Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

17/04/2009

MELANCOLIE KAMIKAZE

 

Work for pay, and pay for freedom

Fuck'em all, we don't need'em

16/04/2009

BLACK IS PLENTIFUL

Quand j’écris l’expression « négrolâtrie médiatique », j’ai l’air d’exagérer ? Oui, sans doute. C’est mon wacisme qui ressort. Je fais des efforts, pourtant. Je m’ouvre à l’Autre. Je lis des journaux bien-pensants. Je fais un maximum pour me rééduquer.

   

Pionnière de l’industrie du X, Marilyn Chambers s’est éteinte à l’âge de 56 ans. (…) Hormis le physique avenant de la demoiselle, le succès immense du film (« Derrière la porte verte ») a reposé sur sa distribution industrielle en salles, et sur le tabou sexuel qu’il brisait. Pour la première fois dans l’histoire du cinéma américain, on y voyait une actrice blanche faire l’amour avec un acteur noir (Johnny Keyes). Les performances et l’enthousiasme de l’actrice achevèrent d’installer sa réputation. (24Heures, 15 avril, page 38 )

 

Mais même quand je lis ce qu'il se fait de plus bas - donc de plus démocrate - dans la presse contemporaine, je n'y peux rien, je tombe sur des choses qui m'arrachent des ricanements obscènes.

 

(…) les milieux anti-racistes (...) ont dénoncé le fait qu'un président noir ne s'engage pas pour donner un nouvel élan à la lutte contre le racisme.

 

Lisez le reste aussi, c'est un festival de maladresses, de grandes espérances déçues d'avance et et bricolages piteux pour faire coller les idéaux sur la réalité multiraciste.

 

Sinon, au cas où vous ne regarderiez jamais la télé, sachez qu’il y a ENCORE un Noir qui vient de faire son entrée triomphale à la Maison Blanche. Evidemment, cette fois, c’est un chien, ce qui change pas mal la donne. A noter que le chef du précédent gouvernement nazi américain avait lui aussi un chien noir ; ça démontre certainement quelque chose, mais allez savoir quoi.

15/04/2009

DES BATONS DANS LES URNES

DeadTree.jpg

 

Il est question d’OGM, au téléjournal frouzien, j’écoute distraitement en remuant ma casserole de riz. Il semblerait qu’un maïs transgénique ait des difficultés à trouver sa place dans les champs européens, malgré l’empressement des soubrettes bruxelloises à satisfaire la moindre demi-molle des agropollueurs d’Obamastan du Nord. Le commentaire explique (c’est très flou, pour bien réussir un risotto il faut être concentré sur ce qu’on fait), que, en gros, la chose ne va pas donner lieu à un vote, parce que ça ne changerait rien dans l’immédiat, et parce que des élections approchent. Comprendre : ce n’est pas le moment de se fâcher avec tel électorat ou tel financier de campagne. Des gens peuvent entendre ça et ne pas se curer le rectum avec leur carte de vote.

 

Réflexion faite (ça m'a pris bien sept secondes, putain), il ne suffit plus de s'abstenir de voter. Il faudrait aussi empêcher les gens de le faire. On est en règle avec sa conscience en n'alimentant pas la démocrassouille, mais c'est une machine contre-nature et qui en conséquence n'a absolument pas peur du vide. Au contraire : c'est son biocarburant. Voter ou ne pas voter, c'est pisser ou ne pas pisser dans un violon ; ce n'est pas en  jouer, c'est encore moins le foutre en l'air.

 

En soi, ce n'est pas vraiment grave que des millions de nos contemporains se passionnent pour du vent. Des premières divinités connues à Facebook, l'histoire de l'humanité se confond avec celle de la futilité et des efforts colossaux consentis à des entreprises ineptes. Notons en outre que l'absurdité n'empêche pas la beauté. Prenez la Sainte-Chapelle, par exemple : ça ne sert absolument à que dalle, mais ça a quand même de la gueule.

 

Avec la démocratie, c'est pas pareil. Non seulement ça ne sert à rien mais en plus c'est laid, et ça mobilise une énergie qui serait ô combien plus utile à bloquer les Parlements, au lieu de les maintenir sous perfusion populaire.

 

Monsieur Moyen, en général, n'aime pas son gouvernement. S'il est plus proche de Parkinson que de l'acné, il peut encore éprouver une sorte de respect flou  pour l'autorité politique, mais la sénilité n'excuse pas grand-chose. Il peut aussi trouver que tel ou tel saltimbanque à cravate (droite) ou en chemise (gauche) vaut mieux que la moyenne de ses collègues ; c'est encore plus con, parce que c'est croire qu'un bon rouage pourra faire de l'excellent boulot dans une machine encombrée de pièces parasitaires et qui ne produit que du statu quo.

 

Mais dans l'ensemble, Monsieur Moyen se méfie de l'Etat, et ricane volontiers des "promesses électorales", qui sont en passe de devenir plus proverbiales que le boniment d'arracheur de dents. "De toute manière, ILS font ce qu'ILS veulent", énonce la sagesse du Café du Raisin. Ce à quoi les démocrates rétorquent que l'Etat C'est Nous, et qu'il ne faut pas se plaindre de ne pas être au courant si on refuse de mettre les doigts dans la prise. (Les démocrates sont moins diserts sur la parcitipativité des boîtes internationales auxquelles tous les gouvernements locaux taillent des pipes dans l'espoir d'engranger de l'impôt, ou sur le poids des factions sectaires ou industrielles sans l’appui desquelles on n'entre dans un ministère que pour y nettoyer les chiottes. Mais bref.)

 

Cette méfiance instinctive, paysanne en diable, volontiers cynique, il en fait quoi, Monsieur Moyen ? Que dalle. Il pense que pisser dans un violon ne sert à rien mais il continue à pisser quand même. Les démocrates aiment à se lamenter, ça et là, sur les taux d'abstention "record" de la plèbe, sur sa dépolitisation, sur son manque de civisme (de sytoïenetude, pardon). Le seul vrai scandale, c'est qu'il y ait encore assez d'électeurs pour que les scrutins les moins bandants donnent encore des résultats considérés comme légitimes. On espérerait qu'à défaut de provoquer une guerre civile, Monsieur Moyen accepterait au moins d'être flemmard  jusqu'au bout. Ce n'est quand même pas compliqué, de ne rien foutre et de rester chez soi, au lieu d’attendre en file pour faire sa petite commission dans un cagibi sans chiottes. Mais il y a une chose que Monsieur Moyen aime encore plus que la glande: c'est l'ingratitude assumée.

 

Si ILS font ce qu'ils veulent, alors la moindre des choses est de bouder ostensiblement leurs kermesses électorales et leurs bureaux d’enregistrement des hoquets de l’opinion publique. Passe encore si l'on vit à Yanquiland : on choisit sa Convention selon qu'on préfère les peluches d'ânes ou d'éléphants, on coiffe un grotesque chapeau d'Uncle Sam en carton recyclé, on applaudit des pieds et des mains quand un orateur dit des phrases avec "Future" ou "Hope", et on rentre chez soi ivre de mauvaise bibine et de bonne conscience. En Europe, qui a l'excuse du bastringue pour se déplacer à un mitingue politique ? Il faut au contraire que la fête soit triste et raisonnable, les slogans poussifs, les programmes aussi appétissants qu'une cure de jus de citron.  

 

Il y a pire qu'un porno pour les pulsions suicidaires d’un célibataire qui ne croit plus au grand amour : un porno où les acteurs, visiblement, s'emmerdent et ne sont là que pour le cacheton. Les évangélistes et autres bateleurs à Jésus portatifs l'ont parfaitement compris. Quand on veut expliquer aux gens qu'ils auront quoiqu'ils fassent une vie de merde, il faut le faire en gueulant dans un micro, avec force gospels dans les enceintes et transe mystique sur commande. L'homo politicus européen a déjà tant de pieds dans la tombe qu'il ne demande même plus de frissons illuminés pour accorder ses faveurs à un candidat; son adhésion sera calculée sur la base d'un nuancier de gris, selon qu'il sera d'humeur claire ou foncée le jour du scrutin.

 

Son choix fait, il retrouve sa léthargie bien-aimée et attend tranquillement de pouvoir faire son numéro habituel de déçu, de trahi, de "tous-les-mêmes", avant de se jurer que la prochaine fois, on ne l'y reprendra plus, et qu'il ira voter pour l'autre blaireau, celui avec (ou sans) cravate. Pendant ce temps, il continuera de se faire mettre, d'avaler les couleuvres, de payer plus pour gagner moins, de se faire mobber, licencier, restructurer, délocaliser, enfliquer, museler, endoctriner, castrer, décérébrer - mais il pourra clamer que c'est pas sa faute, puisqu'un jour, il a foutu un papier dans une boîte.

 

Si l'église dealait au peuple son opium antirévolutionnaire il y a encore un siècle, la démocrassouille laïque lui file sa dose de bromure tous les trois ou cinq ans, juste à temps pour contenir son dégoût de tous les "représentants" du monde, avant que ce dégoût ne se transforme en rogne et la rogne en grande Jacquerie. J'ai l'air de me foutre de la gueule des amerloques, là plus haut, mais c'est bien l'un des plus illustres ancêtres des buveurs de Diet Coke qui l'a écrit : "L’arbre de la liberté devrait, de temps en temps, être arrosé du sang des tyrans, car c’est un engrais naturel."

 

Je voudrais pas donner dans l'alarmisme gratuit (ce n'est pas du tout mon style, je crois) mais l'arbre en question m'a l'air bien sec depuis quelques décennies. Y accrocher des bulletins encore des lustres ne va pas remplacer ses feuilles. Par contre, il y a des fruits à deux pattes qui auraient fière allure, accrochés à bien des branches stériles.

11/04/2009

BANALITES FOUDROYANTES A PROPOS DE LA BASTON RATP

Banalité n° 1 

 

La fafosphère s’est effectivement jetée sur le corps du délit, avec une jubilation pas même cachée. Dans l’essentiel, son mot d’ordre aura été : « On vous l’avait bien dit, que les Culs-Blancs étaient des victimes ! » Elle a ainsi démontré, une fois de plus, qu’elle vit au rythme des médiats officiels, qu’elle subit les rumeurs et les tendances comme n’importe quel collectif de blaireaux démocrates, et qu’elle n’est donc jamais que réactionnaire. Son discours, dans le meilleur des cas, peut mener un jour à la constitution de milices civiles autochtones, et dans le pire des cas à l’acceptation de l’enflicage définitif de la société. Mais on ne se fabrique pas de camarades ni de compatriotes avec des confrères blogueurs ou des commentateurs compulsifs de ce que d’autres écrivent. Les divers cercles concentriques de la fafosphère ne constituent pas, et ne constitueront jamais une communauté solide, apte à s’organiser pour assurer sa survie culturelle et physique. Sa visibilité médiatique n’est donc pas un « bon » signe ; elle démontre simplement son intégration relativement harmonieuse dans les rouages du Grand Guignol spectaculaire contemporain. Monsieur Faf, au même titre que Monsieur Moyen, a surtout besoin de gueuler un bon coup au bistrot, et se sent en paix avec lui-même quand il l’a fait. Nos sites, nos commentaires, nos listes de diffusion, tout ça n’a aucune importance concrète ; c’est notre Second Life à nous, notre World of Warcraft Whites Only. Quiconque y cherche autre chose qu’un moyen de repousser de quelques années les ulcères, l’alcoolisme, la démence ou les coups d’éclat désespérés ne fera que hâter leur avènement.

 

Banalité n° 2

 

Qquand on préfère conserver son pognon, ses fringues et son intégrité physique, dans une métropole de l’Occident post-toubabs, mieux vaut ne pas s’attifer comme une groupie de Téléphone, ni tourner le dos à un groupe d’agresseurs. Si l’on est costaud comme une baguette de la veille, il est préférable de soulever régulièrement de la fonte, une bonne carrure constituant toujours une dissuasion à l’encontre de beaucoup d’enculés hostiles ; ceux qui attaquent en bande sont lâches et attaquent par surprise de peur de se prendre un pain. Plus on a l’air d’être en mesure de leur défoncer la gueule sans efforts, plus ils hésiteront à passer à l’acte. Ensuite, et c’est valable pour les fluets comme pour les gras-double, il existe sur le marché quantité de méthode de baston qui sont encore parfaitement légales. On optera pour quelque chose de simple, sans apprentissage de clés ni d’utilisation de la force de l’adversaire ; il faut apprendre à faire très mal, très vite, sans trop réfléchir, et sans besoin d’une extraordinaire souplesse ou d’une technique nécessitant des décennies d’entraînement quotidien. On garder enfin à l’esprit que le combattant le plus aguerri n’est jamais à l’abri d’un coup de pute et que la récompense d’un entraînement sérieux peut très bien être un démontage de gueule en règle avec séquelles durables.

 

 

Banalité n° 3

 

Le jeune qui s’est fait défoncer la tronche n’est pas un de nos semblables. Il est l’équivalent leucoderme du Bounty pour les suprémacistes afros. Sa passivité face à l’agression était déjà mauvais signe, même si tout le monde peut être tétanisé la première fois qu’il se fait molester, particulièrement chez les générations qui ont grandi sans figure paternelle respectable. Mais aucun doute n’est plus permis depuis qu’il a refusé toute colère et toute stigmatisation collective de ses agresseurs. Se faire humilier, insulter et cogner ne lui a pas enseigné qu’il existe un « Nous » et un « Eux », avec tout ce que ça compte de traîtres, de transfuges et d’agents doubles. Son sort ne doit pas faire sourire, parce que personne n’aimerait vivre ce qu’il a vécu (on notera pourtant qu’il ne s’est pas pris de coups de lame ni de barre de fer, qu’il n’a pas fini à poil, qu’il n’a pas été violé en réunion, et qu’il s’en tire somme toute à bon compte par rapport à d’autres). Mais son cas illustre LE dilemme fondamental du patriote contemporain : il ne peut compter sur personne, personne ne compte sur lui, et les gens qu’ils pensaient ses semblables, ses compatriotes, préfèrent subir honte et blessures plutôt d’accepter sa sympathie. A leur décharge, il faut admettre que le « milieu » est un beau ramassis de sociopathes, de larves conformistes, de perdus en quête d’une famille de substitution, de grandes gueules à bras courts, de manipulateurs connus de la police et de bourrins mégalos. Qui voudrait d’une telle protection ?

 

Demeure une évidence pénible : l’Europe est morte et ceux qui se voulaient ses défenseurs ne sont plus que les gardiens d’un musée en flammes, sans autre choix que d’emporter ce qu’ils peuvent dans leur fuite. Nous n’avons plus rien à défendre, et claironner que désormais seul notre clan nucléaire compte pour nous n’y change rien. Nous restons malgré tout remplis de tristesse et de dégoût de n’avoir rien pu faire pour limiter la casse et nous montrer à la hauteur de nos idéaux. Même les antifas agressés par les envahisseurs qu’ils voulaient chérir, même les humanitaires pris en otages par les primates qu’ils voulaient sauver de leur propre stupidité ne ressentiront pas cet abandon indicible. Leur doctrine abstraite d’une Humanité unie les met à l’abri de l’horreur du vide philosophique qui nous saisit quand nous contemplons nos nations crever avec le sourire.

09/04/2009

POURRIR LA TÊTE AUX GOSSES LE PLUS TÔT POSSIBLE

Supplément "Week-end", 24H, 2 avril 09, chronique de "Monstres contre Aliens"

 

(...) Une héroïne féministe


La princesse Fiona dans Shrek a beau être une femme forte, elle épouse finalement l'homme qu'elle aime au-dela de l'apparence. Ici, Susan accepte non seulement sa nouvelle condition, mais elle décide de prendre sa vie en main et de dire non à la tyrannie masculine  - explicite ou implicite - reproduite dans les films d'animation et les dessins animés depuis les premiers Walt Disney. 

 

On encaisse le coup d'épingle, on braille un bon coup, et on réfléchit, autant qu'on en soit encore capable. Parce que c'est l'un des points sur lesquels nos Boniches préférées ont raison: la Colère, envisagée comme une drogue de survie en milieu ennemi, peut finir par nous brouiller la vue. Nous savions déjà que tout propagandiste ne voit autour de lui que ce qui confirme ses obsessions militantes ; l'homme en colère ne voit-il, lui, que des raisons d'alimenter sa rage ? Devient-on accro à la haine, au point de ne plus vouloir ni savoir ressentir autre chose ? Ou s'agit-il, beaucoup plus simplement, de paresse intellectuelle et de paravent pour l’impuissance ?

 

Que fait la fachosphère, à part recenser toutes les minuscules crottes doctrinaires envoyées à la gueule de nos moutards ou de nos femelles ? Nous devrions compter nos munitions, nos kilomètres de course ou nos hectares de terre arable loin de l’effondrement urbain, au lieu de quoi nous comptabilisons les exemples à l’appui d’une thèse du genre : le Monde Moderne nous pollue l’esprit autant que le corps. Comme si nous pensions encore qu’il restait des sourds-aveugles à convaincre. Comme si nous-mêmes étions si peu au clair sur l’ampleur du désastre qu’il nous fallait pratiquer ce genre de trainspotting débilitant, écœurant, qui nous accoutume à l’horreur au lieu de la repousser hors de nos vies.

 

Tout ce que ce genre de choses souligne, somme toute, c’est notre propre incapacité à fuir, ou déclencher une guerre personnelle totale contre, un monde que nous voulons briser avant qu’il ne nous broie. Nous voici, stupéfaits, tétanisés, immobiles, comme des animaux hypnotisés par les phares de la bagnole qui va les percuter.

 

Il suffit de causer avec Monsieur Moyen – même avec Madame Moyenne, ô surprise ! – pour mesurer le point auquel nous lui ressemblons, nous qui nous sommes si longtemps voulus différents, éclairés, hors-normes, irrécupérables. Ses trouilles, ses rognes, ses désespoirs sont les nôtres. Vous pouvez prôner ouvertement la guerre civile, la prise d’otage, la destruction de bâtiments publics, le cyberterrorisme, le sabotage des structures d’échanges marchands, voire la torture ou l’assassinat ciblé, sans qu’on vous traite de grand malade. Au pire on vous rira au nez, en exigeant de vous voir pratiquer ce que vous prêchez. L’inéluctabilité de la violence est acceptée tacitement par une majorité. Il faudra peu de temps avant qu’elle retrouve sa pleine légitimité. Peut-être l’ultime étape à franchir est de faire admettre à quel point la vengeance, individuelle ou collective, est désirable – vengeance contre tout ce qui nous entoure, contre les gérants de notre civilisation-poubelle, contre tous ceux qui ont contribué à boucher notre avenir et salir notre passé. Nous pouvons enfin nous affranchir de tout ce qui est politique : il n’y a plus de Camp de la contestation à rejoindre, nous devons devenir nous-mêmes la contestation, la pousser jusqu’au bout, en faire une façon élégante de racheter nos vies et de les précipiter dans le mur, puisque nous condamnés à nous faire éclaffer contre, de toute manière.

 

Bien sûr, il y a des réflexes basiques que nous ne pourrons pas vaincre. Les crasseux à tam-tams, les hyènes à capuche, les altermondialisateurs à torchon rouge, les barbus explosifs ou lapidateurs, tout cela est LAID et ne peut être cautionné à cause de cela, de cela uniquement peut-être. Mais il nous faut sans doute désapprendre certains réflexes qui nous poussent dans les bras des flics et des organisateurs du Bordel Contrôlé : nous n’aimons pas le foutoir, ni ceux qui l’idolâtrent par antistatisme, mais le gros problème n’est pas le prétendu désordre actuel, c’est au contraire l’aseptisation complète de notre quotidien, le grouillement des instances de surveillance, le choix réduit entre poire à lavement et sandwich au caca, les chansons punks qui osent affirmer que le bulletin est une arme. En ce sens, tout ce qui contribue à foutre la merde nous est sympathique, voire profitable.

 

Pas que l’émeute ethnique ou le pillage des magasins de téloches nous rapprochent d’une Révolution ; nous ne l’attendons plus, elle a déjà eu lieu, et elle nous l’a mis plus profond que nous n’osons l’admettre. Mais notre unique chance de revanche passe par un débordement de l’Etat, qui doit lâcher du terrain ça et là, à force de jouer selon les règles de ses corrupteurs droit-de-l’hommistes. Nous ne devons pas nous laisser scandaliser par l’existence de Zones de non-droit ; elles sont un signe réjouissant, une promesse que nous aussi pourrons un jour faire reculer nos cornacs et nos exploiteurs, pour peu que l’on réapprenne à se serrer les coudes entre semblables, sans avoir besoin d’un Manifeste ou d’un Que-Sais-Je de biologie pour savoir qui ils sont. En fait, malgré la fatigue, le dégoût, la tentation d’en finir brutalement en emportant avec soi un maximum de traîtres et d’enculés, nous n’en sommes qu’au tout début. Tout reste à faire.

 

Nous pensions la civilisation finie parce que notre lignée était presque éteinte : mais nos remplaçants ne seront pas plus libres que nous, bien au contraire. Ils ont choisi l’invasion de confort, puis la taule et l’abrutissement volontaire. Ils maintiendront à bout de bras le règne des usuriers, des pornocrates, des promoteurs de toutes les goinfreries dévirilisantes. Qu’on pense aux récents bastringues des îles Hexagonales : toute cette rage béképhobe pour deux cent balles de plus ! Les colons insultés sans être jetés à la mer ! L’esclave humilié qui ne lutte plus que pour qu’on remplace l’acier de ses chaînes par du platine ! Je ne crois pas que des Communards aient pris le pouvoir à Clichy-sous-Bois, pour dire les choses plus simplement. Et si certaines communautés allogènes prospèrent sur les trafics que nos gouvernements feignent de réprouver, ce n’est pas parce qu’elles ont le crime dans le sang : c’est parce qu’elles sont sacrément moins connes et plus pragmatiques que nous autres toubabs, qui perdons le sommeil dès que nous nous écartons d’un règlement.

 

Oui, nous ne sommes plus chez nous, comme l’affirme la sagesse beauf’ xénophobe à trois francs la tonne. Mais Eux non plus n’y sont pas, et ils seront toujours moins libres que nous l’étions auparavant. La chair des saucisses n’est plus la même, mais l’usine à malbouffe tourne à plein régime et elle a de beaux jours devant elle. Nous n’avons pas à nous battre pour redevenir le bétail privilégié de l’abattoir occidental, c’est l’abattoir que nous devons abattre. Et le boulot sera rude puisque, contrairement aux gauchistes, nous ne croyons pas qu’il soit possible, ni souhaitable, ni profitable, de tendre la patte aux autres bestiaux promis au concassage, qui n’ont rien à foutre ici et n’ont jamais eu aucune raison de nous respecter.

 

Dans l’Histoire, jamais personne n’a eu autant d’ennemis et si peu d’honneur. A nous de tirer de cette déchéance complète une blessure d’orgueil assez douloureuse pour nous arracher au coma. Ils veulent faire de nos gosses des petits soldats dans leurs casernes Citoyennes ? Nous en ferons des mines antipersonnelles qui leur péteront sous les couilles.

02/04/2009

SERMENTS D'IVROGNES

C'est la crise. Le système financier s'est emballé. Il y a eu trop d'abus. Les traders ont pris trop de libertés. Les patrons ont exagéré, en facturant des échecs au même tarifs que des grandes réussites.

Tout ça, c'est fini.

Ca suffit. C'est allé trop loin. Les Grands en ont pris conscience. On va moraliser le capitalisme. On va établir des règles. Nous allons vers un Nouvel-Nouvel Ordre Mondial où l'on ne pourra plus faire portenawak avec l'argent. C'est un soubresaut salutaire, un grand réveil des consciences. Tout va changer. Rien ne sera plus comme avant. Nous avons, cerise sur le gâteau, le Messie Presque Noir à la tête des Zéta Zuni pour sanctifier tout cela, pour bien symboliser le fait, incontestable, que nous sommes en train de changer d'époque. Plus jamais ça, c'est fini les abus et les outrances.

C'est le discours que tiennent tous les alcolos entre deux cuites, quand la gueule de bois est insoutenable. Avant de recommencer.

Maintenant, c'est le droit le plus strict des journaleux de croire que des serments d'ivrognes deviennent crédibles quand ils sont prononcés par des chefs d'Etat réunis en sauterie mondialiste.

 

hangover.jpg

28/03/2009

LA DEBANDANCE

On commence à voir un peu trop de reportages sur les Décroissants aux heures de grande audience. C'est pas que ça m'inquiète personnellement, mais si j'étais dans les sandalettes d'un militant de Casseurs de Pub, je l'aurais mauvaise. Voir ces gros bourges en guenilles de luxe vanter leur engagement pour Laplanette et Lanvironman en allant acheter leur limonade chez un épicier bio, ou entasser des panneaux solaires sur leur gigantesque villa, ça doit foutre en rogne ceux qui croient sincèrement qu'il faut crever la baudruche du développement pour faire crever la société industrielle. Bienvenue au royaume du Larbinat, voilà votre carte de membre, votre petit tablier et vos gants blancs.

 

Somme toute c'est bien fait pour leurs gueules. Si le mouvement a attiré tant de sociodémocrates et d'obamaniaques pâlichons, c'est parce qu'il s'est laissé infiltrer par les boniches de la Zone, puis réduire à une succursale anecdotique de l'entreprise de crouillification du continent. Pour qui s'est donné la peine de le lire sur le long terme, le journal La Décroissance offre un merveilleux exemple de dégénérescence bobocompatible. Parce que voui, Kamarade post-nazebroque désorienté et fou de haine, fut un temps où c'était une lecture acceptable, voire profitable. Ca n'a pas toujours été une manière détournée de prôner un retour à la morale parpaillotte du genre "Endettez-vous plus pour vous serrer la ceinture un cran de plus." On pouvait trouver bien des pépites dans cette décharge à présent pacifiée et recyclée.

 

L’emblème du journal, il y a peu, était encore un genre de clown hirsute au sourire de requin sous pilule thaï. Laid mais pas plus dérangeant que ça, et il était permis d’y voir un hommage à l’esthétique d’Hara-Kiri plus qu’une autocaricature de néo-hippie mangeur de graines. Le voilà remplacé par une Marianne stylisée, avec phrygien et cocarde, et un sourire évoquant Béatrice Dalle ou Belladonna, selon les références cinoches qu’on ose avoir.

 

La ligne éditoriale a bien entendu suivi le même dévaloir à linge sale. Et que nous sommes parfaitement démocrates ! Et que nous sommes républicains jusqu’à la dernière pellicule du dreadlock ! Et que ma tolérance est plus grosse que ton antiracisme, mon fwèwe ! ! Et que les fâchysses conduisent des hummers, et réciproquement ! Et que je collectionne les Points Godwin à en remplir des centaines de cahiers Panini ! Et que la pub et la destruction des villes comme des campagnes c'est mal, mais quand même moins mal que de serrer la pince à un type qui n'a pas d'ami exotique ou de mignons petits bâtards.

 

Toujours

La

Même

Merde

 

Ils doivent faire exprès.

On n’en sort pas.

Tout ça bande mou et triste, ça sent le patchouli de combat, le tam-tam cogné à peine plus fort que les comparses, Le pouvoir des fleurs de Voulzy en version thrash-metal durable. Alors que la base du discours, putain, relevait d'un bon sens si solide que les préférences en matière de couleur de chemise devenaient ENFIN secondaires.

 

Vivre et bosser au pays ? Bouffer local et naturel ? Foutre le camp loin du béton, des webcams de surveillance mutuelle, du harcèlement publicitaire et de la folie sourde des entassements en clapiers pour humains? Passer à la concasseuse tout ce qui est Iphone, Facebook, tuning,  cabines à UV, téloche et crédit-conso ? Noyer le frère siamois de droite dans la pisse de celui de gauche ? Mais comment donc ! Plutôt quatorze fois qu’une ! On signe ! En fermant les yeux !

 

Mais non. Ça doit sentir trop faf à leurs yeux. Ou alors ils se rendent compte qu’on est beaucoup à avoir méchamment accroché au message, sans pour autant bander à l'idée d'un kolkhoze mondial métissé et citoyennofestif. C’est qu’on n’est pas fréquentables, nous autres. Alors on met le discours de base de côté, on nous ressort les gousses d’ail, l’eau laïque, la décoction d’Heures les plus Sombres, pour bien expliquer que les plus exclus des métabarjots modernes sont à nos portes pour, à leur tour, exclure à tour de bras tendus.

 

C’est vrai : on est si nombreux ! si friqués ! si violemment soutenus par les médias ! si bien financés en douce par l’industrie pétrolière et nucléaire ! Moi d’ailleurs, c’est bien simple : je passe mes ouiquèndes le fessier rivé au siège-baquet de mon 4x4 : les jours pairs, dérapages contrôlés dans des cimetières juifs, les jours impairs, du tout-terrain dans des réserves naturelles. Je ne vis que pour ça. Aujourd’hui, à l’heure où les nouveaux mormons de supérette éteindront leurs lumières pour lubrifier le cul de Gaïa, moi je brancherai tous mes appareils électriques à la fois, en hurlant des hymnes pornographiques à la gloire de la bite à George Bush, ou Kill the poor, ça dépendra de l’humeur.

 

Enfin bref.

 

Pour ceux d’entre vous qui ne se sentent PAS obligés de manger de la merde si ça semble flanquer la nausée à un gauchiste, lisez toujours ceci, qui date d’un temps pas si lointain où La Décroissance était hautement lisible.

 

 Décroissance Relocalisation 1.jpg

Décroissante relocalisation 2.jpg

25/03/2009

A BICYCLETTE

La bien-pensance découvre que la jurisprudence Starac' ne mène finalement pas à tout. La vie sociale, politique et culturelle d'Occident a beau ne plus être qu'une question d'image, de communication, de sondages et d'audimat, on ne gagne pas (encore) son visa en faisant du cinéma amateur, tout collabo pro-yanqui qu'on soit. La Chuiche expulse Vélo K. ("Fahrrad" en allemand, gnyark, gnyark) vers la Suède, pays nazi bien connu pour son irrespect fondamental des droits du pas-toubab. C'est un sérieux couac dans le scénario des intermittents de la politique-spectacle.

 

Tout avait pourtant si bien commencé. Un héros exotique, un exil loin de la guerre, un engagement en faveur de la Liberté Démocratique imposée par bombardements, une décision inhumaine d'un méchant gouvernement de quasi-droite, une mobilisation journalistique suite à la diffusion d'une bluette immigrationniste, ne restait plus qu'à trouver un collectif apapelophile bien structuré et capable de fédérer les masses citoyennes pour que qu'une régularisation soit vite ficelée.

Et puis tiens, tant qu'on y est, on aurait pu mettre en scène un quelconque amant autochtone transi de passion après trois longues semaines de vie commune et blam ! le coeur de Josiane fondait devant son écran, les pétitions débordaient de signatures, Vehikulh K. était porté en triomphe sur la Place Fédérale, affaire classée, épisode suivant please !

 

Bike.jpg


Et puis non. Coupez. On va pas la refaire. On a perdu le personnage-clé du clip et la bande originale n'est pas en vente. Quelle déception.


Ca rappelle ce documentaire tourné par Terry Gilliam sur le tournage de son Don Quichotte avorté. Un beau rêve multicolore qui s'effondre avant terme et dont il ne reste que des beaux souvenirs à ceux qui y ont participé.


Je n'ai pas l'oeil humide en vous racontant ça, mais c'est pas parce que je suis un ignoble petit dégueulasse sans coeur, c'est que j'ai plus de collyre.

ON PROGRESSE

Bonne nouvelle pour les droitards, et plus largement tous ceux pour qui l'immigration n'est à envisager que sous l'angle de la sécurité. Le 24Heures du 25 mars, p.27, annonce qu'à Lausanne, une escouade de commerçants se mobilisent contre les nuisances provoquées par le trafic de came, dont nous savons tous très bien qui sont les principaux acteurs (clin d'oeil entendu, sourire égrillard, petit frisson de provocation filtrant entre les omoplates). Enfin des citoyens qui prennent les devants et qui ne s'en laissent plus compter par la passivité et l'incompétence des élus et de la police ! L'ère des milices d'autodéfense n'est pas loin! Aux armes etc. !

 

Pour info, lesdits commerçants répondent aux doux prénoms de Thinh, Ibrahim, Jacques, Amaravathy, Pardeep, Ahmed, et Ali.

 

Attention, il y a un intrus, soyez attentifs.

 saucer_landing.jpg

 

Sinon, ça n'a presque rien à voir, mais il semblerait que le nouveau cri de guerre des joueurs du Lausanne Hockey Club soit "Yes we can".

 

 

22/03/2009

BOUMBOUMBOUMBOUMBOUMBOUMYEAHYEAH

21/03/2009

FOLIE - DROGUE - TRAHISON

whitetrash.jpg

 

Nous avons tous sous le coude des excuses béton et des prétextes créatinés pour justifier nos manquements et nos petits arrangements gerbeux. C'est un mécanisme de compensation tout bête, qui permet de rétablir l'équilibre indispensable à notre survie. La mauvaise foi, si elle est inconsciente ou cyniquement assumée, est une alliée de choix pour s'accorder quelques mois de vie supplémentaires.

Le grand classique est bien entendu La Société, ou Le Système, mais ça commence à être un peu démodé - et puis ce n'est plus très propre depuis que les bas-fonds de nos Territoires Occupés s'en servent sur fond de beatbox. Une alternative plus solide, mais aussi plus intimiste et donc paradoxalement plus risquée, c'est L'Education ; un peu bidon dans la mesure où l'on a une certaine marge de manoeuvre dans le choix de ce qu'on en conserve. Reste alors L'Hérédité, qui implique de se faire plus fataliste qu'on ne l'est vraiment.

Mais en fin de compte, tout cela n'est que paravent fragile. You know you fucked up, what will you do, citera le connaisseur de noise rock qui ne s'embarrasse pas de références littéraires clinquantes. En termes plus classiques, on juge l'arbre à ses fruits et point barre.

Ce pénible préambule pour présenter ce qui suit, à savoir un fruit immangeable et que je n'offre ici qu'à titre de curiosité verbeuse. A considérer comme un exercice particulièrement indécent de désespoir post-militant. C'est le résultat de trois ans de cogitation morbide, puis d'environ un an de rédaction par bribes. Un gaspillage de temps et d'énergie que j'espère assez colossal pour être au moins comique. Nul doute qu'il aurait mieux valu ne jamais le faire lire à personne. Mon excuse : c'est la faute à James Ellroy. Sans Destination Morgue, cela n'aurait pas jamais filtré. C'est un bouquin qui désinhibe vachement, presque mieux que l'abus de vin rouge.

J'ai décidé de publier ça en Acrobat, parce que c'est long - environ onze pages A4 bien aérées pour limiter l'inconfort de lecture. Il y a une majorité de choses que j'ai déjà dites ailleurs. Vieux travers du propagandiste, dont le travail ne consiste après tout qu'à ressasser toujours les mêmes conneries aux mêmes oreilles. Pour ceux que ça fatigue d'avance, et que je comprends absolument puisque je ne lis pratiquement plus rien moi-même, je résume en une phrase, qui s'adresse à, disons, dix ou quinze personnes maxi  : Nous devenons tous cinglés et c'est normal.

J'aime penser que dans un autre monde, d'autres Possédés plus forts et plus soudés auraient pu partir d'un tel constat pour foutre le feu aux poudres.

Folie_Drogue_Trahison.pdf

13/03/2009

LES YEUX SALES

Il peut y avoir certaines compensations sociologiques à se faire imposer l’obscénité insoutenable de la Nouvelle Tare par une belle-famille unanime et délectée. Avant toutes choses, il faut se convaincre que, vu qu’on n’est pas chez soi pour la soirée, faire une esclandre minoritaire pour exiger qu’on brise l’écran à coups de coques serait exagéré. Une fois adoptée cette attitude lâchement passive, on peut se concentrer sur le véritable spectacle, qui ne se déroule pas dans le téléviseur mais sur le canapé.

 

Passons sur le fait que des gens sains et raisonnables d’apparence aient besoin de se justifier, sur l’air de « On regarde pour se moquer ». C’est l’alibi d’une terrible majorité, et le principe même de ce type d’émission, qui joue plus sur le manque d’assurance du spectateur que sur son besoin de voyeurisme : y a pire ailleurs, ça rassure, moi j’oserais jamais, ah la conne qu’oublie les paroles, etc.

 

Ce qui est plus intéressant, c’est de voir ces mêmes gens sains et raisonnables piétiner avec tant d’entrain les voies balisées que leur désignent les marchands d’ordure.  Ca se croit distant, méprisant, pas dupe, et ça galope comme un seul troupeau de méchouis au nom du cynisme à usage unique.

 

Ce qui est véritablement gerbeux, ce n’est pas que des handicapés artistiques aient les burnes de se ridiculiser publiquement. C’est qu’on ait voulu faire croire aux gens qu'être saltimbanque est un rêve fou à la portée de quiconque maîtrise les rudiments de la Méthoude Coué (ze veux zêtre santeur).

 

eyeballs2.jpg

 

Ce qui crève les yeux et le cœur, ce ne sont pas les déhanchements saccadés et les vagissements des futures vedettes jetables. C’est qu’on ait pu penser à organiser l'humiliation systématique du putanat des cordes vocales, pour régaler les sales cons qui se croient finauds parce qu'ils contemplent le massacre à l'abri.

 

Ce qui a violé les cendres de la musique populaire, ce n’est pas la succession des morts-chantants blafards, recalés au mètre cube par de vieilles gloires décaties de la musique d’ascenseur ou de la journaloperie en perfecto d’ado androgyne. C’est que parmi ce vomi humanoïde on puisse encore piocher une élite de la bassesse pour en faire des demi-dieux de la scène, barbouillés de superlatifs et de talent à crédit.

 

Comment voulez-vous, après avoir entrevu une séance de cette boucherie, utiliser encore les mots « aventure », « rêve » ou « générosité », sans avoir la sensation d’avoir du purin au coin des lèvres ? Comment, surtout, peut-on SE DETENDRE d’une journée inepte dans un job où l’on vous prend pour un con ou un rouage surnuméraire, en retrouvant les mêmes méthodes de mobbing, la même jouissance de marcher sur des têtes toutes empressées de fouiller le sol avec le groin ?

 

Mais ces évidences survolent de trop haut la casquette de l’audimat condescendant, qui ne voit pas lui jaillir au visage les éclaboussures de la merde où pataugent les Lumpen des feux de la rampe. Ca s’esclaffe sur commande, ça admire la médiocrité quand elle est soulignée par un commentaire élogieux, ca se prend de passion pour la compétition entre morbaques en pariant qui encaissera prochaine vanne minable sans broncher, qui fera une crise de nerfs en premier, qui offrira à l’écran le suicide social le plus révoltant. Et ces gens sont vos amis, votre famille, vos alliés, la moitié de vos gamins. Enfilés jusqu’au trognon, mais sûrs de leur immunité parce que, « au moins » disent-ils, ils en sont conscients, alors que « les autres » prennent ça « au premier degré. »

 

Comme si une cloque était plus grave qu’une brûlure profonde.

11/03/2009

UNE AUTRE RATION DE PARASITES, S'IL VOUS PLAÎT

Latrahisonsepaiecash.jpgCes socialauds, quand même, quelle phénoménale gonflitude.

Eux qui depuis un siècle au moins conchient soigneusement toute forme de tradition véritable, écoutez-les promouvoir la submersion ethnique au nom de La-Suisse-Terre-d'Accueil ! 20 à 30 millions pour "se montrer solidaires"...  

On a beau avoir été soi-même gôchisse pendant longtemps, et avec la plus grande sincérité du monde, il vient un moment où l'on s'écrase le groin contre la logique des traîtres et des collabos.

Militer pour que l'on régularise des envahisseurs déjà présents sur le territoire, et qui peuvent justifier d'un vague sous-job indigne et dégradant, je veux bien. Enfin je ne "veux" pas, mais je comprends la démarche humaniste : nous y en a tous paweils, nous y en a tous dwoit au bonheur et à l'écran plasma, l'intégration c'est avoir un CDD et le même vocabulaire qu'un recalé de la Nouvelle Star, la chose est entendue.

A la limite, c'est une attitude pragmatique, qui veut faire avec la situation et les gens qui squattent, puisque les dégager manu militari n'est pas démocratique et que ne pas se préoccuper de leur sort serait pour le moins irresponsable. Mais en faire venir ? Estimer UTILE, JUSTIFIABLE, DESIRABLE d'alimenter la pompe à colons ? Et justifier ça au nom de la tradition ? Quelle différence profonde avec l'excision ou les mariages forcés, qui sont tout aussi "utiles" et "traditionnels" ? Peut-il y avoir la moindre honnêteté dans de telles recommandations ? La plus petite parcelle de conscience de leurs implications, ne serait-ce qu'en matière d'hostilité et d'éloignement entre les peuples ? Les plus lucides de ces enflés de gauchistes ont-ils seulement le courage d'admettre qu'ils poursuivent une politique de soin du mal par le mal ? Ou est-ce juste le poids des habitudes et des crampes mentales face aux problèmes démographiques ? Je n'en sais vraiment rien. Il faudrait peut-être aller leur demander directement.

En même temps, on a beau savoir que la coprophilie canine existe chez des humains d'apparence normale, et en comprendre assez mal les motivations psychologiques, ça ne donne pas envie d'aller boire une bière avec ses adeptes pour creuser la question. C'est la limite de la common dececy : les questions s'arrêtent là où commence l'apprentissage humble, long, ingrat et indispensable de la violence organisée.

"On a, ou on n'a pas, le sens de la hiérarchie des valeurs, et on ne discute pas avec ceux qui le nient.". E. von Salomon.

09/03/2009

SUR NOS BANQUES QUAND LE SOLEIL

swiss-bank-account-bank.jpgA en croire le tailaijouwnal fwancé de l'autre soir (Fwance 2, je crois) le Chitoyen Chuiche vit fort mal les attaques des Loques Amères et de Blingözy contre le secret bancaire. C'est que ça fait partie de nos traditions, voire de notre identité nationale, voyez ? Un truc balaise, fondateur, qui nous structure des poils pubiens aux synapses. On ne déconne pas avec des trucs pareils.

 

Si le Frouze a une mentalité d’esclave (le récent carnaval guadeloupéen n’est jamais qu’une exagération de la routine gréviste hexagonale), le Chuiche, lui, a plutôt une âme de larbin. Sa santé, son bonheur, son équilibre, son indépendance, tout cela lui importe beaucoup moins que le respect des bonnes manières, des instances gouvernementales et des richissimes entreprises. Le Chuiche ne s’indigne pas qu’on puisse juger la réussite d’une vie à la possession d’une Rolex : ce qui le choque, c’est qu’on puisse refuser d’aider son patron à orner son poignet d’un tel galon cliquetant.

 

La substitution ethnique ? Le concassage culturel scolaire ? La généralisation de l’endettement de consommation ? Tout cela lui en souffle une sans décoiffer l’autre. Tout peut être sacrifié à la courtoisie, à l’obsession de ne se fâcher avec personne, et à la défense du pouvoir des usuriers et de ces intermittents du Spectacle que l’on nomme, par pudeur et délicatesse, Nos Représentants.

 

Je dois avoir du sang bantou, c’est pas possible d’expliquer autrement l’indifférence que m’inspirent ces événements.

 

Quand vous regardez Planète et que vous tombez sur un documentaire animalier qui montre un buffle aux prises avec un alligator, ça vous fout de bonne humeur ou ça vous titille la lacrymale ? Normalement, ni l’un ni l’autre : vous regardez les deux monstres s’entredéchirer cuir et écailles, et quand la baston est terminée vous rejouez de la zapette pour voir s’il n’y a pas un clip d’Alizée sans le son ou un match de catch sur un autre canal.

 

Et il en serait autrement dans la vie non-cathodique ? Si vous êtes banquier yanqui ou banquier chuiche, la réponse peut être oui. Pour tous les autres cas de figure professionnels, it’s zapette-time.

 

Les choses n’ont guère changé depuis la dernière rigolade du genre, concernant les fonds chouifs. Hululements amerloques contre l’antisémitisme vénal des zales kollabos helvètes, collectionnant les dents molaires dorées expédiées par la poste allemande depuis les camps de la mort (qui tue). Hennissements chauvins des droitards autochtones contre cette lâche et misérable tentative de « déstabiliser la place phynancière seuche » à coups d’antinazisme anachronique. Dans ce concert bestial, nous étions déjà quelques-uns à nous dire que tout le pognon en jeu ne nous reviendrait de toute façons pas, à nous autres qui n’étions ni spéculateurs ashkénazes ni aristocrates zurichois. Cette mémoire suisse bafouée n’était pas la nôtre et qu’on nous fasse passer pour des petits-fils de fiduciaire d’Adolf gâchait relativement peu nos apéros. C’est dire notre honte de vivre dans un Paradis Fiscal où notre avenir se résume à un aller-retour permanent entre shop de station-essence et Office Régional de Placement.

 

C’est dire, surtout, notre relatif amusement de voir des journaleux dénoncer le déculottage du Conseil Fédéral, eux qui ne rampent jamais assez bas devant tout ce qui peut miner, insulter, salir ou massacrer le peu d’identité collective qu’il reste à cette triste Confédération.

 

Le secret bancaire ? Cassez-le, on s’en fout. Cassez aussi la place phynancière suisse, on sablera l’ambroisie. Forcez le Conseil Fédéral et National à parader dans les rues de Berne avec des aubergines texanes dans l’anus, on viendra prendre des photos. Envoyez les bombardiers de l’OTAN ramener tout le putain de pays à l’âge de pierre, on passera les restes au lance-flammes.

 

 

08/03/2009

NOSTALGAY

Grosse promo autour d'un flim avec le pur collabo Chone Paine, racontant l'activisme d'un yanqui porté sur les culs poilus dans les années septante, martyr de la cause et casher en plus histoire de cumuler les qualités. S'il avait été dézingué par un militant du kouklouxe, j'imagine à peine les Râles extatiques des critiques. Oublions ça. Et non, je ne fais pas une fixette sur les homos : leur activisme roule sur les mêmes rails que les féministes, les arrière-petits-enfants-d'esclaves, ou les historiens pour qui tout commence et tout finit à Birkenau. Démonstration.

 

Le point commun entre ce flim qui va faire pleurer dans les chaumières inverties, les punitions interminables de Claude Lanzmann, les soap qui reviennent sur les exploits des suffragettes ou les hagiographies de Martin Luther Klong, c'est un état d'esprit qui peut se résumer par "Qu'est-ce qu'on en a chié pour gagner" (ou "It's a long way to the top", pour la faire plus rock. J'espère qu'on peut être homo sans être obligé d'écouter les Village People ? )

 

Le Devoir de Mémoire a contaminé tout le petit panthéon laïc de la démocrassouille. Le progressisme est un polythéisme qui grouille de démons domestiques, de dizaines de démiurges à qui les curetons assignent une fonction spécifique. Grand protecteur des gays, des vaginistes, des bâtards, des Commissaires du Peuple Courageux Résistants du Font de l'Est... Et chacune de ces divinités a droit à sa version cinoche ou télé de l'Imitation de Jésus-Christ : il faut s'en souvenir pour s'en inspirer, étudier sa vie et son oeuvre, ressasser la moindre de ses turpitudes et y voir des signes annonciateurs de notre temps. Comme dans un porno ou un "zombies", il y a les figures imposées et on sait d'avance comment ça se finit. Histoire mon cul : autocélébration, oui ! Pignole communautaire mal assumée, à laquelle on convie ceux que ça ne fait pas spécialement bander...

 

hate me.jpg

 

Tout ça est insondablement triste parce que ça sent la fin de l'aventure, la nostalgie mélancolique d'un temps où il fallait se battre pour avoir ce qu'on obtient à présent sans effort, la conquête bouclée, la colleque de trophées qui prennent la poussière, le musée mal aéré qu'on ne visite jamais sauf pendant une sortie de classe. Les victoires décisives ont été remportées, le blanchouille hétéro a été mis en cage, et si tout n'est pas encore parfait dans le plus Moderne des mondes, il faut bien l'admettre : les soldats ont laissé leur place aux gestionnaires, aux ingénieurs et aux concierges. On peut encore s'indigner qu'il existe des "résistances", des "réfractaires", des vieux réflexes réacs d'un autre temps. Mais piquer une rogne cataclysmique parce que tout est  vérouillé dans l'indifférence hostile des machos-fachos, c'est ter-mi-né. Et ça, les militants et les activistes de toutes les spécialités dermiques et sexuelles, ça les rend malades, parce que leur inutilité leur revient en pleine gueule. Le récent article du Temps est symptomatique : 

 

(...) il fut un temps, pas si lointain, où l’homosexualité était non seulement mal vue, mais carrément hors la loi et réprimée. Où les rafles et l’opprobre public entretenaient un sentiment de honte à se sentir «anormal» plutôt que simplement minoritaire.

 

 Il fut un temps, oui - mais ce temps est révolu en Occident. Bien sûr, ça n'est pas pour si peu qu'ils vont arrêter de pétitionner, de gaypridiser, de dénoncer, d'outer, de casser les couilles à tout le monde et d'accuser d'homocide mental tous ceux qui ne s'intéressent pas spécialement à leurs histoires de cul. "Une cause jamais vraiment gagnée", dixit Norbert Creutz. C'est plus confortable et plus rentable que les causes perdues d'avance, c'est sûr.

 

Ils engueulent la droite et la droite les applaudit. Ils maudissent les nazebroques et les nazebroques ne répondent que sur internet. Ils vomissent la société et la société leur tresse des lauriers dorés. Non seulement ce mélange de colère et de nausée dont ils cherchaient à se  débarrasser en écrasant l'ennemi ne les a pas quittés, mais en plus ils réalisent qu'ils ne peuvent pas affronter la vie sans lui, et que la  dictature du sourire et de la complaisance dilue plus que tout cet indispensable carburant. Ils ont triomphé - ou plutôt nous avons tous capitulé face à eux - et ils s'ennuient. Ils s'ennuient à crever. Ils  sont devenus bourgeois après des lustres à bousculer la bourgeoisie, qui n'a jamais autant joui que sous leurs cravaches.  

 

Allogènes, tordues, misandres, ils se sont trop accoutumés à la haine et au mépris : les standing ovation leur sape le moral. Il ne leur reste que le théâtre,  le reenactment, notre version contemporaine des Miracles qui agitaient naguère les parvis des Eglises. Leur agitation doctrinaire ne ressemble plus à rien sauf à une crêche vivante. Alors on les voit se réfugier dans leur glorieux passé collectifs, comme les fafs qui s'enivrent de rites païens bricolés de toute pièce et de militaria falsifiée, comme les bolchos qui invoquent l'Octobre Rouge avec les yeux humides, comme tous ceux qui ne vivaient que par la rogne et à qui le bonheur et la stabilité file des envies de balle dans la tempe.

04/03/2009

INCURABLE CANDEUR

La naïveté, c'est un truc incurable. Tu nais avec et tu te bats contre toute ta vie, sans espoir de guérison.

 

A. traîne souvent au bistrot, comme quelques autres souris appétissantes. Une grande jigue, avec des bras fins comme des baguettes, une maigreur qui pourrait être assez effrayante si elle ne se cachait pas derrière une impressionnante rage de vivre. C'est surtout dans son regard qu'elle apparaît, comme une famine perpétuelle. Son sourire est un rictus de carnassier, prêt à déchirer tout ce qu'elle rencontre, bon ou mauvais. La fragilité de sa stature n'est apparente. Qui se rapproche un peu sent très vite cette radiation vorace, qui semble prête à lui craquer la peau dès qu'elle parle de cinéma, de musique, de bastringue. Elle exhale une sensualité d'ado, toute de candeur et de brutalité mal contenue, pas contenue du tout en fait.

 

C'est à la fois rafraîchissant et choquant, parce qu'on ne rencontre guère tant de passion chez une jeunette, une telle force vitale frémissante et assumée. Ca redonne de l'espoir en la capacité de nos semblables de tenir la mer en pleine tempête et on la quitte toujours avec un peu de bonne humeur en plus.

 

En fait, j'apprends hier que c'est la coke qui lui fait ça.

 

junkie1.jpg

CONFUSIONNISME BOUGRISTE

De tous les prétendus humains croisés à ce jour, qui m'ont tenu la quille sur le thème de "Mais qu'est-ce que c'est, la normalité, après tout?", il n'en est PAS UN SEUL qui n'ait pas été, justement, clairement anormal. Et parfaitement conscient de son statut hors-normes. Et angoissé que ça se remarque au point d’agresser verbalement quiconque avait des doutes à ce sujet. Nos amies folles et camionneuses offrent des exemples si parfaits et si pléthoriques qu’on aurait presque honte de les remarquer. Heureusement, leurs prosélytes font des efforts louables pour nous confirmer dans nos stéréotypes crasses et notre refus de la différence.

 

Elle a bon dos, la différence, des épaules de nageuse est-allemande à force de servir de justification aux tordus qui ne s’assument pas.

 

On pourrait déconner longtemps sur ce thème à double tranchant, en allant chercher des causes pathologiques à l’origine de toutes les convictions imaginables. Sauf qu’il n’est pas question ici de vision politique du monde, mais du genre de trou qu’on préfère fourrer pour meubler le week-end. Or, voilà une énième illustration de l’éternel dilemme des sodomites et bougresses modernes : vouloir être reconnu comme « autre » tout en étant traité comme « pareil. »

 

Evidemment, ce bouquin et les thèses qu’il soutient sont beaucoup plus lassants que gonflés. Quand je lis le mot « culture » collé à un adjectif sexuel, c’est pas mon revolver que je sors (le pauvre n’a pas tiré son coup depuis si longtemps), c’est un vieux CD des Cocteau Twins, viatique incomparable quand il s’agit de tuer l’ennui. (Sérieux. Une chanson comme I wear your ring est tout simplement un shoot de joie de vivre.)

 

Ils en deviennent attendrissants, avec cette rage de politiser et intellectualiser leur usage des sphincters et des fluides corporels. On casse les balles aux gens à propos de nos gonzesses, nous ? Non : on s’amuse avec ou on se met en chasse de la remplaçante, sans pontifier. Parce que baiser entre hétéros est une chose saine, agréable, indispensable à la survie de l’espèce, et sans aucun équivalent, même quand ça y ressemble beaucoup. Punkt schluss. On peut, on doit, on est moralement obligé de se comporter en cro-magnon monosyllabique avec un homme ou une femme qui remet ces évidences en question.

 

Monsieur Tin semble établir des parallèles entre nécessité de copuler avec une femme et celle de bouffer pour ne pas crever, comme quoi la gastronomie comme l’hétérosexualité ne seraient que des « construits. » C’est leur panard depuis un demi-siècle, les « construits », à tous les dégénérés de l’Alma Mater. Tout est faux donc tout se vaut, et un plat à base de copeaux de bois sauce terre glaise n’a rien d’inférieur à un pavé de bœuf aïoli. Pis tiens, si ça se trouve, c'est un truc vachement bien pour que la planète elle meurt pas. Il doit fatalement exister un mouvement de mangeur de graviers anticapitalistes et gay-friendly, quelque part à la surface de notre délirium tremens planétaire.

 

Si on voulait rendre service aux propagandistes rose, on prendrait le temps, avec beaucoup de patience et de délicatesse, de leur expliquer deux-trois trucs. Comme le fait que manger des copeaux ne nous choque pas vraiment et qu’en faire une culture alternative ne nuirait qu’à la crédibilité de ses promoteurs. Que refuser la persécution gratuite des homos ne force personne à accorder la même valeur à la grossesse et aux hémorroïdes. Qu’à force de laisser leurs prétendus défenseurs donner une image si conne, laide, insultante et grotesque de leurs mœurs, ils se mettent dans la même situation que le juif ordinaire, qui ne bande pas spécialement sur l’idée de gouvernement mondial ou de shoafication de toute l’histoire humaine, mais accepte de se faire représenter par des barjots paranoïaques et quérulents dont l’alphabet commence par Auschwitz et se termine par Zyklon. Ou encore, qu’on ne leur veut pas spécialement de mal mais que le relativisme pédant mis au service du coït anal, ce n’est digne d’aucun homme ni aucune femme respectable.

 

Mais bon. On ne veut justement pas leur rendre service. On a pas envie de leur causer, de rien du tout. On préfère les laisser pousser le bouchon toujours plus loin et s’aliéner toutes les sympathies qu’ils croyaient avoir il y a quarante ans auprès de leurs Frères-Humains-en-Discrimination. Vous vous rappelez « Nous nous sommes faits enculer par les Arabes, nous en sommes fiers et nous recommencerons » ? Eh bien vous n’avez pas fini de vous faire passer dessus, mais ça va vous plaire de moins en moins. Et les nouveaux locataires de l'Europe risquent de ne pas être très réceptifs au chantage affectif, aux menaces d'outing, ou aux stages de prévention contre l'ainteaulaireansse.

 

gay_hanging_iran.jpg

02/03/2009

ENGLAND WAS OUR BITCH

Selon Le Temps du 2 mars, la transformation du Royaume-Uni en un enfer de béton peuplé comme un bistrot de Star Wars, c'est trop sympa :  

 

L’économie et un urbanisme dynamique ne sont pas les seuls atouts de Birmingham. Il y a aussi sa diversité ethnique. En 2012, la ville britannique devrait être la première cité occidentale à voir sa majorité basculer: sa population non blanche sera démographiquement dominante.

 

Okaye, on va voir si la méthode Coué post-raciale fonctionne. On se concentre, on ferme les yeux et on articule bien fort :

 

La disparition des Anglais en Angleterre.

Est.

Un.

Grand.

Progrès.

 

londonistan.jpg

 

 

Je parie que si je répète ça 6 millions de fois par jour pendant les prochaines semaines, ça deviendra une évidence. Stéphane Bussard est visiblement un pro du mantra, un quatorzième dan de souplesse idéologique. Il doit avoir l'habitude d'avaler des couleuvres épaisses comme des accélérateurs de particules ; même des néologismes insultants de bêtise lui passent à travers la plume comme un thermomètre rectal bien vaseliné :

 

Hormis les immigrés issus des anciennes colonies britanniques, Indiens et Pakistanais en tête, une «nouvelle vague d’immigration de Pologne, du Burundi, du Rwanda ou encore du Congo s’est installée ici au point de donner naissance à un nouveau concept sociologique de super-diversité», analyse Jenny Phillimore, de l’Institut of Applied Social Studies de l’Université de Birmingham.

 

Voilà qui va permettre à nos camarades rosbifs de se mettre à l’über-wacisme, à l’ultra-intolérance et aux giga-pulsions d’over-nettoyage ethnique. Le gouvernement de son Odieuse majesté sera forcé, en retour, d’organiser de l’hyper-prévention, en organisant la castration publique des britiches qui ne pourront pas justifier d’une proportion dominante d’amis métèques.

 

Selon la professeure, cette diversité devrait permettre de mieux absorber les secousses provoquées par la crise.

 

Saga Afouica... Attention les secousses... Ben voui : plus de « médiateurs », plus de flics, plus d’urgentistes, plus de pompiers, plus de psychiatres, plus de pharmaciens et d’employés dans les usines à antidépresseurs, plus de chantiers pour des mosquées, plus de surveillance des individus suspectés de blanchitude éhontée, plus de coaches en Tolérance de l’Autre, plus d'assistantes sociales pour expliquer à Jamal qu'on n'immole pas sa fille juste parce qu'elle a ses règles en retard de trois heures, plus de gadgets à crédits pour oublier l’ethnocide silencieux et festif…

 

It's the economy, stupid ! Rechigner contre autant d’oseille et de croissance, finalement, ce n’est même pas être facho : c’est ne pas vouloir qu’il pleuve du pognon. Et il y a encore des intellectuels pour penser que le capitalisme menace la démocrassie !

 

Mohammed Izzy est lui aussi convaincu que le multiculturalisme de Birmingham est un atout essentiel. (…) Né à Birmingham en 1973, Mohammed Izzy développe un projet dénommé «Connected histories». Le but? Montrer des facettes de l’histoire britannique souvent occultées qui permettraient aux immigrés de s’identifier davantage à leur pays d’accueil. «Un exemple? Durant la Deuxième Guerre mondiale, les troupes britanniques comprenaient 2,5 millions de soldats d’Inde. Beaucoup étaient musulmans et sont morts pour le Royaume-Uni. On n’en entendait jamais parler. C’est pour cela que je détestais l’histoire», souligne cet Anglais dont le grand-père est venu du Bangladesh dans les années 60 pour travailler dans une usine de munitions des West Midlands.

 

Clair, Momo ! Va expliquer à des générations de foncés dressés à haïr les toubabs, que l’Angleterre est morfidable parce qu’elle a envoyé ton grand-père au casse-pipe avant de le parquer dans des cages à poules en brique rouge pour alimenter l’industrie mise à mort par les libéraux. On se réjouit de voir ça. Mais en bons joueurs, hein ? On sera pas tristes ou déçus si tu y arrives, juste un peu plus amusés que d'habitude.

 

Si tu arrives à les convaincre, file-nous les adresses de tes clients : on a des villas avec jacuzzi à vendre sur la face cachée de la lune, et quelques poignées de t-shirt "Shalom Madoff". Une seule condition : convaincre un Blanc ne compte pas, parce que c'est vraiment, mais alors vraiment trop facile.

01/03/2009

AH FRIC, ADIEU

Monsieur Moyen, et Monsieur Gauchiste encore plus, s'indigne avec force moulinets des bras de tout le peaugneon consacré par nos gouvernements démocratiques pour sauver les méchantes banques spéculatrices. Tout ce gaspillage pour renflouer les traders, alors que le citoyen ordinaire doit se serrer la ceinture pour partir une semaine à Verbier ou payer ses dettes de tuning ! Quelle indécence ! Quel retour à la moyenâgitude et ses grossières disparités entre nobles et manants ! Merde à la fin !

Heureusement, il reste de l'espoir. Non, sales défaitistes que vous êtes, tous les Etats d'Occident ne sont pas devenus des sarközistes effrénés, des soubrettes du capitalisme à la gorge sans fond et aux genoux calleux. On trouve encore des exemples d'altruisme, de responsabilité, d'inquiétude admirable pour l'avenir de nos enfants, de volonté farouches de lutter contre les inégalités. Faites du bruit pour le Département anglais du Développement International, qui va consacrer quinze millions de Livres sterling (254'6924.82 francs suisses) pour promouvoir l'égalité des sexes en Ouganda. (Transmis par les putain-mais-lisez-les de Corrupt.)

 

Ouganda.jpg
On dit boujour à la dame... On ne mutile pas les organes
sexuels de la dame... Mieux que ça... Voilà, c'est bien...

28/02/2009

FOU-RIRE SOLITAIRE DU SAMEDI

 

Ce n'est pas ma faute. Plus c'est con, plus ça me fait marrer.

 

 

Spéciale dédicace à nos amis punks turcs.