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19/10/2010

NEGUE OU PAS NEGUE ?

 

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Cas de conscience n° 9845

 

Alors, finalement, nègre ou pas nègre ? C’est un très très méchant mot, qu’il ne faut jamais utiliser, (on l’a même enterré il y a quelques années en Obamanie du Nord – encore un vampire !) ? Ou un titre de noblesse qu’il faut réclamer, histoire de bien montrer qu’on ne s’en laisse pas compter par les ouacistes ? Si l’on en croit Audrey Pull-over, ça serait plutôt la seconde option. Post-bloggum 20 octobre : confirmation délicieuse à découvrir chez Franz von Souche.

C’est un peu comme le discours de ces millions de « jeunes », dont le syndrome de la Tourette les pousse à éructer dans un micro sur fond de beatbox. A les entendre, « la banlieue c’est pas rose, la banlieue c’est morose » - mais vous ne les ferez pas avoir honte de leur passé « défavorisé » et de leurs « quartiers difficiles » pour autant, ils en tireraient même une certaine fierté virile… La stigmatisation d’autrui, non ! Se traiter soi-même de déchet urbain, aucun problème.

J’en entends au fond qui sortent les sarcasmes faciles à propos de l’indignée et qui demandent quelle est la limite de sang nègre en-deça de laquelle on finit par se désolidariser de la négritude pur sucre de canne. Un huitième ? Un seizième ? Encore moins ? La One Drop Rule de sinistre mémoire connaît une nouvelle jeunesse, depuis que la mélanine est tendance. Ca va coûter cher en impressions de cartes de membres, vu que nous sommes tous un peu Africains, n’est-ce pas. Mais en même temps, quel avantage d’appartenir au club, puisque certains Descendants-d’Africains-Superficiellement-Blancs peuvent quand même se faire accuser de ouacisme ?

Restons concentrés sur l’essentiel. Si tout ça vous paraît compliqué, c’est que votre lignée est out of Africa depuis un ou deux millénaires de trop. Mais rien n’est perdu, suivez la manœuvre, j’éclaire les ténèbres.

(A propos : la lumière est-elle raciste, elle qui disperse le noir, ou est-ce la langue française qui l’est, pour donner à l’obscurité ce nom de sinistre mémoire lui aussi ? Dois-je m’habituer à dire qu’il fait « nuit diverse ? » pour rester quelqu’un de bien ?)

(Ok je cesse.)

Pour bien planter le décor, dans notre société métissée, ça se passe un peu comme sur n’importe quelle route : il y a des règles à suivre pour ne pas se faire écraser. Première chose à admettre : le code est le même pour tous, mais ne pas le respecter n’entraîne pas les mêmes conséquences.

Si une bagnole coupe la route à un vélo, elle est fautive – mais elle ne risque qu’un éraflure en lui passant sur le corps. Le vélo, en revanche, a beau être dans son droit, il doit être d’une prudence extrême : porter un casque et des tenues voyantes, ne pas rouler au milieu de la chtrasse, avoir une sonnette qu’on entende de loin, un peu comme les lépreux oui. C’est que, pour lui, les suites d’une rencontre avec un pare-chocs sont un peu plus pénibles qu’une facture de carrossier.

Et que dire de la bécane, par Sainte Ouverture ! Ca va vite, ça fait du bruit, ça peut dépasser tout le monde et se contrefoutre des embouteillages, ça a même tendance à se beurrer la crevasse de toute forme de règles et d’élégance… Le panard, en apparence ! Mais le motard est un mort en sursis, un donneur d’organes involontaire, un candidat à l’émiettement, dont l’espérance de vie est dramatiquement en-dessous de la moyenne. Tout se paie.

Alors voilà :  

les Divers roulent en 4x4,

les blanchettes ordinaires en Vélibs,

les gros fafs en Ducati Monster.

 

Mêmes règles pour tous – grosses différences en risques, en factures, en chances d’arriver à destination en un seul morcif. Bien sûr, personne n’est vraiment à l’abri d’une plantée. Regardez ce qui est arrivé à la belle berline de Sexion Négraut ! (Pour expliquer ce cas atypique, j’aurais dû vous préciser aussi que certaines minorités, comme les ramonés du cul et les raccourcis du gland, eux, roulent en M1 Abrams, ce qui les rend pratiquement invulnérables, mais laissons ces détails, voulez-vous ?)

Grâce à cette simple allégorie routière, vous n’aurez plus à vous scandaliser de l’apparent Deux poids deux mesures dont la presse et le monde politique semblent si épris. Nulle partialité chez les pisse-copie, nulle bassesse lumpenophile chez les parasites d’hémicycle. Le système est au contraire très juste, parce qu’adapté aux spécificités de chacun. Toi y en a pas faire plus démocwate que ça. Si tu n'y entraves toujours rien, ou pire que ça te pulvérise les joyaux de la couronne, fais avec ton claque-merde ce que fait de sa ceinture le conducteur avisé : tu la boucles et tout ira presque bien.

Maintenant vous savez.

Envoyez-moi des sous, des cartons de Canon-Fronsac ou des photos des miches de vos sœurs pour me dire merci.

17/10/2010

RAVALE-MOI LA FACADE

Je tiens à remercier avec exubérance Frater Piotr, la Valerie Damidot de la cyberpostfafitude, pour avoir donné à ce bleauge un aspect franchement moins pourrave. Je rappelle aux nioubizes qu'il en avait également bidouillé la bannière avec ses petits doigts habiles, et que vous pouvez toujours, sauf couille dans la soupe, savourer ses oeuvres en cliquant sur son portrait officiel.

Rasputin raspoutine.jpg

 

 

14/10/2010

RÊVES DE BARBARIE

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Texte chié en 2006, quelques temps avant de rendre le tablier militant de novopress point ch avec K, mon compère d'alors. Ca ne fait pas si vieux. Que de temps passé depuis, pourtant. Les ponts coupés avec tout individu croisé dans le milieu militant ou prétendu tel. L'effondrement de toute conviction quant à la justesse de la cause défendue et des chances de la faire triompher à l'avenir. Le Grand Dégoût qui passe et ratiboise tout, ne laissant même pas l'essentiel - débris au hasard du nivellement radical.

Pourquoi conserver ce texte ? Ce serait par vanité si je le croyais bien foutu. Il ne l'est pas. Tout au plus contient-il des choses que je n'ai pas lues ailleurs et qui me semblent plus ou moins justes aujourd'hui encore. Ce qui a changé, c'est que je n'ai plus rien à foutre des handicaps et des ratages d'un milieu où je n'avais pas ma place, qui avait aussi peu à m'offrir que ce que je prétendais stupidement lui apporter,  et qui n'accomplira jamais que dalle. Les problèmes traités existent toujours, mais je n'ai plus grand-chose à secouer que quiconque s'y attaque jamais sérieusement.

Ce que je me croyais autorisé à lui dire dans ce texte, je le répète à ceux qui en sont sortis. S'ils le lisent, ils n'y apprendront rien qu'ils n'aient déjà compris ou confusément senti. Qu'on veuille donc bien le prendre pour ce qu'il est - une archive sans valeur autre qu'historique, à une échelle dérisoire - et n'en tirer que l'éventuel agrément d'une lecture détachée. Espérer plus serait retomber dans la prétention grotesque qui lui avait donné naissance. Voici ce que nous étions, ce que nous voulions être et ce que nous pensions être capables d'accomplir. Puissions-nous reposer en paix.

13/10/2010

INTUITION D'IVROGNE

Il existe des formes de croyances pragmatiques, dont le seul but, la justification ultime, est de vous permettre de fonctionner « normalement » en société. L'égalité entre homme et femme ou entre races humaines, le droit au bonheur, l'avenir conçu comme fatalement plus équilibré et juste que le passé, j'en passe et des plus mièvres.

Tant que ces croyances ne sont que chahutées par des bribes de réalité qui démontrent qu'elles ne sont pas systématiquement défendues et incarnées par leurs plus bruyants promoteurs, tout ne va pas si mal. L'homme raisonnable se dit que, oui, effectivement, il ne vit pas dans un monde parfait, que c'est se comporter en adulte de le reconnaître et d'en tirer son parti, qu'il faut faire son maximum pour tendre vers cette perfection inatteignable.

Une fois que la croyance pure est brisée, tout est foutu.

Vous aurez beau faire semblant, personne ne vous croira, parce que vous n'y croirez plus vous-même. C'est une règle du jeu aussi absolue que tacite. Du moment où les notions de démocratie, de droits de l'homme, de tolérance, de progrès ou de métissage vous font rire jaune, vous avez effacé le tampon officiel qui vous donnait droit à rentrer dans la discothèque. Vous êtes devenu non grata, et il faudra une illumination divine, une expérience d'ordre mystique pour regagner cette place perdue parmi les fidèles. Mimer leurs singeries ne suffira plus jamais.

Vous aurez beau enrober vos éructations de précautions à la « Je suis pas ouaciste mais » ou « Je ne supporte pas les extrémistes mais », c'est cuit biscuit, vous n'en sortirez plus. Vous êtes le maillon faible, vous ne revenez pas la semaine prochaine, vous n'existerez plus que comme sac à merde répugnant ou comme bouffon du roi, selon vos capacités à faire rire malgré l'horreur Citoyenne que vous incarnez. Vous n'y croyez plus ? Alors plus personne ne croira en vous. Et vous vous sentirez plus isolé à mesure que vous croiserez de prétendus dissidents, qui eux parviennent encore à faire scintiller les braises de leurs convictions originelles, pour ne pas se faire excommunier comme vous, et qui vous jetteront des regards nauséeux, parce qu'ils envient moins votre liberté supposée qu'ils ne frémissent face à votre irrémédiable isolement. Parce que la sagesse animale postule que personne n'a jamais raison contre le groupe, ce groupe fût-il le plus idiot et le plus laid que la planète ait jamais porté.

C'est cette panique de la solitude qui explique que tant de grandes gueules courageuses se sentent obligées de souligner leur minimum syndical de décence moderne. Oui je suis un peu réac, mais quand même pas facho. Oui je suis un peu macho, mais pas misogyne. Oui je pense que le régime actuel est laxiste, mais je ne veux pas une dictature pour autant. Oui je pense qu'il y a un lien clair entre une certaine immigration et des formes de foutage de merde insupportable, mais je ne pratique quand même pas l'amalgame. Oui je sens bien qu'il existe un grave problème identitaire et culturel en Occident, mais pas d'inquiétude, je ne vais quand même pas en parler publiquement. Je suis un bon élément, un bon soldat, un employé modèle, un libre penseur, un bon type, ne me dégagez pas comme un malpropre s'il vous plaît.

Même parmi les désaxés qui se paluchent sur leur propre « indépendance d'esprit », nourrie de littérature merdique et de parano masturbatoire, ne peuvent s'empêcher de revendiquer leur appartenance au camp du Bien, l'adversaire ne faisan qu'usurper ce titre. Liberté ! Indépendance ! Vérité ! Langue de viande et non de bois ! Belles valeurs de mes couilles pour emballer un discours tout aussi préfabriqué, caricatural, outrancier et doctrinaire que les fils de pute d'en-face !

On ne s'en sort pas. On ne s'en sortira jamais.

12/10/2010

LUMPENKRATIA

Jamais en retard d’une bassesse, Le Courrier consacre un long et pénible article au hip-hop. Ca se prétend contestataire et ça crache sur la flicaille ? Ca peut passer pour popu parce que ça se pratique dans les quartiers les plus abjects des grandes villes ? Quota minimal atteint ! Le puritain gochiste se sent obligé de soutenir, de justifier, de glorifier, et de nous expliquer à quel point c’est profond, recherché, explosivement subversif.

 

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Poète urbain conscientisé et critique


« Dissoudre le peuple et en élire un autre » - la boutade est archi-connue, mais elle illustre à merveille le cheminement intellectuel qui a amené les progressistes à se palucher sur la forme d’inculture organisée la plus méprisable des cent dernières années. Eux dont l’ambition historique était d’amener la plèbe à l’autonomie par le biais de la connaissance, les voilà réduits à tailler des pipes aux plus cons d’entre les plus cons, à draguer les jihadistes en survêts, à fricoter avec des individus dont le comportement, s’ils étaient blancs, leur feraient vomir sang et bile.

Ces mongoliens volontaires cultivent un art impeccable du contraste : ignorance sordide et gueule toujours ouverte, absence totale de talent et mégalomanie d’artistes maudits, rejet du Système et culte des symboles de la réussite, dégaines de clodos et appétit du luxe le plus vulgosse, haine du toubab et trique pour ses frangines, culte d’une Afrique où ils n’ont jamais mis les pattes et dont les traditions musicales sont à mille bornes de leurs fientes beatboxées, glorification de la violence et attitudes de victimes…

L’intello bon teint ne s’étrangle pas de dégoût face à cet Everest de mauvais goût et de connerie assumée, il se contrefout de voir bafouées toutes ses prétendues valeurs, seul compte le taux de mélanine  - réel ou imaginaire, car il n’est point besoin d’être bronzé pour dégueuler l’Europe, sa culture et son histoire. Il suffit de bien mettre en scène son hostilité à ce qui a fait sa grandeur et sa puissance, jusqu’au bonheur de simplement y vivre.

D’ici ou d’ailleurs, complètement exotique ou seulement d’un huitième, ce qui compte est de se revendiquer Autre. Le Capitalisme, le Nouvel Ordre, les Toubabs, la culture classique, tout cela a sa place dans les cagoinces. Le concept yanqui des Dead White Males n’a pas eu de succès en tant que tel de notre côté de la flaque, mais son contenu est promis à un bel avenir. D’ores et déjà, ce qui est « trop pâle et trop mâle » est considéré comme suspect – à mettre « en observation », comme un patient souffrant d’on ne sait quel mal pas propre et contagieux. Mais si les symptômes de ce mal apparaissent auprès d’une minorité (pouffiasses liberticides, métèques dictatoriaux, lobbyistes de la rondelle ouverte, barbus totalitaires), ce n’est pas le patient qu’on met en quarantaine. C’est celui qui a l’audace de faire publiquement un diagnostic. Dans la téléréalité grotesque qu’est devenue notre existence, la Diversité est devenu un statut qui vaut l’immunité lors de toutes les « épreuves » éliminatoires à venir.

Il faut s’afficher ouvertement avec des bouffeurs de juifs, comme Dieudonné, ou appeler au massacre des tarlouzes, comme Sexion Cas-Soc’, pour se faire un peu chahuter par la presse des culs-bénis laïcs. Une paix royale est foutue au reste du mouvement, qui derrière un discours mièvre d’unité et de respect, a toujours attiré et attirera toujours une majorité de tarés, de délinquants chroniques, de désaxés, d’arrivistes, de geignards qui vous tirent des larmes sur leurs banlieues crasses tout en se faisant une gloire de venir des bas-fonds.

Le rappeur s’approprie la langue française comme le soudard s’empare de la femme de l’ennemi : pour la salir, l’humilier, la bousiller définitivement tout en marquant son territoire. Ce n’est pas une réinvention, un apport personnel riche et enthousiasmant, le signe d’une imagination créatrice sauvage et saine. C’est un réflexe primate à mi-chemin entre le jalon canin et le viol politisé. Pur bonheur pour le gauchiasse, qui dégueule à la fois toute notion de tradition, de beauté et de discipline, sans lesquelles un langage ne peut survivre à l’usure du temps et aux attaques conjointes de la stupidité humaine et de la flemme ordinaire. Les borborygmes rythmés des singes hurleurs ? Il y voit un nouvel argot de voyou, dont un Audiard moderne ferait ses délices littéraires pour « choquer le bourgeois. »

Sauf que le bourgeois, soit il adore ça (on trouve même des fils de Président qui traînent dans le milieu sous des pseudonymes hilarants), soit il fait semblant de respecter, des fois qu’on le taxerait de ouacisme. Dans les deux cas, il est déjà VAINCU. S’acharner à le choquer, c’est espérer réanimer un cadavre, et croire qu’il est vivant parce que les électrochocs parviennent encore à le faire tressauter. Cette danse nécrophile obscène n’a rien de surprenant, venant de tels marionnettistes. Ca fait bientôt trois générations qu’ils nous exhument chaque dernier samedi du mois les restes d’Hitler, et les promènent dans la rue au nom de la lutte contre une menace qui n’est même plus fantôme.

06/10/2010

A LIRE AVANT D'EN FAIRE

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Il n'y avait pas seulement en moi ce dégoût légitime qui saisit tout homme normalement constitué à la vue d'un bébé ; il n'y avait pas seulement cette conviction bien ancrée que l'enfant est une sorte de nain vicieux, d'une cruauté innée, chez qui se retrouvent immédiatement les pires traits de l'espèce, et dont les animaux domestiques se détournent avec une sage prudence. Il y avait aussi, plus profondément, une horreur, une authentique horreur face à ce calvaire ininterrompu qu'est l'existence des hommes. Si le nourrisson humain, seul de tout le règne animal, manifeste immédiatement sa présence au monde par des hurlements de souffrance incessants, c'est bien entendu qu'il souffre, et qu'il souffre de manière intolérable.

C'est peut-être la perte du pelage, qui rend la peau si sensible aux variations thermiques sans réellement prévenir de l'attaque des parasites ; c'est peut-être une sensibilité nerveuse anormale, un défaut de construction quelconque. A tout observateur impartial en tout cas il apparaît que l'individu humain ne peut pas être heureux, qu'il n'est en aucune manière conçu pour le bonheur, et que sa seule destinée possible est de propager le malheur autour de lui en rendant l'existence ddes autres aussi intolérable que l'est la sienne propre - ses première victimes étant généralement ses parents.

Houellebecq, La possibilité d'une île, p.66

01/10/2010

ON VA PAS SE FOUTRE DE NOTRE GUEULE QUAND MÊME

La liberté est une salope qui ne se donne qu'aux pourceaux et aux assassins, et, si on la veut, il faut la mener au lit à coups de bottes. (attribué à Léon Bloy).

17h. Le soleil décline et nous chauffe la peau à travers les vêtements légers que nous pouvons encore miraculeusement porter en ce début d'automne brumeux, aux petits matins glaçants. Une semaine d'expédiée. Et comme cette existence est une garce, on va appliquer la recette du périgourdin aux yeux fous et lui défoncer la rondelle comme il faut ce soir. Suivez la manoeuvre, c'est tout con.

Au frais : j'hésite encore entre un chardonnay, un chasselas ou un pinot gris. Ce sera selon l'humeur, pour faire un sort à cette saucisse si sèche qu'on dirait un bout de bois noirci.

En ce moment, mijote le coulis de tomates – des coeur-de-boeuf ramenées de la ferme toute proche, avec ail rose, échalotes, origan du fabuleux jardin d'un pote rital, gros sel et clous de girofle. Objectif : évacuer un peu de flotte pour ne conserver qu'un jus épais et moelleux. On y incorporera, au moment de servir, une ratatouille à base de courgettes et poivrons brièvement sautés, ainsi que des petits dés d'aubergine préalablement frits.

Sur le plan de travail, une côte de boeuf rassie à souhait, dont les bords prennent cette teinte violacée affriolante pour l'oeil expert. Nous lui fermerons sa gueule quelques secondes au grill en fonte, puis l'enfournerons à 200° pendant quinze à dix-huit minutes, sous cloche. On y nappera ensuite un bon morceau de beurre manié à l'ail frais, ciboulette et persil.

Et pour sublimer ce modeste programme, nous déboucherons d'ici quelques temps une topette de Château Barrabaque cuvée Prestique, un incomparable Canon-Fronsac 2003 offert récemment par un homme de goût et de parole.

Tout doit disparaître.

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30/09/2010

GENTILS APPARATCHIKS

Comme le New Deal avait rallié à peu près tout ce que les Etats-Unis comptaient d'intellectuels et de militants de gauche, le nouveau cours écologique du capitalisme bureaucratique mobilise à travers le monde tous les "gentils apparatchiks" des justes causes environnementales et humanitaires. Ce sont de jeunes spécialistes enthousiastes, compétents et ambitieux : formés sur le terrain, dans les ONG et les associations, à diriger et à organiser, ils se sentent capables de "faire avancer les choses". Convaincus d'incarner l'intérêt supérieur de l'humanité, d'aller dans le sens de l'histoire, ils sont armés d'une parfaite bonne conscience et, ce qui ne gâte rien, de la certitude d'avoir les lois pour eux : celles déjà en vigueur et toutes celles qu'ils rêvent de faire édicter. Car ils veulent toujours plus de lois et de règlements, et c'est là qu'ils se rencontrent avec les autres progressistes, "anti-libéraux" et militants du parti de l'Etat, pour lesquels la "critique sociale" consiste, à la Bourdieu, à inviter les "dominés" à "défendre l'Etat" contre son "dépérissement néo-libéral".

 

R. Riesel & J. Semprun, Catastrophisme, administration du désastre et soumission durable, EDN, 2008

29/09/2010

LA CITE DU MACAQUE

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Alors voilà, ils ont fini par le passer, leur foutu docu' sur les souffrances de nos Soeurs les femmes, opprimées par nos Ennemis les hommes dans les territoires sous contrôle métèque. Tout ce buzz pour une bouse.

Mâté jusqu'au bout, y compris le second film sur les n'aigres à micro qui parlent que le-ghetto-c'est-trop-dur. Verdict : CHIANT. Rien de vraiment marrant. Un contraste délassant entre commentaires de tarlouzes et interviewés poussant au-delà du ridicule la caricature du mâle hallalpha illettré. Un tout beau spécimen de whigger aux yeux bleus, avec un léger strabisme, et acquis par bassesse ou par nécessité à l'idée que la femme est ce truc graisseux et dangereux qui pousse autour de l'hymen, siège de la divinité.

Pour le reste, rideau. Cultures inférieures = moeurs simiesques, n'en serons choqués que ceux pour qui le hip-hop est autre chose qu'un symptôme humain du Creutzfeld-Jakob et l'islam un truc chouette mal interpérété par des cons.

On retiendra tout particulièrement :

- l'incapacité de pratiquement tous les intervenants, physique et sans doute atavique, de s'exprimer en un langage même au quart correct. "Tu vois", "Genre", "Et tout", "Chaipakoua", autant de bruits de bouche désignant des concepts dont nous ne saurons rien. Ils savent ce qu'ils savent et font ce qu'ils font, ne pas leur demander plus de précision dans l'énoncé.

- le langage corporel maladif de tous ces prétendus "machos décomplexés" :  épaules rentrées, face contre terre alors que le floutage du faciès pouvait être exigé d'entrée, ricanements nerveux, regards fuyants, marmonnements simiesques, tics nerveux, expressions ternes, dieu que tout cela est viril et affirmé ! Avec de tels ennemis, le féminisme a encore de beaux jours devant lui, à faire la preuve de sa force en brisant des brindilles.

28/09/2010

SAGA METEKA, AMBIANCE DE LA CRASSE

Loulou d'Arbois, encore plus percutant qu'à ses heures.

 

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En complément, on n'oubliera pas de lire l'ami Ali sur un thème connexe. On ne zappera pas non plus la discussion qui s'ensuit et ce commentaire : "Rien ne changera tant qu’un parti politique ne donnera l’autorisation aux Français d’envisager l’autodéfense comme une nécessité."

C'est pourtant déjà fait, et par quelqu'un dont la gueule, le nom et le choli chapeau écrabouillent sous leur poids historique toute autre autorité morale pour les cent cinquante prochaines années. Résultats à prévoir ? BERNIQUE.


Rav Dynovisz : "Blancs, défendez vous !"
envoyé par Uncle. - L'info internationale vidéo.

 

26/09/2010

LA GLOIRE ET LA RECONNAISSANCE, ENFIN

Bonjour,

Je suis responsable de la gestion de nombreux sites internet dédiés aux jeux en ligne et à la finance.

Votre site http://lesenfantsdelazonegrise.hautetfort.com/ parait de qualité et je voulais vous proposer un échange de liens qui soit mutuellement bénéfique.

Je recherche des placements de qualité, que ce soient en liens textuels, contextuels ou même en articles qui sont ultra-valorisant pour les liens.

Je suis ouvert à toute proposition sur ce partenariat.

Amicalement,

XXX

Responsable SEO/Référencement

 

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Le but de toute une vie

et la justification d'innomnbrables heures d'insomnies.

"STOP PLAYING DEAD"

(...) The system isn’t too big to fail; it’s too big to work.

The main problem—and it’s enormous—is that while voting is voluntary, taxation is not. You may elect not to elect anyone, but you have no choice over the fact that you have to work four to five months every year merely to shovel coal inside the system’s insatiable mouth to keep it wheezing, belching, and chugging along. Despite the relentlessly propagated fiction that the government takes orders from me rather than vice-versa, I make no decisions in this process. Even worse, I am forced under threat of incarceration to pay whatever the fuck they tell me to pay. Therefore, I’m less than tickled about the idea that I’m awarded the “privilege” of having a roughly 50-50 chance in deciding who gets to decide things for me. I don’t quite deem it an honor being “allowed” to choose who gets to steal the fruits of my labor.

Over the past generation I’ve watched most of the nation’s manufacturing base dismantled, boxed, and shipped overseas while I had no say in the matter. I’ve been forced to fund large-scale foreign wars as I scrambled to pay the electric bill. I’ve seen the government do nothing as the nation’s southern border crumbled and at least a dozen million individuals who don’t speak my language and view me as a historical adversary have been welcomed, in large part at my expense. And due to toxic wastefulness from both major parties, my one-child family “owes” approximately $150,000 on the federal deficit, while we’ve at least been frugal enough that our personal debt is less than five Gs.

So I’m supposed to be happy, eat shit, keep playing the game, and pretend I’m not being used?

That’s simply not the way my guitar strings are strung. In the course of human events, it becomes necessary to stop rolling over and playing dead.

17/09/2010

L'APPEL DU VIDE

12/09/2010

OPTIMISME

Le babouchisme marque un point sur ce coup-là, il faut bien le reconnaître. Et puis, dit comme ça, c'est quand même plus marrant qu'un tract d'Egalité & Crouillification.


Chicks are ruining the West. (...) Islam offers several advantages for the believing man's enjoyment, almost all of them sexual. On Earth, a Muslim man can marry up to four wives at once. In heaven, he is greeted with a minimum of seventy-two submissive virgins poised to please him eternally ... seventy-two Muslim broads who never break a sweat, never age, never get their periods, and never tell you to take out the trash. (...) Would you be willing to trade some of our cherished freedoms for the right to enslave and abuse women? When one ponders all the sexy perks offered to Muslim men, it becomes obvious why they're willing to die for their faith.

The attack on the Twin Towers was intrinsically phallic in its symbolism. Woe unto the emasculated Western Man, mocked by his women as he drools and begs for sex. Woe unto the West, where women dominate and the culture falls apart. The West will fall because it is pussy-whipped. We may have the money and the technology, but we just don't have the starch in our shorts anymore.


However the winds blow, the war on terrorism will be a good thing for the American male. If we win the war, we get their women. If we lose the war, we get to treat our women like they treat their women. Who's to complain ?

09/09/2010

DE L'UTILITE DES LÂCHES ET DES FILS DE CHIENNE

Une nageuse australienne, dont j'ai autant à foutre que vous et moi, se fait planter par son sponsor pour SMS intolérant envers les bourreurs de cul. Chez Youpi, un certain F. Grimpret non seulement s'en félicite, mais espère que tous les autres contrats de la barboteuse médaillée lui feront le même coup de pute.

Question, voyez, de "courage".

Eh bien moi aussi, je Plus Un, j'applaudis, j'approuve sans réserve cette optique, qu'on pourrait hâtivement considérer comme en-dessous de tout. Stephanie Rice ne pensait pas à mal ? Elle s'est excusée ? Rien à battre ! Bastonnons la Bête Immonde ! Faute de vrais skins dangereux, ceux devant qui on change discretosse de trottoirs quand on est moins que quarante et insuffisamment aviné, on va se farcir une bonne petite victime de Dérapage. Ca n'a pas la même saveur, mais ça câle toujours un creux.

Curetons laïcs, émasculateurs du langage et de la pensée, sous-merdes obsédés des mots-qui-fâchent, ignobles salopes vouées corps malingres et âmes torves à la mort humiliante de l'Occident, je vous le dis, vous DEVEZ CONTINUER COMME CA. Longtemps. Sans rien changer. Ou plutôt si : en faisant toujours pire.

Un mouflet inconnu qui ne porte pas de t-shirt Bob Marley ? Une mandale ! Une mère de famille qui ressemble vraiment à ses enfants ? Un pain ! Un couple hétéro ? Marrave jusqu'à ce qu'ils s'ouvrent à la différence des sexualités alternatives ! Tout ce qui n'est pas Divers est à traiter comme hostile à la Diversité.

Il est absolument NECESSAIRE que chaque Blanchouille sur la planète se fasse démonter la gueule au nom de l'antiouacisme, et surtout sans qu'il comprenne pourquoi, sans qu'il ait l'impression d'avoir mérité ça, en étant même convaincu de n'avoir rien fait de mal, d'appartenir moralement au Camp du Bien. Brisez-les tous, et Barack Dieu reconnaîtra les siens.

C'est ainsi, seulement ainsi, que vous réussirez peut-être à créer un monde conforme à l'image que vous en avez : rempli de ouacistes sincères, sanguinaires, hallucinés, et prêts à faire de vous les Martyrs de la Cause que vous rêvez d'être. Soyez sûrs que nous aussi, nous Autres Irrécupérables, nous serons là pour leur donner quelques tuyaux sur l'art et la manière de se venger à la hauteur des préjudices subis.

04/09/2010

DRINK BACK TO BLACK

Il nous couperait presque la soif, ce con.

A l'inverse, être naturellement bourré, que d'économies en vue !

When you think of the world as it appears when you are inebriated, you’re granted a window, access to the world as it appears to Black people. It has been said that drinking gives one “beer goggles” – those imaginary, yet tragic frames that magically makes all girls beautiful and desirable.

In reality, drinking alcohol to the point of intoxication gives one “Black goggles” because you will immediately be granted insight into the Black mind and an opportunity to “act a fool” engaging in behavior commonly associated with normal Black behavior.

 

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Désolé.

01/09/2010

MALBOUFFE POUR SNOBS

 

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En tournée théâtrale à l'heure où j'écris cette chronique, je suis dans la peau d'un type, loin de ses bases, qui doit s'en remettre à des mains plus ou moins expertes pour assurer déjeuner et dîner et là, colère et consternation m'étreignent.

Si on décide de manger simplement, on est souvent immédiatement [sic] confronté à deux cas de figure :

Des assiettes où l'on ne distingue même plus ce que l'on mange, où la salade, les légumes, les sauces sont jetés sur la viande ou le poisson, où découvrir ce que l'on a commandé tient du jeu de piste, où la quantité est censée faire oublier la médiocrité.

L'assiette est prévomie en somme !

Ou alors l'inverse, mais au fond la même chose :

Une cuisine dont la seule finalité réside dans l'originalité (croient-ils) de sa présentation et où la prétention le dispute à la nullité.

Viandes en verrines (ah! La verrine!!!), volaille qui se résume au suprême coupé en deux (où sont les pilons, les ailerons, bref, ce que j'aime ronger quand on aime la volaille), des assaisonnements si compliqués que plus une saveur ne domine et surtout pas celle du produit que l'on croyait goûter. On singe maladroitement la cuisine des grands mais on oublie que les grands, quand ils naviguent dans la complexité, n'oublient jamais, eux, que cette complexité est au service du produit initial et pas le contraire. (...)

 

Pierre Arditi (oui, celui-là), Terres de Vins n°6, juillet-août 2010, p.120

31/08/2010

MAIS VOUS ÊTES FOUS

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Post-it laissé par Scott Locklin

Dr. Henrich and co-authors Steven Heine and Ara Norenzayan argue that life-long members of societies that are Western, educated, industrialized, rich, democratic — people who are WEIRD — see the world in ways that are alien from the rest of the human family. The UBC trio have come to the controversial conclusion that, say, the Machiguenga are not psychological outliers among humanity. We are.

"If you're a Westerner, your intuitions about human psychology are probably wrong or at least there's good reason to believe they're wrong," Dr. Henrich says.

 

30/08/2010

THE BONES OF BABY DOLLS

Puisqu'un malotru l'a supprimée et qu'elle reste belle comme la mort, je la reposte.

29/08/2010

THERE'S NO WAY OUT OF HERE

Il ne faudrait jamais, absolument jamais, sous-estimer la stupidité ni la vacherie des gens qui nous entourent. Platitude navrante. Pourquoi, alors, se fait-on si facilement décevoir, manipuler, trahir, vendre ? Parce que tenir une telle ligne suppose une discipline dont nous ne sommes, la plupart du temps, pas capables. Cette sagesse minable devient alors une prière: on implore des dieux auxquels on ne croit pas, de nous mettre à l'abri de la saloperie humaine, parce qu'on se sait incapable de s'en protéger soi-même. Parce qu'on aime trop la simplicité et la chaleur des relations simples avec des gens qui paraissent fonctionner selon le même mode que nous. Parce que, quoiqu'il nous en coûte de l'admettre, nous n'avons pas la guerre dans le sang.

Faut-il y tenir, putain ! à cette fichue candeur, pour s'exposer si souvent aux désillusions, tout en se persuadant qu'on est chaque jour un petit peu moins naïf que la veille. Si ça se trouve, on peut tout ramener à des questions toutes bêtes de vocabulaire. On peut être déniaisé, mais comment se dénaïvise-t-on ? Le terme n'existe pas.

C'est parce qu'une nature fondamentalement candide, prompte à faire confiance aux autres, ne se corrige pas. Tentez de le faire malgré tout : vous n'arriverez qu'à développer une paranoïa ridicule et inefficace, qui s'évaporera dès qu'un habile fils de chienne saura sur quelle corde jouer pour vous mettre en confiance. Vous deviendrez un bunker vivant, qui range chaque soir la clé de sa propre porte sous le paillasson. Il n'y a pas de moyen de s'en sortir.


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There's no way out - Monster Magnet