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06/08/2009

COMMENT TU ME CAUSES

Pourrait-on cesser, au moins chez les bavards les plus agréables de la fachosphère, d'utiliser l'expression "les médias aux ordres" ? S'il vous plaît ? C'est presque aussi con que "Axe du Mal", ou que "Bête Immonde".  Les journaleux n'attendent pas de recevoir des instructions du Ministère Mondial de la Météquification: ils les devancent, ils les écrivent tous seuls, ils le font sans même avoir conscience d'être politisés ou de servir, même par inadvertance, les intérêts des concasseurs de culture. Nulle servilité chez eux, ou si peu : ils sont bien plus obséquieux quand il s'agit de sens-du-poiler un gros annonceur qu'un puissant parti. Il y a bien sûr la part d'arrivistes qui singeront l'opinion avec un cynisme si étonnant qu'il provoque comme une sorte de sympathie chez qui le surprend. Mais dans l'ensemble, c'est une question de convictions, d'engagement, une manière de joindre l'utile à l'agréable en gagnant sa croûte tout en instruisant les foules.

Et si l'on peut parfois rencontrer un pisse-copie vaguement attentif à un discours radical, il n'en laissera rien filtrer dans sa prose quotidienne, parce qu'il préfère conserver son taf. Si c'est ça être "aux ordres", alors tout salarié l'est fatalement, du moment qu'il a un patron et que l'humeur de ce dernier peut avoir une influence sur le bulletin de salaire. Les médias ne sont pas la courroie de transmission des ordres de l'Ennemi, ils sont l'ennemi, ils sont le système, le spectacle, collez-lui l'étiquette qui vous sied. De ce point de vue, la presse dite "de combat" est elle aussi aux ordres, ceux de l'économie, du pognon, sans lequel on ne sort pas un journal papier; d'où les constants appels aux réabonnements, aux soutiens, aux dons de la dernière chance, etc. Une presse absolument libre aurait les moyens de se foutre de coûter de l'argent, sans parler d'être rentable.

26/07/2009

" TU VEUX LA VOIR, MA MORALE ? "

25/07/2009

WANDER LUST

Do you still walk the streets at night?
With the wandlust you fight
Back to the corner where we went our
seperate ways

Flogging Molly

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Il n'est pas tard, mais chacun semble avoir sommeil, beaucoup ont quelques centaines de kilomètres dans les pattes. Payer l'addition, sécher les verres, se saluer. Je rejoins ma bécane, m'équipe, me mets en route. Le trajet pourrait être court mais il faudrait pour cela une certaine envie de retrouver les pénates, qui à ce moment fait défaut. Rester sur place et enchaîner les tournées d'absolument n'importe quoi, voilà la seule solution de continuité acceptable, rejetée par le départ de chacun.

Je pourrais continuer ailleurs mais je sens déjà que, quel que soit l'endroit et quoi que j'y commande, tout sera inadéquat, comme hors de propos, lassant avant même de commencer. Et puis, sur le chemin, quelle adresse est-ce que je connais vraiment ? Une solution serait de passer à l'appart, d'embarquer des munitions et d'aller les liquider dans un coin à l'abri du vent - et pourquoi pas embarquer de quoi faire du feu, aussi, tiens ? Le soufflé retombe à peine sorti du four : pas l'énergie. Pour faire quelque chose ou ne rien faire du tout. Pas le choix : il faut continuer à rouler. Je dépasse mon bled en n'en prenant conscience que trop tard, de toute manière.

La route est vide. Le soleil, disparu depuis deux heures, décore encore les sommets d'un ravissant halo bleu néon. De gros insectes croisent parfois ma trajectoire comme des balles traçantes saoules. C'est à peine si j'entends encore le bruit du moteur. Au moment de partir, sur la terrasse, il faisait presque trop frais ; en selle, veste fermée, c'est encore juste agréable. Ca remet les idées en place. Passe un village, puis un autre. Pas évident de se maintenir en-dessous de 100, je ne sais pas trop pourquoi je cherche à le faire d'ailleurs, ce coin-là ne m'a jamais semblé très fliqué. Je tente quelques longueurs toutes lumières coupées, mais il ne fait pas assez clair ; la lune dessine un croissant qui semble immense mais encore trop maigre. Inutile d'en faire des tonnes dans le genre, non plus. Rallumer, adopter une vitesse régulière. Je rote un mélange d'huile pimentée, de café et de grappa - servie glacée, détail remarquable. Je dois avoir le foie qui fatigue.

Je me souviens d'un temps, pas si éloigné, où c'est à pinces que je sacrifiais à l'obligation d'endormir ce mal nocturne particulier, arraché du plumard par un élan plus impérieux que l'insomnie ordinaire. Cette garce-là se contente, et c'est déjà suffisant, de te faire jouer à la broche humaine, en trempant méthodiquement chaque recoin de draps, en patientant le temps que s'étouffe le bourdonnement d'entre les tympans. Rien à voir avec cet appel de la nuit, qui exige que tu viennes lui rendre visite sans n'avoir rien à lui dire. Je trinquais avec elle au whisky, en général, dans la lumière orange des lampadaires, écrivant parfois à la craie sur le bitume aux heures où l'on pouvait se coucher sans crainte en travers de la route. Ca pouvait durer des heures, avec le privilège de rentrer à la fois vidé et comblé. Et puis ça n'a plus suffi. Le passage à l'acte seul apportait une certaine satisfaction : une fois dehors, pas plus de sérénité. La nuit devenait aussi étroite que la piaule. Ce soir, c'est un peu pareil, sauf qu'il est encore possible de s'enivrer de vitesse. Une entrée d'autoroute se présente justement.

Ce n'est pas que je traîne, mais un sale con me talonne sur la voie d'accélération. Je suis à peine à 120 que ce rectum en 4X4 me dépasse, bien à 160. Je le laisse tracer. Il y a du monde, ce qui force à se concentrer un peu. Slalomer entre les pas pressés, dégager la voie pour ceux qui sont à la bourre. Ne pas louper la bonne sortie. L'air hurle dans le casque en tonalités suraiguës. Encore deux minutes et nous serons en un lieu qui, désormais, constitue le point d'arrivée et de départ de toute journée ordinaire. Est-ce parce que c'est encore trop neuf que je ne veux pas y rentrer ? L'odeur de peinture, en tous cas, s'est atténuée, ou alors je ne la sens plus. Un effort, putain : parquer la bête, trouver la serrure dans le noir, fermer derrière soi. Ici non plus, rien de ce que je pourrais me servir ne m'inspire. C'est pourtant pas la variété qui manque. Un truc très frais, pas trop sucré, ni trop lourd, voilà qui ferait l'affaire. Si j'avais su que je rentrerais dans de telles dispositions, j'aurais foutu la bouteille de gentiane au frigo, ou j'aurais fait des glaçons pour n'importe quel cocktail, il me reste justement du citron vert. Tant pis, ça sera du thé.

Sur fond de silence : soufflerie du pécé, vibration des tuyaux dans les murs, tremblements épileptiques du frigo, va-et-vient des locataires dans les couloirs, et ce scintillement continu, acidulé, qui vient combler ces vides qui suivent abruptement les longues périodes de boucan. Toujours pas installé de quoi écouter décemment de la musique ; les sons qui sortent de cette machine sont atroces, pas de basses, pas de mediums, tout zozote et grince comme un transistor dans un bunker, Antimatter ou Disfear sonnent presque pareil.

Aucune chance de roupiller avant des plombes. La bonne nouvelle, c'est que je n'ai plus la bougeotte. Il sera peut-être possible d'aller se tuer la tête et les yeux devant la téloche. En fin de compte, c'est par ça qu'il aurait fallu commencer.

"PUBLIER CE LIVRE ETAIT NECESSAIRE"

Ca cause de Saint Théo ici.

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23/07/2009

HUILE LAÏQUE SUR FEU ETHNIQUE

Suivi de loin les rebondissements mous du procès de Youssouf Foufouna. On comprendra, je pense, le peu d'intérêt que représente cette affaire, dont les différents (très différents) protagonistes me sont aussi proches que des personnages de sitcom turque. Un malheureux quidam se fait abominablement dessouder parce que des mongoliens le croient friqué; cashers et hallals se déchirent une nouvelle fois la gueule sur la question; judéomanes crispants et islamophiles glaireux fournissent les munitions idéologiques et poussent leurs plus beaux pets sur les braises. Routine soporifique.

Ce qui met de relativement bonne humeur, c'est l'intervention de l'Etat Hexagonal. Procès bouclé, verdict rendu, sentences prononcées - mais ça n'a pas l'air de convenir à certains. Alors hop! nouveau procès, please. Cette sale petite mélodie évoque celle qui a suivi le NON irlandais au Traité de Lisbonne : mauvaise réponse, même joueur joue encore... La nuance, c'est qu'ici un gouvernement prend ouvertement fait et cause pour une famille de victime qui ne se définit pas prioritairement par son amour du scrabble ou sa carte de membre des Boulistes Parigots. Il y a reconnaissance explicite de la valeur ajoutée d'une certaine souffrance, d'une certaine catégorie de victimes.

On voudrait contribuer à monter une communauté contre une autre qu'on ne s'y prendrait pas autrement. Je tombe sur un article de Le Point (il faut dire "du Point"?), daté du 16 juillet dernier et signé Sylvie-Pierre Brossolette, dont ce paragraphe résume joliment la garantie d'échec de ce pauvre bis:

Le second jugement concernant les 14 complices de Fofana, quel que soit son degré de sévérité, ne contentera en effet sans doute personne. S'il est plus dur, comme c'est l'objectif de l'appel, on dira que la justice s'est laissé influencer par le politique ou, pis, par les lobbys juifs. S'il est plus indulgent encore, la colère saisira à nouveau les défenseurs d'une communauté meurtrie. S'il est semblable au précédent, on s'interrogera: tout cela pour en arriver là?

Bref, quoiqu'il arrive, on peut s'attendre à plus de tensions, de rancoeurs, de parano, et d'une fracture qu'on aura de plus en plus de mal à maquiller en "sociale". Ca ne fait guère avancer notre schmilblick, nous sommes d'accord là-dessus: pendant ces batailles de chiffonniers de la Douleur Collective AOC, nous mangeons toujours de la merde industrielle, sommes abrutis de propagande mondialiste, disparaissons des cours d'école et des quartiers populaires, acceptons l'enflicage intégral de nos existences et fortifions notre accoutumance à une vie qui ressemble à un interminable suicide par l'ennui et le dégoût. Mais pour tous ceux qui perdent le sommeil à rêver de vengeances hors de leurs humiliants petits moyens, le son des couteaux qui s'affûtent est décidément une bien jolie berceuse, quand bien même ce sont ceux des autres, moins dégénérés que nous, moins oublieux des manières dont on taille une belle boutonnière, et surtout des circonstances où on a moralemement le droit de le faire.

Ce d'autant plus que, pour une fois, nous autres Culs Blancs Fauchés ne sommes pas pris entre le marteau et l'enclume. Le Sarko Krew, sur ce coup-là, ne va pas pouvoir ménager républicainement chèvre à babouches et chou à papillotes : l'un va se faire bouffer ou crever d'indigestion, un de ces quatre. Au point où nous en sommes, savoir que nous aurons toujours un heureux événement à fêter du fond de notre fosse commune est un modeste mais puissant réconfort.

22/07/2009

IT'S ALIVE ! IT'S ALIVE !

° Il y a une blonde narquoise, dans le fond, là, qui ricane qu'on habite chez crétin.fr. Comme souvent (ah! les ancêtres paysans...), elle marque un point. Mais je méprise. Oui, il y a des fils partout et je finirai par m'y prendre les rangeos, mais je ne suis plus obligé de jouer au gitan du web - ou du moins, j'ai un peu plus de place pour garer ma roulotte. Encore quelques kilomètres de fils et je pourrai même écouter de la musique autrement que dans ma tête.

 

° Dans mon nouveau quartier, c'est encore plus cosmopolite que dans l'ancien, mais deux choses méritent d'être notées. D'abord, tout le monde se dit bonjour, et en français. Ensuite, il y a des spécialités de gnôle étonnantes chez la plupart des habitants, très heureux de les faire découvrir en plus. Continuer de passer pour xénophobe et aigri va devenir foutrement difficile. Mais on n'a pas le droit de décevoir les gens qui vous font une réputation détestable, ce sont les seuls sur l'engagement desquels l'on peut compter sur le long terme.

 

° Coupé du net pendant presque trois mois et ne lisant guère les journeaux, je ne suis bien évidemment plus au courant de que dalle. Je n'ai donc, en ce frais matin déjà pluvieux - chier - d'avis stupéfiant à donner sur rien du tout. D'ailleurs, ça a commencé un peu avant mon déménagement : le bordel estudiantin en Iran, par exemple, me soufflait sur l'une sans décoiffer l'autre. Eh bien je vous l'affirme : c'est très reposant. Et ça fera aussi du bien à l'entourage, avec qui je fais une grosse boustifaille ce soir, et qui ne m'entendra pérorer sur aucun sujet politique, social, médiatique, rien. Je ferai la popote, je surveillerai le niveau des verres, je glisserai peut-être ça et là une connerie pour pimenter la conversation d'autrui (mon persil de balcon ne pousse pas, est-ce la faute aux judéonazis ou aux nazislamistes?), et basta. Ceci dit, je rassure les gerbophiles qui ne me lisaient que pour dégueuler par procuration : avec l'isolation de cet immeuble pourrissant, je suis au courant du moindre mouvement gastrique de mes voisins, et ce qui se chuchote dans les couloirs donne l'impression d'être hurlé en direct de mes cagoinces. Je dors donc aussi mal que d'habitude et j'ai les nerfs en petites pelotes bien serrées. Je devrais donc retrouver mes compulsions d'écriture automatique sous peu. Tenez, rien que de pondre une phrase pareille me donne la sensation d'être la proprio d'un blog girly où l'on s'échange des bons plans soquettes et spidedétingue. C'est humiliant. Ca fout en rogne. Je vais finir par me réveiller un jour avec une inscription sur facebouque dont je n'aurai aucun souvenir précis.

 

Enfin bref.  

19/07/2009

FERMER SA GUEULE ET SE CONCENTRER SUR L'ESSENTIEL

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Moins je peux écrire, moins je comprends ce qui a pu me motiver à le faire si longtemps.

 

La littérature sent la stratégie d'évitement, la procrastination. Remettre toujours à plus tard les choses qui importent vraiment, qui garantissent telle ou telle forme d'indépendance réelle, l'avènement de la relève de la guerre culturelle que nous sommes en train de perdre, la confrontation radicale avec ces limites et ces manquements qu'on se plaît à exhiber, comme pour se racheter une conscience, si mauvaise qu'elle soit. Deux mois à gamberger sans pouvoir en distiller la moindre ligne, et somme toute quel résultat ? La même rage froide et constante, pas plus, pas moins, à croire qu'elle a quelque chose de congénital, d'absolument imperméable aux échecs ou aux réussites qu'on ose s'attribuer.

 

 

Ai-je vraiment cru que bavasser m'apportait le moindre soulagement ? Ou se vautre-t-on dans la prose comme d'autres dans le zapping, histoire de meubler, parce qu'on ne sait, ne veut, ne peut rien faire d'autre ? Parce qu'une trouille cataclysmique de prendre enfin les devants nous paralyse moralement ?

 

 

Bilan provisoire :

 

- la relève n'est pas en route, mais elle est un projet bien arrêté, et partagé par la principale intéressée; évidemment, il y a de grosses divergences sur le chapitre "valeurs à transmettre", mais si je lui causais de ce que je veux vraiment, ça serait pire, alors positivons - Larvatus Procréo;

 

- si j'arrête de tout faire pour me foutre en l'air la viande, les os et la caboche tous les trimestres, l'apprentissage du combat pourrait finir par porter quelques fruits, malgré les morceaux qui ne pourront pas se recoller tous seuls. Conserver sur le long terme un boulot presque honnête facilite bien tout ça - "Pas d'or, pas de révolution", résumait vous savez qui;

 

- la cabane dans le Montana et l'atelier de bombes artisanales, par contre, c'est au point mort et les rêveries les plus optimistes à ce sujet débouchent toujours sur un pronostic ricanant. Mener à bien les deux points précédents pourrait s'en ressentir positivement, toutefois, ce qui semble indiquer qu'il faudra bien finir par choisir sérieusement entre Eros et Thanatos. Ne faire que se frotter à l'un et l'autre sans se décider, y a pas : c'est un comportement de salope qui n'assume pas. Mieux vaut faire, ou ne pas faire du tout, les choses en entier. Ce sont des choses qu'on sait toujours plus ou moins implicitement, mais être forcé de se recentrer sur soi-même, pour causer niouedge, aide pas mal à en tirer les conséquences concrètes;

 

- quant aux tiraillements diurnes ou nocturnes sur l'air de "Je-veux-pondre-une-encyclopédie-terroriste-qui-marquera-la-fin-de-l'Histoire", ils sont toujours là, hélas, mais ils se laissent apprivoiser, et n'exigent plus qu'on leur consacre des heures de bidouillages verbeux indigestes même pour les estomacs les plus indulgents. Le priapisme, même sous sa forme littéraire, c'est épuisant et ça ne mène pas à grand-chose concret si on n'ambitionne pas de faire carrière dans le porno. A la réflexion, ce blog n'est pas vraiment autre chose qu'une forme de pornographie sous-métapo.

 

 

L'incapacité de se soustraire à l'ennui par le biais de certaines technologies modernes semble avoir un effet assagissant. On m'assure même que j'ai l'air "d'aller mieux", pour autant que ça veuille dire quelque chose.

 

On en recause peut-être quand mon putain d'appart' aura autre chose que des prises pour rasoir dans les chambres. Que la centaine d'égarés qui s'acharnent à venir ici depuis deux mois pour que dalle trouvent ici, malgré tout, la marque de ma reconnaissance, pour ce qu'elle vaut.

 

08/07/2009

BREVE SORTIE DE COMA

Vivre dans un immeuble qui n'a pratiquement pas bougé depuis les années cinquante peut avoir son charme, mais la technologie d'un demi-siècle plus tard exige des travaux hallucinants et en conséquence des tractations éreintantes avec les ennemis du genre humain que sont les régies immobilières. Ce n'est donc pas demain la veille que je pourrai reprendre le cours de mes éructations ici. L'avantage, c'est que cette situation agaçante permet de conserver intacte une tendance naturelle à la rogne. Absence totale d'insonorisation, travaux de rénovation dont le bâclage confine au foutage de gueule punkoïde, étanchéité toute relative des fenêtres, tout ceci s'additionne à la fatigue d'un déménagement hâtif et à un sommeil de qualité toujours médiocre - tout va comme d'hab, je suis absolument furax, avec quelques ennemis personnels de plus. Si je ne claque pas de rage avant que je puisse sortir de ses cartons ce putain de pécé qui prend la poussière (et avec lui tout le stock de musique volée sans qui il est difficile de zapper la planète quelques instants), je devrais pouvoir alimenter ce bleaugue sans me fouler pendant quelques mois. La simple pensée que cela ne dépend que de la mauvaise volonté d'un voleur légalisé par l'Etat et sanctifié par le marché est une source puissante d'humiliation, de rancoeur, et donc d'inspiration. S'il y en a encore quelques-uns qui s'attardent en ces lignes, qu'ils sachent que je n'ai pas la cosse, ni rencontré Le Prophète, ni fracassé ma gueule sur un bitume hostile aux bécanes, c'est juste que je ne peux pas vraiment faire autrement que, pour une fois, fermer ma gueule. Avec mes saluts aux affreux du Bistrot.

26/05/2009

WHITE FLIGHT, CONTRIBUTION PERSO

Je fous le camp de ce bled délicatement pourriculti pour un autre bled qui ne le sera intégralement que dans quelques années. Retour en ligne estimé à va savoir quand, tout dépendra de la guerre d'usure menée par la régie, du retard dans les travaux de rénovation, des interminables emmerdements administratifs, etc. D'ici-là, je salue bien bas les nombreux déglinguos qui affluent ici depuis quelques temps et qui ne répugnent pas à prêter l'oeil à mes insanités. On se retrouve plus tard.

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25/05/2009

TABULA RASA

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Les villages que nous traversâmes en remontant en ligne offraient le spectacle de grands asiles d'aliénés. Des compagnies entières poussaient des murs et les abattaient, ou bien, perchées sur les toits, elles fracassaient les tuiles. On coupait les arbres, on cassait les vitres; partout alentour, des nuages de fumée et de poussière s'élevaient d'énormes tas de décombres. On voyait des hommes s'agiter frénétiquement, avec les costumes abandonnés par les habitants, ou en robes de femmes, avec des hauts-de-forme sur la tête. Ils découvraient avec l'intuition du destructeur la maîtresse-poutre de la maison, y fixaient des cordes et halaient, criant en cadence, jusqu'au moment où tout s'effondrait dans une grêle de pierres. D'autres brandissaient de grands marteaux et mettaient en miettes tout ce qu'ils rencontraient, des pots de fleurs sur les appuis des fenêtres aux verrières délicates d'une serre.

Jusqu'à la position Siegfried, chaque vilage n'était plus qu'un monceau de ruines, chaque arbre abattu, chaque route minée, chaque puits empoisonné, chaque cours d'eau arrêté par des digues, chaque cave crevée à coups d'explosifs ou rendue dangereuse par des bombes cachées, chaque fil téléphonique roulé et emporté, tout ce qui pouvait brûler avait flambé: bref, nous changeâmes le pays en désert, en prévision de l'avance ennemie.

 

E. Jünger, Orages d'acier

21/05/2009

CLOWNERIES SINISTRES

Images éparses, éclatées, problématiques différentes, mêmes outils, même constat.

.....Usine fermée, jobs détruits, régions économiquement asphyxiée. La résistance s'organise. Des gens a priori normaux marchent dans la rue  avec des croix portant leur propre nom, avant d'aller enterrer symboliquement leur village.....

......Confrontées à leur repreneur, les troupes syndicales remettent leurs doléances, puis lèvent le poing et se taisent pendant une minute, immobiles. Quand cesse leur mutisme, le silence est brisé par le cri de guerre festivocivique: "toux sang sang bleu, toux sang sang bleu, oué oué".......

........ Tandis que le G8 ou 20 ou 88 rectifie l'assaisonnement de la soupe mondiale, les opposants à dreadlocks se peinturlurent la gueule, jonglent avec des liasses de Monopoly, singent des banquiers fantasmés en hurlant des déclarations d'amour "décalées" au Grand Capital. Pendant ces chouettes activités, des commandos assez bien entraînés et coordonnés pour déclencher des embryons de guerre civile, préfèrent concentrer leurs assaut sur des abribus, des affiches publicitaires, voire des vitrines de petits garages.........

.......... Pour protester contre l'expulsion de métèques non-invités, des déblanchis se réunissent en cercle et se taisent - parfois perturbés par des antimétèques qui eux, préfèrent taper sur des casseroles. Les métèques enragés, de leur côté, illuminent leurs ghettos haïs/adorés (la banlieue, cousin, c'est trop la merde et chuis vachement fier d'y vivre) avec des bagnoles de pauvres, avant de marcher en silence avec des t-shirts blancs 4XL "Morts pour rien", comme si les jeunes victimes de leur propre stupidité avaient vécu un seul jour pour quelque chose.......

Je suis quand même pas le seul à ressentir un horrible malaise face à ces clowneries ? Toutes ces "actions" n'existent qu'en présence d'une caméra. Seul un témoin du monde médiatique confère un semblant de sens à ce qui est absurde, de dignité à ce qui est grotesque, de spontanéité à des chorégraphies mongoloïdes.

On ose prononcer les mots de "lutte sociale" là où il n'y a plus que du spectacle de rue. On ose parler "d'engagement" alors que toute la vie politique non-professionnelle se réduit à un interminable télécrochet. Entre la Nouvelle Tare et n'importe quelle maniffe, la différence doit se dénicher dans ce que ça risque de coûter à une compagnie d'assurance.

A quel moment l'Occident a-t-il décidé de ne plus vivre qu'à travers ses propres ombres ?

16/05/2009

LE JOUR DES FOUS TOUTE L'ANNEE

La transexualité ne sera plus une maladie mentale (...) Qu’est-ce qui va changer ? Les trans ne seront plus… dérangés. Ce n’est qu’un geste, mais dans les liens historiquement complexes entre psychiatrie et transexualisme, ce décret devrait apporter, enfin, un peu plus de clarté. Et surtout de liberté.

 

On progresse, amis, on progresse. Mais il reste tant de travail à accompli, tant de victimes d’injustices à câliner !

 

Pensons aux Citoyens Démocrates coprophages, que l’on regarde encore avec condescendance – quand ce n’est pas carrément avec hostilité – à cause des tensions récurrentes entre le monde de la gastronomie et celui des matières fécales.

 

Il est temps de l’affirmer enfin à la face du monde : on peut être un bon père de famille polyrecomposée et multiculturelle, payer ses impôts à l’heure, acheter le disque des Enfoirés, trouver Michele Obanania sexy ET se barbouiller la tronche avec le caca de parfaits inconnus tous les seconds samedis soirs du mois. Il n’y a pas de contradiction. Ceux qui le pensent sont des nazis.

 

D’ailleurs la médecine est foncièrement fasciste. Pensez à Petiot ou à Mengele. Ou à Céline.

 

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Tout est par - fai - te - ment normal.
Le seul problème, sur cette photo,
c'est le regard accusateur et discriminant
de cet être humain pétri de tristes préjugés
sur la Différence.

15/05/2009

DOSE QUOTIDIENNE DE MERDE POUR LES YEUX

Pépites repérées en barbotant dans l'édition du 24 Heures d'aujourd'hui.

 
 
 
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Limiter l’immigration ? Berne joue à « ni oui ni non ». Le Conseil fédéral a discuté de la clause de sauvegarde dans le but de freiner le chômage. Mais il s’est bien gardé de trancher. (…) cette tactique du « bouc émissaire étranger » est dénoncée par certains, dont les syndicats. Les milieux de l’industrie et de l’économie (…) voient, eux, d’un mauvais œil la Suisse endosser le rôle du méchant sur la scène internationale, alors qu’elle ne paraît pas en position de force.

 

C’est vrai que l’essentiel, c’est d’avoir le rôle de Scoubidou plutôt que celui du Monstre des Marais. On notera la belle unanimité entre libéraux et gauchistes migrolâtres.

 

*

 

 

L’Autriche s’inquiète de la recrudescence du nazisme. (…) Les extrémistes de droite sont toujours plus virulents, que ce soit en Autriche ou dans d’autres pays…

 

… admirons la précision.

 

… Leur activisme monte en puissance (sic), profitant de la banalisation des incidents (re-sic) et de la propagande accrue sur

internet.

 

Nos autoroutes de l’information ne sont plus sûres. N’oubliez pas d’avoir peur. S’il le faut, diminuez les doses de vos anxiolytiques : c’est un geste fort pour la démocratie.

 

 

*

 

« On ne va pas passer Moudon au kärcher ». Jacques Marchand, nouveau commandant de la gendarmerie vaudoise, estime que la cité broyarde ne pose pas plus de problèmes qu’ailleurs. (…) « Un samedi soir, j’ai fait le tour de la ville en civil, en passant par toutes les zones sensibles. Et je n’ai rencontré aucun problème. »

 

Oubliez ce que j’ai dit : ne baissez surtout pas vos doses. Et n’oubliez pas que si la réalité semble déplaisante, c’est certainement qu’elle est fasciste ou manipulée par Blocher.

 

 

*

 

Les gardes-frontières ont trouvé une personne qui cachait dans son corps des œufs pleins de billets de banque. (...) [Il s’agit] d’une personne originaire de l’Afrique de l’Ouest, détenteur d’un permis N (requérant d’asile).

 

Scoop ! La poule aux œufs d’or, en fait, c’est Caliméro ! Scandale dans les chaumières !

 

 

*

 

A Aigle, la Fête des couleurs se mue en festival du monde. Le rendez-vous estival organisé dans le quartier de la Planchette reste un modèle d’intégration. .

 

En ilustration une superbe photo de trois vieilles pouffes tripotant des tam-tams sous la direction d’un sculptural Enfant Du Soleil. Ca c'est sûr :  ils nous intègrent. Profond.

 

 

 

6 mois de fiançailles pour être sûr de votre choix. Testez-la… puis gardez-la ou rendez-la !

 

Votre voiture, donc. Pour votre femme, c’est plus compliqué, il faut lui dire trois fois que vous la répudiez. Notez que ça ne vous empêche pas forcément de la retester par la suite.

 

 

*

 

 

Green Day : The Clash est notre modèle.

 

Quelle coïcidence ! Moi ça serait plutôt Théo Kaczynski, et moi aussi je fais beaucoup moins de bruit et de dégâts que lui. 

 

...A la réflexion, The Clash non plus ne faisait pas de bruit, la comparaison ne tient pas. Ouf ! 

 

 

*

 

Et pour finir sur une note de parfait mauvais goût:

 

Après dix ans de bataille, soutenu par la Cour européenne des droits de l’homme, un antiquaire obtient de faire déterrer son père présumé pour une analyse ADN.

 

La passion des vieilleries poussée à ce point, ça dépasse l'excuse de la déformation professionnelle…  

02/05/2009

HYSTERIE

 

Et pour les jamais contents qui n'auront pas eu leur dose de testostérone :

 

 

 

Enlève ton putain de bandana !

29/04/2009

LE SPORT C'EST LA GUERRE

Vous pensiez que c'était un gag réac, c'est maintenant une authentique conviction de dégénéré. Notons la fascination morbide pour le cliché de tout ce qui est censé être considéré comme inférieur dans la psyché européenne colonialiste, et qui en dit long sur la vision du monde de tels richissimes chacals:

 

"Peu m'importe qui conduit. Ce serait fantastique d'avoir une femme pilote noire et juive dans la F1", a précisé M. Ecclestone lors d'une série de déclarations à l'emporte-pièces reproduites par les quotidiens espagnols.

 
Fantastique, voui, mais pas suffisant. Si un milliardaire anglais mâle vieillissant et très Blanc voulait bien se passer un pneu slick autour du cou et y foutre le feu, ça donnerait aussi un "signal fort" pour l'amitié entre les peuples. Sartre ne prônait pas autre chose quand il appelait les lecteurs de Fanon à abattre des Européens pour libérer les Nègres de l'oppression. C'est admirable et Citoyen, de s'engager comme ça pour promouvoir l'africanisation du continent, mais le blabla ça va un moment: il faut aussi des actes courageux, faire sa part du boulot pour hâter la disparition des autochtones, tout particulièrement quand on appartient à un peuple dont l'empire colonial passait par tous les fuseaux horaires. Allez, Bernouille ! Du cran !
 
 
 
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A part ça,  c'est confirmé: on peut faire de longues études de médecine et être malgré tout assez idiot pour penser que South Park, réalisé notamment par le juif Matt Stone, promeut l'antisémitisme auprès de notre belle jeunesse. La diffusion par MTV, également aux heures où les mouflets reviennent de l'école, de clips glorifiant la négritude et la traite des blanches volontaires, c'est évidemment beaucoup moins préoccupant. Mais bon, je suis pas toubib, je dois rien comprendre à ces questions complexes.
 

28/04/2009

BEAU COMME UNE EPURE PEINTE AU SANG

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"Car en réalité, pour l’instant toute cette “violence sociale” est excessivement non-violente. Oui, nos prolos sont trop gentils."

24/04/2009

TOI Y EN A LÂCHER TON ARME

Reda Benkirane est sociologue. Le savoir devrait être suffisant pour se dispenser de lire la moindre de ses lignes. De fait, elles sont éprouvantes et parvenir au bout des quatre colonnes qu’il publie le 21 avril dans Le Temps exige un acharnement de galérien naufragé. L’exercice reste payant, parce qu’il met en lumière la confusion mentale croquignolette des mondialistes et des métisseurs. En gros, l’identité culturelle et ethnique c’est mal, et il faut que tous les hommes n’en partagent qu’une seule, qui du coup deviendra bonne. On reconnaîtra au gaillard le mérite d’exprimer une pensée tordue en des termes relativement incompréhensibles, accordant ainsi le fond et la forme avec un sens de l’harmonie fort respectable :

 

Un être humain est-il réductible à ses appartenances ? Quelle (sic) est l’espace de sa liberté face à son hérédité sociale et culturelle ? Ne serions-nous pas tous en train de nous auto-intoxiquer avec des notions de « valeurs » civilisationnelles, religieuses ?

 

La réponse à cette fausse question est oui, bien sûr, puisqu’accorder une importance centrale à l’identité est « une conception pathologique de Soi », une « vraie fausse  divinité (re-sic)», une « source d’empoisonnement idéologique » qui ne sert qu’à faire la guerre, et enfin une « idole » à « détruire » pour « accéder à une culture de la lucidité ». Conclusion champignacienne en diable :

 

Un seul et même monde : plutôt que de s’épuiser à penser en termes d’identités factices, n’est-il pas venu le temps (re-re-sic) de concourir à inventer (re-re-re-sic) la prochaine civilisation, post-occidentale, celle d’un humanisme planétaire ? Cet humanisme d’avenir regrouperait des hommes et des femmes de toutes conditions et origines, tous peut-être fort différents mais tous citoyens d’un même espace où le nord, le sud, l’occident et l’orient seraient des opérateurs fractals, c’est-à-dire des directions autant que des points de bifurcation existant et agissant à toutes les échelles (méta) physiques possibles d’un seul et même monde.

 

Pu.

Tain.

La

Couche.

 

Pas sûr que je mettrais la moyenne à un élève de 12 ans pour une telle foirade.

 

Notez l’idée de « post-occidentalité », qui fait peser le poids du repli identitaire sur les seuls toubabs, malgré la tentative d'égratignure des fous d'Allah. On se doutait bien que l’endogamie papoue ou navajo n’était pas l’ennemie prioritaire, mais c’est mieux d’avoir une confirmation claire – c’est bien le seul truc limpide dans cette punition verbeuse, dont les fautes d’accord et de syntaxe ridiculisent à la fois leur auteur et le torche-cul qui la publie. Si j'étais un brave type charitable, je souhaiterais qu'il ait utilisé un pseudonyme et une fausse photo, histoire de ne pas flinguer à vie sa crédibilité. Heureusement, je suis un petit con aigri.

 

Pour le reste, pas grand-chose à dire. Oui, ça serait bien mignon si tous les gars du monde voulaient bien se serrer la pinces et s’enculer en farandole. Seulement ils ne le font pas, et les rares individus à le regretter ouvertement sont en majorité des Fromages dégénérés, et quelques allogènes pourris d’un relativisme tout particulièrement occidental et pas post- du tout, pas de bol !

 

Tout l’avantage d'une large diffusion de ce genre de bavardages insanes, c’est qu’elle démontre une fois de plus que la bataille ne se situe plus au niveau des idées. Nous n’avons pas contre nous des penseurs audacieux, novateurs, dépositaires d’une vaste culture et d’un savoir remarquable en matière de propagande insidieuse. Nous sommes face à une machine de guerre économique et politique certes redoutable et pour l'instant indestructible, mais dont la pensée est bricolée par de purs mongols, qui s'expriment avec l'élégance de baveurs sous-développés se tripotant les burnes. Tout le monde il est pareil ! Les ceusses qui se veulent pas pareil sont des mauvaises personnes !  Ca ne dépasse pas la complexité de ce vagissement de bisounours shootés à la ritaline, et ça se permet de pontifier sur l’illettrisme et l’immaturité trouillarde de nous autres crânes de bois xénophobes. Le fait est qu’on se fout bien d’être pris pour des cons : nous avons face à nous des théoriciens déficients, et tout ce qu’ils admirent doit être appréhendé avec des gants ou la pointe d’un fusil de chasse. Ne pas oublier de se faire un cocktail Javel-vodka-tonic le jour où ils nous traiteront comme des interlocuteurs crédibles.

 

 

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Le plus délicieux, c’est que ce genre d’abrutis, la tête enfoncée jusqu’aux épaules dans la chatte dégueulasse de l’Alma Mater, n’est apte à convaincre personne. Quoiqu’ils disent, quoiqu’ils fassent, si aigus que soient leurs cris d’alarme, notre imbécilité est plus violente, plus parlante, plus efficace que la leur. Pire : elle est même plus universelle, puisque rien n’est mieux partagé, à la surface gerbatoire de ce globe qu’ils voudraient repeindre en beige, que le rejet de l’Autre, la certitude qu’aucune peuplade ne vaut la Nôtre ou le refus de partager son territoire sans s’être préalablement fait démonter la gueule. Ils le savent et c’est pour cela que la censure et l’enflicage ont toute leur faveur : on ne discute pas avec l’instinct, et marteler qu’il n’existe pas ou qu’il mène fatalement au génocide n’y change absolument rien. L'homme est un animal grégaire, violent, porté au dialogue et à la compréhension uniquement quand il s'est fait châtrer ou encabaner.

 

L’islam ne veut pas communier avec les mangeurs de cochons. L’impérialisme économique chinois n’est pas spécialement bien disposé envers une raï’n’bisation massive de sa culture, comme celle qui achève de bousiller l’Europe. Les Israéliens trouvent très bien de faire des enfants juifs et n’ont pas l’air d’être sensibles aux charmes de la grande partouze avec les Palestiniens. Les afrocentristes déracinés d’Occident tiennent beaucoup à leur négritude. Même l'actuel Yanquiland et son Black Jesus de Pwésident ne vont pas renoncer à imposer leur façon de vivre au reste de la planète, au mépris absolu des peuplades qui ne salivent pas assez devant l'obésité morbide, l'endettement pour des jantes alu, la pornification de toute la société et le culte de l'exécutif pour tout patriotisme. Personne ne croit une seconde à ce discours de fraternité cosmique: seule compte la criminalisation du leuco, pour qu’il se laisse submerger plus vite. Seul Monsieur Blanchouille aspire à la destruction, et ce sont ses médiats qui publient ce type d’oraison funèbre, glorifiant sa disparition programmée.

 

 

Mais quand il aura été nettoyé, il n’y aura plus personne pour protéger les soubrettes mondialistes et empêcher les nouveaux proprios du continent de leur enfoncer des pastèques dans le cul avant de les brûler au milieu de leurs bouquins. Notre seule consolation est de savoir que nous emporterons dans notre fosse commune ceux qui l'auront creusée, car eux non plus n'auront pas leur place dans le monde de ténèbres doctrinaires qu'ils sont en train d'accoucher.

ASSISTANCE AU SUICIDE

I got quite a few things that I'm afraid of

Sometimes I just can't face myself

20/04/2009

PARDONPARDONPARDON

Contrairement aux apparences, l'article ne parle pas de Ségolène Royal réagissant à une sortie de Särközÿ.
Pour ma part, je présente platement mes excuses aux primates, pour les avoir comparés à des hommes politiques dans le but de faire une plaisanterie idiote.
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18/04/2009

NE PLUS DISCUTER

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Petite crise de militantisme. Une rechute sans gravité, je rassure. C’est le printemps. Ca va passer. Enfin c'est pas comme si on en avait quelque chose à foutre.

 

L’identité n’est pas qu’une question de lignée, d’héritage biologique transmis par deux parents. On est ce que l’on est à ses propres yeux comme aux yeux des autres, et ces deux visions peuvent facilement se contredire. Un Tamoul adopté par deux Genevois pourra se sentir pleinement citoyen de Kalvingrad, mais aux yeux des passants qui ne le connaissent pas, il n’apparaîtra jamais comme pleinement Suisse.

 

Pareil pour neuf toubabs modernes sur dix : ils se rappellent qu’ils sont pâles quand ils oublient trop longtemps leur crème solaire, mais ils n’admettent pas leur statut de Blancs, sauf quand ils sont confrontés à la Diversité, de préférence hostile. Frère Humain Divers, souviens-toi toujours que commencer une négociation sur l’air de « Vous Les Méchants Blancs » est encore le meilleur moyen d’obtenir du fric ou des passe-droits, et l’auto-apitoiement post-colonialiste est relativement efficace pour lever de la blanchette.

 

Le blanchouille moyen opte systématiquement pour une tribu de substitution, comme si ses origines européennes et l’histoire plurimillénaire du continent n’étaient qu’un canevas vide à personnaliser. Il se voudra catholique, racaille, humaniste, punk, fan d’Elvis, collectionneur de d’opercules folkloriques – n’importe quoi qui lui permette de se distinguer de ses semblables par une profession de foi. Il a besoin de faire, être ne lui suffit absolument pas, il ne peut existenr qu’en s’appropriant une personnalité par ses actes, si dérisoires qu’ils soient.

 

S’ajoute à cela le fait que sa blanchitude lui écrase les épaules ; il ne veut rien avoir en commun avec l’Occident, qui n’est pour lui synonyme que d’esclavage, de guerre, de génocide, de bonne conscience hypocrite et de destruction de la planète. Si tous les organes de propagande du monde ne lui ont pas filé la honte de son teint dès le plus jeune âge, pas de panique. Il lui suffit de vivre dans une famille très ordinaire pour comprendre rapidement que les Fromages sont des êtres vils, sans parole ni colonne vertébrale, infoutus de mener le moindre projet jusqu’au bout, obsédés par leur masse graisseuse et leurs revenus, et terrifiés à l’idée de froisser la susceptibilité d’un Divers, d’une vaginiste ou d’un sodomite. Il n’aura donc, la plupart du temps, que deux options à choix : endosser sa part de dégoût collectif et se plier à toutes les exigences de culpabilisateurs, ou briser tous les liens qui l’unissent à son clan en rejoignant le camp desdits maîtres-chanteurs. Lopette ou collabo, choisis ta mort, leucoderme !

 

A un tel être, un discours antiraciste procurera les frissons nécessaires à la Rédemption dont il a besoin comme d’un fix mental. En démontrant bien que LUI n’est pas comme tous CES AUTRES BLANCS fachos, fermés à l’autres, auschwitziens dans l’âme et misogynes-pour- compenser-une-virilité-fragile, il gagne sa place au paradis démocratique. Mieux encore : il rachète toute sa lignée avant d’y mettre un terme, et de repartir sur des bases qui lui semblent saines, puisque purifiées de la souillure raciste originelle. Mais lui-même, peut-il se considérer comme une victime de cette même souillure ? Niet. Il peut lutter contre le racisme dont lui-même se croit « collectivement » coupable, mais pas contre celui qui risque de le frapper : il n’y croit simplement pas, il ne peut pas l’admettre. Lutter pour sa survie en tant que membre d’une culture qu’il n’a pas explicitement choisie broie ses besoins de distinction superficielle ; de plus, la simple idée de « lutte » et de « survie » implique que l’Autre constitue une menace. Or l’Autre est un agneau, un bouc émissaire, une petite chose fragile qui redresse courageusement la tête après des millénaires d’oppression.

 

Se défendre est nazi. Envisager simplement de se défendre est nazi. Admettre que l’existence se résume parfois à une lutte d’influence entre groupes pour la domination culturelle d’un territoire est nazi. Ne faire que parler de ce genre de choses, sinon pour les railler et les dénoncer à la police, est nazi.

 

Voici, à peine grossie à la loupe pour les besoins de la démonstration, l’attitude des nôtres au quotidien. Et c’est pour ça que nous voulions nous battre ? C’est ça dont nous redoutons la disparition ? C’est ça que nous plaignons quand ça se fait claquer le museau dans un bus, en cherchant moins à se protéger qu’à observer la diversité antiraciste de ses agresseurs ?

 

La mère Lizzy se demandait s’il est bien pertinent de savoir le taux de racialitude du bolossage noctilien (ami linguiste, tu apprécieras à sa juste valeur la rencontre entre trois néologismes, un à moi, un en sabir de sous-homme, et un très officiel ; c’est pas tous les jours qu’on croise autant de Diversité ici).

 

On pourrait se vautrer avec délice dans l’antisémitisme le plus jouissivement gras, et radoter quelques temps sur le cosmopolitisme qui revient au galop. Marrant moins de deux secondes, parce qu’en matière de cible, notre Causeuse excelle dans le gâchage de plaisir. La teneur habituelle de sa prose indique qu’elle serait capable de rire en écoutant Les Juifs de Desproges ou de bailler sans honte après deux heures de Lanzmann. A vous dégoûter du nazisme, je vous dis.  

 

Reste que Lizzy a choisi son camp, le spécifiant clairement dans sa première analyse de l’affaire. France Blanche : büerque. France multiculturelle : y a bon, du moment qu’on massacre les voyous sans distinction. Une ligne de droite sécuritaire relativement basique. « Laissez la police faire son travail. »

 

Pour ne pas se sentir personnellement bafoué par les images de l’agression, il faut être allogène ou apatride. Leur violence semble avoir touché la red-en-cheffe, mais pas leur dimension symbolique. Or c’est tout ce qui compte. Que certains agresseurs aient été pâles de teint n’importe pas. Que la victime mérite la compassion qu’on accorde à un insecte écrasé, pas besoin d’y revenir non plus. En fin de compte, toutes nuances délicates dégagées, quand on lance la vidéo nous voyons plusieurs des Leurs ramasser la gueule à l’un des Nôtres.

 

Oui, la question se pose en termes de EUX et NOUS. Et cela n’empêche personne d’admettre qu’il y a chez Eux des seigneurs avec qui parler d’égal à égal, et chez Nous des lopes répugnantes à qui inculquer la dignité à coups de knout. En vérité, la proportion de lavettes chez Nous est encore plus alarmante que toute la population allogène en Occident. L’Occident est un obèse dégueulasse et le sciencepoteux molesté n’est qu’une cellule graisseuse parmi tant d’autres.

 

L’Europe aux Européens, oui. Mais avec beaucoup moins d’Européens, et des moins immondes que ceux qu’on croise en mouleburnes androgynes, c’est encore mieux. Si vous ne voulez pas piger qu’un patriote n’est pas un inconditionnel chauvin de tous les asticots qui polluent son sol natal, allez vous endetter pour un sex-toy Obama.

 

Mme Lévy estime qu’il faut recourir à la force pour que l’Occident abâtardi s’avachisse dans le calme et l’ordre. Nous estimons que la violence est un problème secondaire, parce que ce que nous voulons avant tout, pour paraphraser Serge de Beketch, c’est vivre en Europe, à l’Européenne, entre Européens. Nous l’avons fait pendant des millénaires, en nous foutant copieusement sur la gueule pour des broutilles, sans que cela ne nous donne jamais envie d’apprendre le tam-tam, d’oublier comment parler correctement français, ou de construire des mosquées de quartier plutôt que des cathédrales. Les chiens doivent dégager du jeu de quilles, et nous ne discuterons plus avec les mongoliens lettrés qui nous expliquent que chiens et quilles sont composés du même carbone. Nous ne discuterons plus non plus avec ceux des Nôtres qui n’ouvrent pas leur pébroque quand il leur pleut des glaires sur la gueule. Ils ne sont, justement, plus des nôtres. Ils sont un gâchis, des munitions sans poudre, des traîtres passifs, des propagandistes par l'acte du grand suicide dont nous sommes les ultimes témoins.

 

C’est, paradoxalement, ce qui fait notre modernité de patriotes à patries mortes : à nous non plus être ne suffit plus. Nous voulons être et combattre, et ceux qui ne se feront pas barrage entre leur famille et l’invasion des chacals ne sont que des zombies au service de la substitution ethnique, et nous irons pisser sur leurs fosses communes en temps voulu.