver formidable et provocateur ces extraordinaires foutages de gueule :
07:01 Publié dans La Zone Grise, Survie musicale zonarde | Lien permanent | Commentaires (8)