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17/10/2008

NOBODY WAS HERE

La dernière toquade de la réakkkosphère semble de publier des notices autobiographiques, histoire d'expliquer comment on peut en arriver à devenir faf, et l'ami Xyr m'enjoint récemment de participer à la chenille qui redémarre. Il se trouve que ma vie a toujours été et demeure banalement chiante. Tout a été dit ici, et ici. Le reste est moins que secondaire. Il peut être intéressant d'expliquer comment on en est venu à rejoindre une minorité métapo, pour autant que cette minorité agisse, représente un danger clair pour le régime en place, ou ait fini par en triompher. Mais au vu des résultats concrets, nous ne sommes les vétérans de que dalle. Faire profil bas devrait s'imposer naturellement.

 

Mais bon. Serviable et bien élevé, je participe à ce bel élan collectif, en copicolant ici deux ou trois choses sur les raisons qui peuvent amener à ne plus être un militant actif. S'agit d'un kouriaille écrit à un ancien camarade, pas revu depuis des lustres et qui semble lui aussi avoir rencontré le Grand Dégoût sur sa route.

 

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(...) Je constate simplement que le natio ordinaire semble rigoureusement infoutu de se poser les bonnes questions sur la marche du monde et sur sn propre mode de fonctionnement, à commencer par son pathétique besoin de reconnaissance. (...) Je n'ai pas de hargne perso contre untel ou untel, c'est la sous-culture de tout un milieu auquel je suis allergique à vie. Ce milieu est indigne de ses idéaux, de son esthétique, même de la haine que certains s'efforcent de lui porter malgré son insignifiance.

 

Ce que je vomis avant tout, c'est l'esprit de clocher, le manque catastrophique d'humour, l'incapacité sidérale de prendre du recul, le son creux que rendent toutes ces âmes qui pensent échapper à la grisaille alentours parce qu'ils ont appris trois slogans. Plus j'étudie l'extrême droite contemporaine, plus je trique pour l'extrême gauche de Baader ou de Rouillan. Voilà au moins des gens qui voulaient tout casser, même pour de mauvaises raisons et au nom de valeurs abjectes. Que faisons-nous, nous autres, depuis des lustres ? Des guerres de caporaux pour rien du tout, pour préserver les miettes de ce qui est déjà mort. Aucune classe, aucune générosité véritable, aucun lien charnel avec notre terre, des rites bouffons, des singeries "païennes" qui nous auraient valu des coups de fourches de la part de nos arrière-grand-pères, autrement plus burnés et indépendants que nous.

 

Marre des conférences verbeuses à quatre, marre des faux guerriers avachis, marre de la vulgarité crasse, marre du troupeau autiste mal déguisé en clan solidaire, marre de tout ce putain de folklore qui bousille les meilleures idées et les instincts les plus nobles par un style de vie grotesque et la loi du moindre effort.

10/10/2008

INJUSTICE

« Ingrid » (tellement sympa qu’on peut se dispenser de son nom de famille) n’a pas reçu le Prix Nobel de la Paix. C’est un waciste qui l’a reçu, un drôle de Finlandais qui se vante d’avoir 12,5% de sang norvégien. Alors c’est bien, parce que ça veut dire qu’il est métissé, mais parler de sang, quand même, ça rappelle des heures d’histoire sombres ou un truc à base de ventre fécond, je me rappelle plus.

 

Yahooniouze, en semble légèrement chagriné (« Ce n’est pas Ingrid ».) Quant Richard Trois, il se gausse gratuitement des attentes déçues. On peut se demander en quoi rester encabanée dans la jungle pendant des lustres est utile pour la paix. Mais l’utilité du Prix Nobel aussi fait débat auprès des mauvais esprits. Ça aurait donc paru logique que l’une reçoive l’autre.

 

Aussi, je propose que, pour consoler « Ingrid », et surtout ses nombreux fans déçus par cette décision inique, on lui décerne le Prix Nobel de la Pouffe.

 

« Ingrid » n’est pas une pouffe ; une pouffe ne se pique pas de faire de la politique en zone de guérilla, et elle est souvent très baisable. Mais comme « Ingrid » n’a rien fait non plus d’utile pour la paix dans le monde, ce genre de considérations semble déplacé, à mon sens.

 

 

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09/10/2008

COEUR D'ARTICHAUT

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Prendre le train, tôt mais pas trop, pour rejoindre le bouche-trou salarié du moment. La faune du départ est bien moins pire que celle de l'arrivée. Ca ne dispense pas de quelques mesures d'isolement. La visière au ras des yeux. Les pompes à coque cirées brillant. La barbe hirsute. Et l'inévitable baladeur empétroua vissé aux portouguaiches. Pour l'ambiance festive de ce matin, qui va devenir de plus en plus glauque à mesure que je me rapproche de l'arrivée, j'ai opté pour Deadlight, de Before The Dawn, un espèce de machin genre blackcore semi-mélodique qui broie sa race. Le seuil de la douleur est encore loin mais le volume est suffisant pour ne rien entendre d'autre.

Bien entendu, le ouagon est plein. Pas question de se choisir une double banquette en solo. J'opte pour la première moitié qui se présente. Ce qui est assis en face semble femelle, je regarde à peine. Une étincelle de raffinement chevaleresque me pousserait à ôter casquette et écouteurs pour saluer, mais je passe outre. Le train démarre, et le paysage aussi, comme ont pu le chanter les incontournables Nonnes Troppo, successeuRES des non moins indispensables V.R.P.

Au bout d'un moment, je me laisse distraire des brumes funéraires qui enrobent les champs que nous traversons pour laisser errer mes yeux sur la passagère. A la réflexion, c'est parfaitement délicieux. Blond, cheveux plus ou moins court, physique agréablement ordinaire, dégaine simple, petites loches qui lorgnent discrètement hors d'un chemisier quelconque. Ce qui frappe surtout, c'est cette expression de douceur exquise. Elle me rappelle une ex. Il y a de la Madonne post-pubère en elle, une sérénité sensuelle qui rayonne et qui coupe le souffle.

Elle a l'air encore plus raide que moi, en ce petit matin humide. Elle a retiré ses lunettes, roulé sa veste en boule et s'en sert comme d'un oreiller, se pressant contre la paroi pour un semblant de sommeil. Ce n'est pas un canon, pas une icône porno, juste une donzelle des environs d'une incomparable suavité. Elle donne envie de se lover contre elle dans un immense et suicidaire élan de régression infantile. Dans un monde où Dieu existerait, elle serait une Mère idéale. Si la planète n'était pas le rectum du cosmos, tout prédateur s'approchant d'elle tomberait en poussière de cendres et elle serait physiquement incapable d'un coup de pute, d'une trahison, d'une bassesse. Les gens qui dorment sont assez laids. Elle, c'est une Joconde contemporaine. Je fais des efforts athlétiques pour ne pas la mâter trop souvent, des fois qu'elle se réveille.

Or elle se réveille, justement. Refout ses bézicles. Se penche vers moi. Semble me causer. J'arrache mes écouteurs avec autant de flegme que possible.

"Monsieur, est-ce que vous pourriez mettre votre musique moins fort, s'il vous plaît ? Ca serait gentil."

Un sourire, putain ! En mégatonnes, c'est même pas calculable. Elle était déjà belle en roupillant, quand elle vous cause c'est surnaturel. Je présente mes excuses et baisse le volume. Elle se réinstalle, divine au possible, referme les yeux, c'est à nouveau un tableau de maître, un extrait de Renaissance qui flotte devant moi avec une tendre insolence.

Court instant de grâce absolue. Plusieurs siècles d'amour courtois me traversent les entrailles en quelques minutes. Si j'étais célibataire, il y aurait de quoi se flinguer immédiatement, dans l'espoir d'entrevoir encore cet émail scintillant à travers la déchirure de ses lèvres. Cette conne-là arrive jusqu'à rendre dérisoire la moindre pensée graveleuse.

Vu ce que j'écoute, le faible volume, ça le fait pas. Et puis après cette oeillade, du boucan bourrin semble déplacé. Il va falloir zapper. Pourquoi pas Playing the angel, tiens ? En plus, l'ex qu'elle évoque adore Depeche Mode. Elle est déjà loin dans ses rêveries. Cette B.O. lui va à ravir.

When I feel the warmth
Of your very soul
I forget I'm cold
And crying
When your lips touch mine
And I lose control
I forget I'm old
And dying

06/10/2008

RETOUR DU VALSEUR

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Toi cliques image, toi retrouves LBDD facile. Y a bon !

02/10/2008

COMPASSION

Face à l'humiliation volontaire de madame Royal, même quand on est un gros nazebroque et qu'on se contrefout de la vie politique frocarde, on en vient malgré tout à être comme saisi par la grâce d'un instant de pure empathie. Notez que c'est peut-être très personnel. Aussi loin que je me rappelle, je n'ai jamais supporté le spectacle d'un comédien faisant un bide complet. La faute à une trop grande capacité de me foutre à la place de l'autre. En voyant cette vieille gourde faire son show misérable, dicter ses slogans à une foule d'handicapés enthousiastes, flinguer à la tête creuse les lambeaux de sa crédibilité d'être humain, c'est plus fort que moi, j'ai pitié. C'est trop gros pour donner envie d'en rajouter dans le mépris, la raillerie et l'ahurissement. Tirer sur l'ambulance de l'ennemi, soit - mais foutre le feu à sa carcasse, franchement, c'est exagéré. C'est sans doute le Corbière qui me rend sentimental, mais vous vous refaites, vous ? Pas moi. Faut croire que je suis un bon type, malgré tous mes efforts.

 

Aussi, n'ayons pas peur de mettre un peu de baume sur l'effondrement des gauchistes sincères, en déclarant bien fort que si nous n'aimons pas madame Royal, c'est parce que c'est une femme et parce que nous sommes de gros machos. Absolument rien d'autre. Promis.

 

(Ceci dit, ne loupez pas l'analyse autrement plus structurée et drôle que mes pauvres merdes, proposée par les incontournables du CGB)

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30/09/2008

LE PLUS BEAU FAKE DU SEMESTRE (edit)

Transmis à l'instant par Goatboy (que je salue au passage et avec qui je n'ai rien bu depuis trop longtemps) :

 

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(Okaye, il manque bout de l'image, mais vous ne loupez rien à part la tronche dudit Bono )

 

D'où l'on en déduit facilement que les Ecossais ont un taux d'humanitarisme de 15 sur l'Echelle de Kouchner. En ce qui me concerne, Bono peut continuer à applaudir aussi longtemps qu'il lui plaît. Qu'il pense aussi à taper dans ses mains pour toutes les grandes villes d'Europe, en ayant particulièrement à l'esprit les catégories de population les plus prolifiques du moment. 

 

Post-bloggum : dommage que ça soit pas vrai, comme le signae aimablement Cocktail dans les commentaires

28/09/2008

ECRIRE POUR LES YEUX CREVES

<< Il n’est plus temps de faire un journal. L’époque a tragiquement changé. Faire un journal alors que des millions d’individus souffrent, sans le savoir, de ne rien comprendre au film qu’on leur projette depuis 60 ans ? Faire un journal au moment où plus personne ne croit qu’un jour quelque chose a pu être vrai et beau tellement tout est désormais faux et laid ? Faire un journal aujourd’hui où des jeunes filles splendides et des mecs intelligents sont détruits d’avance par le marasme, l’ignorance et l’indifférence imposés depuis des décennies par les exploiteurs du suicide de l’Occident ? Non, merci. Un peu de décence, les amis ! C’est fini, Bob, les journaux... >>

 

 

 

 

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26/09/2008

OBAMA RDALORS

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J'apprends donc que le futur-premier-président-blanc-cassé-des-Zétazunis est un bernois. J'aurais cru que les ragots sur les origines ethniques compliquées de Hussain BlacKennedy étaient malvenus, il faut croire que la Tribune de Genève est fâchyste. C'est dingue le peu de choses qu'on arrive à accomplir alors qu'on est partout.

 

J'apprends également, grâce à un commentateur avisé, que mes ancêtres à moi, en plus d'être potentiellement bernois parce qu'on n'est jamais à l'abri d'une surprise désagréable, étaient en plus cannibales. Un mauvais esprit en concluerait que c'est la faute aux ancêtres à Obama, puisqu'il est établi que nous sommes tous un peu africains sur les bords. Mais c'est peut-être de l'humour waciste ? La science nous pousserait-elle donc à l'incorrection politique alors qu'elle devrait booster notre citoyennitude ?

 

J'apprends enfin au journal de la TSR que Louis Agassiz était un sale faf qui ne croyait pas que toutes les races humaines n'en constituent en fait qu'une seule (un peu le même truc que la Trinité, avec le Père et le Fils et le Saint machin qui se mélangent dans le même cosmique milk-shake). Cela semble indiquer que, bien que fribourgeois et donc quasi-bernois, l'individu n'avait pas d'ancêtres communs avec Patraque Houssaïne, sans quoi il se serait bien évidemment encarté au Mrap de son époque.

 

Maintenant, la grande question que se pose tout Chuiche digne de son AOC, c'est la suivante : est-on le descendant d'un anthropophage et donc lointain parent du futur Pwésident Améwicain ? Ou tout simplement d'un sale nazi du 19ème siècle, ce qui a nettement moins de classe funky et d'avantages géostratégiques ?

 

Faut que j'arrête de regarder la télévision.

22/09/2008

EMMERDEUSE

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<< Rien à dire, mes honorables confrères font leur job. Ils entendent délivrer un message optimiste – même lardé de toutes sortes de précautions. On peut les comprendre. Il ne faut pas désespérer Pablo Neruda (ou Louis Aragon ou Danielle Casanova). On aurait tort de mépriser cet argument. Personne n’a envie de dire à des jeunes qu’ils sont foutus. L’ennui, c’est qu’ils finissent par s’en rendre compte. >> 

 

Elisabeth Lévy écrit si bien des choses si justes qu'elle arrive à gâcher à la fois le plaisir de passer pour misogyne (des gonzesses qui écrivent correctement, combien de divisions ?ou pour antisémite.

 

Agaçant, horriblement agaçant.

18/09/2008

INFOS

Quand je veux savoir, non pas ce qu'il se passe dans le monde, mais ce qu'il est bon de retenir en tant que Citoyen dudit Monde, je n'ai qu'à fermer ma boîte mail. Ca me fait tomber direct sur la page d'accueil de yahoo, avec une sélection très pertinente du pouls de la planète. Des choses importantes : la baisabilité des chanteuses américaines quinquagénaires, les souffrances des Géorgiens persécutés par les fascistes post-rouges du Kremlin, la nécessité d'aller voir la 45ème rediff' d'un justicier nocturne en collant noirs, tout ça.

 

Enième exemple avec le menu d'un de ces récents soirs :

 

Faut-il manifester plus pour gagner plus ?

 

Le PDG de TF1 est choqué par Secret Story

 

Les jeunes incultes en musique ?

 

La Coupe du monde 2006 était-elle truquée ?

 

J'ai l'air d'ironiser, là. Mais sérieusement, que voulez-vous savoir d'autre ? A quoi peuvent bien servir des infos plus poussées ?

 

Yahoo ! est vraiment reader-friendly, je trouve. Besoin de rien d'autre pour assurer son insertion sociale, pour avoir de quoi causer pendant la pause-eau brune, pour conserver aux yeux de l'entourage notre tampon de Citoyen Présentable. Tout le reste, ça n'amène que des emmerdes. Yahoo ! ne cause pas des théories révisos sur la démolition aérienne des Pines Jumelles. C'est la preuve que Marion Coquillard et Jean-Adolf Bigard lisent autre chose. Vous voyez où ça les mène ? Quod erat balles dum-dum, comme aurait dit ma première prof de latin, si elle avait été aussi spirituelle que culbutable. (Beaucoup moins que la prof de français de la même époque, parfaitement affolante, mais comme vous dites, ça n'a rien à voir.)

 

Encore un exemple de la pertinence des yaniouzes ? C'est bien parce que c'est vous, et en plus c'est tout frais :

 

CHICAGO (Reuters) - L'islamophobie et l'antisémitisme sont en progression dans plusieurs grands pays européens, selon une enquête réalisée par un organisme américain, le Pew Research Center.

 

A noter que, selon mon dico anglois-françois, pew signifie "banc d'église". C'est aussi le surnom d'un putois frenchy chez Tex Avery. A vous de choisir ce qui convient le mieux à votre esprit mal tourné.

 

Les enquêtes deux-en-un, ça troue le cul. Evidemment, vaudrait mieux ne pas trop pinailler, ou croiser les variables. Ca serait dommage de se rendre compte que des victimes de l'islamophobie peuvent être antisémites et réciproquement. Ne scandalisons pas les derniers militants antiwacistes, leurs cotisations sont toujours utiles pour maintenir le stock d'apéro des locaux associatifs...

 

Selon son enquête, 46% des Espagnols, 36% des Polonais et 34% des Russes, de même que 25% des Allemands et 20% des Français ont une mauvaise opinion des Juifs.

 

Pour une fois que l'ex-France est à la traîne sur un sondage international, on va entendre des cocoricos...

 

"Il existe une corrélation évidente entre les sentiments antisémites et antimusulmans", lit-on dans le rapport. "Ceux qui ont une mauvaise opinion des Juifs tendent aussi à en avoir une mauvaise des musulmans."

 

Nous voilà rassurés sur l'existence de juifs antisémites et de musulmans anticléricaux. Serait-il donc possible de rire de tout, avec presque tout le monde ? C'est ça qui fait tout l'avantage d'être faf : on peut s'entendre avec des wacistes de toute la planète. Pensez à ces pauvres humanistes, qui ont tant d'effort à faire pour ne pas être patriotes et qui en plus se doivent de vomir les fachos en provenance d'autres continents...

 

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Il faudrait que je lise ce foutu rapport, les dernières pages doivent sûrement proposer des "pistes d'action et de réflexion" pour lutter contre ce grave problème bicéphale. Mais bon, ça doit pas être gratuit, ce machin. Suis donc obligé de bricoler tout seul dans mon coin, comme d'hab, putain...

 

Quelques modestes propositions pour lutter contre la judéislamophobie

 

1) Cesser de faire une différence entre islam et judaïsme. Nous saignons tous rouge, nous sommes une seule et même race espèce humaine, les différences de convictions ne relèvent que du domaine privé, alors baste. Dorénavant, toute caricature se moquant du Prophète Mahomet sera à traiter comme un acte antisémite caractérisé. De même, la prochaine fois qu'un gang de juifs parisiens se frittera avec des racailles, ces dernières devront être traitées en tant qu'agresseurs islamophobes.

 

2) La couverture médiatique des chamailleries entre Israéliens et Palestiniens doit changer, car elle est scandaleusement partiale. En effet, elle tend à faire passer un camp pour victime et l'autre pour bourreau, ce qui donne lieu à de regrettables amalgames entre communautés. Il importe désormais que les journaleux ne parlent plus que de tensions entre Moyen-Orientaux sans distinction entre groupes ou individus. De toute manière, que voulez-vous comprendre à ces histoires qui se passent à Perpète-les-Sables ? Petit exemple : "Au Proche-Orient, des Frères Humains qu'opposent de regrettables malentendus ont à nouveau échangé des jets de pierre et d'obus, dans le vain espoir de régler de ridicules questions de territoire, alors que la Terre n'appartient à personne et les oranges de Jaffa à tout le monde." Ne reste plus qu'à regrouper les morts en une seule statistique et à déplorer "la guerre, cette connerie, Barbara".

 

3) Dans un souci d'équité médiatique, les autorités télévisuelles s'efforceront de proposer autant de programmes traitant des souffrances arabes sous le joug occidental que celles des Israélites d'Europe persécutés par les nazis, du Moyen-Age à nos jours. Lundi, Les Indigènes de la République ; mardi, n'importe quoi de Claude Lanzmann ; et ainsi de suite dans une belle alternance égalitaire. Le principe, facile et efficace, c'est de marteler cette vérité essentielle que seul le leuco goy et haram est un fils de pute, à l'origine des maux de toutes les Minorités imaginables. Ah, si tous les gars du monde voulaient bien se donner la main pour claquer la gueule au Toubab ! Quelle belle unité ! Rainbow Power contre White Pride ! Délice oecuménique ! Un rêve pour tous, tous contre le fantôme du fâchysme ! C'est pourtant simple, bordel !
Bon, je crois que ça suffit comme ça, niveau conneries, pour aujourd'hui, c'est l'heure de bouffer un truc.

17/09/2008

LE WACISME, ENCORE ET TOUJOURS

" if we do not take steps to protect the race, it will be soon extinct", déclare ce chef d'une petite commune, au mépris du plus élémentaire devoir de réserve et de toute bienséance Citoyenne. Comment des racialistes peuvent-ils se retrouver à la tête ne serait-ce que d'un village, voilà qui dépasse l'entendement.

 

"You have to stick to your people, you have to stick to your traditions and that's the only way", renchérit cette douce jeune fille, qu'on aurait crue à l'abri des théories abominables des Bêtimondistes, la pauvrette. Où étaient ses parents pendant qu'elle surfait sur Internet pour un devoir scolaire, ignorante des prédateurs fascistes à l'affut d'âmes fraîches à corrompre ?

 

Il y a encore beaucoup de travail à faire pour éliminer l'extrême-droite caribéenne et ses séductions malsaines de la jeunesse. 

 

(Trouvé via les indispensables galopins de Corrupt.org)

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12/09/2008

NEAR DEATH POETRY

Un correspondant anonyme, à lire mes insanités dans un coin discret du ouaibe, me demande si j'ai encore des potes ou si je vis "comme Elysée Reclus." Un autre, beaucoup plus sceptique, estime que je suis, respectivement, "un misanthrope de carnaval, un vomisseur à temps partiel et un nihiliste en RTT." Petit exercice d'autodissection indécente.

 

Quand tu vois ce qu'un Costes, un G.G. Allen ou un Iggy Pop de la grande époque peuvent faire sur scène, tu te dis que c'est une forme de testament écrit en direct, à coups de rasoir dans la chair. Que ce n'est pas possible de continuer à vivre après ça. Que l'amour propre et l'instinct de conservation en prennent vraiment trop plein la gueule pour qu'une résilience soit techniquement concevable. Et puis non. Ils sont toujours là. Ils vivent, ils sortent, ils parlent aux gens, ils ont mêmes des potes et des plans-cul durables. 

 

Ce blog c'est un peu pareil. La différence c'est que ça n'est pas un exutoire. Rien de ce qui y est publié ne soulage. On se relève la nuit, des couteaux plein le ventre, du bruit blanc entre les oreilles, on en distille une partie par clavier interposé, on arrange le tout de manière acceptable selon les canons en vigueur en Occident (d'un point de vue stylistique s'entend), on appuie sur "Publier maintenant", et on retourne se coucher. Les lames et le brouillage sont toujours là. L'épuisement ne cède toujours pas son siège au sommeil. Mais on a la sensation d'avoir utilisé ce fumier pour faire pousser quelque chose, quitte à ne cultiver que des ronces et des buissons de belladones : pas mangeable mais décoratif.

 

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Par épuisement autant que par vanité, j'aurais tendance à dire que c'est " déjà pas mal ". Ni suffisant, ni utile, ni beau - juste pas mal.

 

Pas suffisant parce que face au torrent de hideur qu'est devenu notre quotidien, écrire n'est rien. C'est détruire qu'il faudrait, décimer, incendier, appliquer enfin concrètement cette terreur dont nous bassine le gendarme mondial, être à la hauteur de l'épouvantail benladenesque qu'il agite en n'y croyant pas une seconde. Mais bon, ce n'est pas donné à tout le monde. Une formation d'assassin et d'artificier, ça commence tôt, à un âge où la plupart d'entre nous croyait encore suffisant de distribuer des tracts ou de porter des t-shirts à slogans. Trop tard. Fait chier. Tant pis.

 

Pas utile parce que ça ne fait que rajouter de la fange dans un monde qui barbote déjà bien assez dans la vase. La différence avec les Boniches de notre grisaille est minuscule. Ils salopent au nom du Progrès, en croyant sincèrement faire du beau avec du laid. Moi je ne dégueulasse que dans l'espoir d'arracher un lambeau de ce masque.

 

Pas beau, enfin, parce que créer de la beauté suppose qu'on conserve en soi des réserves insoupçonnées d'énergie vitale. Un artiste au sens noble du terme est un catalyseur, une dynamo humaine capable de transformer de la force brute en énergie positive et édifiante, un démiurge avec les épaules et les reins assez robustes pour combattre activement la laideur et le pourrissement. Je n'ai pas cette carrure-là. Et puis je n'y crois pas une seconde non plus, soyons francs. Repousser le laid avec le beau, c'est le même principe que la non-violence pour renverser l'oppression ; ça peut fonctionner avec un pouvoir le cul posé sur des baïonnettes. Les ordures qui nous cornaquent ont une assise autrement plus stable puisqu'ils rentabilisent l'apathie et la crasse, et surtout parce qu'ils ont la meilleure conscience du monde. Ils sont du côté du Bien. La Vie prime tout pour eux, l'existence la plus stupide vaut mieux à leurs yeux qu'une mort digne.

 

Tout occupés qu'ils sont à épurer l'Europe de ses habitants et à augmenter le rendement de l'avortement, pas un instant ils ne se laissent aller à gueuler Viva la Muerte ! C'est une invocation qui n'appartient qu'à nous autres, présumés défenseur de la vie et de la force qui la soutient. Allez comprendre.

 

 

06/09/2008

IDEES MALSAINES

On trouve vraiment de tout sur le ouaibe. Même de prétendus patriotes à la noix qui préconisent le retour à des méthodes abominables, dignes des coins les plus arriérés de la planète. Y en a qui tiennent une de ces couches, c'est pas possible...

 

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YOUTUBE, C'EST BON POUR LA TÊTE

C'est miraculeux les choses qu'on peut découvrir quand on est curieux, relativement inculte et connecté au ouaibe. On jette un oeil dubitatif à un détournement alambiqué recommandé par je ne sais plus qui (mais qui se reconnaîtra sans doute) et on finit, en trois secondes de farfouillage, par découvrir ça :

 

<< Il est donc bien entendu que toute norme est oppressive, toute autorité liberticide, que les minorités sont toujours opprimées, que les femmes et les homosexuels sont porteurs d'un potentiel de subversion, que les immigrés sont nos frères en révolution, que l'amour est toujours subversif et incompatible avec les rôles sociaux ou avec le pouvoir, que les « jeunes de banlieue » sont des résistants à l'ordre établi, etc. Et il en coûte à l'impudent qui prétendrait discuter ne serait-ce qu'un seul de ces articles de foi face à de prétendus amants de la liberté, en fait aussi intolérants que les curés d'une autre époque.

 

<< Mais nous savons, nous, qu'il n'y a pas de société sans normes, que l'amour est aussi lieu de tous les pouvoirs, que derrière le refus de toute hiérarchie, il n'y a bien souvent que la haine de l'intelligence, de la distinction et de tout ascendant, qu'une certaine passion égalitaire ne vise généralement qu'à araser tout ce qui pourrait révéler la médiocrité et qu'il faudra beaucoup d'autorité si l'on veut entreprendre un jour de bouleverser cette société, d'une autorité dont la légitimité est à penser dès maintenant. Que nombre d'homosexuels ne font que rejeter sur l'autre sexe la responsabilité de la déception que leur vaut l'état présent des rapports hétérosexuels, manifestant un désir effréné de s'intégrer dans ce monde pourvu qu'on l'aménage en tout point pour le leur rendre agréable. Que les femmes, après avoir remporté des victoires non négligeables sur le plan des moeurs et du travail, semblent avoir bien du mal, à présent, à se libérer des conséquences de leur dernière libération (car tout se passe comme si celle-ci ne leur avait été consentie que pour mieux les enchaîner par des liens plus subtils et non moins contraignants).

 

<< Mais nous savons aussi notre maladresse et nous n'ignorons pas non plus que l'homme de ce temps n'est pas pour rien dans cette mise au pas que la bourgeoisie a su créer en exacerbant la guerre des sexes qui est pour elle tout bénéfice. Et le marché se retrouve ainsi en pays connu. Ce qui nous donne cette fin de siècle où un cynisme en vogue semble régner sur le délabrement amoureux, dans une vulgarité sans pareille. Nous savons enfin que beaucoup d'immigrés, trimballent les pires arriérations dans leurs bagages. Et de même qu'il aurait fallu, en d'autres temps, considérer l'ouvrier réellement existant, celui qu'on pouvait effectivement rencontrer, côtoyer, et non l'incarnation de la classe mythique, qu'il conviendrait, sans complaisance exagérée, de considérer aujourd'hui l'immigré réellement existant, en arrêtant de croire et de faire croire que tous les « sans papiers » sont chassés de leur pays par la misère, la guerre civile ou la persécution. Qu'on ne peut raisonner sur l'immigration actuelle en évoquant le souvenir et l'exemple de Frankel et Dombrowsky, comme si on immigrait dans la France d'aujourd'hui pour partager un combat commun et pour achever l'oeuvre de fraternité initiée en 89, comme si c'était toujours la patrie des Droits de l'Homme, de Voltaire et de la Liberté qui faisait rêver dans le monde entier les candidats au départ. >>

 

Alain Tizon, François Lonchampt, Votre Révolution n'est pas la mienne, Le début et la suite ici.

04/09/2008

ALESIA VALEWNKOV TOI-MÊME

Chère Alesia Valewnkov,

 

Merci beaucoup pour vos deux mails ; un seul aurait suffi et j'ose espérer votre pardon pour mon unique réponse.

 

Vous me dites que votre « époux est décédé dans le désastre de Tsunami en Thaïlande.(sic) » Le pauvre homme vous a néanmoins laissé quelques 4.500.000 dollars américains, ce qui devrait vous assurer une provision de gigolos (gigoli ?) bien au-delà de votre ménopause. Mais votre belle-famille, m’assurez-vous, vous fait « quelques difficultés », si avide qu’elle est de « mettre la main sur certains biens. »

 

En femme prudente que vous êtes, vous avez soustrait ce joli tas de pognon à la rapacité de vos beaux-frères-sœurs-parents et planqué le tout « dans une mallette métallique (...) au sein d’une compagnie de Sécurité des biens » de votre beau pays, dont le gouvernement fait bien des misères à la chouette démocratie géorgienne si j’en crois mes journalopes préférées. Redoublant de prudence face à vos trouducs par alliance, vous avez carrément « insisté auprès de la compagnie de sécurité pour que [votre] mallette soit gardée avec un maximum. (sic) »

 

L’engin se trouve actuellement sous bonne garde chez « une compagnie de garderie (sic) de bien en Angleterre » et, bien entendu, vous comptez sur mon aide pour la récupérer. Je sèche discrètement une larme en pensant à vos malheurs, vous dont la belle-famille « ont (sic) à plusieurs reprises tenté deporté (sic) atteinte à [votre] vie pensant qu’à [votre] mort tous les documents légaux des bien (sic) que possédaient (sic) [votre] mari leur reviendraient de plein droit (sic ad nauseam). » Il y aurait un pourcentage pour moi en récompense de mon dévouement, ce qui paraît tout de même la moindre des choses.

 

La délicatesse élémentaire voudrait que je vous communique tout d’abord mes sincères condoléances. Or je suis un rustre - pas un homme sans manières ni éducation, mais volontiers grossier et brutal, selon la définition de Robert Petit, édition 2007 (un cadeau de mon papa, il faudra que je vous parle de lui dans une prochaine lettre.) Vous comprendrez donc que je me permette de ricaner bêtement à l’annonce de votre veuvage. Est-ce ma faute à moi si feu votre mari était un queutard, écumant les bouges de Pattaya pour se fournir en mia noi

 

Vous n’aviez qu’à lui faire les cochonneries qu’il demandait et à y convier la petite du troisième chez qui il allait systématiquement demander des sparadraps ou du sucre en poudre. Qui sait les miracles qu’un peu de piment polygame aurait pu produire sur votre libido, avec toutes les conséquences heureuses sur votre mariage et donc les projets de voyage insensés de votre vieux salingue ? Mais je m’égare, comme d’habitude.

 

N’allez pas croire que je choisisse de vous laisser dans votre dèche par pure méchanceté de gros fafanar frustré. Simplement, je ne peux pas être présent sur tous les fronts de la lutte contre l’injustice et l'exploitation. Je suis déjà en affaire avec Désiré-Trésor N’gol-Diop, dont vous avez sans doute entendu parler.  Il s’agit de l’unique survivant de la famille régnante du Bonzanzo Ex-République Populaire du Koukounia Oriental, massacrée en février dernier par les rebelles séparatistes du Front de Libération Démocratique Progressiste de l’Avenir Développé (FLDPAD).  Lui aussi – Ô ironie amère ! – se trouve dans la situation fort déplaisante d’un milliardaire SDF, obligé de sucer des pines à la chaîne pour se payer une heure de connexion dans un cybercafé de la brousse et rentrer en contact avec de généreux Occidentaux comme ma pomme.

 

 

Notez que lui, plus commerçant (l’école de la misère causée par des millénaires d’esclavage leucoderme, que voulez-vous), m’avait demandé une grosse avance pour récupérer son fric, contre promesse d’une récompense à la hauteur de ma générosité humanitaire. A choisir, votre offre eût été plus raisonnable, puisque vous ne me demandez qu’une réponse gratosse avant d’entamer les négociations proprement dites. Mais voilà, je n’ai qu’une parole et je suis déjà en affaires avec machin, là.

 

Je me vois donc contraint de vous refuser le secours que vous espériez, tant il est vrai que ma bonté est connue jusqu’aux confins du monde slave. N’étant toutefois pas un salopard intégral, je vous transmets ma bénédiction, ainsi que quelques conseils. La Vieille Europe ne manque pas de célibataires laids, incultes, cons mais aisément manipulables, et qui ont de la peine à se contenter d’un coup rapide tous les troisièmes vendredis du mois avec des prostituées tropicales (on peut être sexuellement misérable et ne pas perdre toute dignité, vous le comprendrez). Aussi vous enjoins-je à (de ? je ne sais jamais) faire bénéficier vos filles de votre temps de connexion pour vendre leurs charmes rousskis par le même moyen qui nous a permis d’initier une correspondance qui s’annonce, j’en suis sûr, longue et riche.

 

En vous souhaitant plein de courage face aux épreuves que Dieu a choisi de mettre en travers de votre route.

03/09/2008

EPICURISME

Chaleur lourde, humide. Départ pour le lac, histoire de nager quelques longueurs. C'est moins crade qu'une piscine et on n'y croise que de rares barboteurs, restant prudemment près du bord. Mais le lac est agité, pas quarante mètres de parcouru, balloté dans tous les sens, envoyé contre les rochers, je renonce, fait chier, le retour se fera à pied. En sortant de la flotte, je croise un pêcheur, rondouillard et visiblement très optimiste quant à ses chances de bouffer du brochet ce soir.

 

- Alors ? On attrape quelque chose avec des vagues pareilles ?

 

L'homme se fend la poire et répond, avec un accent indéfinissable :

 

- Non !... C'est juste pour passer le temps...

02/09/2008

OH MAMY BLACK

Uncle_Sam_Obama.jpg

 

M'sieur Abelikov gamberge sur la christification du Premier-Candidat-Presque-Noir au Yanquiland. D'autre part, j'apprends avec un peu de retard que ledit sexy, intelligent, enthousiasmant personnage a failli être flingué. Voui m'dame. Comme Martin Luther Chose et Gustave Kennedy, ces deux grands modèles qui semblent avoir été accouplés de force pour produire cette affriolante synthèse du Révamériquain. C'est déjà assez tristoune comme ça, vous direz. C'est que vous vous contentez de peu. L'intéressé a failli se faire trouer son beau cuir brun clair pour des motifs rassisses.

 

Imaginez un peu. Trois-quatre bouseux pâlichons, dont les bobines délirantes semblent être sorties de Fargo, n'auraient pas vu d'un bon oeil un Président Noir à la Maison Blanche.

 

Faut-il être con, quand même.

 

Moi qui suis un Mauvais Citoyen AOC, et qui ai déjà de la peine à pratiquer le Vivre-Ensemble avec ma seule sale gueule, je trouve très intéressante la perspective d'un Président des Etats-Unis Divers. Si je n'étais pas obligé de choisir entre intérêt pour la démocratie mondiale et visionnage de l'intégrale de South Park en V.O. (la vie est une question de priorités), sûr que j'aurais les poches du para farcies de stickers et de gadgets promotionnels. Tous derrière Barak Hussain ! Half-Black Power ! Prions pour l'avènement de la présidence funky !

 

Il faut ABSOLUMENT que Baraque Ng'obama remporte ces foutues élections. Vraiment. Les contorsions sémantiques des afrolâtres yanquiphobes vont exploser tous les records connus quand ils constateront que la politique vis-à-vis des palestochards ne bougera pas d'un poil, que le taux des Frères en prison ne baissera guère et que les zinégalités peineront à s'aplanir malgré l'émoustillant bronzage du Président. Pensez aux fabuleux concours d'excuses et de louvoiements en perspective !

 

La première puissance capitaliste mondiale dirigée par un métis de centre-gauche ! Oncle Sam qui devient Oncle Tom, s'il ne devient pas carrément un Bounty ! Vous voudriez louper ça ?

 

Bien sûr, si un réac atlantiste assumé lisait mes bavures - tout est possible, après tout, sur internette - il pourrait reprocher à ce perfide soutien des motivations antiaméricaines. Plus tordues que celles dont font preuve les obamaniaques occidentaux certes, mais quand même. A ce lecteur imaginaire, je répondrais alors ceci : je ne souhaite pas franchement de mal à l'Amérique de Joe Sixpack. Ou plus précisément : je lui souhaite le même mal qu'à l'Ex-Europe : un effondrement salvateur, un basculement irrémédiable dans le scénario catastrophe que nous ne faisons pour l'instant que frôler.

 

Appelez-ça la Politique du Pire optimiste. Ou n'importe quoi de plus élégant et poétique, je ne trouve pas de jeux de mots présentables, juste là. J'insiste sur l'optimisme de la démarche, et ne cache guère sa fonction parfaitement masturbatoire. Il est impensable qu'un Chippendale friqué, même fleurant bon le R'n'B, puisse faire le moindre mal à l'hégémonie amerloque. Son accession au trône ne serait que l'occasion d'un joli spectacle chez les commentateurs, passant rapidement de la multienculade orgiaque à la gueule de bois désabusée face à la médiocrité prévisible des performance de l'icône en question. Un peit plaisir coupable, stérile, immature, éphémère. Pas de mal à se faire du bien, assène la morale populaire, ce en quoi elle a bien raison, et me fait d'ailleurs penser à mettre de la Dôle Blanche au frais pour ce soir.

 

Il reste entendu qu'à choisir l'option la plus gratinée, c'est encore pour Jessie Jackson que je militerais. Avec Louis Farrakhan comme Premier Ministre. Mais on m'assure que la politique est l'art du possible, manière de dire qu'on fait comme on peut avec ce qu'on a. C'est bien pour ça que je ne fais pas de politique.

 

 

01/09/2008

185 MILLIONS

Une manchette d'un torche-oeil gratuit me demande ce que je ferais avec 185 millions. J'adore les questions idiotes. Je présume que ledit baveux propose une page ouaibe où l'on peut poster ses plus beaux fantasmes, histoire de publier un sondage entre deux pubs pour des usuriers spécialisés dans l'écran plasma. Mais je garde ça pour moi et les trois désaxés qui s'aventurent ici.

En tout premier lieu, j'arrêterais de chercher du travail, ou de faire des efforts pour en garder un. Mais comme je ne suis pas spécialement gourmand, je conserverais mon train de vie actuel. Je m'arrangerais pour avoir des intérêts de 4000 balles par mois, histoire de couvrir les assurances, le loyer, la bouffe et les séances de binge-drinking. Un abonnement aux CFF pour voyager dans le pays. Et puis un gros cadeau à mon garagiste pour qu'il fasse en sorte que ma putain de 125 roule encore dix ans, et atteigne enfin les 120 km/h que promet fallacieusement le compteur.

Ensuite, j'embaucherais régulièrement des assassins. Des gens sérieux, discrets, avec de l'expérience, capables de se procurer des armes chimiques ou bactériologiques. L'idéal serait, bien sûr, de provoquer une guerre civile, en montant les communautés les unes contre les autres. Appliquer le plan anti-capitaliste de Kaczyinski avec la pointe de la technologie moderne. Accélérer le processus d'effondrement social, sans plus attendre de Grand Soir, ni de Petit Matin, pour le simple plaisir du Grand Nettoyage. Transformer les banlieues occupées en brasiers permanents et les beaux quartiers en bunkers frigorifiés par la trouille. Du présent faire table rase, et de la table faire un immense bûcher funèbre.

Je crois qu'un film décrivait un scénario un peu dans ce style. Pour ce que je m'en rappelle, c'était une histoire de terroristes nazis, moins drôle et plus con que Piège de Cristal. Je n'ai vu que cinq minutes, jusqu'à la première croix gammée ou au premier speech adolfien. Ca partait d'un bon sentiment. Mais je crois que ça se finit "bien". Les films avec des psychopathes nazebroques finissent toujours "bien".

Et puis, pour mon seul plaisir, un grand stock de Bas-Armagnac et une B.C. Rich neuve et un gros Marshall. Avec tout ça, il serait enfin possible d'attendre les métastases avec toute la sérénité désirable. J'ai des goûts très simples, somme toute.

Le seul bémol, c'est que je ne pense pas que 185 millions suffisent. Et puis de toute façon je ne joue pas au loto.

 

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14/08/2008

AMITIE ENTRE LES PEUPLES

J'apprends avec une pointe de tristesse que le sieur Nas, causeur rythmique de la Nouvelle York, ne pourra pas intituler son prochain album "Nigger". La confusion lexicale prend de l'ampleur. On avait compris que c'était un mot nazi dans la bouche d'un toubab, et un titre de revendication bravache toute empreinte de dignité post-esclavagiste dans celle d'un lecteur d'Aimé Césaire. Ca paraissait simple, logique. C'est foutu. Il est désormais admis qu'un Noir puisse offenser les Noirs en tournant en dérision une insulte négrophobe. Si ce sont des Blancs antiracistes qui le disent, c'est sûrement vrai.

 

D'autre part, plus personne ne peut ignorer que la Bête Immonde étend ses tentacules jusqu'à l'Empire du Milieu, puisque les méchants ticheurtes antisémites ont été vendus par une boutique tenue par deux Chinoises. Déjà que ces salauds ont interdit à une grosse de chanter pendant la cérémonie des J.O. et qu'ils ont tripatouillé les images des feux d'artifices... Mais où l'horreur s'arrêtera-t-elle ?

 

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 Les lobes pendants sont un signe bien connu de fourberie

12/08/2008

RECYCLOWNS

Ne pas recycler ses piles, c'est mal. Ne pas recycler quoique ce soit, en fait, est vilain. Le recyclage, c'est la communion du laïc, sa participation au néo-Esprit-Saint. On sait tout ça, d'autres l'ont dit mieux que moi bien avant que j'en prenne à moitié conscience. On le sait tellement que ça ressort par les trous de nez des mieux intentionnés. C'est un phénomène semblable à l'oubli délibéré de la capote ou l'incapacité de se rappeler si Adolf Hitler était un peintre ou un militant végétarien. Question de saturation : on finit par noyer le bébé dans son bain et le laisser moisir dans le jus pour que l'odeur fasse évacuer tout l'immeuble.

 

'Inobat, "Interessenorganisation Batterieentsorgung / Organisation d'intérêt pour l'élimination des piles", a bien compris ce mécanisme. Faire la morale aux gens les rend délibérément immoraux, là où ils n'étaient que flemmards ou mal informés. Alors plutôt que de parler de mort planétaire ou de cancer des couilles par ingestion de mercure, ils ont décidé de la jouer finaud. Le principe ? Couper l'herbe sous les pieds citoyens de mauvaise foi. On peut donc se rendre sur http://www.aucune-excuse.ch et tenter de gagner une console de jeu en bidouillant à plusieurs le plus abracadabrantexque prétexte pour ne pas jouer au chien qui rapporte. On y trouvera même un spot officiel qui nous explique bien l'affaire, avec une blondinette très consommable et un pouilleux à casquette dans les rôles-titre. Plus ça sera con, plus on aura de chances de remporter le prix. Exactement comme dans n'importe quelle entreprise, en fait.

 

J'aurais bien participé, mais il faut faire ça en équipe. Ca suppose d'avoir des amis. Alors je vais faire ça ici, tout seul, horriblement aigri en pensant que je ne pourrai jamais faire de la boxe sur un écran en agitant deux télécommandes. (Il paraît qu'il y a aussi un jeu où on peut faire roter des lapins.)

 

Ma bonne excuse pour rembourrer mes poubelles des plus volumineux et incongrus déchets, c'est que j'aime la planète (du moins le coin où je vis, ce qui n'est visiblement plus donné à tout le monde) et que je hais les gens.

 

Aimer pleinement, c'est être capable d'accorder sa confiance d'un bloc, sans pinailler. Or j'ai pleinement confiance en Gaïa. C'est une costeaude. Je sais qu'elle ne crèvera pas de nos excès industriels. Elle poursuivra sa course dans l'espace, fera s'éteindre et renaître d'innombrables espèces à sa surface, modifiera son climat comme une coquette change de bustier, jusqu'à ce qu'elle se fasse bouffer par un soleil devenu, lui aussi, trop obèse pour survivre. Alors, elle recommencera une nouvelle vie dans le cosmos, participant à la glorieuse explosion de l'astre qui nous a donné la vie et qui, en toute logique, nous la reprendra un jour.

 

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Personne ne s'inquiète vraiment du sort de "la planète", qui échappe très exactement à notre volonté. Par contre, les Pastèques sont très soucieux de l'avenir de l'humanité, à commencer par le leur propre et celui de leurs enfants. Pour ces illuminés, "la planète" n'est qu'un gigantesque hôtel. Quand on est bien élevé, et surtout quand on veut dormir sans se boucher le nez, il est préférable de ne pas chier sur le lit où l'on projette de se coucher. "Logique", comme ils disent dans la pub. Le calcul est donc simple : il ne faut pas transformer notre environnement en poubelle si nous ne désirons pas y claquer avant l'âge dans les remugles toxiques des industries (dont celles qui fabriquent les composants de la Wii, mais assez de mauvais esprit).

 

Je n'ai pas pris le temps de chercher bien loin, comme d'habitude, je l'avoue. Mais je crois qu'un tel sommet d'égoïsme déguisé en altruisme courageux et civique citoyen pardon, ça n'a pas son précédent dans l'histoire récente.

 

Ce qui menace non pas l'équilibre mais la simple beauté de la Terre et l'agrément d'y vivre, ce n'est pas la "pollution", c'est le grouillement humain. Nous sommes tout simplement trop nombreux, en plus d'être trop gourmands. Il y a un gigantesque nettoyage à faire, sur tous les continents. Passer de sept milliards à quelques centaines de millions, voilà la priorité, voilà l'exigence, voilà la seule optique raisonnable. L'écologie véritable s'oppose à tout humanisme. Il n'y a pas à revenir sur ce point. De toute façon, n'auraient besoin d'explications laborieuses que des gens à qui nous n'avons rien à dire et qui ne liront pas ceci.

 

Heureusement, la Nature est bien faite et toutes les pièces sont en train de se mettre en place. A force de déforestation, de dégazage sauvage, d'urbanisation hallucinée, de bétonnage à qui mieux-mieux, de démocratisation de la bagnole, les terres émergées pourraient bel et bien devenir invivables pour l'Homme. Il laissera alors sa place aux insectes et à la vermine, les seuls occupants légitimes du globe puisqu'ils résistent absolument à tout.

 

Le hic, le seul, c'est que notre éradication prend un temps fou.

 

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Avant de nous éteindre, nous allons devenir, à chaque génération, plus mous, plus gros, plus gris, plus déprimés, plus déboussolés, plus incultes, plus sujets à des centaines de petites maladies incapacitantes, obligés de prendre pilule sur pilule pour bander, digérer, dormir, se réveiller, se concentrer au boulot et se mettre la caboche sur "off" en présence de la majorité de morts-vivants qui nous entoureront. Plus Le Dernier Homme durera, plus absurde sera sa semi-existence. Et c'est justement de prolonger indéfiniment cet atroce coma que nous proposent les toqués du Développement Durable. Alors qu'il faudrait, bien au contraire, accélérer le mouvement, provoquer autant de catastrophes que possible, saccager définitivement ce coin de planète où nous n'en finissons pas de crevoter.

 

Mon geste citoyen consiste donc à agraver la situation, à ma toute petite échelle, en contribuant délibérément à rendre le monde occidental aussi laid et puant à l'extérieur qu'il l'est à l'intérieur.

 

Si je gagne le concours, j'échange la Wii contre mon poids en bière artisanale ou en terrine de lièvre au poivre vert. Brasseurs no-life et charcutiers otakus, pensez à prendre contact.