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19/05/2014

BOMBE HUMAINE CHERCHE MECHE

Nous ne sommes pas admis au débat ; quand certains de nos vagues alliés le sont, ils doivent châtrer leur vocabulaire, réduire leurs exigences, donner des gages à l'Ennemi. Tous nos objectifs sont hors-la-loi, de même que le discours qui les défend et permet de les planifier. Nous n'avons pas de relais sérieux dans le monde parlementaire, nous ne comptons que des ennemis dans le monde médiatique, le marché nous est hostile parce que nous refusons sa version ethnocidaire de la libre circulation des personnes, toutes les églises nous jugent immoraux et belliqueux. 

Face à ce barrage absolu, nous n'avons que des mots dont la diffusion est confidentielle, n'attirant que les gens à la base bien intentionnés à notre égard ou rôdant dans nos parages pour de mauvaises raisons.

Aux hérauts de l'Ennemi, dont la propagande est relayée en flots fécaux continus par les plus grands canaux d'information, ne répondent que des voix radicales très isolées. La guerre de ré/contre-information et de libre choix d'une autre optique que celle du Système est déjà perdue parce que notre légitime défense est considérée a priori comme une agression aveugle, obscurantiste, gratuite, pathologique. 

Pourquoi continuer à écrire et parler ? Il vaudrait mieux faire taire les grandes gueules d'en-face, leur inspirer enfin plus de terreur que de dégoût, leur gâcher les heures d'éveil plus que le sommeil.

Aucun argument moral ne tient contre l'idée de donner l'assaut aux chiennasses putrides qui nous salissent impunément depuis au moins un demi-siècle. C'est l'état misérable des troupes, logistique et psychologioque, qui s'y oppose.

Nous n'en avons actuellement pas les moyens physiques. Mais d'un point de vue philosophique, historique, culturel, politique au sens non-institutionnel du terme, la mesure est comble depuis longtemps, et les dieux du massacres sont affamés.

Ce n'est pas mytho de le reconnaître et l'affirmer. Mais ça ne transforme personne en un boucher efficace, ceux qui tiennent ce discours moins encore que quiconque. En m'y laissant aller, je me fais l'équivalent du tétraplégique qui rêve de course à pied. On ne me reprochera pas de le nier ou de m'aveugler sur ce point, bien aimable.

*

Nous savons, constatons tous les jours, que beaucoup de nos contemporains ne gobent la propagande autogénocidaire qu'avec une grimace de dégoût résignée. Nous savons qu'à l'abri des sanctions immédiates (pénales, médiatiques, professionnelles, voire familiales), Monsieur Moyen ne se prive pas de râler contre le puritanisme qui le vise expressément et le force au silence humilié. Son enthousiasme face au cirque funèbre ambiant vaut l'adhésion du zek de base au stalinisme. 

Nous voyons chaque jour l'arrogance extraordinaire, la gonflitude olympique de l'élite des corrupteurs, qui se prend pour la maîtresse d'école de toute la planète, et ne tremble jamais ni pour sa sécurité physique, ni pour son salaire, ni pour sa réputation, si longtemps qu'elle fellationne la bite du dieu noir de la Diversité avec assez de rapacité putassière. 

Nous savons que l'époque se berce de l'illusion d'avoir vaincu le ouacisme blanc, le seul qui lui importe, n'ayant plus qu'à lutter pour résorber ses ultimes poches de très futile résistance.

Elle croit avoir l'Histoire, la Morale et la Science de son côté, alors que c'est triplement faux : 

- l'Histoire n'a jamais nié la noblesse, l'importance et la valeur du sang, de la lignée, de l'appartenance clanique, de la loyauté tribale. Elle n'est même que cela, avec ça et là, émergeant comme des monstruosités choquantes, des mégalomanes convaincus de pouvoir faire disparaître cette donnée intemporelle et intangible du parcours de l'humanité.

- la Morale, la seule qui vaille, postule que l'homme est assez grand pour que personne ne vienne lui casser les couilles avec des abstractions théologiques qui pourrissent son quotidien en échange d'une hypothétique réincarnation dans un monde meilleur. Ce que nous vendent les métisseurs, c'est un enfer librement choisi dans l'espoir d'un paradis qui n'est avenu nulle part où on ne leur a pas opposé un barrage de feu. 

- la Science, mutilée, falsifiée, Corrigée, tronquée, prostituée, s'autodétruit du moment qu'on lui interdit de ranger les êtres et les choses en CATEGORIES DISTINCTES DOTEES DE CARACTERISTIQUES PROPRES. Son essence même est de diviser, de ranger par affnités, d'énoncer les incompatibilités et les attirances spontanées. Lorsqu'il sera ouaciste d'estimer inégaux un homme et une blatte, ce ne sera qu'une posture puritaine supplémentaire: la biologie ne variera pas d'un brin d'ADN et les chiens continueront de ne pas faire de  chats. 

 

*

 

Enoncer ces vérités redonne de la vigueur à notre dignité de patriotes sans patries, et réchauffe un peu le coeur de qui avait perdu tout espoir de les entendre en-dehors de sa propre tête. Mais pour des effets concrets, pour une quelconque évolution des mentalités, pour la moindre participation aux débats autorisés, b e r n i q u e.

Ce que nous savons est illégal et immoral. Sous l'empire du Spectacle et de la Correction, la vérité factuelle n'a ni valeur ni importance. Ce qui est doit s'incliner devant ce qui devrait être. Si la Réalité est laide, qu'elle s'efface devant le Rêve.

Nos exterminateurs ont la délicieuse candeur de ne pas même s'en cacher : depuis deux générations bientôt, ils justifient leurs abjectes entreprises au nom de "l'imagination au pouvoir", ils s'échinent à nous "demander l'impossible" parce que c'est "raisonnable", etc. 

*

Calmosse au fond de la salle : je SAIS que la rhétorique soixante-huitarde a été détournée par les publicitaires et que personne ne lui a jamais véritablement permis de prendre corps. Quelle différence? Notre taule est décorée des slogans de nos parents et grand-parents hippies. Que ses gardiens pratiquent ou non ce qu'ils prêchent ne change pas grand-chose à notre quotidien carcéral.

Le régime de la goinfrerie et de l'usure généralisée se gargarise de patchouli, de bus VW, de faux retour à l'Eden primitif. On ne nous y parle pas de rectitude, de loyauté, de mérite, d'abnégation: nous avons toujours été bercés avec de pieux et fort gauchistes mensonges à base d'unification du monde, d'ignorance de l'apparence physique, de compassion pour les perdants et de méfiance envers toute forme de succès.

Je suis d'une génération, et je prie bien de croire que je n'exagère que dalle sur ce point-là, à qui on a appris à suffoquer d'espoir et de reconnaissance au spectacle d'une blonde tripotée par un nègue. Cet infâme et très scandaleux romantisme de la dégénérescence planifiée tient toujours le même rôle central dans la liturgie moderne. 

La droite d'affaire fait mine de n'y toucher que du bout des lèvres, la gauche suicidaire traite de nazi quiconque ne perd pas sa voix à en hurler les versets. Ca n'y change rien: personne n'en remet en question le bien-fondé, la désirabilité, la beauté, la nécessité.

Nous n'assistons qu'à une querelle inepte entre végétariens modérés et végétaliens extrémistes. Bouffeurs de viande, prière d'aller se faire rééduquer avant de participer à la discussion sérieuse des adultes responsables. 

*

Encore une fois : énoncer ces platitudes révoltantes n'a pas d'effets plus remarquables que d'augmenter l'acidité gastrique d'un sursocialisé qui les entend sans avoir été prévenu.

Gâcher la digestion d'un bolchevik est un plaisir de dandy raffiné, délectable parce que stérile. Alors que c'est lui broyer les tripes à vif qui serait utile, nécessaire et urgent. 

Nos ennemis sont parvenus à faire passer tout discours autre que le leur pour une forme vicieuse et explosive de haine, pour l'archétype théorique de la violence pure, animale, insensée, d'autant plus dégueulasse qu'elle serait à la fois fratricide (diviser la classe ouvrière) et vénale (consolider le pouvoir de la Banque, nécessairement soutenu par le Sabre et le Goupillon).

Les réacs ont accepté cette définition du terrain et des règles du jeu, et ont passé le dernier demi-siècle à réfuter, point par point, dans le silence du plus grand mépris de leurs interlocuteurs, les accusations de bellicisme portés à leur encontre.

Paniquée à l'idée de correspondre à la caricature qu'ils font d'elle, la droite se vautre décennie à leurs pieds après décennie, se peinturlurant la gueule en rose, se collant de la peluche soyeuse sur la couenne, karaokant du Chantal Goya pour bien démontrer qu'elle a toute sa place au sein de la bonne société, qui a quand même besoin, morbleu ! d'un peu d'ordre et d'organisation au sein de tout ce foutoir libertaire !

Elle croit, en parlant de devoirs d'une voix douce, remplir son rôle de contrepied aux meuglées grotesques de la secte des Droits universels. Elle accepte avec une pauvre dignité bafouée sa fonction de  Gendarme du théâtre Guignol démocratique. Face à des salopards décidés à briser toutes les lois nécessaires à imposer leur dictature, (tout en expliquant bien sûr que le ouacisme n'es pas une opinion mais "un délit")elle se pique de légalisme, de respect scrupuleux des règlements, s'invente une nouvelle virilité boostée à coups d'ordonnances et de décrets municipaux. Elle pense gagner du terrain en se "démythonisant", en se polissant, en expurgeant de ses gestes et son verbe toute trace d'emphase guerrière, toute tentation de méthodes expéditives. 

 

*

 

L'idée même de la violence en tant qu'outil politique est donc évacuée des causeries entre gens adultes et vaccinés. Il apparaît proprement impensable qu'il y a moins d'un siècle, des lecteurs d'un journal conservateur aient pu prendre d'assaut les bureaux d'un papier progressiste pour y exprimer leur mécontentement. De nos jours civilisés et pacifiques, c'est à peine si l'on espère qu'un commentaire agacé survive au censeur d'une page de site ouaibe. 

La trouille droitière de la violence n'a pourtant pas lieu d'être. Nos ennemis mortels, eux qui ne font pas mystère de leurs projets d'engoulaguement, de reprogrammation, de mise en quarantaine, de Kärscher Citoyen, ne se privent pas du langage le plus outrancier. Ils ne rechignent pas à côtoyer des désaxés qui prennent prétexte de leurs tracts pour commettre des déprédations ou des agressions. 

Personne de présentable ne s'est risqué à criminaliser l'essence même de la gauche mondialiste à partir des agissements du Black Block. Détruire la propriété privée d'une entreprise aux noms d'idéaux extrêmes est très présentable s'il s'agit de Faucheurs Volontaires, par exemple. Même silence radio général quand des zantifas saccagent un bar pour prévenir une soirée goth mollement mytho-friendly, ou quand RBN part en flammes.

De quoi avez-vous peur, messieurs les réactionnaires ? De plus d'aboiements que ce que vous récoltez avec votre prudence et votre silence habituels?

Aux yeux des sales gueules qui vous englairent la figure, vous serez toujours L'ENNEMI.

Cessez donc de traiter en simples ADVERSAIRES des gens qui rêvent ouvertement de vous cogner, de vous rééduquer, de ne rien respecter qui vous soit propre. Etre courtois et loyal envers qui vous fait des coups de pute, ce n'est pas être droit et noble, c'est agir comme un putain de couillon. 

La violence verbale, intellectuelle et physique devra tôt ou tard être repensée. Il faudra l'approcher avec le même intérêt, la même curiosité et la même prudence scientifique que n'importe quel autre sujet de société.

Nous ne sommes pas dans une situation calme où toutes les opinions peuvent librement s'exprimer et toutes les associations se contracter librement. Tout ce qui sape l'identité des Occidentaux de souche est soutenu, tout ce qui s'y oppose combattu, tout ce qui ne choisit pas clairement son camp soumis aux pires pressions.

Les rues ne sont pas à feu et à sang ? Notre quotidien ne ressemble ni à Weimar ni à Chicago ? C'est le style qui a changé, pas les effets à long terme.  

Crever pendu tout nu à un lampadaire en plein hiver, ou asphyxié dans sa bagnole chauffée en écoutant du Mozart, ça ne diffère que sur la forme - côté fond, tu crèves pareil, et se défendre comme un clebs enragé est la seule option imaginable. 

Plus facile à dire qu'à faire ? 

Ganz korrekt. Moi qui écris ceci, je n'ai pas de cicatrices du guerre à étaler pour prouver que je vis selon mes sanguinaires préceptes.

Je suis comme tout le monde, je suis comme toi, paumé qui a l'endurance de me lire encore: esclave, comateux, humilié, dépendant, sans défense, rongé par ce que je hais.

Moi aussi, j'ai fermé ma gueule en certaines occasions où j'aurais dû ne pas le faire. Je ne suis pas un modèle. Je ne suis pas un prophète. Je suis un connard anonyme sans importance qui hurle les choses qu'il voudrait entendre dire par des gens plus forts, plus nobles, plus intelligents, plus utiles que lui. Quand je vois ce qu'ils deviennent facilement, épaves solitaires ou rentiers de leur propre gloire minuscule, je m'en veux un peu moins de mon casier judiciaire tout blanc. 

La décence devrait m'imposer le silence, mais je ne crois pas que nous ayons encore vraiment les moyens de cette décence.

Je crois que nous avons été beaucoup trop gentils, trop patients, trop bien élevés, trop bien déstructurés, trop bien reprogrammés, trop bien accoutumés à recevoir sans broncher les gifles, les vexations et les privations incompréhensibles. 

Je crois que notre seul accès à la reconquête de notre propre droiture est de devenir pour nos fils les pères que nous n'avons pas eus, puis d'appliquer avec joie la méthode Kaczynski-Breivik.

05/05/2014

TECHNIQUE

Lorsque ces scientifiques, ces prix Nobel parlent (de façon combien vague!) du "bonheur" pour l'homme, cela s'entend bien évidemment de la situation où l'homme n'est plus en désaccord avec son milieu, où il n'y a plus de points de rupture, de confrontations, de conflits, puisque très communément le bonheur est encore aujourd'hui considéré comme justement cette heureuse concordance. Mais le milieu est uniquement le milieu technicien. Il s'agit de rendre l'homme heureux en diminuant sa difficulté à vivre dans ce système: lequel n'est évidemment pas remis en question, et je dis bien, par personne, ni par la contre-culture, ni par les hippies, ni par la brillante jeunesse contestataire et anti-consommation ! Parce que pour le remettre en question, il faut commencer par le concevoir en tant que système, ce n'est pas le remplacement du whisky capitaliste par du LSD, ni le refus du spectacle d'Hollywood par le cinéma underground qui changent quoi que ce soit ! Ce n'est pas l'explosion sensualiste, irrationnelle qui ébranle si peu le système en tant que tel !

Jacques Ellul, Le système technicien, 1977, p.266

23/04/2014

AGENT COMATEUX

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On décore sa cellule comme on peut. Ca ne remplace pas l'évasion, ça ne prévient pas la pendaison avec un canon de pantalon, mais ça égaie. Ca fait passer le temps un poil plus vite.

Ces jours-ci, la petite décoration mentale de mon absurde quotidien est "agent dormant". Ca sonne bien. Ca embellit vachement.

La perpétuelle remise à plus tard de mes pharaoniques projets littéraires ? La mise sur pause de l'essentiel qui donnait un peu de goût à mes journées et à mes nuits quelque chance d'être reposantes ? Situation provisoire. Je n'ai renoncé à rien, c'est juste que j'attends d'avoir le temps. Un temps qui fatalement finira par revenir, parce qu'il serait "injuste" qu'il ne revienne pas, parce que sinon autant se plomber le crémol sans plus de délai, et liquider toute la petite famille du même mouvement, tant qu'on y est - donc non. Attendre. "La roue tourne". "La plus longue mémoire". Tout ça.

L'accélération du rythme de la picole, seul défouloir un peu efficace qui reste en-dehors du sexe ? Pas grave : là aussi c'est du temporaire. Il suffit d'avoir à nouveau le temps et la patate de s'imposer un style de vie moins Rome décadente et plus spartiate. Ca reviendra. Question de patience. T'es un solide. Tu t'en remettras. Rien n'est encore dit, rien n'est encore fait, la route est encore longue.

La grisaille d'un quotidien où je ne fais pas ce que je voudrais ni ce que je devrais ? Les gueules de sales cons à qui faire des politesses ? La modération des manières envers des gens qui ne mériteraient qu'un parpaing dans les molaires ? Broutilles. C'est du camouflage en terrain hostile. Je ne me plie pas à l'ignominie, je dissimule, serpent sournois, vipère déguisée en couleuvre qui n'attend que le moment propice pour mordre et tuer.

Someday a real rain will come and wash all this scum off the streets.

L'attente. Le moment propice. Comme d'autres espèrent obstinément un Messie, un Homme providentiel, une Insurrection qui devrait quand même venir parce que ça commence à suffire putain. Oui, c'est chiant juste là, maintenant, c'est du n'importe quoi. Mais c'est provisoire. Ca ne change rien aux buts initiaux et à la détermination profonde de les atteindre.

Tout cela n'aura pas été un prodigieux et ridicule gaspillage causé par un affreux manque de courage et d'ambition. Non. Ta manière de faire est la seule avisée, orientée long terme.

Garde ta poudre au sec et prie le Grand Néant. Un jour, tu vas te réveiller, et tout ce que tu sais pourra être dit. Tout ce que tu as préparé servira ceux pour qui tu l'as fait. Toute la rage retenue explosera en un long, vibrant et sauvage orgasme de sang et de destruction. Toutes les offenses seront vengées. Tout arrivera à point à celui qui aura su attendre.

Assez saoul, j'arrive presque à y croire. Ensuite je dors merveilleusement bien.


A dollar and a dream, seems more like a scheme!
Won't put food on the table
It's another device to keep their grip tight and keep you in their sights
You scrape and scrounge what you can and still they bleed you dry
When you feel like giving in, you've hit the end of the line
You got to shut your eyes and dig in deep, it's the only way to survive

Waiting for the day
Waiting for the day
Waiting for the day, our day to come
Waiting for our time
Waiting for our time
Waiting for our time, our time in the sun

08/04/2014

CAMOCRATIE CITOYENNE

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Depuis qu'elle est obsédée par le vote homo et métèque, la gauche soc-dem la ramène un peu moins souvent sur la dépénalisation de la marie-jeanne. Avec le rapport de la CPA qui la prône, Monsieur Réac Lettré va exhumer de ses tiroirs la bonne vieille citation de Baudelaire sur la corruption de la population par l'Etat. Nouvelle guerre de retard : en la matière, l'Etat arrive loin derrière le Marché, et les dégâts qu'on pouvait redouter et tenter de prévenir une génération en amont sont déjà monnaie courante. Nous vivons Après l'Effondrement, bis repetita machin.

Il n'y a pas vraiment lieu de s'écharper sur quelle mafia s'engraisse sur le dos des fumeurs compulsifs et occasionnels - que ce soit celle du Parlement ou des bas-fonds allogènes, somme toute, peu importe. Il est logique qu'une civilisation qui se négrifie finisse par adopter des moeurs et des habitudes de consommation caribéennes, et qu'un Etat à prétentions démocratiques en prenne acte. Au Yankiland, c'est en bonne voie.

Bientôt dans votre quartier, les galettes de boue salée pour les fins débuts de mois difficiles et l'acupuncture vaudou remboursée par la complémentaire.

03/04/2014

COCHON GRIPPÉ(N)

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Si l'on suit les prescriptions de l'imaginaire Correct, mon statut de patriote devrait me faire soutenir avec rage l'achat par la Suisse de nouveaux avions de combats, sur lequel nous devrions voter prochainement - enfin pas sur l'achat en tant que tel, mais comment on le phynance, une connerie alambiquée du genre. C'est dans le cahier des charges du facho, m'voyez ? Crasseux et socialauds sont contre, faut qu'j'sois pour, c'est la mécanique des fluides politiques.

En même temps, il semblerait que les poissons-volants vendus sous l'étiquette Verts Libéraux seraient contre également, ce qui rend la chose moins intelligible à l'éditorialiste de base, c'est compliqué, faut faire des études.

Il devrait pourtant aller de soi qu'un natio conséquent rejette intégralement l'idée d'un tel investissement.

Outre qu'ils coûtent un saladier un platine massif;

Qu'ils sont réputés être équipés de mouchards yankis;

Que nos pilotes ont des horaires remarquablement plus souples que ceux des jeunes pompiers volontaires,

Et que leur nom évoque de pénibles souvenirs hivernaux à base de morve et tisane...

... il s'agit bien d'appareils qui serviront la sécurité de L'ETAT et non du PAYS.

La Suisse a une longue tradition de confusion entre les deux, qui remonte au "Réduit National" de la Seconde Guerre mondiale, soit l'abandon délibéré d'une immense portion du territoire pendant que nos glorieux élus, gradés et notables se planquent dans les montagnes, attendant que les Gentils Américains nous délivrent d'un éventuel occupant.

Seules structures pouvant servir dans le cadre d'un conflit au sol: celles de la Protection Civile. Elles sont régionalisées, ses membres ont l'avantage de la connaissance du terrain, et pour peu qu'ils soient armés pourraient mener une guérilla de résistance hameau par hameau, la seule un tant soit peu réaliste au vu de la nature des menaces contemporaines : oubliez les divisions bien ordonnées qui suivent les chars et l'aviation, regardez comment procèdent les jihadistes.

Autre non-sens jusqu'à son simple nom, notre armée n'est de "milice" qu'accidentellement: un soldat appelé sous les drapeaux défendra la portion de territoire que décidera le haut commandement, et il est incorporé dans l'arme qui arrange les recruteurs, volontiers à des centaines de bornes de chez lui. Histoire de renforcer une "cohésion" qui, elle aussi, n'est "nationale" que sur le papier : la Barrière de Röstis, connaissez ? Cette définition républicaine de la Nation a la même valeur qu'une équipe "nationale" de foot, affaire classée.

Vu d'Europe, les récentes votations peuvent donner l'illusion d'un petit pays homogène, faisant front contre les Kommissars de Bruxelles, servis par des élites enracinées et conscientes de leur propre et forte identité. Das ist absolut Scheisse. La droite dure que l'UDC est supposée incarner est avant tout une droit d'affaires, un poil plus carrée que ses homologues françaises,  dans le sens où le Bourbine souffre d'un ethnomasochisme à un stade moins avancé que celui du Welsche. Mais notre 261 bis CP vaut très amplement la Lex Faurissonia et nos élites ne sont pas moins carpettes que les autres face à la puissance du pognon et aux sectateurs du Grand Remplacement. Ce dernier est aussi à l'oeuvre chez nous, doucement, paisiblement, suissement - mais avec ou sans vaseline, l'abâtardissement généralisé est à l'oeuvre ici comme ailleurs, dans l'indifférence bovine de la prétendue droite, sous les vivats de la gauche soc-dem, presse francophone y comprise, et sans que nos gouvernants y trouvent fondamentalement à redire, du moment que les rues restent propres et que chacun paie ses putains d'impôts.

S'il faut des avions, c'est pour bombarder tout cela.

29/03/2014

PATERNAIGRES

Beaucoup de jeunes pères que je croise vivent mal leur nouveau statut. Pour une bonne moitié, il se résume à faire office de seconde mère, pour prendre le relais de la première quand elle est exaspérée ou trop prise par ses copines ou son patron. De ce point de vue, la légalisation de l'adoption par des lesbiennes ne changera pas grand-chose à la prochaine génération de gamins : officialisation d'une situation déjà ancienne. Quant à ceux qui auront "deux papas", ils auront peut-être deux fois plus de chances d'avoir un mec à la maison, qui sait ? Nous en sommes plus ou moins là.

Ils me parlent à mots voilés, et avec la fausse décontraction du mâle à qui il reste un peu de décence, de la frustration de leur quotidien. Du manque de temps pour faire ce qu'ils aimaient vraiment faire "avant". De la désillusion de la paternité, de la découverte que la génération d'avant ne leur avait rien dit, ou si peu, des contraintes, des emmerdes, de l'épuisement, des mauvais côtés qui paraissent submerger les bons par leur nombre et leur intensité.

Ils ne vont pas jusqu'à dire que leur vie est pourrite par leur chiards. Est-ce par dignité, parce qu'ils ne le vivent pas si mal que ça, ou parce qu'ils n'osent pas en tirer les conséquences et foutre le camp pour de bon ?

De toute manière, la jurisprudence de ces deux dernières décennies est que la mère ramasse tout en cas de grosse casse dans le couple. Abandonner ses enfants avant qu'elle ne les confisque, ce serait somme toute se flinguer avant que le corps ne s'effondre et que ne cessent les fonctions vitales : prendre un peu d'avance sur un programme inéluctable.

De tels pères peuvent bien pouponner à s'en imploser les roustons, c'est moralement qu'ils sont absents.

Je ne leur fais pas la leçons quand ils se confient, et ne prétendrai jamais m'en sortir mieux qu'eux. Mais ce déballage me mine le plot bien plus que trois nuits successives sans sommeil because dents ou fièvre ou colique. Qu'ils aiment leurs moutards, ça semble aller de soi. Mais ils n'ont pas l'air d'en être fiers. Ils ont l'air crevés avant l'âge, comme si leur subconscient avait déjà intégré l'idée que se reproduire était une mauvaise idée - des années avant la première overdose de Kévin ou la première passe de Sabrina. C'est laid et triste.

20/03/2014

HUMILITÉ

L'arrogance semble faire partie du pack de base de la jeunesse. On apprend ensuite, avec plus ou moins de peine et de rapidité, à se préserver, à ne pas surinvestir, à se désintoxiquer du charme de la mentalité du kamikaze : "m'en fous d'y rester si j'arrive à t'arracher un morceau." On essaie de relever le défi de durer, quitte à vieillir pour cela, horresco referens.

Ravaler sa fierté quand elle est décidément mal placée. S'incliner face à un adversaire manifestement supérieur, et contre qui la décharge de rage pure est inopérante. Accepter de ne pas pouvoir faire plus ni aller plus loin. Connaître ses limites et les respecter. Le faire en se forçant à ne plus y voir que de la simple faiblesse, de l'infériorité qui salit à jamais chacune de nos cellules.

Constater que les objectifs ne sont pas (encore) atteints, qu'on n'a pas été à la hauteur, et ne pas en concevoir pour le type dans le miroir un dégoût tremblant de haine. Prendre acte et recommencer.

L'apprentissage est lent, pénible et jamais totalement acquis. Mais je veux croire que c'est s'en plaindre qui serait un véritable signe de bassesse.

13/03/2014

DRESSAGE CITOYEN

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En Chuiche, pornographie mémorielle imposée à des gosses qu'on interdit de jeux vidéos dits "violents". Prix du Jury catégorie Rois des Blaireaux pour ces membres d’associations de parents d’élèves locales qui "jugent un peu précoce d’envoyer un enfant de 10 ans voir un film sur le sujet, même s’ils affirment se réjouir de la sensibilisation des enfants à l’histoire de la Shoah.

En ex-France, la Honte Blanche matraquée dans la gueule de gamins plus jeunes encore.

L'école en tant qu'institution et l'immense majorité du corps enseignant : ennemis prioritaires.

16/02/2014

CE PETIT MATIN QUI NE VIENT PAS

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Quel jeune faf fiévreux, rigolard et touché par la grâce de Sainte Colère n'a-t-il pas appris par coeur ces lignes délicieusement mythos ?

Après le Grand Soir, il y aura le Petit Matin. Et nous qui ne sommes ni bourgeois, ni conservateurs, ni réactionnaires, ni démocrates-chrétiens ou maçons et qui sommes capables, nous aussi, de manier les mitraillettes et qui commençons à les manier, nous nous intéressons à ce Petit Matin.

Sauf que ledit Grand Soir n'a pas exactement pris les formes auxquelles on pouvait s'attendre. Tous les révolutionnaires ont été vaincus par le Marché, mis en quarantaine perpétuelle ou réduits en un esclavage plus ou moins volontaire et décontracté.

Ne demeure de l'Eglise Rouge que son catéchisme culturel, qui s'est imposé aux masses d'Occident comme leur nouvelle culture générale. Il y a encore une petite génération, il fallait être bolcho pour trouver de l'inspiration dans le parcours d'un Mandela, pour ne prendre qu'un seul exemple. Bien avant la grand-messe morne et maladroite qui a suivi son décès, il était déjà devenu une figure révérée par toutes les tendances politiques présentables. Ce processus de normalisation était déjà bien entamé lorsque le délirant M. Clegg chantait asimbonanga, hymne négromane que ma génération a subi avec enthousiasme.

Tout le folklore communiste a été institutionnalisé. Intégré dans la machine capitaliste sans la faire ralentir. Un peu comme s'il y avait un département "sabotage" dans chaque usine, avec une petite statue de Ned Ludd bien en évidence sur le guichet.

Le magasin reste ouvert pendant les travaux du Grand Soir. Importante remise pour tout client qui se pointe avec une étoile rouge à la boutonnière. La chute du mur de Berlin, ce n'est pas le triomphe unilatéral de l'Ouest libéral et de sa seule logique. C'est la rupture d'un hymen, la consommation d'un mariage inattendu, la communion entre deux forces qu'on croyait antagonistes et qui ont fusionné pour exterminer la civilisation.

"Et nous qui ne sommes ni bourgeois ni conservateurs....", nous veillons dans cette nuit interminable, les yeux pourris d'épuisement, avec nos pétoires d'occase qui prennent la rouille et la poussière, en attendant un Petit Matin qui décidément ne vient pas, dans un Désert des Tartares à l'échelle continentale.

Est-ce à ce scénario ridicule que pensait Drieu ? Moyen.

Et Si le soleil ne revenait pas ? Pas parce que la Terre aurait cessé de tourner, mais parce qu'un smog gerbatoire en bloquait à jamais les rayons ? Une nuit perpétuelle en plein jour, indifférente au cycle des saisons.

Passant, va dire à Sparte que nous sommes morts de tristesse, usés avant l'âge et sans gloire, pour absolument que dalle.

Contre un mur, on peut toujours se battre, même à coups de tête: à défaut d'espoir d'y ouvrir une brèche, on se console avec la satisfaction d'avoir tout donné dans un ultime geste de haine pure. Quand on se bat contre le brouillard, on est surtout un couillon qui s'agite dans le vide, et la plus sincère des colères se résume à un spectacle un peu embarrassant.

11/02/2014

"UNE ADOLESCENCE RÉUSSIE"

Le glorificateur de la beauté septentrionale estime, dans un billet qui remonte à décembre passé, que l'appréciation de son travail est réservée à un lectorat qui a subi "une adolescence ratée."

Je comprends ce qu'il veut dire, mais ne suis pas sûr de pouvoir définir ce que pourrait être une adolescence réussie.

Pour mécole qui vous cause, cette période a surtout été abominablement chiante, et je pense que c'est le cas pour la grande majorité des jeunes hommes qui ne vit pas dans la plus porcine opulence ou n'est pas "connu des services de police" avant son premier poil de barbe. Le principal enseignement de l'enfance est la frustration, celle de l'adolescence est l'ennui. On n'en sort indemne que grâce aux livres, à la musique, aux voyages pour les plus chanceux.

Il me semble par ailleurs que le concept même d'adolescence est une invention relativement récente, tout aussi inutile que la période qu'il désigne, saluons cette rare cohérence. C'est quoi, un ado ? Un gamin affligé de pulsions d'adultes et privés des droits d'y céder comme des moyens d'y résister. Abjecte chrysalide sans la souplesse de la chenille ni les ailes du papillon. On s'y emmerde comme ces interminables journées qu'on passe au plumard, les jambes coupées par un virus.

"Rater" son adolescence - pléonasme.

C'est foutre en l'air ses vingt ans qui est une tache ineffaçable dans le cursus d'un individu.

J'ai rangé mon adolescence idiote dans un carton où elle se momifie à son rythme. Mais le zombi de mes vingt berges, prostitués pour des clopinettes, gâchés au nom de la flemme, de la lâcheté et de la neurasthénie pratiquée en hobby, celui-là ne veut pas rester dans son tiroir. J'ai sa gueule pourrie devant les yeux ce soir, et pas du tout envie de trinquer avec lui.

On est le sang qu'on a reçu, l'éducation qu'on a intégrée, l'époque où l'on vit, c'est certain. Ce stupéfiant gâchis, je n'en suis pas seul responsable. Les enfants de soixante-huitards sont véritablement cette première génération élevée d'un bout à l'autre selon les règles du Spectacle, comme l'écrivait Semprun, ou un autre post-situ dont je ne retrouve pas le passage. Nos souvenirs communs ? Des sitcoms.

Mais rien ne pardonne d'avoir trouvé trop tard l'énergie de se soustraire à un destin à la con. Il n'y a pas que le style qui fait l'homme, ou plutôt fait partie intégrante de ce style la manière dont il refuse de se plier à un destin tout tracé, la persévérance qu'il met à dérailler une fois qu'il a réalisé que la voie le mène dans un marigot de médiocrité, de bassesse et d'impuissance.

10/02/2014

HATE IS ENERGY

17/01/2014

LA LIGNE GÉNÉRALE

Pour comprendre un peu mieux le mélange bâtard qui règne actuellement, mixant Correction Politique monstrueuse et culte de la Subversion roquènerole régulièrement promu aux heures de grande écoute par les soubrettes du Spectacle.

Nous sommes en Union Soviétique, durant les premières années du règne de Staline. Le film décrit le parcours d'une humble péouse, confrontée à moult difficultés, et qui fait la connaissance du bolchevisme par un fringant militant moustachu. La cause de tous ses emmerdements ? L'arriération que cause la Réaction, certes, toujours pas extirpée de la société nouvelle, mais aussi les fonctionnaires paresseux, négligents, égoïstes, qui n'appliquent pas la Ligne Générale décrétée par le gouvernement.

Oui, tout n'est pas rose, oui il reste d'énormes efforts à faire, oui ceux qui affirment le contraire et font croire que tout est parfait sont de méchantes gens. Mais le programme est bon en soi !

La Ligne Générale est juste, bien pensée, morale, sincère, efficace, il faut simplement l'appliquer, jusqu'à ce que ça marche. De défaite en défaite jusqu'à la victoire finale, disait un autre grand ami du Peuple, un certain Zedong, conscient que sans casser des millions d'oeufs, y a pas moyen de rater une omelette en beauté - comment voulez-vous foirer quoique ce soit sans essayer ? 

Le discours des cocos, "le socialisme jamais vraiment appliqué", rejoint l'obsession des démocrates autoproclamés, qui suppriment petite liberté après petite liberté au nom de LA Liberté majuscule : toujours faire moins pour toujours dire plus. Et surtout ne jamais changer la recette à base de mixité raciale, de destruction de la culture européenne, de glorification de l'Übernègre et de viol mental de l'Unterblanc. C'est ça, la Démocratie, la Raie Publique, le Progrès, l'héritage des Lumières, ce pour quoi Voltaire a écrit et Jean Moulin a mouru. Alors un peu de respect, chiasse !

Ca ne donne toujours pas les bons résultats? Ca paraît carrément contreproductif? La Bête Immonde engrosse encore malgré les multiples avortements, excisions, cautérisation de la chatte et exorcisme qu'on lui fait subir?

La méthode est bonne parce que son but est beau

Clysterium, purgare, saignare.

Le patient en crève ? L'Inquisition elle aussi a cassé pas mal d'oeufs pour sa divine omelette. Et s'il y a eu tant de morts à déplorer, c'est que Dieu ne les a pas sauvés et donc qu'ils étaient pourris.

Il faut juste continuer jusqu'à ce que ça donne de bons résultats.

 

 

13/01/2014

ABSOLUTION À USAGE UNIQUE

De loin en loin, à la nuit tombée, réussir à se pardonner. Se sentir moins sali que d'habitude par les renoncements et les dégoûtantes petites combines auxquelles on a cédé, par épuisement ou manque de caractère. Sans rien avoir accompli de révolutionnaire, juste un petit saut par-dessus soi-même alors que tout nous poussait à rester englué au carrelage. S'accorder une absolution à usage unique pour l'hygiène, sans détours par la grandiloquence autodestructrice ou la parodie de discipline monacale, moralement à poil face au miroir.

Parvenir à ne pas s'en vouloir de ne pas être plus X ou moins Y, accepter d'un bloc son statut de ventilateur de poche dans l'ouragan de l'Histoire. Un consentement passager à sa propre médiocrité, en accomplissant un petit geste à sa propre mesure, sans la surévaluer ni la mépriser. Se dire que c'est comme ça, et se retenir de conclure que c'est déjà pas mal ou que c'est toujours pas suffisant. En sachant qu'avant l'aube prochaine, le pendule entre rage de vaincre et torpeur cynique, ce mouvement perpétuel où les boites-à-meuh remplacent les billes, aura repris sa sotte oscillation.

22/12/2013

MANDALE SOUVERAINE, vol 2

Encore une Blanchouille qui n'a pas compris dans quel monde elle vivait avant d'en parler avec décontraction. (Rejoint exactement ce qui était évoqué ici.)

C'est une excellente chose que la répression Correcte écrabouille avant tout des gens qui n'ont de rapport avec Betty Monde que leur taux de mélanine et leur sens de l'humour. C'est ainsi que les lignes se clarifient - paradoxalement dans le même mouvement qu'elles se brouillent entre vrais affreux méchants (les nazis Blancs), affreux méchants qu'on n'avait pas vu venir because mélanine Correcte (Dieudo, les mozlems non-youtro-compatibles), les cashers insuffisamment shoatisants (Zemmour, Finkie) et Toubabs propres sur eux qui pensent encore que vivre dans l'hémisphère Nord les met à l'abri des procès en sorcellerie.

A ce propos et pour glisser une digression à la con, voilà bien le point sur lequel mondes dit développés et sous-développés se rejoignent, le vrai catéchisme planétaire : la psychose diabolique, le besoin non pas d'un simple bouc émissaire, bestiole innocente polluée par convenance, mais d'un vrai fils de chien jetable, ce qui n'est pas exactement la même chose. Ce n'est pas une bête bestiole qu'on charge artificiellement des péchés de la communauté pour ne pas devoir flinguer l'un des nôtres : reconnaissons à la tradition juive ce souci permanent de ne pas gaspiller le sel de la terre - c'est bel et bien l'un des nôtres qui est sacrifié, débusqué, dénazifié, dé-dérapagisé pour pacte avec le démon. Du journaleux fricotant avec la haute au négusse "vidant de son plein gré les poubelles à Paris", une même transe horripilante saisit tous les bipèdes squattant la péninsule ouest de l'Eurasie. Une communion qu'aucun faux interprète du ghetto ne viendra jamais gâcher.

Bref.

Je me fous, nous nous contrefoutons absolument tous de l'opprobre mondiale continentale et encore ! qui frappe une quelconque grognasse bossant pour une boîte à qui on doit meetic et autres saloperies. Son sort à elle en tant qu'individu n'a pas d'importance. Qu'on la fasse passer pour ouaciste alors qu'elle en est sans doute à des kilomètres n'est pas un scandale. Ce n'est pas ici qu'on va se laisser aller - ou alors sera-ce un oubli, une incontinence - l'air d'On peut plus rien dire. Parce que ce n'est pas dire qui importe mais faire, à savoir décider souverainement qui nous acceptons ou non au sein de la communauté nationale, de qui nous acceptons ou pas des leçons de morale, quelle sensibilités épidermiques nous traitons avec quels gants, etc.

Il est bon, il est désirable, que toutes les Justine Sacco du monde se fassent marteler la tronche par la massue grossière et imbécile de la Correction Politique. Le Toubab laissé à lui-même vit trop volontiers au pays joyeux "des enfants heureux et des monstres gentils". Une bonne mandale dans la gueule et le voilà incroyablement plus réaliste, c'est à dire plus prudent, c'est à dire plus anxieux, c'est à dire plus frustré, c'est à dire plus malheureux, l'inconfort augmentant à mesure qu'il sait et sent ne pas le mériter par ses actes.

Pourquoi à ce jour toutes les initiatives de la droite radicale ont-elles échoué ? Si l'on écarte l'incompétence, l'arrivisme, la mongolerie et la stupidité doctrinaire de ses supposées élites, il y a un facteur central : le fait que Toubab Moyen n'a tout simplement pas encore été traîné suffisamment bas dans des cagoinces assez dégueulasses.

C'est le principe du long feu, que tant de connards n'utilisent que comme métaphore temporelle alors qu'elle est celle d'un échec ponctuel : faute d'une compression suffisante, la poudre enflammée ne fait pas boum mais froutch, et la balle ne part pas.

Si l'espoir d'un colossal retour de manivelle n'est pas complètement vain, nous devons montrer de la gratitude aux enculés qui font en sorte qu'il soit toujours moins possible de dire quoique ce soit, qui lancent la traque au moindre petit exutoire à l'agacement ordinaire, au mouvement d'humeur, à la pique jobarde, au chauvinisme inoffensif. En se croyant intransigeants envers le pékin de base dans l'idée de nous éradiquer, ils rendent chaque jour plus inéluctable et plus nécessaire l'expression de notre haine la plus chimiquement pure. Je ne suis pas optimiste de nature, mais je rejoins pleinement ce que dit notre Armiral à tous quand il évoque des gens qui jusque-là étaient parfaitement pacifistes commencent à jouer avec l’idée de la violence. Ca se trouve par wagons entiers sur le net, certes, mais tout autant dans la rue et les troquets.

Faites vous-même le test, et profitez-en pour semer les "mauvaises" graines sur l'air de grotesque slogan d'un quelconque opérateur mobile : CHEZ NOUS TU PEUX.

18/11/2013

EQUILIBRE et autres notes quelconques

Le sordide suit l'humain comme l'odeur de transpiration, qu'importe les progrès de l'industrie cosmétique.

S'en offusquer, c'est avoir le cuir trop tendre; s'en accommoder, l'avoir trop sec.

Toute la dignité de l'individu peut se juger à sa position entre ces deux pôles. Il est très faux  - très réaquement faux - de croire que notre époque rend plus difficile qu'une autre ce numéro d'équilibriste; mais il est tentant est facile, pour nous autres romantiques refoulés, de nous en convaincre contre toutes les évidences.

Cette conviction particulière justifie toutes les autres, hélas. C'est pourtant la même odeur, quand bien même l'étron serait différent. Tout ce qui a véritablement changé sont les outils qui permettent à l'industrie de précipiter l'homme vers la fange à crédit, et à l'Etat de traquer ses sujets à leurs déjections.

Pour le reste, rien de fondamental n'a changé depuis des millénaires. Certes, la race blanche et la culture européenne s'éteignent sous un déluge de chiasse, dans une atmosphère de carnaval porno funèbre évoquant les dernières lignes de L'Ecume des jours, et c'est ennuyeux pour un vrai patriote (quiconque croit mériter ce titre et affecte de faire sous lui quand accusé de ouacisme est une panosse). Mais à l'échelle planétaire, c'est vrai que ça fait un peu dérisoire.

Heureusement, aucun individu, si cosmopolite qu'il se veuille, n'est justement "à l'échelle planétaire". Au mieux, pour les ceusses qui se piquent de priver les vers de viande, peut-on répandre ses cendres à l'échelle d'une ou deux communes et puis basta. Ca ne paraît trivial qu'aux

 

* * *

 

Sophie Coady, dont j'apprends l'existence, mérite d'être officiellement répertorié au patrimoine de l'aryanité (mais je crois que l'Unesco n'a pas le temps de s'en occuper). Une objection ? Donnez vos yeux à des Serbes qui en ont besoin (1) , ou réfléchissez enfin à faire votre cominguaoute. Dans les deux cas, vous vous sentirez mieux.

(1) Oscar et Grand Prix du Public pour le rire le plus laid et le plus forcé de la décennie. On a connu des orgasmes feints avec plus de conviction dans des films de boules bulgares à trois levs de budget.

 

* * *

 

Les Rolling Stones ? Oui mais comme ça, si ça ne vous dérange pas trop :

10/11/2013

POUSSEZ PAS, Y EN AURA PAS POUR TOUT LE MONDE

Depuis un quart de siècle, le Spectacle semble très anxieux de partager républicainement le temps d'antenne symbolique entre tous les segments imaginables de son audience. Plus précisément, la bête se croit manifestement investie d'une mission de rééquilibrage de l'estime des uns et des autres: il s'agit de donner aux mineauritées des rôles propres à améliorer l'image qu'elles sont censées avoir et donner d'elles-mêmes. L'analyse idéologique sous-jacente est que les femmes, les Noirs, les latinos et autres, ont trop longtemps été cantonnés au statut de faire-valoir, le Mâle Hétéro Leucoderme monopolisant le devant de la scène. La guerre, l'exploitation, l'Eau-Low-Cost, l'injustice, les tommes au cumin, tout ce que la société a pu produire de pire ces derniers siècles vient de lui, et surtout de son arrogance, de sa trop haute estime de soi, de son usurpation du trône de l'Humanité, qui de toute manière ne devrait pas exister.

Il s'agit donc de lui rabattre son caquet et de permettre à ses anciens esclaves de relever le front, de retrouver leur dignité perdue. Les séries policières allemandes mettent donc en scène des turcs policiers, chez les Coboilles le juge ou le commissaire est afro, en ex-France il sera arabe : on voit bien le principe. Inversement, toujours programmer des toubabs en tant que tueurs en série, violeurs, voleurs etc. La fiction sert donc à "casser des stéréotypes", à proposer des images contrevenant à ce que Monsieur Moyen voit ou plutôt croit voir dans la réalité.

Au niveau du traitement médiatique de cette dernière, un tel tuning est évidemment plus difficile. On peut tenter de faire passer un bâtard latino pour un toubab s'il tue un foncé à capuche. Si ce sont des foncés à capuche qui violent des pâles dans leur propre maison, mieux vaut ne pas en parler - pour ne pas "accréditer des stéréotypes", voyez ? C'est un peu compliqué, à première vue, mais c'est un coup à prendre : Pâle sur Foncé, faut s'indigner - Foncé sur Pâle, y a pas d'scandale.

Ainsi, les déséquilibres en matière d'estime de soi vont progressivement se corriger, et la planète se rapprochera enfin de l'harmonie post-raciale où chacun sera jugé selon ses seuls mérites et non point selon son taux de mélanine.

Violons, applaudissements, confetti.

Délire de suprémaciste ? Je réponds foutaise de déraciné. Le cosmopolitisme est un discours d'abstinence prôné par des eunuques. La Diversité, c'est à usage des toubabs, et d'eux seuls. Ce sont les territoires qu'ils occupent où elle est prônée avec tant de force - ailleurs, les ethnies peuvent bien se bouffer la gueule parmi, rien à secouer. Le but ? Briser l'estime de soi de Monsieur Blanchouille. Nous subissons une campagne de démoralisation, qui a déjà pas mal porté ses fruits dégueulasses.

Sauf que ça ne va jamais fonctionner sur le long terme. Pas parce que ledit Blanchouille va se réveiller et sortir les fourches - autant croire que l'Empire romain avait la moindre chance de retrouver la puissance et l'assurance de la défunte République après l'édit de Caracalla. 

La vérité, celle qui dérange autrement plus que le misérable greewashing d'Al Gore, c'est que personne ne veut tenir le guidon à tour de rôle, équitablement et démocratiquement - pas plus que l'immense majorité des mecs n'ont envie de se faire engoder une fois sur deux par Madame. La suprématie perpétuelle est l'instinct qui guide tout le monde - excepté les toubabs, bien entendu, mais c'est normal : eux n'ont depuis longtemps plus de culture à défendre et peuvent donc se payer le luxe suicidaire d'affecter de s'en foutre. Entre ethnies néo-occidentales, la compétition pour le contrôle ne va jamais s'arrêter à une représentation équitable et proportionnelle. Ni l'Etat ni le Spectacle ne seront jamais considérés comme une instance neutre, distribuant faveurs et punitions, improbable DJ d'une cacophonie où chaque instrument veut sonner plus fort que l'autre.

Il y a des tarés qui croient éliminer la violence de l'histoire humaine en faisant disparaître l'Européen de ses propres terres. Ils ne font que rendre inévitable sa version rwandaise la plus infecte.

08/11/2013

MALGRE TOUS MES EFFORTS, JE NE SUIS PAS HOMOPHOBE

... La preuve : quand j'entends ceci, j'ai de nouveau quinze ans, et je me tape la tronche sur le sol en rythme avec un entrain presque comparable à celui de 1990. Alors merde quoi.

 

Oui, y a pas de quoi être fier. Si vous n'avez rien d'autre à dire, épargnez ma rubrique comm' et allez polluer quelqu'un d'autre, je sais pas, quelqu'un.

(Et si quelqu'un se demande : oui, de fait, je suis bourré au-delà de ce qui est littérairement descriptible. Je ne demande aucune circonstance atténuante pour si peu.)

Vous voulez pire ? L'idée est d'avoir vraiment la gerbe ?

Je suis ouaciste et quand j'entends ceci, j'ai une gaule longue comme le bras.

C'est ennuyeux pour rester crédible auprès des quatre pelés et trois barjots qui constituent le vrai Milieux hardcore de chez hardcore.

Chagrin et affliction.

28/10/2013

MODERNE, TROP MODERNE

Que pouvez-vous encore faire tout seul ?

Tous les outils qui vous entourent chaque jour, vous ne savez ni les entretenir, ni empêcher qui'ils tombent en panne, ni faire en sorte qu'ils refonctionnent. "Oh mon pauvre Monsieur, mais ça vous coûtera moins cher d'en racheter un neuf !"

Rien de ce que vous mangez, vous ne l'avez ni fait pousser, ni cueilli, ni chassé, ni pêché, ni découpé. Il est rarissime que vous l'ayez acheté à celui qui l'a fait. Tout ça vient de perpète, amené par camions, distribué dans des usines blanches et froides dont les seules machines sont des frigos. Et s'il vous prend la fantaisie de manger du pain, pour changer des éponges industrielles qui sèchent avant même d'être achetées, c'est dans des machines que vous le faites - pour le plaisir de bouffer la même merde.
Mais "faite maison".

Les fringues que vous portez, des esclaves les ont cousues à la chaîne de l'autre côté de la planète. Si vous les portiez assez longtemps pour qu'elles se déchirent, vous ne sauriez pas les recoudre; heureusement, vous les foutez loin quand elles sont  encore neuves, parce qu'une mafia d'homos explique dans les magazines que lit votre femelle qu'elles ne sont plus tondonsse.

Les petits bobos et pépins physiques du quotidien ? Vous ignorez quelle plante, quelle décoction toute bête, quelle astuce de grand-mère permet de les faire disparaître ou  de les supporter: il vous faut du chimique, délivré sur ordonnances de médicastres chez qui on ne prend rendez-vous que deux mois à l'avance.

Les boulots dits pénibles ? Pour les bronzés. Aux toubabs les boulots crétins, humiliants de vacuité, où l'on ne pousse même plus une feuille d'un bureau à l'autre depuis qu'on n'a plus qu'à forouarder un imêle.  Même la délinquance est délocalisée, puisque nous ne sommes même plus foutus de fournir à notre société sa propre pègre autochtone.

Et le meilleur, le dessert, la cerise ? C'est que si un miracle vous faisait retrouver tous ces savoirs perdus, vous ne pourriez même pas vous en servir pour mener une vie digne et vaguement intégrée. Cent minuscules esclavages, accoutumances, laisses, non-dits et routines les cantonnent au fantasme, au coup de main épisodique, au hobby sans lendemain, parce que l'existence qui va avec suppose une discipline dont nous ne sommes plus capables, une guérilla sociale que nous sommes trop seul (ou pire: trop mal accompagné) pour mener.

C'est ainsi que l'antimoderne se réveille chaque matin un million de fois plus Moderne encore que ceux sur qui il crache, les "zombis", les "passifs", tous ces gros cons qui font exactement la même chose que lui, mais qui ont la délicate décence de ne pas trop s'en plaindre.

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23/10/2013

JUSQU'ICI TOUT VA BIEN

Un de ces soirs trop rares où j'arrive à croiser X et sa légitime, qui n'habitent pourtant qu'à moins d'une plombe. Pareils à eux-mêmes. Délicieux vertige du genre qui ne vous saisit d'ordinaire qu'en visitant une antique cathédrale ou les ruines gallo-romaines de Vidy : le temps qui a suspendu son vol sans qu'on le lui demande même poliment. Toujours la même gueule, toujours les mêmes potacheries, la certitude d'avoir été compris avant d'avoir prononcé les premiers mots indispensables à n'importe qui d'autre.

Bien amortis par la ripaille, nous digérons en sirotant une grappa barrique si délicieusement ritale dans l'esprit qu'on a de la peine à l'imaginer vaudoise. Après un de ces longs silences qui embarrassent quiconque ne partage pas cette ligne directe animale, X lâche, un brin mélancolique :

- On s'en est pas mal sortis, quand même, quand tu penses. On aurait pu tourner autrement plus mal.

Rien n'est plus vrai ni de plus banal à la fois. Pas mal de gens qu'on ne voit plus de ce temps-là ne s'endorment pas sans leur dose de THC, quand on ne parle pas de plus costaud. Les gosses de certains sont déjà ados quand les nôtres parlent à peine, mais les leurs n'étaient pas spécialement voulus. D'autres sont abonnés aux sous-jobs merdiques, parce que leur casier fait de l'ombre au reste de leur curriculum. De la gnôle, des armes, de la bécane, quelques bastons grotesques, deux ou trois gamelles, un abonnement aux urgences, un nihilisme crétin ne menant qu'à des prises de risques hautement dispensables, des provocations ne prouvant que dalle, des idées très très cons suivies jusqu'au bout, le cocktail idéal pour se transformer en loque avant l'âge, pourri de dettes et trente boulets à chaque cheville...  Tout ça pour être certes un poil amochés mais toujours là, pas trop tordus, pas trop mal entourés, passés correctement entre les gouttes.

Pas qu'on ait déconné au point de risquer la taule, non plus. Qu'on ne me foute pas dans le clavier ce que je n'y ai pas mis. Je parle de cette désocialisation légère qui fabrique les couples improbables, les familles bancales, les petits arrangements glauques, les réputations poisseuses que chacun connaît mais que personne ne vous envoie cash dans la gueule - la zone grise où pataugent tant de discrètes ruines sur pattes mâles ou femelles.

Peut-être n'étions-nous après tout que des petits joueurs, convaincus de miser très gros.

Ridicules et prétentiards mais en un seul morceau et pas plus putes que la moyenne. Deuxième chance accordée.

Un sort très appréciable, somme toute.

"I got plastered one night, Cried like a lil bitch to this song."

 

20/10/2013

FAF SHAMING

Si nous autres ouacistes sommes effectivement des nazis, des nostalgiques du Troisième Reich, alors il me semble que nous rabâcher des histoires de four gazeux et autres escroq est la méthode la plus idiote possible pour nous faire abjurer. Car c’est bien cela l’idée, s’pas ? Une minorité de staliniens souhaite nous égorger, mais pour la majorité soc-dem, l’idée est avant tout de nous faire confesser nos crimes et avouer nos erreurs ; la victoire sur la Bête ne doit pas être que physique, elle doit aussi être morale. Du temps de la splendeur guerrière de l’église catholique, on trouvait aussi qu’une contrition avait plus de valeur qu’une attrition. Et l’autocritique était, jusqu’à récemment, une obligation non-négociable pour tout communiste convaincu.

Or, nous expliquent ceux qui se font un devoir sacré de n’y rien comprendre, un nazi n’est pas un homme doté d’une conscience comparable à celle, disons, d’un élu écolo. Il est l’incarnation, sinon du Mal, du moins de la cruauté. Il croit à la force et à elle seule. Il pense que les forts doivent écraser les faibles. Il estime que tuer ses ennemis ne fait pas l’objet d’un interdit fondamental. En lui jouant en boucle le violon d’Ochouitze, on tente de guérir un ivrogne en lui faisant enchaîner les cuites.

« Vous devriez avoir honte de ne pas avoir honte de ne pas avoir honte. »

On ferait bien mieux d’insister sur l’abjection du Lebensborn. Moi qui suis très ouaciste, très traditions et qui ne m’enchie pas les savates en pensant au nombre de six millions, cette institution de génétique industrielle me remplit d’écoeurement. National mon cul, socialiste à fond.

C’est en cela qu’on peut être fondé à souligner le cousinage entre nazis et marxistes. D’ordinaire, le réac qui se pique de le faire n’y croit qu’à moitié. Il cherche surtout à faire au Correcteur ce qu’il lui fait subir, le salir, l’hitlerifier pour le réduire au silence. Mais la vraie salissure est inverse : c’est le socialisme qui est odieux, parce que même son archétypique ennemi s’est laissé corrompre par son fumier idéologique. Ce qui devrait nous faire haïr le Adolf's Big Band, ce n'est pas d'avoir appliqué sa propre doctrine, mais de l'avoir trahie, d'avoir bétonné l'Allemagne, idolâtré l'usine et la machine, partagé le même insane et dégoûtant culte du Progrès et du Nouvel Homme que les bolchos.

Les vrais nostalgiques du Reich, ce sont ceux qui depuis soixante ans jouissent d’une impunité morale et politique absolue en se cachant derrière son ombre. Et le jour où l'humanité ne sera plus qu'un misérable entassement d'humanoïdes vaguement beige, il s'en trouvera toujours pour accuser les plus clairs de manquer de respect aux plus foncés.