09/08/2007
DANS LA FAMILLE DES ENRAGES, JE VOUDRAIS...
... eh bien je ne sais pas qui je voudrais. Enfin je ne sais pas quel degré de parenté attribuer à ce furaxocrate. L'animal écrit au panzerfaust et n'a pas même l'élémentaire délicatesse d'épargner l'oeil de son lecteur. Son site est un foutoir complet, parfaitement patholotique, à côté le Céline pamphlétaire est un modèle de clarté (lui au moins écrivait des pages qui se suivent).
Mais bon, vous savez ce qu'on dit sur l'ivresse et le flacon. Ici, la bouteille est en miettes mais elle contient une gnôle qui vous bourre moins la gueule qu'elle ne vous la défonce. Vous en prendrez bien une gorgée, juste pour goûter ?
<< Aujourd’hui, en Occident, on peut insulter le Prophète (c’est même un sport laïcar, un siècle après 1905 ! Quelle audace !) — c’est bien d’insultes qu’il s’agit et ce n’est pas le prophète que l’on veut insulter mais bien le bougnoule, en toute connaissance de cause. Je m’y connais en insultes, c’est le moins qu’on puisse dire. J’en ai beaucoup lancées, j’en ai beaucoup reçues. J’admire ce raisonnement tenu par de libres si vils innocents mais néanmoins prostitués : dans notre libre Occident, il est interdit de dire (en principe) : « Sale bougnoule » mais il est permis, du moins toléré, d’insulter le Prophète tant est grande la liberté d’expression et grand le nombre des laïcars. Donc d’aucuns se dirent : profitons de cette aubaine pour insulter les bougnoules (ce qui est interdit) en insultant le Prophète (ce qui est toléré). La logique est parfaitement claire et, de ce fait, le message l’est aussi ; il est donc parfaitement compris par les destinataires.
<< Ces derniers protestent avec véhémence car non seulement on les insulte, mais de plus on les prend pour des cons puisque en protestant contre cette anodine « plaisanterie “démocratique” », ils seront censés faire la preuve de leur archaïsme, de leur arriération, de leur obscurantisme, pour tout dire de leur mauvais goût et de leur manque de fair play. En fait, puisque c’est la guerre, Allah est le drapeau des musulmans qui ne sont pas comme les si vils innocents qui se torchent dans le leur (exception faite pour les Américains). C’est leur drapeau qui est insulté. En effet, ça ne rate pas : les si vils innocents se récrient et en appellent à la sainte liberté d’expression contre la barbarie et l’obscurantisme des musulmans.
<< Pauvres chous (avec un « s »). Faux-culs. Bande de Tartarins, allez-donc l’insulter à Médine, le Prophète et non pas retranchés dans votre puante porcherie où la police doit rétablir l’ordre dans les écoles (et ça prétend donner des leçons de civilisation !) C’est à Médine qu’il faut défendre la liberté d’expression. Les Américains ont au moins ce mérite : eux, ils vont l’insulter sur place le bougnoule, en Irak (dans les prisons de préférence) et même en Arabie ; quant aux bédouins, ils ont pris la peine de se déplacer à New York pour insulter les Américains —, mais, fumiers de si vils innocents, c’est désormais à vos risques et périls. L’avenir du colonialisme est derrière lui. D’ailleurs, insulter le Prophète en Occident est contraire à la liberté de culte, proclamée partout en Occident, car c’est une atteinte à la jouissance paisible de cette liberté.
<< Remarque : avant les couinements (qui a tiré la queue du cochon ?) qui ont retenti après les protestations des musulmans, j’ignorais totalement qu’existât en Europe une liberté d’expression. Instruit par ma longue expérience, j’étais persuadé que la liberté d’expression appartenait à M. Bernard Lévy et à ses amis Pinault-Culture et Lagardère voire même à feu, feu, feu, feu Lebovici. Il n’y a d’ailleurs pas même de liberté d’information puisqu’il y a en fait information obligatoire. Comment voulez-vous vous exprimer sous le règne de l’information obligatoire ? Il faut, au minimum, bombarder New York, ce qui n’est pas à la portée du premier venu. Je m’exprime ici grâce à une heureuse initiative (Arpanet) du Département de l’Attaque (nouvelle doctrine) des Etats-Unis d’Amérique financée par des fonds publics. Cette initiative heureuse déplaît évidemment dans un pays comme le France qui a rétabli le délit d’opinion avec la loi Fabius-Gayssot, entre autres. Il n’y a pire cagot que le laïcar. Roquentin avait raison : il n’est pire salaud que le civil innocent. >>
14:40 Publié dans Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (1)
07/08/2007
APPUYER SUR LE ALT+F4 D'AUTRUI
Bien évidemment, tout ça est à planquer dans les Favoris pour les jours où ladite humeur se fait trop pressante.
Le problème n'est pas le risque de passer à l'acte. Personne ne passe jamais à l'acte, ou alors à une échelle si dérisoire que ça oscille entre le faits divers et l'accident de chasse. Ce sont toujours nos propres fusibles que l'on grille, et jamais ceux des autres, ceux qui le méritent, ceux qui ne demanderaient que ça. On est rarement à la hauteur de sa propre rage, il faut beaucoup de discipline, de froideur, de calcul, de prise de recul pour massacrer à grande échelle. C'est un travail de taré méthodique, pas un acte passionnel. Même une colère qu'on trimballe en soi nuit et jour ne survit à l'air libre que quelques secondes, comme un feu follet.
Le problème, c'est l'accumulation de cette colère inexprimable, inexpugnable surtout, qui nous assiège comme une succube qui prendrait définitivement ses quartiers entre tête et tripes. C'est qu'elle s'étale, la garce, elle se met à l'aise, elle fait comme si elle payait le loyer de son squat. C'est elle que l'on cherche à abrutir par la cuite acharnée, l'effort physique insensé, les tâches répétitives façon Bénédictin - ni l'ennui ni le désespoir ne causent de tels ravages lorsqu'ils s'installent. Ils ont au moins la décence de se rendre aimable, d'amener avec eux une langueur qui étouffe tout dans une sorte de brouillard des sens. La colère à l'inverse est une crampe qui ne se détend pas.
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FIN DE PARTIE
Le 16 juillet dernier, l'excellent Polémia mettait en ligne une analyse lapidaire et bien sentie du Retour du Réel et de retour à la routine politique d'ex-France :
La campagne électorale a été une parenthèse dans le « politiquement correct », une parenthèse de liberté de parole et d’affranchissement par rapport au politiquement correct pour tenir compte de la pression des électeurs. La parenthèse est refermée. La récréation est finie. La banquise s’est refermée. La glaciation idéologique a repris ses droits. Jusqu’à quand ?
Fastoche.
Jusqu'à ce qu'il soit trop tard pour y changer quoique ce soit.
Jusqu'à ce que nos délicieux représentants puissent dire "désolés, on s'est trompés" sans rien risquer.
Jusqu'à ce que le projet d'Azouz Begag de remplacer les Gaulois par les Criquets soit devenu une réalité irreversible à l'échelle de tout le continent et que la tronche de Michael Jackson soit devenue un spectacle parfaitement banal.
A ce moment-là, la Parole sera libérée, parce qu'elle n'aura plus aucune conséquence. La bombe sera désamorcée. On pourra l'exposer publiquement, comme le symbole de temps révolus, comme les bouches à feu inertes trônant devant le Musée de l'Artillerie de Morges. On pourra tout dire parce que sur dix Citoyens, neuf ne comprendront pas de quoi on leur cause.
La droite nationale dans son ensemble n'est déjà plus qu'un grand musée militaire éparpillé entre Café de la Gare et carnotzets stérilisés. Un festival de balles à blanc, une reconstitution funéraire et pitoyable d'une grandeur passée bien avant notre naissance.
Une chose est certaine, c'est que le Dégel de la banquise idéologique d'Occident ne sera pas provoqué par nous autres, pauvres ours blancs fatigués qui attendons la mort le cul dans le givre. On pourra dénoncer tant et plus les entreprises de l'ennemi, exposer au monde le fait que la haine du Toubab n'a pas le même poids que le Rejet de la Diversité, invoquer les restes de Charles Martel, tout cela ne fera qu'agiter un peu la poussière de nos rangs clairsemés.
Vous savez pourquoi Sarko a pu se permettre tant "d'écarts" sémantiques et thématiques durant sa campagne ? Pourquoi il a pu parler d'Identité Nationale sans se faire seppukutiser la gueule ? Parce que ces choses-là sont tombées dans le domaine public. Nous avons perdu le copyright. Les libéraux ont pigé qu'ils pouvaient s'en servir sans problèmes du moment qu'ils les vidaient de leur substance, qu'ils les épuraient de ce qui leur donnait leur sens.
Le vocabulaire réac, c'est un peu le Fugu de la rhétorique politique d'Occident. Il faut savoir manier le couteau pour en extraire les parties venimeuses et ça le fait directement passer de la catégorie Immangeable à la catégorie Succès Populaire. En s'efforçant de devenir présentable, le FN a fourni lui-même le scalpel. Il se retrouve sans combat à mener puisqu'il n'a plus l'exclusivité des mots qui lui sont propres. Son pauvre vieux capitaine semble en être parfaitement conscient : en plein accord avec une esthétique de l'action très punk, il se lance lui aussi dans le concours de lèche-majesté, histoire de ramener son radeau pirate au port avant qu'il ne coule en haute mer.
De notre côté de la frontière, l'UDC mâche déjà le travail des exciseurs en réduisant sa vision du monde à celle d'une boîte de sécurité. Le Temps du 1er août, dont j'ai oublié mon exemplaire au Tessin, a accumulé en quelques pages des Everests de conneries à base de sous-patriotisme des valeurs et de la Constitution. Pompon absolu décroché par le red-en-chef de la Weltwoche, pour qui la fête nationale est essentiellement une question de schublig grillées - texto.
Vous êtes prévenus, ex-camarades révolutionnaires : le signal de départ de la Reconquête, ce sera le bruit d'une saucisse heurtant un kebab.
10:50 Publié dans La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (4)
DEBRIEFINGUE POST-EXIL
Deux ou trois choses à retenir d'une retraite à l'arrache du côté de la frontière tessinoise:
° Il y a autant de sortes de grappa que de ouiskis, et leur puissance comme leurs arômes dépendent pas mal du type de raisin qu'on utilise. Si vous en dégustez chez l'habitant, il faut se battre pour ne pas finir la bouteille seul. Si vous tombez dans une boutique à pinard sympa, il faut aussi prévoir du temps pour terminer "l'échantillon" massif qu'on vous sert et qui, par grande chaleur, ne descend pas aussi vite que du Prosecco.
° Quand on campe sur une clairière de montagne pas trop en pente dans les environs de Bellinzone, on peut avoir la chance de croiser des cerfs ou des loups. Ca n'a pas été mon cas. Par contre, vue imprenable sur les bûchers de la Fête Nationale, sur le versant d'en-face. Au moment des feux d'artifices, les sommets se renvoient l'écho en zig-zag presque quatre fois. Ca doit laisser indifférent la plupart des autochtones, à force, mais pour le citadin vaudois ça a de la gueule.
° Contrairement à une réputation tenace, les gnocchis ne sont pas nécessairement des boules élastiques et indigestes ; quand ils sont faits par la maîtresse de maison peu avant d'être cuits et mélangés à un pesto du jardin, ça fond tout seul, même qu'une deuxième ration aurait été éliminée sans problèmes. A l'inverse, les lasagnes à base de pâtes fraîches, tu as beau t'acharner par gourmandise, l'élimination de la seconde portion est une épreuve qui fait le même effet au ventre qu'une série d'abdo après des semaines de flemme.
° Squatter les bords du lac de Côme, ça peut sembler un loisir de gros bourge. Et de fait, quand on débarque à Bellagio, on a l'impression d'errer dans un supermarché de luxe à ciel ouvert. Par contre, si on veut bien prendre la peine de traîner le long de la côte ouest, entre Argnegno et Tremezzo, on trouve des bleds pas répertoriés sur toutes les cartes, où l'on n'est pas affligé par les hordes touristiques, où les rares habitants qu'on croise limitent les contacts à vous observer de derrière leurs volets, et qui ne peuvent compter pour leur alimentation que sur le minuscule marché du matin. La plupart des ruelles, formant un labyrinthe démoniaque qui n'a pas la même gueule à l'aller qu'au retour, n'ont qu'à peine changé depuis un siècle ou deux. Le comble de l'insolence consiste à s'arranger pour qu'on vous y prête un appartement avec vue sur la flotte. Georges Clooney doit payer une fortune pour profiter d'un panorama semblable. On dit qu'il fait de la bécane le long des rives et le fait est que ça grouille de motards, trés bien équipés, machines rutilantes, tous à la retraite ou presque. La plupart roulent avec infiniment plus de savoir-vivre et d'égards que les automibilistes, dont la rustrerie et le mépris des usages les plus élémentaires font passer les chauffards frouziens les plus muffles pour des modèles de civilité.
° Côme même, aucune idée de la tronche que ça a. Je sais par contre qu'ils y font une bière parfaitement remarquable. Difficile de la trouver dans les bistroquets quasi communautaires que j'ai visité, et où il est préférable de carburer au spumante. Ceci dit, quand on s'accoude à un bar où des caricatures de Berlusconi cotoient des cartes postales du Duce en toute simplicité, on ne se plaint pas de ce qu'on nous sert à boire.
10:35 | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : Mes vacances vous passionnent
29/07/2007
HURLER AUX OREILLES DES SOURDS
Quelle importance peut bien avoir un blog ?
Je veux dire, un putain de blog ! Le cybertruc inepte par excellence, le degré zéro de la littérature, à peine plus haut que la page Myspace sur l'échelle de la littérature moderne. L'illustration même du narcissisme et de l'exhibition tellement en vogue en temps de décadence généralisée.
Ca ne devrait servir qu'à mettre en scène son minuscule quotidien, étaler sa misère affective, partager avec des hordes de fantômes anonymes ses passions mesquines, ses allergies ridicules, ses expériences mal digérées. Rien de profond, jamais rien de sérieux, d'abouti, d'à-long-terme. Un blog gratosse où l'on publierait des choses d'une extrême sévérité, c'est du même niveau qu'une bédé éducative, comme cet immondice pleurnichard et niais que certains d'entre vous se sont sans doute farcis au collège. Qui voudrait d'une telle comparaison, qui la supporterait sans honte ?
Et puis un jour ça vous arrive. Vous réalisez que vous avez ouvert un putain de nom de Dieu de blog. Il apparaît sur une liste continuellement mise à jour, aux côtés de jacasseries de pisseuses encore imbaisées, de militants centristes précautionneux, de fans de tricot, de collectionneuses de chiens en porcelaine, de conspiracy theorists, d'érotomanes malsains. C'est fait. C'est trop tard. Vous avez passé le pas. Vous faites partie du bouronnement, du bruit blanc, des parasites du ouaibe qui donnent leur avis sans attendre qu'on l'ait demandé. Vache.
Alors bien sûr vous vous dégottez moult excuses. Payer un nom de domaine, c'est au-dessus de votre absence de moyens. Le courrier des lecteurs local, ça suppose de l'autocensure, de la pesée soigneuse de chaque mot, de la castration volontaire pour espérer échapper aux ciseaux. Fermer sa gueule donne le cancer, rend alcolo, fait prendre des risques imbéciles en bécane, provoque des altercations avec des gens censés vous aimer. Tout ça est un peu frelaté. Les grandes douleurs savent la boucler. Celles qui vous poussent à publier sont donc théoriquement dérisoires. Ca ne rend que plus humiliant l'originel passage à l'acte, toujours moins justifiable à mesure qu'il se répète, insomnie après insomnie. Perseverare lamentablum.
Quand vous le réalisez pour la quatorzième fois environ (il faut bien ça pour admettre nos erreurs les plus monumentales), commence alors les introspections fracassantes, génératrices de bien belles fractures incicatrisables. C'est l'heure des bilans provisoires, des passages en revue de ses propres troupes en perdition, du déséquilibre intrinsèque des comptes.
"Pourquoi" ?
Parce que tout le monde, dans certains cercles antimodernes, sent bien qu'il y a un gros problème, mais que personne n'a de solution solide à proposer.
Parce que personne n'avait l'air de vouloir en parler ni même de s'en rendre exactement compte.
Parce qu'un sursaut de haine épuisée et de dignité abrasée par trop de stupidité ordinaire vous y a poussé.
Parce qu'il fallait bien que quelqu'un le fasse.
Parce que le coma éthylique, la baise forcenée, la guerre économique, les ennuis de santé, les amitiés qui se déchirent et autres délicats loisirs ne fournissent que des paravents furtifs aux mêmes constats obsédants.
Et puis, en fin de compte, parce que la très relative beauté du geste l'a emporté sur les considérations plus pragmatiques. Quand on naît avec un flingue entre les pattes, allez résister à l'envie de tirer, même s'il n'y a rien à tuer, même si les balles sont à blanc. Juste pour faire du bruit. Voilà ce que c'est de subir le poids de ce don particulier, qui vous fait noircir des classeurs entier aussi naturellement que d'autres consumment un paquet de clopes. Ca ne mène à rien, ça ne change rien, ça n'intéresse personne, mais c'est là, ça existe, il faut bien en faire quelque chose.
"A quoi ça aura servi" ?
A ressasser des évidences mort-nées, à glorifier des causes vaincues, à mettre Paris en bouteille à grands coups de "et si ça c'était passé autrement". Certainement pas à fertiliser la moindre révolution à venir. Ni à éveiller la moindre conscience. Ceux qui lisent savent déjà et n'en sont pas plus avancés. Ceux qui ne savent pas lisent sans comprendre, ou avec le ricanement de ceux qui peuvent se permettre d'être décontractés, comme disait une vieille réclame pour hommes.
Je vais laisser tout ça en sommeil pendant une semaine, le temps d'aller voir à quoi ressemble un 1er Août sur une montagne tessinoise. Au retour, on verra bien si l'absurdité de la démarche justifie l'éradication, ou au contraire le rajout d'une couche.
08:20 Publié dans Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (2)
26/07/2007
LA MINUTE QUOTIDIENNE D'HUMOUR MINABLE
On voit que c'est les vacances : c'est de nouveau Harry "C'est-moi-le-quota-de-service" Roselmack qui enfile les perles nouvelles sur TF1. C'est un bruit de fond agréable pour manger une salade et des pâtés, mon casse-graine du soir. Les titres de ce soir : le Tour d'ex-France bientôt ex-Tour lui aussi, la météo des plages, va savoir quoi... et puis la visite de Nicolas Sarkozy au Sénégal. Le journaliste pas du tout retenu pour autre chose que ses qualités professionnelles nous informe qu'il a reçu "un accueil chaleureux et coloré".
Voilà voilà.
Sinon pour le reste, c'est la même duo que d'habitude. D'un côté, ça chante "Des sous, des visas", de l'autre ça propose rien moins que de créer l'Eurafrique (les travaux ont pris beaucoup d'avance, sur nos rivages) et << l'alliance de la jeunesse française et de la jeunesse africaine pour que le monde de demain soit un monde meilleur.>>
Café au lait pour tout le monde, c'est le patron qui offre.
20:05 Publié dans De quoi j'me merde ? | Lien permanent | Commentaires (4)
24/07/2007
MATERNITES : 1 - BOMBES 0
Bafweb publie récemment cet encart, paru dans la presse britiche il y a quelques jours :
Suivent évidemment les commentaires sarcastiques habituels, sur l'air de Ils-se-foutent-de-qui, etc. L'ironie sur "L'islam, religion de paix" doit être le gag préféré des réacs, ils ne s'en lassent pas, ils le répètent comme un mantra, c'est leur petit moulin à prière. Ils doivent penser qu'en agitant perpétuellement cette crécelle aux oreilles de Monsieur Moyen, ça lui filera le virus de la Reconquista. Bon amusement, avec votre hochet, les gars ! Moi, j'ai cassé le mien à force de m'en servir pour nada.
La question qui se pose, ce n'est pas de savoir si l'islam représente une menace d'ordre sécuritaire en Europe. Quiconque n'est pas flic galonné ou vendeur de caméras ne devrait même pas s'intéresser à cet aspect des choses. Il y a moins d'une génération, tout droitiste aurait braillé la même chose de l'extrême gauche d'alors : Rote Armee Fraktion, Action Directe, Brigate Rosse, les illustrations fourmillaient pour démontrer l'urgence d'écrabouiller le terrorisme bolcho.
Depuis ? Dissolution complète de ladite menace. Des gauchistes qui posent des bombes, on n'en trouve plus vraiment dans la première Maison du Peuple venue. Ils ont été digérés, récupérés, libéralisés, recyclés par leurs ennemis jurés. Je n'y risquerai pas ma prochaine bière, parce qu'il fait soif et que je ne suis pas joueur ; mais le même processus de neutralisation pourrait bien donner d'excellents résultats avec les barbus à minarets. Pour deux raisons :
° la première, c'est qu'il n'y a effectivement qu'une stricte minorité de massacreurs parmi ceux qui se sont installés chez nous, et même parmi ceux qui lisent le Coran tous les jours. Il ne suffit pas d'apprendre par coeur des récits de guerre pour devenir un guerrier urbain. Les Carnets de Turner contiennent plus de violence que les pires sourates de Muhammad et jusqu'à preuve du contraire, la White Terror qui fait mouiller monsieur Schweizer n'a pas fait exploser des masses de bagnoles ni détourné le moindre avion.
° la seconde raison, c'est qu'il est dans l'intérêt de la majorité pacifique de résorber par elle-même cette minorité d'agité. Le NSDAP a exterminé les Chemises Brunes, porteuses d'un projet révolutionnaire plus enragé que les visées les plus audacieuses du Reich en place. Lénine et Staline ont écrabouillé ceux qui se montraient plus jusqu'au-boutistes qu'eux-mêmes en matière de chamboulement social. Si la politique est " l'art du possible ", il n'y a pas à s'étonner que ce soit toujours les pragmatiques, les calculateurs, les raisonnables qui finissent pas l'emporter.
Alors, ces affichettes de protestation, du bluff ? Hypocrisie absolue ? Peut-être. Mais le pire est qu'elles peuvent être tout à fait sincères. Je dis le pire parce que les conséquences de cette sincérité seraient autrement plus catastrophiques pour nos culs blancs que leur détermination à nous les plastiquer.
Le fait est que les islamistes les plus finauds ne peuvent QUE condamner les attentats. A quoi bon pulvériser des Infidèles puisqu'ils sont si peu enclins à préserver activement leurs traditions ? Que leurs femmes sont si ouvertes à l'exotisme ? Que leurs enfants sont plus abrutis à chaque génération ? Et que leurs élites se foutent de tout ce qui ne menace pas directement leurs privilèges en cash et en nature ? Il leur suffit de faire des mouflets, toujours plus de mouflets, en chapelets de saucisses, en brochettes interminables, le temps fera le reste.
Les modérés ont déjà gagné: ils se chargeront eux-mêmes d'épurer les Fous de Dieu au sein de leur propre communauté. S'ils ne le font pas, s'ils finissent par devenir si bien intégrés à l'Occident qu'ils en reproduisent les moeurs femelles et mollasses, vous pouvez compter sur l'appareil policier pour prendre des dispositions particulièrement peu démocratiques pour venir à bout de la menace.
Mais gaffe : le tour d'écrou n'aura aucun avantage pour les Visages Pâles qui refusent de choisir entre mosquée et supermarché. L'enflicage permanent, la vidéosurveillance qui transforme le quotidien de Monsieur Moyen en une émission de téléréalité interminable, le délit de pensée dissidente non-exprimée, ça sera aussi pour vos gueules, Messieurs les islamophages. Vous n'y échapperez partiellement qu'en devenant des supplétifs et des indics des dictatures dont vous rêvez à voix toujours plus haute.
15:35 Publié dans La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (0)
21/07/2007
PREMIER FOU-RIRE DU WEEK-END
La catégorie de post aura rarement été aussi adéquate. Saluons bien bas cette initiative de blasphème contre le wellness, les alicaments et l'intestinalement correct.
09:47 Publié dans De quoi j'me merde ? | Lien permanent | Commentaires (0)
STRAPPING YOUNG LAD
Des frontemen charismatiques, voire complètement mégalomanes, ce n’est pas forcément ce qui manque dans le milieu des groupes metalos. Mais j’ai eu beau fouiller dans ma culture musicale, je ne trouve pas vraiment d’exemple de formations dont la toute-puissance tienne à son chanteur.
Dans le meilleur des cas, c’est une alchimie entre un vocaliste aussi costaud que le son des musicosses, gratteux en tout premier lieu. Au pire, ça tient plus à la personnalité de l’intéressé qu’à l’étendue de sa palette vocale. Il est vrai que pour faire du bruit, pas besoin de suivre la méthode Alexander. Et pourtant, voici des extrémistes du metal qui ne seraient que très honorables sans l’apport capital du braillard-en-chef, également gratteux et pianiste, Devin Townsend.
On l’avait découvert dans l’entourage de Steve Vai, au début des années 90, pour le lamentable album solo de l’imbouffable prodige, dans une veine hard-variète-crooner tout juste bonne pour agrémenter votre ascenseur préféré. Mais impossible de manquer, sous les arrangements grotesques et les compos ampoulées, l’organe et le souffle remarquable de ce jeune barjot, seul crâne poli parmi les tignasses glam.
Il n’est pas plus lyrique qu’Eric Adams (Manowar) ; il n’égale pas les gargarismes de Barney (Napalm Death) ni les expectorations de Glenn Benton (Deicide), ni les déchirures insanes de Seth Putnam (Anal Cunt). Il se situe plutôt à l’improbable croisée de ces trois manières de s’épuiser les cordes vocales.
Car l’animal est capable de tenir une note à la fois haut perchée, saturée et poussée à pleins poumons, un véritable triathlon qui confère aux morceaux une intensité tétanisante. Il oscille avec une aisance extravagante entre les hurlements grindcore, et le chant clair, chaud, immédiatement reconnaissable. Caractéristique supplémentaire, aucun cri ne semble être trop aigu pour lui, jusqu’aux sons les plus inhumains, façon gorge de hyène au dernier stade du polype.
Ces envolées impériales et hystériques à la fois survolent un univers sonore d’une rare compacité, où la lourdeur de Crowbar valse avec la déglingue de Nine Inch Nails ou l’impact ramassé du Pantera de Vulgar Display of Power. Contrepoint miraculeux à l’omnipotence du chant, les structures privilégient l’intensité et l’effet coup-de-boule, loin de l’obsession pour les mélodies le plus disharmoniques possible, qui rend si chiantes tant de productions extrêmes.
Ce qui rend possible cette simplicité volontaire ? Un son ENORME et d’une précision satanique, qui donne ses lettres de noblesse à l’idée de « frappe chirurgicale ». Les cavalcades débridées alternent avec des ambiances quasiment hardcore de par leur dépouillement, sans que la mélodie se fasse jamais submerger par un boucan désordonné. On ne trouve rien, ici, des gribouillages audio du grind traditionnel, où aucun tempo ni aucune structure n’est identifiable : chaque chanson a sa couleur propre, son moment de luminosité qui dresse les poils sur les bras.
Qu’on prenne, par exemple Love ? sur la dernière galette en date, Alien. Tout au long de ces 4’53’’ de brutalité sous pression, ce pur timbré passe des hurlements animaux à des psalmodies fragiles puis à des déclamations à pleins poumons, avec l’aisance et la précision d’un gymnaste médaillé or.
Je connais à ce jour trois productions du groupe : le susnommé Alien (2005) City (1998) et l’album éponyme sorti en 2003. Tenter d’en faire un classement serait un casse-tête niveau Morgenstern, tant le niveau se maintien dans la rage, l’inventivité, le taux de pied-au-cul moral que toutes contiennent invariablement. Chopez-les tous ou coulez-vous du goudron dans les tympans.
A la réflexion, faites subir ça à une cousine qui écoute du arènebi, en signe de deuil. Car oui, mes bien chers frères en voie d'extinction, le groupe a mis fin à ses activités en mai dernier.
05:30 Publié dans Survie musicale zonarde | Lien permanent | Commentaires (0)
SEDUCTION RADIKALE
Comment voulez-vous résister à une page ouaibe qui s'offre comme déco les portraits de Charles Manson, Henry Rollins et du docteur Destouches ? Quelle résistance opposer à la séduction de gens qui font se cotoyer Sid Vicious, Alain de Benoist, Costes et Soral ? Aucune. Il n'y a pas de bromure là-contre. Puisque le viol est inévitable, comme dit la sagesse des guerres civiles, détendons-nous et jouissons.
00:46 | Lien permanent | Commentaires (0)
19/07/2007
CLASSIQUES MYTHOS
L'agonie de notre temps gît là.
Le siècle ne s'effondre pas faute de soutien matériel. Jamais l'univers ne fut si riche, comblé de tant de confort, aidé par une industrialisation à ce point productrice.
Jamais il n'y eut tant de ressources ni tant de biens offerts.
C'est le coeur de l'homme, et lui seul, qui est en état de faillite. C'est faute d'aimer, c'est faute de croire et de se donner, que le monde s'accable lui-même des coups qui l'assassinent.
Le siècle a voulu n'être plus que le siècle des appétits. Son orgueil l'a perdu. Il a cru à la victoire de la matière enfin assujettie par son esprit. Il a cru aux machines, aux stocks, aux lingots sur lesquels il règnerait en maître. Il a cru, tout autant, à la victoire des passions charnelles projetées au-delà de toutes les limites, à la libération des formes les plus diverses, des jouissances, sans cesse multipliées, toujours plus avilies et plus avilissantes, de pauvres êtres vidés.
De ses conquêtes, ou plus exactement de ses erreurs, puis de ses chutes, l'homme n'a retiré que des plaisirs qui paraissaient suprêmement excitants au début et qui n'étaient en fait que du poison, de la boue et du toc.
Pour ce toc, cette boue et ce poison, pourtant, l'homme, la femme avaient délaissé, avaient profané, à travers leurs rêves et leurs corps dévastés, la joie intérieure, la vraie joie, le grand soleil de la vraie joie. Les bouffées de plaisir des possessions - matière ou chair - devaient, tôt ou tard, s'évanouir parce qu'illusoires, viciées dès le début, vicieuses de plus en plus.
Il n'est resté au coeur des vainqueurs passagers de ces enchères stériles que la passion de prendre, de prendre vite, des bouffées de colère qui les dressent contre tous les obstacles, et de fades odeurs de déchéance collées à leurs vies saccagées et pourries.
Vains, vidés, les mains ballantes, ils ne voient même pas arriver l'instant où l'oeuvre factice de leur temps s'effondrera. (...)
On pourra réunir toutes les Conférences du monde, rassembler par troupeaux les Chefs d'Etat, les experts économiques et les champions de toutes les techniques. Ils soupèseront. Ils décrèteront. Mais, au fond, ils échoueront car ils passeront à côté de l'essentiel.
La maladie du siècle n'est pas dans le corps.
Le corps est malade parce que l'âme est malade.
C'est elle qu'il fallait, qu'il faudra coûte que coûte guérir et revivifier.
La vraie, la grande révolution à faire est là.
Révolution spirituelle.
Ou faillite du siècle.
Le beau Léon, Les âmes qui brûlent
07:35 Publié dans Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (1)
MOI Y EN A BEAUCOUP AIMER QUOI VOUS FAIRE
Lisez ce type. J'ignore strictement qui c'est (j'avais écrit "qui sait", putain la fatigue) et m'en contrebat le sac. Toute colère est bonne à prendre et la sienne a du goût. Tant que vous y êtes, lisez aussi ça.
01:05 Publié dans Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (1)
OUVERTURE SUR L'AUTRE
Ouvrir un blog, se masturber publiquement, se suicider 9-11-style dans une gare à 18h00, participer à la Starac, un point commun ? Oui, un seul : infliger au monde qui n'a rien demandé l'expression de sa suffisance, de son besoin de faire du bruit, de se signaler comme une cible avide de fleurs ou de crachats.
Il m'a fallu un an de mutisme internautique pour me décider à rouvrir ma gueule. Un an à accumuler des notes électriques à force de rage stérile, de rancoeur tétanisante et d'inutilité parfaite. De la littérature militante désengagée. Des incitations à l'absention envisagée comme le seul acte politique encore semi-intelligent. Le serpent qui s'étouffe en bouffant sa queue pour oublier que ses écailles ont vraiment un goût dégueulasse. N'importe quoi. Mais bon, c'est là, qu'en faire ? Vous l'envoyer dans la gueule, avec comme seule misérable prétexte le peu d'attention que tout cela mérite.
Parmi les vagabonds épars qui échouent en ces pages (trente par jours environ), vous devez être environ quinze à débarquer ici en sachant exactement quoi y trouver, et en appréciant plus ou moins le contenu. Je dois en connaître le quart, tous plus ou moins impliqués par le passé dans la mouvance natio francophone. Les autres, mystère.
Sur cette audience hypothétique dérisoire, l'avis d'une poignée de personnes peut être décisif. L'une se doute de l'existence de ce vomitorium à usage unique mais ne le lit sans doute pas. L'autre le lit, sans doute régulièrement, mi-amusé mi-incrédule. Une autre encore ne le lit pas parce qu'elle ne lit rien de toute façon. Une autre enfin avait une chance infime de le lire, chance confirmée il y a peu. C'est sur sa suggestion que j'ouvre les commentaires sur l'ensemble des texticules postés ici.
Insulte sexuelle, flagornerie obscène, paraphrase verbeuse, analyse psychologique de souk, tout ce qui m'arrachera un sourire restera en ligne.
00:54 | Lien permanent | Commentaires (6)
18/07/2007
CULTURE POLITIQUE
La colle de science politique du jour, aimablement transmise par l'ami Raton :
Sur cette belle affiche d'un spectacle donné récemment à Genève, trouvez la contradiction qui déchire sa race ?
(Indice : ça ne concerne pas les quotas ethniques, par ailleurs scrupuleusement respectés.)
Réponse sur ce blog. Un jour. Peut-être. Ou pas.
15:40 Publié dans De quoi j'me merde ? | Lien permanent | Commentaires (0)
17/07/2007
BONS SENTIMENTS
Alors comme ça, un angliche a nagé dans de l'eau froide pour protester contre les mers chaudes.
C'est sans doute une fort belle initiative, pédagogique à souhait, exemplaire, Citoyenne pour tout dire. "Chacun agit à son niveau", me fait remarquer avec amertume une de mes connaissances, agacée de mes sempiternels sarcasmes de vieux con avant l'âge. J'ai eu honte de mes propos. Trois secondes. Parmi les moments de honte, ceux qui concernent les bonnes manières et le respect de la sensibilité d'autrui sont parmi ceux qui passent le plus vite.
C'est vrai qu'il faut se bouger pour la planète, le climatement réchauffique, l'avenir de nos chères têtes noires, tout ça. Et si chaque voix compte, comme le veut le slogan démocrate, alors même les actes les plus idiots ont une certaine portée puisque c'est l'intention qui compte. Quelques idées pour édifier la jeunesse :
- se masturber dans un melon, hacher la pulpe ainsi assaisonnée et boire le tout avec des glaçons, une paille et un petit pébroque en papier, en direct sur webcam. On donnerait ainsi un contre-exemple éloquent, pour dénoncer le déficit de dons de sperme, en mettant en scène une manière bien égoïste et non-productive d'utiliser son ADN.
- sauter dans une fosse à purin et bien s'imprégner des étonnantes matières qu'on y trouve. Puis se promener en ville et proposer des free hugs, suivi par une caméra cachée. On diffusera ensuite la vidéo pour exposer le racisme intolérable des badauds, refusant de vous approcher simplement parce que voter peau n'a pas la bonne couleur.
- colorer le jet d'eau de Genève en brun (Stop Gastro-entérite) ou en multicolore (Paix sur la terre aux hommes de bonne volonté), ou en n'importe quelle couleur du moment que c'est relié à une cause noble et humanitouriste.
Ah non merde, celle-là a déjà été faite
12:35 Publié dans De quoi j'me merde ? | Lien permanent | Commentaires (0)
16/07/2007
PARLONS MONDIAL
Lu sur la page d'accueil de yahoo.fr, aujourd'hui, 16 juillet.
La r馯rme chez EADS nuit aux int鲪ts fran硩s, estime le PS
Mandat d'arr괠europ饮 lanc頣ontre Pascal Payet
Incendie aux Adrets, au moins 500 hectares br?/a>
Pas mal, pas mal.
20:20 Publié dans De quoi j'me merde ? | Lien permanent | Commentaires (0)
HISTOIRE URBAINE SANS MORALE III
Plongée anthropologique sur les quais montreusiens.
Le festival de soi-disant djaze (m’en fous, j’aime pas ça de toute manière) entame glorieusement son second samedi soir dans une chaleur proprement tropicale. Ça tombe bien, au vu de la faune qui grouille sur les quais, telle une fourmilière au ralenti. On m’informe que c’est Soirée Brésilienne, ou quelque chose comme ça, ce qui explique l’ambiance générale, on dirait une pub pour l’Unesco. Mais il y a encore un petit peu trop de Visages Pâles pour qu’on se sente vraiment dans une favela. Le brassage ethnique aurait-il pris du retard ? Courage, blanchouilles, si vous voulez être démocrates ! Pas de quoi désespérer toutefois : les couples dépareillés ne manquent pas, souvent comiques tant le contraste est flagrant. Ton jeune cul contre mon vieux passeport, un classique indémodable.
Il y aura peut-être une possibilité de magouiller pour entrer dans l’enceinte même du festival plus tard dans la soirée, pour l’instant on s’immerge parmi la plèbe trop fauchée pour se payer une place de concert. Est-ce cela qu’on appelle le « festival off » ? On y entend somme toute peu de musique. Un dj s’excite tout seul derrière ses platines, polluant tout un bar ressemblant vaguement à une baraque de plage tahitienne. Un amérindien fait hululer sa flûte de pan sur fond de synthétiseur, sur une mélodie d’Elvis Presley. Quant aux bruits de crécelles qui percent ici ou là, comme du bruit blanc syncopé, ce sont les mp3 que dégueulent à plein volume les téléphones portables des innombrables ados, traînant leur ennui au bord de l’eau.
L’espace est occupé avant tout par des boutiques qui offrent des accessoires de mode pour militantes de Greenpeace. Les stands d’artisanat africain ne sont pas tenus par des africains. Je crois aviser un coiffeur relativement leucoderme proposant des tresses afros. Plus loin, les « massages japonais assis » sont bien assis, mais où sont les japonaises ? Il fait une soif abominable et les seules bières acceptables sont à l’autre bout de cette meute longiligne et molle, qui se masse dans un étroit boyau entre le bord de l’eau et l’entassement des échoppes.
En chemin, des effluves gras et salés nous séduisent les narines. Il fait soif mais il fait aussi faim, putain. Comment faire l’impasse sur la malbouffe traditionnelle dans ce genre d’émeutes tranquilles ? Thaï, bof, les portions sont dérisoires. Bretzels, pourquoi pas, mais en dessert, pour solidifier les prochaines bibines. Hambouguères, pas ragoûtants. Kebabs, presque inquiétants. Tartiflette, pourquoi pas, y en a pas des masses mais ça devrait boucher plus de coin qu’une poignée de riz et trois crevettes.
Mademoiselle opte pour un sandouiche au magret de canard et des frites agonisant dans une ample flaque de ketchoupe. Je me décide pour une baguette farcie d’oignons carbonisés (ça pourrait aussi bien être des algues), de morceaux de viande et de sauce à l’ail de synthèse. C’est infect, ça ne ressemble à rien, c’est cher, c’est exactement ce qu’il me faut ce soir. Le grassouillet qui me sert doit perdre un litre de sueur par heure, penché sur des grills clapotant d’huile bouillante, de quoi repousser le siège de tout un château. Son regard et ses gestes rappellent certains figurants de la Nuit des Morts-Vivants. Chouette boulot.
Nunc est bibendum. Traçons allègrement dans la masse en direction du bar du Sauvetage, où l’on trouve de la bière blanche et de la Maredsous , sans doute le meilleur rapport qualité-prix du site. Au sortir du goulet des malbouffistes, on débouche sur un petit espace dégagé, qui permet aux femelles de s’agglutiner en file aléatoire devant les cagoinces. Ça devrait aussi permettre au trafic bipède de se ventiler un peu, mais ça serait trop simple, pas assez festivalier. C’est l’exact endroit qu’ont choisi sept ou huit Brésiliens pour taper sur des bidons.
« Bada-bada-bam. Bam-bam-bam. » Ctrl+C Ctrl+V pendant des heures. Il faut se frotter à eux pour passer, on piétine, on étouffe, la tête bourdonne. Les gens alentours semblent ravis, particulièrement les jeunettes autochtones, tortillant du cul, hilares, enivrées par ce tambourinage et va savoir quelle cigarette au thé. Au centre des cogneurs de bidon, un athlète de la brousse, lunettes de soleil vissées au nez dans l’obscurité relative, la tignasse Jackson Five colorée en jaune orangé du plus bel effet. Il me faut absolument à boire, vite, beaucoup.
Autre constante de ce grouillement bigarré, une teneur en pouffe très supérieure à la moyenne. Ils feraient des Hots d’Or locaux en même temps que les concerts ? On aurait pu me prévenir. Un responsable m’apprend que c’est simplement la pointe de la mode actuelle. D’habitude, il faut aller dans des boutiques de lingerie pour trouver des vêtements dont le prix est inversement proportionnel à la surface qu’ils occupent sur le corps. Depuis peu, il suffit de fréquenter les boutiques pour collégiennes. Mais peut-être que Grand-papa disait déjà ça à l’époque des premières minijupes. Et puis, pour relever le niveau, il y a des quelques femmes que je présume saoudiennes, emmitouflées dans de grands draps noirs d’où n’émergent que leurs mains et leur visage. Avec cette météo, c’est sûr que le costume de salope est plus confortable que celui de bonne épouse, quoiqu’en dise le Prophète.
Causette avec un responsable de la sécurité. Ça ne bastonne ni plus ni moins que d’habitude, la flicaille ne chôme pas. Elle donne même dans l’arrestation préventive, puisqu’une bande de gamins avinés a été cueillie sur le chemin d’une bagarre avant le moindre échange de coup de poing. Qualité suisse, sans doute. Mais qu’on n’aille pas leur jeter la pierre, aux flicards. Ils peuvent se montrer très serviables. Ils offrent même un service de navette gratuite spécialement réservée aux balkaniques chahuteurs. Pourquoi se faire chier à attendre tranquillement le bus, alors que tu peux avoir ton propre taxi à gyrophare, simplement en foutant la merde pendant deux minutes ?
Le ciel blanchit, nous n’avons plus un rond et je manque de m’éclater un autre os dans les cailloux, en allant relever le niveau du lac d’une modeste contribution personnelle. Il est plus que temps de rentrer.
01:15 Publié dans De quoi j'me merde ? | Lien permanent | Commentaires (0)
13/07/2007
HOMO PROLIFERENS
En science, on doute. En écologie, plus encore que dans les autres disciplines. La même incertitude plane sur l'amour.
L'amour, précisément ! Voici la première cause de notre voyage au néant. Nous sommes condamnés par le comportement que nous imaginons le plus tendre, le plus romantique, le plus subtil et le plus éthéré.
L'homme est un grand pingouin doublé d'un obsédé sexuel. Il donne à la fornication des noms étranges : "penchant", "inclinaison", "affection", "sentiment", "passion"... Mais Beaumarchais avait raison d'écrire : << Boire sans soif et faire l'amour en tout temps, madame, il n'y a que cela qui nous distingue des autres bêtes.>> L'Homo sapiens est un copulateur intempérant. Un inlassable producteur de bébés. Il aurait mieux fait de se nommer Homo proliferens. Il adore répliquer son ADN et transmettre ses gènes. Il se souhaite une longue descendance, ce qui n'est le cas ni de la morue, ni de la baleine bleue, ni du panda, lesquels semblent atteints de mélancolie génésique; et pas davantage du bambou, dont certains pieds attendent un siècle pour ne fleurir qu'une seule fois.
<< Croissez et multipliez ! >> ordonne la Genèse. L'homme s'attelle à la tâche avec un enthousiasme touchant. C'est la seule injonction divine qu'il suive à la lettre, et même qu'il anticipe. Certaines espèces animales pullulent lorsque les conditions ambiantes le permettent. Cela arrive aux criquets, aux cafards, aux lapins et au rats. L'humanité est en phasee de prolifération massive depuis dix mille ans. En inventant l'agriculture et l'élevage, lors de la révolution néolithique, elle s'est façonnée un milieu écologique favorable. Elle fornique et accouche. Elle obéit à sa pulsion lapinesque; le latiniste dirait : << cuniculesque >>.
Il en résulte la situation actuelle : six milliards et demi de problèmes, et peu de solutions.
Les bébés humains sont attendrissants, beaux, baveux, remplis de fossettes et de risettes, capables de nous enchanter quand ils ne braillent pas, et promis à un grand avenir sauf lorsqu'ils naissent dans un HLM de banlieue ou un bidonville de Calcutta ou de Lima. Nous les aimons au point que nous les fabriquons à la chaîne. L'image ne surprendra pas ceux qui ont visité une maternité indienne ou chinoise.
Nous produisons des enfants. Beaucoup trop d'enfants !
Nous remplissons la planète de notre engeance. Nous tartinons le globe d'une couche de bambins, marmots, gosses, gamins ou mouflets, désormais si nombreux qu'une armée d'ogres n'en viendrait pas à bout. Dans sa Modeste proposition... , Jonathan Swift suggérait qu'on mangeât les nouveaux-nés pour résoudre le problème de la faim en Irlande. Toute la Terre est devenue l'Irlande, et il n'y a plus d'Amérique où émigrer. Nous devrons dévorer nos bébés. En pâté ou à la broche. A l'étouffée ou en grillades. En pot-au-feu ou en ragoût.
Car les enfants grandissent, hélas ! Ces petites choses délicates se métamorphosent en adolescents boutonneux, en dadais niaiseux, en bécasses qui rêvent de passer à la télé, en coquelets des beaux quartiers ou en délinquants cagoulés des cités. A la fin, ce sous-ensemble diffus atteint l'âge adulte et se retrouve aussi méchant, menteur, voleur, égoïste, aigri, vindicatif et raciste que les générations précédentes.
On appelle cela l' <<éducation>>.
Encore ai-je teinté ma déscription d'un excès d'optimisme.
Yves Paccalet, L'Humanité disparaîtra, bon débarras, Arthaud, 2006, p.42-44
07:50 Publié dans La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (0)
11/07/2007
" LIBERTE DU COMMERCE "
Dédicace toute spéciale à nos amis libéraux qui se croient patriotes et gastronomes :
<< Courant en Amérique, en Australie et en Afrique du Sud, ce procédé diminue les coûts de production. Il accélère en effet le vieillissement du vin et évite un long entreposage dans des fûts de chêne.
<< Plusieurs cantons viticoles refusent cependant cette pratique. Ils interdisent l'utilisation de copeaux de chêne pour élever des vins portant le label 'Appellation d'origine contrôlée' (AOC), dont bénéficie plus de trois quarts de la production suisse. (...)
<< Mais la gronde anti-copeaux de chêne ne s'étend toutefois pas à l'ensemble du pays. Dans le canton de Vaud, la Communauté interprofessionnelle des vins vaudois (CIVV) s'est prononcée pour une utilisation «sans restriction» des copeaux.
<< Pour son président, Gilles Cornut, il serait malvenu de demander au canton de légiférer sur le sujet «alors qu'aucun contrôle efficace n'est pour l'heure envisageable». Le CIVV souhaite aussi prendre en compte les exigences du marché et de la concurrence étrangère. (...)
<< La législation fédérale précise que les vignerons qui utilisent des copeaux de chêne ne sont pas autorisés à mentionner 'vieilli en barriques' sur leur production. Mais ils ne sont pas obligés de préciser sur l'étiquette que leur produit a été vinifié avec adjonction de copeaux. Aux yeux de la Confédération, une telle obligation aurait constitué une entrave à la liberté du commerce. >>
La liberté du commerce, c'est donc le droit de vendre de la merde au consommateur sans l'informer de la composition exacte du produit acheté. Oh, c'est pas qu'on ait eu des doutes sur ce chapitre-là, mais ça fait toujours plaisir de voir confirmées certaines évidences. Réjouissez-vous, Atlantistes de mes douze et fanatiques du pinard facile-à-boire, l'américanisation des goûts et des terroirs se poursuit dans la bonne humeur.
17:55 Publié dans Marées Noires | Lien permanent | Commentaires (0)
09/07/2007
FABRIQUER DES SALOPES EN SERIE
Une autre vieille merde encore d'actualité, parue en mars 2005 semble-t-il.
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Je ne sais pas pour vous, mais les quelques fois où je me retrouve devant une télévision pendant assez longtemps pour qu’on m’inflige de la pub, soit je coupe le son, soit je coupe l’image. Ça me donne l’impression, peut-être illusoire, que les marchands de tapis ne volent plus que la moitié dans mon « temps de cerveau disponible » (Patrice Le Lay). L’emmerdant, c’est que ce genre de protection n’est pas possible avec toutes les intrusions médiatiques. Comment fait-on pour échapper aux agressions visuelles des affiches, par exemple ? On peut s’abstenir de les lire, se forcer à ne pas les regarder, mais on ne peut pas ne pas les voir.
Cette propagande omniprésente a doucement colonisé notre espace urbain, en allant s’incruster dans les endroits les plus reculés, dans des quartiers résidentiels aussi bien que sur les grands boulevards. Il s’est même trouvé de somptueux dégueulasses pour penser à incliner les panneaux dans le sens du trafic, histoire que les conducteurs n’en perdent pas une miette. Des campagnes faisant la retape pour des sous-vêtements ont pu être liées à des accidents de la route, pour des raisons qui auraient dû crever les yeux des sociétés d’affichage : quand il y a une paire de miches sur le trottoir, l’automobiliste mâle ne regarde plus le bitume…
A ce propos justement : ces derniers temps, certaines marques de fringues pour pouffiasses assumées ont dépassé toutes les bornes en matière de mauvais goût, voire d’incitation à la pédophilie. Pas question de les nommer ici : si je vous dis que leur lamentable slogan est « Totally sexy », vous aurez compris tous seuls de quoi on cause. Le concept est simple : faire poser des post-adolescentes portant les chiffons qu’il s’agit de vendre, dans des postures clairement obscènes et attifées comme des pompeuses professionnelles.
Ça serait suffisamment immonde comme ça, mais la mode est au « porno chic » (pourquoi pas la « poubelle propre » ou à la « merde qui sent bon », tant qu’on y est ?). Les concepteurs de la campagne ne se sont donc pas arrêtés en si bon chemin. Un leitmotiv récurrent, symbole de la marque, inverse l’évolution de l’homo sapiens vers le primate. Message implicite : achetez nos frusques et vous transformerez en babouins tous les mâles vous entourant. Que ça puisse être un argument de vente efficace auprès d’une jeunette qui se respecte un minimum me dépasse complètement. Mais après tout, MTV, MCM, M6 et autres crasses télévisées ne donnent pas vraiment une image de la femme qui incite l’ado moyenne à se faire traiter comme autre chose qu’un gadget sexuel. Ne parlons même pas du mépris que le concept témoigne aux hommes ; depuis deux générations, ils ont largement pris l’habitude de se faire ridiculiser, humilier et manipuler par les publicitaires.
Vous me direz qu’on vit en démocratie, et que si une fille majeure et vaccinée a envie d’investir dans des tenues de hardeuse, c’est un problème entre elle, sa conscience et son compte en banque. C’est bien possible. L’ennui, c’est que les fripiers de luxe ne s’adressent plus prioritairement à des jeunes femmes, mais à des gamines. Les filles dans votre entourage vous le confirmeront : les tailles disponibles dans bien des boutiques ‘jeunes’ ne sont pas adaptées à une morphologie de femme normalement développée. Elles sont conçues pour votre petite sœur, pas votre petite copine.
Le marché des 12-16 ans est devenu intéressant pour vendeurs de caleçons depuis qu’ils ont compris un fait de société fondamental : les mères actuelles n’ont aucun scrupules à habiller leurs filles comme des futures victimes de viol collectif. Elles sont même prêtes à payer pour ça, et pas qu’un peu. Quant aux pères, pour autant qu’ils soient là et qu’ils en aient quelque chose à foutre (ce qui fait déjà beaucoup de qualités rares de nos jours), beaucoup semblent trouver parfaitement normal que leurs progéniture confondent l’école avec un club échangiste.
Cette « liberté » pour les jeunettes de s’habiller comme bon leur semble est une fausse liberté. Elle est un artifice supplémentaire du Marché qui nous rend tous un peu plus esclaves de ses volontés :
- les cibles principales des fringuistes, pour qui adopter un look de pétasse facile et superficielle n’est pas un libre choix, mais une obligation sociale. Les gosses ne gagnent, avec de tels accoutrements, que le droit d’être reconnus par leurs contemporains. On porte un string non pas pour plaire, mais parce que la mode décrète qu’il est obligatoire de plaire, comme il est obligatoire d’avoir certaines marques et pas d’autres. La séduction est devenue une industrie qui rapporte et une pression supplémentaire au conformisme, à une époque qui n’en avait vraiment pas besoin.
- les mères de ces cibles, dont beaucoup ont claqué leur jeunesse en militant pour promouvoir le féminisme, et ont sacrifié leur famille au nom du carriérisme. L’occident capitaliste, en faisant mine de céder du terrain face à leurs revendications, les a contournées pour mieux les enfermer dans la machine à consommer. La génération des soixante-huitardes, qui brûlaient leur soutien-gorge pour lutter contre le machisme, en est venue à débourser des fortunes pour que leurs filles portent publiquement des choses qu’elles-mêmes n’auraient jamais osé montrer dans une chambre à coucher.
- les pères également, qui n’osent même plus protéger leurs filles contre les prédateurs du marché ni ceux de la rue (qui lisent dans les uniformes « sexy » le message qu’ils contiennent, à savoir que la fille est facile et qu’on peut y aller sans autres), par peur d’apparaître réac, coincé ou pire : autoritaire. Ce n’est pas lui, mais sa femme, qui accompagne sa gamine dans ses opérations shopping, parce qu’en général il n’y comprend rien. Alors il ferme sa gueule et regarde sans rien faire ses enfants transformées en fantasmes pornos avant l’âge de leurs premières règles.
- les hommes en général, soumis jour et nuit à un bombardement psychologique qui leur fait voir du cul partout. Comme si leurs instincts ne travaillaient pas suffisamment d’eux-mêmes ! Mais l’Etat, qui a toujours redouté la jeunesse pour son potentiel d’agitation, n’a pas à se plaindre de cette dérive obsessionnelle. Un jeune qui ne pense qu’à tirer son coup, et qui ne voit autour de lui que des occasions de le faire, oublie volontiers les problèmes économiques et les scandales politiques qui justifieraient son engagement.
- enfin, faut-il vraiment le préciser ? les femmes dans leur ensemble, dont l’image est toujours plus formatée et toujours plus salie. Pour les ordures de l’impérialisme publicitaire, la psychologie féminine se résume au besoin de consommer et de se faire mettre. Le gavage médiatique auquel nous sommes soumis vise à nous imposer leurs conceptions et à faire une norme générale du comportement, minoritaire et déviant, des salopes les plus cradingues et les plus pathologiques.
Deux autres catégories de personnes se retrouvent parfaitement dans cette situation :
- tous ceux qui constituent le réseau commercial (vendeurs, fabricants, intermédiaires, publicitaires, annonceurs, médias), pour qui la pornocratie étendue aux mineures ne représente que des bénéfices et qui se touchent éperdument des conséquences à long terme ;
- …et les pédophiles, très heureux qu’on leur mâche ainsi le travail. Une gosse préparée mentalement à être traitée en objet sexuel se défendra moins contre les salauds et les tordus, et pensera moins facilement à porter plainte par la suite…
08:15 Publié dans Exhumations | Lien permanent | Commentaires (0)