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05/11/2008

TU SAIS CE QU'ELLE TE DIT, L'HISTOIRE ?

Si je dis que je me suis sincèrement marré en apprenant la Nouvelle Historique ce matin, est-ce que je suis crédible ? Pas des masses sans doute. C'est tout l'avantage d'être un blogueur isolé et aigri, plutôt qu'un éditorialiste avec des responsabilités dans un journal qui coûte des sous : la crédibilité et le respect, pas grand-chose à secouer, en fin de compte, puisqu'on végète aux marges extrêmes de la cyberbanlieue. Donc oui, j'étais vraiment content ce matin. Content de savoir que notre zone grise mondiale s'était dotée d'un adjudant à sa mesure et à son image. Le monde ressemble de plus en plus à une série policière, et cette fois personne ne fait semblant de rien. Au contraire. Et c'est une excellente nouvelle.

Bien sûr, les prochaines semaines risquent d'être un peu pénibles. Il va falloir se fader Michael Jackson Barack Obama à des doses encore plus massives que celles de sa campagne, avec des éjacs journalistiques qui vont empoisser tous les écrans. Le moindre Citoyen-du-Monde va descendre dans la rue avec son plus beau gant noir et chanter We shall overcome. Le mot "Espoir" va être hurlé du matin au soir, quand l'adjectif "historique" commencera à débander.

Bref la Grey Pride planétaire va encore traîner ses chars un moment. C'est quand il s'agira de balayer les confetti, essuyer le vomi et d'observer le demi-dieu demi-noir à l'oeuvre que le cirque méritera qu'on sorte du coma. Soutien sans faille à Israël, détermination à cogner sur l'Iran, stagnation de la situation politique et militaire en Irak, poids des espoirs démentiels de la communauté afro-américaine, l'hercule hawaïen va se ramasser un joli paquet sur ses maigres épaules.

 

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 J'ai l'air de me réjouir qu'il se casse son éclatant sourire de gendre idéal des tropiques. Mais c'est une erreur. Monsieur Obama ne mérite pas plus d'aiguilles vaudou dans le cul que le ptérodactyle tremblotant qu'il a battu. C'est un peu comme dans une course de chevaux, vous voyez ? Rien à foutre que tel ou tel canasson l'emporte - ce qui importe, c'est que certains parieurs en soient pour leurs frais, histoire qu'on puisse savourer leurs larmes comme un précieux armagnac. De fait, c'est plutôt une rarissime cuvée de bile qui est en train d'être mise en cuve actuellement. Les désillusions qui s'annoncent, les compromis, les trahisons, la continuité d'une politique jusqu'alors symbolisée par Bush seul, vont gâcher la fête bien plus efficacement que tous les sarcasmes des paumés post-fafs que nous sommes.

En fait, quatre ans d'attente supplémentaire auraient été intenables. Les traîtres d'Occident, depuis quelques décades, ont pris la sale habitude de se grandir dans l'échec : la faute à leur amour des parasites et des poses de contestataires perpétuels. Qu'est-ce qu'on aurait entendu, si leur champion avait été recalé ! Coqueluche Klan ! Vieux démons ! Heures sombres ! Sainte Rosa Parks, pourquoi nous as-tu abandonné ! Je crois que du Claude Lanzmann passé en boucle tous les soirs aurait été plus supportable (ça doit être son côté vintage).

La victoire leur sied moins, à nos boniches mondialistes, comme une redingote d'académicien enfilée par un beatnik. Mais c'est désormais dans l'uniforme très officiel du Gendarme Mondial qu'ils vont devoir faire la chenille qui redémarre, sur l'air de "A mort Washington, sauf si c'est un Nouâre à la Maison Blanche". Ils ont fait un rêve, n'est-ce pas, et maintenant ils vont être obligés de vivre ce rêve, de le voir trébucher contre la réalité, d'en assumer les ratés après s'en être fait les hérauts et les putes bénévoles. L'Histoire leur a dit Chiche, on se réjouit de voir la suite.

29/10/2008

CHOC DES IMAGES

Tomber le même jour sur cette sale claque de PMP, synthèse admirable de brutalité, et sur cette charmante news d'un Camp des Saints plannifié par nos porchers-en-chef (signalé par anarchonation) ça donne un certain piment à une journée qui aurait pu n'être que morne. Pour payer nos futures rentes de grands-pères, il faut accepter dès aujourd'hui d'avoir des petits-enfants directement importés du Tiers-Monde. Je ne sais pas pour vous, mais ça me donne des envies assez confuses et plutôt contradictoires, entre tentation de pondre huit mouflets et investissement dans une vasectomie et des armes chimiques soviétiques. Très franchement, j'hésite. Notez qu'il n'y a pas forcément contradiction, il faudra juste faire les choses dans le bon ordre.

 

Le plus dur pour un patriote contemporain, ce n'est pas d'être confronté à des forces qui le dépassent au point de paralyser chez lui toute tentative d'analyse rationnelle de l'obscène chaos qui l'entoure. C'est de réaliser qu'il devra mener une guerre très personnelle au nom d'un idéal supposément tribal, donc collectif. Or sa tribu accepte l'idée de l'ethnocide au nom de la conservation des structures économiques et financières. S'agit donc plus de bosser à éviter la catastrophe, mais d'accepter qu'elle s'est déjà produite et qu'il faut se magner de se mettre à l'abri des conséquences, qui deviennent chaque jour plus difficiles à camoufler. Les Rats Noirs doivent quitter le navire après avoir chié dedans et percé des trous dans la coque.

 

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Point de gourrance ici : quitter le continent ne changera rien, puisque partout où il y a du toubab, il y a du suicide culturel de masse. Ce qu'il faut impérativement déserter, trahir, saboter, c'est la machinerie occidentale qui se croit encore Européenne parce qu'elle pense encore pouvoir vivre à crédit et se payer des meubles Ikea pendant ses insomnies. Toujours garder en tête l'exemple des centaines de milliers de cocus, en ex-France, qui ont bandé pour Sarkozy quand il a singé le discours du FN. Il n'y a plus d'option légaliste imaginable. Il n'y a plus de réaction possible. D'où l'imbécilité de taxer l'ennemi de "nihilisme". Bien au contraire, l'ennemi a des valeurs, des valeurs ineptes qui vont tous nous faire crever lentement dans la folie et le renoncement, mais des putain de valeurs quand même. Le véritable nihilisme est nôtre et il n'y a pas à en rougir - nous haïssons, d'une haine folle, incalculable, épileptique, TOUT ce qui fait l'Europe actuelle, y compris cette technologie qui nous offre nos ultimes refuges de parole avant la digestion dans le magma sociétal qui s'annonce ou la retraite stratégique dans l'espoir encore plus fou de faire germer les graines des guerres futures.

 

Je comprends, mais alors parfaitement bien, les dissidents pour qui la fixette sur le taux de mélanine des futurs Européens est secondaire par rapport aux questions économiques, à la mise en place d'une nouvelle féodalité qui non seulement n'est pas fragilisée par le bordel qu'elle génère, mais qui au contraire y prospère comme un parasite sur une charogne. Je pige aussi tout à fait l'optique "solidariste" et son rêve d'une internationale de guerriers, capables d'oublier l'ethnie deux minutes pour fracasser la machine à malaxer les peuples. Mais le genre d'infos rapportée plus haut démontre assez l'inanité du fantasme de néo-européens multicolores et 100% adhérents à leur culture d'adoption. Cette dernière est en miettes, en passe d'être remplacée par de la world muzak et des slogans de marchands de café lyophilisé. Le résultat ? Une masse humaine beige, oscillant entre obscurantisme délibéré et inculture crasse, rythmée par les pires déchets des bas-fonds, la même et uniforme dégénérescence pour tout le monde. Pas de massacres, pas de Jihad, pas de guerre civile, mais l'implosion calme et tranquille de tout un peuple qui a perdu toute sa capacité de colère et qui a choisi de se noyer dans la brume pour ne pas déranger ses squatters. Ils ne seront jamais Nous. Nous ne serons jamais Eux. Il y aura, à leur place et à la nôtre, autre chose, quelque chose d'inédit et d'atrocement laid et con.

 

Nous ne voulons pas de cet autre chose Festif, Citoyen, Divers, androgyne, où les tazers feront danser de force ceux qui n'aimeront pas assez fort le tam-tam Démocrate. Nous n'en serons ni les kapos, ni les victimes, ni les rentiers.

17/10/2008

LA CONNE ET LA BÊTE (féconde etc.)

Une belle histoire urbaine signée Hêtre du Nordferrari.jpg

L’autre fois une femme vient chez moi (je rentre pas dans les détails) ; je la connais à peine. Elle habite dans le Nord aussi (important pour comprendre la suite).

Elle s’assoit, je lui offre un verre, et là elle regarde derrière moi et sort sans crier gare : « t’es un fan de Ferrari ? ». Sur le coup je suis un peu interloqué : je me bats les bijoux de famille de Ferrari, pour moi une bagnole c’est pour aller d’un point A à un point B. Et pourquoi elle me sort ça d’un coup ? J’suis tombé sur une gonzesse aussi bizarre que mes potes, chui pas sorti de l’auberge…

Me retourne quand même pour connaître sa source d’inspiration. Et là je comprends.

Je lui dit : « nan, c’est pas le logo de Ferrari, c’est le Lion des Flandres… ».

Je dois avouer ici que je n’ai pas eu le courage de lui expliquer …

HDN

10/10/2008

INJUSTICE

« Ingrid » (tellement sympa qu’on peut se dispenser de son nom de famille) n’a pas reçu le Prix Nobel de la Paix. C’est un waciste qui l’a reçu, un drôle de Finlandais qui se vante d’avoir 12,5% de sang norvégien. Alors c’est bien, parce que ça veut dire qu’il est métissé, mais parler de sang, quand même, ça rappelle des heures d’histoire sombres ou un truc à base de ventre fécond, je me rappelle plus.

 

Yahooniouze, en semble légèrement chagriné (« Ce n’est pas Ingrid ».) Quant Richard Trois, il se gausse gratuitement des attentes déçues. On peut se demander en quoi rester encabanée dans la jungle pendant des lustres est utile pour la paix. Mais l’utilité du Prix Nobel aussi fait débat auprès des mauvais esprits. Ça aurait donc paru logique que l’une reçoive l’autre.

 

Aussi, je propose que, pour consoler « Ingrid », et surtout ses nombreux fans déçus par cette décision inique, on lui décerne le Prix Nobel de la Pouffe.

 

« Ingrid » n’est pas une pouffe ; une pouffe ne se pique pas de faire de la politique en zone de guérilla, et elle est souvent très baisable. Mais comme « Ingrid » n’a rien fait non plus d’utile pour la paix dans le monde, ce genre de considérations semble déplacé, à mon sens.

 

 

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28/09/2008

ECRIRE POUR LES YEUX CREVES

<< Il n’est plus temps de faire un journal. L’époque a tragiquement changé. Faire un journal alors que des millions d’individus souffrent, sans le savoir, de ne rien comprendre au film qu’on leur projette depuis 60 ans ? Faire un journal au moment où plus personne ne croit qu’un jour quelque chose a pu être vrai et beau tellement tout est désormais faux et laid ? Faire un journal aujourd’hui où des jeunes filles splendides et des mecs intelligents sont détruits d’avance par le marasme, l’ignorance et l’indifférence imposés depuis des décennies par les exploiteurs du suicide de l’Occident ? Non, merci. Un peu de décence, les amis ! C’est fini, Bob, les journaux... >>

 

 

 

 

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07/08/2008

UN MONDE DE LOPES

Un petit best-of d'un article beaucoup trop long et mal structuré (ah, les auteuRES...) d'une chroniqueuse yanqui pas spécialement fan de Cold Case. C'est assez rare pour mériter d'être signalé. L'original se trouve, pour quelques temps encore, ici. Pour les morceaux les plus dignes d'attention, suivez le guide :

Where have all the real men gone?

Top American columnist Kathleen Parker is causing a furore with her new book Save the Males, in which she argues that feminism has neutered men and deprived them of their noble, protective role in society 

 

While women have been cast as victims, martyrs, mystics or saints, men have quietly retreated into their caves, the better to muffle emotions that fluctuate between hilarity (are these bitches crazy or what?) and rage (yes, they are and they’ve got our kids).

 

In the process of fashioning a more female-friendly world, we have created a culture that is hostile towards males, contemptuous of masculinity and cynical about the delightful differences that make men irresistible, especially when something goes bump in the night.

 

In popular culture, rare is the man portrayed as wise, strong and noble. In film and music, men are variously portrayed as dolts, bullies, brutes, deadbeats, rapists, sexual predators and wife-beaters. Even otherwise easy-going family men in sitcoms are invariably cast as, at best, bumbling, dim-witted fools. One would assume from most depictions that the smart, decent man who cares about his family and pats the neighbour’s dog is the exception rather than the rule. (...)

 

At the same time that men have been ridiculed, the importance of fatherhood has been diminished, along with other traditionally male roles of father, protector and provider, which are increasingly viewed as regressive manifestations of an outmoded patriarchy.

 

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The exemplar of the modern male is the hairless, metrosexualised man and decorator boys who turn heter-osexual slobs into perfumed ponies. All of which is fine as long as we can dwell happily in the Kingdom of Starbucks, munching our biscotti and debating whether nature or nurture determines gender identity. But in the dangerous world in which we really live, it might be nice to have a few guys around who aren’t trying to juggle pedicures and highlights.(...)


By elevating single motherhood from an unfortunate consequence of poor planning to a sophisticated act of self-fulfilment, we have helped to fashion a world in which fathers are not just scarce but in which men are also superfluous. (...)


At the end of a school day, during which they have been steeped in oestrogen by women teachers and told how many “bad choices” they’ve made, boys are ready to make some really bad choices. They do not want to sit quietly and listen to yet more women speak soothingly of important things. (...)

 

Ultimately, what our oversexualised, pornified culture reveals is that we think very little of our male family members. Undergirding the culture that feminism has helped to craft is a presumption that men are without honour and integrity. What we offer men is cheap, dirty, sleazy, manipulative sensation. What we expect from them is boorish, simian behaviour that ratifies the antimale sentiment that runs through the culture. (...)

 

Surely our boys – and our girls – deserve better.

 

As long as men feel marginalised by the women whose favours and approval they seek; as long as they are alienated from their children and treated as criminals by family courts; as long as they are disrespected by a culture that no longer values masculinity tied to honour; and as long as boys are bereft of strong fathers and our young men and women wage sexual war, then we risk cultural suicide.

 

In the coming years we will need men who are not confused about their responsibilities. We need boys who have acquired the virtues of honour, courage, valour and loyalty. We need women willing to let men be men – and boys be boys. And we need young men and women who will commit and marry and raise children in stable homes.

 

Unprogressive though it sounds, the world in which we live requires no less. (...) 

25/07/2008

TERRITOIRE, FOLIE ET RIANTES PERSPECTIVES

Une manière simple de trancher tous les débats d'un seul coup. En revenir, tout simplement, basiquement, instinctivement, à la notion de Territoire. MA terre, avec les gens dessus qui ont MA gueule, et qui adoptent vis-à-vis d’elle la même attitude que MOI. Lignée, enracinement et civilisation mis sur un même plan. Qu’aboient les chiens philosophes, ce sera cette caravane ou un interminable cortège funèbre. 

 

Plus de blabla pro-libéral ou socialisant. Plus de débats sans issue sur les contradictions des totalitaires-libertaires d’en face. Plus aucune explication à personne. Et surtout, nom de dieu, plus de tractations sur les alliés potentiels chez les uns et les autres, d’autant plus sordides qu’elles ne mènent à rien de concret. 

 

Soutenir les Palestiniens parce qu’ils se font voler leurs terres, ou se ranger du côté d’Israël parce qu’ils défendent leur identité sans prendre des gants ? Prendre pour modèle les moudjahidins qui ont les couilles d’aller jusqu’au bout de leurs convictions, ou compter sur les laïcards de troisième génération pour mettre leurs cousins illuminés en quarantaine ? Lutter avec les Damnés-de-la-Terre contre l’impérialisme yanqui, ou se rapprocher de nos frères américains confrontés aux mêmes menaces que nous ?

 

Sérieusement, à quoi pensent les gens qui se posent de telles colles ?

 

Personne ne veut s’allier aux Culs Blancs d’Europe qui ne se définissent que comme tels ! Punkt Schluss. Nous sommes absolument seuls et dans l’état où nous sommes, nous ne pouvons pas même compter sur nous-mêmes. En ce sens, les formes actuelles de dissidence, qu’elles proviennent de l’ultra-gauche ou de l’ultra-droite, ne sont que des guignolades sinistres, qui survivent par procuration, par l’intermédiaire de la révolte des autres.

 

 

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Chez les Divers, on ne se pose pas ce genre de grandes questions métaphysiques. Ils amalgament avec joie islamisme radical et laïcité consommatoire. Ils se sentent d’Ailleurs tout en appartenant pleinement à Ici. Très amis avec la Gauche apatride, tout en adoptant les valeurs de la Droite économique. Un gigantesque foutoir idéologique et culturel, impossible à analyser en profondeur. Impossible, surtout, à contrer de manière doctrinale précise, parce qu'il ne s'agit pas d'un discours proprement dit.

 

 

S’il nous vient un jour, à nous aussi, l’inspiration divine de la fermer et d’agir, alors toutes nos gamberges préalables n’auront plus de sens, parce qu’elles appartiendront à des catégories –  politique et doctrine –  vides de sens. Elles sonnent déjà creux depuis longtemps, mais comme notre vie culturelle est absolument figée, et que mal gagner une demi-vie comateuse occupe l’essentiel de notre temps, on peut encore faire semblant d’y croire. Prendre position sur des « questions sociales » dans le courrier des lecteurs. Voter pour un candidat compétent aux élections cantonales. Soutenir les producteurs de légumes bios. Avoir une vie Citoyenne, quoi. Et ne pas se contenter de hurler des insanités dans son coin, comme le clodo du quartier qui voit des visages dans les cumulus. Suivez le regard du type dans le miroir.

 

La solution à notre pourrissement collectif ne sera pas politique, parce qu’aucun parti ne peut réfléchir et agir dans l’optique d’une  destruction complète des structures gouvernementales et économiques. S’il y a quoique ce soit à attendre d’une Révolution, il faudra qu’elle se focalise exclusivement sur des questions de culture et d’instincts, choses que les plus brillants penseurs du monde moderne sont infoutus de simplement cerner. Pas d’uniforme. Pas de cri de ralliement. Pas de militantisme en-dehors de faire des gosses, de leur apprendre à ne se laisser marcher dessus par personne, et de les faire grandir dans l’environnement le moins pathogène possible.

 

 

Atteindre ces trois objectifs constitue déjà un boulot de malade pour un couple ordinaire.

 

La solution ne sera pas doctrinale non plus, parce qu’il n’y a pas de méthode scientifique pour définir sur le papier qui est ce « NOUS » fondamental. Le sang seul ne suffit pas, ça crève les yeux. La codification du comportement désiré n’est pas possible. L’élaboration d’un corpus de valeurs communes est un passe-temps de névropathe – il n’en restera pratiquement rien si d’aventure une belle grosse situation de crise les met à l’épreuve. Quand il s’agit de ramener à bouffer et de ne pas servir de casse-dalle aux barbares, la moralité a comme tendance à se faire discrète.

 

Nous avons amplement fait le tour des problèmes. Nous savons ce qu’il en est. Nous pouvons encore en discutailler des siècles, danser autour du cadavre, ce qu’il faut faire est limpide. Il ne nous manque que la dose minimale de folie pour passer à l’acte. C’est peut-être en cela, et en cela seulement, que l’époque présente est porteuse d’un certain espoir : avant de claquer, nous serons pour la plupart devenus cinglés et nous aurons perdu tout ce qui justifiait encore un peu nos vies. Qui sait alors ce dont les plus atteints seront capables.

 

 

 

 

Pas grand-chose, probablement. S'exploser accidentellement la face dans sa cuisine, en préparant la destruction d'une sculpture citoyenne.

 

 

 

Un destin ridicule à la Robert Paulson. C'est sans doute mieux que rien.

22/07/2008

SMS = SS !!

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Nous atteignons un comble dans l'horreur. Nous savions que les femmes étaient victimes de la violence des hommes, et que les étrangers travailleurs courageux et bien intégrés se faisaient persécuter par les hordes nazebroques à la solde du Grand Libéral. Pour les gourmets, voici un merveilleux panaché, puisque la victime est à la fois femme et exotique. Mais Française. Mais exotique. Mais Française. On n'est pas exactement sûr ; il semblerait qu'on puisse être les deux à la fois. C'est compliqué, voyez, parce qu'on sait que les Français sont wacistes, mais il y a des Troisième-Génération qui sont aussi Français, ce qui devrait faire d'eux des fafs en puissance. Pour différencier les uns et les autres, il suffirait de s'en tenir au faciès, mais c'est précisément ça l'essence du wacisme. Ma pauvre caboche, misère ! Etre progressiste, c'est vraiment pas un truc pour les bourrins.

 

Qu'importe : nos téléphones portables, déjà coupables de cuire des oeufs à la coque, deviennent l'instrument de la Peste Brune. L'heure est grave, et autres manifestation d'indignation citoyente cytoïenne cystite fait chier à la fin.

 

 Le 8 juillet dernier, la chaîne Virgin 17 diffusait un sms raciste, durant le clip de Nadîya et Enrique Iglesias "Tired of being sorry", avant d'être mise en demeure par le CSA. Dans un entretien accordé au "Parisien", ce matin, la chanteuse Nadîya se dit "scandalisée, blessée et choquée" par ce message dans lequel on pouvait lire "A MORT tous les [...] et autres sales races de France". elle affirme : "Mon rôle est de fédérer toutes les nationalités. Ce SMS touche à des choses graves et renvoie aux génocides. Je suis née en France, au pays des droits de l'homme... Pour moi, c'est un retour en arrière extrêmement violent. Je suis scandalisée." Pour s'excuser, Virgin 17 a envoyé un bouquet de fleurs à la chanteuse qui n'hésite pas à répliquer : "Je m'en fiche des fleurs ... Ce que je veux, c'est qu'ils diffusent un bandeau sur mes clips pour rappeler les valeurs que je défends, celles du respect et des droits de l'Homme".

 

Affreux, Affreuses, saluons bien bas le courage et la dignité de cette nouvelle Marianne face à l'outrage néo-vychiste téléphonique. En signe de solidarité, mettons-nous aussi sur les yeux un bandeau droit-de-l'hommiste.

 

Et des bouchons dans les oreilles. Ca devrait rendre ses clips beaucoup plus supportables.

 

En même temps, si elle optait pour une carrière de vendeuse d'assurances par téléphone, ce genre de désagréments lui arriverait moins souvent, sans qu'elle doive pour autant renoncer à ouvrir son claque-merde pour gagner sa vie. Et puis, aussi, quelle belle revanche sur cet instrument du diable qui, comme l'observait finement Guitry, nous transforme tous en domestiques !

 

Mais ils sont comme ça, les artistes : frondeurs, accros au risque, bravant tous les dangers de la jungle moderne. Rien à faire, putain, c'est un bel exemple, ce petit bout de femme.

06/07/2008

LE METISSAGE, ARME CONTRE LE SUICIDE DES JEUNES

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Zapper sur MTV, MCM ou M6 est certes une activité éprouvante pour les nerfs et la libido, mais ça reste incontournable pour capter l'essence de son époque. On peut même y trouver des remèdes inédits contre les ravages du désespoir adolescent.

 

Quand on est ado, petit, obèse, coiffé comme un cul, les dents farcies de bagouzes, avec une morphologie qui louvoie entre mâle et femelle et qu'on n'a rien pour soi à part une bonne diction, on n'a pas trente six mille options.

 

Soit on est courageusement réaliste, et on fait avec l'ingratitude de la Nature jusqu'à ce que ça s'améliore un peu, ou qu'on n'en puisse vraiment plus avant le premier "appel au secours", en espérant qu'on ne ratera pas. La morale Citoyenne condamne, ça fait moins d'argent en perspective pour nos retraites, c'est salissant, et seuls une poignée d'esprits morbides y verront un acte courageux autant que noble.

 

Soit on se rappelle qu'on a quand même une hérédité à moitié Diverse et que l'industrie du disque, heureux hasard, a des critères défiant plusieurs millénaires de conception de la beauté et du ridicule. Dans ce dernier cas, on peut facilement devenir un "artiste" et faire son entrée dans les charts plutôt que dans les stats de suicide juvénile. C'est bon pour le biznesse, ça promeut le Vivrensemble, ça ne fait de mal à aucun crétin dégénéré, ça fout les fâschystes en rogne et ça sauve de jeunes vies innocentes.

 

Le choix est donc sans appel.

03/07/2008

MOTIVATIONS JIHADISTES

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On connaît encore mal ce qui séduit véritablement dans l'idéologie islamiste, mais l'intégration au sein d'une communauté de conjurés joue vraisemblablement un rôle, tout autant qu'une attitude fondamentalement antiaméricaine.

 

 

 

Dixit une analyse, parue il y a bientôt un an, sur les poseurs de bombes autochtones, convertis à l'islamisme explosif.

 

Ce n’est pas qu’on « connaît encore mal », c’est qu’on ne veut toujours pas comprendre. C’est ça le problème des évidences qui crèvent les yeux : c’est gros comme un camion et ça bouscule tant d’habitudes mentales qu’on a de la peine à leur faire de la place. Se chauffer au sein du Clan et bouffer du Yanqui, vous dites ? Fouteries. Ouvrez grands vos yeux et vos oreilles, scrutateurs fébriles de l’actu : vous pourrez y contempler une fois de plus les effets ravageurs de la famine spirituelle, et du désespoir d’hommes dont leur civilisation n’a plus besoin.

 

Alors oui, je sais : c'est l'argument-maillet des pro-Palos. Les camps de prisonniers, la pauvreté, l'injustice, pas de respect du Droit à la Carte Visa, und so weiter, comme quoi ça mène au terrorisme, "arme du faible". Si vous êtes convaincus que la simple lecture du Coran rend barjot, autant cliquer sur Retour. Bibi continue à causer de ce qu'il se passe ici et maintenant, en laissant volontiers keffiehs et kippas se bouffer la gueule comme bon leur semble dans leurs oasis.

 

 

Vous débarquez, enfant mâle plus ou moins désiré, dans une famille très ordinaire d’Occident, une famille où Papa ne s’investit pas des masses et où Maman est forcée de combler les espaces vides. Votre enfance se déroule dans un calme relatif, avec pour rares repères moraux l’obligation de ne pas faire chier les gens et de ne pas trop vous défendre contre les enculés qui vous pourrissent l’existence (ça pourrait les énerver, et puis il faut les comprendre, ils souffrent). Si vous êtes plutôt du genre à pourrir celle des autres, on vous fait rapidement comprendre que vous avez un gros problème et que le choix est entre la prise quotidienne de Ritaline ou la mise à l’écart de la société.

 

 

Durant votre adolescence, vos héros sont d’antiques révolutionnaires depuis longtemps disparus ou des rebelles sponsorisés inoffensifs. Les notions de courage, d’endurance, de virilité, d’honneur, de respect de la parole donnée, sont des choses dont vous entendez souvent parler, mais que jamais vous ne voyez appliquées dans « le monde réel » : le monde des profs, des maîtres d’apprentissage, des recruteurs, des employeurs et des offices de placement. Vos tripes bouillonnent de rage créatrice mais, neuf fois sur dix, elle n’est pas « rentable » ; il vous faut faire le deuil d’une vocation ou celui d’une bonne insertion dans le circuit économique. On vous a appris à être un bon p’tit gars, vous voilà donc en pleine Zone Grise, satisfait de rien ni personne, surtout pas de vous-même.

 

 

Ce destin misérable s’applique tant aux Blanchouilles désorientées qu’aux allogènes écartelés entre patrie inconnue et terre d’accueil méprisable.

 

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Les fois où vous n’étiez pas absent, ou bourré, ou shooté, ou les mains pleines des seins de la voisine de table, les cours d’Histoire vous ont laissé des impressions confuses. Le passé du continent est plein d’échos furibards, l’air des cathédrales et des forteresses distille un parfum éventé mais encore ensorcelant malgré les siècles et l’oubli. Derrière ces litanies de dates et de lieux-dits à apprendre pour passer l’année, vous devinez l’ombre des hommes, des foules, des élans irrationnels mobilisant des masses innombrables, des Nations éventrées ou conquérantes. Sacres et régicides. Révolutions et lauriers. Arches de triomphes et monuments aux morts.

 

 

Mais il ne reste de tout cela que des vestiges salis, gribouillés, recyclés, profanés. Tout autour de vous, du sordide, du médiocre, du minable. Les éveilleurs des foules leur chantent des berceuses créoles. Les révolutions servent à vendre des bagnoles en leasing. Les étendards qui claquent au vent chantent la gloire des supermarchés et des stations service. Pour toute prière, des chartes d’entreprise. Pour toute noblesse, deux minutes de temps d’antenne. Pour toute charité, des chèques humanitaires. La montagne a accouché d’une souris comptable. Quelle place pour le moine-soldat dans cette basse-cour crépie de guano ?

 

 

Parce qu’il en reste encore, des aspirants Croisés, m’sieurs-dames ! Deux siècles de cartésianisme halluciné et d’impérialisme boutiquier n’ont pas encore pu en arracher toutes les racines. Chaque génération amène avec elle sa poignée de mystiques, qui attendent leur ordre de mission, qui se plieront à n’importe quelle discipline pour faire quelque chose de cette flamme intérieure avant qu’elle ne les consume. Et il y en a, hélas ! qui ne bandent qu’à moitié en patrouillant dans des entrepôts, en donnant la chasse aux tagueurs ou en militant pour l’abaissement de l’âge de la retraite. Ils ont besoin d’une ivresse plus grande, de défis plus absurdes, d’un Ordre plus exigeant. Mais il n’y a rien pour eux dans notre Wall-Mart mondial. Ceux qui ne veulent pas en protéger les rayons ni en nettoyer les chiottes sont priés d’en sortir et de crever discrètement.

 

 

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Des années passent ainsi, dans un brouillard poisseux, à danser mollement au fin bord d’un abîme spirituel horrifiant. Plats préparés, Droits Humains et Plan de carrière. Voilà votre quotidien, semaine après semaine, pimenté ça et là de bastons d’ivrognes, de plans-culs misérables, de pics d’ennui qui fissurent l’âme en silence et la saignent lentement. Ne pas parler trop fort. Ne pas avoir d’avis trop tranché. Ne pas froisser la sensibilité d’autrui. Suivre l’avis de bobonne, plus douée en calcul que vous. Se faire à tout ce qui nous répugne, parce que c’est la vie, parce que le Marché fonctionne comme ça, parce que ces factures ne vont pas se payer toutes seules, parce que tout le monde pense que votre crise d’adolescence s’est assez prolongée comme ça.

Aménager son tiroir de morgue aussi confortablement que possible, en se disant qu’après tout, ce n’est pas si mal et qu’il y a presque de la place pour un mouflets ou deux, au fond, près de la poignée.

 

 

 

Et c’est alors que s’ouvre dans votre vie inepte une porte de sortie lumineuse, inespérée, incompréhensible. Elle mène vers un monde où la notion de Sacrifice n’est raillée par personne, où le Combat est un devoir autant qu’une grâce, où la vaillance, la virilité forcenée et la persévérance contre l’hostilité de tous ne sont pas des symptômes de désinsertion sociale.

 

 

Voilà qu’on vous explique que cette rage qui vous habite a un sens que vous-même ignoriez. Voilà qu’on vous offre l’occasion de prendre votre revanche sur le Grand Hospice Occidental, si impatient de vous voir rentrer dans le rang ou disparaître. Voilà qu’on vous incite à participer à une nouvelle Guerre Sainte, pour un Dieu qui n’a rien à foutre de tendre la joue gauche et d’aimer ses ennemis. Voilà qu’on vous propose un uniforme que ne déshonore aucune compromission avec des civils méprisants, ni aucune fiche de paie dérisoire, ni aucune entrave idéologique empêchant d’écraser la racaille.

 

 

Voilà qu’on vous permet, en un mot, de reconquérir votre dignité de Guerrier au chômage technique et moral. Et il faudrait qu’on refuse de comprendre les motivations d’un tel passage à l’acte, si barbare et aveuglément destructeur qu’il soit. Pas étonnant que les droitards les plus décomplexés aient sauté sur le discours sécuritaire – ça leur offre un prétexte en or pour répondre « Salauds de pauvres ! » aux gôchisses qui leur bassinent du « Salauds de riches ! » depuis des lustres.

 

 

Les pauvres, en l’occurrence, sont ces hommes paumés, obsolètes, à qui l’on claque quotidiennement la gueule parce qu’ils ne s’imaginent pas un avenir de vigile ou de Citoyen-Délateur. Misère affective, misère familiale, misère spirituelle, autant de privations secrètes et intégralement méprisées par nos Maîtres à-ne-pas-penser qui font flirter les individus fragiles avec leurs ultimes limites. Chacun d’entre eux trouve sa « solution de continuité », sa rupture salvatrice, pour encaisser les pressions tacites de la Machine à formater les peuples. Le suicide pour certains. La prédation économique pour d’autres, qui deviendront les salauds de demain, icônes modernes, Canonisation assurée le jour où le Vatican sera coté en bourse (ce qui ne saurait tarder, si l’on considère ceci) .

 

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La Nature humaine n’a pas horreur du vide - elle en crève, ni plus ni moins. Et c’est bien le vide spirituel et moral qui caractérise l’Occident, bien plus que son développement technique ou son obsession de remplir les maternités de petits hybrides. C’est cette carence dramatique qui fait exploser le recrutement des jihadistes les plus orthodoxes, que ce soit en terre d’Islam rongée par la décadence occidentale ou au cœur même de notre tumeur civilisationnelle. C’est aussi elle qui passionne tant d’intellos vermoulus pour les sectes les plus idiotes (l’Ordre du Temple Solaire n’était pas vraiment un club pour attardés) ou tant de bobos pour la Kabbale light ou le bouddhisme New Age.

 

 

Gueulez tant que vous voudrez, hystéros de l’anti-coranisme à toute berzingue : ce n’est pas le « terrorisme » hallal qui bousille l’Europe à coups d’une bombe tous les semestres, c’est notre propre carence en obscurantisme librement assumé, cette cruauté nécessaire dont personne ne parlera jamais mieux que Raspail.

Ce ne sont pas les poseurs de bombe qui sont fous de haine, ce sont leurs cibles qui ne le sont pas assez.

23/06/2008

VALEURS

Dimanche. Soirée foot. Nous sommes quinze et je dois bien être le seul à n'en avoir rien à foutre. Espagnols et Italiens échangent les bières, les pronostics et les insultes. Un des invités trouverait amusant que la Russie soit championne d'Europe ; il affecte très ostensiblement par contre, de ne rien trouver à redire concernant une possible victoire de la Turquie.

 

Je mange dans un coin et observe la scène comme un anthropologue raté, en buvant très modérément pour cause de grosse cuite la veille. Ca permet de s'attarder sur certains détails révélateurs. Ainsi, on peut lire divers messages sur le bord du terrain. Principalement des gens qui nous veulent du bien, qui savent que nous aimons les chaussures, les voitures, les boissons sucrées et les cartes de crédit indispensables à leur consommation. Mais il n'y a pas que ça : il y a aussi des petits rappels de ce qu'un bon Supporter-Citoyen doit dire et croire pour ne pas se faire expulser du stade. D'où des rencontres assez amusantes, comme des cadavres-exquis involontaires.

 

Mastercard - Respect - Coca-cola - No to Racism.

 

Et après ça, on ose se foutre de la propagande maoïste.

 

Allez, encore une semaine à tenir.  

 

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17/06/2008

SLAVE POWER

Le porno pour filles, c'est pas la charcuterie intello d'Ovidie, c'est plus la Collection Arlequin, c'est la téléréalité. Le spécimen de femelle que j'ai à la maison consomme ce qu'il se fait de pire en la matière. Je ne vois rien mais j'entends tout, la boîte-à-cons étant juste dans mon dos. J'en connais un putain de rayon, à force.

 

La première chose qui frappe, c'est le mélange de sensiblerie façon maman-de-Bambi-qui-meurt et d'exaltation de l'esprit de compétition le plus ignoble. Tout le monde est superpote avec tout le monde dans une course où les coups bas sont encouragés. Il arrive toujours un moment où telle ou telle médiocre ordure confie à la caméra que l'amitié c'est bien choli, mais qu'elle est là pour gagner et que ça justifie bien un coup de pute, une trahison, une dégueulasserie étalée devant toute une nation de cadavres à zappette. Mais ces guerres civiles en laboratoire sont noyées dans de l'easy listening, du sirop sentimental, tout un lexique si caricatural qu'il évoque le rituel d'une secte. Il faut être "généreux" ; il faut "donner tout ce qu'on a" ; il faut "aller jusqu'au bout de l'aventure" parce que c'en est une, et une belle. Chacun parle "avec son coeur", personne ne "triche", tous sont "sincères". On est "ému", "scotché", on dirait bien que ça nous "troue le cul" mais la grossièreté du vocabulaire est mal vue, contrairement à la vulgarité abyssale du comportement. Je te déchire la gueule pour trois francs mais je t'offre le mercurochrome emballé dans du strass. On touche là au fond répugnant de la féminité dégénérée, cocktail de cannibalisme et de mièvrerie, où la survacherie est tolérée du moment que les bonnes manières sont respectées.

 

white slave.jpgLa seconde chose qui marque, c'est l'impression de téléguidage rectiligne de ces observations de la vie ordinaire, par essence bordélique. Voilà pourquoi on picole, provoque des bastons, drague en boîte, s'endette pour des vacances, quémande des antidépresseurs à son médecin ou se jette sous un train quand rien n'a fonctionné comme prévu. Faire péter les stats d'audimat avec cette horreur ? Alors que tout le monde zappe sans pitié les documentaires animaliers ? Impensable ! La téléréalité n'a de réel que son étiquette, elle est à l'existence ce que le label Bio est à la nourriture naturelle. Son but n'est pas de nous immerger façon safari dans la vie de conneaux ordinaires, ce qui n'est jamais qu'une incidence. Ce qu'elle cherche avant tout, c'est à créer du faux avec du vrai. Parce que tout, absolument tout sonne horriblement faux chez ces acteurs amateurs de leur propre coma existentiel.

 

Il y a aussi toute la mise en scène saccadée, hystérique, "clipesque" qu'on impose à cette chair à audience. Un plan sur une altercation prise sur le vif est suivi sans transition d'un témoignage des protagonistes, puis on revient sur la scène originelle commentée par un narrateur omniscient, repassée au ralenti, zoomée, analysée, répétée jusqu'à l'écoeurement en nous soulignant bien les mots importants, les choses à retenir, comme les "principaux titres" que nous rappelle gentiment le saucissonneur de news du Vingt Heures. Dans les sommets de crasse que nous propose MTV, lesdits témoignages sont clairement surjoués, résumés en phrases-choc aussi spontanées qu'une allocution présidentielle. La connasse ordinaire et le blaireau moyen, censés être filmés dans leurs banales habitudes, singent les professionnels du spectacle en faisant de leurs pauvres vies un show millimétré, où tout ce qui pourrait déranger est nivellé. "Merde", "foutre" et "chier" se transforment magiquement en "bips" plus ou moins longs, assourdissant tout, aussi brutaux que des paragraphes caviardés dans un document déclassifié.

 

La vraie vie, c'est un truc long, chiant, monotone, où il ne se passe rien d'extraordinaire neuf fois sur dix. Il est suffisamment pénible de supporter la sienne et celle de notre entourage, pour ne pas encore s'infliger la dissection du quotidien d'exhibitionnistes habillés. Leur routine est donc savamment découpée, remixée, concentrée, pour n'offrir aux voyeurs que ses morceaux les moins fades. Et pour que la sauce ait un goût plus abject que notre propre quotidien, pour nous aider justement à en supporter la médiocrité et l'aspect cul-de-sac, on nous propose des visions de cohabitations démentielles, des rencontres improbables, qui garantissent des clashes et des coups bas qui sublimeront les petits crachats et les entorses que nous échangeons discrètement au quotidien.

 

C'est ainsi qu'on rentabilise le syndrome de Stockholm et la lutte pour le territoire. C'est uniquement ici que la réalité reprend  ses droits : glorification de la compète, tout est business, tactique, alliances stratégiques, calculs sordides - toutes les valeurs de la démocratie marchande discrètement enseignées, banalisées.

 

Tout ce qui rend notre vie pénible ou mièvre est distillé pour en augmenter la force et tartiné avec outrance. Car ce sont bien les histoires de cul ou les prises de tête qui passionnent cette immense part du public trop vieille ou trop cultivée pour se passionner au premier degré pour ces obscénités désinfectées. La cruauté et la tension sensuelle sont ce qu'avouent rechercher les accros honteux, comme pour se justifier de supporter les pitoyables prétextes musicaux ou artistiques qui sous-tendent ces nouvelles expériences de Milgram. La misère affective, la stupidité congénitale, la rêverie de midinette pas gâtée par la nature, toutes ces petites afflictions sont exploitées, violées, bafouées, pour captiver un public de larves rassurées sur leur propre sort en voyant pire ailleurs.

 

Dans ces univers parallèles s'étale ouvertement l'obsession de la staritude, d'être vu, d'être adulé, qui a toujours titillé les saltimbanques mais qui était encore camouflée jusqu'à récemment. "Faites du bruit pour..." l'abruti numéro 364, braille le maître de cérémonie. La télépoubelle concasse les rêves lyophilisés de paumés qu'elle a patiemment élevés pour ne rien pouvoir envisager d'autre. Le paradis est une plage des Caraïbes, une Merco flambant neuve, une bluette vomie en direct devant un parterre de pucelles, une poignée de billets qui iront combler une partie des dettes qui nous étranglent. Pour ces nirvanas Tupperware, on est prêt à montrer son cul, à s'y tatouer un logo, à foutre une honte éternelle à toute sa famille, même à l'embrigader publiquement dans un délire de grandeur emballé sous vide, à n'être qu'une capote humaine pour la bite des médias - enfilée, remplie, jetée, recyclée.

 

Ce matériau humain n'existe pas qu'à la télévision. Nous croisons tous chaque jour des gens encore jeunes qui n'ont comme imaginaire que ce qu'elle leur a appris. Il est compréhensible de gerber ces esclaves complaisants de la Boîte-à-cons, mais ce sont nos restes de pitié qu'ils mériteraient bien plus que des pains sur le groin. La fafosphère, il y a quelques temps déjà, s'est délectée du spectacle de "Clément le No-Life", dont la vidéo a été vue ici ou là sans autres commentaires que des insultes méprisantes. Alors oui ce jeune trouduc inspire un dégoût bestial dès les premières secondes, mais est-il pleinement responsable de ce qu'il est ? Il constitue un exemple parfait de cette génération élevée tout exprès pour les besoins du Bastringue Citoyen et tout en lui est représentation, show, artifice. Une dégaine de rock-star pour un gamin sans renommée ; des doigts qui s'agitent autour d'une guitare imaginaire ; des gonzesses virtuelles draguées sur Messenger, enfermé dans une piaule sans âme ; une langue à piercing farfouillant une vulve absente.

 

Délire. Autisme. Hallucination permanente.  

 

Pour un seul d'entre nous chez qui tout ceci distille et raffine la haine la plus pure, combien en qui cette dégradation volontaire sape, tout au contraire, les réflexes de sainte colère ? Parce que c'est bien ça, le but implicite de cette industrie de l'ordure pailletée : relever toujours plus le seuil de douleur et de nausée. Rendre banal l'inacceptable. Désensibiliser face à la déchéance et la perte de toute dignité basique. Rendre malléable - flexible, cette qualité suprême chez le domestique moderne qu'est l'employé du tertiaire. Rien de tout cela n'est une mode passagère ou un phénomène isolé, c'est au contraire un concentré du Zeitgeist, un manuel d'anthropologie pour comprendre ce qu'auront été les dernières heures de l'Occident, transformé en lupanar tropical aux murs couverts de slogans soviétiques.

15/05/2008

A MORT LE CINEMA SUISSE

Malheureux compatriotes, si vous étiez en plein apéro au moment du 19:30 de la TSR d'hier soir, 14 mai, vous avez loupé un immense moment de honte nationale. Sur l'idée de va savoir quel brillant esprit télévisuel, la chose a été intégralement réalisée par des cinéastes helvètes ou prétendus tels. Un genre de happening en l'honneur des soixante ans du Festival de Cannes, expliquait-on. Ca promettait d'être croustillant, les gourmets n'auront pas été déçus. Pour encore quelques heures, on doit pouvoir encore trouver le corps du délit ici. Si ça venait à disparaître prématurément, petit best-of :

 

- Jakob Berger nous explique qu'avant le tremblement de terre en République Olympique de Chine, il était de bon ton de trouver le pays fort méchant, mais que maintenant c'est plus possible avec tous ces morts et toute cette souffrance. "Le Sichuan est entré dans nos vies" et nos âmes humanitaires en sont toutes retournées, honteuses d'avoir tant critiqué ce noble peuple, magnifié par sa douleur. Et alors voilà, là nous voyons une femme chinoise qui pleure et qu'un policier veut stopper mais c'est elle qui le repousse parce que son chagrin ne peut être stoppé, comprenez ? Dommage que ça soit pas un Tsounami, parce qu'on aurait pu parler du réchauffement climatique et ça l'aurait vachement bien fait.

 

- En Autriche, où décidément ça ne rigole pas dans toutes les caves, un homme surendetté a passé toute sa famille par le fil de la hache. Patricia Plattner se pose de profondes questions sur ce qui arrive à ce pauvre pays et estime que c'est à cause du passé nazi du pays, du devoar de mémoare pas fait. C'est absolument lumineux. Adolf n'était-il pas autrichien, d'ailleurs ? Vous voyez bien que tout se tient. Pisse-copie, prenez-en de la graine.  

 

- Vient le tour de Francis Reusser de nous parler des sanspapiers et sanspapières d'ex-France. Enfin, "nous parler", c'est beaucoup dire. Il a fort bien tenu la caméra et laissé s'exprimer ces gens qui sont Français parce qu'ils travaillent et paient des impôts. Privilégier le choc des images toutes nues, sans commentaire superflu, une démarche minimaliste qui interpelle au niveau du vécu. Ou alors il a foiré son affaire au montage et la bande-son a disparu, on n'est pas vraiment sûrs.

 

- Lionel Baier, avec plus un seul cheveu blanc, était supposé couvrir la conférence de presse du Conseil fédéral, c'est ce qui est spécifié dans le programme. Il a trouvé plus pertinent de filmer la banque nationale et de rappeler aux oublieux que nous sommes qu'il y a eu de l'or des nazis dedans - décidément ils sont partout ces jours-ci. En voilà un qui n'a pas peur de taper où ça fait mal et de coller au plus près de l'actu. Un vrai putain de rebelle septimartesque.

 

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- Barthélémy Grossmann, lui, a eu la chance d'aller faire le saltimbanque à Cannes même. C'est l'aspect bâtard de l'endroit, entre "rêve américain" et réalisateurs anonymes, qui le fait "kiffer." Il kiffe tellement qu'il se filme en caleçon de bain, avant de nous offrir un désopilant numéro de lion en cage, grâce à un usage judicieux de quelques vaubans superposés. Charitable, il s'interrompt après quatre ou cinq feulements en suggérant au caméraman de couper, parce que sinon "ils vont avoir peur". Il est vrai qu'un certain malaise commençait à nous envahir.

 

- Ursula Meier, réalisatrice de "Home" nous parle de son film. Enfin je crois, je n'ai pas très bien suivi ; j'avoue avoir été distrait par son incapacité à regarder la caméra plus d'une seconde, son regard déviant systématiquement vers la droite. Penser à lui suggérer de garder ses notes en main, ça fera moins godiche, et puis le côté débutante qui s'assume ça pourrait avoir son charme si elle s'arrange un peu.

 

- Final apocalyptique avec le très contournable Jean-Luc Godard, dont l'oeuvre donne envie de se faire tout un week-end à mâter La Soupe Aux Choux en boucle en se dopant à la vodka-pomme. La "Vision du monde" qu'il nous offre, très "poétique" dixit Mémère Bachi. La poésie, c'est une succession d'écrans noirs parfois mouchetés de photos ou de fragments de mots. C'est aussi deux minutes de grognements d'un vieillard asthmatique, qui nous explique que le temps du cinoche et le temps de l'actu c'est juste pas pareil (y en a un mieux que l'autre, devinez lequel), puis trois minutes de voix féminine ânonnant un mantra auquel on ne comprend heureusement rien, tant il est noyé dans une triple réverb'. La principale différence avec Jean-Claude Van Damme, c'est que lui semble capable de ne pas prendre ses conneries au sérieux. Et puis les pubs avec Jean-Claude Van Damme, y a des gonzesses et des ananas découpés à coups de pied, c'est quand même plus abouti, artistiquement parlant.

 


 

 

A part ça, il n'y a qu'un film suisse à Cannes. C'est incompréhensible.

04/05/2008

CROIRE, CONSOMMER, OBEIR

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Profitez de cliquer sur la belle feauteau pour lire un bien bon blog.

11/04/2008

APRES L'EFFONDREMENT

"Ceux qui annoncent, pour s'en réjouir ou pour s'en effrayer, un effondrement à venir de la civilisation se trompent : il a commencé depuis longtemps, et il n'est pas excessif de dire que nous nous trouvons aujourd'hui après l'effondrement."

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06/04/2008

SERIAL VICTIMS

3c048da8544beb984b7de80f9fdbdbad.jpg<< J'ai vu un truc, à la télé, ben du coup je suis plus très sûre de vouloir faire des gosses...>>

 

Dixit la charmante petite chose avec qui je partage presque équitablement les quelques mètres carrés encombrés de ce vieil appartement Il faut dire que la pauvresse venait de se taper - de son plein gré, en plus - un long soap-documentaire sur des ados ne vivant que par, pour et sur Internet. Ce que j'en ai entendu, plongé de mon côté dans un bouquin sur les magouilles pas propres de Greenpeace, faisait effectivement froid dans le slip. Chaque sortie de ces sous-merdes pubères constituait un argument-choc en faveur de la vasectomie.

 

J'ai quatorze ans et je veux faire chanteuse ou rien. Pas deux ans de plus et tout le web francophone peut voir mes loches ou les pelles que je roule à une copine. J'ai plus de mille potes, à qui je ne cause jamais que sur MSN. Ne leur manque plus qu'à se nourrir par intraveineuse, puis à installer des cagoinces chimiques à côté de leur plumard, et ils n'auront plus rien à attendre du monde extérieur, en-dehors de se faire récupérer en temps voulu par les services de la morgue. 

 

Le privilège d'être parent, c'est qu'on a un choix illimité de trouilles à disposition.

 

Mon gamin sera malformé.

 

Mon gamin sera racketté par des hyènes protégées par les boniches de la grisaille scolaire.

 

Mon gamin sera cogné à dix contre un quotidiennement jusqu'au suicide.

 

Mon gamin sera acteur porno gay.

 

Mon gamin sera junkie et prostitué.

 

Mon gamin sera un tiers-mondiste décérébré.

 

Peu de parents toutefois semblent réfléchir à l'éventualité que leur Septième Merveille du Monde a de bonnes chances d'être stupide. Une illustration vivante de votre échec à transmettre certaines valeurs et certains comportements. Un contrepied exact et acharné de tout ce qui vous importait vraiment à l'époque où vous aviez pris le risque insensé de perpétuer la lignée dans notre crevoir de masse. Une victime non pas des dangers physiques dudit crevoir, mais de son pourrissement des neurones et des tripes. La marmelade directement injectée dans les tripes du verrat. Les trouilles tendance, c'est de redouter les voyous, les profs de gym pervers, les carences en fruizélégums ou l'excès de bibine-dje drinking, n'est-ce pas, ce fléau londonien, tralalère... Mais s'attendre à ce que l'environnement culturel qu'ils connaissent en vienne à formater leur progéniture en trépanés, en toxicos de la Visa, en sacs poubelles à disposition de tous les déchets de l'industrie des loisirs, ça, ça va.

 

Les gosses chez qui je tente de consolider les ruines causées par l'instruction publique ont des pondeurs dans ce trip-là, à la fois misérabilistes et idolâtres. "Il est pas con, mon fils, il connaît par coeur tous les personnages de mangas." "Vous vous rendez compte ? Elle a trente mots à apprendre par coeur pour demain, et même qu'elle doit en connaître la définition ! " Leur demander le moindre effort de réflexion ou d'apprentissage, c'est presque des méthodes à la Fourniret. Voilà des gens qui ne trouvent rien à redire aux ateliers d'écriture hip-hop ou aux cours de tolérance citoyenne, mais qui refusent l'unique chose que l'école obligatoire pourrait encore les aider vaguement à enseigner à leurs gamins, un minimum de rigueur et de discipline.

 

Au moins ces malheureux ont-ils pondu sans trop se poser de colles métaphysiques. Je ne pense pas que tu te rendes compte, cousin anonyme du cyberfafspace, de la chance phénoménale de notre génération de futurs reproducteurs. Nous sommes les premiers, depuis des lustres si ce n'est depuis toujours, pour qui fonder une famille est à la fois un devoir sacré et un terrifiant crash-test. Le couronnement de toute une existence, doublé d'une garantie d'échec, de dégoût et de trahison.

 

Alors bien sûr, il y aura les posés, les sereins, les lettrés qui sortiront des citations remontant à la plus haute Antiquité, et qui démontreront, numéros de page à l'appui, que chaque nouvelle génération déçoit systématiquement celle qui l'a embarquée dans sa propre galère. Ils convieront Sénèque, Socrate et Adrien pour banaliser cette panique spirituelle de donner naissance à des portées de trouducs décomplexés. Ils auront sans doute raison quelque part, dans le sens où c'est un peu le boulot des mouflets que de navrer la génération précédente. Mais combien de nos ancêtres ont-ils démarré une famille avec, boulonnée au ventre, la terreur lucide d'enfanter dans un cloaque qui salira et abrutira les descendants les plus prometteurs ? Au moins la plupart d'entre eux pouvait-elle attendre l'adolescence avant d'être déçue ; nous autres, nous pouvons prévoir que nos moutards seront soit abyssalement cons, soit enterrés vivants sous les taches, les bâtards et les décérébrés.

 

Sont-ce là raisons suffisantes pour s'abstenir de cracher au bassinet génétique ? Mais oui ! C'est clair ! Amplement d'ailleurs !

 

Allons-nous pour autant tenir compte de tous ces signes annonciateurs de temps encore plus obscurs et malsains que les nôtres ? Y a peu de chances.

 

D'accord pour admettre que tout est foutu, que l'occupation du terrain nous a échappé pour de bon, que toute reconquête semble absurde pour les vingt-cinq années qui viennent au bas mot, et que d'ici-là nous serons dans un état encore plus pitoyable et déshumanisé que maintenant. Mais s'est-on jamais mobilisé pour la Victoire ? Y a-t-on jamais vraiment cru ? N'était-ce pas plutôt une exigence toute esthétique avant tout ? Une volonté de partir, sinon en beauté, du moins pas sans noblesse, le crâne fendu mais la tête droite ? Peu l'admettront ouvertement, et personne ne le fera chez ceux qui cherchent une reconnaissance officielle de leurs efforts militants. C'est une condition non-négociable de la réussite ; se battre sans plus y croire est un privilège de cinglé et il nous faudra accepter cette étiquette avec le sourire, avec gratitude même. Ne pas chercher noise aux contempteurs qui n'y verront que prétexte, déguisement d'une passivité honteuse, confort de l'aboyeur qui ne mord pas. Fermer sa gueule pour de bon, ou faire en sorte de n'être entendu que de cercles minuscules, là où nos vomissures ne viendront pas perturber les balayeurs métapos de la sciure du cirque démocratique.

 

Se concentrer sur l'essentiel, à savoir se raccommoder avec nos instincts de survie primaires et bosser à devenir des pères présentables. Construire patiemment, modestement, sans exaltation aucune, l'abri atomique où pourront pousser les suivants, plus ou moins à l'abri du bombardement de dégueulasseries scolaires, télévisuelles, politiques, sous-culturelles, ethnosuicidaires. Faute d'avoir pu trouver une famille de substitution auprès des "camarades" au rabais, en créér une soi-même, une vraie, une solide, ni recomposée, ni mixte, ni altersexuelle, du basique, du pas raffiné, du brutal. Du boulot d'artisan consciencieux et d'artiste oeuvrant dans l'absolu. Parce qu'en définitive tout se ramène à cela, et à que dalle d'autre. Une génération après celle qui aura tout fait pour Tuer le Père, le faire renaître enfin à travers nous-mêmes, lui redonner sa place, le resacraliser. Etre pour ceux qui nous suivent ce que ceux qui nous précédaient n'auront pas pu être pour nous.

 

En des temps d'universelle laideur, une famille traditionnelle qui fonctionne constitue la propagande par l'acte par excellence, l'insulte absolue à nos assassins, le gigantesque Fuck-Off inattendu à notre extinction programmée. La conciliation inespérée entre utopie complète et action pragmatique. Et ce uniquement pour la beauté sauvage du geste. Un dernier acte d'engagement qui va beaucoup plus loin que tous les risques consentis jusqu'alors : le risque de devenir normal dans un monde dont nous rejetons la normalisation forcée vers le tordu, l'absurde et le gerbatoire.

29/03/2008

PRAGMATISME

Un premier billet sur Fitna a fini aux chiottes après deux heures d'effort pour dire quelque chose de pas trop khon. Je pensais ne plus y revenir. Les ultras ne peuvent qu'être déçus, les réacs plus ordinaires font avec et l'essentiel a déjà été dit ailleurs, notamment dans la nouvelle version d'A l'Ombre des Lumières. Que rajouter à tout cela ?

 

Je lis et j'entends, ici ou là, que ce Vidéo-Gag mouzlimophage reste un pavé dans la mare, si mal ficelé qu'il soit et quelles que soient les intentions véritables de son créateur. Ca aurait le mérite de clarifier une ligne de front minimale, de causer enfin en termes de "Eux" et "Nous". Les considérations sur le républicanisme vachard qui le sous-tend, le choix final entre vivre en dhimmi ou en toxico de supérette, ne seraient que de la pougnette pour geek politisé. Il en découle que quiconque crache dans cette triste soupe finira soit par en manger quand même sous la pression des événements, soit par crever de faim parce qu'incapable d'en cuisiner une autre plus mangeable.

 

Choisis ton camp, kamarade, question de vie ou de mort, le reste n'étant qu'arguties.

 

Eh bien en bon Helvète, je m'accroche à mon putain de neutralisme congénital. Je choisis de ne pas choisir.

 

Ou mieux, et plus précisément : je choisis la mort, parce que c'est le seul vrai choix à disposition. L'alternative qu'on nous propose n'est pas aussi radicale qu'on le voudrait. In fine, s'agit pas d'opter pour l'américanisation totale ou la dhimmitude complète. Ces scénarii sont des vues de l'esprit, des projections brumeuses, des extrapolations cauchemardesques - pour la raison simple qu'il n'y a pas de ligne de fronts, pas de fronts, pas de troupes.

 

La partie qui se joue actuellement ne nous concerne pas, ni en tant que patriotes prêts à en découdre, ni même en tant que membres d'un peuple.

 

Premièrement, il est inutile de disserter longtemps sur l'état du camp plus ou moins enraciné. Pas de pognon, du matériel humain désastreux, un manque de formation qui serait foudroyant de déshonneur si quiconque en avait quelque chose à foutre, presque aucun lieu de vie indépendante sérieusement organisé et sécurisé, pas de réseaux de solidarité solides, aucun sanctuaire à l'abri des curiosités policières, un capital de sympathie populaire moins que ridicule, basta ! Quant à l'idée de fréquenter les "patriotes" officiels et bien organisés, elle révolte tout activiste qui les a pratiqués quelque peu. Ces bestioles ne vivent tout simplement pas dans le même monde que nous et ne voient jamais en nous que de la main-d'oeuvre gratosse pour Love Parade électorale, ou des allumés à foutre en quarantaine pour éviter les ennuis avec les autorités et la presse.

 

Deuxièmement, notre peuple est un entassement de cadavres sous perf' qui ne réagit à plus rien, qui subit toutes les humiliations possibles depuis trop longtemps pour avoir encore la moindre décence. Vous pensez encore pouvoir le faire paniquer avec des vidéos et des tracts ? Qu'il ressent encore quelque chose en se plongeant dans la surinformation, fut-elle moins putassière que l'officielle ? Il a intégralement renié sa culture et ses racines, pour n'en conserver que des miettes de folklore mièvre ; il n'a plus aussi honte de les grignoter que la génération précédente, mais il ne comprend tout simplement pas qu'on puisse se battre pour de tels restes. Il sait où il vit mais se contrefout d'où il vient et ne sait pas plus que nous où il va. Et surtout, surtout, il ne se sent pas menacé par l'islam, ni même par la substitution démographique.

 

Une Europe sans leucos, ça lui paraît tout bonnement impossible. C'est un fantasme qu'il se refuse à imaginer, exactement comme un individu est, la plupart du temps, incapable d'imaginer sa propre mort. C'est biologique. C'est indépassable. Quand un être se sent vraiment à deux doigts de claquer, il ne réfléchit plus. Il agit. Il cogne. Il hurle. Il bousille tout autour de lui. Il soulève quatre fois son poids sans effort ni dommages. Et il le fait sans suggestion extérieure, sans propagande, sans sournoiserie. Vous voyez quelque chose comme ça autour de vous ? Moins de goinfrerie ? Plus d'intransigeance ? Un regain clair d'intérêt pour des questions autres que le "pouvoir d'achat", les cotisations, les horaires de boulot et la fonte printanière de la banquise ? Nada. L'euphorie médicamentée. La vie de merde avalée patiemment en faisant descendre chaque cuillère avec des tranquilisants, et ces mélanomes sans lesquels on passe pour un loser qui n'a pas été se griller la couenne sous les Tropiques pendant ses deux seules semaines de liberté conditionnelle.

 

Les faits, élémentaires, démontrent qu'il n'est plus question de savoir qui nous voulons ou pas chez nous. Il n'y a plus de "chez nous". Nous habitons sur des terrains appartenant à l'Etat ou au Marché, des entités pour qui l'identité n'est qu'une question de capitaux ou de paperasse. En tant que squatteurs, nous ne sommes tolérés qu'aussi longtemps que nous acceptons le racket officiel de l'administration et les règles de bonne conduite fixées par nos proprios. Tortillez l'affaire dans tous les sens, achetez tous les bouquins qu'il vous plaira, votez pour tous les parlementaires que vous voudrez, vous trouverez toujours le même résultat : nous ne pouvons pas décider de notre sort collectif. Officiellement, officieusement, pragmatiquement, il ne dépend plus de nous. Ceux qui avaient oublié l'affaire d'Emmen ont eu récemment une bonne piqûre de rappel, avec ce village argovien où une Turque a pu contester victorieusement le refus de sa naturalisation au motif de son hijab. L'unique condition d'accès à ce qui était hier nos terres sont les mêmes que dans une discothèque minable : TENUE CORRECTE EXIGEE, CONSOMMATION OBLIGATOIRE. L'Europe n'est plus qu'une boîte de nuit, où nous ne sommes que des clients parmi les autres, d'autant moins importants que nous consommons assez peu, que nous n'aimons pas la musique et que la fréquentation nous fout la gerbe. Si nous ne sommes pas expulsés, c'est que nous en sommes encore à bougonner dans un coin sans lumière.

 

En tant que citoyens, nous avons délégué tous nos pouvoirs aux épiciers, aux flics et aux avocats. Nous pouvons choisir la marque de préservatif mais pas refuser de nous faire enfiler. Il n'existe pas de moyen légal et pacifique de reprendre ce pouvoir, nous le sentons tous, confusément ou clairement selon les cas. Sauf qu'un coup de force est inimaginable et que, pour la plupart, nous ne sommes pas (encore?) prêts à donner nos vies pour emporter avec nous un maximum de salopards. Cette situation rend toute parole vaine et ridicule, tout acte mort-né, toute initiative sans objet. Voilà ce qui explique, fort simplement, ce mélange d'apathie et de rage sous la peau, cette combustion qui nous bousille de l'intérieur sans foutre le feu à rien du tout autour de nous.

 

I chose not to chose life, une fois encore. Voilà le seul vrai choix. Refuser de vivre trop longtemps dans un bourbier pareil, c'est ça l'option raisonnable, la seule. Pas que je prône le suicide immédiat (ce qui serait immoral) ou l'attentat kamikaze (ce qui serait fort peu démocrate). Mais il paraît de plus en plus incontestable que "nous" n'avons plus rien à foutre ici-bas, hormis causer un maximum de dégâts selon nos compétences et notre degré de désespérance. Ma génération est née et vit depuis toujours derrière les lignes ennemies, en plein territoire hostile. Culturellement, nous sommes tous des Serbes du Kosovo, des fermiers blancs du Zimbabwé. La résistance à l'écrabouillement par les mondialistes ou la dilution par les barbus n'est pas une question de survie, puisque nous sommes condamnés en tant que groupe ; c'est une question d'honneur individuel - rien de plus, rien de moins non plus. En fin de compte, tout se ramène à savoir si l'on veut claquer avec dignité ou avec enfoncé dans le rectum le livre saint de l'Ennemi, que ce soit le Coran ou la Déclaration Universelle n'ayant aucune espèce d'importance. D'ailleurs, nous avons le second si profondément encastré qu'il n'y a pas de place pour le premier. Vos petits-enfants bâtards seront aussi pratiquants que l'étaient nos parents, vivant encore en terres chrétiennes plus ou moins épargnées : ils sauront quelques sourates, ricaneront des bondieuseries de leurs aînés, fréquenteront à peine les mosquées et s'en iront tirer sur des chichas à la pomme avant d'aller aux soirées Tektonik Revival pour singer la jeunesse idiote de Grand-Papa. Ils vivoteront dans un climat de violence ordinaire, comparable à celle des grandes villes du XIXè, auront des dettes dès la maternelle, baiseront n'importe quoi qui marche sur deux pattes, auront de la peine à faire la différence entre Hitler et Ben Laden, feront des enfants encore plus idiots qu'eux. Et la grande tuyauterie financière du globe continuera de fonctionner comme si de rien n'était, sans heurts de masse, parachevant le bétonnage irréversible de tout le foutu continent.

 

Si Geert Wilders finit avec un yatagan dans la bedaine, on pourra le considérer comme un martyr de la Liberté d'Expression, un type qui se sera fait trouer la peau pour ses idées au lieu de vendre celle des autres pour faire plaisir à Wall Street. Réactions auprès du grand public ? NICHTS. Les collabos se saouleront la gueule de bonheur et oseront aller jusqu'à affirmer publiquement qu'il avait pris des risques et que ce genre de choses peut arriver, ma brave dame. Les réacs en feront un Saint et un Héros, comme ils avaient taillé des étendards dans le cuir gras de Théo Van Gogh, dont ils ignoraient tout à la veille de sa mort. Monsieur Moyen trouvera ça pas cool, se commandera sa pizza-kebab du soir en pensant que nous vivons des temps décidément bien peu civils et que c'est pas dommage qu'on soit enfin vendredi soir. Des émeutes ? Des parkings entiers incendiés ? Des chasse à l'homme dans les territoires occupés ? Des gouvernements renversés pour cause de trahison passive ? Mais comment donc. Mais bien sûr. Evidemment. Vous pensez bien.

23/03/2008

365 JOURS DE NAUSEE

Frères Humains,

 

Il y a exactement un an, l'idée stupide d'ouvrir un blog pour y déverser mes excédents de bile noire devenait une réalité. J'y étais venu à reculons, comme quand on doit chier alors qu'on a des hémorroïdes. Après plusieurs années à pondre de la propagande pour d'autres et dans l'espoir crétin d'être utile, je me décidais enfin à n'écrire plus que pour ma pomme et à faire mon coming-out nihiliste. Une manière de boucler officiellement une époque, de transformer mes anciennes idoles en Bonhommes Hiver. Une année particulièrement idiote et improductive à tous points de vue a rejoint les égoûts du temps et la flambée n'est toujours pas terminée. Je pensais que ça allait être un bon défouloir, c'est râpé. Il y a des rages contre lesquelles le seul vaccin efficace s'administre par canon scié. Et puis il y a aussi des enragés qui ne veulent pas vraiment être guéris, autant l'admettre.

 

A l'origine, en ce 23 mars 2007, je voulais publier un avertissement à l'usage des âmes pures tombant malencontreusement en ces pages malsaines, qui disait notamment ceci :

 

Il n’y a qu’une différence très fine entre un égout et une catacombe, la nuance n’est en fait qu’une question de perspective. Pour le citoyen Romain, un homme sain d’esprit n’avait aucune raison de rôder dans les sous-sols de la Cité  ; on y croisait que des rats et des chrétiens, deux parasites peu appétissants. Rats et chrétiens, au contraire, voyaient dans ces boyaux sordides de précieux refuges, loin des épurateurs et des empêcheurs de prier en rond. Question de point de vue et d’image du monde. 

Ce minuscule recoin de cyberespace sera à la fois ma catacombe et mon égout, un abri perso autant qu’un sac à gerbe sous la surface d’un Monde Moderne chaque jour plus insupportable. Ces lignes ne s’adressent à personne, comme une bouteille lancée dans les sables de la mer d’Aral. Quelques amis les liront peut-être, certains en comprendront une partie. Les curieux les plus gonflés feront peut-être quelques commentaires cyniques, pour me prouver qu’ils ont une haine et une bite plus grosses que les miennes. Les plus sages hausseront les épaules et passeront à autre chose. (...)

 

Pour finir, c'est resté dans mes tiroirs.

 

J'ignore ce qu'il va advenir de ce bleaugue durant les prochains mois. Il viendra bien un moment où j'aurai fait le tour de la question, dissequé jusqu'aux vertèbres la carcasse de notre civilisation, cartographié les ruines de la dissidence encore hantées par des spectres pittoresques ou affligeants, tartiné sans vergogne le spleen ordinaire du trentenaire sans passé ni avenir, et tout sera dit. C'est déjà largement le cas, parce que j'ai l'impression de répéter régulièrement les mêmes conneries, sénilité précoce. Mais cette routine de détestation méthodique n'est pas sans agrément. On devient vite accro. Et pour se défaire d'une dope, la meilleure cure consiste à passer à quelque chose de plus fort. Le temps viendra peut-être où écrire ne suffira plus. Il faudra donc faire des gamins ou suivre les traces de Kaczynski. Perpétuer l'espèce ou lui nuire plus activement. Peut-être ne faire ni l'un ni l'autre, en fin de compte, et se laisser paisiblement couler dans la mélasse ambiante. Mais choisit-on vraiment de devenir un cynique croyant et pratiquant ? J'en doute.

 

Si cet organe officiel du Parti de la Haine Mondiale dure encore quelques mois, il faudra que je m'attèle aux divers travaux de traduction qui prennent la poussière sur ce bureau, à commencer par les derniers chapitres de La Mort de l'Empire. Il y a aussi quelques bouquins que je veux mettre en ligne et qui sont en cours de recopiage (quand on n'a pas le scan, on a l'insomnie et la persévérance diabolique).

 

Non content de m'offrir un très élégant habillage, Frater Piotr a réalisé en un temps record une fresque d'anniversaire que vous pourrez déguster en cliquant sur la vignette ci-dessous, également de sa patte :

 

 

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08/03/2008

" LA MACHINE A FABRIQUER LES ELECTEURS "

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Pourquoi faut-il absolument que tous fassent la même chose et en même temps ? Pourquoi cette discipline de la classe qui n’est nullement une discipline de l’esprit ? Cette « correction » contraire à tout sens créateur – et qui consiste à ne pas « dépasser » quand on colorie une image ?

 

Pourquoi faut-il réduire l’enfant – considérer comme une matière première – à la docilité de l’uniformité ?

 

Parce que le but tacite et dernier de l’Ecole est de former des agents d’accroissement du PNB, si l’on est aux Etats-Unis ; des sujets obéissants d’une Nation prêts au sacrifice militaire, si l’on est en Europe de l’Ouest ; ou enfin des militants conditionnés dans les pays totalitaires. (Ces trois motivations existant à vrai dire partout, mais assez inégales.) Quel que soit le régime régnant, capitaliste ou socialiste d’étiquette, c’est encore l’Etat qui domine, expression nécessaire de la classe bourgeoise selon Karl Marx, et cependant pareil en Russie soviétique à ce qu’il est dans nos démocraties, républicaines ou monarchiques d’ailleurs – expliquez cela.

 

*

*          *

 

Je ne disais que du mal de la Démocratie dans ces Méfaits. Notez que le maréchal Staline n’en a jamais dit que du bien. C’est donc assurément de la même chose que nous parlions. Mais était-ce le fait d’un « fasciste » ou d’un « réactionnaire » que de l’attaquer ?

 

Anarchistes, gauchistes et scientifiques, conservateurs et progressistes de tous bords s’accordent aujourd’hui pour critiquer non pas l’égalité devant la loi, mais l’égalitarisme, l’uniformisation, l’alignement sur le dernier cargo et l’accroissement systématique de l’entropie, c’est-à-dire très précisément ce que j’appelais en 1920 « démocratie ».

 

Il est clair que le mot peut avoir d’autres sens, supporter d’autres définitions, notamment dans mes propres écrits, depuis ce temps-là…

 

Rousseau, suivi en cela par Proudhon, a soutenu que la vraie démocratie n’est concevable et pratiquée en fait que dans les petites communautés. « Plus l’Etat s’agrandit, plus la liberté diminue… Le gouvernement démocratique convient aux petits Etats… ceux où le peuple est plus facile à rassembler. » Plus un Etat est populeux, plus le pouvoir doit y être concentré. A la limite, il faut un dictateur.

 

Et ceci nous ramène aux Régions, fondées sur les Communes, seuls groupes « démocratiques ».

 

Denis de Rougemont, Les Méfaits de l'Instruction publique, 1929

Le texte intégral en version PDF ? Tout de suite Bwana : Les_Méfaits_de_l'Instruction.pdf

07/03/2008

TECHNOSCIENCE

Le clip bof (trouvé que ça) mais la musique jawhol ! (les trente dernières secondes sont un rajout

 

Defaced by all inept justice
Shamed by the mental abuses
Branded "inferior weakness"
Ordered to cease and desist!

Man is obsolete!
Our world, obsolete!
Man is obsolete!
Erased, extinct!
Obsolete!

Fear Factory, Obsolete