Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

11/02/2014

"UNE ADOLESCENCE RÉUSSIE"

Le glorificateur de la beauté septentrionale estime, dans un billet qui remonte à décembre passé, que l'appréciation de son travail est réservée à un lectorat qui a subi "une adolescence ratée."

Je comprends ce qu'il veut dire, mais ne suis pas sûr de pouvoir définir ce que pourrait être une adolescence réussie.

Pour mécole qui vous cause, cette période a surtout été abominablement chiante, et je pense que c'est le cas pour la grande majorité des jeunes hommes qui ne vit pas dans la plus porcine opulence ou n'est pas "connu des services de police" avant son premier poil de barbe. Le principal enseignement de l'enfance est la frustration, celle de l'adolescence est l'ennui. On n'en sort indemne que grâce aux livres, à la musique, aux voyages pour les plus chanceux.

Il me semble par ailleurs que le concept même d'adolescence est une invention relativement récente, tout aussi inutile que la période qu'il désigne, saluons cette rare cohérence. C'est quoi, un ado ? Un gamin affligé de pulsions d'adultes et privés des droits d'y céder comme des moyens d'y résister. Abjecte chrysalide sans la souplesse de la chenille ni les ailes du papillon. On s'y emmerde comme ces interminables journées qu'on passe au plumard, les jambes coupées par un virus.

"Rater" son adolescence - pléonasme.

C'est foutre en l'air ses vingt ans qui est une tache ineffaçable dans le cursus d'un individu.

J'ai rangé mon adolescence idiote dans un carton où elle se momifie à son rythme. Mais le zombi de mes vingt berges, prostitués pour des clopinettes, gâchés au nom de la flemme, de la lâcheté et de la neurasthénie pratiquée en hobby, celui-là ne veut pas rester dans son tiroir. J'ai sa gueule pourrie devant les yeux ce soir, et pas du tout envie de trinquer avec lui.

On est le sang qu'on a reçu, l'éducation qu'on a intégrée, l'époque où l'on vit, c'est certain. Ce stupéfiant gâchis, je n'en suis pas seul responsable. Les enfants de soixante-huitards sont véritablement cette première génération élevée d'un bout à l'autre selon les règles du Spectacle, comme l'écrivait Semprun, ou un autre post-situ dont je ne retrouve pas le passage. Nos souvenirs communs ? Des sitcoms.

Mais rien ne pardonne d'avoir trouvé trop tard l'énergie de se soustraire à un destin à la con. Il n'y a pas que le style qui fait l'homme, ou plutôt fait partie intégrante de ce style la manière dont il refuse de se plier à un destin tout tracé, la persévérance qu'il met à dérailler une fois qu'il a réalisé que la voie le mène dans un marigot de médiocrité, de bassesse et d'impuissance.

10/02/2014

HATE IS ENERGY

09/02/2014

"SIGNAL FORT"

On aime bien cette expression idiote, chez les éditorialistes rampants (bénéfice du doute oblige, je rajoute pas: "pléonasme"). Elle désigne des symboles que l'on tente de faire passer pour des actes, ou riches de promesses d'actes ultérieurs, qu'on passe sa vie à attendre qu'ils se produisent. Elle est souvent utilisée dans un contexte enthousiaste: est un "signe fort" une loi, un discours, une gesticulation officielle qui va "dans le sens du progrès" et qui a le soutien du commentateur. Elle s'entend alors au sens du "coup de semonce" dirigé vers une cible agréée.

L'acceptation de l'initiative de l'UDC devrait logiquement rentrer dans cette catégorie, mais les éditorialistes sont en train de se fendre le crâne à remplir des baquets entiers de mouchoirs, histoire d'avoir assez de larmes et de morve pour leurs lamentations de demain matin (10 février). "Signal" certes, que ce refus in extremis des bruxelleries en matière de libre circulation des personnes, mais pas "fort" : il sera "mauvais", "inquiétant", symbole d'une Suisse "frileuse" qui "se referme sur elle-même", cédant aux "sirènes" malsaines de "populistes" qui font de "la peur de l'Etranger" [insérer génuflexion laïque ici] leur bien dégoûtant "fonds de commerce".

(Attention : rabâcher systématiquement la mémoire d'Ochouitze ou entretenir le ressentiment des métèquesenvers les Toubabs n'est pas un "fonds de commerce", quand bien même ça permet de gagner confortablement sa vie.)

Je présume qu'en image-miroir, le commentariat réac et affilié va exulter, comme pour l'histoire des mines-à-raies. Il est normal et sain qu'un système économique ne recoure à la main-d'oeuvre immigrée que dans la stricte mesure de ses besoins. Il est lamentable qu'il ait fallu une votation pour régler (provisoirement?) cette question, et qu'on en fasse une polémique d'ordre politique. Parce que si les bruxellocrates ont mangé une baffe, le scrutin ne consacre pas la victoire de l'identité enracinée. Le couplet de l'UDC a certes tenté de mobiliser ses troupes sous cet air-là, avec les compliments des Correcteurs, ravis de pouvoir compter sur un épouvantail commode - mais c'est de la grosse arnaque.

Dans une situation normale, le texte de l'initiative pourrait avoir des résultats intéressants, parce que relevant du simple bon sens. Mais nous ne vivons pas une situation normale. L'Etat, le Marché et les Mediats mènent une guerre ethnique de substitution à leurs propres citoyens, c'est déclaré, assumé, réitéré. En Suisse, les élites du commerce réfléchissent dans les mêmes termes que cette petite saleté, opportunément rappelée par l'Hoplite. Par conséquent, définir une politique d'immigration selon les besoins des gros patrons ne change pas le problème : le Grand Remplacement va se poursuivre, la machine à concasser les peuples n'a connu qu'un bref hoquet.

06/02/2014

LA QUESTION QUI N'EXISTE PAS...

... est posée avec un peu plus de bonne volonté que d'ordinaire, ces temps-ci. Ca n'augure de rien, ni bon ni mauvais, mais ça soulage, faut avouer. Même le très Correct Hebdo n'en fait pas l'économie :

qui.jpg

De l'autre côté de la Correction, le CGB s'y met aussi, et c'est souvent très poilant (ici et surtout ).

Deux exemples extrêmes d'une même volonté, plus ou moins contrite, de casser le morceau sur THE sujet inabordable, l'anti-marronnier par excellence, la seule maçonnerie dont "les nouveaux réseaux" ne peuvent alimenter un dossier pour période creuse. Ah c'est que s'intéresser à la copie ou à l'original, c'est se farcir une topette de tabasco par un bout ou l'autre du système digestif, pas à la portée de tout le monde...

J'ai lu le "dossier" en question, traduit de The Economist. Je vous spoile évidemment pas le film en vous disant que ça tourne autour du pot aux roses avec des épines pleins les yeux. On y parle beaucoup d'Israël, on mentionne vite fait la diaspora, on admet que la définition rabbinique de la chouifitude présente "un fond racial inconfortable", dont la tribu s'accommode "en disant que ça ne lèse personne".

Des prépuces entiers qui feraient pareil, vous pensez bien que c'est le toboggan direct à Ochouitze sans passer par le Start. Besoin qu'on vous le précise ? C'est que vous mangez trop d'ananas en regardant des humoristes peu Citoyens, une cure s'impose.

Apparaît néanmoins entre les lignes, voire au milieu ça et là, le concept fondamental de loyauté : on serait juif parce ce que c'est une tradition familiale qu'on accepte et revendique en faisant plus ou moins de manières. Ca suppose des interdits alimentaires étranges, d'étranges associations d'idées (entendre Wagner doit évoquer des images en noir-blanc d'un coin marécageux de Pologne) et une susceptibilité aussi proverbiale que cet endroit du coude si douloureux quand il rencontre un meuble, même à faible vitesse.

Cette idée de loyauté est fondamentale, parce qu'elle dépasse les questions de religion: en attestent le nombre de juifs-agnostiques-mais-juifs-quand-même, ce "fond racial" qui fait mal comme un string en paille de fer aux intellos philosémites et aux Correcteurs. Pourquoi ? Parce qu'on ne peut pas soutenir deux équipes : tu es pour les Verts ou les Bleus, punkt. Ca ne te force pas nécessairement à haïr les supporters d'en-face et à leur caresser les poux à coups de tactique, mais la frontière est nette: il y a NOUS et il y a EUX, comme pour n'importe quel groupuscule. A ce jour, la Correction est parvenue à maintenir le flou sur la question, en arguant que reprocher son exclusivité à la tribu de Moise, c'était jouer avec les thermostats de Birkenau.

Ca marche encore pour quelques paquets d'imbéciles, mais le boa est de plus en plus difficile à déglutir pour des gens qu'on ne croise pas dans des cabanes les nuits de solstice. Ca doit foutre des grands coups de froids à certains, et ça me fout plutôt de bonne.

01/02/2014

LA FICTION SOUMET LA RÉALITÉ

Counter-Currents exhume un texte de 94 sur le personnage joué par Mickaël ("Martin Luther") King, qui tente d'enfoncer quelques coins dans ce vieux et pathétique mythe. Louable intention, méthode inefficace: vingt ans supplémentaires plus tard, la momie de ce cul-béni à la voix grotesquement chevrotante et aux intonations d'actrice pour séries AB1 fait toujours recette.

Idoles de la Bien-Pensance et recettes de fast-food, c'est pareil: à chier, bâclé et couronné de succès, parce que M. Moyen s'est laissé convaincre d'être un mange-merde.

Ce que Strom et consorts n'intègrent pas, c'est qu'à Politkorrektland, l'l'acte ne compte pas si l'intention est bonne. Faire du macramé contre le ouacisme n'est pas ridicule, servir de la soupe au cochon criminel. Tous les volets de la politique en Occident qui ne se résument pas à des magouilles et du népotisme relève de l'incantation.

Saint Mandela priez pour nous. Saint Wiesel guérissez nos écrouelles fascistes. Par le pouvoir de l'Etoile Jaune ancestrale, je détiens la force toute puissante.

A l'âge de la vidéo et de l'image, les faits n'importent pas - seuls ont de la portée les symboles. La nullité de leur contenu ? Broutilles pour philosophes de caveau des vignerons.

Aux yeux des adeptes du cultes de King, ce qu'était véritablement l'homme, ses réseaux glauques, ses moeurs obscènes, son statut de poupée vaudou vivante, on s'en fout. C'est ce qu'il REPRESENTE qui compte. Or il représente l'Homme-Noir-Digne-qui-brise-ses-chaînes, la figure christique moderne par excellence, le point G de la Honte Blanche. Elle-même est fermée au faits, à la révision, à toute mise à jour honnête.

L'élan d'expiation n'est pas scientifique ni rationnel. Se prosterner avant tout, qu'importe la fausseté et la bouffonnerie du dieu qui l'exige. Aucune importance non plus de ce qu'elle EST et veut véritablement quand on la croise. Mon illustration préférée ? La pute vertueuse et sa prière laïque "black power" qui lui revient dans la gueule, alors qu'elle pensait avoir accompli l'indispensable et Citoyenne génuflexion...

C'est aussi l'essence du combat perdu d'avance de tous les révisionnistes qui ne se cantonnent pas qu'à l'histoire, qui politisent leur sujet: Ochouitze vérité démontrée ou fichaise judéopathique, ça n'a aucune espèce d'importance d'un point de vue politique. Un nouveau Culte est né, un Pourim perpétuel avec Adolf dans le rôle du nouvel Aman. Aucune démonstration de l'insanité d'une telle croyance ne peut faire douter un convaincu. Si en plus cette foi donne accès à du pouvoir et de la considération ! 

L'Occident a vécu une guerre de religion en 1939, et elle n'est toujours pas terminée, l'Epuration continue.

SERIEUX COMME DES PAPES, GROTESQUES COMME DES DRAG-QUEENS

 

Gustave.jpg

Gustave, Maire, maître à penser de la Correction Politique du XXIème siècle

 

Nos Gardiens de la Morale Citoyenne n'ont pas, mais alors absolument pas conscience du grotesque de leurs positions, de l'outrance clownesque de leurs analyses.

Pour l'exemple retenu ici, on voudrait presque croire, dans un étrange élan de commisération, à du second degré. Un extrait d'un spectacle de Dieudo.

Mais faut se rendre à l'évidence : les donneurs de leçons répoubellicaine sont pénétrés des Vérités qu'ils assènent, dans tous les sens graveleux que le mot de pénétration peut contenir.

Il est peut-être à peine plus facile de prendre un Cri-cri d'Amour comme exemple qu'un BécHameL, mais comment résister à une telle tentation ?


L’hiver vient, les loups rôdent, et s’ils ne sont entrés dans Paris que par incursions, de leurs mufles déjà nous parvient le souffle glacé de la haine.

Sincèrement ? "Les loups" ? Par Issy, par Ivry, "ououh! ououououh!" ? Cette scie inécoutable du vieux Sergio ? Mufles, haine, République, gnagna ?

Et vous pensez qu'on peut encore vous prendre au sérieux après un tel monument de Champignaquerie ?!

la honte.jpg

 

Manque encore un Vade Retro, des baquets d'eau croupie bénite et un collier de gousses d'ail pour que soit complète la pantalonnade dans le sens premier du terme. Exposer le cadavre de Martin Loser Klong avec une étoile jaune brodée sur un tutu rose ferait complèterait à merveille de dérisoire tableau.

 

Pas l'impression d'être en retard de quelques centaines de mises à jour ?

D'être absolument largué face à des individus et des groupes qui ont clairement démontré que ces Saintes Babioles agitées sous leur groin nez ne fait que renforcer leur hilarité ?

Vous entendez quoi quand quelque Mauvaise Personne © entonne un graveleux Shoah nanas ? Moi, c'est le bruit de l'urine arrosant vos petites idoles. Vous, face au blasphème, vous en appelez... 

... au simple et plat respect de vos croyances de mes deux, c'est tout. Avec tout ce qu'il faut de réserves en matière de procès, de lacrymos et de surveillance à la Stasi, certes. Mais c'est tout.

L'imitation de Jésus-Christ comme arsenal de guerre pour convertir les sanguinaires satanistes.

Le grand-prêtre outragé face au vioque qui se fout de sa gueule et répète Jehovah à qui mieux-mieux, c'est vous. Pile poil. Dans toute sa tragique impuissance et sa mongolienne rigidité :

 

Si ça vous fait pas trop chier, je me réserve le rôle du soldat romain à moitié endormi à 1'28''

29/01/2014

ETAT ET NATION

Sympa, les discussions de bistrot - enfin pas celles où, avant de vous laisser rejoindre la conversation, on vous demande de résoudre un rubik's cube pendant que les membres du club déjà admis continuent de taper la causette. C'est comme ça, chez l'ami Biohazard: pas bourrins-friendly, sa section commentaires, où il faut s'inscrire pour pouvoir jacter. Je critique pas, hein, il est chez lui... Mais comme il cause de sujets auxquels le réac de base a coutume de ne pas s'intéresser ou de n'en rien comprendre, la tentation de jouer ma partoche de mouche du coche, voyez... Alors je le fais ici, en autiste.

L'Etat contre la Nation - une opposition qui semble oubliée depuis des lustres par la droite en-dehors d'une poignée de radicaux qui n'ont pas les moyens (argent, troupes, sanctuaires, doctrine) de leurs ambitions.

L'Etat est notre ennemi, c'est manifeste, et compréhensible sans besoin d'investir dans un ticheurte RATM. Mais il ne l'est pas que par ses paroles et ses gestes, à cause d'un gouvernement spécifique (comme semblent s'en convaincre les ceusses pour qui Hollande dégage est un programme politique cohérent): il l'est dans son essence parce qu'il est au service d'autres forces. Des forces pour lesquelles on ne nous convie pas à voter tous les X semestres - la phynance, le Spectacle, les groupes d'intérêts plus ou moins occultes, tout ce qu'on voudra comme instances représentant le pouvoir du pognon et du cosmopolitisme.

Admettons, pour la démonstration, la chimérique idée d'en prendre le contrôle pour changer les lois et détenir les moyens physiques de les faire appliquer et respecter - but ultime de toute stratégie électorale. Il ne suffit pas pour cela de rallier suffisamment de suffrages de citoyens "réveillés" et partageant notre vision du monde au moins partiellement.

Il faut aussi avoir l'aval de ces instances. Un coup d'Etat ? C'était possible avant le flicage électronique tous azimuts, la prolifération façon spores de la vidéosurveillance, l'établissement automatique de ton deuxième CV par les mouvements de tes diverses cartes bancaires, etc. Il y en a qui passent entre les mailles du filet : pour l'écrasante majorité, ça représente presque un boulot à plein temps, auxquels ils sacrifient un job alimentaire classique. C'est bien dans le sens où c'est souvent cohérent avec leur vision du monde ; c'est mal parce que beaucoup ne sont qu'à quelques poils de bite de la sociopathie et de la parano hallucinatoire.  

Une carrière légaliste, du tractage-collage à la députation en passant par le conseil communal ? Ca revient à faire rentrer une pièce carrée dans un trou rond. Ce qu'il se passe ? La pièce carrée est cassée, ses angles rabotés. C'est ce que Narine tente de faire d'elle-même. Au final, on a une pièce ni ronde ni carrée, qui ne satisfait personne.

Il faut agir sans, contre et malgré l'Etat. Tu t'y frottes ? Soit tu t'y piques, soit tu t'y corromps. Voir les brillants résultats qu'ont donné un demi-siècle de carriérisme politique radical, déjà dénoncé en son temps par Venner dans sa Critique Positive.

On claque pour des nèfles son énergie à discuter ou tenter d'organiser quoique ce soit avec des gens qui croient encore que la notion de "droite républicaine" a le moindre sens. Sous le coup de la colère et de l'exaspération, ils peuvent avoir des mots ou des idées qui ressemblent aux nôtres; on croit pouvoir les radicaliser, les arracher à leur gangue idéologique, ou plus précisément au tragique vide idéologique où ils pataugent, ce poisseux cocktail de rigidité intellectuelle, de cynisme économique et de respect pour des traditions mortes depuis des lustres. Pisser dans un stradivarius fera du Mozart avant qu'ils se désintoxiquent de leur gaulisme/bonapartisme plus ou moins inconscient.

La Nation n'est pas l'Etat. L'Etat, c'est l'administration, le fonctionnariat, la domination de la paperasse, l'alliance de la matraque et du tampon-encreur. La Nation, c'est le clan, la tribu, le sang, et un mot brutal, inconfortable, exclusif, que l'Assemblée "nationale" (mouarf!) "française" (leaule!) a banni de sa législation récemment.

C'est tout.

Voilà la règle.

Son application permet toutes les exceptions individuelles que l'on veut. Qui en conteste le principe est une huître qu'il faut laisser à son marigot.

17/01/2014

LA LIGNE GÉNÉRALE

Pour comprendre un peu mieux le mélange bâtard qui règne actuellement, mixant Correction Politique monstrueuse et culte de la Subversion roquènerole régulièrement promu aux heures de grande écoute par les soubrettes du Spectacle.

Nous sommes en Union Soviétique, durant les premières années du règne de Staline. Le film décrit le parcours d'une humble péouse, confrontée à moult difficultés, et qui fait la connaissance du bolchevisme par un fringant militant moustachu. La cause de tous ses emmerdements ? L'arriération que cause la Réaction, certes, toujours pas extirpée de la société nouvelle, mais aussi les fonctionnaires paresseux, négligents, égoïstes, qui n'appliquent pas la Ligne Générale décrétée par le gouvernement.

Oui, tout n'est pas rose, oui il reste d'énormes efforts à faire, oui ceux qui affirment le contraire et font croire que tout est parfait sont de méchantes gens. Mais le programme est bon en soi !

La Ligne Générale est juste, bien pensée, morale, sincère, efficace, il faut simplement l'appliquer, jusqu'à ce que ça marche. De défaite en défaite jusqu'à la victoire finale, disait un autre grand ami du Peuple, un certain Zedong, conscient que sans casser des millions d'oeufs, y a pas moyen de rater une omelette en beauté - comment voulez-vous foirer quoique ce soit sans essayer ? 

Le discours des cocos, "le socialisme jamais vraiment appliqué", rejoint l'obsession des démocrates autoproclamés, qui suppriment petite liberté après petite liberté au nom de LA Liberté majuscule : toujours faire moins pour toujours dire plus. Et surtout ne jamais changer la recette à base de mixité raciale, de destruction de la culture européenne, de glorification de l'Übernègre et de viol mental de l'Unterblanc. C'est ça, la Démocratie, la Raie Publique, le Progrès, l'héritage des Lumières, ce pour quoi Voltaire a écrit et Jean Moulin a mouru. Alors un peu de respect, chiasse !

Ca ne donne toujours pas les bons résultats? Ca paraît carrément contreproductif? La Bête Immonde engrosse encore malgré les multiples avortements, excisions, cautérisation de la chatte et exorcisme qu'on lui fait subir?

La méthode est bonne parce que son but est beau

Clysterium, purgare, saignare.

Le patient en crève ? L'Inquisition elle aussi a cassé pas mal d'oeufs pour sa divine omelette. Et s'il y a eu tant de morts à déplorer, c'est que Dieu ne les a pas sauvés et donc qu'ils étaient pourris.

Il faut juste continuer jusqu'à ce que ça donne de bons résultats.

 

 

"LA DÉFINITION DU PARADIS SUR TERRE"

Avec le recul, il m’apparaît clairement que les amphétamines étaient à la base de tout ça, ainsi que de la plupart des violences sanglantes qui ont marqué l’univers punk. Les jeunes Londoniens de 1977 raffolaient du mauvais speed et tout particulièrement d’un produit connu sous le nom de sulfate d’amphétamine, une poudre blanche fabriquée le plus souvent dans des baignoires par des gangs de bikers provinciaux. Cette poudre brûle les parois nasales, détruit les cellules du cerveau, induit paranoïa, agressivité, et transforme généralement ses adeptes en fous furieux émaciés aux yeux exorbités. Inhaler un seul trait de cette substance nocive provoque des piqûres dans le nez pendant une bonne minute, noie le sens olfactif sous des effluves d’Ajax et suscite momentanément des troubles de la vision et des nausées.

En revanche, c’est relativement pas cher et ça tient bien éveillé : au point d’en grincer des dents jusqu’à en faire saigner les gencives. Puis, après plusieurs jours et nuits sans sommeil, viennent les douleurs dans les os et l’impression de ressembler à une régurgitation de chien errant. Pour finir ne restent dans la tête que de vagues bribes de ce qui s’est passé les dernières soixante-douze heures. D’où le fait que la plupart des souvenirs des punks anglais sont généralement peu fiables. Ils n’ont plus les cellules corticales nécessaires pour réactiver le passé de manière objective. Cette période a ainsi été réécrite et transformée en mythe sans que soit fait référence à ce qui l’a empoisonnée et brisée dans son élan : la violence gratuite, les mauvaises drogues, les caïds et autres maquereaux façon Tin Pan Alley.

Ceux qui ont allègrement dépeint cette époque comme une longue et insouciante fête reggae punk n’ont à l’évidence pas assisté aux mêmes événements que moi. Ou peut-être est-ce une question de point de vue. Un bon exemple ? Les Slits. Certains les ont présentées comme de valeureuses passionarias de la cause féministe. Pour ma part, elles n’étaient qu’une bande d’exhibitionnistes sans talent. Les voir à leurs débuts hurler et massacrer leur répertoire cacophonique est aussi insupportable que de se faire arracher les dents de sagesse par un praticien incompétent. Comment s’est imposée la croyance selon laquelle il est légitime de monter sur scène sans savoir jouer d’un instrument, et pourquoi personne ne flaire l’escroquerie ? C’est que les aliénés ont pris possession de l’asile qui tient lieu de scène musicale à la fin des seventies. La révolte de la jeunesse démarrée dans les fifties avec James Dean a fini emportée dans un lamentable tourbillon de crachats, d’épingles à nourrice et de speed de baignoire : on est passé de rebelle sans raison à rebelles sans idées.

J'aime la méthadone. Beaucoup. Elle me procure la même chaleur intérieur et la même impression d'invulnérabilité diffuse que l'héroïne au début. En fait, je ne perçois pas beaucoup de différence entre les deux drogues, elles accrochent autant l'une que l'autre au niveau purement physique et interagissent agréablement avec les mêmes parties du cerveau une fois la substance répandue dans le corps. En fin de compte, je remplace une dépendance par une autre.
(...)

Mais cette situation comporte quand même pas mal d'avantages. Tout d'abord et principalement, le mauvais sort que la dope a jeté sur moi ces quatre dernières années est brisé. C'est miraculeux en soi: quelques mois de plus à me débattre dans la vie que je menais encore tout récemment auraient fait de moi un cadavre en décomposition dans un bâtiment condamné. Tous ceux avec qui j'ai commencé à prendre de l'héroïne sont morts, ou presque, ou en prison. Nous aurions tous dû le savoir. Nous avions lu les mêmes histoires. L'héro est un mauvais karma matérialisé sous forme de poudre et a décimé quantité de musiciens de jazz. Alors quelle chance pouvait bien avoir cette fragile génération rock tombée sous son influence ? Nous étions comme des moutons à l'abattoir. Mais au moment où j'arrive sur les lieux de l'exécution, le salut sa manifeste sous la forme d'une prescription de méthadone et m'évite l'impitoyable lame de la Grande Faucheuse. J'ai beaucoup de raisons d'être reconnaissant. Je me défonce chaque jour avec une drogue légale et gratuite. Pour moi, c'est alors la définition du paradis sur terre.

Nick Kent, Apathy for the Devil – Les seventies, voyage au cœur des ténèbres. Rivages Rouge, 2013

 

13/01/2014

ABSOLUTION À USAGE UNIQUE

De loin en loin, à la nuit tombée, réussir à se pardonner. Se sentir moins sali que d'habitude par les renoncements et les dégoûtantes petites combines auxquelles on a cédé, par épuisement ou manque de caractère. Sans rien avoir accompli de révolutionnaire, juste un petit saut par-dessus soi-même alors que tout nous poussait à rester englué au carrelage. S'accorder une absolution à usage unique pour l'hygiène, sans détours par la grandiloquence autodestructrice ou la parodie de discipline monacale, moralement à poil face au miroir.

Parvenir à ne pas s'en vouloir de ne pas être plus X ou moins Y, accepter d'un bloc son statut de ventilateur de poche dans l'ouragan de l'Histoire. Un consentement passager à sa propre médiocrité, en accomplissant un petit geste à sa propre mesure, sans la surévaluer ni la mépriser. Se dire que c'est comme ça, et se retenir de conclure que c'est déjà pas mal ou que c'est toujours pas suffisant. En sachant qu'avant l'aube prochaine, le pendule entre rage de vaincre et torpeur cynique, ce mouvement perpétuel où les boites-à-meuh remplacent les billes, aura repris sa sotte oscillation.

12/01/2014

L'EXPRESSION, SA LIBERTÉ, SES LIMITES ET AUTRES FOUTERIES

democracy1.png

Bien entendu que "dans une société normale on devrait pouvoir rire de tout, de n’importe quoi et avec n’importe qui." Parce qu'il devrait être normal, une fois la déconnade cathartique passée, de causer de tout avec tout le monde. Ca n'implique pas que les appels au meurtre ou les apologies du viol puissent s'articuler impunément en tant qu'opinion en valant bien d'autres - mais la loi, par conséquent l'Etat, ne devraient intervenir dans la chose que de manière strictement subsidiaire, si un accord entre les parties ne peut vraiment être trouvé.

Cet accord pouvant prendre la forme d'un échange d'excuses ou d'un duel à la machette.

Un des signes de notre américanisation est la prolifération de lois, de règlements, d'ordonnances, d'exceptions castratrices à des règles étouffantes. Nos gouvernants, nos grossistes, nos publicitaires, nos médicastres, nos DRH, nos pédagogues, autant de salopes qui nous traitent en permanence comme des MOUTARDS, ni conscients ni responsables de leurs propres actes ou paroles.

(Voir les interrogations insanes qui ont suivi les nombreuses vautrées récentes de skieurs de mes deux : le hors-piste était-il clairement signalé ? le matériel correspondait-il aux normes ISO 14-88 ? la neige avait-elle suivi tous les ateliers de sensibilisation républicaine prévue par la charte de l'entreprise de remonte-pente?)

Gripari, ma tafiole fasciste préférée, résumait ainsi son programme de dictateur : autoriser toutes les propagandes et punir de mort qui crache par terre. J'apprécie pas mal.

On objectera :

1) qu'alors on passerait beaucoup de temps à se foutre parmi sur la gueule pour expression d'opinions qui défrisent le voisin. C'est possible. Mais l'humain étant pramatique (à défaut d'être rationnel), on peut poser qu'au bout d'un moment, chacun mesurerait ses paroles et ses gestes en présence de groupes d'abrutis ne partageant pas l'intégralité de sa vision du monde. Chaque chapelle se retirerait alors progressivement sur sa propre portion de territoire pour éviter les conflits, et la chasse d'eau de l'Histoire serait enfin tirée sur le vivransamble de mes couilles, inaugurant une ère de paix sociale étourdissante. Prenez un brownie à la marie-jeanne et pensez-y un moment, orgasme mental probable.

2) que si tout peut se dire et s'écrire, alors piorner six fois par trimestre sur Ochouitze et l'île de gonorrhée Gorée aussi sera permis. Désagrément que tout homme sensé voudrait faire disparaître à coups de parpaings. Mais avec un brin d'optimisme, on en vient vite à se dire que sans la puissance combinée des gouvernements, des grands organes de presse et des pourritures d'académie, ces complaintes micro-sectaires n'intéresseraient qu'une faible minorité d'Occidentaux. Le devouare de mémouare occuperait une portion d'espace public comparable aux autocollants Free Tibet, et ce serait déjà putain de généreux.

C'est peut-être la seule qualité de Festivus : les mouchoirs, ça lui sert surtout à s'essuyer le foutre du nombril.

10/01/2014

POUR GRAHAM BONNET

... qui apporte, à des compos bien ficelées à la base, une patate absolument monstrueuse.

A PROPOS DE LA POSITION EPISODIQUE DES BRAS D'UN MÉTIS AFRO-FRANCAIS

Fik' et Phara, chacun dans leur billet respectifs, ont dit l'essentiel sur l'affaire, l'un se concentrant sur le mépris légitime pour la forme, l'autre sur la plaisante Schadenfreude que suscite le fonds (ou le contraire, c'est selon).

Le Diable se cachant dans les Détails on a dit pas d'allusions, on me permettra d'aborder ici l'accessoire.

Je cause de l'affaire dans mon entourage, et récolte un grand maximum de réactions homogènes sur l'air de "grand n'importe quoi". Que l'individu soit réputé antisémite n'est pas remis en question, mais l'importance de l'affaire et la grande enculade médiatico-politruc qu'on lui consacre, interloque souvent, stupéfie parfois. S'il est si méchant qu'on le dit, m'explique-t-on, la meilleure chose à faire serait de le laisser s'épuiser dans son coin, plutôt que lui offrir l'honneur d'être une cible, le suprême cadeau de la crucifixion. En gros :


J'aime :


° le fait que le tabou ABSOLU de notre temps, le coeur de la religion civile occidentale, soit ainsi chahuté, en me foutant bien de la différence entre réfuter le mythe d'Ochouitze, ou regretter qu'il n'ait pas fonctionné si bien que prévu

° la crispation que l'affaire entraîne, cette hystérie collective qui fait se précipiter absolument toutes les grandes gueules du Spectacle, révélatrice du sentiment d'insécurité du pouvoir (quand bien même ce n'est pas ça qui va ralentir la destruction de la civilisation occidentale par la Banque et le Marché)

° l'occasion que donne l'affaire de causer "adulte" avec n'importe qui: ça définit certaines lignes, on se rapproche de l'os, et ça peut contribuer à décomplexer pas mal de monde sur certaines questions, qu'ils pourraient ne plus considérer comme si "sensibles" que ça, et c'est, sinon un bon début, du moins bon à prendre pour casser le ronron, l'apathie et la résignation


J'aime pas :

° le personnage, ses fréquentations (ridicules bien plus que scandaleuses), le caractère sectaire de ses adeptes, leur multiracialité, leurs accointances islamolascardesques.

° l'imbécile mauvaise foi et le suivisme des commentateurs de tous bords qui s'en tiennent, pour se fristouiller une opinion, aux sur-titres de la presse collabo (J'ai vu quelques spectacles de l'animal, c'est souvent très drôle et tout le monde en prend pour son grade, il vise assez juste dans sa caricature)

Je doute :

° de l'importance de la chose: si les émeutes de 2005 n'ont pas fait vaciller le pouvoir, je ne vois pas comment l'interdiction d'un spectacle, si subversif qu'il se veuille, pourrait provoquer quoique ce soit. Il pourrait représenter une étape décisive, certes, mais pour une frange doctrinaire de la population allogène avant tout, suivie par des Toubabs qui préféreraient se les faire arracher plutôt que de s'assumer comme tels.

° de la désirabilité de lui en accorder trop. Certains regrettaient de ne pas avoir pris en marche le train de la Manif pour Tous ou des revendications des infirmières, là heurte l'idée même de s'allier fut-ce temporairement avec cette crasse humaine. Si ça se trouve, ce n'est qu'une réédition plus assaisonnée de l'épisode politique de Coluche. On parle, après tout, de la fin brutale de la carrière d'un humoriste qui certes ne se couche plus devant la Correction et les Gardiens du Temple, mais partager des ennemis supposés n'est foutrement pas suffisant : il faut adhérer positivement à un même projet de société, et Dieudonné n'a pas vraiment sa place dans celui que j'imagine.

01/01/2014

BANDE ORIGINALE POUR PREMIERES HEURES DE L'ANNEE

Pour ceux qui préfèrent l'original :

26/12/2013

OUVRONS-NOUS AUX SPECIALITES CULINAIRES D'AILLEURS

Pas d'humeur à fourrer de la mule ? Pourquoi ne pas vous désinhiber avec une bonne rasade de vin de merde coréen ?

ttonsgul.jpg

25/12/2013

ETRE OUACISTE OU BAISER DES MULES

... question de valeurs et de priorités.

Démocrates, humanistes et républicains, préparez-vous à vous faire des ennemis mortels auprès des anti-spécistes, c'est pour le progrès et l'amitié entre les peuples. Après tout, qui sommes-nous pour juger, hein ? Qui ?

22/12/2013

MANDALE SOUVERAINE, vol 2

Encore une Blanchouille qui n'a pas compris dans quel monde elle vivait avant d'en parler avec décontraction. (Rejoint exactement ce qui était évoqué ici.)

C'est une excellente chose que la répression Correcte écrabouille avant tout des gens qui n'ont de rapport avec Betty Monde que leur taux de mélanine et leur sens de l'humour. C'est ainsi que les lignes se clarifient - paradoxalement dans le même mouvement qu'elles se brouillent entre vrais affreux méchants (les nazis Blancs), affreux méchants qu'on n'avait pas vu venir because mélanine Correcte (Dieudo, les mozlems non-youtro-compatibles), les cashers insuffisamment shoatisants (Zemmour, Finkie) et Toubabs propres sur eux qui pensent encore que vivre dans l'hémisphère Nord les met à l'abri des procès en sorcellerie.

A ce propos et pour glisser une digression à la con, voilà bien le point sur lequel mondes dit développés et sous-développés se rejoignent, le vrai catéchisme planétaire : la psychose diabolique, le besoin non pas d'un simple bouc émissaire, bestiole innocente polluée par convenance, mais d'un vrai fils de chien jetable, ce qui n'est pas exactement la même chose. Ce n'est pas une bête bestiole qu'on charge artificiellement des péchés de la communauté pour ne pas devoir flinguer l'un des nôtres : reconnaissons à la tradition juive ce souci permanent de ne pas gaspiller le sel de la terre - c'est bel et bien l'un des nôtres qui est sacrifié, débusqué, dénazifié, dé-dérapagisé pour pacte avec le démon. Du journaleux fricotant avec la haute au négusse "vidant de son plein gré les poubelles à Paris", une même transe horripilante saisit tous les bipèdes squattant la péninsule ouest de l'Eurasie. Une communion qu'aucun faux interprète du ghetto ne viendra jamais gâcher.

Bref.

Je me fous, nous nous contrefoutons absolument tous de l'opprobre mondiale continentale et encore ! qui frappe une quelconque grognasse bossant pour une boîte à qui on doit meetic et autres saloperies. Son sort à elle en tant qu'individu n'a pas d'importance. Qu'on la fasse passer pour ouaciste alors qu'elle en est sans doute à des kilomètres n'est pas un scandale. Ce n'est pas ici qu'on va se laisser aller - ou alors sera-ce un oubli, une incontinence - l'air d'On peut plus rien dire. Parce que ce n'est pas dire qui importe mais faire, à savoir décider souverainement qui nous acceptons ou non au sein de la communauté nationale, de qui nous acceptons ou pas des leçons de morale, quelle sensibilités épidermiques nous traitons avec quels gants, etc.

Il est bon, il est désirable, que toutes les Justine Sacco du monde se fassent marteler la tronche par la massue grossière et imbécile de la Correction Politique. Le Toubab laissé à lui-même vit trop volontiers au pays joyeux "des enfants heureux et des monstres gentils". Une bonne mandale dans la gueule et le voilà incroyablement plus réaliste, c'est à dire plus prudent, c'est à dire plus anxieux, c'est à dire plus frustré, c'est à dire plus malheureux, l'inconfort augmentant à mesure qu'il sait et sent ne pas le mériter par ses actes.

Pourquoi à ce jour toutes les initiatives de la droite radicale ont-elles échoué ? Si l'on écarte l'incompétence, l'arrivisme, la mongolerie et la stupidité doctrinaire de ses supposées élites, il y a un facteur central : le fait que Toubab Moyen n'a tout simplement pas encore été traîné suffisamment bas dans des cagoinces assez dégueulasses.

C'est le principe du long feu, que tant de connards n'utilisent que comme métaphore temporelle alors qu'elle est celle d'un échec ponctuel : faute d'une compression suffisante, la poudre enflammée ne fait pas boum mais froutch, et la balle ne part pas.

Si l'espoir d'un colossal retour de manivelle n'est pas complètement vain, nous devons montrer de la gratitude aux enculés qui font en sorte qu'il soit toujours moins possible de dire quoique ce soit, qui lancent la traque au moindre petit exutoire à l'agacement ordinaire, au mouvement d'humeur, à la pique jobarde, au chauvinisme inoffensif. En se croyant intransigeants envers le pékin de base dans l'idée de nous éradiquer, ils rendent chaque jour plus inéluctable et plus nécessaire l'expression de notre haine la plus chimiquement pure. Je ne suis pas optimiste de nature, mais je rejoins pleinement ce que dit notre Armiral à tous quand il évoque des gens qui jusque-là étaient parfaitement pacifistes commencent à jouer avec l’idée de la violence. Ca se trouve par wagons entiers sur le net, certes, mais tout autant dans la rue et les troquets.

Faites vous-même le test, et profitez-en pour semer les "mauvaises" graines sur l'air de grotesque slogan d'un quelconque opérateur mobile : CHEZ NOUS TU PEUX.

14/12/2013

LEGERE CONTRARIETE

07/12/2013

UNE PETITE PERLE SEVENTIZE OUBLIEE

Pour ceux qui apprécient les films de Jean Yanne : http://www.films-france.com/erotissimo/

VIRILISME CORRECT

poutine.jpg

L'hostilité de la presse occidentale envers Poutine n'est plus à démontrer; ses raisons m'échappent et je m'en contrefous. Fidèle à sa manie de demander aux gauchistes ce qu'il a le droit d'aimer ou détester, le réac de base semble lui vouer une certaine admiration. Certes, l'homme présente mieux qu'un François Gouda, et il a fait buter quelques islamistes du Caucase. Et puis ? Plutôt pro-ana, comme bilan. Mais le réac est un crevard, qui a l'habitude de se dire que faute de grives, faute de merle, faute de moineaux, etc...

Là n'est de toute manière pas la question. Voir les dernières rumeurs sur l'hypothétique bougrerie du personnage, suivant de près les histoires horrifiantes et quasi ochouitziennes sur sa persécution des zoo-maux-sexuels. Antique et poussiéreuse antienne : homophobe = homo refoulé. Ca ne marche pas avec tous les cas de figure, suivez bien : antisémite ne veut pas forcément dire juif refoulé, machiste pas forcément hétéro sexuellement soumis, etc. Ah je sais, c'est compliqué.

Vous voulez voir à quel point ? Extrait du 20 Minutes du 6 décembre, page 13 sur le sujet qui nous intéresse ici :

"Vladimir Poutine véhicule l'image d'un président fort, viril et impassible. Mais la réalité serait plus contrastée, à en croire une biographie non autorisée" blabla.

Premier réflexe Correct : "Mouarf ! Le gros macho est en fait une tarlouze ! Rions." Tous les coups médiatiques sont permis pour décrédibiliser l'ennemi.

L'ennuyeux, c'est que ça suppose le raisonnement suivant : si tu es homo, tu ne peux pas être fort, viril et impassible. Et ça, c'est pas du tout Correct, c'est même très réac, voire nazi.

C'est embêtant.

Prenez le personnage de Théo, le Boche des Tontons Flingueurs : payday certes, et reconnu comme tel par tout le monde, mais d'une classe aristocrate limite SS et n'hésitant pas à jouer de la mitraillette - Ernst Röhm aurait plébiscité, mais on me dit qu'il n'est plus exactement une référence.

Qu'en conclure ? Que l'homophilie Correcte est une foutaise, qu'aucun gauchiste n'a sincèrement rien à secouer des paydays, et qu'une majorité s'offusque discrètement, voire pas discrètement du tout, qu'on puisse la soupçonner de se faire bourrer l'urne, même démocratiquement.

A l'époque où l'homo est devenu une figure dominante, incontournable du Spectacle, sa caricature n'a peut-être jamais été aussi soutenue, propagée, partagée même par ceux qui sont supposés, par Correction, s'en défier et lutter contre les stéréotypes.