28/02/2009
LA RESISTANCE DESESPEREE EXPLIQUEE A MES FUTURS MOUTARDS
Si l'on ressemble à ça:
... et que l'on croise, désargentés et bousculant les conventions sociales, des poètes de la rue qui ressemblent à ça:
... eh bien l'on a quelques chances, malgré une donne dose de culot et un talent inné de négociateur, de finir un peu comme ça :
On est d'accord que c'est ennuyeux.
Quand on est confronté à cette perspective et que la fuite n'est pas envisageable, l'instinct commande une obscène servilité. En se couchant et en n'opposant pas de résistance, on se dit qu'on aura peut-être mal moins longtemps, que les charognards se lasseront plus vite. C'est un comportement que l'on retrouve chez les insectes comme chez les mammifères, et qui marche parfois. La logique du truc est solide : puisqu'on n'a aucune chance face à l'adversaire et que ça va mal se passer de toute façon, autant ne pas en rajouter et attendre la fin de l'orage.
Là où la logique ne colle plus avec les faits, c'est quand on réalise que la couleuvre est quand trop large pour qu'on l'avale sans s'étouffer. Etre une victime, soit, on ne choisit pas toujours - mais une victime résignée, qui n'aura rien fait pour se manger les coups avec un tantinet de dignité ? Ce n'est acceptable que si la mort est assurée. Après la cassée de gueule, il faut continuer à vivre avec les séquelles physiques, certes, mais aussi et surtout le visage d'une lavette en face de soi tous les matins en allant aux chiottes. Une atroce dérouillée est clairement préférable.
Le courage ne se commande pas, et en situation de crise on est souvent surpris de ses réactions. On peut être d'humeur égale en temps de paix, et aussi bien se pisser dessous que foncer dans le tas à l'aveugle quand on est menacé. Il n'y a pas de règle, donc pas de conseils à donner à quioncque à part ceci : si tu ne peux pas te casser et qu'un enculé trop fort pour toi veut absolument se payer ta peau, vends-la lui le plus cher possible. Les gnons que tu rendras seront peut-être dérisoires, pas un sur deux n'atteindra sa cible et tes efforts pour te défendre feront ricaner les hyènes supérieures en nombre et habituées aux saloperies. En d'autres mots, tu vas t'épuiser pour rien, mais ce n'est pas comme si tu avais le choix. Sans contre-attaque, si minime soit-elle, les années qui suivront auront un goût de merde persistant, que rien ne pourra couvrir. En fin de compte, si l'ennemi ne te tue pas, c'est toi-même qui te flinguera à petit feu, à coups de regrets, de ressentiment, de honte et de dégoût.
Voilà qui devrait régler pour toujours la question de l'utilité de notre démarche de blogueurs post-fafs. L'Occident est mort, les parasites dansent sur sa carcasse, les nécromanciens de la mémoire le ressuscitent chaque jour pour le seul plaisir de le juger, l'humilier et le mettre à mort encore et encore. Nous nous pensions révolutionnaires parce que nous espérions une révolution, une occasion de coup de force, un retour de manivelle, un changement brutal dans la mentalité de Monsieur Moyen, qui le ferait passer du camp de la peur au camp de la haine. Mais la révolution a déjà eu lieu, avant notre naissance, et elle nous a baisé à vie. L'effondrement libérateur que nous attendons n'arrivera pas, parce qu'il s'est déjà produit, et c'est parce que nous vivons parmi les décombres de notre civilisation que nous avons cette sensation indicible de n'avoir plus grand-chose à perdre, ni à défendre.
Collabos sponsorisés par l'Etat, corruption culturelle systématique du Marché, trahison délibérée de toutes les élites, planification continentale de la substitution ethnique, évacuation de toute figure paternelle et valeur masculine dans notre quotidien, taux d'abâtardissement exponentiel, fécondité en chute libre, vérouillage irréversible de l'industrie de la malbouffe, enflicage total avec l'assentiment souriant du citoyen festif, complicité unanime de la machine médiatique, nous ne sommes riches que d'ennemis, d'obstacles, et de problèmes insolubles. Et contrairement à ce qu'affirme l'inoxydable optimisme rital, ça ne nous rapporte pas beaucoup d'honneur. Mais l'honneur, c'est pourtant tout ce qu'il nous reste, par lambeaux palpitants, qu'on ramasse comme on peut dans notre lounge-abattoir zéropéen. Voilà où nous en sommes, avec nos pauvres petites notes, qu'on griffonne à l'arrache, dans le vertige d'une colère si inhumaine qu'elle nous ferait tomber dans les pommes si on n'avait pas l'alcool, les potes, les femmes, la baston et la musique pour nous convaincre d'essayer encore, de durer encore un jour, de tenir jusqu'à l'aube prochaine, juste pour voir.
Nous ne changerons rien avec nos écrits ridicules et égocentriques. Nous n'apprendrons à personne, rien qui ne soit évident aux yeux qui ne sont pas encore crvés par MTV. Nous n'allons accélérer aucune crise sociale. Nous ne serons les francs-tireurs d'aucune guerre de libération nationale. Nous ne marquerons pas la planète par notre passage, sauf en y déposant des gamins dont le cuir craquera tout autant que le nôtre par trop de hargne contenue. Nous ne serviront à rien ni à personne.
Mais nous continuerons quand même pour ne pas devenir aussi gris et froids que la Zone.
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25/02/2009
ANTIFAPSCHHIIT
La science humaine, fébrile et citoyenne, se demande si la relative discrétion du fâschÿsme en Europe depuis 1945 ne cache pas une vilaine anguille brune sous roche démocratique d'apparence. (Attention, document hyperchiant; à ne lire que si on est curieux du bruit que fait l'antifascisme d'Etat quand il se dégonfle.)
Ce silence ne me dit rien qui vaille, marmonne l'Indymediana Jones qui sommeille en chaque sociologue. Il prend son fouet, son chapeau, sa chemise négligemment ouverte (la cravate c'est facho) et il se rue dans la Dernière Croisade pour faire avorter tous les Ventre Féconds qui hantent les ruelles de nos riantes bourgades cosmocoprolites. Où sont les faaaafs ? Auraient-ils perdu leur flamme, flamme, flamme, flamme ?
Le résultat ? Limpide. Qu'on en juge : l'estremdrouate attire des jeunes pas toujours fauchés et illettrés, et les médias en parlent trop, volontiers en exagérant pour vendre du papier. La solution ? En parler, en parler encore, en parler beaucoup plus, en faisant des pointages réguliers, et en rappelant à tout le monde que c'est mal MAIS sans être moralisateur, voyez ?
Ce qu'il faut, c'est expliquer au Suisse moyen, ce sale con aigri, bigot, xénophobe, mentalement déstructuré et qui jette sur l'Ôtre la faute de son angoisse de vivre dans un monde Divers (je peux continuer des heures comme ça, me cherchez pas) - lui expliquer, donc, que si on lui demande de baisser son froc et fermer sa gueule, ce n'est pas parce qu'on le déteste. Au contraire : on fait ça pour son bien. C'est comme les cinq luits et frégumes par jour, c'est par souci de sa santé. Ne pas aimer voir ses semblables se diluer dans un porridge bâtard de crédit-conso, de tam-tams électroniques et de téléputanat, c'est une maladie. Demandez conseil à votre spécialiste et lisez la notice d'emballage avant de mettre votre gode de rééducation.
Ne relâchons pas la Vigilance Citoyenne.
Plus c'est petit, plus c'est fourbe.
Du papier de soie autour de la cravache, un bonbon mentholé pour parfumer les crachats, et surtout bien prendre le temps, avec des mots simples (faible niveau d'instruction, vous savez) d'expliquer au criminel au patient que le traitement nous fait plus de mal à nous qu'à lui. C'est que nous, on croit à la démocratie, voyez ? Alors ça nous fait mal d'en violer tous les principes pour la maintenir sous perfusion et sous contrôle.
A l'exception des torche-cul gratuits, toujours premiers sur la putasserie, la "grande" presse romande elle-même n'est pas convaincue et n'est pas loin de se demander si tout ça valait qu'on y consacre quelques millions. Les pâles bricoleurs qui ont consacré six ans de leur vie à compiler des brèves de comptoir sur les skins helvètes, se justifient en disant qu'au moins, maintenant, on a des platitudes étayées par des beaux graphiques.
Mais pas d'inquiétude pour les concepteurs de bazookas à tuer des moucherons. Si l'un d'entre vous a besoin de quelques poignées de biftons pour un projet de lutte contre le wacisme par la peinture à doigts ou le jonglage de légumes frais, n'hésitez pas à vous annoncer, Berne aura toujours du pognon pour tout le monde.
17:42 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (1)
23/02/2009
CAMP DES SAINTS
Pour faire face à l’accroissement des requérants qui lui sont attribués par Berne, l’Etablissement Vaudois d’accueil des migrants a besoin de plus d’appartements. Il récupère donc ceux qu’il possède et qui sont occupés par des personnes en situation régulière.
Entre deux cartes de vœux, une lettre de résiliation de son bail au 31 mars. Le 24 décembre dernier, Nathalie Troillet est choquée. Locataire depuis 1993 (…), elle apprend qu’elle a trois mois pour se reloger. Avec ses trois voisins, qui ont reçu le même courrier, elle est d’autant plus estomaquée en apprenant dans la missive que des requérants d’asile reprendront les appartements en question. (…)
24 heures, 23 février 2009, page 22
Et maintenant, pour ceux qui aiment les sous-titres et les prophéties...
- Monsieur, Madame, nous venons vous protéger. Les privilèges, vous le savez depuis minuit, ont vécu ou tout au moins faut-il les partager. Avec les travailleurs du tiers monde et, plus tard, tous ceux qui s’apprêtent à les rejoindre. Déjà, les rues sont occupées. Dans quelques minutes, peut-être, débarqueront chez vous des familles entières pour lesquelles vous devrez vous serrer, bon gré mal gré. Votre salon deviendra campement. Pour nos frères malheureux [281] qui se crèvent à votre service et sans lesquels vous ne pourriez vivre, ce ne sera que justice. Cependant, nous autres (étudiants, princes, fils de chef, professeurs, diplomates, intellectuels, artistes, stagiaires de tout et de rien au choix…) nous sommes hommes de goût, pénétrés de votre culture. Nous apprécions votre art de vivre. Nous tenons à la conservation d’une certains ambiance raffinée à laquelle nous devons tant. (Très bien trouvé, cet argument-là l’emporta le plus souvent.) Le mieux serait que nous nous installions chez vous. A deux ou trois, pas plus. Mieux vaut partager avec nous dans une certaine communion d’esprit que de céder à de pauvres hères ignorants, pas bien méchants mais qui ne respecteront rien. Madame, Monsieur, le temps passe. Quand d’autres sonneront à votre porte, il sera plus prudent, croyez-le, qu’ils découvrent des visages noirs. Laissez-nous faire et cachez-vous…
Leur bonne mine décida, diction choisie, chemise immaculée, cravate sobre, lunettes d’écaille. Entre deux maux, se dit le bourgeois acculé, autant choisir celui qui se présente le mieux. Au moins ceux-là sont-ils propres et parfumés. Canaille snob vaut mieux qu’honnête nègre grossier. Gentleman, il respectera ma fille. On minaude : « Venez donc visiter les lieux. Vous pourriez vous installer là. Le canapé… Un lit, peut-être ? Mais si, mais si, la moindre des choses ! Nous avons deux salles de bains, c’est facile ! Et puis, ce n’est peut-être pas pour longtemps ? » Tomba le couperet :
- Si, Madame, pour toujours.
Eh oui ! pour toujours. Les rats ne lâcheront le fromage « Occident » qu’après l’avoir dévoré tout entier et comme il était gras et de belle taille, ce n’est pas pour demain.
Jean Raspail, Le Camp des Saints, p. 280, 1973
Un intrus s'est glissé dans cette image, et va se faire dégager
du continent en disant "merci" et "encore".
Trouveras-tu lequel ?
22:09 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (4)
16/02/2009
COMMENT PASSER POUR UNE VICTIME (ET PAS JUSTE POUR UNE CONNE)
Plus jamais ça ! ni ça d’ailleurs...
Discwiminés, discwiminées,
Nous savons bien, nous autres citoyens chuiches conscientisés et globaloresponsables, que le fléau de la peste en pantalons-golf n'est jamais bien loin de nos paillassons innocents. Mais il reste encore trop de seuches hostiles à la différence qui continuent à dire Nein pour un oui et à sortir les battes à clous gammés (les plus vicieux) pour un non. Nous savons qu'il faut alerter l'opinion assoupie sur les dangers des fantômes de la Troisième Raichle, et pas qu'un peu. MAIS : nous savons aussi que crier au loup quand il n'y a qu'un yorkshire asthmatique, au bout d'un moment, c'est contreproductif. C'est triste mais c'est ainsi.
Beaucoup d'entre vous, dans leur rage toute nelsonmandelienne de vous battre pour vos droits, risquent de commettre de regrettables erreurs de communication, et de rater votre coeur de cible, à savoir les bons chuiches disposés à s'écorcher le dos au martinet de la repentance démocratique. Ne laissez pas les arnaqueurs et les profiteurs vous piquer des parts de marché ! Voici quelques conseils qui vous permettront de conserver votre aura de néo-christs exotiques:
1) Tâchez de vous faire VRAIMENT agresser avant de convoquer la presse pour pleurer sur vos malheurs. Si vous êtes démasqués, même si c'est pour la bonne cause, la raideur intellectuelle helvète poussera les chuiches à vous considérer comme un malade et vos amis dans les médias seront forcés d'étouffer l'affaire en catastrophe, vous privant de votre tribune gratosse. Repérez les bars fréquentés par un nombre anormal de Blancs propres sur eux, et déclenchez une bagarre avec les cheveux les plus courts. Mais ne soyez jamais seuls ! Un complice discret devra pouvoir filmer la scène depuis une poubelle toute proche, afin de confondre les saligauds. Faites en sorte de prendre un maximum de coups au visage, qui font des marques très photogéniques et qui ne devraient pas vous valoir trop de séquelles.
2) Si aucun Blanc propre ne répond à vos insultes, vous pouvez évidemment vous graver des runes et des citations de Faurisson dans la graisse. MAIS : ne le faites pas seul, il semblerait que la police dispose d'experts capables de voir si c'est du pipeau ou pas. Là encore, demandez l'aide d'un complice. Il faut des tripes bien accrochées, donc adressez-vous directement aux collectifs qui vous aident habituellement à vous planquer ou à obtenir des allocs : ces milieux regorgent de sociopathes qui ne reculeront devant rien pour vous intégrer de force, pas même devant la torture de leurs principales "ressources humaines."
3) Si vous êtes une femme et que vous voulez rendre les nazis responsables d'une fausse-couche, il est indispensable que vous vous fassiez engrosser quelques mois avant l'opération. Là encore, des flics scrupuleux jusqu'à l'obsession pourraient ne pas se contenter de votre parole. Rappelez-vous que la police est un nid de fâchysses et qu'un agent, contrairement à un humanitaire, a tendance à ne pas croire un homme sur parole juste parce qu'il est né dans un pays chaud. Attention ! Si vous n'avez pas toujours été une femme, vérifiez que les services de police n'en soient pas informés. Ils pourraient chipoter et révéler à la presse votre masculinité passée. Ces détails ne regardent évidemment personne, et de telles méthodes sont évidemment fachysses. Mais si la presse révèle que vous n'avez pas d'utérus, cela pourrait gravement à votre crédibilité.
Courage ! Nous vaincrons parce qu'ils sont les plus cons !
22:05 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (9)
DU NOUVEAU DANS LA BIBLIO
Faut-il croire à Dieu pour lire la Bible avec profit? J'estime être un bon exemple que non. En ayant apprécié les extraits fournis par Gripari dans son indispensable Evangile du Rien, je me suis attaqué, il y a dix ans, à l'Ecclésiaste. On m'aurait parlé plus jeune de cet ovni, si décalé par rapport au reste du bouquin qu'on le jurerait apocryphe, il se peut que l'agnosticisme m'ait moins radicalement séduit. Mais ce qui est fait est fait, passons.
J'ignore à quelle sous-embranchement de chapelle socialiste les gens gravitant autour de l'Encyclopédie des Nuisances croient ou croyaient appartenir. Leur attachement aux notions de patrie, de lignée et de retour à la vie sauvage semble plutôt modéré, pour donner dans la litote. Ils ont eu des engueulades homériques avec des sectaires marxistes dont j'ignore encore plus de choses, ce qui semble prouver leur appartenance à une tribu politique que je n'ai fait qu'effleurer il y a moult lunes. Autant d'éléments qui devraient nous inciter à passer notre chemin : dans notre pauvre esthétique, tout ça sent le collier de barbe grisonnant, le tricot-souvenir de barricade sorbonnarde, voire la signature sur pétition Citoyenne. Seulement, l'esthétique réac, personnellement, elle me fout de plus en plus l'hypertrophie des glandes.
Depuis que j'ai (re)lu l'ami Théo, ce rejet bourrin est impossible.
Bien des réflexions menées par l'ultra-gauche nous parlent, ou devraient nous parler à tous, parce qu'ils constituent des éléments d'une critique globale de l'abattoir-bisounours où nous nous battons contre la folie, le dégoût sans retour et le viol consenti des dernières choses qui nous paraissent sacrées. Il y est question de nausée intégrale face à nos conditions d'existence, de notre transformation méthodiques en ressources moins qu'humaines, de jonctions incestueuses entre des mouvements et des courants de pensée qu'on nous apprend à considérer comme ennemis mortels. Il y est question de légitime vengeance contre des gens qui ne nous sembleraient pas, à nous autres militants et repentis, si prioritaires et si dangereux que cela. Il y est question d'ingénierie du mal-être et de rentabilisation des compensations honteuses auxquelles nous avons TOUS recours, sans jamais l'admettre, pas même face à nous-même, et moins encore face à ceux que nous avions l'audace imbécile d'appeler nos "camarades".
Mais il est nécessaire d'assumer cet état de prostration que nous camouflons à grand renfort de flexions, de slogans et d'obscurantisme jouissif. Nous ne tenons guère mieux sur nos pattes que les indics crasseux qui croient saper le Capital en dénonçant des skins ados à la gendarmerie. Ce n'est pas une question de "bonnes" convictions, ni de détermination virile. Pour quiconque n'est pas une bête brute - et ce n'est pas pour rien que nous sommes si nombreux à regretter de ne pas l'être - il n'est pas matériellement possible d'être heureux et de mener une vie équilibrée dans la situation sociale actuelle. Les plus solides et les plus droits d'entre nous sont soumis aux mêmes pression que le bétail à Starac' et ganja, peut-être bien plus. Qui parmi nous peut se réclamer d'une famille saine, nombreuse, unie ? Qui peut compter plus d'un ami véritable, éprouvé par les crises et incapable de trahison?
Nous ne voulons pas poursuivre encore bien longtemps des existences que chaque parcelle du monde moderne contribue quotidiennement à rendre plus humiliantes, plus sales et plus absurdes. Mais il est vrai aussi que nous ne voulons pas nous résoudre à la corruption, l'extinction lente, ou la Dilution Finale de la colère dans le picrate. Nous ne voulons plus ne faire que survivre moralement et nous ne voulons pas crever en tant que culture. Ca laisse assez peu de choix. Il faut apprendre à se battre, couper les laisses qui nous attachent aux épiciers planétaires, faire beaucoup de moutards, et surtout garder tous nos sens en éveil, quitte à se déchirer le cuir à la cravache pour repousser le sommeil.
Se marteler la poitrine comme un gorille ne va pas suffire. Il nous faut des armes, de toute nature, et s'il faut faucher des munitions à l'ennemi, pas question de se gêner. Cailloux, boulons, crottes de chien, qu'importe: avec un bon lance-pierre, on peut balancer n'importe quoi à la gueule de nos pourrisseurs.
En conséquence de quoi, histoire d'alimenter ce blog nombriliste, fétichiste du dégueulasse et qui n'a jamais cherché à se faire comprendre de quiconque, j'ajouterai progressivement toute la littérature qui me semble apte à secouer en nous ces instincts de colère qui ne dorment plus, mais qui luttent encore pour sortir du coma. Considérez ça comme une forme de L Dopa intellectuelle ; vous prenez, vous laissez, vous ricanez, vous ignorez, vous faites profitez les autres, je m'en tape. Et rien à foutre si ça me classe dans la catégorie tellement en vogue des natios qui se barbouillent avec un vernis de gauchisme pour faire plus "socialement responsable".
Extrait pour donner une idée à ceux qui ne connaissent pas ou qui ont oublié. Le texte est paru en 1998, et il est toujours d'actualité. A mettre en parallèle avec la trouille masturbatoire et préventive à base de « pic du pétrole », de fonte des calottes glaciaires, d’extinction de milliards d’espèces animales… et des antidotes à cette panique (et pas du tout des solutions à ces problèmes) que sont les ampoules à basse consommation, les voitures électriques, les légumes bio et autres arnaques que l’on nous fourgue comme apaisement d’une mauvaise conscience qu’on nous a préalablement et délibérément imposée.
« L’identification de l’individu à la puissance qui le domine est le trait caractéristique de cette mentalité : Jonas parle toujours de « notre puissance » lorsqu’il évoque la société industrielle. Il sait parfaitement que l’accroissement de cette puissance technologique mène au désastre humain, à l’anéantissement de toute liberté et autonomie, mais il préfère envisager cela non comme la conséquence logique et inévitable d’une puissance qui échappe à toute maîtrise humaine, mais comme une simple éventualité parmi d’autres puisqu’une espèce de sursaut moral, de grande peur ou de “révolte citoyenne” pourrait peut-être, tout aussi bien se manifester et venir comme par enchantement humaniser la dépossession… En somme, l’effondrement de la civilisation n’est envisagé ici que comme épouvantail, comme une sorte d’Enfer destiné à nous faire trouver sinon confortable, du moins pas si mauvais, le Paradis de la société moderne. » (p.2-3)
La suite et ce qui précède, c'est dans le Bulletin n° 2 de Notes et Morceaux choisis.
09:28 Publié dans Autopsie de la Dissidence | Lien permanent | Commentaires (8)
13/02/2009
JE RENFLOUE LE TITANIC A LA CUILLERE SI JE VEUX
Besoin d’une piqûre de rappel contre la baisse de fièvre homicide ? Le 24 Heures de ce vendredi 13 est fait pour vous.
* * *
(…) une société est en droit d’organiser ses règles de prévention. Exiger, pour tout enfant scolarisé, d’avoir subi une liste de vaccins dûment répertoriés et testés, n’aurait rien d’un scandale. (Edito de Thierry Meyer).
Penser aussi à foutre des amendes à ceux qui ne tiennent pas à jour leur carnet prouvant qu’ils ont mangé leur cinq fruizélégumparjours.
* * *
« Christelle se revendique ‘catholique pratiquante de la génération JMJ ’(miam miam). [elle] regrette la ‘bourde’ du pape, qui a levé l’excommunication pesant sur l’évêque Richard Williamson. ‘Cela ne va pas m’aider à assumer ma foi en société. L’Eglise s’est totalement décrédibilisée entendant la main à un négationniste !’ » Quant à l’aumônier Pascal Devanthéry, il déplore « le virage à droite d’un pape qui se trompe de combat. »
Ces braves gens ont parfaitement raison ; il est temps d’organiser des élections anticipées au Vatican. De toute manière, ça fait trop longtemps qu’on attend une papesse noire lesbienne pro-avortement progressiste, alors si en plus ça permet de mettre un ancien nazi au rancard, on ferait deux coup d’une pierre où bâtir une nouvelle église Citoyenne, n’est-ce pas.
* * *
« Une brésilienne enceinte aurait été mutilée par des néonazis. Trois skinheads auraient tabassé la jeune femme de 26 ans, lundi soir, à la gare de Stettbach (…) Sur son corps, plusieurs sigles, dont les lettres ‘SVP’, ont été gravés à la lame. Enceinte de jumelles, la jeune femme a dû avorter. » Pour son petit ami, « l’agression a un lien avec la votation de dimanche sur la libre circulation. ‘Ils ont fait ça de rage, car le oui a passé.’ » Le consul du Brésil à Zürich, pour sa part, « voudrait savoir 'si ces hommes ont un lien avec le parti UDC. Car ce n’est peut-être pas le cas.' »
Un certain Christoph B., portant un couteau suisse trop propre pour être honnête, aurait été interpellé dans un coin sombre du palais fédéral. Une loi serait en projet, bannissant les couteaux suisses, les Christophe B. et les votations permettant une autre réponse que « oui. » Une fois passée, ce genre d’incidents deviendrait matériellement impossible, affirment les experts. Post-bloggum : bien entendu, tout scepticisme sur la question devra être considéré comme un crime contre l'hum non du négationn non plus merde, une théorie du compl ah chier! le signe d'un grave manque de sensibilité, voilà.
* * *
« La TSR fait rire jaune Dieudonné. La chaîne n’estime pas les propos de Pascal Bernheim racistes. (…) Selon le procureur général Daniel Zappelli (…), ‘ces mots relèvent plus de la boutade et ne doivent pas être considérés comme pénalement pertinents.'»
Nous comprenons donc qu’il n’est pas waciste de traiter un métis de « nègre », s’il ne se montre pas suffisamment antiblanc aux yeux des leucos antiwacistes. Les gens ont décidément la mémoire courte : au vu de ce que l’humoriste avait pu sortir comme saloperies sur les Européens, du temps où il bossait avec le grand, beau et drôle Elie Semoun, on pourrait lui témoigner un peu plus d’humanité.
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« Le pape se réconcilie avec le monde juif en s’associant au ‘pardon’ de Jean-Paul II. »
Christelle cathojiemji ne doit pas être au courant. Ou plutôt si, mais ça ne doit pas lui paraître suffisant. C’est normal. Après un scandale d’une telle proportion, il faudrait un « signal fort », comme on dit. j’exhorte donc tous les catholiques Citoyens à se convertir massivement au judaïsme. Mais attention : un judaïsme de deuxième classe, avec condamnation à l’Enfer chrétien malgré tout, et obligation de s’excuser encore pendant quelques siècles.
* * *
« Pour la première fois, une chaire féminine est créée à la haute école, sous l'impulsion de SwissUp. Vital. C’est par ce mot que Patrick Aebischer, président de l’EPFL, définit l’apport des femmes à l’Ecole polytechnique. ‘Elles enrichissent la science. Les éléments culturels qui empêchent une grande partie des femmes de s’intéresser à des branches comme la microtechnique doivent être surmontés. »
Et si après ça ces connes ne s’intéressent toujours pas à une carrière d’idiot savant, on mettra en place un quota maximal de mecs par classes, à ne pas dépasser sous peine de castration publique. Ces messieurs n’y trouveront rien à redire, d’ailleurs : « Les hommes ne risquent-ils pas de trouver un goût amer à cette chaire qui leur est inaccessible ? ‘Nous n'avons pas eu de remarque dans ce sens.’ »
* * *
Questions posées à Céline Shoeni, historienne, université de Lausanne :
« Que cherchez-vous ?
- A comprendre comment s’organise l’inégalité entre hommes et femmes dans les sociétés contemporaines (…)
- Dans quel but ?
- Atteindre une société plus égalitaire, remettre en cause l’existence d’une identité féminine et masculine figée, auxquelles on devrait correspondre et se soumettre. L’égalité entre les sexes n’est pas une conception abstraite ! »
Résumons :
* * *
« Joute d’images autour de l’islam. (…) Evoquer l’islam en signifiant sa complexité tout en s’interrogeant sur la pauvreté des bribes d’images que l’Occident en retient, tel est le thème qu’ont voulu aborder Yan Duyvendak et la dramaturge Nicole Borgeat (…) ‘Le thème de l’islam est trop complexe pour que chacun d’entre nous, simple sujet pensant, puisse en appréhender autre chose que des fragments’, explique Yan Duyvendak. »
Absolument d’accord : j’ai toujours pensé, en le taisant de peur de passer pour un fâchysse, que cette histoire de « religion de paix et de tolérance » c’était vraiment réducteur et caricatural. Je l'affirme maintenant : c'est un cliché véhiculé par de mauvaises gens avec de mauvaises pensées. Les musulmans ont le droit d’être aussi salauds, obscurantistes, sectaires et sanguinaires que les chrétiens ou les juifs. Ah non, pas les juifs, mille « Pardons. »
* * *
« Pour la Saint-Valentin, une majorité de téléspectateurs [français] aimeraient passer la journée avec les présentateurs et journalistes Marie Drucker et Harry Roselmack. »
Frocards, vous êtes lamentables d'égoïsme. Si vous voulez un jour avoir votre propre Obama à l'Elysée, il ne faut pas accaparer ces deux-là pour votre seul petit plaisir bourgeois, il faut au contraire les accoupler, et le plus vite possible. Combien de temps allez-vous tolérer que les Etats-Unis, ce pays de bouseux illettrés, surarmés, obèses et ultranationalistes, continue à vous donner des leçons de progressisme post-racial ! Encore un effort, si vous voulez que la République vous fasse crever en beauté !
15:11 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (1)
11/02/2009
EXTASIONS-NOUS DEVANT QUE DALLE
Dans la famille Commentaire-le-plus-con-du-mois, je voudrais le fils, à savoir Jacques-André Haury, écolo libéral (mais oui madame), dans les colonnes du 24H du 11 février.
"Le 27 septembre dernier, Whitney Toyloy était couronnée Miss Suisse. La presse s'est plu à relever see origines multiculturelles. Anne-Catherine Lyon a même jugé important de reconnaître son mérite en se rendant personnellement au Gymnase d'Yverdon pour féliciter la lauréate. Y a-t-il plus bel exemple d'intégration?"
Quelqu'un pourrait-il expliquer à M. Haury la différence entre reconnaissance du mérite et discrimination positive ? Il a l'air d'avoir loupé la classe le jour où ce chapitre a été abordé.
Rappel des faits :
A-C Lyon, Cheffe (sic) du Département de la formation et de la jeunesse, gauchiste pur jus, s'est déplacée pour cautionner un événement considéré par toute féministe conséquente comme dégradant pour la femme et glorifiant la Potiche. Si on a vu sa physionomie délicate et sympathique à ce grand moment culturel, c'est UNIQUEMENT parce que l'heureuse élue a dans les veines du sang d'à peu près n'importe où sur la planète, voire plus loin encore. Pauvres socialos, quand même. Le cul coincé entre obligation de branlette sur tout ce qui semble multiculti, et rejet doctrinaire de l'ultra-sexualisation de la gonzesse par les vendeurs de papier et de coupe-faim porno pour gonades célibataires. Ca ne doit pas être fastoche tous les jours.
La branlette médiatique qui a suivi le couronnement a pratiquement égalé l'obamania, et son obscénité métissolâtre était encore soulignée par le fait que la candidate, certes pas plus laide qu'une Rihanna, ne cassait pas spécialement de briques par rapport à d'autres concurrentes. J'imagine avec une certaine fascination les vomissures éjaculatoires auxquelles on nous aurait conviés si c'était la beaucoup plus colorée Nancy Kabika qui avait été élue…
Retour à nos méchouis : cet énième non-événement n'est pas une preuve que l'intégration marche au mérite (le thème du commentaire hauryble). C'est tout au contraire une démonstration flagrante que n'être pas 100% Blanc est considéré, par les intellectuels et plumitifs occidentaux, comme une qualité remarquable, un statut donnant lieu à ce qu'on pourrait appeler des "privilèges de compensation pour hérédité difficile". Ancêtres allochtones ? Z'ont sûrement souffert d'un génocide ou d'une colonisation quelconque par des Européens. Hop, une totoche et deux heures d'antenne en prime-time pour vous consoler!
S'il y a "intégration", elle ne concerne pas directement nos merveilleux Divers, censés avoir assez souffert pour être enfin reconnus A LA FOIS comme pleinement différents des sales Seuchs wacistes ET totalement semblables aux bons Chuiches pas wacistes.
L'intégration qui est en train d'être accomplie, c'est celle de ces mêmes Divers en tant que mercenaires culturels, en tant que fétiches animistes vivants, dans la grande machinerie du marketingue mondial, où les laids jouissent d'un Droit Opposable à être trouvés beaux, où la connerie est considérée légalement comme une forme alternative d'intelligence et où ce vieux "girl power" déjà oublié (parce que passé dans les moeurs) a enfin permis de réconcilier haine vaginocrate et putanat, dont le mélange constitue l'idéal féminin contemporain.
Le message derrière la médiatisation de tous les Harry Roselmack, Whitney Toyloy, Barak Obama et autres "symboles" de mes deux, ce n'est pas que la Vieille Europe s'ouvre à l'avenir joyeusement abâtardi : c'est que les Divers sont désormais considérés par le Marché comme des marchandises rentables, au même titre que les leucos avachis, et que nous sommes désormais tous frères dans notre perte de toute véritable liberté, Noirs, Blancs et Gris bien rangés par multipacks dans les rayons de la supérette mondiale.
18:09 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (5)
07/02/2009
L'INSURRECTION
Ricanez puristes, méprisez droitards : il faut lire L'Insurrection qui vient, pour les mêmes raisons qu'il faut lire La société industrielle de Saint Théo. Les deux oeuvres, souvent maladroites, pas exemptes de verbiage ou de naïveté, ont la qualité primordiale de revenir aux basiques et de tenter un tour d'horizon des vrais problèmes actuels. La tendresse du Comité Invisible pour les chacals de banlieue, sa poésie un peu mièvre, ses solutions à l'emporte-pièce, son espoir imbécile d'une explosion sociale prochaine tout ça n'a pas d'importance. Seul compte la vulgarisation et le rappel des évidence, en des temps où personne, j'insiste - PERSONNE - n'est foutu de proposer une vision du monde simple, cohérente et radicalement opposée aux conditions de notre éradication culturelle.
Voilà pourquoi je rends ce texte dispo ici, catégorie Evangile de Sainte Colère. Tout en sachant que les intéressés l'auront déjà trouvé ailleurs, et que ceux qui devraient le lire n'en auront pas grand-chose à foutre. Il contient des explosions de fureur lucide qu'aucun homme droit et encore capable de coups de rage n'a le droit de traiter par-dessus la jambe. Lisez-le, faites-le lire, gambergez dessus, faites vos propres commentaires, ajouts, corrections, objections.
A part ça, j'ai enfin foutu les pognes sur un scanner digne de ce nom, ce qui devrait me permettre de faire tourner quelques autres bouquins aussi indispensables que sortis des mémoires ou n'y ayant jamais mis les pages.
20:38 Publié dans Autopsie de la Dissidence | Lien permanent | Commentaires (3)
06/02/2009
DE LA MAÎTRESSE D'ECOLE ENVISAGEE COMME ENNEMI PRIORITAIRE
Pour intégrer les allogènes, il suffit de ne pas leur faire causer en français.
Fières et enthousiastes, la responsable du Bureau jurassien de l’intégration, Nicole Bart, et l’enseignante enfantine Angela Migliaccio. Elles ont initié un programme «original et novateur», dit Nicole Bart, «qu’on nous envie dans de nombreux autres endroits de Suisse romande», enchaîne la maîtresse enfantine: des contes et légendes étrangers sont narrés par des migrants installés dans le Jura aux jeunes écoliers, dans la langue originelle.
L’objectif est double: pédagogique car il met de l’immersion linguistique aux premiers degrés de l’école (de la maternelle à la 2e primaire) et politique car il sensibilise les petits Jurassiens aux cultures étrangères et permet aux migrants «de parler de chez eux, ce qui constitue pour eux une formidable expérience», note Nicole Bart. (...)
Même à 4 ans, il y a des réactions racistes, reprennent les initiatrices. Cette ouverture interculturelle, aussi modeste soit-elle, incite à l’acceptation et à la tolérance.» Le projet s’inscrit encore dans la philosophie EOLE, un programme d’éducation et d’ouverture aux langues à l’école.
A chaque menace sociale, sa solution adaptée :
19:05 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (6)
03/02/2009
FLIC-HOP
On dirait que j’ai loupé l’événement culturel de la saison : Casino de Montbenon, le vouiquainde passé, festival Au-delà des préjugés, hip-hop à tous les étages et pour tous les goûts. Raphaël Ebinger, couvrant la chose pour le 24heures, nous apprend même que le public délicat, raffiné et divers accouru sur place a pu jouir d’une bien belle ambiance « rythmée par les BITS puissants distillés par les DJ ». Voilà voilà. Il aurait pu parler de concours de longueur de beats que ça aurait pas été moins juste.
Mais la pétole sur le purin, c’est quand même la présence sur place de deux représentants de la police municipale, venus histoire de bousculer leurs vilains préjugés. « Ce monde est beaucoup plus ouvert qu’il ne l’était, admet Jean-Marc Granger, qui a participé à la table ronde en sa qualité de chef de la brigade de la jeunesse. Il y a cinq ans, je ne sais pas si je serais venu, de peur d’être mal accepté. » Le même, s’adressant à ces malheureux abonnés des brutalités flicardières, s’est dit convaincu que « Si certains policiers qui ont toujours une image négative de votre culture étaient présents, ils changeraient d’avis. » Ou de métier ? Après une humiliation pareille, ça serait légitime de rendre son uniforme avant qu’on vous en prive pour trop faible taux d’ouverture sur la racaille différence.
On se réjouit de voir la police organiser un festival Au-delà de la matraque. Il accueillera des contorsionnistes en survêts’ et des logorrhéiques à micro pour leur permettre de se frotter au métier de flic et casser leurs sales petites idées préconçues de wassisses qui s’ignorent. Au programme : stage d’encaissement de crachats et d’insultes de macaques enragés, et techniques d’évitement du conflit même quand la meute d’en-face veut absolument vous faire la peau, consciente qu’elle ne risque somme toute pas grand-chose. Des flics armés qui reculent face à un seul taré, ça s’est déjà vu ; ils savent qu’ils n’auront droit à aucun soutien de leur hiérarchie en cas de dérapage, même légitime. Qu’on se rappelle, pour les autochtones, le foin invraisemblable provoqué par un coup de flashball à Kalvingrad, il y a quelques années. Ou quand deux purs mongols anti-WEF ont bloqué un pont d’autoroute au risque de claquer et se sont retrouvés à l’hosto parce qu’un flic a fait son boulot.
Je pense au fils de Z, un ado un peu agité fasciné par les commandos d’intervention et qui envisage très sérieusement de faire flic. Je pense aussi à W, vieux pote métaleux qui a coupé sa tignasse il y a quinze ans pour entrer dans la police. Je pense encore à ceux qui m’ont coincé une fois ou deux, et avec qui la conversation devenait tout de suite politique dès les formalités réglées. Tant d’efforts, de discipline et d’abnégation pour que dalle. Pour ne pas pouvoir nettoyer les rues de la crasse humaine qui étouffe nos villes. Pour devoir faire des courbettes à la lie de la société, protégée par l’intelligentsia qui nous pousse au suicide depuis plus d’un demi-siècle. Pour jouer au chat sans griffes avec des souris qui se marrent de leur impunité, de leurs sursis pour cause de prisons pleines, du soutien logistique et juridique que leur apportent les collabos les plus glaireux de l’Histoire des colonisations.
J’en entends qui grincent de l’émail depuis au moins un paragraphe. On se calme et on respire. Je parle ici des mêmes flics qui ont collé ma copine pour utilisation de vélo dans une zone piétonne et défaut de vignette. Qui ne sont pas là dans les rues qui chauffent le week-end mais qui collent des bûches aux bagnoles mal garées pendant trois minutes devant les boulangeries. Qui laissent délibérément quinze minutes d’avance aux castagneurs encore mineurs pour éviter d’aller au taquet. Qui sont convaincus que voter UDC constitue le summum de l’engagement politique. Qui haïssent ouvertement les Arabes et se mettent à la colle avec des Thaïlandaises, en se plaignant en douce qu’elles font la loi à la maison. L ’affaire est entendue, je crois.
Ca n’empêche pas de ressentir un peu de compassion, passagère mais sincère, pour les jeunes policiers encore idéalistes qui auront lu les propos de leur « représentant », et qui savent à quoi s’en tenir côté respect mutuel de la part des Lumpen à beatbox. Un bref shoot d'humanité sans conséquence, avant de redevenir un enfoiré post-fasciste punkoïde aux tripes froides et à la cervelle en chômage technique.
21:46 Publié dans La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (5)
29/01/2009
RE : COKE EN STOCK, ON NE S'EN LASSE PAS
En lien avec la note d'en-dessous.
Jérémiades afrocentristes et attendrissement blanchouille, c’est reparti pour un tour – on est plus proche du mouvement perpétuel que du carrousel, d’ailleurs, puisque le carrousel, lui au moins, fait parfois une pause.
24 Heures, supplément Week-end du 22 au 28 janvier, page 3.
Andrea Novicov a décidé d’implanter son Woyzeck sous le soleil des Caraïbes. Il réunit sur ce projet comédiens blancs et noirs pour une création anticonventionnelle.
(Ah ben oui, la mixité et le métissage, c’est révolutionnaire à crever, Christophe Blichtler doit en dégueuler son cor des alpes !)
Interview avec Tania Nerfin, une des comédiennes noires de la troupe.
(Insister sur la couleur des gens, c’est pas nazi si on a sa carte de journaliste.)
Tania Nerfin est originaire de Cuba.
(Quelques détails biographiques avant le premier appel à sortir les mouchoirs…)
Quand elle débarque en Suisse, (…) elle doit faire face à sa différence :
(Ah ? Pas à celle de la population locale ? Bigre, être Divers, ça ressemble à un dédoublement de personnalité…)
…sa couleur de peau et son accent sont un frein à des engagements en tant que comédienne.
(Le monde du spectacle, c’est bien connu, est un nid de crotales réactionnaires. La preuve…)
- (…) Est-ce difficile de trouver des rôles intéressants lorsque l’on est Noire ?
Le théâtre est encore très lié à des clichés. Regardez l’Amérique, c’est soi-disant le pays de la liberté, mais les Noirs n’ont jamais les mêmes rôles que les Blancs.
(Alors que même Omar Shariff a eu le droit de jouer un officier allemand dans La Nuit Des Généraux , c’est injuste. Vite, un remake de Black Gestapo sponsorisé par le Conseil de l’Europe !)
Jamais on ne va voir une femme black exposée comme un symbole de beauté et d’amour : il n’y a jamais de Juliette noire au théâtre ou au cinéma. Les Noirs sont cantonnés aux rôles secondaires.
(Ce salaud de Shakespeare, c’est clair que c’est pas lui qui aurait fait une pièce avec un Noir comme personnage principal. Etats raciaux ? Aussitôt Othello, comme dirait mon pharmacien.)
- Ce rôle, c’est un soulagement ? L’impression que les mentalités évoluent ?
(On vous suce assez les orteils ou vous voulez qu’on vous gobe aussi les mollets ? Y a qu’à demander, vous pouvez me cracher dessus aussi, si ça vous « soulage. »)
Je pense que c’est une porte qui s’ouvre,
(Okaye, les mollets, les genoux, le cul, allez ! On va faire chauffer les glandes salivaires !)
…pas forcément pour d’autres rôles, mais pour le public qui sera confronté à cette pièce. Enfin, il pourra juger de notre capacité à faire passer un message universel quelle que soit notre couleur de peau et non pas juste un cliché.
(Si vous me choisissez pas parce que je suis Noire, z’êtes wassisses. Si vous me choisissez parce que je suis Noire, ben c’est aussi un peu wassisse quand même. Alors on fait un deal : je surjoue à fond ma Noiritude, et vous faites semblant de ne voir absolument rien. Et ouvrez la bouche un peu plus grand, sinon vos dents vont me faire des marques.)
21:39 | Lien permanent | Commentaires (4)
COKE EN STOCK, EPISODE 13897
Un violeur psychopathe peut avoir l'impression de faire l'amour à sa victime, mais la brute ordinaire ne se pose pas vraiment de colles : il ne dégoise des histoires de "consentement" ou de "provocation" qu'une fois face aux flics. Devant son reflet, pas de telles excuses. Il a pris ce qu'il a voulu, fin de l'histoire. Avec nos afrolâtres, c'est exactement la même chose. Ces fils de chienne ne croient pas un instant à ce qu'ils prêchent, et ils ne sont guère pratiquants, sauf pour les paparazzi.
En fin de compte, eux, nous et Monsieur Moyen, voyons la même réalité, avec les mêmes lunettes. Tout le monde ricane en douce de la rage des "quotas", de la mixité organisée par l'Etat, du culte médiatique de l'Homo Cafélactus. Alliés, ennemis ou mutuellement indifférents, tout le monde sait bien qu'il y a NOUS et LES AUTRES, et que l'actuel jeu de chaises musicales ne peut avoir qu'un gagnant. Pour l'instant, c'est NOUS qui perdons. Mais LES AUTRES ne sont pas plus heureux, ni plus à leur place. L'immigration de masse du XXè siècle, c'est le Dîner de Cons à l'échelle planétaire.
Parce qu'il ont beau chanter "J'y suis j'y reste", nos braves colons, ils ne sont pas plus considérés par ceux qui les y ont invités.
D'abord parce que leur besoin en considération est sans fond. Normal quand on n'a que la famine, la misère et l'esclavage comme héritage revendiqué. Comme quoi se répéter qu'on est originaire du très officiel Berceau de l'Humanité, ou que les Pharaons Noirs ont appris la recette de la moussaka aux Athéniens, ça n'a pas l'air de mettre beaucoup de baume au coeur.
Ensuite parce que nos Propriétaires Démocratiquement Elus n'ont pas grand-chose à foutre de quel bruit ou quelle odeur répandent les Ressources Humaines que nous sommes tous à leurs yeux, toubabs et Divers confondus. Le triomphe de la Non-Pensée est si total que leur cynisme affiché, presque candide, en devient limite réjouissant, comme dans cet article du Monde. "Il faut faire plus qu'un leuco quand on débarque d'Afrique". "Extraire un individu de sa Minorité est un investissement." A quoi répondent les intéressés, bien entendu, "Si vous m'aimez pas, c'est qu'vous êtes rien que des wasisses." On attend fébrilement le couplet des théoriciens mixocrates, à base de "Faschysme bras armé du capitalisme".
Cette querelle entre maîtres, esclaves et fourriers est plus assommante que mille rediffusions de La Grande Vadrouille, même si parfois, on se laisse aller à un sourire face à ces bouffonneries archiconnues.
09:45 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (0)
27/01/2009
COLLABOS, ENIEME CHAPITRE
Bonne Nouvelle, Le Mensuel de l'Eglise protestante vaudoise, février 2009, page 11
"Le choeur des jeunes de l'Eglise revient du Bénin. Dominique Tille, son chef, raconte."
(...) Votre tournée comptait surtout des gospels et des negro spirituals, des chants d'origine afro-américaine. Comment avez-vous été reçus au Bénin ?
- Les Africains apprécient quand c'est rythmé, que cela tape des mains. Un solo de basse bien enlevé, c'est l'extase. Il n'y a pas de gospel africain, ce n'est pas dans leur culture, mais ils apprécient ce style, certains le chantent aussi. Nous avons eu le plus de succès avec les chants africains que nous avions appris. (...)
Qu'avez-vous envie de transmettre aux jeunes ?
- Il y a tout d'abord la vie du groupe, quand vous vivez à quarante dans des situations plus précaires que chez nous, avec peu de confort. Les jeunes sont impressionnants, tout s'est passé dans une bonne ambiance. (...) Je veux enfin transmettre la confiance dans le métissage. Il ne faut pas avoir peur de l'autre, les différences sont enrichissantes. Chanter ensemble rend cette idée concrète. Chacun apporte ses différences et cela forme un nouveau tout.
Bref... nihil novus...
18:11 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (4)
25/01/2009
I WANNA BE SEDATED
Au boulot, l'autre jour.
L., un peu pâle: "Tu as vu, Daniel Albrecht ? C'est impressionnant, putain..."
Non, j'ai pas vu Daniel Brecht machin, là. C'est qui, il fait quoi, je suis censé savoir, on va me faire passer un examen, c'est facho si je sais pas, je dois payer une tournée si je confonds avec Andrew Eldritch, est-ce qu'on pourrait me foutre la paix oui ?
L., encore un peu plus pâle, les yeux ronds : "Tu sais pas qui est Daniel Albrecht ?"
Non. Passons. J'ai envie d'être impressionné, moi aussi, c'est chouette de ressentir autre chose que de la rage homicide impuissante, de temps en temps, balance ton scoop bébé. Un skieur suisse, d'accord. Qui s'est vautré à X milllions de kil' à l'heure, d'accord. Pronostic vital réservé, comme si ça voulait dire quelque chose en français, okaye. Plongé dans un coma artificiel. Ah bien. Putain, bien. L'excellente idée que voilà.
Constater que tout est foutu, c'est n'est pas le pire, pas plus que l'atroce conscience de ne rien pouvoir faire contre, de n'avoir qu'une chance sur mille de mettre à l'abri les quelques gens qu'on a encore la faiblesse d'aimer un peu. Ce qui démolit la dignité, c'est la lenteur du processus. C'est trop long. Ca traîne. Les occasions et les moyens de se distraire fugitivement sont encore trop nombreuses. Il faudra encore des décennies, des siècles avant de toucher le fond, d'être exterminés propre en ordre, de bénéficier enfin du label Espèce disparue ou Langue morte. Notre vieillesse s'étire dans le temps comme une guimauve satanique, extensible à l'infini. C'est chiant. Ca liquéfie les hargnes les mieux trempées. Ca oxyde tout.
Moi aussi, je prendrais bien un peu de coma, merde. Wake me in a thousand years. Ou un peu moins, disons un quart de siècle. Juste pour voir. Pour contempler l'immense, dégueulasse, interminable banlieue que sera devenu le nord du Léman, bétonnée sans interruption de Montreux à Genève. Pour suivre pendant quelques jours un Master en Sciences Appliquées du Hip-Hop, avec sous-titres en phonétique pour les mentally challenged. Pour croiser des contemporains, passés de la trentaine pétulante, citoyenne, tolérante et modérée à un début de vieillesse désabusée, tétanisés de trouille face aux fils de Divers, écrabouillés de dette pour plusieurs générations, botoxés et grillés aux UV pour conserver leur poste de livreur de kebab-choucroute un mois supplémentaire (question de respect de la clientèle). Pour zapper directement au stade suivant de l'implosion culturelle et de la substitution ethnique, en avance rapide et sans pause pub.
Click gauche. Fermer la session. Ne pas télécharger les mises à jour.
Mais ça ne marche pas comme ça, évidemment. C'est pour les grands sportifs qui rapportent des sous. Pareil que pour ma guibole ruinée en bécane il y a deux ans. Deux ligaments en moins. Je revois nettement le franc sourire du toubib quand je lui ai demandé combien de temps prendrait la récupération après l'opération. Ca s'opère pas, dixit. Articulation branlante à vie. On s'en remet. C'est juste un peu chiant. Ces temps, par exemple, avec le verglas sur le trottoir et des semelles un peu trop lisses, on a d'excellents souvenirs de douleurs oubliées qui refont surface pratiquement à chaque pas. Si j'avais été footeux millionnaire, j'aurais passé sur le billard directement. Salauds de riches. Indignation et lutte des classes, tout ça. Pour un peu, je m'encarterais à Egalité & Crouillification. C'est dingue les extrémités auxquelles mènent certains désagréments physiques.
Reste bien sûr l'option du coma étylique, mais ça paraît hasardeux. Le dernier que j'ai croisé, c'était un type qui s'était chié au froc et dont la tête reposait dans une belle flaque jaune pleine de grumeaux. Guère plus digne qu'une vie de citoyen consomm'acteur, en fin de compte, et plus salissant pour le même prix.
17:42 Publié dans La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (2)
23/01/2009
ROCK A PUTES
Vous avez souvent lu des commentaires pertinents sur des sites au contenu légal et respectable ? Moi je ne me fatigue plus que rarement à les lire, tant ça se résume aux insultes ad hominem et aux concours de musculation virtuelle. Ce n'est pas comme ici, où chaque intervenant est d'un raffinement exquis, d'une intelligence foudroyante et d'une pertinence presque érotique, donc à la mesure de ce que je publie même quand je suis fatigué. (Faut que j'arrête de lire Ivane, il est contagieux).
Eh bien, j'ai découvert récemment il y a aussi des gens intelligents ailleurs que sur ce blog, et je suis en mesure de le prouver, parfaitement! "Docteur Destouches", de retour parmi les vivants et réagissant à un article du Causeur Marc Cohen sur les singes savants à micro, rappelle que vomir le rap c'est bien, mais que conchier le rock à putes, c'est pas mal non plus.
* * *
Je me demande toujours pourquoi, dès qu'il s'agit de rap, les journalistes se contentent de lister les groupes les plus navrants, que ce soit pour en faire la promotion (comme Skyrock) ou pour les dénigrer. Toujours cette fascination pour la médiocrité, que l'on trouve aussi bien ici que chez Fogiel.
Oui, 99% du rap français est navrant, oui Diam's, Booba, Rhoff ou Grand Corps Malade écrivent avec leurs pieds (et je me refuse à parler de leur "musique") mais n'est-ce pas le cas de 99% de la musique française ?
Les rappeurs français sont les néo-yéyés, Booba c'est Johnny, Joey Starr c'est Eddy Mitchel et Sinik n'est rien d'autre que la réincarnation de Dick Rivers. Mais le rock français... Grand dieu ! Vous avez écouté Kyo, les Plasticines, les B.B. Brunes et toute la clique que les marchands du temple nous vendent comme les nouveaux Stooges ? Alors pourquoi pas un papier bien aigrelet sur ces porte-manteaux H&M ?
En France, c'est dans ces déserts de médiocrité qu'apparaissent les oasis de bonheur, dans les années 80, c'est coincé entre les guignols Téléphone (sous Rolling Stones locaux) et Indochine (sous Cure) que sortiront les albums de Metal Urbain. Dans les années 90 alors que la vague néo-metal déferle en France (Mass Hysteria, Enhancer copiant Korn et Limp Bizkit) sort le plus grand groupe de l'histoire du rock français : Virago (vous qui êtes un connaisseur en rock, cherchez dont leur premier album "Introvertu" à mi-chemin entre la noirceur de Joy Division et la violence de Jesus Lizard).
Avec le rap, c'est pareil, les stars copient ce qui marche aux States (au passage, les rappeurs sont 1000 fois plus américanisés qu'islamisés, n'en déplaise à Dantec et De Villiers) et les authentitques talents crèvent dans leur coin. Jettez une oreille sur "La Rumeur" ou "La Caution" et vous y trouverez des merveilles lyricales (sic), "le coffre fort ne suivra pas le corbillard" étant un des plus beaux hommages rendus au cinéma d'Audiard ou d'Arletty. Bref, cherchez la beauté au lieu de, sans cesse, pointer la médiocrité, on sait tous que notre époque est laide, mais vous n'êtes ni Bloy ni Bernanos et ce ne sont pas vos invectives qui vous mèneront à leurs niveaux.
17:18 Publié dans La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (6)
22/01/2009
INDIFFERENCE
Peu de choses à rajouter au dernier billet du méchant Xyr, définitif comme souvent.
Au moment où le Vent de l’Histoire soufflait sur l’homme le plus intelligent et le plus sexy du Monde-dit-Libre, j’étais au bistrot, en tête à tête avec de la bibine. La radio éructait un fameux porridge, où se mêlaient caquetages féminins, pop indéfinissable et bulletins météo. Perdue parmi les bouteilles et les percolateurs, une petite téloche transmettait des images muettes d’Oncle Tom Superstar et des millions de lemmings venus chanter son avènement. Vu comme ça, l’investiture avait des airs de pantomime dérisoire, un truc sans importance qu’on laisse scintiller sur l’écran, pareil qu’un match de tennis qui n’intéresse aucun habitué. Ca remettait assez bien la mosquée au milieu du souk : non-événement suivant, please.
Quand mes descendants métissés et festivocitoyens me demanderont où j’étais et ce que je faisais le premier jour de l’Ere Nouvelle, je leur dirai que je buvais de la bière en me contrefoutant de tout, et surtout de l’investiture d’un type beige. J’espère qu’ils auront honte d’avoir un père aussi con. Selon mon taux d’alcoolémie, je tenterai de leur expliquer les raisons profondes de mon indifférence. D’ici-là, peut-être les aurai-je comprises, parce que pour l’instant elles m’échappent. La politique internationale m’intéresse un peu plus que le sport, dans la mesure où j’en cause volontiers avec les gens – alors que les résultats de tel ou tel match, rien à foutre. Pourtant, quand je vois Gaël Monfils ou Jo-Wilfried Tsonga, ça m’agace alors que la face de Bourrique Obanane, rien, pas le moindre spasme de haine. En cette fin de journée, il y avait des petits culs beaucoup plus intéressants à observer aux alentours.
Une explication pourrait être que je succombe au phénoménal charisme du personnage. Le patriotisme franchement assumé, les drapeaux qui claquent au vent, les foules immenses rassemblées devant une tribune, les slogans simplistes, la Nation qui agite la queue en entendant la voix de son maître, tout ça devrait titiller ma nostalgie des Heures Sombres, logiquement. Mais ça paraît un peu gros, ce doit être autre chose.
Une autre explication résiderait dans la force du programme du personnage. Mais sauver le capitalisme financier et l’industrie de la bagnole, ça me file pas d’érection notable. Fermer Guantanamo pour recaser ses prisonniers ailleurs, je suis pas sûr de trouver ça très utile. Aggraver les peines pour les « crimes de haine », interdire le port d’armes dissimulées, régulariser les clandestins s’ils paient des impôts et causent anglais, renforcer l’Otan, ça modère sévèrement mon envie de meugler Yes Oui Ken. C’est donc pas ça non plus.
Une dernière explication serait que la chose est effectivement un non-événement, et pas que pour moi.
Pas un mot de la part des gens croisés ces derniers jours. Pour X, les Etats-Unis « ont élu leur grand sorcier » - suite de quoi il m’a parlé des camions de la Route 66 pendant une bonne heure. Y, pendant l’apéro, a surtout parlé de cul, comme à son habitude, spécifiquement d’une ex qui va finir par passer à la casserole si elle ne se calme pas. Z s’inquiète essentiellement de l’avenir de la boîte, dont la santé phynancière ne bénéficie pas encore - Ô injustice et incompréhension – de l’Effet Obama. Ma feniaule, qui n’aime pas les wacisses sauf moi et encore ça dépend des jours, semble avoir été au courant du happening présidentiel, mais s’est comportée de manière tout-à-fait classique. Mes géniteurs, assez pointus sur l’actu internationale, s’intéressent surtout à Gaza. Malgré la relative froidure de ces derniers jours, aucun Noir-Ou-Presque croisé sur le bitume ne portait de gants noirs fièrement levés face au ciel incrédule. Quant à mon taux de mélanine, il est toujours aussi désespérément stable.
The world keeps turning.
00:03 Publié dans La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (4)
07/01/2009
DIEU NE RECONNAITRA PERSONNE
Chers et tendres amis sionistes, délicats frères humains islamistes,
Ces temps-ci, comme le reste du temps mais un petit peu plus fort, vous vous écrabouillez la chetron parmi pour la possession d'une bande de gaze.
Ca paraît un peu futile, mais l'Histoire nous enseigne que moult massacres commencent par des bagatelles. Enfin, moi, je ne vous juge pas. Sérieux. Non franchement. C'est vos oignons. Les vôtres. Pas les miens. Je vous explique. A voir ma gueule, je ne suis pas arabe. Pour ce que je sais de mes deux grands-mères, je ne suis pas juif non plus. De toute manière, je mange tant de cochon (avec ou sans pinard) que même en traînant mes basques une fois par semaine dans une mosquogue ou une synaguée, je serai mal barré côté vie-après-la-vie. En outre, mes oranges, je les préfère siciliennes.
Qui d'entre vous finira par bouffer l'autre et enculer ses restes froids pour en poster des photos sur Fesse-Bouc, m'est en conséquence égal, mais à un point ! que y a pas de mots pour. Je ne me pignole pas en pensant aux massacres des femmes des uns ou des enfants des autres, c'est entendu, mais crachons le morceau : ces femmes et ces enfants ne me sont rien. J'ai spectaculairement bien digéré pendant la boucherie rwandaise ou le dernier tsunami en date, je continue à être le sale petit con égoïste et insensible que mes parents se sont rendus moitié fous à tenter vainement de rééduquer.
Sauf que ce n'est pas aussi easy. Je ne parle pas des questions géostratégiques, des champs de pétrole, du contrôle des détroits et autres futilités sur lesquelles 99% des terriens n'ont aucune influence concrète. Je parle du fait que, tant les uns que les autres, vous vivez quand même parmi nous, sur nos terres, en nombre relativement conséquent. Du coup, c'est un peu plus difficile de faire comme si on ne voyait pas vos maniffes respectives. Il y a même des patriotes européens qui se sentent obligés de soutenir une équipe contre l'autre.
Oh les uns et les autres ont des arguments intéressants.
Par exemple, les palestophiles causent de "résistance à l'envahisseur" et de "lutte à mort contre le sionisme". L'invasion, Monsieur Leuco, il connaît assez bien, depuis quelques décennies, alors forcément ça lui parle. Or, si lui-même n'en parle pas, et ne peut pas faire grand-chose contre, c'est parce qu'il y a des lois qui l'interdisent. Des lois férocement soutenues, en leur temps, par quelques grandes gueules sionistes toujours en activité. On fait des rancunes durables avec moins que ça. Allez vous étonner, ensuite, que des fafs en viennent à trouver du charme à des barbus hirsutes et vociférant, qui haïssent le Montepulciano, les côtelettes et la fellation. C'est surtout ça, le truc ennuyeux avec l'antisionisme : ça fait danser des slows avec des gens que, d'ordinaire, on n'approcherait pas à cent mètres.
De l'autre côté de l'intifada, on marque aussi des points balaises. On y parle également d'invasion, mais on rajoute dans le brouet d'autres ingrédients pas propres : délinquance systématique, obscurantisme crasse, violence suicidaire au nom de doctrines ahurissantes d'imbécilité... Par opposition, on se réclame du droit à survivre par tous les moyens, d'écraser sans pitié un ennemi aveuglé par la rage homicide, de se foutre les Droits de l'Homme au cul s'il s'agit de protéger le clan. Eh bien ça aussi, Monsieur Leuco, ça le titille quelque part, comme rhétorique. Parce qu'il aimerait bien pouvoir faire pareil avec les chacals de favelas qui lui dégueulassent son quotidien. Alors il peut se dire que mieux vaut encore s'entendre avec des gens qui s'y connaissent un peu en musique classique, qui n'ont pas d'a priori contre le picrate et qui ne vivent pas dans des gourbis sordides. Ca se défend aussi, comme option.
Mais je le répète : ça ne marche pas comme ça. C'est un jeu perdant-perdant.
Soutenir les sionistes, c'est accepter de vivre encore un siècle de Devoir de Mémoire obligatoire, une Mémoire qui ne concerne pas les souffrances de nos ancêtres à nous. Au contraire, nos ancêtres y jouent un putain de mauvais rôle: le Collabo actif, le lâche qui ne s'est pas interposé, le traditionnaliste qui a pactisé avec la Diable par peur (irrationnelle bien sûr) du bolchévisme. Nos prédécesseurs nous ont transmis le bacille de la judéophobie, et il est encore si virulent en nous que même montrer Faurisson sur une scène constitue un genre de tentative-d'incitation-au-crime-contre-l'humanité, s'pas. Nous sommes donc invités à foutre au chiottes jusqu'à leur souvenir, à nos enfoirés de grands-pères nazis de naissance, puisque l'on nous enseigne depuis soixante ans que c'est le patriotisme, et donc l'ethnocentrisme, qui a permis l'existence d'Auschwitz. A la limite, si on pouvait faire du troc... pourquoi pas... Je veux dire, Moïse, David, Salomon, c'est relativement prestigieux comme généalogie. Mais je n'ai pas souvenance que le judaïsme soit très axé prosélytisme et conversion. C'est un club qui ne recrute pas de membres. Or le boulot de mercenaire, ça nous branche assez peu. Pas du tout en fait.
Soutenir les islamistes, ce n'est pas plus avantageux. Outre les interdits alimentaires non-négociables, il faudrait se fader des rites exotiques absurdes, des moeurs draconiennes et un universalisme délirant. Or, si on réfléchissait à choisir un camp, c'était justement pour conserver nos rites à nous, notre art particulier de la galipette, une des gastronomies les plus enviables du globe et des spécificités culturelles qui remontent à perpète. Ca fait foutrement cher pour se dispenser du Journal d'Anne Frank et des documentaires d'Arte (ceux qui ne parlent pas de la culture gay, ne mélangeons pas tout).
En fin de compte, quand Monsieur Leuco gamberge sur quel horde de supporters mérite sa coti dans ce match idiot, il cherche à la fois une source d'inspiration, une méthodologie et des alliés susceptibles de l'aider à vivre en Europe, entre Européens, à l'Européenne (je crois que j'emprunte la formule à SdeB.) Et il se fait mettre quel que soit son choix, parce que c'est lui qui devient l'auxiliaire du camp choisi, et parce que ce camp-là a toujours quelque chose à reprocher au but ultime qu'il vise. S'il réussit à battre un camp, il va se retrouver marié à l'autre. Et les mariages forcés, chez nous autres, ça passe plutôt mal.
L'interminable baston entre GI Jew et Jihad Joe est une histoire sans héros à admirer ni saligaud à siffler. C'est surtout un jeu de cons où le toubab ordinaire, qui n'aime pas spécialement les uniformes, a tout à perdre : son temps, son fric, sa salive, son indépendance, ses chances de survie autonome. Que tous ces tordus se foutent donc sur la kippa et le keffieh jusqu'à la fin des temps ou à la prochaine vraie crise cataclysmique (celle où des Madoff se feront sauter le caisson, et pas juste assigner à résidence). J'invite donc mes rares camarades natio-lumpen à faire péter les bières et les cahuètes et à profiter du show aussi longtemps qu'il sera distrayant. A la fin, Dieu ne reconnaîtra personne.
08:23 Publié dans La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (17)
04/01/2009
REAC ? MES FESSES
Rappel des évidences, énième chapitre.
Les conservateurs sont stupides: ils se lamentent sur le déclin des valeurs traditionnelles tout en accueillant avec enthousiasme le progrès technologique et la croissance économique. De toute évidence, il ne leur vient même pas à l'esprit qu'il ne peut y avoir de changements brutaux et radicaux dans la technologie et l'économie d'une société qui ne soient inévitablement associés à des changements tout aussi drastiques dans tous les autres secteurs de cette société; et de tels mouvements sapent à coup sûr les valeurs traditionnelles. (...) Les efforts des conservateurs pour limiter le contrôle gouvernemental sont de peu de profit pour le citoyen moyen. D'une part, seule une partie des réglementations en vigueur peut être éliminée car elles sont dans l'ensemble indispensables. D'autre part, la dérégulation concerne avant tout le commerce et non l'individu moyen, son principal effet étant de prendre le pouvoir au gouvernement pour le donner aux entreprises privées. Quelles en sont les conséquences pour le citoyen moyen ? L'ingérence du gouvernement dans sa vie est remplacée par l'ingérence des grandes entreprises qui vont se permettre, par exemple, de déverser des produits chimiques dans son eau de boisson et de lui refiler le cancer. Les Conservateurs prennent le citoyen moyen pour un pigeon et exploitent son ressentiment contre la toute-puissance du gouvernement pour renforcer le pouvoir des grandes entreprises.
Théo Kaczyinski, La société industrielle et son avenir, in L'effondrement du système technologique, éditions Xénia, 2008. Achetez-le, volez-le, empruntez-le, démerdez-vous. Pour une version gratoche mais que l'auteur lui-même ne recommande guère, c'est toujours au même endroit.
17:28 Publié dans Autopsie de la Dissidence | Lien permanent | Commentaires (1)
03/01/2009
AMIS ET ENNEMIS IMAGINAIRES
C'est un peu compliqué pour poser le décor mais ensuite, c'est très fastoche. L'amie Benzylpiperazine a posté récemment sur dailymotion, un petit hommage perso aux désormais traditionnels feux de bagnole du Réveillon. Un bricolage maison qui, trois jours après sa publication, n'a encore suscité aucun commentaire. C'est le dénommé Landru, que nous avons déjà croisé en ces tristes lieux (lieues?) a pris les devants, en établissant une typologie des divers mythos, orcs, trolls et parasites prospérant dans les recoins chauds et humides du ouaibe. Haine Joy !
K'rim 9 kub : sissi cé trodlabal jkif leu son , lol Kram trobien la caisse du toubab , nike la FR !!! Couillard en force . LOL
Fatima la boss : Wha j'rkoné , cé enbadchémoi LOL , céki kafilmé , cétoi K'Rim , téchou , Komek Bises .
Jean Amédée de la Tour de Verneuil : Racailles ! Vous allez gouter du Karcher , je vous l'affirme .
Skindead : Gros pédé de K'Rim , tu fais le malin derreire ton écran , hein , gros gnoule , tu vas voir ton cul si on te croise au centre commercial /
Antifa D2R2 : MDR les skins de merde sans couilles qui roulent derriere leur écran bienocho , si on vous croise , moi et mes 212 potes on vous casse le cul , fachos de merde , et toi le bourge là , Jean Amédée , je baise ta mere , ta grand mere , sal mangeur de hamster . je couds la chatte a ta tante , bouffon .
Skindead : Lepen en Force , FN 2O12
Ali la pointe : Heil Hitler !
Paydaymuzo : Je ne comprends pas pourquoi vous insultez les gens , Monsieur Skindead , rien ne prouve que cet incident ait un rapport quelconque avec la diversité . C'est lamentable . Vivement Segolene , on voit où nous amenent les derives securitaires de la droite ;
Ali la pointe : Heil Hitler
Antifa R2D2 : tu vas voir ta gueule, le facho .
Fatima : Rooo l'otre , il se fait appeler ali mé cé un facho tout pourri , je comprends plu la euh .
Eglantine : Vous etes des méchants .
Jean Lefevre : Racailles ! On en a marre de vous . Assez je le confirme . Monsieur de Villiers va vous botter les fesses .
Antifa : Jte Nik ta face de Kraie , bouffon gras ...
K'Rim : sal bouffeur de halouf , t'es au moins feuj toi le faux Ali la , hein !!! JTE KRV
Borat : Où ça probleme avec lé Jouifs ?
etc ....
15:31 Publié dans La Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (0)
30/12/2008
RICANER BÊTEMENT
C’est la seule réaction un peu appropriée face au meeting Faurisson-Dieudonné. J’ai vu le même clip que tout le monde, la démarche m’a arraché quelques grognements porcins, et puis je suis retourné à autre chose, je ne me rappelle plus quoi, l’intégrale d’Audrey Hollander ou Mort à Crédit, je ne sais plus ce qu’on m’a offert à Noël. Impression de revivre l’épisode de son numéro de rabbin, au spasme zygomatique près : grouik grouik, et puis on zappe.
Si rire vaut un steak, alors Dieudo nous a tout juste offert un lardon (voire un greubon pour nous autres grands initiés de la gastronomie vaudoise). Pas de quoi faire un gratin. Mais les rentiers de la culpabilité collective font des miracles proprement christiques : ils vous font un banquet avec moins que rien.
Ceux qui hurlent au procès sont des pommes, casher et goym confondus ; ils donnent à un acte sans importance la portée d’un véritable attentat, et ce faisant ils accréditent les pires paranoïeries les concernant. A ce rythme, il ne nous reste que quelques semaines pour éternuer dans la même rue qu’un juif sans être taxé d’antisémitisme. Enfin, si ça leur chante d’entretenir si soigneusement leur stock d’ennemis, qu’ils continuent ainsi. Il est vrai que la bave du noir corbeau a pas mal de chances d’atteindre le crapaud indigné. Faut croire que même l’attraction terrestre est auschwitzophobe.
Untel – j’ai une mémoire défaillante quand j’ai affaire à des médiocres, ce qui explique que je ne me rappelle jamais des gens – a même eu le relatif culot d’offrir à M’Bala le grade de nouveau leader d’extrême droite. J’aimerais assez que les boniches de la zone dessaoulent un peu avant d’ouvrir leur claque-merde. L’aggravation de la confusion idéologique générale est une bonne chose, une chose souhaitable, un sine qua non pour tous nos fantasmes de massacre d’envergure réellement ambitieuse, mais quand même, putain ! J’apprécierais qu’on laisse aux Blancs Hétérosexuels les derniers privilèges qu’il leur reste, à savoir le droit d’être les seuls vrais Semeurs de Haine de l’hémisphère nord.
Si même des métis peuvent devenir fachos, alors tout est vraiment foutu et il n’y a plus qu’à s’encarter à l’UDC. Ce n’est pas Mister Cocktail qui me contredira là-dessus. Les salauds, c’est nous, merde ! We are the Fiend Club, not you !
Sur la TSR, hier soir, un quelconque producteur local, chevelu et grisonnant, étalait son ressentiment avec une retenue toute chuiche. Le sagouin a même invoqué les cendres du Grand Pierre, en estimant qu’on peut « rire de tout mais pas de n’importe quoi. » Ça a fait hurler même ma femelle, pourtant peu versée dans les gags génocidaires.
Il y a aussi ceux qui rient jaune, comme pas très assurés de trouver ça marrant. C’est le cas des incontournables Parrains du CGB, bien coincés du cul sur ce coup-là sans qu’on comprenne bien pourquoi. Il y aurait eu des occasions de caricatures formidables, hara-kiriennes, et puis non. On peut pas avoir l’inspiration divine tous les jours, ça doit être la conséquence des faêtes, ces cochons-là se sont sans doute goinfrés jusqu’à la gerbe dépressive et anesthésiante. Qui leur en veut vraiment ? Pas moi.
Un peu partout ailleurs, quand ce n’est pas l’outrage téléguidé, quel silence…(Danse-avec-les-dégueus offre toutefois une belle synthèse en fin de texte) Les faêtes, encore, faut croire… la digestion des précédentes ou la fébrilité de la suivante, l’immonde bastringue obligatoire de décembre qui passe à janvier, l’ignoble décompte foireux avant de trinquer en hurlant alors qu’on trinque tranquillement depuis des heures déjà… La navrante trinité champagne-saumon-caviar, vous marrez pas, je connais une souris endettée qui m’a sérieusement proposé un plan pareil…
Je constate avec beaucoup d’amusement que la dextrosphère s’invite grossièrement dans les commentaires de Causeur. J’espère que Marc Cohen et/ou Lizzy Lévy relèveront le niveau des imprécations communautaires et claqueront le beignet des chasseurs de mouches au canon, avec l’élégance ravageuse qui leur est propre. S'ils ne le font pas, personne ne le fera, et on se sentira obligés de trouver Dieudonné un tout petit peu rigolo. Ca ferait quand même chier.
11:53 Publié dans Chez les boniches de la Zone Grise | Lien permanent | Commentaires (3)