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21/09/2009

COUPABLE

Trois-quatre blanchouilles qui sautent sur leur gratte dans une cave pour hurler leur refus de s'excuser d'être ce qu'ils sont.

Non gaillard. C'est pas Skrewdriver, ni Landser, ni n'importe-quoi-nommé-à-tort-Légion-88. C'est du punk amerloque straight edge et ça date de plus d'un putain de quart de siècle (version slayerienne, bien sûr, qui déchire plus la gueule).

 

 

Ceci pour dire quoi ? Que de l'autre côté de la flaque, ça fait plus d'une génération que des leucos pas spécialement politisés en ont plein l'entrefesse de la culpabilisation collective. Sur un continent-pays où le gouvernement a fait intervenir rien moins que l'armée avec fusils et baïonnettes pour que pâles et foncés se fréquentent dans les mêmes classees d'école.

Résultat ? NADA.

C'était juste pour vous rappeler l'importance de l'activisme et de l'éveil des consciences.

Soyez barges. Soyez haineux. Soyez irrécupérables. Mais ne vous laissez jamais aller à croire que ça changera quoique ce soit durant votre courte vie. Ca fait des putain de lustres que d'autres que nous ont compris que nous sommes condamnés à la broyeuse, et que leur entourage offre la tournée de champagne pour fêter ça.

REFLEXIONS RIENAFOUTRISTES

Un homme politique ne doit pas être grossier et agressif quand on l’est avec lui (Sarko). Il ne doit pas être bourré en public (Borloo). Il ne doit pas profiter de son pouvoir pour se taper toutes les femelles qui passent (Berlu). Il ne doit pas faire un gag lourdingue en face d’un Divers, même pour détendre l’atmosphère (Hortefeu, Valls). Il ne doit pas filer du travail bâclé et surfacturé aux copains (Mongolène). Il ne doit pas avoir des goûts de luxe (Dray).

 

En fait, il ne doit pas faire ce que n’importe qui ferait à sa place. Représentant démocratique du peuple, il doit échapper à tous les travers du peuple. Les urnes devraient l’immuniser contre le mensonge, la tricherie, les petits arrangements merdeux, la maladresse, la flemme, l’obsession sexuelle, la rage d’accumuler tout le pognon possible.

 

Pensée magique ? Voui mais pas seulement. Il y a aussi une immense pudibonderie là-dessous. Et ce n’est pas étonnant, parce que notre époque se caractérise par un puritanisme aussi feutré qu’écrabouillant. Tout ce qui s’exprime publiquement, dans un parlement ou un conseil de rédaction, est tenu de se trimballer une colossale balayette dans le rectum – mais comme elle est rose bonbon, certifiée Commerce Equitable et 100% recyclable, c’est cool, pas de malaise. Et puis ça facilite le transit.

 

Je ne sais pas pourquoi je réfléchis à tout ça. Je suis pas démocrate, je devrais m’en foutre. Je devrais me foutre activement de beaucoup plus de choses. Ca pourrait peut-être m'aider à crever moins jeune.

17/09/2009

WACISME PARTOUT, WACISTES NULLE PART

On ne peut que se réjouir des procès bidons intentés à l'oeuvre d'Hergé, de l'ouverture de la chasse au Brice, ou des critiques adressées à la Suisse pour son manque d'enthousiasme à châtrer publiquement les membres de l'UDC. C'est le signe que les tensions s'accroissent et que l'air va devenir toujours plus irrespirable. Ca ne rigole plus. Rire contre le ouacisme ? Un vieux réflexe, une routine qu'on sait inefficace, un happening pour baudruches télévisuelles. On veut du sérieux, des excommunications, des bannissements, des attritions. L'atmosphère est au délire mystique. Il faut sauver Mama Gaïa de l'overdose de CO2, et purger nos âmes de leurs réflexes génocidaires ataviques. Ambiance millénariste à fond les ballons.

Dénoncer la dangereuse séduction de l'estremdrouate, c'est bien mais insuffisant. C'est comme pour la came : il y aura toujours un dealer tant qu'il y aura un consommateur. C'est lui la cible prioritaire. Il faut immuniser le Citoyen contre tout dérapage, et ne plus se concentrer exclusivement contre ces salauds qui, de toute manière, ont renoncé à leur humanité en s'adolfisant le coeur et l'âme. Campagne de désensibilisation massive en vue. Votre meilleur pote est Divers ? Vous forniquez avec tout ce qui est bipède sans distinction d'odeur de couleur ? Vous avez vendu un testicule pour financer les 88 villes (on ne ricane pas, les rasés du fond !) de la Coalition internationale contre le ouacisme ? Tant pis pour vos gueules : vous êtes suspect quand même. A l'instar du pet, le ouacisme est un phénomène naturel, dégoûtant, difficile à maîtriser, douloureux s'il est réprimé mais qui vous transforme en gros porc si vous y cédez.

Je répète pour les distraits : vous êtes TOUS suspects.

Quand on se met à traquer le ouacisme partout, c'est que les ouacistes AOC ne sont plus nulle part. Ah putain c'était plus simple du temps où les têtes-de-peau paradaient dans les rues, se confiaient aux caméras, acceptaient les caisses de bière des journaleux avides de slogans sanguinaires et de ratonnades improvisées. Vous avez remarqué comme ils se font discrets depuis quelques années ? Ces Blancs, ils sont vraiment tous pareils ! Ils ne veulent plus faire les boulots dégradants, ils les laissent aux immigrés, bien contents de garder les mains propres. L'antisémitisme à la papa, pâlichon, catho et coincé du cul ? Kaputt ! Faut que des nazislamistes et des chacals de banlieue s'en chargent, maintenant ! Si c'est pas une pitié... Et les droitards enragés, dictatoriaux, l'insulte et la bave perlant jour et nuit aux commissures ? On a cassé le moule ! Faut se démerder avec des centristes proprets, des libéraux cyniques, des législateurs inquiets, des obsédés de l'enfliquement. Où est le sport avec des adversaires aussi spongieux de la rotule ? On se fait chier ! C'est trop fastoche... Résultat, on réalise un gigantesque tir groupé - et on loupe complètement le gibier qu'on pensait occire.

Dans l'hystérie collective qui s'annonce, et qui est bien partie pour durer, les Discriminants pur jus seront les seuls à ne pas être vraiment inquiétés. A quoi bon vacciner, désinfecter et examiner tous les pores d'un malade officiellement diagnostiqué comme tel ? Il est foutu, il n'y a qu'à le mettre en quarantaine, faute de pouvoir l'abattre dans le respect des Droits Zumains. Ce sont les bien-portants qu'il faut surveiller de près, dépister, traiter, préventionner, farcir de vitamines et de jus de citron.

C'est dangereux, de harceler et culpabiliser des gens ordinaires qui n'ont pas mauvaise conscience. Ca les braque. Ca les fatigue. Ca en rend certains méfiants. Ca en fait carrément basculer d'autres du côté de la Force Obscure. Je sais foutrement de quoi je cause. Et ça me fait un plaisir, mais un plaisir ! de voir que les hygiénistes de la pensée ne l'ont toujours pas compris. La Bête Immonde ? Ce sont eux qui lui font ses plus beaux moutards !

L'univers de l'antiouaciste militant, c'est un film de zombie. On peut s'amuser à tirer sur les morts-vivants qui encerclent le supermarché, ça ne coûte rien et ça délasse mais autant chier dans un Steinway. Par contre, il faut scruter les égratignures de ceux qui viennent se planquer sur le toit : au moindre signe d'infection, c'est une balle dans le crâne et le largage du corps dans la foule de ses nouveaux semblables. Et plus le temps passe, moins on est nombreux, plus les vivres manquent, plus le courage s'érode. L'angoisse de rejoindre les rangs des monstres rend presque désirable la perspective de se faire bouffer par eux.

Tout bien réfléchi, je crois que je préfère largement mon sort d'antisocial déshumanisé. Dans ma lorgnette aussi tout est presque foutu et rien ne va en s'améliorant. Mais contrairement aux caméristes de la Grisaille, je n'ai pas à me méfier de tout le monde. Les collabos avancent sans masque, gueulant sur tous les toits leur orgueil de saloper encore un peu plus la dépouille de l'Europe.

13/09/2009

NE NOUS DELIVRE PAS DU MAL

Quelque part, un jour. Passer devant une église en bécane. Se piquer au jeu du surnaturel et faire demi-tour. Se parquer, enlever son casque, prendre un air de circonstance, s'asseoir sur un banc, là où c'est un peu plus sombre qu'ailleurs, et tenir à peu près ce langage à Marie (qui est quand même plus sympa que son fils et son mec) :

Bien chère déesse,

J'ai compris que, d'habitude, vos fidèles s'adressent à Vous pour quémander une protection contre une merde imminente ou une guérison rapide une fois la merde attrapée. Si je me permets de Vous déranger, c'est pour une demande plus simple. Dans Votre grande miséricorde, car l'on dit que c'est votre spécialité, je vous demande un miracle : faites en sorte que la grippe mexiporcine soit à la hauteur de la catastrophe qu'on nous promet. Dépassez les craintes les plus démentes des vendeurs de masques et de vaccins : balancez-nous dans la gueule une vraie putain de pandémie qui ridiculisera les millions de morts de 1918. C'était plus ou moins le même virus, non ? Ca ne devrait pas être bien compliqué pour Vous.

Je veux bien m'aider, mais je sais que sans l'aide du Ciel, je n'irai pas bien loin. Je me lave aussi rarement les mains qu'auparavant, j'éternue soigneusement en-dehors de mon coude, je peux même tenter de répandre de la poussière de mucus au boulot et dans les supermarchés, mais quoi ? Ma foi fragile ne fera guère trembler les montagnes d'hygiénisme ambiant. Un divin coup de pouce serait le bienvenu.

L'homme, vous le savez, n'apprend ni n'entreprend rien par lui-même. Il n'avance que sous la schlague. Sans adrénaline, sans la trouille et la faim pour lui travailler la tripe, il s'avachit sur les lauriers des ancêtres. C'est tout particulièrement vrai pour le Moderne, chez qui l'assistanat est une seconde nature en passe de remplacer la première. Même nous autres Unhappy Few qui dégueulons les temps présents n'y échappons pas. Toute notre haine, entretenue avec la maniaquerie d'un jardinier nippon, ne nous sauve pas de l'àquoibonisme, du dégoût qui paralyse et des compromissions dégueulasses. Pour redevenir des hommes à part entière, il nous faut bien plus que de la détermination face à la grisaille universelle. Ce qu'il nous faut, c'est une catastrophe à la mesure de notre rage d'en découdre. Culturellement, nous vivons "au milieu des ruines" ; mais les murs de notre taule politique, économique et médiatique sont, eux, encore bien debouts, épais, lisses comme des miroirs, et le reflet qu'ils nous renvoient de notre état misérable nous prive un peu plus de nos dernières forces vives.

Dans l'histoire de l'Occident, la tabula rasa a souvent été invoquée pour foutre par terre l'ordre garanti par le sceptre et le goupillon. Maintenant que nous étouffons au royaume du gode et du bifton, je Vous conjure de ne pas nous délivrer du Mal, bien au contraire. Donnez-nous l'occasion de nous y noyer pour renaître forts et droits.

Sainte Jeanne, donnez-nous une aventure. Une grande et noble aventure. Une aventure à la mesure de la France, comme celle que vous nous aviez donnée à l'époque de la guerre d'Algérie et que nous n'avons pas su apprécier. Faites que nous courions des dangers, que la vie devienne exaltante et dure, que nous oubliions nos comptes en banque, nos livrets de caisse d'épargne, nos chaînes hi fi, nos vacances, notre bougeotte, nos coucheries, nos barbituriques, nos prudhommes, nos normes européennes, notre traintrain planplan, et revenez alors, revenez sainte Jeanne, brandir votre étendard et vous mettre à la tête de ceux qui vous suivront. Il y en aura, sainte Jeanne, il y en aura. Et peut-être plus que nous ne pensons.

Bénéfices de la panique et de la prévention : la même merde qui continue, en bossant à la maison, en faisant ses courses sur Internet, en organisant des cyberapéros avec webcam et micros, jusqu'à ce que les zexperts nous permettent de reprendre la routine de nos pitoyables journées véllib-boulot-valium.

Bénéfices d'un massacre viral : effondrement des prix de l'immobilier/ diminution de toutes les formes de pollution/ paralysie de l'économie mondialisante, avec suspension probable de toute activité boursière/ règlement durable de la surpopulation, à l'origine du chômage, de la dépression, de toutes les maladies liées au stress/ coup de frein brutal à tous les phénomènes de migration/ implosion du contrôle étatique, propice à toutes les sécessions imaginables/ und so weiter.

Franchement, y a pas photo.

Alors, bien chère Marie, un bon mouvement : génocidez-nous, vite, bien, massivement. La disparition à petit feu et l'abâtardissement gangréneux, nous n'en pouvons absolument plus.

Amen, et merci.

11/09/2009

HOW THE BLOOD STAINS WELL ON WHITE

Pour ceux qui n'ont rien compris au film, s'agit de ces braves gens et de cette affolante femelle.

08/09/2009

NON AU NEGRISME NEGROPHOBIQUE

C'est reparti pour une quadruple dose de moraline saupoudrée de ressentiment. Après Malfoutu Mondoudou, citoyen néobelge, c'est au tour d'un Valaisan de s'essuyer les pieds sur Tintin au Congo, dans une démarche qui mêle l'originalité foudroyante à un courage civique Citoyen qui bluffe sa race. Pensez, c'est qu'il pourrait se taillader jusqu'au sang ! Ca coupe, le papier...

Je pourrais expliquer à ce brave monsieur, et à tous les perdus dans son genre, que moi aussi j'ai lu tout Tintin, et que ce n'est pas ça qui m'a rendu ouaciste. Bien au contraire, c'est à force de voir le ouacisme traqué sous tous les matelas et derrière les frigos que j'ai fini par gamberger la moindre et à vouloir me documenter un peu sur la Bête Immonde. Et pas de bol, je suis tombé directement dans sa gueule. L'obsession antiraciale crée des fachos en série. C'est peut-être le but, histoire que les auxiliaires de la police aient encore du boulot une fois que les blanchouilles seront minoritaires chez elles ? Foutrement bien pensé et efficace.

Puisqu'il fait beau, que j'ai miraculeusement congé aujourd'hui et que je suis de très bonne humeur, je me laisse moi aussi submerger par la mauvaise conscience et le repentir. Voui, le ouacisme, comme le diable, est dans les détails, combattons-le, pas de ouacisme dans la quaoutier, etc. En fouillant trois secondes et demi sur gougoule (imitant en cela la rigueur et l'honnêteté intellectuelle de nos ghostbusters mixolâtres), j'ai découvert bien plus qu'un méchant livre : tout un putain de mouvement prétendument culturel qui, lui aussi, donne des Nouares une image désastreuse à la jeunesse du monde entier.

Ces gens-là se contorsionnent sur le bitume en imitant la parade amoureuse du chimpanzé, en appelant cela cyniquement de la "danse". Ils n'ont que le mot "nègre" à la bouche. Infoutus de jouer du moindre instrument ou de chanter correctement, ils passent des percus en boucle en éructant mollement des histoires mythomanes sur la longueur présumée de leur bite et l'usage extensif qu'ils en font. La rapine, la baston, le viol en réunion, la détestation des institutions politiques et des règles de bienséance occidentales, le culte du pognon rapide et facile, autant de "valeurs" que leurs textes reprennent inlassablement depuis des décennies. Tout dans leur comportement exprime la conviction que la seule manière d'être pour un Africain vivant hors d'Afrique est de se conformer aux clichés colonialistes les plus arriérés : stupidité, violence, trafics, sociopathie assumée, vulgarité inouïe, paresse, incapacité d'intérgration revendiquée, goût monomaniaque du bavardage insane, j'en passe et des plus croustillantes.

Un mouflet dont le premier contact avec la négritude est un disque de hip-hop ne peut que développer des instincts d'Obersturmführer à l'âge adulte. Il est donc urgent, pour la dignité et la respectabilité de la communauté nouare, de passer tout cédé de rap au rouleau compresseur et de condamner toute racaille à un long travail de rééducation et d'apprentissage d'une langue civilisée. Faute de trouver le courage d'une telle épuration de ses rangs, c'est tout un peuple qui finira par passer auprès des Blancs pour un ramassis de primates aigris, culturellement autistes, mentalement déficients, et justifiant par avance, in fine, des brutalités policières ravalant les Escadrons de la Mort à une police municipale saturée de chasselas. Toute autorité politique, religieuse ou intellectuelle, qui montrera la moindre complaisance envers cette entreprise planétaire de salissement de la culture africaine devra être considérée comme une soubrette au service de l'Internationale Brune et du Grand Capital Sécuritaire. Nos pas s'arrangent !

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07/09/2009

QUE FAIT LA POLICE

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On avait compris depuis un moment qu'il ne fallait pas compter sur la police pour assurer notre protection. Nous apprenons maintenant que la police ne peut pas non plus compter sur elle-même.

Question : si les rekéwants d'asile se sont amochés les poignets en cognant sur le commissaire, est-ce que c'est une bavure policière ?

EN-DEHORS DU MONDE

Je relis ceci, (plutôt que de boucler quelques affaires urgentes).

La première fois, j'avais parcouru un peu distraitement, l'affaire étant plutôt chiante, enfin jusqu'à ce que le préfet présumé ouaciste se défende et renvoie les accusations aux expéditeurs. On pourrait être un peu surpris qu'une fineaude comme la mère Lizzy se soit laissée aller à l'emballement indignatoire, mais qu'elle avoue sa gêne est tout à son honneur. On en a encore pour un bon quart de siècle avant que les journaleux ne se précipitent plus comme des mouches sur la moindre affaire de ouacisme frelaté, et bien le double avant qu'ils prennent l'habitude de s'excuser quand ils ont colporté des fouteries. C'est la jurisprudence Ausc non Anne Fr non putain! Timişoara, voilà, ça c'est bien Timişoara. Ouf !  

La phrase à retenir, c'est celle-ci : Le raciste se met volontairement en dehors du monde commun (...)

On n'est pas du même monde. C'est bellement dit. Et c'est plutôt juste.

Dans le monde des ouacistes, on n'amadoue pas les chacals avec des sucreries, des mots doux et de la discouimination positive. On n'estime pas que l'intelligence soit la chose que les humains ont tous en commun. On pense qu'invoquer l'esclavage ou l'holocauste pour se faire lustrer le poil en public, c'est franchement léger. On ne croit pas qu'il faut expurger la moitié du dictionnaire pour éviter qu'une minorité de mes couilles puisse trouver un prétexte de se sentir froissée par la langue française. On ne pense pas que la tiers-mondisation du continent soit quelque chose qui mérite une tournée de sangria. Et globalement, on respecte de préférence ce qui est respectable. On est des salauds, en fin de compte. Je parle même pas de ceux d'entre nous qui n'ont jamais vu un isoloir de près !

C'est sûr qu'avec un comportement aussi baroque, on se retrouve un peu seul dans la foule. On fait un peu tache. C'est pas grave. Quand on voit qui nous juge, on accepte bien volontiers l'étiquette de blaireaux. Même de putois, tiens. (Ca me fait penser qu'il faudrait que je me rase, à l'occase).

Mais on aimerait qu'on nous y laisse, dans notre monde, justement. On veut bien ne faire chier personne. On est des salauds corrects, avec souvent une éducation appréciable, voire appréciée. Or on ne nous fout pas en retour la paix que nous nous acharnons à foutre à autrui. On nous écrabouille yeux et oreilles sous les injonctions à l'abâtardissement. On nous fourgue de force de la Diversité government-approved. On nous abrutit de cette diahrrée buccale qu'on nomme hip-hop, qui dégueule de toute bagnole, qu'elle soit conduite par un pâlichon ou un bronzé. Sous-secrétaires et pubards se relaient pour nous chanter le bonheur d'avoir des gosses qui ne ressemblent à rien.

On comprendra, j'espère, que tout ça finisse par nous rendre ein bisschen désagréables et malveillants. Ca ne va pas s'arranger avec le temps, je vous le garantis. Et les désillusions activistes ne font métastaser un peu plus le truc. On a beau ne plus croire qu'une bouffonne Révolution Blanche soit la seule solution désirable et possible, on n'en perd pas pour autant sa rage. On a juste envie de ne plus faire de différence entre les cibles. En ce sens, le matraquage des pourrisseurs de peuple fonctionne peut-être de manière inattendue : nous voilà prêts haïr absolument tout le monde sans distinction d'origine ou de couleur. Le monde se résume aux catégories des envahisseurs et des collabos, actifs ou passifs.

Plus égalitariste, tu meurs pas, mais tu tues peut-être.

Si les vivrensemblistes avaient des couilles, ils prendraient des mesures pour nous mettre complètement en-dehors du monde, dans du sapin ou des murs capitonnés, avant que nous ne soyons trop nombreux à déraper pour de bon.

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04/09/2009

LISEZ POTIRON

C'est un ordre. En plus vous allez vous fendre la poire. Et faire rire avec la quintessence de l'abomination consumériste, c'est pas facile.  

31/08/2009

RIRA BIEN etc.

Il semblerait que ce dimanche, pendant que je m'achevais à l'Epoisse quelque part en Bourgogne, des étudiants juifs vivant en France (et qui décidément n'ont toujours rien compris au film) aient organisé 45 secondes de rigolade sur commande contre le ouacisme. C'est bien, c'est très bien. Mais on peut encore faire plus ravageur. On sait maintenant que les ouacistes sont des gens sérieux, dont les fragiles et dégoûtantes convictions sont menacées par un sain et franc rire démocrate. Poursuivons le combat. Flashmobbeurs, juifs ou pas juifs, servez-vous seulement dans ce modestissime catalogue de suggestion, c'est ma contribution anonyme à la noble lutte contre la bétimonde qui sommeille en tout cul blanc (et aussi en tout nazislamiste judéophage, ça va de soi).

° Se chier dessus contre le ouacisme. Les ouacistes sont des maniaques de la pureté, ils n'ont que ce mot à la bouche. En plus, ils vénèrent la blancheur et vomissent le noir, le jaune ou le brun. Démontrons-leur que nous sommes moins coincés du cul qu'eux, en réunissant citoyennement dans nos frocs ces trois belles couleurs. Assis, couché, accroupi ou debout, retrouvons-nous sur une place publique à midi pile et poussons tous ensemble pour expulser de nos corps le démon de l'intolérance.

° Se latter les couilles parmi contre le ouacisme. Les ouacistes sont également obsédés par leur virilité, et par la mission absurde qu'ils se sont fixée de ne faire que des enfants blonds aux yeux bleus, même quand eux-mêmes sont noirauds aux yeux bruns, qu'ils sont cons ! Montrons-leur toute la dérision de leur combat eugéniste en nous éclatant les gonades à grand coups d'espadrilles Commerce Equitable. Les citoyennes, si elles le préfèrent, peuvent demander à se faire tabasser les miches plutôt que botter la chatte. C'est plus symbolique mais c'est l'intention qui compte.

° S'enculer en farandole contre le ouacisme. Plus homophobe que les ouacistes, tu peux pas, même Ben Laden il l'est moins. Or il est bien connu qu'on a un souci avec la Gay Pride et l'adoption homo que lorsqu'on a soi-même des doutes sur le type de trou qu'on veut fourrer. Tous des pédés refoulés ! Enfin c'est pas mal qu'ils soient pédés, mais refoulés. Et surtout ouacistes en fait. Bref c'est compliqué. Pour simplifier l'affaire et heurter leur sensiblerie d'hétéros mal dans leur slip, rendez-vous devant n'importe quel édifice religieux (pas une mosquée) (pas une synagogue) (pas un temple bouddhiste) (merde faut vous faire un dessin ?) et choquons ces tristes puritains en nous dessoclant mutuellement la boîte à cachoux (© Le Vieux), bien entendu avé des capotes et dans le plus grand respect pour nos amis gays, dont nous nous garderons bien de juger ou stigmatiser les sympathiques pratiques. C'est juste pour faire chier les ouacistes. Non, c'est pas homophobe. C'est juste que les ouacistes c'est tous des enculés. Mais s'enculer c'est pas mal, hein ? Bon.

° S'enterrer la tronche dans du béton contre le ouacisme. Faut être francs : malgré l'arrosage au phosphore de l'Allemagne nazie, malgré le Devoir de Mémoire, malgré les castrations de la langue et des esprits, malgré la trépanation culturelle systématique en collaboration avec l'école et les médias, rien à faire : le ouacisme revient encore et toujours. Foutue mauvaise herbe. Faut dire que, comme le grand philosophe Pierre Perret l'a chanté,

Attention mon ami, je l'ai vue.
Méfie-toi : la bête est revenue !
C'est une hydre au discours enjôleur

C'est vrai qu'ils sont forts pour convaincre les Dupont-Lajoie, ces salauds de populistes qui font rien qu'à stigmatiser les étrangers. Plus c'est gros plus ça passe, avait coutume de dire Goebbels, même s'il le disait en Allemand et pas exactement comme ça. Faute de pouvoir faire taire les ouacistes, devrons-nous nous résoudre à nous crever les yeux et les oreilles ? Ca fait quand même un peu mal. Alors pour combiner l'utile au moins désagréable, tous devant l'hôtel de ville avec un bidon, de l'eau et du ciment prise rapide. A trois, on mélange le tout et on fout la tête dedans, pour être enfin à l'abri de "cette ogresse aguicheuse", ses "clones imitatifs" et "leurs tirades insidieuses".

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28/08/2009

PIETRES ELEMENTS DE REPONSES AUX QUESTIONS DU FUMIER BARBU

Ne voyez aucune provocation dans ma question, elle est sincère

Merde alors. J'ai plus l'habitude de répondre aux questions hypocrites de gens malintentionnés. Allons-y toujours. (Putain, je suis en train de descendre plus bas qu'un blog, c'est carrément du niveau de fessebouc tant c'est interactif)

Par quoi au juste voulez-vous remplacer notre LunaPark climatisé une fois que vous aurez tout cassé ?

Ne pas prôner la destruction d'un modèle de société sans avoir un modèle de remplacement à proposer. Belle cohérence rhétorique. J'ai sincèrement partagé ce souci de conséquence pendant longtemps, ce qui m'a amené à me tuer la tête pour imaginer comment on pourrait faire autrement. C'est la moindre des choses lorsqu'on veut conserver sa crédibilité. Vous savez quoi ? Je n'ai plus rien à foutre d'être pris au sérieux par qui que ce soit. Je suis un loser, une tache, un paumé, un gros con qui n'a rien compris et qui s'est trop longtemps satisfait de certitudes prémâchées. Ca m'autorise partiellement à espérer une gigantesque cassée de gueule sans proposer quoique ce soit à bâtir sur les ruines. Comprenez bien que je ne fais ici qu'hurler à la mort en attendant la folie, à moins que ce ne soit l'inverse.

A peine plus sérieusement :

1) d'un point de vue pragmatique tout d'abord : ni moi, ni les rares potes que j'ai encore, ni qui que ce soit de ma génération ne cassera rien du tout de son vivant. Je l'ai déjà dit, je l'affirme encore, je le martèlerai toujours. En bon Vaudois, j'accepte l'éventualité d'être déçu en bien, mais franchement je n'y crois pas une seconde. Oui, nous ne sommes pas encore totalement écrabouillés, loin de là. Mais nous sortir de la merde actuelle supposera soit un effondrement socioéconomique d'une violence et d'une ampleur inédite dans l'histoire, soit la rencontre miraculeuse d'individus à la fois fous de haine, disciplinés, disposant de ressources appréciables et indétectables. Tout peut même se passer sans mort d'homme, avec la destruction ciblée de quelques bâtiments. Sauf que, dans la vraie vie, des blanchouilles qui se la jouent Al-Qaeda jusqu'au bout, je demande à voir. Ce dont nous sommes capables à ce soir, c'est déployer des banderoles sur des centrales nucléaires ou casser des vitrines de fast-food. Le jour où il sera aussi risqué de se promener seul dans un quartier populaire de Genève que de Medelin, alors peut-être que nous disposerons d'un matériel humain capable de mener une révolution. L'ampleur des changements dont nous avons besoin pour ne pas disparaître nécessite des légions de massacreurs psychorigides qui se connaissent tous et se font confiance. Ce n'est pas un statut à la portée de notre génération déglinguée. Peut-être nos propres enfants donneront-ils naissance à une classe de fous furieux incapables de pitié, de compréhension, d'exceptions à la règle et même de justice. Nous ne sommes que de bons types aigris et impuissants, et notre unique espérance est que les ulcères qui pourriront la fin de notre parcours sur terre servent au moins à formuler une prose qui inspirera les Tamerlan blancs de l'avenir.

2) d'un point de vue philosophique: même exponentielle et aléatoire, l'Histoire se répète, parce que sa matière première n'a pas bougé depuis Néanderthal. Prenez de la merde et du lait, brassez-les pendant mille ans, vous n'obtiendrez jamais un mocca buvable. L'humain ne se perfectionne pas, il n'apprend que dalle du passé ni même de sa propre expérience, et il ne renverse les rois que pour les remplacer par des empereurs. En fait, Monsieur et Madame Moyen bandent et mouillent pour le knout, la privation, l'injure, la dépossession, l'exil intéreur. La jérémiade est notre chant du coq autant que notre chant du cygne - même les saloperies que j'ai l'indécence de cracher ici en sont une illustration limpide, putain ! Ceci pour dire, très simplement, que je ne crois pas qu'il existe un modèle de société méritant que l'on détruise le modèle actuel pour le remplacer. J'estime simplement que "tout casser" nous apporterait un grand soulagement et un peu de répit. Mais il ne faudrait pas long avant que n'émerge des décombres des dictatures délirantes, des sectarismes absurdes, des formes d'esclavagisme ridiculisant tout ce que nous avons connu. Lutter pour un monde meilleur ou un avenir meilleur est cocasse à crever : l'homme sera toujours une merde grégaire, servile, lâche, râleuse, dont on n'obtient rien d'admirable ni de durable sans la faire suer du sang.

Vous objecterez sans doute qu'il est un peu facile de se draper dans l'autoflagellation à vocation libératrice pour se dédouaner de l'obligation de cohérence. Je répondrai alors qu'en plus d'être un gros con, je suis un ignorant, qui n'a strictement aucune idée de quel modèle de société pourrait fonctionner. Je sais en revanche à quoi ressemblerait un modèle qui, sur le papier, me conviendrait. Relocalisation de l'économie jusqu'à flirter avec une agriculture de stricte subsistance - ce qui entraînerait la destruction de neuf "emplois" sur dix et permettrait d'éliminer une bonne partie du surplus de véhicules bruyants et polluants, puisqu'il ne serait plus nécessaire de faire des centaines de bornes chaque jour pour gagner sa croûte. Sécession des cantons, régions, départements, etc, puis autonomie maximale des plus petites entités territoriales possibles. Milices civiles organisant la protection des biens et des personnes. Organisation des rapports sociaux selon la fantaisie économique, politique, religieuse de chaque communauté, assortie du droit pour tout individu de choisir son groupe et pour tout groupe de refuser une candidature. Liberté de circulation et d'établissement pour tout groupe et individu, pour autant que la terre d'accueil l'accepte ; si elle ne l'accepte pas et que le ou les nouveaux venus ne caltent pas, droit souverain de ladite terre à régler le problème by any means necessary. Encore une fois, c'est un modèle qui a de la gueule à mes yeux, mais dont j'ignore totalement la faisabilité.

25/08/2009

L'EFFONDREMENT QUI VIENT OU QUI EST DEJA VENU

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"... la certitude que cette civilisation va s'effondrer..."


(Si ce n'est pas déjà fait, sacrifiez votre prochain apéro pour aller voir ce petit docu en forme de chouette rappel de quelques évidences concernant l'humiliation insoutenable de nos vies d'esclaves volontaires. Sauf qu'à la fin, ça tourne imbuvable : on est plus nombreux qu'eux, organisons-nous,tout ça sur fond de RATM et d'images de hools à tracts... C'est comme les films catastrophe olivoudiens : ça finit tristement bien et ça laisse sur sa faim de destruction massive.)

D'abord, est-on sûr que ce n'est pas déjà fait ? Une relecture s'impose. Bien sûr il faudrait s'entendre une fois pour toutes sur comment l'on définit une civilisation et, par conséquent, quelles bases d'une telle construction sociale doivent être sapées pour qu'elle dégringole.

Si l'Occident est ce qu'il semble être (le porno, la cocaïnomanie généralisée, le désespoir bâillonné chimiquement, le relativisme poussé jusqu'à l'autisme volontaire, des existences mornes voués à l'empilement de gadgets technologiques et de "vacances" qui ne reposent de rien), alors mauvaise nouvelle : l'Occident va durer au-delà de nos misérables vies. Ces choses-là font appel aux instincts à la fois les plus bas et les moins extirpables de la saloperie humaine. Les parlements fermeront avant les conseils d'administration, qui fermeront avant les hypermarchés.

"Chers clients ! Durant la guerre civile, votre macdrive reste ouvert toute la nuit !"

Et si tout cela n'est pas l'Occident, mais son obscène caricature, guère plus de raisons de sabler le mousseux. Cela veut dire qu'une civilisation peut survivre à un total effondrement de ses valeurs les plus anciennes et les plus nobles. Cela confirme tout le mal que l'on peut penser de l'homme, qui peut fort bien ne vivre que de vinasse et de pain mou, du moment qu'on l'a convaincu de se comporter pire qu'un porc de batterie.

Combien de temps encore pourra-t-on tenir avec cet argument usé des "masses apathiques", droguées de marchandises, et qui donc n'attendraient plus qu'une paire de baffes avant la salutaire désintox' ? Crachez le morceau, propagandistes réacs. Monsieur Moyen n'est pas plus un zombi que vous ne l'êtes, que nous le le sommes tous. Il croit sincèrement avoir des amis, comme vous croyez avoir des camarades. Il espère encore que, lui, il ne ratera pas sa famille, malgré toutes les preuves quotidiennes que le temps du clan est révolu sur cette terre. Il sait fort bien faire la différence entre un "jeune" et un allogène, ne serait-ce que pour choisir prudemment les mots et les attitudes qui lui éviteront un pain ou une amende. Vos tracts, vos blogs, vos happenings militants, votre numéro occasionnel sur la sciure du Démocratic Circus, rien de cela ne le "réveillera": lui non plus ne dort pas, lui aussi en a plein la fente - lui non plus n'a aucune idée de quoi faire.

Et, à l'instar des moins malhonnêtes d'entre nous, il se doute que, s'il y avait encore quelque chose à faire, quelque chose d'efficace, quelqu'un l'aurait déjà fait. En Histoire comme en politique, il n'y a pas de quadrature du cercle. On s'incline devant le noeud gordien (votations, manifs, attaque de macdos) ou on le défait à la macédonienne.

Nous SAVONS qu'il faut tout casser. Nous SAVONS que nous ne casserons jamais rien de décisif et que personne ne le fera à notre place. Fin de l'histoire.

24/08/2009

CACHEZ-MOI CA

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Il y aurait un peu de quoi s'étonner, dans le foin que font nos voisins d'ex-France à propos de la capote intégrale féminine halal, que l'analyse tranchée, définitive et jouissivement bourrine du regretté de Beketch ne soit pas reproduite sur tous les blogs, les tracts et les murs par tous les réacs et post-fafs qui s'expriment sur le sujet. Mais s'étonner, au bout d'un moment, ça fatigue. Alors on cesse, on se tait et on passe à autre chose. Je rappelle malgré tout, pour ceux qui les auraient loupées, ces lignes qui devraient être incontournables, en rajoutant du gras pour les pressés :

 

Que les musulmanes portent le voile, on s’en fout. Nous ne sommes pas chargés de leur émancipation et, pour être clair, avec ces pin-up-là, moins on en voit, mieux on se porte.

Ce qui nous intéresse, nous, ce n’est pas que les beurettes se baladent le nombril à l’air ou que les blaques s’empiffrent de charcuterie et de bière jusqu’à s’en faire péter la sous-ventrière.

Ce qui nous intéresse, c’est que la colonisation afro-islamique de la France cesse.

Ce que nous voulons - et vite ! - c’est que nos flics et nos pompiers ne soient plus insultés et caillassés, c’est sortir le soir dans des rues propres et joliment fréquentées, prendre le métro ou les trains de banlieue sans avoir la peur aux tripes, respecter le carême sans qu’un cureton kollabo vienne nous rappeler à temps et à contre-temps que c’est le ramadan des chrétiens, ouvrir un livre d’enfant sans devoir se taper une fois de plus les malheurs de Foufouna et Mohamed, allumer la radio sans entendre de la musique arabe, voir à la télé autre chose que des blaques désarticulés et des beurettes hystériques, sentir dans nos rues d’autres parfums que celui de la merguez brûlée, manger à la cantine de l’usine, du lycée ou de la prison autre chose que de la dinde, bref, vivre en France à la française entre Français.

21/08/2009

PASSAGER CLANDESTIN

Chaque jour, du réveil glauque au sommeil qui ne vient pas, des heures interminables qui passent, à vagabonder parmi les vivants. A mener une vie à double fond. En surface, le type convenable, légèrement excentrique, un peu impressionnant quand il a un verre dans le nez, qui parle fort, assez grand et lourd pour qu'on ne le cherche qu'à plusieurs, mais finalement pas dangereux pour un sou. Des goûts bizarres, des manies saillantes, un dingo sans rien de bien méchant une fois qu'on s'est fait à son style.

Et puis dans les eaux plus basses, là où ça se mélange à la vase, des grouillements ignobles, des visions cradingues, des élans de massacres légitimés par toute une rhétorique huilée comme un moteur, contre laquelle la plupart des gens ne peuvent que fuir, insulter ou cogner. Une possession discrète, L'Exorciste avec la bave et les hurlements remplacés par quelques mauvaises manières.

Tout le monde a ses petits secrets dégueulasses. Tel père de famille qui paie pour pouvoir sucer une bite anonyme. Telle responsable marketing dont la façade ne tient que grâce à deux doses quotidiennes de sertraline. Cette famille dont on ne voit qu'un membre à la fois dans le hall, fantômatiques durant la journée, hurlants et cassant tout la nuit quand ils se croient dans le secret de leur quatre-pièces. Peut-être bien qu'après tout il n'y a pas tant de gens normaux que ça. (De toute manière les débats sur la normalité n'intéressent que les tordus.)

Et puis il y a cet alien particulier, qui  s'invite dans les yeux de son hôte et contemple les rues, les visages, aussi indécelable qu'une grossesse à peine entamée. Toujours là. Toujours vigilant. Parcouru de crampes, pourri d'ulcères palpitants. Assez bien élevé, il ne pète jamais la cage thoracique. Enkysté. Consubstantiel à force d'acharnement à repousser le dérapage sans retour, la seule forme de procrastination qui sauve la vie au lieu de la rendre impossible.

C'est quand même drôle de se dire que peu de choses en transparaissent. Te voilà naviguant au milieu de ces Autres si ordinaires, si convenus, si désinfectés. Tisser des liens de diverse force avec eux. Accorder sa confiance et en recevoir de leur part. Tout ça avec le discret parasite qui surveille le tout, dont la plupart ne sentent qu'à peine l'odeur, mais qui te murmure en permanence des abominations.

Untel est un traître. Untelle est une pouffiasse. Ce groupe qui bavarde sur la terrasse aurait plutôt sa place sous les roues d'un train. Ces lampadaires seraient plus élégants si on y pendait trois ou quatre corps par les pieds. Tu vas laisser longtemps rouiller cet arsenal avant de lui faire faire un peu de musique dans la rue ? C'est pas trop humiliant de prêcher la destruction sans rien jamais casser, Ducon ? Ca fait quel effet, de tenir le rôle de la grande peluche nihiliste dans le vaudeville familial ?

Avoir sa vie sociale qui tient à un fil et jouer avec des ciseaux.

Tous les jours, se battre contre l'avachissement et l'addiction au désespoir.

Tous les autres ennemis sont secondaires. Il n'existe, en fin de compte, aucun ennemi politique qui ne puisse être retourné ou neutralisé, ce n'est jamais qu'une question de détermination, d'opportunité, de moyens, de couilles au cul, de pure folie enfin assumée. Mais que peut-on faire contre soi-même, si l'on refuse de crever trop tôt ? Aucune négociation possible avec nos manquements, nos faiblesses, nos conneries, nos langueurs, nos coups tordus, nos sensualités vénales.

Ces ennemis-là, ces horreurs qui se promènent autour de nous avec notre visage scotché au groin, ne mourront qu'en même temps que nous, et encore ! beaucoup laisseront des traces immondes qui nous survivront. Ils exigent qu'on leur mène une guerre totale, quotidienne, avec des armes pitoyables, des victoires dérisoires, et des défaites qui, pour minuscules et secrètes qu'elles soient, n'en déchirent pas moins nos entrailles quand on en fait le compte.

Le sort de la patrie, de la nation, du continent, de la race toute entière, voire de toute la putain  de planète, voilà des abstractions dont il est doux de se saouler tant qu'on en a la force, mais qui n'ont pas vraiment d'effet tangible dans notre triste réalité. Autrement plus dur et plus concret est le combat pour regagner chaque matin ce respect de soi-même qu'on croit avoir perdu un peu plus chaque soir.

Celui qui s'endort en se  sachant un peu moins con, moins mou, moins lâche, moins sale, celui-là seul est une brave. Tous les autres, à un degré ou à un autre, agissent comme des arrivistes.

16/08/2009

TOUT CE QUE VOUS POUVEZ

Elle était belle, comme peuvent l'être ces femmes que l'on aime déraisonnablement. Tout en elle exhalait la Mère Porteuse, sa façon de se tenir en société, son amour avoué de cette sensation particulière d'être entourée d'une petite cour. Elle excellait dans l'art difficile de sublimer sa beauté brute par une mise en scène minimale et contrastée, en noir et blanc. Je crois avoir compris qu'elle a pondu récemment. En son temps, elle avait parié qu'en cas de séparation, elle me croiserait au guidon d'une poussette bien avant elle. J'aurais dû parier une caisse d'armagnac.

Elle venait me voir en bus, aussi piétonne que moi, bien que pour d'autres raisons plus honorables. J'avais pris l'habitude de la ramener au bus, prétextant d'absurdes raisons sécuritaires pour déguiser sous des atours virilement présentables un besoin pathologique de conserver son contact aussi longtemps que possible.

Je l'abandonne un dimance soir à cet arrêt de la zone semi-industrielle, où le turc était la langue naturelle avant que ne le remplacent les borborygmes organisés de nos doux amis kossovars. Je ne sais de ce qui a suivi que ce qu'elle me raconta plus tard, mais pourquoi aurait-elle menti ?

Un couple de retraités patiente aussi sur le banc. La conversation se noue, car elle était aussi sociable que je m'efforçais de ne pas l'être. Au moment des adieux, l'homme aurait eu ces mots :

"Mademoiselle, la vie est une garce. Il faut lui voler tout ce que vous pouvez."

15/08/2009

TAPER SUR LES NERFS

Je sais, c'est de nouveau trop large, je corrige quand je peux.

12/08/2009

FUNERAILLES PORNOGRAPHIQUES

Que la civilisation européenne crève - ou plus précisément, que crève ce qui lui donnait sa beauté, son panache, sa valeur - n'est pas forcément un problème moral insurmontable. Les empires naissent et crèvent, certains plus vite que d'autres, comme "avant leur temps", mais quoi ?  Les meilleures choses ont une fin, s'pas. Ce qui est abominable, c'est que notre extinction se déroule dans une ambiance de fiesta planifiée, avec bonne humeur obligatoire et esclaffades enregistrées. On ne nous laissera pas même claquer comme des chats, planqués dans des coins sombres, il faut que nos funérailles ressemblent à celles de Chloé dans L'Ecume des Jours : obscènes, dégueulasses, bouffonnes, histoire de bafouer jusqu'au dernier souvenir de nos grandeurs passées. Les Blanchouilles disparaissent et sont invités à faire la claque pour la mise en scène de leur propre extermination tranquille.

Je les entends rire comme je râle
Je les vois danser comme je succombe
Je ne pensais pas qu'on puisse autant
S'amuser autour d'une tombe

Est-ce que ce monde est sérieux?

(Défi : faire mieux que détourner du Cabrel pour prêcher la guerre totale ethnique. Genre : Bruel ou Obispo)

Et on voudrait, dans de telles conditions, ne pas succomber à la tentation de piéger son propre cadavre, histoire qu'il pète tout desprogement à la gueule de nos embaumeurs ? Il faudrait trouver immature, poseur, inconséquent le rêve de réconcilier idéal patriotique et politique de la terre brûlée ? Ca ne vous arrache pas le coeur et le ventre, à vous, cette idée de léguer le Colysée, le Parthénon, la chapelle Sixtine ou la basilique de Saint-Denis aux hordes décérébrées issues des pires replis du duodénum de cette foutue planète ? A choisir, ne vaudrait-il pas mieux tout plastiquer ? Je saurais à peine fabriquer un Molotov sans me brûler les pognes, mais je pose la question quand même. La substitution ethnique s'est mise en place avant notre naissance, elle continue à plein régime chaque jour, une action concertée de tous les gouvernements d'Europe pourrait à peine la freiner, fut-ce au prix d'un massacre. J'en déduis que tout ce qui sera sauvé ne le sera pas pour nos mouflets. NOS mouflets, j'insiste lourdement.

Dans mon entourage direct et indirect, en segmentant par individu, je croise presque chaque semaine "quelqu'un-qui-connaît-quelqu'un" en train de fonder une famille dite multiculturelle. Ca se passe en Chuiche, pays de nains de jardins et de banquiers qui n'a jamais colonisé personne, dont la moindre fermette semble afficher fièrement son drapeau, et dans lequel fort peu de racailles s'amusent à flamber des bagnoles lors de la fête nationale. Pas besoin de banlieues sensibles pour se faire lentement effacer de la surface de notre coin de globe. Tout ça se fait fort helvétiquement, avec retenue, et comme avec indifférence. Ces parents et grand-parents qui voient leur lignée partir en peau de couilles tannées prennent tout ça avec le sourire, c'est bien un max si certains se permettent, en douce, un vague soupir de désillusion, de résignation aigrelette, quand ils sont sûrs que, pour une fois, on ne leur sortira pas le catéchisme Citoyen autogénocidaire.

Faut bien que le spectacle continue. Est-ce que c'est chaud ce soiiiiir ? J'ai dit : Est-ce que c'est chaud ce soiiiiiiiiiir ?! Une boule à facettes dans un funérarium ne ferait pas meilleur effet.

09/08/2009

EN PASSANT...

... ça fait 200 jours et quelques que le Messie Noir (pardon ! pléonasme !) a élu domicile à la Maison Blanche, et malgré tout...

° il y a toujours autant de Nouares dans les prisons américaines

° la Paix Mondiale se fait attendre

° on murmure que La Crise risque encore de s'aggraver

° il fait un été dégueulasse

° je n'ai toujours pas gagné au Zéromillion

C'est assez étrange, mais je suppose qu'il faut être patient.

08/08/2009

PROMESSE AUX TRAÎTRES

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Il viendra un jour où vous serez forcés de vous retirer des affaires, trop vieux, trop malades, usés par vos excès, lâchés par vos appuis, à l'abri du besoin sans doute - mais pas de nos petits carnets. Nous nous occuperons de vous. Parce que nous aurons l'âge de prendre la relève dans ces Camera Obscura qu'on appelle encore "entreprises", "gouvernements", "conseils communaux", "syndicats." Je dis "nous", bien sûr, sans illusion. En ce qui concerne ma pomme, et mes frères en déglingue haineuse post-ethnocentriste, l'affaire est déjà entendue. Nous aurons clamsé bien avant vous. Vous pourrez savourer notre disparition précoce comme une belle victoire personnelle, ne vous gênez pas, profitez-en jusqu'au bout. Nous n'avons jamais été et ne serons jamais une menace directe pour vous. Nous ne vous ferons jamais payer la transformation de nos vies en concentré de jus de latrines. Nous crèverons sans avoir jamais l'occasion de vous tirer une balle dans chaque articulation, ou de faire patiemment de vos enfants, mois après mois de séquestration dans nos caves, des toxicos prêts à tous les viols pour une dose insuffisante d'antidouleurs. Vous n'avez rien à redouter de nous. C'est à se demander si toutes les lois et le matraquage mémoriel que vous nous consacrez sont autre chose qu'un loisir pervers, une version adulte de l'arrachage d'ailes de mouche.

Mais gaffe à tous les autres.

Gaffe à ceux qui nous aurons entendu trop tard, ou à moitié, ou sans bien comprendre sur le moment. Gaffe à ces jeunes blanchouilles qui auront réussi à éviter le crash auquel nous sommes promis, sans pour autant se laisser polluer par vos innomables poisons du coeur et de l'âme. Gaffe à la relève dont vous aurez besoin pour gérer votre retraite, vos caméras de surveillance, vos soirées mondaines, votre taux de cholestérol, vos loisirs de vétérans de la tiers-mondisation du continent. Gaffe à ceux qui se souviendront que vous avez bousillé la jeunesse de leurs pères, hypothéqué leur propre avenir avant leur naissance, et qui s'assureront que votre fin de vie sera un festival de souffrances, d'humiliation et de harcèlement psychologique aussi long que possible.

Gaffe aussi aux petits-enfants des meutes de primates à qui vous avez cédé l'Occident par démence doctrinaire, mélanolâtrie pornocrate et maquignonage financier. Ils auront pour vous un mépris à la hauteur de la haine que vous leur aurez inculquée pour leurs nouvelles patries et leurs autochtones disparus. Ils piétinneront vos fils dans la rue, le métro, les cours d'école. Pour trois euros, pour un Iphone fatigué, pour s'amuser, pour rien du tout, et la flicaille vous expliquera, avec un demi-sourire, que mieux vaut déménager et ne pas réagir, "parce que ça va les provoquer encore plus".  Ils troncheront vos gamines enthousiastes et soumises, et s'ils leur font des gosses, ils leur enseigneront l'ignorance complète de toutes vos fausses valeurs, la méfiance envers votre lignée, qu'ils dilueront autant qu'ils pourront dans une Untermensch Pride dont vous n'imaginez qu'à peine la férocité dogmatique. Ils cracheront sur vos godasses quand vous n'aurez pas le choix que de raser les murs qu'ils se seront appropriés. Tout ce que vous aurez fait pour faciliter leur intégration forcée dans votre Babel trisomique, ils vous le rendront en coups, en insultes, en dérision de votre grand âge et de votre dévouement de kapos-collabos.

Gaffe encore aux déracinés dans mon genre, si par un hasard stupéfiant ils devaient arriver à un âge où ils n'auront vraiment plus rien à perdre, ayant tout gâché, tout bousillé, tout raté à force de s'acharner à mener une vie droite sur des bases tordues. Ils sauront où vous crêchez. Ils auront tout le temps, clodos, sdf, alcoolos ravagés, parasites des miettes de l'aide sociale, tarés pittoresques submergés de chats sauvages, tout le temps d'observer vos allées et venues, les routines de vos femelles et vos chiards, et ils ne seront pas toujours assez shootés pour résister à la rage de vous arracher un tout petit morceau avant de se faire abattre par vos vigiles ou réexpédier une énième fois à l'asile.

S'il est une dernière chose qui nous maintienne chaque nuit la tête hors de l'eau, c'est ce serment toujours répété, comme un mantra, comme une litanie noire et poisseuse, de ne pas quitter cette terre sans vous écraser au moins une fois la gueule dans la merde où vous nous aurez fait claquer à petit feu. Nous ne croyons plus à rien, ni à la Fidélité, ni à l'Honneur, ni à la Révolution, ni au Peuple, ni à la Nation, ni à la Justice. Notre ultime recours, notre Rédemption, l'étourdissante Madone qui irradie nos égoûts se nomme

VENGEANCE

07/08/2009

FACHOUVERTURE SUR L'AUTRE

Tous les démocrates sincères et épris d'égalité (mes semblables ! mes frères !) vous le confirmeront : le ouacisme, ça refoule de l'entrefesse. Mais ma pomme, qui à mon grand dam est affligée de ce triste mal des temps modernes, vous le souligne bien volontiers : une moitié de ouacisme, ça passe encore plus mal auprès des narines délicates. Je démontre, avec la précision, la rigueur et l'élégance qui ont fait mon enviable renommée d'un continent à l'autre.

Ca se passe il y a quelques lustres, du temps où la blonde qui squatte mon espace vital n'était pas encore tombée complètement dans mes filets. Gros problème du rustre qui cumule le retard affectif : réussir à coincer de la souris sans s'avilir à tenter de passer pour un citoyen modèle, et sans non plus la faire fuir à force d'honnêteté exhibo et suicidaire. Putain d'équilibre de corde raide. Alors quand débarquent inévitablement les questions dites sensibles, pas évident de résister à la facilité de l'argumentaire droitard basique. On se dit que, si ça passe régulièrement dans les merdiats, ça heurtera moins la donzelle propre sur elle qu'un appel à la haine eructé entre deux renvois de bibine. C'est la dure loi de la reproduction, et notre espèce n'échappe pas au passage obligé de la parade amoureuse. Bref.

Arrive sur le zinc la question des minarets et des efforts de l'UDC pour les proscrire. Incompréhension agacée de la demoiselle, pour qui il est inqualifiable de dicter à autrui des limites légales à sa pratique religieuse. De mon côté, l'impératif de drague me fait croire que mieux vaut tenir une ligne "Faut quand même pas qu'ils exagèrent" plutôt que "Raus", pourtant plus adapté à mon tempérament raffiné de gendre idéal. Je lance alors, en n'y croyant pas une seconde, l'argu qui tue, à savoir qu'on aura l'obligation morale de tolérer des mosquées le jour où des églises pousseront librement en Iran ou en Arabie Saoudite.

Echec de la manoeuvre : la gisquette assène qu'agir uniquement en fonction de ce que fait l'autre, ou dans l'attente de sa réciproque, ce n'est pas avoir de conviction personnelle forte, c'est du simple mimétisme. En gros : que l'autre nous rende la pareille ou non, rien à battre, il faut s'en tenir à ce que l'on croit juste, et ne rien attendre en retour. J'en reste d'autant plus muet que je pensais marquer des points en présentabilité. La langue de bois, c'est une discipline dans laquelle on ne s'improvise pas troisième dan. C'est la dernière fois que j'ai tenté en amateur. Depuis, ladite délicieuse et la grande majorité de son entourage savent à quoi s'en tenir : je ne suis pas conservateur, je ne suis pas de droite, ni même d'extrême droite, je suis un gros taré génocidaire, intolérant, qu'il faut tenir à distance de toute instance de décision, mais qu'on supporte parce qu'il fait bien la popote, qu'il s'y connait un peu en pinard et qu'il a des manières avec les dames.

Conclu : la demi-mesure, pour chercher à plaire, est un repoussoir. Ce qui vaut pour la chasse à la feniaule vaut aussi pour la course aux suffrages. Inutile de chercher à passer pour un bon type avec-des-idées-radicales-mais-pas-trop. Il ne faut jamais tenter de se faire plus sucré qu'on ne l'est, et assumer son côté monstrueux sans l'afficher avant qu'on ne vous pose de questions. Un gentleman avec des idéaux de pur nazebroque passera toujours mieux en société qu'un malotru qui tente de modérer ses aboiements. Traitez les gens avec des égards et ils finiront par admettre sereinement de trinquer avec le fils de Sid Vicious et d'Eva Braun. Même après les plus wagnériennes engueulades d'ivrognes, ils reviendront vous proposer des grillades et des apéros, et, si ça se trouve, pas seulement parce qu'ils espèrent une nouvelle occasion de se défouler verbalement.

De ce point de vue, l'ethnodifférentialisme est du bidon, punkt schluss. C'est une position philosophique, notre ultime tentation humaniste, notre aspiration maison à l'Egalité et au Bien, mais ce n'est pas applicable, tout bêtement. Voui, une grande Internationale des fidèles à la Terre, la vraie, celle où l'on naît, où l'on vit, où l'on fait des mouflets, où tous les patriotes du monde se donneraient la patte pour broyer la face des mondialistes, c'est bandant comme idée. Mais ça n'existe pas, ça n'existera jamais. Tout le monde fait à autrui ce qu'il ne voudrait pas qu'on lui fasse, et la gêne d'exiger plus que ce que l'on donne n'empêche pas grand monde de roupiller bien. Ce pauvre monsieur Soral, s'il a jamais été sincère dans sa démarche, a dû le comprendre quand sa proposition de chanter la Marseillaise lui a valu des sifflets de la part de ses "compatriotes" antisionistes. La conséquence logique, mécanique même, du refus du nivellement globaliste des cultures, c'est le pur et simple repli sur ses racines et son petit univers. C'est mesquin, c'est beauf, ça fait très réinvention de l'eau tiède, et c'est la seule option. Chacun pour son cul, et les vaches auront une chance de ne pas devenir folles.

Est-ce à dire qu'il faut mépriser tout ce qui n'est pas Nous ? N'avoir aucun sentiment pour ces autres peuples qui, ailleurs et avec d'autres moyens, se débattent aussi pour ne pas se faire zombifier à coups de burgers, de bling-bling et de béton ? Point du tout. Seulement, c'est pareil que de se soucier de l'avenir de la planète, pour ne prendre que cet exemple : c'est hors de notre portée, et non, chaque petit geste ne compte pas, propager des idées ne sert pas à grand-chose, et il y a plein d'autres moyens plus directs et plus concrets de pouvoir se regarder chaque matin dans le miroir sans trembler de dégoût.